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Haiti Liberte 25 Mars 2020

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In memoriam<br />

Disparition de Guy Montoban, un acteur de la Communauté haïtienne de Paris !<br />

Par Wiener Kerns Fleurimond<br />

De part et d’autre de l’Atlantique<br />

et des quatre coins du monde,<br />

les êtres humains restent confinés<br />

afin d’échapper à la pandémie d’un<br />

virus, le Covid-19, plus connu sous<br />

le nom de Coronavirus qui n’épargne<br />

aucun pays, aucun individu. Il ne fait<br />

aucune distinction. Que vous ayez<br />

la peau noire ou blanche, que vous<br />

soyez riche ou pauvre, le confinement<br />

total demeure la meilleure, sinon, la<br />

seule solution pour échapper à ce virus<br />

qui peut vous tuer quelques jours<br />

après vous avoir contaminé. Ainsi, de<br />

Paris à Port-au-Prince, on reste à la<br />

maison. Justement, c’est blotti chez<br />

moi le samedi 21 mars <strong>2020</strong> que j’ai<br />

reçu un appel de Paris du journaliste<br />

et ami Maguet Delva qui s’inquiète<br />

toujours dès qu’il n’a pas de mes nouvelles.<br />

Cela tombe bien ; moi aussi je<br />

voulais m’enquérir des nouvelles de<br />

tous mes amis à travers le monde par<br />

ces temps de grandes inquiétudes. Au<br />

bout du fil, il me rassure que tout va<br />

bien et je lui rends la politesse tout<br />

en lui remerciant d’avoir pensé à moi.<br />

Mais, brusquement, le timbre de<br />

sa voix change. D’un ton laconique et<br />

sec il m’annonce : mon cher Fleurimond,<br />

tu sais, Guy Montoban est<br />

mort. Après quelques secondes, comme<br />

si j’étais en apnée, je lui réponds<br />

: quoi ? Quel Guy ? Et il répond cette<br />

fois d’un ton calme et clair : oui, Guy<br />

Montoban que tu connaissais, Guy, le<br />

militant de la Communauté haïtienne<br />

de Paris. Maguet qui est le journaliste<br />

haïtien le mieux informé de la capitale<br />

française venait, en fait, d’apprendre<br />

la nouvelle du décès le matin même<br />

de cet infatigable militant politique et<br />

Guillot « Guy » Montoban victime du Coronavirus en France<br />

communautaire qu’était Guy Montoban<br />

qu’on appelait aussi Guillot. A<br />

dire vrai, je ne voulais pas faire foi<br />

à cette terrible nouvelle par ce temps<br />

de folie où on voit partir l’un après<br />

l’autre, tous les amis, les camarades<br />

de lutte d’ici et d’ailleurs. Il fallait que<br />

la nouvelle se répande comme une<br />

trainée de poudre sur les réseaux sociaux<br />

pour que j’accepte cette funeste<br />

vérité. Guy (Guillot) Montoban nous<br />

a bel et bien quitté à seulement 55<br />

ans.<br />

Dans la région Ile-de-France et<br />

à Paris en particulier, quel haïtien ne<br />

connaissait pas Guy, ce grand gaillard<br />

à la tête de bronze, affable et souriant,<br />

un amoureux fou de football,<br />

toujours prêt à aider ses compatriotes<br />

en difficulté ? Guy était toujours sur<br />

les brèches et s’occupait à secourir<br />

ses frères et sœurs haïtiens arrivés en<br />

France dans les années 90 dépourvus<br />

de tout. De l’ambassade d’Haïti à Paris<br />

à l’Office Français de Protection des<br />

Réfugiés et Apatrides (OFPRA), Guy<br />

était un globetrotter qui ne ménageait<br />

pas son courage, son temps et même<br />

son argent afin de permettre à ces<br />

nouveaux arrivants sur le sol français<br />

de bien s’intégrer. Etant militant engagé<br />

dans le processus de réhabilitation<br />

du nom de son pays natal en<br />

Europe, Guy ne ménagea point son<br />

courage pour collaborer avec moi<br />

dans des projets de médias et communication<br />

pour la Communauté haïtienne<br />

de France.<br />

Certains l’ignorent, Guy<br />

était l’un des premiers avec qui j’avais<br />

discuté de la possibilité de trouver un<br />

lieu, un cadre spécifique afin d’informer<br />

nos compatriotes de ce qui se<br />

passe en Haïti après l’aventure de la<br />

Radio Mouvance et Fréquences Alizées<br />

à Paris avec Wilner Augustin et<br />

d’autres à la fin des années 80. Guy<br />

Montoban est à l’origine, avec moi<br />

en compagnie de Bernier Naissant,<br />

Adrienne Gilbert, Smith Bien-Aimé<br />

(ZiZi) et j’en passe de la création du<br />

Forum Haïti Nouvelle (FHN) à Paris<br />

