LTA Changement climatique et agriculture _ Expérimentation modèle de concertation _CICC 2017

Cultures intermédiaires
pour atténuer le changement climatique
Atelier participatif
17 juin 2016 à Albi Innoprod
Théâtre forum
et relevé de propositions
17 janvier 2017 à Albi Innoprod
Association loi 1901 Le Temps d'Agir
Mobile +33(0)6.79.88.32.10
Siège social : 24 chemin de la Prade 09120 Rieux de Pelleport
www.letempsdagir.com letempsdagir@gmail.com
Siret : 487 723 868 00047

n tes
photos LTA et/ou libres pixabay.com
#032 - montage
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www.allezonseme.org
p.

photos LTA et/ou libres pixabay.com
#043 - montage
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ATELIER
PARTICIPATIF
Association loi 1901 Le Temps
d'Agir
Mobile +33(0)6.79.88.32.10
Siège social : 24 chemin de la
Prade 09120 Rieux de
Pelleport
Cultures
intermédiaires
pour
atténuer
le
changement
climatique

2
page
“Des laboratoires
de recherche aux territoires de projet”.
Vendredi 17 juin 2016, dans l'Hôtel d’Entreprises Innoprod, au Parc Technolopolitain
d’Albi, une dizaine d’agriculteurs, des salariés et quelques élus du Pôle territorial de
l’Albigeois et des Bastides se sont réunis sur l’invitation du Cerema -Centre d'études et
d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement-.
Des intervenants chercheurs ont présenté leurs études et travaux sur les multiples
services que peuvent rendre les Cultures Intermédiaires, notamment pour atténuer les
effets du changement climatique :
Eric Justes, de l’Inra, a défini les cultures intermédiaires et leurs impacts. Il a aussi
expliqué comment la modélisation mathématique peut compléter et prolonger
l’expérimentation de terrain. Elle permet notamment de simuler localement l’impact des
différents scénarios de changement climatique.
Eric Ceschia du Cesbio et Cécile Bruere du cabinet AIDA ont présenté leur travail
d’expérimentation dans le Gers et la Haute-Garonne auxquels sont associés des
groupes d’agriculteurs. L’apport des images satellitaires permet de quantifier les effets
des couverts végétaux (notamment l’effet “albedo”) par télédétection et de bâtir des
modèles mathématiques à l’échelle du territoire.
Aline Vandewalle de la Chambre régionale d’agriculture (CRA LRMP), a synthétisé les
résultats de l’étude réalisée l’été dernier auprès d’une vingtaine d’agriculteurs, afin
d’évaluer les coûts et les bénéfices induits par la mise en place de cultures
intermédiaires pour les agriculteurs.
L’association LTA a été sollicitée pour imaginer et encadrer un débat aux côtés des
animateurs locaux et a consigné par écrit certaines réactions et questions, filmées aussi
par Olivier Bonhomme, photographe en Ariège.
Tous sont invités à se retrouver en novembre, lors d’un atelier qui visera à trouver des
leviers concrets pour la mise en place de cultures intermédiaires sur le territoire.
En attendant, chacun peut apporter des réponses et des compléments d’informations.

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page
Coordination : Stéphane Dallaporta et Géraldine BUR, Cerema.
Co-animation : Lisa Bergeron, intervenante pour l’association LTA - Le temps d'agiravec
la collaboration de :
Julien Frat, conseiller Climat Energie du Pôle territorial de l’Albigeois et des Bastides,
Marie-Line Cazenave, conseillère animatrice, Territoire Ségala, Chambre d'agriculture
du Tarn,
Julien Nedellec, Conseiller énergie de la chambre d’agriculture du Tarn,
Guillemette Labbé, Responsable de service, Communauté de communes des Monts
d’Alban et du Villefranchois,
Fabienne Cazagou-Rouquier, Responsable de service, Communauté de communes du
Centre Tarn,
Stéphane Dallaporta, Projet CiCC, Cerema

