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NPELSA n°43

Le Nouveau praticien vétérinaire - élevage et santé n°43 © Neva Editions, www.neva.fr

Le Nouveau praticien vétérinaire - élevage et santé n°43

© Neva Editions, www.neva.fr

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé - N°43 - JUILLET 2019 DOSSIER : TECHNIQUES CHIRURGICALES, ANESTHÉSIE ET DOULEUR<br />

DOSSIER<br />

TECHNIQUES<br />

CHIRURGICALES,<br />

Anesthésie<br />

et douleur<br />

CHEZ LES RUMINANTS<br />

ET LE PORCELET<br />

- Test clinique - Une tumeur des cellules de la granulosa<br />

chez une vache Holstein<br />

- Revue de presse internationale - Hémoplasmoses<br />

bovines en race Simmental en Bavière : prévalence,<br />

paramètres sanguins et transmission transplacentaire<br />

de Candidatus Mycoplasma haemobos<br />

et de Mycoplasma wenyonii<br />

- Tests de formation continue<br />

Volume 11<br />

N°43<br />

revue de formation<br />

à comité de lecture<br />

agréée pour délivrer<br />

des crédits de formation<br />

continue par le CFCV<br />

(Comité de formation continue<br />

vétérinaire)<br />

indexée dans<br />

les bases de données :<br />

• Index Veterinarius<br />

(CAB International)<br />

• Veterinary Bulletin<br />

(CAB International)<br />

• CAB Abstracts Database<br />

Ruminants<br />

- Prise en charge des douleurs<br />

chirurgicales<br />

et protocoles anesthésiques<br />

- Écorner les veaux efficacement<br />

et sans douleur<br />

- Castration, caudectomie<br />

et douleur<br />

chez les petits ruminants :<br />

mise au point<br />

Intérêt d’une analgésie<br />

multimodale<br />

pour réduire la douleur<br />

lors de la castration<br />

chez l’ovin : mise en évidence<br />

par une approche originale<br />

Porcs<br />

- Les alternatives<br />

à la castration chirurgicale<br />

chez le porcelet :<br />

les implications<br />

pour le vétérinaire<br />

Comprendre<br />

et agir<br />

- Étude de cas -<br />

Coccidiose clinique<br />

à Eimeria alabamensis<br />

chez des veaux allaitants<br />

- Cas pratiques de nutrition -<br />

Études de cas en alimentation<br />

des ruminants :<br />

nouvelles recommandations (2)<br />

Édition spéciale :<br />

- Traitement des mammites,<br />

fluidothérapie, et douleur :<br />

une approche thérapeutique<br />

raisonnée


DIATRIM ®<br />

Solution injectable 200 mg/ml + 40 mg/ml<br />

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● Des profils pharmacocinétiques similaires dans<br />

le lait et le sérum pour une synergie optimale (1) .<br />

● Une utilisation potentielle large :<br />

- Nombreuses espèces cibles : bovins, porcs,<br />

chiens et chats.<br />

- Traitement des infections causées par, ou associées à,<br />

des organismes sensibles à l’association<br />

Triméthoprime-Sulfadiazine<br />

- Constitue un traitement initial sous réserve de la réalisation<br />

d’un test de sensibilité des bactéries isolées chez l’animal<br />

et/ou de la prise en compte des informations<br />

épidémiologiques locales (au niveau de la région ou de<br />

l’élevage) concernant la sensibilité des bactéries cibles.<br />

Les résultats du Résapath 2016 montrent une sensibilité<br />

avérée de nombreux pathogènes bovins (2) .<br />

● Un temps d’attente lait de 48 heures.<br />

Viandes et abats : Bovins 12 jours, Porcs 20 jours<br />

Ce médicament contient un antibiotique. Toute prescription d’antibiotiques a un impact sur les résistances bactériennes. Elle doit être justifiée.<br />

Utilisez ce médicament selon les recommandations du Résumé des Caractéristiques du Produit (cf. www.ircp.fr).<br />

DIATRIM® 200 MG/ML + 40 MG/ML SOLUTION INJECTABLE. Composition : un ml contient : Sulfadiazine : 200mg – Triméthoprime 40mg ; Excipients :<br />

Hy-droxyde de sodium (pour l’ajustement du pH) ; Édétate de sodium ; Hydroxyméthanesulfinate de sodium dihydraté ; N-Méthylpyrrolidone ; Eau pour<br />

prépa-rations injectables. Espèces cibles : Bovins, porcins, chiens et chats. Indications : Traitement des infections causées par, ou associées à, des organismes<br />

sensibles à l’association triméthoprime-sulfadiazine. Contre-indications : Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité aux substances actives ou à l’un<br />

des excipients. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une atteinte hépatique ou rénale sévère ou des dyscrasies sanguines. Ne pas utiliser en cas<br />

de réduction de l’absorption d’eau ou de pertes de fluide corporel. Effets indésirables : Un choc anaphylactique (potentiellement fatal) a été observé en<br />

de rares occasions (entre 1 et 10 animaux sur 10 000 animaux traités) après administration de sulfamidés potentialisés, principalement après une injection<br />

intraveineuse. Pour l’administration intraveineuse, le produit sera chauffé à température corporelle et injecté lentement sur une période aussi longue que<br />

cela est raisonnablement possible. Au premier signe d’intolérance, il y a lieu d’interrompre l’injection et d’initier un traitement de choc. Présentation : Boîte<br />

de 1 flacon de 100 ml. Temps d’attente : Bovins : Viande et abats : 12 jours. Lait : 48 heures. Porcins : Viande et abats : 20 jours. AMM FR/V/4970840<br />

2/2017. Titulaire de l’AMM : EUROVET ANIMAL HEALTH HANDELSWEG 25 5531 AE BLADEL,PAYS-BAS. Liste 1. Usage vétérinaire. A ne délivrer<br />

que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans.<br />

FAP 5009<br />

N° Autorisation AP 2018/1122<br />

1. Pharmacokinetics of sulphadiazine-trimethoprim in lactating Cows. L. Kartinnen and Al. Acta vet. scand. 1999 40, 271-278<br />

2. Resapath (2016) Annual Report - French surveillance network for antimicrobial resistance in pathogenic bacteria of animal origin. ISSN 2268-6355 – Legal deposit: March 2018 www.resapath.anses.fr<br />

Dechra Veterinary Products- 78180 Montigny-le-Bretonneux. Tél: 01 30 48 71 40 - RCS Versailles 481 585 644 - Plus d’informations sur www.dechra.fr


Ce N° comporte une édition spéciale :<br />

➜ Douleur et mammites chez les bovins<br />

➜ La fluidothérapie lors de mammite toxinique chez les bovins<br />

➜ A propos du pénéthamate injectable<br />

➜ Infections mammaires bovines en lactation :<br />

une approche thérapeutique raisonnée<br />

des synthèses originales<br />

par Xavier Berthelot,Tony Le Rest,Valérie Loisy,<br />

Florent Perrot, Guillaume Lemaire, Olivier Salat<br />

sommaire<br />

Volume 11<br />

N°43<br />

DOSSIER<br />

TECHNIQUES<br />

CHIRURGICALES,<br />

anesthésie<br />

et douleur<br />

chez les ruminants<br />

et le porcelet<br />

Test clinique - Une tumeur des cellules de la granulosa<br />

chez une vache Holstein<br />

Lola Romanos, Gerges Hanna, Thomas Serrand, Marie-Noëlle Lucas,<br />

Renaud Maillard,Guillaume Vougny, Sylvie Chastant-Maillard, Nicole Picard- Hagen 4<br />

