L'Echo de la Réhab - N°27 - 2020 : Souciance Fiction - Février 2021
27ème numéro de l'Echo de la Réhab (10 ans déjà!), qui reprends nos échanges et réflexions non sans lien avec une actualité 2020 particulièrement présente.
27ème numéro de l'Echo de la Réhab (10 ans déjà!), qui reprends nos échanges et réflexions non sans lien avec une actualité 2020 particulièrement présente.
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2 0 2 0 Souciance Fiction
(Polysémie d'une réalité)
L'écho de la Réhab - N°27 - Février 2021
CHANGEMENT, AVANT, APRÈS.
Tous ont ressenti de l’inquiétude lors
de leurs brèves sorties. Mais les textes
se sont enrichis de jours en jours, de
saison en saison.
Avec le temps, je retrouve mon moi
d’avant tout en gardant mon moi d’après.
La balance se fait, s’équilibre.
La libération du déconfinement recrée
la facilité du déplacement. L’atelier
journal nous permet un nouveau
souffle, suite à cette période stressante.
Nous sommes enfin nous-mêmes. Ne
suis-je pas plus complète finalement ?
Le lien n’est pas rompu et les mots
fusent. L’épanouissement de soi se fait
malgré le contexte non favorable.
Doddie
2020 : Souciance Fiction
Echo de la Rehab n°27
Kévin
EDITO LE
P.2 le monde dans lequel nous vivons
P.5 L'art du confinement
P.8 Solitudes
P.10 Entre soi et l'autre
P.11 Des espoirs
P.12 Patho-normo-logique
P.15 à bon entendeur
P.17 "je est un autre..."
Mathieu,
The firsttime Imeta Lumins
p.19 l'ordre des
choses
p.20 entre fureur et
accalmie
p.22 futurs
antérieurs
p.24 ailleurs...
p.25 trouver sa voix
p.28 courrier
p.29 écho-graphie
Pendant la période de rédaction de
l’Echo de la Réhab nous avons
rencontré une situation de film de
science-fiction : le confinement.
Pleine, entière, toujours à rire d’un rien,
séductrice, coquette, attentionnée,
passionnée, créatrice, soucieuse de l’autre,
tout est à l’arrêt.
Nous, rédacteurs de l’Echo, imaginions
une rupture, or la vie continue à
avancer.
Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Emotive, je pleure pour rien, déconstruite
et peu sûre de moi.
Quelques-uns ont utilisé WhatsApp
pour partager textes, recette, dessins et
autres créations.
Écrire, lire, résister
Pour ne plus se percher
Écrire, lire, résister
Face au labeur du temps
Écrire, lire, résister
Et ne plus retrouver
Écrire, lire, résister
Que les flammes du vent
Écrire, lire, résister
Que l'on attend le plus
Écrire, lire, résister
De plus en plus souvent
Écrire, lire, résister
Que sur les paumes pleines
Écrire, lire, résister
Des mains, celles qui nous tiennent
Écrire, lire, résister
Comme on tient un bouquin
Écrire, lire, résister
Tout aux formes de ces temps
Eden, 31mars 2020, pour Ma thieu
Je suis dans le brouillard
Rien ne me vient à l’esprit
Je cherche les mots qui diront
ce que je vis
Quelque chose est mort
assassiné en moi
Tout noir
Je ne saurais dire pour qui
ni pourquoi
Pourquoi écrire ?
Pour qui ce dire qui est retenu
prisonnier, qui n’ose pas sortir ?
Tout est noir, sauf cette page blanche,
objets vierges qui me laisse sans idée
Blancheur virginale de la page prête
à recevoir l’encre de mes mots
L’indicible se détache noir sur blanc
Serait-ce la plume d’un ange ?
Ou un ange qui écrit à la plume ces
quelques mots tombés du ciel ?