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Intervenant 1 : Eric Justes,
Inra
page
Chercheur en agronomie à l’Inra depuis 1993 (UMR AGIR à Toulouse-Auzeville).
Des travaux de recherche sont conduits par expérimentation au champ et modélisation
pour évaluer l’intérêt des cultures intermédiaires/couverts végétaux multi-services
(CIMS) pour atténuer l’effet du changement climatique via la capture de carbone
(photosynthèse) et le stockage d’une partie de ce carbone dans le sol. Ces CIMS
permettent également de réduire la pollution nitrique et l’érosion : elles sont un
composant important de l’agroécologie.
Intervenant 2 : Eric Ceschia,
Cesbio
Coordinateur scientifique de l’Observatoire spatial régional piloté par le Cesbio, il
a pour domaine de recherche l’écophysiologie végétale, l’analyse du
fonctionnement des agroécosystèmes (mesure et modélisation des flux d’énergie,
d’eau et de carbone) et l’assimilation de données de télédétection (images
satellitaires) dans des modèles décrivant le fonctionnement à l’échelle d’un
territoire. Il a présenté les travaux réalisés sur les cultures intermédiaires à partir
de parcelles d’expérimentation situées dans le Gers et la Haute-Garonne ainsi
que de nouveaux outils nés de l’imagerie spatiale.
Intervenant 3 : Cécile BRUERE,
Aida
Chargée de mission au cabinet AIDA, partenaire du Cesbio.
Des ateliers sont animés auprès de groupes d’agriculteurs dans le Gers pour coconstruire
avec eux des outils issus de la télédétection, pour prendre des décisions pour
la conduite du changement au sein d’une exploitation. C’est cette démarche qui a été
présentée.
Intervenant 4 : Aline VANDEWALLE,
CRA Languedoc Roussillon Midi-Pyrénées
Chargée de mission Agronomie-environnement à la Chambre régionale d'agriculture.
Des enquêtes ont été réalisées auprès d’agriculteurs du Tarn et du Gers pour cerner leur
perception des couverts végétaux, leurs pratiques et leurs attentes.
La présentation a porté sur l’analyse des coûts bénéfices de ces pratiques pour les
agriculteurs.
____________________________________________
Pour vous familiariser avec les cultures intermédiaires :
https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/5-introduire-des-culturesintermediaires-reference-ademe-8127.pdf

5
“Le Projet CiCC
est né d’un appel à projet financé par
l’Ademe. Nous avons constitué une équipe
pluridisciplinaire coordonnée par l’Inra
pour y répondre et notre candidature a été
retenue. Ce projet de recherche, d’une
durée de 3 ans, réunit plusieurs partenaires
(Inra, Cesbio, Chambre régionale
d’agriculture et Cerema) car il aborde la
question des cultures intermédiaires et de
l’atténuation du changement climatique
par différentes approches : scientifique,
technique, sociologique et politique
(territoriale). Nous sommes dans la
troisième année du projet, celle où nous
réfléchissons à la façon de transposer des
résultats de recherche d’un territoire à
l’autre.
Le nom du Cerema est récent (2014)
pourtant il a une longue histoire derrière lui.
Il s’agit d’un établissement public qui
regroupe des services techniques de l’état
notamment ceux de l’équipement. Le
Cerema c’est un réseau de centres
d’études techniques qui compte plus de 3
000 salariés répartis dans toute la France.
Nous sommes sous la tutelle du ministère
page
de l’Environnement, de l’énergie et de la
mer. Le Cerema intervient auprès des
collectivités ou des entreprises privées
pour des études et des expertises dans
différents domaines : les routes et les
ouvrages d’art, les risques naturels
(glissement de terrain, inondations…). A la
délégation de Toulouse, nous avons crée
en 2009 un nouveau groupe spécialisé sur
les Satellites et le Climat, et c’est à ce titre
que nous étions intéressés par l’appel à
projet de l’Ademe.
Pour le Cerema, l’atelier de ce matin à deux
objectifs:
Tout d’abord recueillir vos réactions, vous
qui êtes des acteurs du territoire de
l’Albigeois et des Bastides, face aux
résultats de la recherche scientifique
provenant d’un autre territoire de la région.
Notre deuxième objectif est d’expérimenter
avec vous des méthodes d’animation
innovantes dans un cadre scientifique.
C’est pour cela que nous avons fait appel à
l’association « Le temps d’agir ». Comme
chacun de vous, nous avons accepté de
changer nos pratiques et de nous laisser
surprendre pour mieux nous adapter aux
nouveaux enjeux de demain.”
(Introduction de Géraldine Bur)