Actualités thérapeutique - Un nouveau vaccin respiratoire<br />

du jeune veau 6<br />

Éditorial Bérangère Ravary-Plumioën 7<br />

RUMINANTS<br />

Dossier : Techniques chirurgicales, anesthésie<br />

et prise en charge de la douleur<br />

chez les ruminants<br />

- Prise en charge des douleurs chirurgicales et protocoles anesthésiques<br />

Nicolas Masset, Vincent Herry 9<br />

- Écorner les veaux efficacement et sans douleur<br />

Béatrice Mounaix 20<br />

- Castration, caudectomie et douleur chez les petits ruminants :<br />

mise au point<br />

Xavier Berthelot 25<br />

- Intérêt d’une analgésie multimodale pour réduire la douleur<br />

lors de la castration chez l’ovin :<br />

mise en évidence par une approche originale<br />

Marion Faure, Denys Durand, Agnès Thomas, Anne-Sophie Bage,<br />

Stéphane Andanson, Christine Ravel, Hervé Chandeze, Eric Delval,<br />

Anne de la Foye, Alice de Boyer des Roches 37<br />

PORCS<br />

- Les alternatives à la castration chirurgicale chez le porcelet :<br />

les implications pour le vétérinaire<br />

Armelle Prunier, Michel Bonneau 45<br />

COMPRENDRE ET AGIR<br />

- Étude de cas - Coccidiose clinique à Eimeria alabamensis<br />

chez des veaux allaitants<br />

Christophe Chartier, Nadine Ravinet, Brice Maytie, Alain Chauvin 53<br />

- Cas pratiques de nutrition - études de cas en alimentation<br />

des ruminants : nouvelles recommandations (2)<br />

Francis Enjalbert 60<br />

- Revue de presse internationale -<br />

Hématologie - Hémoplasmoses bovines en race Simmental en Bavière :<br />

prévalence, paramètres sanguins et transmission transplacentaire<br />

de Candidatus Mycoplasma haemobos et de Mycoplasma wenyonii<br />

Synthèse rédigée par Xavier Nouvel 65<br />

- Test clinique - Les réponses 67<br />

- Tests de formation continue - Les réponses 70<br />

revue de formation<br />

à comité de lecture<br />

indexée dans<br />

les bases de données :<br />

• Index Veterinarius<br />

(CAB International)<br />

• Veterinary Bulletin<br />

(CAB International)<br />

• CAB Abstracts Database<br />

agréée pour délivrer<br />

des crédits de formation<br />

continue par le CNVFCC<br />

(Conseil national vétérinaire de la<br />

formation continue et complémentaire)<br />

R U M I N A N T S<br />

P O R C S<br />

C O M P R E N D R E E T A G I R<br />

Synthèses,<br />

études et observations originales<br />

Souscription d’abonnement en page 69<br />

et sur www.neva.fr<br />

3<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

JUILLET 2019 - 83


NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier<br />

94035 CRÉTEIL CEDEX<br />

Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52<br />

E-mail neva@neva.fr<br />

Conseil scientifique<br />

Xavier Berthelot (E.N.V.T), Didier Calavas (Anses),<br />

Marc Gogny (Oniris), Arlette Laval,<br />

Marc Savey, François Schelcher (ENVT),<br />

Olivier Salat (praticien), Henri Seegers<br />

Directeurs scientifiques<br />

Sébastien Assié (Oniris)<br />

Nicole Picard-Hagen (ENVT)<br />

Comité de rédaction<br />

Guillaume Belbis (ENVA)<br />

Didier Raboisson (ENVT)<br />

Marie-Anne Arcangioli (Pathologie ruminants, VetAgro Sup)<br />

Philippe Baralon (Management de l’entreprise, Phylum)<br />

François Beaudeau (Gestion de la santé animale, Oniris)<br />

Nathalie Bareille (Gestion de la santé animale, Oniris)<br />

Catherine Belloc (Médecine des animaux d’élevage, Oniris)<br />

Alain Chauvin (Parasitologie, Oniris)<br />

Alain Bousquet-Melou (pharmacologie, ENVT)<br />

Alain Douart (Pathologie des ruminants, Oniris)<br />

Francis Enjalbert (Nutrition, E.N.V.T.)<br />

Gilles Foucras (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.)<br />

Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.)<br />

Hervé Hoste (Parasitologie, E.N.V.T.)<br />

Philippe Jacquiet (Parasitologie, E.N.V.T.)<br />

Jean-Yves Madec (Anses, Lyon)<br />

Gilles Meyer (Pathologie des ruminants, E.N.V.T.)<br />

Yves Millemann (Pathologie des ruminants, E.N.V.A.)<br />

Xavier Nouvel (Reproduction, E.N.V.T.),<br />

Florent Perrot (praticien),<br />

Frédéric Rollin (Fac Med Vet Liège)<br />

Caroline Prouillac (Toxicologie, VetAgro Sup)<br />

Anne Relun (Gestion de la santé animale, Oniris)<br />

Jean-Louis Roque (praticien)<br />

Christophe Roy (praticien)<br />

Pascal Sanders (Anses, Fougères)<br />

Pierre Sans (Économie, E.N.V.T.)<br />

Stéphan Zientara (Anses, Inra., ENVA)<br />

Publicité : Maryvonne Barbaray<br />

NÉVA - Europarc - 15, rue Le Corbusier<br />

94035 CRÉTEIL CEDEX<br />

Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52<br />

Courriel neva@neva.fr<br />

Directeur de la publication<br />

Maryvonne Barbaray<br />

Revue trimestrielle éditée par<br />

LES NOUVELLES ÉDITIONS<br />

VÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVA<br />

Revue membre du SPEPS<br />

(syndicat de la presse<br />

et de l’édition des professions de santé)<br />

Prix du numéro :<br />

Praticiens : 58 € T.T.C. UE : 60 €<br />

Institutions : 120 € T.T.C.<br />

SARL au capital de 7622€<br />

Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. Savey<br />

Siège social : Europarc<br />

15, Rue Le Corbusier<br />

94035 CRÉTEIL CEDEX<br />

C.P.P.A.P 07 20 T 88300 I.S.S.N. 1777-7232<br />

Impression : IMB -Imprimerie moderne<br />

de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance<br />

14400 Bayeux<br />

Toute reproduction ou représentation, intégrale<br />

ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de<br />

la présente publication sans autorisation est illicite<br />

et constitue une contrefaçon. L’autorisation<br />

de reproduire un article dans une autre publication<br />

doit être obtenue auprès de l’éditeur, NÉVA.<br />

L’autorisation d’effectuer des reproductions par<br />

reprographie doit être obtenue auprès du Centre<br />

français d’exploitation du droit de la copie<br />

(C.F.C.).<br />

disponible<br />

sur www.neva.fr<br />

une vache Holstein nymphomane<br />

présentant<br />

une hypertrophie ovarienne<br />

Une vache Holstein de 3 ans est référée<br />

en avril 2019, à l’école vétérinaire de<br />

Toulouse (ENVT) pour comportement<br />

sexuel anormal (nymphomanie) et pour un<br />

ovaire droit volumineux mis en évidence à la<br />

palpation transrectale. Elle est primipare et<br />

se trouve alors à 3 mois de lactation, avec<br />

une production laitière de 20 kg/jour.<br />

● L’état général est bon. La note d’état corporel<br />

est estimée à 2 sur 5 [4] et l’animal présente<br />

un profil normal (en particulier aucun<br />

développement musculaire en région cervicale).<br />

Les ligaments sacro-sciatiques sont<br />

tendus, et la queue est légèrement soulevée<br />

(photo 1). Aucune augmentation de volume<br />

des lèvres vulvaires n’est notée, la muqueuse<br />

vulvo-vestibulaire est rosée, aucun écoulement<br />

vaginal n’est visible, le clitoris a une<br />

taille normale.<br />

● A la palpation transrectale, l’utérus est de<br />

taille normale (le diamètre des cornes à leur<br />

base est d’environ 2 à 3 cm), de consistance<br />

tonique, il occupe la partie droite de la cavité<br />

pelvienne. Il n’est que partiellement mobilisable.<br />

Un cordon cylindrique de consistance<br />

liquidienne, d’environ 3-4 cm de diamètre,<br />

relie l’apex de la corne droite à une masse.<br />

● Une masse, de 20 cm de long sur 15 cm de<br />

large, est palpée à l’extrémité de la corne<br />

droite. Sa consistance est ferme, elle présente<br />

en surface de nombreuses zones liquidiennes<br />

dépressibles d’un à quelques centimètres<br />

de diamètre.<br />

Suite p. 5<br />

comité de lecture<br />

Jean-Pierre Alzieu,<br />

L,aurent Alves de<br />

Oliveira,<br />

Thierry Baron,<br />

Maud Belliard,<br />

Dominique Bergonier,<br />

Henri-Jean Boulouis,<br />

Régis Braque,<br />

Christophe Chartier,<br />

Sylvie Chastant-Maillard,<br />

Eric Collin,<br />

Fabien Corbières,<br />

Stéphane Daval,<br />

Luc Descoteaux<br />

Jean-Claude Desfontis,<br />

Alain Ducos,<br />

Barbara Dufour,<br />

Gilles Fecteau (Québec),<br />

Aude Ferran,<br />

Christine Fourichon,<br />

Bruno Garin-Bastuji,<br />

Norbert Gauthier,<br />

Norbert Giraud,<br />

Denis Grancher,<br />

Raphaël Guatteo,<br />

Jean-Luc Guérin,<br />

test clinique<br />

Nicolas Herman,<br />

Vincent Herry,<br />

Christophe Hugnet,<br />

Jean-François Jamet,<br />

Laetitia Jaillardon,<br />

Martine Kammerer,<br />

Caroline Lacroux,<br />

Michaël Lallemand,<br />

Dominique Legrand,<br />

Catherine Magras,<br />

Xavier Malher,<br />

Nicolas Masset,<br />

Luc Mounier,<br />

Lola Romanos 1 , Gerges Hanna 1 ,<br />

Thomas Serrand 1 ,<br />

Marie-Noëlle Lucas 1 ,<br />

Renaud Maillard 1 ,<br />

Guillaume Vougny 3 ,<br />

Sylvie Chastant-Maillard 1 ,<br />

Nicole Picard- Hagen 1, 2<br />

1 Département Élevage et Produits,<br />

Santé Publique vétérinaire, Université de Toulouse,<br />

ENVT, 31076 Toulouse, France<br />

2 Toxalim, Université de Toulouse,<br />

INRA, ENVT, INP-Purpan, UPS,<br />

31027 Toulouse, France<br />

3 Clinique vétérinaire Arrieu, 21 rue Anselme<br />

31800 Saint-Gaudens, France<br />

1<br />

Train postérieur de la vache<br />

avec une queue légèrement soulevée<br />

(Photo Département Élevage et Produits, ENVT).<br />

Jean-Marie Nicol,<br />

Philippe Le Page,<br />

Bertrand Losson (Liège),<br />

Renaud Maillard,<br />

Pierre Philippe,<br />

Xavier Pineau,<br />

Hervé Pouliquen,<br />

Nadine Ravinet,<br />

Nicolas Roch,<br />

Florence Roque,<br />

Adrian Steiner (Suisse),<br />

Edouard Timsit,<br />

Damien Vitour.<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

84 - JUILLET 2019<br />

4


test clinique - hypertrophie ovarienne chez une vache Holstein nymphomane<br />

2<br />

Image échographique d’une coupe<br />

longitudinale de l’utérus, d’aspect normal.<br />

L’ovaire gauche est de petite taille (environ 1<br />

cm sur 1,5 cm) et lisse.<br />

● L’examen échographique de l’appareil génital<br />

(échographe équipé d’une sonde linéaire<br />

de fréquence variable 5-10 MHz ) montre :<br />

- des cornes utérines d’environ<br />

2 cm de diamètre, sans contenu (photo 2) ;<br />

- un ovaire gauche petit et sans structure<br />

palpable (photo 3) ;<br />

- un bord mésovarique de l’ovaire droit épaissi<br />

et présentant des zones anéchogènes (photo<br />

4) ;<br />

- à l’emplacement de l’ovaire droit, de nombreuses<br />

zones hypoéchogènes à anéchogè-<br />

3<br />

Image échographique<br />

de l’ovaire gauche, petit et lisse<br />

(Photos Département Élevage et Produits, ENVT).<br />

nes, circonscrites, de différentes tailles (de<br />

l’ordre de 1 cm à plusieurs cm de diamètre),<br />

entourées par des zones d’échogénicité tissulaire<br />

(photo 5).<br />

❒<br />

1<br />

2<br />

3<br />

Quel est votre diagnostic ?<br />

Quelle est la structure ovarienne<br />

présente sur l’ovaire droit ?<br />

Quelle conduite thérapeutique<br />

proposez-vous à l’éleveur ?<br />

Réponses à ce test page 67<br />

4<br />

Image échographique<br />

du bord mésovarique<br />

de l’ovaire droit,<br />

présentant des structures liquidiennes.<br />

5<br />

Image échographique<br />

de l’ovaire droit<br />

présentant une structure lobulaire<br />

d’échogénicité hétérogène.<br />

&<br />

<br />

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disponible<br />

sur www.neva.fr<br />

actualité thérapeutique<br />

Un nouveau vaccin<br />

respiratoire du jeune veau<br />

chiffres<br />

Les pertes économiques directes et<br />

indirectes peuvent aller :<br />

➜ Jusqu’à 70€ par veau sevré en élevage<br />

allaitant, à quoi s’ajoutent le<br />

temps passé à s’occuper des animaux<br />

et le stress induit pour l’éleveur [1].<br />

➜ En moyenne 500 kg de lait en moins<br />

sur la première lactation lorsque les<br />

problèmes respiratoires sont diagnostiqués<br />

à l’échographie dans les premiers<br />

mois de vie [2].<br />

1. Assié S, Seegers H, Beaudeau F. Incidence of<br />

respiratory disorders during housingin nonweaned<br />

Charolais calves in cow-calf farms of<br />

Pays de la Loire (western France) Prev Vet<br />

Med. 2004;63:271-82.<br />

2. Dunn TR, Ollivett TL, Renaud DL, coll. The<br />

effect of lung consolidation, as determined by<br />

ultrasonography, on first-lactation milk production<br />

in holstein dairy calves. Journal of Dairy<br />

Science, 2018;101(6), 5404-10.<br />

“La gamme respiratoire Bovilis<br />

se complète<br />

avec Bovilis ® INtranasal RSP<br />

pour une couverture vaccinale<br />

plus précoce, durable<br />

et puissante du jeune veau”<br />

(photo MSD Santé animale).<br />

En complément de Bovilis Bovigrip ® ,<br />

MSD Santé Animale lance un nouveau<br />

vaccin respiratoire par voie intranasale<br />

Bovilis ® INtranasal RSP Live.<br />

”Le laboratoire élargit sa gamme de vaccins<br />

pour bovins et améliore la prévention des<br />

maladies respiratoires” indiquent David<br />

Lussot (Direction du nouveau département<br />

Engagement Clients et Développement)<br />

et Bertrand Meline (chef de produits ruminants).<br />

PRÉVENIR AU PLUS TÔT<br />

● Avec ce nouveau vaccin, le but est de prévenir<br />

au plus tôt les maladies respiratoires<br />

pour assurer les performances.<br />

Les problèmes sanitaires chez les jeunes<br />

veaux sont en effet omniprésents et leur<br />

incidence sur l’économie des exploitations<br />

tend à s’accroître. En élevage laitier comme<br />

en élevage allaitant, le taux de mortalité<br />

moyen reste élevé, avec une disparité<br />

importante entre les élevages. Outre les pertes<br />

directes liées à la mortalité des veaux, les<br />

maladies des jeunes animaux provoquent<br />

des retards de croissance et de production<br />

difficiles à rattraper.<br />

“Les maladies respiratoires constituent la 2 è<br />

cause de mortalité des veaux nés vivants,<br />

avec les diarrhées néonatales : 30 à 55 p. cent<br />

des cas respiratoires surviennent lors du premier<br />

mois de vie des veaux allaitants (autour<br />

de 6 semaines d'âge en élevages laitiers).”<br />

● Cependant, moins de 20 p. cent des<br />

veaux nés en France en 2018 ont reçu une<br />

vaccination respiratoire précoce permettant<br />

de couvrir leurs 2 premiers mois de vie<br />

alors que la grande majorité des éleveurs<br />

(80 p. cent d’entre eux) déclarent être “en<br />

attente de solutions pour la maîtrise des<br />

problèmes du jeune veau”.<br />

COMMENT ASSURER<br />

LA SANTÉ RESPIRATOIRE DU VEAU ?<br />

● Pour lutter contre les maladies respiratoires<br />

dès les premiers jours de vie, il convient<br />

d’agir sur :<br />

- la diminution de la pression microbienne<br />

(biosécurité et hygiène, vaccination de troupeau)<br />

;<br />

- le transfert passif d’immunité spécifique<br />

(préparation vêlage, distribution de colostrum,<br />

vaccination des vaches en gestation) ;<br />

- le développement précoce de l’immunité<br />

du veau ;<br />

- l’élargissement de la couverture vaccinale<br />

dans la durée, et contre les principaux<br />

agents viraux et bactériens de maladies<br />

respiratoires, particulièrement le virus VRSB<br />

et la bactérie Mannheimia haemolytica.<br />

“Un protocole vaccinal adapté et bien mené<br />

doit permettre d’influer positivement sur ces<br />

sur l'ensemble de ces points.”<br />

LE VACCIN<br />

● Bovilis ® Intranasal RSP est un vaccin intranasal<br />

protégeant contre le virus Respiratoire<br />

Syncitial Bovin (VRSB) et le virus Parainfluenza<br />

3 (Pi3).<br />

● Il peut s’administrer dès 1 semaine de vie,<br />

l’immunité est installée en 5 jours pour le<br />

VRSB et 7 jours pour PI3. Il permet de<br />

réduire l'excrétion mais aussi les signes<br />

cliniques respiratoires.<br />

● Ce vaccin agit sur les trois types d’immunité<br />

: innée, cellulaire et humorale.<br />

EN PRATIQUE<br />

● Bovilis ® INtranasal RSP s’administre à<br />

raison d’une seule dose unique de 2 ml, soit<br />

1 ml par narine ; il se conserve 6 h après<br />

reconstitution, et est commercialisé en<br />

présentations de cinq doses puis en monodoses,<br />

avec un prix unique à la dose.<br />

● Le vaccin s’accompagne d’outils pratiques :<br />

- le système Transofix ® permet une reconstitution<br />

plus rapide et plus sûre du vaccin :<br />

- un injecteur de 2 ml réglable pour une<br />

administration efficace.<br />

“Une canule intranasale Nasa Spray en une<br />

seule pièce, ergonomiquement conçue pour<br />

s’adapter parfaitement aux naseaux du<br />

jeune veau, facile à fixer et simple à nettoyer”<br />

est proposée, même si le vaccin peut<br />

aussi s'administrer sans applicateur. ❒<br />

Maryvonne Barbaray<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

86 - JUILLET 2019 6


éditorial<br />

Gérer la douleur opératoire, un enjeu de bonnes pratiques<br />

pour le vétérinaire et l’éleveur du 21 è siècle ...<br />

En médecine humaine, le soulagement de la douleur est reconnu comme un droit<br />

fondamental du malade depuis la loi du 4 mars 2002. Le Code de la santé publique<br />

précise que “toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa<br />

douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et<br />

traitée “. Une prise en charge efficace de la douleur est importante durant tout acte chirurgical<br />

mais aussi après, pour permettre une meilleure récupération (en termes d’appétit,<br />

de facilité de mobilisation ou autre) et pour limiter la survenue de douleur chronique.<br />