; cette association à but non lucratif<br />

qui présentait chaque dimanche au<br />

120 rue de Charonne dans le 11e<br />

arrondissement de Paris une Conférence<br />

débat et d’information sur<br />

Haïti en faveur de nos compatriotes<br />

vers les années 90. Militant progressiste,<br />

Guillot faisait aussi partie<br />

de mon équipe à l’époque où j’étais<br />

correspondant permanent et responsable<br />

en Europe du journal Haïti Progrès.<br />

Guy était l’un des responsables<br />

de la distribution de ce journal dans<br />

la région parisienne tout comme le<br />

très connu et actif militant politique<br />

et associatif Jean-Smith Joseph, bien<br />

avant la création en 2004 du journal<br />

Haïti Tribune dont celui-ci est l’un<br />

des cofondateurs. Ce sont des hommes<br />

de conviction, des militants qui<br />

demeureront des modèles de fidélité,<br />

de combativité et d’exemple pour la<br />

Communauté haïtienne.<br />

Tous se souviennent que ce<br />

militant de la première heure fut de<br />

tous les combats pour la cause de<br />

la démocratie en Haïti. Guy Montoban<br />

fut l’un des premiers à répondre<br />

présent en 1991 à l’appel des leaders<br />

de la Communauté (Etzer Charles,<br />

Eliott Roy, Pasteur Numa Jean Marc,<br />

W.K. Fleurimond, etc.) pour la prise<br />

de l’ambassade d’Haïti à Paris à<br />

l’annonce du sanglant coup d’Etat<br />

militaire contre le Président Jean-Bertrand<br />

Aristide. Comme tous les héros<br />

de cet exploit inédit en France, Guy a<br />

pu tenir bon jusqu’au bout, c’est-àdire,<br />

durant les trois longues années<br />

qu’on avait occupé la Légation haïtienne<br />

de la rue Théodule Ribot dans le<br />

17e arrondissement de Paris. Guillot<br />

était l’un des animateurs du Comité<br />

de Soutien pour le retour du Président<br />

Jean-Bertrand Aristide en 1994. Il<br />

faisait partie des acteurs de la Communauté<br />

haïtienne de France. D’ailleurs,<br />

son nom figure en tant que tel<br />

dans mon ouvrage consacré en 2003<br />

à cette communauté. La mort de Guy<br />

Montoban est une perte énorme et<br />

irremplaçable pour les Haïtiens de<br />

France.<br />

Sa disparition laissera à n’en<br />

pas douter un grand vide non<br />

seulement pour sa famille, sa femme,<br />

sa fille, ses amis et ses camarades de<br />

lutte, mais aussi pour l’ensemble de<br />

la Communauté haïtienne qu’il a tant<br />

servie. Au nom de la Communauté<br />

haïtienne de France, des associations,<br />

entre autres, ATHP (Association des<br />

Taxis Haïtiens de Paris) et des journaux<br />

progressistes auxquels il a<br />

collaboré avec dévouement et désintéressement<br />

durant des années pour<br />

le respect des principes fondamentaux<br />

: liberté, démocratie et progrès,<br />

je présente toutes mes sincères condoléances<br />

à l’ensemble de sa famille<br />

si dûment éprouvée par cette disparition<br />

brutale dans cette conjoncture<br />

de Covid-19 où malheureusement,<br />

pas grand monde, sinon personne,<br />

ne pourrait jamais lui rendre l’entier<br />

hommage qu’il mérite bien. Mon<br />

ami, mon camarade Guy, militant<br />

conséquent, je te souhaite bonne<br />

route pour ce grand voyage sans retour,<br />

sache que tous les Haïtiens de<br />

France te sont reconnaissants.<br />

W.K.F<br />

C’est ce qu’ils veulent faire aux<br />

Etats-Unis avec Trump – le plus gros<br />

tigre de tous – qui essaie frénétiquement<br />

de cacher ses déclarations de revenus,<br />

entre autres méfaits majeurs.<br />

C’est évidemment aussi une façon de<br />

contrôler autant de personnes et autant<br />

que possible<br />

Cette Long Ling voyage à<br />

l’étranger, représentant la Chine dans<br />

des conférences internationales. Elle<br />

a commencé son article en décrivant<br />

un dîner officiel avec quatre délégués<br />

étatsuniens du Département d’État et<br />

de l’Environmental Protection Agency<br />

(EPA) au cours duquel elle et ses<br />

collègues ont commenté le danger du<br />

pont Guangqumen à Beijing. Je suis<br />

sûr que les Etatsuniens avaient leurs<br />

propres histoires sur les agressions<br />

aux États-Unis ou, pire, le démantèlement<br />

de l’EPA, mais je doute qu’ils en<br />

aient parlé au cours de ce dîner.<br />

* * *<br />

En repartant de Kanas, en raison<br />

