LA GAZETTE DE NICOLE 028
Vingt huitième gazette de Nicole ! avec Abraham Haddad, Ethan Murrow, Gemmy Woud, Joe Brubaker, Marc Leduc, Masayoshi Hanawa, Michel Charpentier, Mina Mond, Phyllisa Barlow, Mikhail RRR, Tommi Musturi.
Vingt huitième gazette de Nicole ! avec Abraham Haddad, Ethan Murrow, Gemmy Woud, Joe Brubaker, Marc Leduc, Masayoshi Hanawa, Michel Charpentier, Mina Mond, Phyllisa Barlow, Mikhail RRR, Tommi Musturi.
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ABRAHAM HADDAD ETHAN MURROW GEMMY WOUD
JOE BRUBAKER MARC LEDUC MASAYOSHI HANAWA
MICHEL CHARPENTIER MINA MOND PHYLLIDA BARLOW
MIKHAIL RRR ITOMMI MUSTURI
N’INVERSON
PAS LES
RÔLES !
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AUCUN NUMÉRO
DE LA GAZETTE DE NICOLE
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S
«
On vient d’assister à quantité de « bonnes actions » et
de ventes de charité au profit des artistes dont la paupérisation
aurait été encore accentuée par la crise sanitaire... Opérations
très médiatisées venant le plus souvent de l’institution et des
maisons de vente, c’est-à-dire très exactement de ceux qui ont
contribué le plus, depuis plusieurs décennies, à la paupérisation
de 95% des artistes, bien avant le virus.
Pauvres certes, tous ces artistes, méprisés par leur ministère,
manipulés par les maisons de ventes, etc, mais d’une fabuleuse
créativité et d’une étonnante diversité, telles qu’on les voit dans
cette Gazette et dans le nicolemuseum.
Des artistes riches de contenu donc, qui n’ont rien à demander
ni à recevoir de ces misérables fellateurs du rien, qui prétendent
les soutenir et qui feraient mieux de garder pour eux leur
commisération.
N’inversons pas les rôles !
e_nicole_esterolle
Nicole
Estérolle
Et puis je vous suggère d’aller faire un tour sur mon site
www.schtroumpf-emergent.com
De la grande peinture
née de l’humble humanité
« Des hommes, des femmes, des enfants, un animal
domestique, un intérieur, le paysage environnant, une
fenêtre donnant sur l’extérieur : ce sont mes thèmes…
Moins le sujet est compliqué, plus on peut aller loin
dans le travail, car l’essentiel, c’est comment on fait
les choses… Je me compare à un conteur qui raconte
toujours la même histoire, d'une façon à chaque fois
différente. C'est la même histoire et ce n'est pas la
même chose ».
Pour faire un parallèle avec la littérature : d’un roman
à l’autre, c’est une histoire différente, mais c’est la
même écriture. On reconnaît un auteur à
cette dernière et non à l’histoire contée.
Comme pour la peinture abstraite de
laquelle il vient, l’art d’Abraham Hadad
doit sa distanciation, son intemporalité et
sa grandeur de sa proximité-même avec
l’humain.
ABRAHAM HADAD
« Se contenter de la vérité n’est
humainement pas possible »
« Nous en sommes tous au même point, conscients de l’utilisation
que nous faisons de l’idéalisation afin de gérer nos attentes et
nos frustrations. Se contenter de la vérité n’est humainement
pas possible, et nous avons besoin de nous déconnecter d’une
réalité souvent injuste et désordonnée.
En réalité, nous, êtres humains, sommes très doués pour
éviter de faire face à la réalité. Ainsi, nous nous racontons des
histoires, élaguons en conservant ce qui nous plaît et en mettant
de coté les choses plus fâcheuses.
Une partie de moi en a terminé avec cette vérité arrangée,
car je sais que nous devons croire en nos racines et en notre
passé afin d’être en mesure d’évoluer et de vivre ensemble
en société. Cependant une autre moitié de ma personne, en
repensant à la ferme de mon enfance et aux mensonges qui vont
avec, veut y mettre feu. Mes dessins sont imprégnés d’idéaux
et de stéréotypes, de sauvetages imparfaits et de réparations
laborieuses du passé. Ils sont intégrés dans des scénarios de
réhabilitation où prennent place des héros flamboyants. Ils jouent
des apparences, balancent entre hésitations
et simulacres tandis que l’ancien rencontre
le nouveau et que l’affrontement commence.
Ils ne sont avant tout qu’une vision, qu’une
version subjective d’un événement, car
l’Histoire n’est que ça. »
Ethan Murrow vit et travaille à Boston-USA
ETHAN MURROW
Un
GEMMY WOUD-
peu de douceur visuelle…
…Pour oublier la
dureté et la violence
symbolique de l’art dit
contemporain.
BINNENEDIJK
Le moment Geppetto
"Je m'imagine presque comme
canaliser une âme qui est là-bas
et veut revenir, c'est vraiment
un moment étrange, un moment
Geppetto".