Ainsi, la gestion de la douleur opératoire chez l’homme recourt de plus en plus à une approche<br />

multimodale combinant différentes techniques (traitements médicaux à base d’agents<br />

anti-inflammatoires non stéroïdiens ou d’opioïdes, techniques d'anesthésie locale, locorégionale,<br />

voire générale, thérapies physiques, hypnose, …) afin d'obtenir une analgésie<br />

efficace tout en limitant les doses et les effets secondaires de certains traitements.<br />

En médecine vétérinaire, le contrôle de la douleur doit aussi être une<br />

préoccupation majeure du vétérinaire, en raison d’une sensibilité croissance de la<br />

société à la douleur animale et, surtout, d’une reconnaissance légale des animaux comme<br />

des “êtres sensibles”, comme le rappelait Xavier Berthelot dans son éditorial sur la prise<br />

en charge de la douleur dans un numéro précédent* du NOUVEAU PRATICIEN<br />

VÉTÉRINAIRE élevages et santé. Certains actes couramment réalisés en élevage comme<br />

l’écornage des veaux, la castration des veaux ou des porcelets, et la caudectomie des<br />

agneaux sont scientifiquement reconnus comme douloureux et commencent à être identifiés<br />

comme tel par la société, comme en témoigne la pétition lancée pour l’arrêt de<br />

la “castration à vif” des porcelets. Même si un consensus existe sur la nécessité de gérer<br />

la douleur chirurgicale dans le cadre de la bien-traitance animale, son application en<br />

pratique dans un contexte d’élevage n’est pas aisée.<br />

L’arsenal thérapeutique utilisable chez des animaux dont les produits<br />

(viande et lait) sont destinés à la consommation humaine est en effet<br />

assez limité pour un vétérinaire en France. Toutefois, différents protocoles analgésiques<br />

peuvent être mis en œuvre selon la zone d’intervention (flanc, tête, membre, …)<br />

comme le décrivent Nicolas Masset et Vincent Herry. Par ailleurs, comme certains actes<br />

chirurgicaux chez les jeunes animaux peuvent être effectués, selon le Code rural, par les<br />

éleveurs eux-mêmes, ils ne sont pas toujours réalisés sous analgésie, malgré les recommandations<br />

du Conseil de l’Europe. L’écornage des veaux commence à l’être par formation<br />

des éleveurs. Ainsi, une gestion multimodale de la douleur peut être employée chez<br />

les ruminants et les porcs dans diverses pratiques zootechniques courantes comme le<br />

montrent, respectivement, Béatrice Mounaix et ses collègues lors d’écornage des veaux,<br />

Xavier Berthelot, ainsi que Marion Faure, Denys Durand, Alice de Boyer des Roches et coll<br />

lors de castration et de caudectomie des ovins, et Armelle Prunier et Michel Bonneau lors<br />

de castration des porcelets.<br />

Le vétérinaire doit donc promouvoir la maîtrise de la douleur lors d’acte chirurgical (quelle<br />

qu’en soit sa nature) chez les animaux d’élevage, même si l’éleveur y oppose des<br />

contraintes de travail et de rentabilité, d’autant plus que le coût de l’analgésie n’est finalement<br />

pas associé à des pertes économiques, mais plutôt à un gain du fait d’une<br />

meilleure récupération et d’une meilleure productivité des animaux traités.<br />

Les connaissances sur la douleur chez les animaux d’élevage évoluant actuellement, ce<br />

second dossier du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé offre<br />

l’opportunité aux vétérinaires d’employer de meilleures pratiques analgésiques dans<br />

le cadre de la prise en charge de la douleur chirurgicale et d’encourager les éleveurs à les<br />

adopter.<br />

❒<br />

NOTE<br />

* LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé N°41.<br />

7<br />

Bérangère Ravary-Plumioën<br />

DMV, PhD, Dipl ECBHM<br />

Pathologie des Animaux<br />

de Production et Service<br />

Hospitalisation Grands Animaux<br />

École nationale vétérinaire d'Alfort<br />

7, avenue du Général de Gaulle<br />

94700 Maisons Alfort<br />

pour en savoir plus<br />

➜ Dossier : Prise en charge<br />

de la douleur<br />

Aude Ferran, Anne Relun,<br />

Guillaume Belbis, Xavier Berthelot<br />

et coll<br />

DOSSIER<br />

disponible<br />

sur www.neva.fr<br />

Volume 10<br />

PRISE EN CHARGE<br />

DE LA DOULEUR<br />

N°41<br />

revue de formation<br />

à comité de lecture<br />

agréée pour délivrer<br />

des crédits de formation<br />

continue par le CFCV<br />

(Comité de formation continue<br />

vétérinaire)<br />

indexée dans<br />

les bases de données :<br />

• Index Veterinarius<br />

(CAB International)<br />

• Veterinary Bu letin<br />

(CAB International)<br />

Épidémiologie -<br />

• CAB Abstracts Database<br />

Actualités<br />

en perspective<br />

La survei lance de maladies<br />

de la faune sauvage<br />

transmissibles au bétail<br />

dans le département<br />

de l’Orne<br />

Chronique - Mal nommer<br />

les choses,<br />

c’est ajouter<br />

au malheur du monde<br />

Comprendre l’émergence<br />

du virus BTV (sérotype 4)<br />

et le développement de la FCO<br />

en Europ en 2017 /2018<br />

Ruminants<br />

- Comprendre les mécanismes<br />

physiopathologiques<br />

de la douleur<br />

- Évaluation de la douleur<br />

chez les bovins :<br />

les signes de douleur<br />

- Prise en charge médicale<br />

de la douleur chez les bovins<br />

- Prise en charge<br />

de la douleur<br />

lors de mammites<br />

chez les bovins<br />

- Prise en charge<br />

de la douleur<br />

associée aux boiteries<br />

chez les bovins<br />

Dossier Biosécurité<br />

(suite)<br />

- La biosécurité externe<br />

vis-à-vis d’insectes vecteurs<br />

Comprendre<br />

et agir<br />

- Cas pratiques de nutrition -<br />

Complémentation minérale<br />

et vitaminique<br />

de vaches a laitantes<br />

❚ Crédit Formation Continue :<br />

0,05 CFC par article<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

JUILLET 2019 - 87<br />

- Prévision<br />

de la deuxième étape<br />

du vêlage chez la génisse<br />

Holstein-Frison


Plus de 180.000 flacons*<br />

utilisés à ce jour<br />

en France !<br />

Procamidor<br />

- 1 er anesthésique local avec AMM bovins, ovins et porcins<br />

- Temps d’attente nul pour la viande et le lait<br />

Est également autorisé pour les chevaux, les chiens et les chats.<br />

“<br />

Merci à tous les vétérinaires<br />

qui ont adopté le Procamidor<br />

pour l’anesthésie locale<br />

des bovins, tant en pratique<br />

laitière qu’allaitante,<br />

”<br />

depuis son lancement.<br />

*Données internes au 30/06/2019<br />

Procamidor solution injectable Composition : Procaïne (s.f. de chlorhydrate) : 17,30 mg/mL (éq. à 20 mg de chlorhydrate de procaïne). Indications : Chez les chevaux,<br />

bovins, porcins, ovins, chiens et chats : Anesthésie par infiltration. Chez les chiens et chats : Anesthésie de conduction. Chez les bovins, ovins, porcins et chiens :<br />

Anesthésie épidurale. Contre-indications : Ne pas utiliser en cas d’état de choc, chez des animaux souffrant de maladies cardiovasculaires, chez des animaux recevant un<br />

traitement avec des sulfamides, chez des animaux traités avec des phénothiazines (voir aussi rubrique « Interactions médicamenteuses et autres formes d’interactions »),<br />

en cas d’altération tissulaire d’origine inflammatoire au site d’injection. Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Ne pas utiliser<br />

en cas d’hypersensibilité aux anesthésiques locaux appartenant à la famille des esters ou en cas d’éventuelles réactions allergiques croisées avec les dérivés de l’acide<br />

p-aminobenzoïque et les sulfamides. Ne pas administrer par voie intra-articulaire. Effets indésirables : La procaïne peut entraîner de l’hypotension. Cet effet secondaire<br />

se manifeste plus fréquemment sous anesthésie épidurale que sous anesthésie par infiltration. Une excitabilité du système nerveux central (agitation, tremblements,<br />

convulsions) peut parfois apparaître après une administration de procaïne, en particulier chez les chevaux. Les réactions allergiques à la procaïne sont fréquentes ;<br />

des réactions anaphylactiques ont été observées dans de rares cas. L’hypersensibilité croisée entre anesthésiques locaux de type ester est connue. Des réactions<br />

toxiques apparaissent fréquemment en cas d’injection intravasculaire accidentelle. Ces réactions se traduisent par une excitabilité du système nerveux central (agitation,<br />

tremblements, convulsions), suivie d’une dépression ; le décès résulte d’une paralysie respiratoire. En cas d’excitabilité du système nerveux central, des barbituriques à<br />

durée d’action courte doivent être administrés, ainsi que des acidifiants urinaires afin de favoriser l’excrétion rénale. Des antihistaminiques ou des corticoïdes peuvent être<br />

administrés en cas de réactions allergiques. Le choc allergique est traité avec de l’adrénaline. Temps d’attente : Bovins, ovins et chevaux : Viande et abats : zéro jour. Lait :<br />

zéro heure. Porcins : Viande et abats : zéro jour. Catégorie : Liste II. Usage vétérinaire. Respecter les doses prescrites. À ne délivrer que sur ordonnance devant être<br />

conservée pendant au moins 5 ans.<br />

Axience SAS - Tour Essor - 14, rue Scandicci - 93500 Pantin - www.axience.fr<br />

Réf. 640/06/2019


prise en charge<br />

des douleurs chirurgicales<br />

et protocoles anesthésiques<br />

La prise en charge de la douleur<br />

chirurgicale est complexe.<br />

L’élaboration d’un protocole<br />

analgésique doit tenir compte<br />

de la nature<br />

de l’acte chirurgical pratiqué ainsi<br />

que de contraintes économiques,<br />

réglementaires, éthiques<br />

et sociétales.<br />

Les attentes éthiques et sociétales<br />

envers l’élevage sont fortes<br />

concernant le bien-être animal,<br />

notamment pour la prise en charge<br />

de la douleur.<br />

Aujourd’hui, l’arsenal thérapeutique<br />

et les techniques disponibles<br />

lors d’interventions chirurgicales<br />

permettent d’y répondre.<br />

La prise en charge de la douleur chirurgicale<br />

en médecine bovine, bien qu’elle<br />

tende à se systématiser, reste variable.<br />

L’appréciation de la nature algique de l’acte<br />

chirurgical est influencée par la sensibilité de<br />

chaque praticien et sa perception de la douleur.<br />

Une étude menée à l’échelle européenne<br />

indique que :<br />

- l’ensemble des vétérinaires s’accorde sur<br />

les chirurgies les plus douloureuses : amputation<br />

d’onglon, césarienne et interventions<br />

ombilicales ;<br />

- les femmes attribuent systématiquement<br />

des scores de douleur plus élevés pour une<br />

même procédure que les hommes ;<br />

- que les praticiens français évaluent la douleur<br />

engendrée par les interventions chirurgicales<br />

en moyenne 1 à 2 points en dessous<br />

des scores attribués par leurs confrères<br />

européens [11, 13].<br />

● Pour l’écornage et la castration des veaux,<br />

interventions les plus étudiées, les bénéfices<br />

comportementaux ou physiologiques (fréquence<br />

cardiaque, respiratoire, réduction du<br />

chez les bovins<br />

cortisol…) d’une prise en charge de la douleur<br />

sont indiscutables. Pourtant, celle-ci<br />

reste faible bien que les vétérinaires reconnaissent<br />

le caractère douloureux des interventions<br />

[11, 13, 21].<br />

● L’aspect économique est souvent avancé<br />

comme un frein à la prise en charge de la<br />

douleur et peu d’études permettent de justifier<br />

de son intérêt économique. En effet, le<br />

gain de production (GMQ, d’indice de<br />

consommation) n’est pas évident lors de<br />

prise en charge de la douleur lors de l’écornage<br />

ou de la castration des veaux [18].<br />

Néanmoins, le suivi des veaux dans ces études<br />

était trop court pour conclure de façon<br />

certaine à l’absence d’effet économique<br />

bénéfique lors d’atténuation ou de suppression<br />

de la douleur [4].<br />

● Cet article se propose, après avoir énoncé<br />

les grands principes de gestion de la douleur<br />

chirurgicale, de décrire les techniques<br />

anesthésiques adaptées aux interventions<br />

chirurgicales les plus courantes chez les<br />

bovins sur le terrain, puis, il s’intéresse à l’utilisation<br />

des principales molécules analgésiques<br />

systémiques et à leurs bénéfices pour<br />

la gestion des douleurs péri-opératoires et<br />

post-opératoires.<br />

PRINCIPES DE LA GESTION<br />

DE LA DOULEUR LORS<br />

D’INTERVENTIONS CHIRURGICALES<br />

● Pour toute intervention chirurgicale, un<br />

protocole de prise en charge de la douleur<br />

doit être raisonné. Les douleurs chirurgicales<br />

sont les plus faciles à prévenir car elles<br />

peuvent être anticipées.<br />

● Une prise en charge précoce, c’est-à-dire<br />

avant l’induction de stimuli nociceptifs, permet<br />

de limiter les phénomènes de sensibilisation<br />

centrale et périphérique, donc les<br />

phénomènes d’hyperalgésie*.<br />

NOTE<br />

* cf. l’article “Comprendre les mécanismes<br />

physiopathologiques de la douleur” de Aude Ferran,<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire<br />