6
page
Réactions
des participants
A chaque table, suite à la présentation d’Eric
Juste, d’Eric Ceschia et de Cécile Bruere, 30
minutes pour débattre et noter 1 à 3 réactions
et 1 à 3 questions ouvertes.
Cette restitution est enrichie des
compléments faits oralement.
Table 1 :
- Existe-t-il des informations sur le lien
entre les nitrates et la forêt, ? On vise
toujours l’agriculture mais qu’advient-il
de la décomposition de la matière
organique ?
- Est-ce que les secteurs de grandes
cultures ne sont pas plus concernés que
les zones d’élevage? Ces dernières sont
à 80% en prairie et l’agriculteur va
souvent re semer une prairie ou une
culture dérobée derrière une céréale.
- Les CIMS sont-ils le meilleur levier pour
lutter contre Changement climatique?
D’autres approches ont-elles été
étudiées ?
- C’est la PAC qui oriente le plus les
agriculteurs dans ce type de
productions. Ne faut-il pas aussi agir à
un échelon de territoire plus vaste ?
- Ils faudrait des mesures pour favoriser
l’implantation des CIMS. Pour
encourager et valoriser l’implantation de
CI il y a des leviers : l’argent (incitation
économique), la technique et la pratique
(accompagnement).
Table 2 :
- Les systèmes sont différents entre une
exploitation d’élevage et une
exploitation en culture. On ne parle pas
de l’impact des sols qui sont couverts
toute l’année par des prairies.
- Le bilan autour du carbone et des GES
est trop restrictif : comment prendre en
compte aussi d’autres effets des
couverts :
l’effet sur la pluviométrie?
l’effet sur les matières premières
transformables?
l’effet sur la gestion des engrais de
ferme?
sur le bilan travail?
- Il y a besoin d’acquérir des données
techniques sur les différentes espèces
de couverts, des règles de décision qui
intègrent les pratiques des agriculteurs
et le contexte pédo-climatique. C’est
pas toujours si simple de réussir à
implanter un couvert végétal, il y a des
échecs parfois.
- Comment financer l’investissement lié
au couvert sur les premières années? Le
retour sur investissement arrive plus tard
et il peut y avoir des échecs.

7
page
Table 3 :
- Les couverts seuls, NON ! Il faut
changer aussi de système : ne plus
travailler le sol, avoir un sol toujours
couvert en semant dans le couvert ou
dans les chaumes.
- Les Cipan représentent un coût,
notamment les 3 ou 4 premières
années. Il faudrait associer les agriculteurs
aux expérimentations, y
compris aux financements de la
recherche, au même titre que les
chercheurs.
- C’est bien de vouloir corriger les
agriculteurs, mais ne faut-il pas revoir
l’enseignement agricole ? Dans les
lycées agricoles on ne parle encore que
du travail du sol avec charrue et rotative,
mais très peu de semis direct. C’est
pourtant là qu’on forme les futurs agriculteurs
! Cela semble moins vrai dans
les études agricoles longues (ingénieurs)
où les techniques culturales simplifiées
(non labour, semis direct…) sont
étudiées depuis 10 ans.
- Est-ce qu’on est toujours agriculteur
quand on arrête de labourer ? Ne faut-il
pas remettre en cause certaines
pratiques comme les concours de
labour ?
Table des animateurs :
- Comment sont choisis les exploitations
et les agriculteurs qui participent aux
recherches?
- Quelle coopération y a-t-il entre les
chercheurs et les agriculteurs ? A-t-elle
lieu sur des exploitations bien
spécifiques?
- Quels sont les points de blocage pour
les agriculteurs ?
- Quel est l'impact financier pour
l’exploitation ? Quel est le coût par
rapport aux bénéfices ?
- L’introduction de cultures intermédiaires
ne doit pas venir compromettre ou
dédouaner les autres actions de
diminution des gaz à effet de serre qui
sont simples à mettre en oeuvre !
Table des intervenants et chercheurs :
- Point de vigilance à avoir sur l’intérêt
des repousses pour le changement
climatique, car elles peuvent aussi avoir
des inconvénients en étant vecteurs de
bio agresseurs.
- Importance de la clarté et de la précision
du message pour éviter les “faux espoirs”
qui pourraient être contre productifs car
on se souvient des échecs.