Joe Brubaker a toujours été fasciné
par les représentations humaines
sculptées , le plus souvent en bois,
retrouvées dans les sépultures
égyptiennes ou d’anciennes
civilisations amérindiennes.
Les « pantins de bois » de Joe
Brubaker, sont aussi réincarnations
intemporelles de l’ « âme » de vies
disparues. Elle sont des véhicules
pour transports chamaniques,
magiques ou métaphysiques.
JOE BRUBAKER
Il faut se péter la gueule
« Si tu ne commences pas, rien ne va se
passer. Et même quand tu commences, avant
que le procédé devienne vraiment cool, et
que tu ne sois plus capable d’arrêter, il se
passe plusieurs phases vraiment boring.
Pourtant, quand ça marche, c’est tellement
le fun, c’est tellement hallucinant… Il n’y a
plus rien d’autre qui compte. Il y a toujours
une petite voix qui me dit scrape-moi ça.
Je dois me forcer à pousser plus loin. Je
vis plusieurs moments d’euphories, où le
tableau me plaît tel qu’il est, mais je sais
que j’obtiendrai satisfaction plus loin. Il faut
se péter la gueule. C’est tellement jouissif,
parce que tu te rends là où tu ne pensais
même pas aller. Je pourrais continuer.
Et je recommence souvent. La plupart du
temps, il y a deux, trois peintures derrière
le travail fini. » Ben voilà, c’est dit… une
vraie et puissante leçon de peinture !... qui
remet à leur place tous les théoriciens de la
picturalité pour rien.
MARC LEDUC
De la coiffure à la poêle à frire
Masayoshi Hanawa a étudié le métier de
coiffeur dans un lycée technique. En 2005,
alors que le salon qui l’employait ferme
boutique, il se met à peindre sur des teeshirts
qu’il vend dans la rue, à la sauvette, à
côté de quelques uns de ses dessins. Enfant,
Hanawa a grandi dans une maison isolée
en pleine forêt. Sa mère travaillant de nuit,
pour chasser la solitude et la peur du noir, il
s’était mis à dessiner ce qu’il appelle encore
aujourd’hui « ses monstres protecteurs ».
Depuis quelques années, il travaille dans
une fabrique de poêles à frire : « La
transformation du métal m’inspire.» Il aime
peindre avec les doigts, et dessiner dans sa
voiture : « C’est un endroit où je suis tout à
fait tranquille.» Toujours sur une toile tendre
et maniable, ce qui lui permet de dessiner
partout et à tout moment de la journée.
MASAYOSHI
HANAWA
« Je travaille dans mon bois
hérissé de taillis »
« Un jour, un disciple d’André
Breton a écrit dans la revue Opus :
Charpentier s’acharne à faire des
corps humains, on sait que le corps
humain, c’est laid. Détrompez-vous,
il n’y a pas de misère dans mes
sculptures. C’est au-delà bonne santé !
J’aime un ventre, une cuisse, plus
qu’une ombre…
Je ne fais pas de la sculpture
monumentale, mais de la sculpture
intime…
Même si l’homme n’est pas au centre
du monde, pas essentiel, pas libre,
je crois en lui… Pour l’apprivoiser
et le garder vivant, ne pas le copier
bêtement, il faut lui donner tous les
moyens, je donne tout, mais il y a un
doute quand même : un homme a des
mollets et il tousse...
Je travaille dans mon bois hérissé
de taillis. Après aménagement de
percées, de clairières, élever une
sculpture sous les aulnes devient un
défi…
Le ciment, tout minéral qu’il est,
prend une dimension vibrante
au contact des feuilles et des
moucherons.
Je récapitule : un métier de force,
transporter les sacs, projeter le
ciment... Ma solitude est indiscutable,
criante. »
Extraits d’un entretien en 2003
MICHEL CHARPENTIER
Une quête chamanique
Après une enfance calme, Mina Mond entre
dans une adolescence marquée par les
premiers signes d’une maladie cardiaque rare.
Après une expérience de mort imminente, EMI,
elle se tourne vers la foi et veut d’abord devenir
pasteur, mais le moment venu, limitée par
sa timidité, elle choisit la création. Elle trouve
alors à faire le lien entre sa foi et ses travaux
picturaux à travers une grande série d’exvoto.
Il y a quelques années, la dégénérescence
de son état de santé s’accélère. Elle frôle
une nouvelle fois la mort. Elle se remet
complètement en question ce qui entraine une
refonte de sa pratique personnelle. Elle se
considère comme une raconteuse d’histoires
d’un monde tragique, terrifiant et mystérieux.
Elle pense que cette façon de procéder, proche
de l’art médiumnique, vient de sa longue
pratique de la voyance et du spiritisme. Elle
génère ses images en marchant dans la nature,
mais surtout en écoutant de la musique et crée
ainsi un état altéré de l’esprit. Elle pratique
depuis quelques temps le tambour chamanique,
ce qui vient compléter sa quête de spiritualité.
MINA MOND
Ça, c’est de l’installation !
Avec son aspect « ménagère de plus de cinquante
ans », elle déménage gravement, Dame Phillida !