élevages et santé N°41, p 233-38.<br />

Nicolas Masset 1,2<br />

Vincent Herry 2<br />

1Centre Hospitalier Universitaire<br />

Vétérinaire Oniris<br />

Unité de Médecine<br />

des Animaux d’Élevage<br />

La Chantrerie<br />

44307 Nantes Cedex 03<br />

2Selas EVA – Réseau Cristal<br />

16 avenue du Général De Gaulle<br />

79150 Argentonnay<br />

Objectifs pédagogiques<br />

❚ Concevoir et mettre<br />

en œuvre un protocole<br />

analgésique précoce,<br />

multimodal et adapté<br />

aux douleurs chirurgicales.<br />

❚ Connaître les molécules<br />

analgésiques et anesthésiques<br />

utilisables réglementairement<br />

en France chez les bovins.<br />

❚ Connaître les techniques<br />

anesthésiques adaptées<br />

aux interventions chirurgicales<br />

les plus fréquentes<br />

en élevages.<br />

Essentiel<br />

❚ Le protocole analgésique<br />

et anesthésique<br />

lors d’intervention chirurgicale<br />

doit à la fois permettre<br />

une prise en charge de la<br />

douleur de l’animal<br />

tout en permettant<br />

un confort chirurgical<br />

et une sécurité d’emploi<br />

vis-à-vis de l’animal<br />

et de l’opérateur.<br />

R U M I N A N T S<br />

❚ Crédit Formation Continue :<br />

0,05 CFC par article<br />

9<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

JUILLET 2019 - 89


écorner les veaux<br />

efficacement et sans douleur<br />

Béatrice Mounaix<br />

Institut de l’Elevage,<br />

Service Santé et Bien-être des ruminants,<br />

Monvoisin, 35652 Le Rheu<br />

Objectifs pédagogiques<br />

❚ Comprendre<br />

les composantes<br />

de la douleur durant<br />

l’écornage et les moyens<br />

d’action.<br />

❚ Tenir compte<br />

des représentations<br />

des éleveurs sur ce sujet<br />

pour les accompagner<br />

dans la prise en charge<br />

de cette douleur.<br />

Essentiel<br />

❚ Les éleveurs considèrent<br />

l’écornage comme<br />

une intervention douloureuse<br />

mais cette douleur<br />

est considérée comme<br />

fugace et sans conséquence<br />

visible pour l’animal.<br />

❚ L’écornage réalisé<br />

au jeune âge réduit<br />

les risques sanitaires,<br />

et permet d’intervenir<br />

dans de meilleures<br />

conditions, en réduisant ainsi<br />

les risques de douleur<br />

supplémentaire.<br />

R U M I N A N T S<br />

❚ Crédit Formation Continue :<br />

0,05 CFC par article<br />

Mieux comprendre la douleur<br />

durant l’écornage<br />

et les diverses représentations<br />

des éleveurs sur ce sujet permet<br />

de mieux les accompagner<br />

dans la prise en charge<br />

de cette douleur car<br />

prendre en charge la douleur,<br />

c’est très souvent changer<br />

de pratiques d’écornage.<br />

L’écornage vise à limiter les risques de<br />

blessures pour l’éleveur et pour les animaux<br />

entre eux lors de leur manipulation,<br />

leur tri ou leur regroupement. Cette<br />

intervention est décrite par les éleveurs<br />

comme douloureuse pour l’animal et pénible<br />

à réaliser pour l’homme : c’est ce qu’ont<br />

confirmé les enquêtes menées en 2013,<br />

complétées par des réunions de groupes<br />

d’éleveurs, de vétérinaires et de techniciens<br />

d’élevages organisées dans le cadre du projet<br />

AccEC * [5].<br />

Pour autant, cette intervention lorsqu’elle<br />

est réalisée chez de jeunes animaux, n’est<br />

pas toujours classée parmi les plus douloureuses<br />

par les éleveurs enquêtés, car rapide<br />

à exécuter et n’ayant pas de conséquences<br />

visibles sur l’animal à moyen terme.<br />

● La douleur est alors considérée par eux<br />

comme fugace. Ceci est accentué par leur<br />

méconnaissance de signes permettant d’identifier<br />

la douleur perçue par les animaux,<br />

et par une attention plus importante des<br />

éleveurs au stress ressenti par leurs animaux<br />

lors de la contention.<br />

DES REPRÉSENTATIONS VARIÉES<br />

DE LA DOULEUR<br />

LIÉE À L’ÉCORNAGE<br />

À PRENDRE EN COMPTE<br />

● Ce travail a permis de distinguer trois profils<br />

d’éleveurs qui peuvent expliquer leurs<br />

pratiques d’écornage :<br />

1. des éleveurs qui donnent priorité à l’animal<br />

et qui seraient plus enclins à prendre en<br />

charge la douleur lors de l’écornage ;<br />

2. des éleveurs qui ont besoin de voir les<br />

conséquences de leurs pratiques sur les performances<br />

ou le comportement de l’animal<br />

pour être convaincus ;<br />

3. des éleveurs qui prvilégient le facteur<br />

économique et qui mettent en avant le coût<br />

de la prise en charge médicamenteuse de la<br />

douleur.<br />

● Ces profils indiquent le besoin de mobiliser<br />

une palette d’arguments adaptée à chacun<br />

des profils pour proposer une amélioration<br />

des pratiques d’écornage.<br />

● Ce travail a confirmé la réticence des éleveurs<br />

à parler de douleur et la place privilégiée<br />

que peut alors investir le vétérinaire<br />

pour créer des moments d’échange permettant<br />

de lever ce frein, lors d’accompagnement<br />

ou de formation.<br />

● Ces enquêtes ont aussi montré une vision<br />

plus clinique de la douleur par les vétérinaires<br />

enquêtés, avec une prise en charge qui<br />

vise surtout à faciliter l’intervention, et le rôle<br />

prégnant qu’ils attribuent à l’éleveur pour<br />

prévenir la douleur grâce à des mesures de<br />

confort appropriées (box d’intervention par<br />

exemple).<br />

● Plusieurs groupes d’échanges organisés<br />

dans le cadre du projet AccEC, tant au<br />

niveau local qu’au niveau national, ont<br />

conclu à la possibilité pour les vétérinaires<br />

d’accompagner les éleveurs dans une<br />

meilleure prise en charge de la douleur, sous<br />

réserve qu’ils puissent s’assurer de la capacité<br />

de l’éleveur à le faire. Ces discussions ont<br />

abouti à un concept de formation impliquant<br />

des formateurs techniques et le vétérinaire<br />

de l’éleveur (voir paragraphe ciaprès).<br />

EN PRATIQUE,<br />

PRIVILÉGIER L’ÉBOURGEONNAGE<br />

SUR DES VEAUX<br />

DE 2 À 4 SEMAINES D’ÂGE<br />

● Même si le mot écornage est largement<br />

utilisé, il faut distinguer l’ablation du bourgeon<br />

cornual avant son rattachement au<br />

NOTE<br />

* Accompagner les éleveurs pour une meilleure prise<br />

en charge des douleurs animales : le cas de l’écornage<br />

des bovins et de la caudectomie des porcelets (AccEC) :<br />

projet piloté par l’Institut de l’Élevage et réalisé<br />

en partenariat avec l’INRA, la Chambre d’Agriculture<br />

de Bretagne, les Écoles vétérinaires de Lyon<br />

et de Nantes, et l’IFIP.<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

100 - JUILLET 2019 20


castration, caudectomie<br />

et douleur<br />

chez les petits ruminants<br />

mise au point<br />

Xavier Berthelot<br />

Département élevage et Produits, Santé<br />

UMT Maîtrise de la santé<br />

des troupeaux de petits ruminants,<br />

École Nationale Vétérinaire,<br />

23 chemin des Capelles,<br />

B.P. 87614,<br />

F-31076 Toulouse cedex 3<br />

L'absence de douleur<br />

est l'une des composantes<br />

du bien-être animal.<br />

Certaines pratiques d'élevage,<br />

dont la castration<br />

et la caudectomie, sont à l'origine<br />

de douleurs d'intensité variable<br />

qui peuvent (ou devraient)<br />

faire l'objet d'une prise en charge<br />

systématique<br />

dans une logique d'amélioration<br />

de la bientraitance animale.<br />

Chez les animaux d'élevage, la castration<br />

des mâles est une pratique zootechnique<br />

très ancienne dont la justification<br />

première est d'éviter la puberté et<br />

ses conséquences sur le comportement<br />

(agressivité principalement), les risques de<br />

reproduction non désirée ainsi que, pour<br />

certaines espèces, les modifications physiques<br />

(développement de l'avant-main,<br />

qualité de la viande et de la matière grasse)<br />

associées aux modifications organoleptiques<br />

(goût de la viande) [6, 30].<br />

● En France, chez les petits ruminants, la<br />

castration des mâles non destinés à la<br />

reproduction concerne surtout les ovins car<br />

les jeunes boucs sont en général abattus<br />

bien avant l'âge de la puberté.<br />

En fonction des lieux d'élevage et des<br />

cahiers des charges des signes de qualité<br />

(AOP, labels), la castration des agneaux peut<br />

être autorisée, obligatoire ou interdite.<br />

● De même, la caudectomie ne concerne<br />

que l'espèce ovine et a essentiellement<br />

pour but la prévention des risques de<br />

souillures du train postérieur et de myiases<br />

ainsi que la facilitation des accouplements<br />

[4, 6, 27].<br />

● Par ailleurs, quelle que soit l'activité, la production,<br />

l'intervention réalisée sur l'animal et<br />

ses modalités, la composante "bien-être"<br />

est devenue, dans les pays développés, une<br />

préoccupation sociétale majeure qui a<br />

ouvert de vastes champs de recherche fondamentale<br />

et appliquée, notamment les<br />

projets Welfare Quality et Animal Welfare<br />

Indicators (AWIN) qui ont abouti à la mise au<br />

1<br />

Agneau : la caudectomie des animaux destinés<br />

à la boucherie n'est pas utile<br />

(photo Reproduction, ENVT).<br />

point de protocoles d'évaluation du bien<br />

être en élevage [29].<br />

● Dans ce contexte, quelle que soit l'espèce<br />

animale, la castration et la caudectomie ont<br />

été, sont ou seront inévitablement réglementées<br />

(avant d'être interdites) par les<br />

pouvoirs politiques sous la pression des<br />

défenseurs de la cause animale (photo 1).<br />

● Nous nous proposons donc, dans cet article,<br />

de faire une mise au point sur la douleur<br />

induite par les différentes méthodes de castration<br />

et de caudectomie chez les petits<br />

ruminants, les moyens d'y remédier et les<br />

solutions alternatives à la castration avant de<br />

faire un rapide tour d'Europe de la réglementation<br />

et des pratiques.<br />

RAPPEL<br />

DES DIFFÉRENTES MÉTHODES<br />

DE CASTRATION<br />

ET DE CAUDECTOMIE<br />

● La castration et la caudectomie peuvent<br />

être réalisée par des méthodes chirugicales<br />

(incision cutanée, puis exérèse des testicules<br />

ou section de la queue suivie ou non de<br />

suture ou de cautérisation) ou non chirurgicales.<br />

Parmi ces dernières, les méthodes les<br />

plus utilisées reposent sur l'interruption de<br />

la circulation sanguine testiculaire ou caudale<br />

par une ligature (anneaux élastiques)<br />

et/ou par écrasement (à l'aide d'une pince<br />

de Burdizzo essentiellement) [6].<br />

La castration peut être aussi chimique, hormonale<br />

ou immunologique (cf. § 4 -<br />

Solutions alternatives).<br />

Objectifs pédagogiques<br />

❚ Prendre conscience<br />

de la diversité d'expression<br />

de la douleur<br />

chez les agneaux nouveau-nés.<br />

❚ Comprendre l'intérêt<br />

de la prise en charge<br />

de la douleur animale,<br />

même quand celle-ci est<br />

peu exprimée.<br />

Essentiel<br />

❚ La castration<br />

et la caudectomie<br />

sont des interventions<br />

qui provoquent des douleurs<br />

d'intensité et de durée<br />

variables, quelque soit l'âge<br />

auquel elles sont réalisées.<br />

❚ A défaut de préférer<br />

les méthodes alternatives,<br />

la douleur peut être<br />

maîtrisée, sinon évitée,<br />

par la mise en oeuvre<br />

systématique d'une anesthésie<br />

locale éventuellement associée<br />

à une analgésie.<br />

❚ Certains pays ont fortement<br />

réglementé (voire interdit)<br />

la castration et la caudectomie ;<br />

la règlementation française<br />

est actuellement<br />

assez peu contraignante.<br />

R U M I N A N T S<br />