Emma etAgnès
L’écriture glisse, roule, tourbillonne. On ne
sait jamais ce que l’on va raconter. On essaie
de chercher l’inspiration à travers la plume
du stylo.
Comme toujours les mots sont tous seuls.
Sans réfléchir. C’est ma façon de faire et
d’apparaitre.J'aimerais jouer, continuer à
écrire, raconter mes propres histoires. Ce que
j'écris est profondément intime. Le faire lire
me fait quelque chose. On ne sait jamais
comment ça va être interprété. Si ça va
plaire. Est-ce que le message à être passé ?
Tout ce que j'écris, les émotions sont dites
avec le cœur. J'incarne tout l'amour du public
qui lit tout ce que je raconte.
j'aimerais conquérir du monde partir à la
conquête du public, sous forme d'association.
Je grandis, je mûris. Je gagne en espérance,
l'amour-propre. j'aimerais pouvoir créer une
association qui permette d'embarquer une
troupe de comédiens. Mais ça, c'est un rêve.
Benoît
Aujourd’hui le journal est silencieux. 14h45 le journal s’anime un peu. Puis retour au
calme pour pas longtemps. Puis du calme surgit Fuir, je dis fuyons, fuyons partons
fumer notre clope j’en suis là. Il est 15h est ce que je pars fumer ou je reste un peu
encore… ??... Alors je vais fumer. Puis, le retour, Guillaume me tend ma feuille : cela
veut dire continue à écrire. Alors je vis et j’écris mes délires. Le temps du fumage, le
silence revient. Que dire, qu’écrire en ce temps de silence ? est-il sain ou malsain de
dire ou… J’en arrête ici de mes délires.
Jacques
Le Monde dans lequel
Kévin
L’ « affaire » Carlos Ghosn :
génial !
La retraite à points, beaucoup
moins génial et des records de
grève battus…
L’apocalypse en Australie, pas
génial du tout… 2 fois la surface
de la Belgique partis en
fumée et 50 homologués…
le réchauffement climatique
est un euphémisme là-bas !...
Les USA qui dégomment le
n°2 du régime iranien « pour
la bonne cause »… et des attentats
en vue en perspective…
la guerre quoi !...
Bravo Trump ! Comme si cette
région du monde était calme…
Jean-Paul
nous vivons
Le mépris ça se ressent dans le corps.
Mireille
Monsieur et Madame précaire
Précaire de santé
Précaire d’affectif
Précaire de logement
Précaire de transport
Précaire de boulot
Précaire de thunes
Précaire… Et pis quoi encore ?
Milazada zaratoustra
2/07/2020
Salle stpierre
Égoïsme des gens de cette ville
Rejeté du bar à sushis
Alors qu’on rêve
De jet d’eau d’eau Claire et de paix
Les stylos courent ou se taisent
Introspection douloureuse
Et renouer pourtant
Se relever
Hôpital lieu de repos
Légitime défense
Faire halte
S’entendre Autour de la table
Porte ouverte, porte fermée
Laisser place au mot de chacun.
Pascale
Des exclus du système
Avec notre dossier sous le bras, incluant
nos preuves de paiement des loyers, et la
garantie de celui-ci, nous nous sommes
rendus à l’agence immobilière C. hier.
Nous avons répondu à la chargée
d’inscription que nous étions en
situation de Handicap et invalidité.
Aussitôt, elle refusa de nous prendre en
considération et nous a refoulés. On
nous suspecte de mauvais payeurs sans
même nous connaitre.
On ne prête qu’aux riches. Et on ne nous
fait pas confiance d’entrée de jeu : les
minimas sociaux, comme nous
« peuvent aller se rhabiller » à la Croix-
Rouge.
PS : Nous nous sentons comme une
catégorie !...
Sylvie etStéphane, 1/2020
PS : A l’agence F., elle nous a téléphoné
pour dire qu’on n’était pas solvables.
Ecce homo
Dans la grande chapelle du
Palais des papes en Avignon,
l'exposition d'Ernest
Pignon-Ernest convoque le
spectateur.