de la neige précoce et inattendue<br />

(nous étions encore en septembre), il<br />

n’y avait pas de bus public. Après un<br />

certain temps nous avons trouvé de la<br />

place avec deux femmes dans un taxi<br />

collectif, qui a profité de la météo pour<br />

demander le double du prix. Mais il<br />

était bon enfant. Tong Yun Lian, la<br />

plus jeune passagère, le faisait arrêter<br />

chaque fois qu’elle voyait une situation<br />

inhabituelle, une grande étendue<br />

de neige ou une vache ou un sapin<br />

ou une yourte (avec panneau solaire).<br />

Et hop, elle descendait et prenait des<br />

photos et riait et parlait sans arrêt,<br />

demandant au chauffeur de la prendre<br />

en photo pendant qu’elle sautait<br />

et faisait des pirouettes dans la neige.<br />

Elle aussi nous a donné son numéro<br />

QQ.<br />

Évidemment là-haut on n’a<br />

pas vu un seul Occidental. Ceux-ci<br />

cherchent plutôt un décor typiquement<br />

chinois et non alpin ou forestier,<br />

surtout pas un endroit envahi par<br />

des hordes de visiteurs. Les quelques<br />

étrangers qui y vont se plaignent invariablement<br />

du manque de tranquillité.<br />

Moi, les touristes chinois ne me<br />

dérangent pas du tout, ils sont fort<br />

sympathiques et, après tout, c’est normal,<br />

c’est leur pays, et ils ajoutent leur<br />

touche locale.<br />

J’avais pensé que la région serait<br />

très déserte. Nous avions manqué<br />

cette partie du Xinjiang en 2008 lors<br />

de notre voyage le long du 40ème<br />

parallèle nord, quand, après Urumqi,<br />

nous avions continué directement<br />

vers l’est et le centre du pays. Par la<br />

suite j’ai lu sur cette partie nord du<br />

Xinjiang, appelée Djungarie, un mot<br />

mongol qui vient du khanat de Djungar,<br />

une chefferie nomade des steppes<br />

au 17ème siècle. Cela semblait mystérieux,<br />

sauvage, de vastes steppes ouvertes,<br />

comme en Mongolie. Au lieu<br />

de cela, c’était comme un paysage autrichien<br />

fermé, des forêts et des montagnes<br />

et un lac aux eaux turquoises,<br />

et une route pleine de caméras gouvernementales<br />

au lieu d’une piste de<br />

sable, pleine de voitures au lieu de<br />

chameaux (bien que nous en ayons<br />

vu dans la plaine), pleine de policiers<br />

au lieu de bergers.<br />

La région était peu peuplée par<br />

les nomades Dzungar, des bouddhistes<br />

tibétains. Elle est géographiquement,<br />

historiquement et ethniquement<br />

distincte du bassin du Tarim au<br />

sud des montagnes Tianshan, où des<br />

agriculteurs musulmans turcophones<br />

sédentaires habitent dans des oasis,<br />

maintenant connus sous le nom de<br />

peuple ouïghour. Les deux parties ont<br />

été unifiées en 1884 en la province<br />

dite autonome du Xinjiang, mais elles<br />

gardent leurs différences, comme les<br />

Flamands catholiques néerlandophones<br />

au nord de la Belgique et les<br />

Wallons socialistes francophones du<br />

sud, souvent incapables même de former<br />

un gouvernement. Ce n’est pas le<br />

cas de la Chine où l’unité est essentielle<br />

pour les Hans au pouvoir.<br />

* * *<br />

Après Kanas, changement total<br />

de décor à Nanjing où habite notre<br />

amie Rose, une de ces énormes<br />

métropoles de plus de 8 millions d’habitants,<br />

bien que petite à côté des 24<br />

millions de Shanghai. Et bien, le centre<br />

commercial souterrain de Xinjiekou<br />

(à côté d’une station de métro avec<br />

<strong>25</strong> sorties) est vraiment étonnant,<br />

plein de magasins chics (Gucci, Yves<br />

Saint Laurent, Louis Vuitton, Bvlgari,<br />

Cartier, Dior, Hermes, Chanel, Prada,<br />

Tiffany & Co. etc.), et des lieux de<br />

restauration et même un supermarché<br />

Walmart (l’un des 431 magasins exploités<br />

par la société en Chine). Et on<br />

ne pouvait presque pas bouger car il<br />

y avait des milliers de jeunes et très<br />

jeunes gens se promenant, faisant du<br />

shopping ou mangeant.<br />

Rose nous a emmenés dans un<br />

endroit très coquet pour le petit déjeuner<br />

(ne me demandez pas ce que nous<br />

avons mangé, mais c’était savoureux<br />

et différent de tout ce que nous avions<br />

jamais mangé en Chine) et dans un<br />

autre très populaire pour le dîner,<br />