❚ Crédit Formation Continue :<br />

0,05 CFC par article<br />

25<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

JUILLET 2019 - 105


intérêt d’une analgésie multimodale<br />

pour réduire la douleur<br />

lors de la castration<br />

Mieux soulager la douleur causée<br />

par la castration<br />

constitue un défi<br />

pour les acteurs de l’élevage<br />

et les vétérinaires.<br />

Si la castration est réalisée<br />

sur les jeunes agneaux en élevage,<br />

les praticiens peuvent être amenés<br />

à castrer des moutons de<br />

compagnie plus tardivement.<br />

Pour le praticien, il est essentiel de<br />

disposer de protocoles analgésiques<br />

efficaces et d’indicateurs objectifs<br />

pour évaluer la douleur<br />

chez le mouton, et ainsi,<br />

mieux la prendre en charge.<br />

chez l’ovin<br />

mise en évidence par une approche<br />

originale<br />

1<br />

Suivre la réponse comportementale<br />

et physiologique à la douleur<br />

induite par une castration à la pince Burdizzo<br />

chez des ovins :<br />

tel était le but de cette étude<br />

(photo UMR Herbivore-équipe Caraibe).<br />

Marion Faure<br />

Denys Durand<br />

Agnès Thomas<br />

Anne-Sophie Bage<br />

Stéphane Andanson<br />

Christine Ravel<br />

Hervé Chandeze<br />

Eric Delval<br />

Anne de la Foye<br />

Alice de Boyer des Roches<br />

Université Clermont Auvergne, INRA<br />

VetAgro Sup, UMR Herbivores<br />

63122 Saint-Genès-Champanelle<br />

France<br />

Objectifs pédagogiques<br />

❚ Connaître la réponse<br />

comportementale<br />

et physiologique à la douleur<br />

induite par une castration<br />

à la pince Burdizzo<br />

chez des ovins.<br />

❚ Savoir évaluer l’efficacité<br />

de différents protocoles<br />

médicamenteux :<br />

avec anesthésie locale seule,<br />

ou anesthésie locale<br />

plus AINS.<br />

La castration des mâles est une pratique<br />

courante en élevage [19]. Elle peut être<br />

réalisée soit par ablation chirurgicale,<br />

soit par des méthodes qui endommagent<br />

irrémédiablement les testicules en coupant<br />

l’approvisionnement en sang (anneau en<br />

caoutchouc ou pince de castration<br />

Burdizzo). La castration avec la pince<br />

Burdizzo provoque de la douleur, liée aux<br />

lésions des différentes tissus [10] et à l’inflammation<br />

[2].<br />

Chez le mouton, l'anesthésie locale à la lidocaïne<br />

réduit la réponse douloureuse pendant<br />

120 min après la pose d’un anneau en<br />

caoutchouc [7] ou lors de l’utilisation de la<br />

pince burdizzo [10].<br />

Contrairement aux bovins [1, 2], les avantages<br />

de l’analgésie multimodale (anesthésie<br />

locale et anti-inflammatoire non stéroïdien<br />

; AINS) n’ont pas été démontrés chez le<br />

mouton.<br />

● L’évaluation de la douleur chez le mouton<br />

peut être effectuée en observant un ensemble<br />

de comportements comme l’abattement,<br />

l’isolement, les postures antalgiques<br />

(animal debout ou couché) [11, 12, 13, 14],<br />

les postures des oreilles [5, 6], ou l’expression<br />

faciale [6, 8].<br />

● Dans un contexte de recherche, la réponse<br />

à la douleur peut également être évaluée en<br />

mesurant l'activation de l'axe hypothalamohypophyso-surrénalien<br />

(HPA), via la libération<br />

de cortisol [10], et l’activation du système<br />

nerveux autonome (SNA) en enregistrant<br />

par exemple la variabilité de la fréquence<br />

cardiaque (HRV) [15].<br />

Les procédures douloureuses induisent également<br />

des modifications des marqueurs<br />

biochimiques du stress oxydant [21] et des<br />

marqueurs de l’inflammation tels que l'haptoglobine<br />

et l'amyloïde sérique A (SAA) [3].<br />

Cependant, il est impossible d’attribuer un<br />

“indice de douleur” sur la base des modifications<br />

d’un seul de ces indicateurs, car la<br />

plupart d’entre eux ne sont pas spécifiques<br />

et / ou suffisamment sensibles. Une analyse<br />

multiparamétrique associant des indicateurs<br />

comportementaux et physiologiques (SNA,<br />

HPA, inflammation et stress oxydant) permet<br />

de discriminer différents niveaux de douleur<br />

ressentie par les moutons à la suite de diverses<br />

interventions chirurgicales [4].<br />

Essentiel<br />

❚ Les résultats indiquent<br />

que les moutons<br />

castrés à la pince Burdizzo<br />

sans antalgique<br />

ni anesthésie (Cast)<br />

ont ressenti de la douleur<br />

jusqu’à 32 h<br />

après l’intervention.<br />

R U M I N A N T S<br />

❚ Crédit Formation Continue :<br />

0,05 CFC par article<br />

37<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

JUILLET 2019 - 117


gestes et gestion<br />

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- Fiche - Quelques exemples<br />

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- Gestes pratiques<br />

pour le bien-être de l’animal<br />

malade et/ou hospitalisé<br />

Nutrition<br />

- Mieux connaître les effets<br />

des pratiques<br />

et des conditions culturales<br />

sur la qualité sanitaire<br />

des fourrages<br />

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les alternatives<br />

à la castration chirurgicale<br />

chez le porcelet<br />

les implications pour le vétérinaire<br />

Armelle Prunier<br />

Michel Bonneau<br />

U.M.R. I.N.R.A.<br />

Agrocampus-Rennes Systèmes d'Élevage<br />

Nutrition Animale et Humaine<br />

35590 Saint Gilles<br />

La castration chirurgicale des porcs<br />

mâles évite les défauts d'odeurs<br />

des viandes.<br />

Pratiquée sans anesthésie,<br />

cette méthode est douloureuse<br />

et contestée,<br />

si bien que la pression sociétale<br />

s’exerce pour l’arrêter.<br />

Comment les éleveurs qui castrent<br />

habituellement les porcs mâles<br />

peuvent-ils faire face à cette situation ?<br />

Quelles alternatives sont envisageables<br />

et quelles seraient les conséquences<br />

pour les vétérinaires praticiens<br />

ou pour la direction<br />

des services vétérinaires ?<br />

La castration chirurgicale des porcs mâles<br />

a pour but de faciliter la conduite des<br />

animaux (moins de comportements<br />

agressifs, pas de monte ni de risque de<br />

saillie des femelles si élevage en groupes<br />

mixtes) et surtout, de protéger les consommateurs<br />

contre les odeurs sexuelles des<br />

viandes. Ces odeurs résultent de l’accumulation<br />

dans les graisses de deux composés<br />

malodorants : l’androsténone, synthétisée<br />

par les testicules, et le scatol qui résulte du<br />

métabolisme du tryptophane dans le gros<br />

intestin mais dont la dégradation hépatique<br />

est inhibée par les hormones sexuelles si<br />

bien qu’une proportion relativement importante<br />

peut passer dans l’organisme [13].<br />

● La castration chirurgicale des porcs mâles a<br />

reculé depuis la fin des années 2000 en<br />

France, Allemagne, Belgique et surtout aux<br />

Pays Bas pour atteindre respectivement 80,<br />

80, 67 et 20 p. cent des porcs mâles [4].<br />

● En Irlande, au Royaume-Uni, au Portugal et<br />

en Espagne, c’est une pratique très minoritaire<br />

depuis les années 1960. Selon une enquête<br />

réalisée fin 2015, elle concernait 0, 2,<br />

12 et 15 p. cent des mâles, respectivement<br />

dans ces quatre pays [4].<br />

1<br />

Arrière-train d’un porcelet âgé de 5 jours<br />

juste avant de subir la castration (photos A Prunier).<br />

2<br />

Arrière-train d’un porcelet âgé de 25 jours<br />

qui a été castré 18 jours plus tôt.<br />

● Cet article passe en revue les techniques<br />

alternatives à la castration chirurgicale sans<br />

anesthésie et évalue les conséquences pour<br />

les vétérinaires.<br />

L’ABLATION CHIRURGICALE<br />

DES TESTICULES<br />

● En France, la méthode habituelle consiste<br />

à réaliser une ablation chirurgicale des testicules<br />

sans anesthésie générale ni locale,<br />

théoriquement avant 8 jours d’âge mais souvent<br />

plus tard (photos 1, 2).<br />

● Au nom du bien-être animal, cette pratique<br />

douloureuse pour les animaux, est remise en<br />

cause [9, 11].<br />

Objectif pédagogique<br />

❚ Connaître la méthodologie,<br />

les intérêts<br />

et les inconvénients<br />

des techniques alternatives<br />

à la castration chirurgicale<br />

des porcelets.<br />

Essentiel<br />

❚ L’anesthésie locale réduit<br />

partiellement la douleur<br />

de la castration chirurgicale.<br />

❚ L’immunocastration<br />

est un substitut efficace<br />

à la castration chirurgicale.<br />

❚ La sélection génétique<br />

et l’adaptation des modes<br />

d’élevage permettent<br />

de réduire le risque d’odeurschez<br />

les porcs non castrés.<br />

P O R C S<br />

45<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

JUILLET 2019 - 125


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DIACOX. Indications : Chez les agneaux : Prévention des signes cliniques des coccidioses dues à Eimeria crandallis et Eimeria ovinoidalis (sensibles au diclazuril). Chez les veaux : - Prévention<br />

des signes cliniques des coccidioses dues à Eimeria bovis et Eimeria zuernii (sensibles au diclazuril). Contre-indications : Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité à la substance<br />

active ou à l’un des excipients. Effets indésirables : Dans de très rares cas, des effets indésirables dont des troubles gastro-intestinaux (tels que diarrhée, avec présence possible de sang),<br />

de la léthargie et / ou des troubles neurologiques (agitation, décubitus, parésie...) ont été signalés. Certains animaux traités peuvent montrer des signes de maladie clinique (diarrhée), même<br />

si l’excrétion des ookystes est réduite à un niveau très bas. Temps d’attente : Viande et abats : Ovins (agneaux) : zéro jour. Bovins (veaux) : zéro jour. Catégorie : Liste II. Usage vétérinaire.<br />

A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans.<br />

TOLTRANIL. Indications : Chez les porcs : Prévention des signes cliniques de coccidiose chez le porcelet en période néonatale (de 3 à 5 jours), dans les élevages ayant un historique confi rmé<br />

de coccidiose à Isospora suis. Chez les bovins : Prévention des signes cliniques de coccidiose et réduction de l’excrétion fécale des coccidies chez les veaux à l’étable destinés au renouvellement<br />

des vaches productrices de lait destiné à la consommation humaine (vaches laitières) dans les fermes ayant un historique confi rmé de coccidiose à Eimeria bovis ou Eimeria zuernii. Chez<br />

les ovins : Prévention des signes cliniques de coccidiose et réduction de l’excrétion fécale d’oocystes chez les agneaux dans les fermes ayant un historique confi rmé de coccidiose due à Eimeria<br />

crandallis et à Eimeria ovinoidalis. Contre-indications : Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients. Bovins (pour des raisons environnementales)<br />

: Ne pas utiliser chez des veaux de plus de 80 kg de poids vif.Ne pas utiliser chez les veaux d’engraissement ou veaux de boucherie. Pour plus d’informations, voir les rubriques « Précautions<br />

particulières d’emploi, autres précautions » et « Propriétés environnementales ». Effets indésirables : Non<br />

connus. Temps d’attente : Porcs : Viande et abats : 77 jours. Bovins : Viande et abats : 63 jours. Lait : ne pas<br />

utiliser chez les animaux en lactation producteurs de lait destiné à la consommation humaine. Ovins : Viande<br />

et abats : 42 jours. Lait : ne pas utiliser chez les ovins en lactation producteurs de lait destiné à la consommation<br />

humaine. Catégorie : Liste I. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée au moins pendant 5<br />

ans. Accessible aux groupements agréés pour les productions bovine, ovine et porcine.


