NPELSA n°43

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disponible sur www.neva.fr actualité thérapeutique Un nouveau vaccin respiratoire du jeune veau chiffres Les pertes économiques directes et indirectes peuvent aller : ➜ Jusqu’à 70€ par veau sevré en élevage allaitant, à quoi s’ajoutent le temps passé à s’occuper des animaux et le stress induit pour l’éleveur [1]. ➜ En moyenne 500 kg de lait en moins sur la première lactation lorsque les problèmes respiratoires sont diagnostiqués à l’échographie dans les premiers mois de vie [2]. 1. Assié S, Seegers H, Beaudeau F. Incidence of respiratory disorders during housingin nonweaned Charolais calves in cow-calf farms of Pays de la Loire (western France) Prev Vet Med. 2004;63:271-82. 2. Dunn TR, Ollivett TL, Renaud DL, coll. The effect of lung consolidation, as determined by ultrasonography, on first-lactation milk production in holstein dairy calves. Journal of Dairy Science, 2018;101(6), 5404-10. “La gamme respiratoire Bovilis se complète avec Bovilis ® INtranasal RSP pour une couverture vaccinale plus précoce, durable et puissante du jeune veau” (photo MSD Santé animale). En complément de Bovilis Bovigrip ® , MSD Santé Animale lance un nouveau vaccin respiratoire par voie intranasale Bovilis ® INtranasal RSP Live. ”Le laboratoire élargit sa gamme de vaccins pour bovins et améliore la prévention des maladies respiratoires” indiquent David Lussot (Direction du nouveau département Engagement Clients et Développement) et Bertrand Meline (chef de produits ruminants). PRÉVENIR AU PLUS TÔT ● Avec ce nouveau vaccin, le but est de prévenir au plus tôt les maladies respiratoires pour assurer les performances. Les problèmes sanitaires chez les jeunes veaux sont en effet omniprésents et leur incidence sur l’économie des exploitations tend à s’accroître. En élevage laitier comme en élevage allaitant, le taux de mortalité moyen reste élevé, avec une disparité importante entre les élevages. Outre les pertes directes liées à la mortalité des veaux, les maladies des jeunes animaux provoquent des retards de croissance et de production difficiles à rattraper. “Les maladies respiratoires constituent la 2 è cause de mortalité des veaux nés vivants, avec les diarrhées néonatales : 30 à 55 p. cent des cas respiratoires surviennent lors du premier mois de vie des veaux allaitants (autour de 6 semaines d'âge en élevages laitiers).” ● Cependant, moins de 20 p. cent des veaux nés en France en 2018 ont reçu une vaccination respiratoire précoce permettant de couvrir leurs 2 premiers mois de vie alors que la grande majorité des éleveurs (80 p. cent d’entre eux) déclarent être “en attente de solutions pour la maîtrise des problèmes du jeune veau”. COMMENT ASSURER LA SANTÉ RESPIRATOIRE DU VEAU ? ● Pour lutter contre les maladies respiratoires dès les premiers jours de vie, il convient d’agir sur : - la diminution de la pression microbienne (biosécurité et hygiène, vaccination de troupeau) ; - le transfert passif d’immunité spécifique (préparation vêlage, distribution de colostrum, vaccination des vaches en gestation) ; - le développement précoce de l’immunité du veau ; - l’élargissement de la couverture vaccinale dans la durée, et contre les principaux agents viraux et bactériens de maladies respiratoires, particulièrement le virus VRSB et la bactérie Mannheimia haemolytica. “Un protocole vaccinal adapté et bien mené doit permettre d’influer positivement sur ces sur l'ensemble de ces points.” LE VACCIN ● Bovilis ® Intranasal RSP est un vaccin intranasal protégeant contre le virus Respiratoire Syncitial Bovin (VRSB) et le virus Parainfluenza 3 (Pi3). ● Il peut s’administrer dès 1 semaine de vie, l’immunité est installée en 5 jours pour le VRSB et 7 jours pour PI3. Il permet de réduire l'excrétion mais aussi les signes cliniques respiratoires. ● Ce vaccin agit sur les trois types d’immunité : innée, cellulaire et humorale. EN PRATIQUE ● Bovilis ® INtranasal RSP s’administre à raison d’une seule dose unique de 2 ml, soit 1 ml par narine ; il se conserve 6 h après reconstitution, et est commercialisé en présentations de cinq doses puis en monodoses, avec un prix unique à la dose. ● Le vaccin s’accompagne d’outils pratiques : - le système Transofix ® permet une reconstitution plus rapide et plus sûre du vaccin : - un injecteur de 2 ml réglable pour une administration efficace. “Une canule intranasale Nasa Spray en une seule pièce, ergonomiquement conçue pour s’adapter parfaitement aux naseaux du jeune veau, facile à fixer et simple à nettoyer” est proposée, même si le vaccin peut aussi s'administrer sans applicateur. ❒ Maryvonne Barbaray LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong> 86 - JUILLET 2019 6