Relevé des demandes,
propositions & questions diverses
tout au long de l’atelier
page
8
Accompagnement, transition vers une agroécologie par les phytos et au-delà?
Identifier au mieux les variétés de cultures intermédiaires les mieux adaptées selon les
terrains.
Résultat entre cultures intermédiaires et sans.
Quels sont les effets sur le sol?
Les prairies vieillissantes ne sont pas performantes.
Est ce que l’on est encore agriculteur quand on ne laboure pas ?
La vie du sol est primordiale : le sol fait le climat.
Quel est l’intérêt concret des photos satellites sur le développement des couverts
végétaux ?
Est-ce qu’il existe des exemples, en France ou dans l’UE, d’encouragements
d’implantation des CIPAN ?
Est ce que l’implantation des CIPAN est le meilleur levier en agriculture pour lutter contre
le changement climatique?
Quel effet ? Quelle technique ? Quel Coût ? Est-ce rapide ? Est-ce facile ?
Ne pas oublier qu’en terme de couverts végétaux, l’arbre offre de nombreuses réponses
pour lutter contre les émissions de GES et qu’il présente en plus d’autres intérêts pour la
biodiversité, le paysage et la baisse des produits phytos.

9
page
COMMENT
FAIRE
• toucher tous les agriculteurs ?
• augmenter le nombre d’hectares en cultures
intermédiaires sur le territoire ?
POUR
• impliquer le plus grand nombre d’agriculteurs
afin d’avoir le plus de retours possible ?
• promouvoir et encourager la mise en place
de couverts dans le monde agricole ? Par
une loi ou par une mesure économique ?
• faire partager et partager avec d’autres agriculteurs ?
• identifier les exploitations les plus pertinentes pour développer les CIMS ?
• rentabiliser les CI pour les agriculteurs : investissement, temps et charge de travail ?
• que les agriculteurs aient un intérêt économique et valorisant pour pratiquer des
cultures intermédiaires ?
• partir des logiques de prises de décisions qui sont propres aux agriculteurs, pour les
inviter à faire évoluer leur système ?

page 10
• expliquer quel type de couverts pour
quels objectifs (climat, agronomie) ?
• le changement climatique étant
désormais inéluctable et, au regard du
nombre des participants présents
aujourd’hui, comment impacter et
informer le plus possible les acteurs
principaux pour mettre en place ce
procédé d’agriculture ?
• encourager les éleveurs a intégrer des
cultures intermédiaires (plutôt à base de
légumineuses) qui pourraient permettre
d’avoir plus d’autonomie ?
mettent en place des couverts
intermédiaires ?
• pouvoir échanger efficacement et
transmettre aux acteurs des
informations scientifiques et techniques
déjà connues sur les CIMS et ne pas
laisser penser que l’on part de zéro (ou
de très loin) sur cette problématique ?
• agir de façon globale dans tous les
secteurs et à l’échelle mondiale pour
lutter contre le changement climatique ?
• dans notre région, faut-il irriguer les
couverts pour les faire pousser ?
• impulser l’envie de faire des couverts et
d’accompagner financièrement (à
l’échelle de l’agriculteur) ?
• utiliser le levier couverts comme piste
d’atténuation du Changement
Climatique dans une dynamique
participative, constructive - et non pas
réglementaire - pour favoriser leur
adoption ?
• décider les décideurs à accompagner au
mieux les agriculteurs pour qu’ils
• Dans les atouts des cultures
intermédiaires à intégrer aussi :
la protection physique du sol (érosion)
la vie du sol et ses conséquences sur
l’assouplissement du sol (vers de terre,
mycélium, insectes, matières
organiques, structure du sol…)
l’ambiance : effet sur l’écosystème local
et micro climat
les “bénéfices “ pour l’agriculteur :
aliment pour le troupeau, faciliter le
travail du sol, régulation des nitrates,
limitation des intrants

page 11
_______________________________________________________________________
NOTES