Peu après la sortie sur parcours,<br />

des veaux d’un élevage allaitant,<br />

âgés de 1,5 à 3 mois,<br />

souffrent de diarrhée.<br />

Des examens coproscopiques<br />

sont réalisés ;<br />

ceux-ci mettent en évidence<br />

de très nombreux ookystes<br />

de coccidies de l’espèce<br />

Eimeria alabamensis.<br />

La coccidiose bovine, sous sa forme clinique<br />

ou subclinique, est une affection<br />

complexe en raison du nombre d’espèces<br />

impliquées et de leur pouvoir pathogène<br />

variable, d’une épidémiologie peu prédictible<br />

due à de très nombreux facteurs de risque<br />

agissant en interaction, d’un diagnostic délicat<br />

s’appuyant qu’en partie sur l’examen<br />

coproscopique, d’un contrôle qui ne peut se<br />

résumer au seul emploi d’anticoccidiens, et<br />

d’une recherche d’une certaine exposition<br />

permettant le développement de l’immunité<br />

[4]. Cette complexité est peu compatible avec<br />

des traitements systématiques non raisonnés<br />

mais oblige plutôt à une approche au cas par<br />

cas.<br />

● Des études multicentriques réalisées récemment<br />

en France en élevages laitier et allaitant<br />

ont montré un pic d’excrétion globalement<br />

autour de 30 à 42 j d’âge avec une prévalence<br />

des espèces d’Eimeria les plus pathogènes de<br />

plus de 70 p. cent [1].<br />

● Bien que constituant une des dominantes du<br />

parasitisme d’intérieur chez les bovins, la coccidiose<br />

clinique a été également signalée au<br />

pâturage, notamment peu après la mise à<br />

l’herbe.<br />

● Cette étude de cas décrit la survenue de<br />

diarrhée chez des veaux de race Blonde<br />

d’Aquitaine âgés de 1,5 à 3 mois au pâturage<br />

avec leur mère.<br />

DESCRIPTION DU CAS CLINIQUE<br />

Commémoratifs, anamnèse<br />

étude de cas<br />

coccidiose clinique<br />

à Eimeria alabamensis<br />

chez des veaux allaitants<br />

● Il s’agit d’un élevage de bovins de race<br />

Blonde d’Aquitaine localisé en Vendée et<br />

présentant deux saisons de vêlages, 90 entre<br />

août et octobre, et 60 entre février et avril.<br />

1<br />

Parc de vêlage du bâtiment A (photo B. Maytie).<br />

● Depuis plusieurs années, l’ensemble du<br />

troupeau reproducteur est vacciné contre le<br />

virus de la BVD et les diarrhées néonatales<br />

(Rotavec ® ). La vaccination contre les BPIE<br />

est réalisée systématiquement à l’aide du<br />

vaccin Bovilis-Bovigrip ® (2 à 3 injections en<br />

fonction de l’âge à la primovaccination).<br />

● La Paratuberculose est contrôlée depuis<br />

plusieurs années dans le cadre d’un plan<br />

avec le GDS.<br />

L’élevage est très bien tenu et suivi mais les<br />

diarrhées chroniques sont fréquentes et se<br />

répercutent sur les performances (GMQ).<br />

Aussi, les veaux issus des vêlages d’automne<br />

sont ponctuellement traités avec du<br />

Vecoxan ® (diclazuril).<br />

Les naissances ont lieu dans le bâtiment A<br />

(stabulation avec aire paillée et parc de vêlage<br />

(photo 1), et les couples mère-veau sont<br />

envoyés au pré 2-3 j après vêlage avec des<br />

compléments alimentaires.<br />

Quand le veau atteint l’âge de 15 j-3 semaines,<br />

afin de limiter le surpeuplement, les<br />

couples mère-veau sont déplacés dans le<br />

bâtiment B (deux aires paillées séparées par<br />

un large couloir d’alimentation) et plus précisément<br />

dans l’aire paillée qui dispose d’un<br />

accès libre à un parcours enherbé avec du<br />

foin mis à disposition (photo 2). Les bâtiments<br />

(sol béton) sont curés tous les ans,<br />

nettoyés à l’eau chaude HP et désinfectés au<br />

Prophyl ® S ou au Keno TM Cox ® (tableau 1)<br />

(sols, murs et barrières). Le bâtiment A (vêlage)<br />

est désinfecté en mai avec 2 mois de<br />

vide sanitaire jusqu’en août ; le bâtiment B<br />

est désinfecté en 2 fois, les animaux étant<br />

regroupés sur l’aire paillée restante, avec un<br />

vide sanitaire de 3 semaines.<br />

Objectifs pédagogiques<br />

❚ Connaître l’épidémiologie<br />

et la clinique<br />

de la coccidiose bovine<br />

à Eimeria alabamensis.<br />

❚ Connaître les principaux<br />

éléments du diagnostic<br />

coproscopique<br />

des coccidioses bovines.<br />

Essentiel<br />

Christophe Chartier 1 ,<br />

Nadine Ravinet 1 ,<br />

Brice Maytie 2 ,<br />

Alain Chauvin 1<br />

1 BIOEPAR, INRA, Oniris,<br />

44307, Nantes<br />

2 SELARL BHvet<br />

Cliniques vétérinaires,<br />

85350 La Bruffière<br />

❚ La coccidiose bovine<br />

à Eimeria alabamensis<br />

est une coccidiose<br />

de pâturage affectant<br />

les veaux de 1 ère année.<br />

❚ Le diagnostic<br />

de la coccidiose<br />

à E. alabamensis<br />

est confirmée par examen<br />

coproscopique.<br />

❚ La prévention<br />

de la coccidiose<br />

à E. alabamensis s’appuie<br />

sur la gestion des parcelles<br />

à veaux.<br />

COMPRENDRE ET AGIR<br />

53<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

JUILLET 2019 - 133


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azoté<br />

dans le nouveau système<br />

INRA pour l’alimentation<br />

des ruminants.<br />

Essentiel<br />

❚ L’équilibre azoté des rations<br />

utilise un nouvel indicateur,<br />

la “Balance protéique<br />

du rumen” (abréviations<br />

BalProRu ou BPR),<br />

qui remplace l’écart<br />

(PDIE-PDIN)/UF de l’ancien<br />

système pour l’évaluation<br />

des déséquilibres<br />

azote-énergie<br />

au niveau du rumen.<br />

NOTE<br />

* cf. l’article “Études de cas<br />

en alimentation des ruminants :<br />

nouvelles recommandations”<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN<br />

VÉTÉRINAIRE élevages et santé<br />

N°42, p 66-68.<br />

COMPRENDRE ET AGIR<br />

❚ Crédit Formation Continue :<br />

0,05 CFC par article<br />

cas pratiques de nutrition<br />

études de cas en alimentation<br />

des ruminants<br />

nouvelles recommandations (2)<br />

L’INRA a publié en 2018<br />

de nouvelles recommandations<br />

pour les ruminants, comprenant<br />

une évolution des systèmes<br />

d’unités et incluant, entre autres,<br />

des changements dans l’évaluation<br />

de l’équilibre azoté des rations.<br />

L’étude de cas précédente* (Enjalbert,<br />

2018) [1] A présenté quelques points clé<br />

du nouveau système INRA (INRA, 2018)<br />

[2] de calcul de ration pour ruminants, en<br />

matière de valeur des aliments et d’évolution<br />

des apports recommandés en PDI.<br />

● Dans ce nouveau système les notions de<br />

PDIE et PDIN ont disparu, et les aliments ont<br />

désormais une seule valeur PDI, de conception<br />

analogue aux PDIE des systèmes antérieurs.<br />

● La Balance Protéique du Rumen (BPR) est définie<br />

comme :<br />

BPR = MAT ingérées – MAT non<br />

ammoniacales entrant dans le duodénum<br />

● Jusqu’à ce changement, le critère (Apport<br />

PDIE – Apport PDIN) / Apport UFL (ou son<br />

opposé, appelé rapport microbien (rmic))<br />

était couramment utilisé pour évaluer l’équilibre<br />

azote dégradable – énergie fermentescible<br />

dans le rumen. Une valeur PDIN de la<br />

ration supérieure à la valeur PDIE traduisait<br />

un excès d’azote dégradable entraînant une<br />

importante absorption d’ammoniac.<br />

Au contraire, une valeur PDIN inférieure à la<br />

valeur PDIE traduisait une insuffisance d’azote<br />

disponible pour le microbiote ruminal.<br />

● Dans l’interprétation de l’équilibre azoté<br />

des rations, cet écart entre les apports de<br />

PDIE et les apports de PDIN est remplacé<br />

par un nouveau paramètre, la “balance protéique<br />

du rumen” (BPR, encadré).<br />

● Cette étude de cas a pour objectif de présenter<br />

cet indicateur et d’en illustrer l’intérêt<br />

Encadré 1 - Notion de balance protéique du rumen (BPR)<br />

● La BPR s’exprime en g/kg de MS, que ce soit<br />

dans les aliments ou dans les rations.<br />

● Dans les premières présentations du nouveau<br />

système INRA, ce paramètre était appelé Bal-<br />

ProRu, mais seule l’abréviation BPR a été retenue<br />

dans le livre et les tables INRA.<br />

● Cette BPR représente donc la perte d’azote<br />

(exprimée en MAT = matières azotées totales =<br />

N x 6,25) dans le rumen. Cette perte d’azote est<br />

le bilan entre des sorties d’azote représentées<br />

par une absorption d’ammoniac, et un gain d’azote<br />

représenté par une arrivée d’urée, soit par<br />

la salive, soit par diffusion du sang vers le<br />

contenu ruminal à travers la muqueuse ruminale.<br />

Cette urée provient elle-même de l’ammoniac<br />

absorbé au niveau ruminal, mais aussi des acides<br />

aminés absorbés mais non utilisés pour des synthèse<br />

protéiques par l’animal et de l’élimination<br />

partielle de l’azote des protéines corporelles renouvelées.<br />

Elle ne dépend donc que partiellement<br />

de la quantité d’ammoniac absorbé.<br />

● La BPR est donc positive lorsque l’absorption<br />

d’azote ammoniacal dépasse le recyclage d’azote<br />

sous forme d’urée. Ceci survient avec des<br />

rations riches en azote dégradable, qui entraînent<br />

des concentrations en ammoniac élevées<br />

dans le rumen. Une part de cet ammoniac est<br />

absorbé et transformé en urée par le foie.<br />

● Au delà des conséquences environnementales<br />

d’une valeur BPR très élevée, l’excès d’azote<br />

dégradable qu’il traduit est préjudiciable<br />

à la fertilité et peut diminuer les défenses des<br />

animaux, favorisant par exemple, des mammites.<br />

Cependant, l’INRA ne propose pas de<br />

borne supérieure pour cette valeur BPR.<br />

● Au contraire, la BPR est négative lorsque<br />

l’absorption d’azote ammoniacal est inférieure<br />

au recyclage d’azote sous forme d’urée. Ceci<br />

survient avec des rations pauvres en azote dégradable,<br />

donnant lieu à une faible absorption<br />

d’ammoniac alors que la synthèse d’urée à partir<br />

d’azote des acides aminés éliminés n’est pas affectée.<br />

Cette sous-nutrition azotée du microbiote<br />

entraîne une baisse globale d’efficacité de<br />

la ration.<br />

● Le nouveau système INRA permet de quantifier<br />

l’effet d’une faible BPR sur la valeur énergétique.<br />

La limite inférieure est fixée à -8 g/kg<br />

de MS pour des vaches en lactation, et -15<br />

g/kg de MS chez des vaches taries.<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