Voilà de l’installation que j’aime, parce que bien
loin du conceptualo –bidulaire habituel. Là, il y a
du contenu, de l’énergie, du travail physique, de
la matière, de la puissance, de la sensualité, de la
pensée magique…
«C’est toi qui fait tout ça, mémé ?» Lui demande
son petit-fils…
PHYLLIDA BARLOW
Un grosse tranche d’humour
de pendule à balancier!
…pour oublier le sinistre art dit contemporain.
Il y avait les frères Marx. Il y a les frères Pétard.
Mais il y a aussi les frères Plonk éditeurs à la
Chaux de Fonds en Suisse, ville célèbre pour son
urbanisme horloger.
PLONK ET REPLONK
R I G O L E , P I C O L E , B R
Quelques pompeux cornichons, qui
s'enhardissent à laisser des messages souvent anonymes, considèrent que la
gazette de Nicole est, je cite, « en retard de quelques décennies sur l'histoire
de l'art », Wow! Voilà qui est envoyé, alors comme pour ma part l'histoire
est écrite par les vainqueurs et que l'histoire de l'art est écrite par des
opportunistes (quelle histoire!), je me suis demandé si je devais les informer
de ce qu'il imaginent être un mouvement en avant comme avant de la courbe
exponnentielle de l'avancée inexorable de la pensée humaine en matière de
perception n'est en fait que du pipeau destiné à faire croire à ces donc dits
pompeux cornichons qu'ils sont avisés et up-to-date avec la course du monde.
Et ces andouilles ne se poseront donc pas la vraie question qui est « à qui profite
le crime! », mmm?! suivez mon regard!!!
Non, rassurez-vous, la Gazette de Nicole ne participe pas de l'histoire de l'art,
elle ne fait que montrer des travaux, des créations, et choisit selon un critère trés
personnel qui est «wow cool ça me plait!» ou encore « hey! c'est bon ça!», ce
qui, je l'avoue, n'est pas trés scientifique mais la gazette n'est pas «mécanique
de l'art populaire» ni même «science et vie artistiques», titres qui sont détenus
par des éditeurs industriels.
Jean-Jacques Tachdjian
VIVE LA RÉVOLUTION
PERMACULTURISTURITURELLE GLOBALE !
I C O L E E T N I C O L E ! ! !
S
O
Y
O
N
S
C
LAIRS
LA NICOLE ESTEBOOP
Collection du Fond Local d'art Contemporain (FLAC) du docteur Ginet (Illebonne)
œuvre tardive de Michel Cul, artiste brutal depuis peu identifié par des spécialistes
GÉOMÉTRIE VARIABLE
Tommi Musturi est un artiste
et éditeur finlandais né en
1975 à Juupajoki. Son travail
comprend des participations à de
nombreux fanzines, cinq séries
de livres intitulées « Les Livres
de l'Espoir » (Fantômes 2015), de
nombreuses petites publications
à partir de ses croquis et dessins,
ainsi que deux romans graphiques
« Samuel ». Il a été rédacteur en
chef d'une anthologie de comics
expérimentale intitulée « Glömp »,
durant 12 ans et 10 numéros,
publiée en Finlande, en Suède et
en France.
Depuis 1995, il publie de la
musique, de la bande dessinée et
des livres d'art sous le nom de
«Boing Being». Il a également
été co-fondateur d'une maison
d'édition finlandaise, «Huuda
Huuda» (2006-2016). En ce
moment, il travaille sur un
long roman graphique, intitulé
« L'avenir » qui raconte des
histoires sur le passé, le présent et
l'avenir de l'humanité.
Sa propension à jongler avec des
styles graphiques trés différents est
absolument extraordinaire!
Les bandes dessinées de Musturi
sont souvent sans textes ni même
action. Il utilise le symbolisme
pour discuter de thèmes
existentiels : solitude, personne
confrontée à l'environnement,
liberté et nature écrasante. Dans
son travail, il utilise une grande
variété de techniques différentes,
pour soutenir le contenu, l'histoire
et le message variés à livrer.
Musturi a participé à près de 200
expositions et en a organisé une
douzaine. Il vit à Tampere et
travaille dans le collectif de bandes
dessinées et le studio Kutikuti qui
est basé à Helsinki.
TOMMI
MUSTURI
Mikhail Riab
Barock'n'roll
« Je vis à Moscou. Je dessine des
abstractions depuis que j'ai 10
ans. Dans les dessins abstraits, je
transmets ma vision du monde. Je
m'inspire du style baroque et
j'essaie d'adapter ce style aux
tendances actuelles du dessin. Je fais
un mélange de styles et le résultat est
toujours surprenant.
Je fais aussi de la photographie. Mes
genres préférés sont le tournage de
paysages et de genres.
En plus du processus créatif, la
photographie m'aide à perfectionner
mes compétences en composition.
J'aime la prose russe moderne,
scandinave, française et espagnole.
Un bon livre coûte toujours de
l'énergie créative.»
tsovski Rrr
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