spécialisé dans la cuisine du Shanxi,<br />

où tout était délicieux, mouton, aubergines<br />

et haricots verts, épinards,<br />

nouilles spéciales.<br />

Énorme aussi était le musée national,<br />

nous en avions visité une partie<br />

sous la pluie en 2008 avec Tom et<br />

nous en avons revu une partie sous<br />

la pluie avec Rose. Je vous l’ai dit, le<br />

temps est moche à Nanjing. Il y avait<br />

beaucoup de monde dans la rue, avec<br />

des imperméables colorés, et beaucoup<br />

de gens sur les trottoirs, avec des<br />

parapluies colorés, contrairement à la<br />

visite du Grec Kazantzakis dans les<br />

années 1930 quand les rues étaient<br />

désertes chaque fois qu’il pleuvait:<br />

«Quand il pleut, les Chinois croient<br />

que le Ciel rencontre la Terre. L’élément<br />

masculin du monde, le Yang, et<br />

la femelle, le Yin, s’unissent, et c’est<br />

un sacrilège de sortir quand il pleut et<br />

de passer entre le couple».<br />

* * *<br />

Voilà pour le bon peuple de<br />

Chine, mais les officiels eux sont<br />

nuls. Bien que la police de la frontière<br />

Chine-Honk Kong n’était pas de mauvais<br />

types, plus perplexes qu’autre<br />

chose. Et à la gare d’Urumqi, deux<br />

policiers étaient carrément très amicaux<br />

et ont posé avec nous. L’un<br />

d’eux, un Ouïghour, nous a escortés<br />

jusqu’à la sortie alors qu’il faisait froid<br />

et qu’il tremblait.<br />

Quand j’y pense, les responsables<br />

étatsuniens et européens<br />

peuvent aussi être très menaçants et<br />

sauvages. On a d’innombrables cas de<br />

brutalité policière féroce, dont un des<br />

plus extrêmes à l’encontre des manifestants<br />

pacifiques lors du sommet G8<br />

à Gênes en 2001 où des centaines de<br />

personnes ont été vicieusement battues<br />

par les carabinieri italiens. C’est<br />

plutôt la rudesse qui semble caractériser<br />

les mœurs en Extrême-Orient.<br />

Nous nous souvenons d’une femme<br />

contrôleur de bus à Ulaan Bator en<br />

Mongolie donnant des coups de pied<br />

aux passagers qui se trouvaient sur<br />

son chemin, et un vendeur d’un marché<br />

ouvert me donnant un terrible<br />

coup de poing dans le dos parce que<br />

j’avais involontairement enjambé son<br />

stand. Les responsables des chemins<br />

de fer chinois canalisent les foules<br />

dans les gares d’une poigne forte et<br />

avec maintes grilles. À Urumqi, aux<br />

passages pour piétons, il y avait deux<br />

femmes portant des bannières rouges<br />

avec une inscription et deux autres<br />

femmes avec des sifflets tentant d’arrêter<br />

ceux qui passaient au rouge. Une<br />

vraie campagne d’éducation.<br />

De plus, les Chinois ne comprennent<br />

tout simplement pas ce qui<br />

leur est étranger (les êtres humains<br />

se sentent généralement menacés par<br />

l’inconnu), et ils ont également une<br />

phobie sur tout ce qui pourrait troubler<br />

le calme relatif de la population. De<br />

manière caractéristique, après nous<br />

avoir interrogés pendant deux heures<br />

à la frontière Honk-Kong-Chine, ils<br />

se sont excusés en disant que c’était<br />

pour nous protéger et protéger la population<br />

chinoise.<br />

(Par ailleurs, après l’assassinat<br />

par drone étatsunien du général iranien<br />

Qassem Soleimani début de l’année,<br />

les agents frontaliers des États-<br />

Unis ont détenu et interrogé pendant<br />

des heures des Irano-Américains revenant<br />

du Canada. Leur porte-parole<br />

Michael Friel a dit que c’était «pour<br />

sauvegarder notre sécurité nationale<br />

et protéger le peuple étatsunien».)<br />

La soi-disant sécurité est devenue<br />

une obsession partout sur la<br />

planète, en particulier contre tout ce<br />

qui est musulman. Au point que les<br />

autorités chinoises ont interdit il y<br />

a quelques semaines l’écriture et les<br />

symboles arabes (tel le croissant)<br />

dans les restaurants halal et les stands<br />

de nourriture (environ 1000 d’entre<br />

eux rien qu’à Beijing).<br />

(A suivre)<br />

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Vol 13 # 38 • Du <strong>25</strong> au 31 <strong>Mars</strong> <strong>2020</strong><br />

<strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />

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