140 - JUILLET 2019 60


evue internationale<br />

HÉMOPLASMOSES BOVINES<br />

EN RACE SIMMENTAL EN BAVIÈRE :<br />

prévalence, paramètres sanguins<br />

et transmission transplacentaire<br />

de Candidatus Mycoplasma haemobos et de Mycoplasma wenyonii<br />

Problématique et objectifs de l’étude<br />

● Les hémoplasmes (autrefois classés parmi<br />

les genres Eperythrozoon et Haemobartonella),<br />

sont des mycoplasmes à tropisme<br />

sanguin dont l’importance chez les bovins<br />

reste à déterminer.<br />

● Les données sur leur épidémiologie et leur<br />

pouvoir pathogène sont lacunaires et ce,<br />

particulièrement en Europe.<br />

● Cette étude a pour but de :<br />

- décrire la prévalence de “Candidatus<br />

Mycoplasma haemobos” et de Mycoplasma<br />

wenyonii en Bavière ;<br />

- évaluer leur association avec plusieurs<br />

paramètres sanguins ;<br />

- explorer le potentiel de transmission verticale<br />

chez des vaches Simmental ;<br />

- évaluer la précision des frottis sanguins<br />

marqués à l'acridine-orange par rapport aux<br />

résultats de la PCR en temps réel pour<br />

détecter les hémoplasmes.<br />

Matériels et méthodes<br />

● Des prélèvements sanguins (EDTA) ont été<br />

réalisés dans 41 exploitations de vaches laitières<br />

de race Simmental (410 prélèvements,<br />

10 vaches prélevées par troupeau) entre le<br />

15 septembre 2015 et le 11 juillet 2016.<br />

● Les paramètres hématologiques ont été<br />

mesurés et une recherche d’hémoplasmes a<br />

été réalisée sur frottis sanguins colorés à l'acridine-orange<br />

et par PCR en temps réel<br />

ciblant le gène gapN.<br />

● Au sein de six troupeaux où des hémoplasmes<br />

ont été détectés, des prélèvements de<br />

sang ont été réalisés sur des vaches taries et<br />

leur veau à la naissance avant prise colostrale,<br />

afin d'étudier la transmission verticale<br />

de l'infection (N = 50).<br />

Résultats<br />

● A l’échelle des cheptels, “Candidatus s”<br />

(“Ca. M. haemobos”) est détecté dans tous<br />

les troupeaux testés (n = 41) et M. wenyonii<br />

est détecté au sein de 16 troupeaux sur 41.<br />

● A l’échelle de l’animal, la prévalence observée<br />

pour les deux espèces est de 60,24 p.<br />

cent (247/410), “Ca. M. haemobos” : 56,59<br />

p. cent (232/410), M. wenyonii : 8,54 p. cent<br />

(35/410), et de 4,88 p. cent (20/410) pour les<br />

co-infections.<br />

● Des frottis sanguins colorés à l’acridineorange<br />

ont pu être réalisés pour 374 des 410<br />

prélèvements obtenus. Par rapport à la PCR<br />

en temps réel, l’observation de frottis sanguins<br />

colorés à l’acridine-orange avait une<br />

sensibilité faible (37,39 p. cent), une spécificité<br />

de 65,97 p. cent, une valeur prédictive<br />

positive (63,70 p. cent) et une valeur prédictive<br />

négative (39,75 p. cent).<br />

● Sur les critères hématologiques mesurés,<br />

aucune différence n’est observée entre les<br />

vaches infectées et non infectées pour l’hématocrite,<br />

l’hémoglobinémie, les taux de<br />

réticulocytes et d’érythrocytes, la concentration<br />

corpusculaire moyenne en hémoglobine.<br />

Les vaches positives par PCR pour “Ca.<br />

M. haemobos” ont présenté des valeurs<br />

inférieures à celles des individus négatifs<br />

pour le volume globulaire moyen (VGM), la<br />

teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine<br />

(TCMH), et des valeurs supérieures<br />

pour le nombre de globules blancs.<br />

- Les vaches positives par PCR pour M.<br />

wenyonii ont présenté des valeurs plus basses<br />

de TCMH par rapport aux individus<br />

négatifs.<br />

- Pour les animaux co-infectés, seul le nombre<br />

de globules blancs était plus élevé par<br />

rapport aux individus négatifs.<br />

● Pour tester la transmission verticale, au<br />

sein de six troupeaux positifs, 50 vaches gravides<br />

taries ont été prélevées.<br />

Sur ces 50 vaches, 18 (36 p. cent) étaient<br />

positive par PCR vis-à-vis de “Ca. M. haemobos”,<br />

2 (4 p. cent) vis-à-vis de M. wenyonii et<br />

7 (14 p. cent) vis-à-vis des deux agents.<br />

Un prélèvement des nouveau-nés avant prise<br />

colostrale a pu être réalisé sur 25 veaux.<br />

Objectifs de l’étude<br />

Hématologie<br />

❚ Décrire la prévalence<br />

de “Candidatus Mycoplasma<br />

haemobos” et de Mycoplasma<br />

wenyonii en Bavière.<br />

❚ Évaluer leur association<br />

avec plusieurs paramètres<br />

sanguins.<br />

❚ Explorer le potentiel<br />

de transmission verticale<br />

chez des vaches Simmental.<br />

❚ Évaluer la précision<br />

des frottis sanguins marqués<br />

à l'acridine-orange par rapport<br />

aux résultats de la PCR<br />

en temps réel pour détecter<br />

les hémoplasmes.<br />

Acta Vet Scand<br />

2018;60(1):74<br />

Hemotrophic mycoplasma<br />

in Simmental cattle in Bavaria:<br />

prevalence, blood parameters,<br />

and transplacental transmission<br />

of “Candidatus Mycoplasma<br />

haemobos” and Mycoplasma<br />

wenyonii.<br />

Niethammer FM, Ade J, Hoelzle<br />

LE, Schade B<br />

Synthèse par Xavier Nouvel,<br />

Département Elevage et Produits,<br />

Santé Publique Vétérinaire,<br />

Pathologie de la Reproduction,<br />

Ecole Nationale Vétérinaire<br />

de Toulouse<br />

REVUE INTERNATIONALE<br />

65<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

JUILLET 2019 - 145


test clinique<br />

les réponses<br />

observation originale<br />

1 Quel est votre diagnostic ?<br />

● Une hypertrophie ovarienne, associée à un<br />

comportement de nymphomanie, pourrait<br />

être due à la présence de kystes folliculaires<br />

ou à une tumeur ovarienne.<br />

Des abcès ovariens ou des kystes lutéaux<br />

peuvent également entraîner une hypertrophie<br />

ovarienne.<br />

Lors de dégénérescence polykystique de<br />

l’ovaire, de très nombreux (plusieurs dizaines)<br />

follicules sont présents, mais le plus<br />

souvent, l’augmentation de la taille de l’ovaire<br />

est modérée et la croissance folliculaire<br />

est bloquée en phase de recrutement (follicules<br />

de moins d’un centimètre de diamètre).<br />

● Les formes irrégulières des structures anéchogènes<br />

intra ovariennes, leur diamètre,<br />

leur association à des structures tissulaires et<br />

l’hypertrophie importante de l’organe sont<br />

en faveur d’un processus tumoral.<br />

● Les dosages hormonaux* réalisés sur du<br />

plasma prélevé le jour de l’examen révèlent<br />

des concentrations plasmatiques de testostérone<br />

de 1,5 nmol/L (0,43 ng/mL), d’œstradiol<br />

de 128 pmol/L (35 pg/mL) et de progestérone<br />

de 2 nmol/L (0,63 ng/mL).<br />

● Le diagnostic clinique d’une tumeur ovarienne<br />

est souvent difficile à établir. Elle<br />

peut être suspectée lorsque la taille de l’ovaire<br />

dépasse 10 cm de diamètre. En fonction<br />

des stéroïdes sécrétés, le comportement<br />

de la vache varie de l’anœstrus, au virilisme<br />

ou à la nymphomanie.<br />

● Dans ce cas clinique, le comportement de<br />

nymphomanie peut être expliqué par des<br />

concentrations d’œstradiol élevées, 35 pg/<br />

mL, supérieures aux concentrations autour<br />

de l’ovulation (10-15 pg/mL), associées à des<br />

concentrations de progestérone basse (0,63<br />

ng/mL contre 2-6 ng/mL en phase lutéale [9].<br />

Les concentrations de testostérone sont<br />

également élevées (> 100 pg/mL).<br />

➜ L’examen clinique, l’examen échographique<br />

ainsi que les concentrations plasmatiques<br />

des stéroïdes orientent vers un diagnostic<br />

de tumeur ovarienne.<br />

NOTE<br />

une tumeur des cellules<br />

de la granulosa<br />

chez une vache Holstein<br />

* Laboratoires de dosages hormonaux, Oniris, Nantes.<br />

6<br />

Exérèse de l'ovaire droit, tumoral,<br />

par laparotomie rétro-costale droite<br />

(Photos Département Élevage et Produits, ENVT).<br />

A<br />

7<br />

Ovaire droit (20 cm sur 15 cm),<br />

après exérèse en coupe longitudinale.<br />

B<br />

Le diagnostic de certitude repose sur l’examen<br />

histologique de l’ovaire après exérèse<br />

chirurgicale.<br />

● Après exérèse chirurgicale, l’ovaire droit<br />

(photos 6, 7a, 7b) présente une hypertrophie<br />

marquée (20 × 15 cm environ), avec une<br />

surface irrégulière, bosselée, et la présence<br />

de structures dépressibles, de consistance<br />

liquidienne (photo 3).<br />

A la coupe (photo 7), le parenchyme ovarien,<br />

est remplacé par un tissu néoformé<br />

associant des plages nodulaires coalescentes,<br />

de couleur jaune orangé, de consistance<br />

modérément ferme, et de multiples cavités<br />

contenant un liquide séreux, teinté de sang.<br />

Lola Romanos 1 ,<br />

Gerges Hanna 1 ,<br />

Thomas Serrand 1 ,<br />

Marie-Noëlle Lucas 1 ,<br />

Renaud Maillard 1 ,<br />

Guillaume Vougny 3 ,<br />

Sylvie Chastant-Maillard 1 ,<br />

Nicole Picard- Hagen 1, 2<br />

1 Département Élevage et Produits,<br />

Santé Publique vétérinaire, Université<br />

de Toulouse, ENVT, 31076 Toulouse,<br />

France<br />

2 Toxalim, Université de Toulouse,<br />

INRA, ENVT, INP-Purpan, UPS,<br />

31027 Toulouse, France<br />

3 Clinique vétérinaire Arrieu, 21 rue<br />

Anselme<br />

31800 Saint-Gaudens, France<br />

disponible<br />

sur www.neva.fr<br />

En pratique<br />

❚ Une tumeur ovarienne<br />

est suspectée<br />

lorsque la taille de l'ovaire<br />

dépasse 10 cm de diamètre.<br />

❚ Le diagnostic de certitude<br />

d'une tumeur ovarienne<br />

repose sur l'examen<br />

histologique de l'ovaire,<br />

après exérèse chirurgicale.<br />

❚ Crédit Formation Continue :<br />

0,05 CFC par article<br />

67<br />

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE<br />

élevages et santé vol 11 / <strong>n°43</strong><br />

JUILLET 2019 - 147


ie comlète<br />

mn collectpo<br />

✁<br />

DOSSIER<br />

URGENCES<br />

EN THÉRAPEUTIQUE<br />

NÉONATALE<br />

FMCvét<br />

formation médicale continue vétérinaire<br />

- Test clinique - Ulcérations vulvaires aiguës<br />

d’apparition brutale chez des brebis, après insémination<br />

- Revue de presse internationale - Émergence d’une<br />

lignée de Mycoplasma bovis associée à une augmentation<br />

du nombre de cas de mammites sévères<br />

- Tests de formation continue<br />

DOSSIER<br />

Volume 10<br />

N°39<br />

Mars 2018<br />

revue de formation<br />

à comité de lecture<br />

agréée pour délivrer<br />

des crédits de formatio<br />

continue par le CFCV<br />

(Comité de formation continue<br />

vétérinaire)<br />

indexée dans<br />

les bases de données<br />

• Index Veterinarius<br />

(CAB International)<br />

• Veterinary Bulletin<br />

(CAB International)<br />

• CAB Abstracts Database<br />

Actualités<br />

en perspective<br />

Chronique - Vérités(s) de l<br />

doutes et ambiguïtés<br />

Ruminants<br />

- L’anoxie du veau nouve<br />

conduite diagnostique<br />

et thérapeutique<br />

- La déshydratation surai<br />

chez le veau<br />

- Prise en charge du veau<br />

lors de déshydratation<br />

suraiguë<br />

- Septicémie du veau<br />

nouveau-né :<br />

connaissances et actual<br />

DIAGNOSTIC<br />

ET ÉCHOGRAPHIE<br />

- Fiche - Comment évalue<br />

le transfert d’immunité<br />

et la qualité du colostru<br />

par réfractométrie<br />

CHEZ LES RUMINANTS<br />

ET LE VEAU<br />

- Conduite à tenir lors<br />

d’une multiplication bru<br />

des cas de diarrhées<br />

néonatales en élevage<br />

Dossier Bien-être animal<br />

(suite)<br />

- Les bâtiments d’élevage<br />

de demain<br />

pour les vaches laitières<br />

répondre aux enjeux<br />

de bien-être<br />

Comprendre<br />

et agir<br />

- Cas pratiques de nutriti<br />

Betteraves fourragères<br />

dans la ration de vache<br />

laitières<br />

- Enjeux économiques -<br />

FMCvét<br />

La filière “œuf<br />

de consommation” fran<br />

une mutation à marche<br />

formation médicale continue vétérinaire<br />

- Test clinique - Deux génisses présentent<br />

une myoglobinurie paralysante<br />

- Revue de presse internationale - Influence<br />

de l’expérience du praticien<br />

sur le diagnostic de gestation précoce<br />

- Tests de formation continue<br />