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GLOSSAIRE
Ademe : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie
Agir : AGroécologie - Innovations - TeRritoires
Aida : Anticiper, innover, développer, agir
Cesbio : Centre d'études spatiales de la biosphère
CIMS : Couverts intermédiaires multi-services
Cipan : Culture intermédiaire piège à nitrate
Effet albédo (albedo) : pouvoir réfléchissant d'une surface
CRA LRMP : Chambre régionale d'agriculture Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées
GES : Gaz à effet de serre
Inra : Institut national de la recherche agronomique

Association Le Temps d'Agir
Lisa Bergeron
Intervenante théâtre forum
Directrice
Département de l'Ariège (09)
Agrément Jeunesse et Education Populaire n° 09-074-08
Siret n° 487 723 868 00047
06 79 88 32 10
www.letempsdagir.com
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Cultures intermédiaires
pour atténuer
le changement climatique
Théâtre forum et relevé de propositions
17 janvier 2017 à Albi Innoprod
Association loi 1901 Le Temps d'Agir
Mobile +33(0)6.79.88.32.10
Siège social : 24 chemin de la Prade 09120 Rieux de Pelleport
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L'équipe d'intervention (de gauche à droite)
Hélène Guetat-Bernard, Professeure de sociologie, ENFA : http://www.enfa.fr
UMR Dynamiques Rurales : http://dynamiques-rurales.univ-tlse2.fr, Département EAT - Environnement, Agricultures, Territoires
Stéphane Dallaporta, salarié entrepreneur à la Maison de l’initiative : accompagnement de projet,
développement local & durable et Médiation indépendante
Lisa Bergeron, Directrice, formatrice et intervenante pour LTA
Pascal Lombard, Doctorant en géographie Ssciale, UMR LISST-DR
Université Toulouse Jean Jaurès
Adèle Floquet, Intervenante pour LTA
photos LTA et/ou libres pixabay.com
#043 - montage _________________
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p.

Le Temps d’Agir (LTA) est une association
d’éducation populaire ouverte à tout public qui
organise des formations, des activités culturelles et
d’éducation au développement durable et à la vie
citoyenne.
LTA forme aux théâtre forum et débats
contradictoires menés, ou non, dans l’espace public.
LTA articule ses formations autour du changement :
développement durable et démarches associées, mais
aussi les dynamiques de groupe en s’appuyant sur les
techniques qu’elle maîtrise.
LTA accompagne la mise en place de démarches
participatives et anime des dispositifs thématiques.
Ses méthodes sont complémentaires. Cumulées les
unes aux autres, elles permettent aux participants de
produire des propositions, individuelles ou collectives
susceptibles d’être appliquées localement, quel que soit
l’enjeu.
Le théâtre forum est un terme générique qui désigne
une activité dont le principe est de permettre aux
participants de remplacer les acteurs ; l’objectif est de
faire évoluer une problématique identifiée. En créant
les conditions de l’empathie à partir de situations
quotidiennes débattues ensemble, chaque groupe
propose et met en scène, en fonction de sa sensibilité,
de ses pratiques ou de la demande, soit des spectacles ou
encore une adaptation de la réalité de l’entreprise.
Le spectacle forum permet à une troupe de comédiens
amateurs de questionner le « vivre ensemble » au travers
de quatre thématiques : l’école, la maison, le travail, la
société. Celles-ci permettent, en deux heures de
spectacle interactif, d’appréhender autrement à la fois
la problématique et ses enjeux, mais aussi les freins et
leviers probables.
Les débats contradictoires s’inspirent du café de
quartier ; en sollicitant l’expertise individuelle et/ou
collective, LTA met, au coeur du dispositif « café
débat », une question ouverte (sur une thématique prédéterminée)
qui favorise l’écoute des désaccords, la
reformulation et la mise en débat de réponses possibles.
_________________
p.

