Rapport d'activité Scan-R 2019
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S’APPRIVOISER
Quand nous avons lancé l’ASBL et que le projet est devenu réalité, nous avons parié, à la
lumière de nos amis français de la ZEP, que l’écriture permettait l’ouverture à soi-même et
l’ouverture aux autres.
Quand un jeune participe à un atelier, notre pédagogie lui permet de se questionner sur
son histoire, son parcours, de fréquenter ses zones d’ombre. Sur les 250 jeunes qui,
jusqu’ici, ont participé aux ateliers, ceux qui n’ont pas joué le jeu se comptent sur les
doigts d’une main.
Quand l’atelier se termine, ces jeunes sont plus constructifs, plus heureux et positifs
qu’avant ces quelques heures… Travaillant leur parcours à l’écrit, ils s’ouvrent de
nouvelles portes, et ce, même si leur quotidien est d’une grande souffrance.
Notre travail d’accompagnement, notre méthode de travail - sans cesse en cours
d’amélioration - permettent aux jeunes de réfléchir et d’inventer de nouveaux demains.
Notre pari, c’est celui que l’écriture est émancipatrice.
Quand un jeune écrit pour Scan-R, il sait que ce ne sera pas que pour lui, il sait que
d’autres découvriront sa réflexion. Nous lui offrons une tribune, un Speakers’ Corner.
Notre dispositif va donc plus loin que l’écriture puisque, souvent, elle se poursuit par la
publication. Cette publication permet à nos lecteurs et à ceux de nos médias partenaires
de découvrir les voix peu entendues de la jeunesse.
Six heures… Voilà le temps nécessaire pour créer un lien de confiance jeune-animateur.
Lors de chaque atelier, l’animateur et le journaliste découvrent un nouveau groupe, de
nouveaux jeunes avec leurs histoires, parcours, vécus, blessures, rêves et envies…
Nous avons donc deux fois trois heures pour les amener à se raconter, se livrer et à s’ouvrir
à nous qu’ils ne connaissent pas.
Dans un premier temps, nous brisons la glace ensemble : chacun se présente et très vite, une
animation dynamique est mise en place. Ce moment est précieux parce qu’il nous permet de
casser les codes et les usages scolaires ; nous créons alors une ambiance de jeu plutôt que
de travail, du moins c’est comme cela que les jeunes semblent le vivre. Rapidement, plusieurs
exercices d’écriture les amènent à réveiller leur imagination, à jouer avec les sens, à utiliser
des mots imposés. Les consignes sont : liberté totale d’écrire ce qu’ils veulent, liberté totale
de le partager ou non, liberté totale quant au respect de l’orthographe.
Dans un second temps, une fois ces exercices d’échauffement terminés, les jeunes vont être
amenés à trouver leur sujet à l’aide de divers outils pédagogiques pour finalement se lancer
dans la rédaction. C’est principalement à ce moment-là que les participants rentrent, avec
nous, dans une relation de confiance-confidence. En effet, c’est à ce moment-là qu’il nous
est possible de passer de manière individuelle auprès que chaque jeune pour l’encourager, le
lire, le questionner, le « challenger,… »
Ces allers-retours sont de réels moments d’échanges entre le jeune et l’animateur. Bien
souvent la discussion s’éloigne de leur texte. Et, sans être thérapeutes, nous les écoutons, les
questionnons.
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