La seule revue de formation<br />

100 % productions animales<br />

dans chaque numéro<br />

1 dossier spécial<br />

ruminants<br />

1 article porcs ou volailles<br />

pratiques et illustrés<br />

des rubriques<br />

faciles à lire et pédagogiques<br />

FMCvét :<br />

une synthèse des meilleurs<br />

articles de la presse internationale<br />

B O N D E C O M M A N D E<br />

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Volume 11<br />

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N°42<br />

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(CAB International)<br />

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(CAB International)<br />

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Actualités<br />

en perspective<br />

Succès pour la 3 e édition<br />

du congrès marocain du GT<br />

“Reproduire pour mieux pro<br />

Ruminants<br />

- Échographie du réseau :<br />

une aide au diagnostic<br />

de la réticulopéritonite<br />

traumatique (RPT)<br />

- Intérêt de l’échographie<br />

thoracique<br />

pour la prise en charge<br />

des bronchopneumonies<br />

des jeunes bovins<br />

- Examen échographique<br />

de l’appareil urinaire<br />

chez les bovins sevrés :<br />

quelle place dans l’approch<br />

clinique du praticien ?<br />

- L’échographie de la mamel<br />

chez les ruminants<br />

- Comment utiliser l’échogra<br />

lors d’affections ombilicale<br />

chez les veaux et les bovin<br />

- L’échocardiographie<br />

chez les bovins<br />

Comprendre<br />

et agir<br />

- Épidémiologie -<br />

L’agalactie contagieuse<br />

à Mycoplasma agalactiae<br />

chez les petits ruminants :<br />

bilan des plans collectifs<br />

volontaires<br />

et situation nationale<br />

- Cas pratiques de nutrition<br />

Études de cas en alimenta<br />

des ruminants :<br />

nouvelles recommandatio<br />

❏ n° 1 Le péripartum - La peste aviaire<br />

❏ n° 2 Les morts subites -<br />

La maladie de Newcastle<br />

❏ n° 3 Mycoplasmes et mycoplasmoses<br />

❏ n° 4 Les gastro-entérites<br />

du jeune veau - Mycoplasmes et<br />

mycoplasmoses chez les porcs<br />

❏ n° 5 B.V.D. et Border disease -<br />

La quarantaine en élevage porcin<br />

❏ n° 6 Les maladies vectorielles -<br />

La peste porcine africaine<br />

❏ n° 7 Thérapeutique et prévention<br />

du jeune veau - La détection des<br />

chaleurs chez la truie<br />

❏ n° 8 Infécondité : l’abord individuel -<br />

Les alternatives à la castration chirurgicale<br />

chez le porcelet<br />

❏ n° 9 Foie et affections hépatiques -<br />

les retours en chaleurs<br />

irréguliers et les incidents<br />

en cours de gestation<br />

❏ n° 10 Infécondité : l’abord du troupeau -<br />

Diagnostic des affections<br />

bactériennes cutanées des porcins<br />

❏ n° 11 Bronchopneumopathies<br />

des bovins allotés -<br />

Les affections bactériennes<br />

❏ n° 12 Comportement et santé des bovins<br />

- La vaccination contre<br />

la maladie de Gumboro<br />

❏ n° 13 Les robots de traite<br />

- La grippe porcine<br />

❏ n° 14 L’acidose chronique ou subaiguë<br />

des ruminants -<br />

La maladie de Marek<br />

❏ n° 15 Mammites bovines :<br />

nouvelles perspectives -<br />

Visite d’élevage en production porcine<br />

❏ n° 16 Nouvelles perspectives<br />

en reproduction -<br />

Gestion collective de la BVD -<br />

Perception de la santé<br />

❏ n° 17 La reproduction en élevage<br />

allaitant - Génomique -<br />

Porcs - Visite d’élevage : l’alimentation<br />

❏ n° 18 Suivi de reproduction et santé<br />

du taureau en élevage allaitant - Les<br />

Escherichia coli pathogènes ?<br />

❏ n° 19 L’I.B.R. en France<br />

Porcs - Visite d’élevage :<br />

le logement<br />

❏ n° 20 Une nouvelle émergence<br />

en Europe : le virus de<br />

Schmallenberg -<br />

Je souhaite recevoir les numéros déjà parus :<br />

Praticiens<br />

*Étudiants<br />

❏ 3 numéros : 96 € (1,97 € TVA) 55 €<br />

❏ 2 numéros : 66 € (1,36 € TVA) 38 €<br />

❏ 1 numéro : 34 € (0,70 € TVA) 20 €<br />

Du N°22 au N°34 (par N°) : 40 € (0,82 €) 25 €<br />

À partir du N°35 (par N°) : 58 € (1,19 € ) 25 €<br />

Hors-série : Vaccins et vaccination le renouveau : 68 € (1,40 € TVA) *Étudiant : 45 €<br />

Pour Institution ou pour 4 N° ou plus, nous consulter<br />

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❏ Je règle par chèque ❏ Je règle par virement :<br />

IBAN : FR76 1820 6000 5942 9013 4300 156<br />

Le syndrome des œufs<br />

à extrémité de verre<br />

chez la poule pondeuse<br />

❏ n° 21 Métrites et endométrites<br />

Porcs - Visite d’élevage :<br />

La conduite d’élevage<br />

❏ n° 22 Inflammations et maladies<br />

inflammatoires -<br />

Le traitement antibiotique<br />

des affections digestives<br />

et respiratoires chez le porc<br />

❏ n° 23 Déséquilibres alimentaires<br />

et nutritionnels -<br />

Grippe et pathologie<br />

pulmonaire chez le porc<br />

❏ n° 24 Maîtrise sanitaire<br />

de l’élevage en lot -<br />

Porcs - Les contaminants infectieux<br />

et parasitaires<br />

❏ n° 25 La tuberculose bovine<br />

Porcs - L’antibiorésistance<br />

des bactéries isolées<br />

❏ n° 26 Antibiothérapie<br />

et antibiorésistance en élevage<br />

Porcs - L’antibiorésistance (2 e partie)<br />

❏ n° 27 Antibiothérapie en élevage<br />

❏ n° 28 Les maladies métaboliques<br />

❏ n° 29 La résistance aux anthelminthiques<br />

chez les ruminants<br />

❏ n° 30 Nouvelles perspectives<br />

de contrôle des helminthes<br />

❏ n° 31 Élevage et médecine de précision<br />

❏ n° 32 Les ectoparasites<br />

❏ n° 33 Les ESB et encéphalopathies :<br />

les nouvelles problématiques<br />

❏ n° 34 L’échographie :<br />

un nouvel outil d’investigation<br />

❏ n° 35 Mammites bovines :<br />

nouvelles connaissances<br />

❏ n° 36 Bien-être animal<br />

et applications en élevage<br />

❏ n° 37 Risques liés aux mycotoxines<br />

et aux contaminants environnementaux<br />

❏ n° 38 Les mycoplasmoses<br />

❏ n° 39 Urgences en thérapeutique<br />

néonatale<br />

❏ n° 40 La biosécurité en élevage<br />

❏ n° 41 Prise en charge de la douleur<br />

❏ n° 42 Diagnostic et échographie<br />

❏ n° 43 Techniques chirurgicales et douleur<br />

Hors-série Vaccins et vaccinations<br />

* Port<br />

France (dont Dom) : + 2 € par N°<br />

+ 3 € par Hors-série<br />

Tom : + 2,5 € par N°<br />

+ 4 € par Hors-série<br />

U.E. : + 3 € par numéro<br />

Étranger hors U.E. : nous consulter<br />

BIC : AGRIFRPP882<br />

➜ Prix éditorial<br />

➜ Prix éditorial<br />

➜ Prix éditorial 2017<br />

➜ Prix éditorial 2018


VOTRE GAMME COMPLÈTE<br />

CONTRE LA DOULEUR & L’INFLAMMATION<br />

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Metacam®<br />

FRAH/METB-181001 02/2018 Boehringer Ingelheim Santé Animale<br />

METACAM® 20 mg/ml solution injectable pour bovins, porcins et chevaux.<br />

COMPOSITION EN PRINCIPES ACTIFS : 1 ml contient : Méloxicam 20 mg.<br />

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE : Liste I. Usage<br />

vétérinaire. A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au<br />

moins 5 ans.<br />

INDICATIONS : Bovins : Traitement symptomatique des infections respiratoires<br />

aiguës en association avec une antibiothérapie appropriée chez les bovins :<br />

réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des diarrhées, en<br />

association avec une réhydratation orale, chez les veaux de plus d’une semaine<br />

et les jeunes bovins non-allaitants : réduction des signes cliniques. Traitement<br />

symptomatique des mammites aiguës, en association avec une antibiothérapie.<br />

Pour le soulagement de la douleur postopératoire suivant l’écornage des veaux.<br />

Porcins : Traitement symptomatique des troubles locomoteurs non infectieux :<br />

réduction de la boiterie et de l’inflammation. Traitement adjuvant des septicémies<br />

puerpérales et des toxémies (syndrome mammite-métrite-agalactie) avec une<br />

antibiothérapie appropriée. Chevaux : Réduction de l’inflammation et de la douleur<br />

lors de troubles musculo-squelettiques aigus et chroniques. Soulagement de la<br />

douleur associée aux coliques.<br />

CONTRE-INDICATIONS : Ne pas utiliser chez les chevaux âgés de moins de 6<br />

semaines. Ne pas utiliser chez les animaux présentant une insuffisance hépatique,<br />

cardiaque ou rénale, des désordres hémorragiques, des lésions gastro-intestinales<br />

avérées. Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des<br />

excipients. Pour le traitement des diarrhées chez les bovins, ne pas utiliser chez les<br />

animaux de moins d’une semaine. Bovins et porcins : Peut être utilisé au cours de<br />

la gestation et de la lactation. Chevaux : Ne pas utiliser chez les juments gravides<br />

ou allaitantes.<br />

EFFETS INDÉSIRABLES : L’administration SC, IM ou IV est bien tolérée chez<br />

les bovins et les porcins. Seul un léger oedème transitoire a été observé au site<br />

d’injection sous-cutanée chez moins de 10 % des bovins traités au cours des<br />

études cliniques. Chez les chevaux, un gonflement transitoire peut survenir au point<br />

d’injection mais se résorbe sans intervention. Dans de très rares cas, des réactions<br />

anaphylactoïdes pouvant être graves (parfois fatales) peuvent apparaître et doivent<br />

faire l’objet d’un traitement symptomatique.<br />

TEMPS D’ATTENTE : Bovins : viande et abats : 15 jours ; lait : 5 jours. Porcins/<br />

chevaux : viande et abats : 5 jours. Ne pas utiliser chez les juments productrices de<br />

lait destiné à la consommation humaine.<br />

Mise à jour du texte : 11.04.2014 (Version 13).<br />

METACAM® 40 mg/ml solution injectable pour bovins et chevaux.<br />

COMPOSITION EN PRINCIPES ACTIFS : 1 ml contient : Méloxicam : 40 mg.<br />

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE : Liste I. Usage<br />

vétérinaire. À ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au<br />

moins 5 ans.<br />

INDICATIONS : Bovins : Traitement symptomatique des infections respiratoires<br />

aiguës en association avec une antibiothérapie appropriée chez les bovins : réduction<br />

des signes cliniques. Traitement symptomatique des diarrhées, en association avec<br />

une réhydratation orale, chez les veaux de plus d’une semaine et les jeunes bovins<br />

non-allaitants : réduction des signes cliniques. Traitement symptomatique des<br />

mammites aiguës, en association avec une antibiothérapie. Pour le soulagement<br />

de la douleur postopératoire suivant l’écornage des veaux. Chevaux : Réduction<br />

de l’inflammation et de la douleur lors de troubles musculo-squelettiques aigus et<br />

chroniques. Soulagement de la douleur associée aux coliques chez les chevaux.<br />

CONTRE-INDICATIONS : Ne pas utiliser chez les juments gravides ou allaitantes<br />

(voir rubrique « Utilisation en cas de gravidité, de lactation ou de ponte »). Ne<br />

pas utiliser chez les chevaux âgés de moins de 6 semaines. Ne pas utiliser chez<br />

les animaux présentant une insuffisance hépatique, cardiaque ou rénale, des<br />

désordres hémorragiques, des lésions gastro-intestinales avérées. Ne pas utiliser<br />

en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. Pour le traitement<br />

des diarrhées chez les bovins, ne pas utiliser chez les animaux de moins d’une<br />

semaine.<br />

EFFETS INDÉSIRABLES : Chez les bovins, un léger gonflement transitoire<br />

indolore a été observé au point d’injection chez la plupart des animaux, dans les<br />

études de laboratoire. Cette réaction locale s’est résorbée dans les 8 heures après<br />

administration sous-cutanée. Chez les chevaux, un gonflement transitoire peut<br />

survenir au point d’injection qui se résorbe sans intervention. Dans de très rares<br />

cas, des réactions anaphylactoïdes pouvant être graves (parfois fatales) peuvent<br />

apparaître et doivent faire l’objet d’un traitement symptomatique.<br />

TEMPS D’ATTENTE : Bovins : viande et abats : 15 jours ; lait : 5 jours. Chevaux :<br />

viande et abats : 5 jours. Ne pas utiliser chez les juments productrices de lait destiné<br />

à la consommation humaine.<br />

Mise à jour du texte : 12/08/2016 (Version 06).

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