RELEVÉ DE PROPOSITIONS
ET
Les objectifs de l'atelier
- expérimenter une méthode d'animation participative qui
réunit différents corpus (élus, agriculteurs, techniciens/
institutionnels, chercheurs)
- identifier les freins et leviers à la mise en place d'un projet
pour atténuer le changement le climatique grâce aux
Cultures Intermédiaires
- dégager des pistes pour faire remonter à l'ADEME ce qui
semble nécessaire sur ce territoire si un tel projet voit le
jour.
- Les conclusions du travail sur le territoire du PETR
Albigeois et Bastides pourront être étudiées en
comparaison avec les conclusions des travaux sur le même
thème réalisés dans le Gers (PETR Portes de Gascogne et
de l'Astarac).
La scène de théâtre forum jouée
Lieu : groupe de travail (réunion de concertation dans une
institution, en Ariège)
Rôles joués
- un élu en charge de l'agriculture pour une Communauté de
Communes
- un animateur de territoire de la Chambre d'Agriculture
- un Jeune Agriculteur en polyculture élevage de 35 ans,
syndiqué
- un chercheur (ingénieur agronome)
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p. 1

ÉBAUCHE DE PLAN
D’ACTION
L'histoire
Pendant une réunion de concertation, un chercheur présente
succinctement ses travaux de recherche sur les Cultures
Intermédiaires comme médium pour lutter contre le changement
climatique. Après son intervention, un élu questionne le groupe
pour connaître les possibilités réelles d'application sur le territoire.
Un agriculteur exprime les contradictions liées à la charge de travail
supplémentaire qui n'est pas financée, à la responsabilité collective
du changement climatique qui reposerait dans ce cas lourdement
sur les agriculteurs, qui sont par ailleurs trop souvent sollicités sur
des actions autres que du travail paysan. L'animateur de territoire
répond en soulignant tant les obligations (déjà posées par le Plan
Climat Air Énergie Territorial), que les avantages liés à la meilleure
fertilité des sols, aux différents intérêts agronomiques...
L'agriculteur et l'animateur de territoire se tournent donc vers l'élu
pour voir quels sont les moyens prévus et/ou la marge de manœuvre
pour mettre en œuvre le projet.
L'élu soutient que la Chambre d'Agriculture est là pour soutenir et
accompagner les agriculteurs et rappelle que les obligations sont
déjà financées par la PAC (prime de conditionnalité
environnementale).
La scène s'arrête en montrant les tensions mais avant les potentiels
conflits ou désengagements des acteurs.
DÈS LORS,
COMMENT FAIRE
POUR
DÉVELOPPER
LES CULTURES
INTERMÉDIAIRES
SUR UN
TERRITOIRE ET
ATTÉNUER
LE
CHANGEMENT
CLIMATIQUE ?
_________________
p. 2

Les conclusions présentées ici ont été
émise en groupes de 4 à 5 personnes
organisés aléatoirement.
Elles ne sont pas consensuelles et
sontlefruitd’unepremièreréflexionà
chaud.
CE QUE NOUS
n tes
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p. 3

AVONS APPRIS
• La Politique Agricole Commune (PAC) ne finance pas les Cultures intermédiaires (CI).
• Double urgence :
- Besoin d’expérimentation (chercheurs convaincus / agriculteurs peu convaincus)
- problème du coût (pas de gain économique)
• Il y a d’autres bénéfices qu’économiques: fertilité des sols
• Problème des aléas (prise de risque)
• Diversité des types de cultures intermédiaires
• Difficile de dialoguer entre les différents acteurs.
• Position souvent fermée.
• Rôle capital de l'agriculture pour la mitigation (atténuation) du changement climatique
• Plus écouter les besoins des agriculteurs et plus d’écoute de ses “problèmes”.
• Dans la discussion il y a des moments qui peuvent faire basculer le débat (on peut manquer une opportunité d’action
collective).
• Fort besoin d’écoute durant la réunion.
• L’élu a une place clé dans le débat, son rôle d’élu est très “attendu”.
• L’agriculteur est plus écouté quand il parle “technique” que “politique”.
_________________
p. 4