éditorial Gérer la douleur opératoire, un enjeu de bonnes pratiques pour le vétérinaire et l’éleveur du 21 è siècle ... En médecine humaine, le soulagement de la douleur est reconnu comme un droit fondamental du malade depuis la loi du 4 mars 2002. Le Code de la santé publique précise que “toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée “. Une prise en charge efficace de la douleur est importante durant tout acte chirurgical mais aussi après, pour permettre une meilleure récupération (en termes d’appétit, de facilité de mobilisation ou autre) et pour limiter la survenue de douleur chronique. Ainsi, la gestion de la douleur opératoire chez l’homme recourt de plus en plus à une approche multimodale combinant différentes techniques (traitements médicaux à base d’agents anti-inflammatoires non stéroïdiens ou d’opioïdes, techniques d'anesthésie locale, locorégionale, voire générale, thérapies physiques, hypnose, …) afin d'obtenir une analgésie efficace tout en limitant les doses et les effets secondaires de certains traitements. En médecine vétérinaire, le contrôle de la douleur doit aussi être une préoccupation majeure du vétérinaire, en raison d’une sensibilité croissance de la société à la douleur animale et, surtout, d’une reconnaissance légale des animaux comme des “êtres sensibles”, comme le rappelait Xavier Berthelot dans son éditorial sur la prise en charge de la douleur dans un numéro précédent* du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé. Certains actes couramment réalisés en élevage comme l’écornage des veaux, la castration des veaux ou des porcelets, et la caudectomie des agneaux sont scientifiquement reconnus comme douloureux et commencent à être identifiés comme tel par la société, comme en témoigne la pétition lancée pour l’arrêt de la “castration à vif” des porcelets. Même si un consensus existe sur la nécessité de gérer la douleur chirurgicale dans le cadre de la bien-traitance animale, son application en pratique dans un contexte d’élevage n’est pas aisée. L’arsenal thérapeutique utilisable chez des animaux dont les produits (viande et lait) sont destinés à la consommation humaine est en effet assez limité pour un vétérinaire en France. Toutefois, différents protocoles analgésiques peuvent être mis en œuvre selon la zone d’intervention (flanc, tête, membre, …) comme le décrivent Nicolas Masset et Vincent Herry. Par ailleurs, comme certains actes chirurgicaux chez les jeunes animaux peuvent être effectués, selon le Code rural, par les éleveurs eux-mêmes, ils ne sont pas toujours réalisés sous analgésie, malgré les recommandations du Conseil de l’Europe. L’écornage des veaux commence à l’être par formation des éleveurs. Ainsi, une gestion multimodale de la douleur peut être employée chez les ruminants et les porcs dans diverses pratiques zootechniques courantes comme le montrent, respectivement, Béatrice Mounaix et ses collègues lors d’écornage des veaux, Xavier Berthelot, ainsi que Marion Faure, Denys Durand, Alice de Boyer des Roches et coll lors de castration et de caudectomie des ovins, et Armelle Prunier et Michel Bonneau lors de castration des porcelets. Le vétérinaire doit donc promouvoir la maîtrise de la douleur lors d’acte chirurgical (quelle qu’en soit sa nature) chez les animaux d’élevage, même si l’éleveur y oppose des contraintes de travail et de rentabilité, d’autant plus que le coût de l’analgésie n’est finalement pas associé à des pertes économiques, mais plutôt à un gain du fait d’une meilleure récupération et d’une meilleure productivité des animaux traités. Les connaissances sur la douleur chez les animaux d’élevage évoluant actuellement, ce second dossier du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé offre l’opportunité aux vétérinaires d’employer de meilleures pratiques analgésiques dans le cadre de la prise en charge de la douleur chirurgicale et d’encourager les éleveurs à les adopter. ❒ NOTE * LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé N°41. 7 Bérangère Ravary-Plumioën DMV, PhD, Dipl ECBHM Pathologie des Animaux de Production et Service Hospitalisation Grands Animaux École nationale vétérinaire d'Alfort 7, avenue du Général de Gaulle 94700 Maisons Alfort pour en savoir plus ➜ Dossier : Prise en charge de la douleur Aude Ferran, Anne Relun, Guillaume Belbis, Xavier Berthelot et coll DOSSIER disponible sur www.neva.fr Volume 10 PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR N°41 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CFCV (Comité de formation continue vétérinaire) indexée dans les bases de données : • Index Veterinarius (CAB International) • Veterinary Bu letin (CAB International) Épidémiologie - • CAB Abstracts Database Actualités en perspective La survei lance de maladies de la faune sauvage transmissibles au bétail dans le département de l’Orne Chronique - Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde Comprendre l’émergence du virus BTV (sérotype 4) et le développement de la FCO en Europ en 2017 /2018 Ruminants - Comprendre les mécanismes physiopathologiques de la douleur - Évaluation de la douleur chez les bovins : les signes de douleur - Prise en charge médicale de la douleur chez les bovins - Prise en charge de la douleur lors de mammites chez les bovins - Prise en charge de la douleur associée aux boiteries chez les bovins Dossier Biosécurité (suite) - La biosécurité externe vis-à-vis d’insectes vecteurs Comprendre et agir - Cas pratiques de nutrition - Complémentation minérale et vitaminique de vaches a laitantes ❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong> JUILLET 2019 - 87 - Prévision de la deuxième étape du vêlage chez la génisse Holstein-Frison
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