CE QUE NOUS
n tes
_________________
p. 5

AVONS COMPRIS
• Il existe différents courants en agriculture
• Dans la concertation et l’animation il faut prendre en compte les différents points de vue et pratiques.
• Avoir un élu volontaire et compétent est essentiel. Qu'il soit capable de nouer un dialogue.
• Intérêts de la posture d'animateur professionnel compétent dans l'accompagnement d’un groupe (tiers neutre).
• On est sur des enjeux communs à inscrire dans un enjeu partagé. On est tous concernés (intérêt général mais solutions
individuelles).
• Les cultures intermédiaires et le nouveau rôle des agriculteurs par rapport à la fertilité des sols (gardiens du patrimoine de la
qualité des sols)
• Partage des connaissances
• Difficulté des scientifiques à mettre en avant les résultats et les leviers.
• Nécessité de parfois déplacer “sa posture” et “position” qui est liée à son métier.
• Ne pas défendre qu’une seule vision professionnelle : différentes façons d'appréhender la question, surtout pour les
agriculteurs.
• Pas une seule solution : autant de solutions que de types d’agriculteurs ou d’agricultures.
• importance de prendre en compte le coût induit par les Cultures intermédiaires, surtout au démarrage.
• La Culture intermédiaire induit potentiellement de changer de système : on rentre dans une démarche globale à initier.
_________________
p. 6

CE QUE NOUS
n tes
_________________
p. 7

(NOUS) PROPOSONS
• Entrer plus précisément dans la diversité
des pratiques par rapport aux cultures
intermédiaires.
• Préalable à l’animation : être au courant
des divers courants, et de la diversité des
acteurs.
• Indispensable que les élus mobilisés aient
une connaissance (y compris technique)
du sujet. Tous les acteurs doivent avoir un
minimum de connaissances techniques
(mise à niveau : formation des élus).
• Savoir mobiliser les structures
compétentes sur l’adaptation au
changement.
• Position : montage de projet “CASDAR-
Ecologie” (articulation recherche et
recherche-action). Financement du
ministère de l’agriculture.
• Diffusion d'expériences et de vulgarisation
via l'audiovisuel ou le montage d’un site
internet.
• Rappeler politiquement que nous sommes
tous concernés : Il faut s'engager sur des
exemples parlants.
• L’élu a un rôle à jouer dans la mise en
perspective collective et doit montrer les
articulations entre tous les champs
concernés par le changement climatique :
mise en coordination, médiation, trouver
les moyens financiers... Il faut convaincre
l’élu.
• Présenter les différentes actions engagées
dans les différents secteurs.
• Travail en concertation : participatif.
• Sensibiliser les élus et les “non agricoles”
aux problème, aux pratiques et aux
leviers.
• Accepter que ce type de processus
nécessite un temps donné et du temps.
• Importance des échanges et des contacts
humains : besoin de l’échange entre
personnes, y compris sur les techniques.
• Importance de co-concevoir les solutions
pour que tous se sentent impliqués et que
les solutions soient adaptés à chacun.
• Minimiser les risques en commençant
petit (quelques hectares) et progresser pas
à pas.
COLLECTE DES
(14) ENVELOPPES
INDIVIDUELLES
A faire : Pour mobiliser les
agriculteurs de tout type
d’agriculture sur tout le
territoire, il faudrait trouver
des formes nouvelles
d’incitation, de reconnaissance
et d’évaluation, réfléchies à
l’échelle de la Communauté
de commune par tous les
habitants du territoire.
Ne pas faire : imposer par la
contrainte et la sanction les
agriculteurs et les rendre seuls
responsables du changement
de pratiques.
_________________
p. 8

CE QUE NOUS
n tes
_________________
p. 9

(NOUS) PROPOSONS
A faire :
• Que les agriculteurs qui pratiquent les CI invitent en bout
de champs les agriculteurs non pratiquants.
• Que les élus aillent dans les exploitations avec les
techniciens d’agriculture pour un échange sur le terrain.
• Que les agriculteurs pratiquant les CI valorisent leur
travail auprès des citoyens afin de sortir de “l’agriculteur
pollueur” à “l’agriculteur sympa et soucieux de
l’environnement”.
• Favoriser les initiatives avec des autres issues d’élus locaux
afin que les initiatives ne viennent pas que de la recherche
mais également des acteurs issus du terrain.
Sur un territoire donné :
• distribuer des semences de CI (a priori choisies comme
étant pertinentes pour le contexte pédoclimatique) pour
favoriser l’expérimentation pour tous les agriculteurs du
territoire.
• Organiser des actions “clé en main” d’implantation de CI
avec une parcelle d’un agriculteur du territoire.
• Accompagner les agriculteurs par un suivi technique en
visitant différentes situations expérimentales du territoire.
Pour mettre en oeuvre les CI :
1. plus d’infos :
a) rapports, articles, études
b) visites de cas concrets
2. Un plus serait : aide d’un conseiller technique, voir d’une
aide financière ou en nature, notamment, l’achat de
semences.
3. Dépasser chez moi-même l’argument : j’ai pas assez de
terres et de surfaces pour expérimenter. Je peux faire une
bande et comparer.
4. Echange sur les résultats positifs ou négatifs avec d’autres
agriculteurs ou techniciens ou chercheurs.
Former un groupe pilote sur un territoire assez homogène,
pour mettre en place des expérimentations concrètes et se
servir de ce support pour initier les différents acteurs (élus,
citoyens, agriculteurs).
Convaincre les élus locaux, par la formation et par les
expériences déjà réalisées depuis des années sur les cultures
intermédiaires et trouver des solutions financières pour aider
les agriculteurs à lancer le projet CiCC à travers le pays.
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CE QUE NOUS
A faire :
• Lister des expériences sur le territoire et construire de la mise en réseau des acteurs.
• Permettre l’analyse des difficultés et réussites de ces expériences.
• S’appuyer sur les recherches anciennes et permettre leur diffusion.
• Si nécessaire, engager un “Casdar agroécologie” pour faciliter la production de
connaissances.
• Mener des expériences pilotes sur des territoires ouverts à l’innovation.
• Construire des espaces où les questions agricoles (sur l’environnement et
l’alimentation) soient socialement questionnées et appropriées par les différents acteurs
de la société civile.
Organiser une “porte ouverte” chez un agriculteur qui a mis en place des cultures
intermédiaires à l’attention des élus et “non agriculteurs” pour partager les bénéfices et
aussi difficultés de ces pratiques. (partage - faire connaître pour pouvoir discuter
ensemble).
• Créer des réseaux d’échanges entre agriculteurs
• Fournir des semences pour démarrer en limitant les coûts
• Mettre en valeur leurs efforts et les résultats auprès des autres acteurs locaux et de la
population
• Ne pas les charger administrativement
• Donner du temps
• Proposer des formations
• Proposer un appui technique disponible tout au long de la campagne
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(NOUS) PROPOSONS
+ Faire un voyage d’étude pour faire découvrir des exemples variés de cultures intermédiaires
(montrer également des contre exemples) dans des contextes pédoclimatiques comparables.
- Avoir des élus locaux incompétents et/ou qui s’en fichent.
1. Mettre en place une formation à destination des élus Pour qu'il comprenne le rôle et les leviers
qu’ils ont pour faire changer les pratiques agricoles (CI, agroforesterie…) de leur territoire en leur
permettant de rencontrer des agriculteurs qui font…
2. Ne s’entourer que d’une seul courant (politique, syndical…) agricole
• Une réunion (ou une journée technique) co-organisée par la chambre d’agriculture et le PETR
qui rassemble des élus, des agriculteurs, des associations et des chercheurs avec des exemples
concrets.
• Ce qu'il ne faut surtout pas faire : générer des attentes et ensuite pas y répondre.
• Éviter l'obligation
mais montrer l'intérêt
global
• Ne pas montrer du
doigt que l’agriculture
• Que les élus
s'impliquent dans la
démarche
1. Informer largement sur les intérêts des cultures intermédiaires et auprès de tous les types d'acteurs
du territoire
2. Décider collectivement de mettre en œuvre une action pilote déclinée sur différents territoire et
avec différents types d'agriculteurs de différentes agricultures (Conventionnels, “TCSistes” -
Techniques Culturales Simplifiées - , AB - agriculture biologique - )
3. Pour trouver des moyens, porter un projet “Casdar-écologie”.
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Association Le Temps d'Agir
Lisa Bergeron
Intervenante théâtre forum
Directrice
Département de l'Ariège (09)
Agrément Jeunesse et Education Populaire n° 09-074-08
Siret n° 487 723 868 00047
06 79 88 32 10
www.letempsdagir.com
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