Quelques personnes de la
rédaction du journal de la
Réhab l'ont découverte le
vendredi 14 février 2020.
Près de 400 œuvres,
photos, graphies, collages,
dessins au fusain, affiches,
portraits, hommages aux
poètes, intriguent. Ces
œuvres témoignent d'un
engagement politique,
intellectuel, militant, humain.
Troublés, remués,
choqués
par ce
parcours de
l'artiste, sa
démarche artistique
nourrie de
l'épaisseur de sa vie pendant
60 ans, nous spectateurs,
nous interrogeons.
Rien d’étriqué ici. Bien au
contraire. Serrés comme
une foule dans une manifestation,
ces œuvres
inspirées par l'actualité,
l'histoire, la poésie, œuvres
noires, dures, provocantes,
insoutenables, saisissantes,
traversées par la mort et la
vie, réunies sous le fil
conducteur, Ecce Homo,
révèlent une vision tragique
de l'homme et de
l'humanité.
Artiste prolifique et généreux,
Ernest Pignon-Ernest
plonge ses outils dans les bas-fonds
de l’âme humaine, ses bassesses et ses
sursauts. Toute sa vie il n'a cessé de
montrer, de dénoncer, de transmettre.
Sans morale. Sans charité. Lucidité, tendresse
surgissent des rencontres, des
portraits, des œuvres et des choix. Voix
multiples recueillies avec obstination et
passion.
La guerre, l'injustice, la torture, l'assassinat,
voici l'homme. Sous ses horreurs,
rien n’est inventé. Sous ces noirceurs
perce, timide, fragile une lueur d'espoir.
Un sens, caché. Un
humanisme, irréductible.
Tenace la
vie. Elle tremble ici
aussi, sous tant
d’aspects. Rêve et
réalité.
J’ai été choquée car sur une
photo un monsieur portait
une dame dans ses bras qui
était morte. Des hommes
étaient nus et fusillés.
Annick G.
Comme d'autres,
artistes, militants,
êtres vivants, Ernest
Pignon-Ernest a
choisi d'alerter. C'est
en tout cas cette
mission qui l'anime.
En déposant des
traces, en dénonçant la cruelle dérive de
l'être humain, il nous prévient : où nous
inscrivons-nous dans cette vision d'un
monde en décomposition ? Qui sommesnous
? Que faisons-nous ?
À la place où nous sommes, si chacun
d'entre nous ouvrait les yeux ? Tenter de
participer avec d'autres à l'aventure humaine
pour redonner et retrouver visage
humain ?
Nicole D., mardi18février 2020
ErnestPignon-Ernest
"Se Torno"
Tout va trop vite
L’évolution, si on
peut appeler ça
comme ça, les
technologies,
La circulation,
toujours les gens
pressés.
Où allons-nous ?
L’espace-temps est
fêlé, Toujours plus
de consommation
plus d’argent plus
de déchets
Pauvre planète de
plus en plus
brûlante.
Emma
Le monde dans lequel
nous vivons
Aujourd’hui nous avons de
nombreux moyens de
communication.
Je pense que c’est formidable
mais qu’il faut faire attention de ne
pas se saturer car on risque d’être
déboussolé et de devenir avide.
Il faut apprendre à se connaître
et l’avidité nous éloigne de nousmême
par trop de stimulations
qui finissent par nous perturber
et nous éloigner de ce que nous
avons de plus profond.
F.P.G.
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
Edith
Les Chinois ne font jamais rien
à moitié : près de 2000 morts,
40 000 personnes contaminées,
26 pays touchés… et
l’économie mondiale en berne,
car la Chine est implantée
partout…. Municipales :
comme les présidentielles, il y
a de l’ambiance… tous les
coups sont permis, mêmes les
plus bas (affaire Griveaux)…
Agnès Buzin qui occupait un
poste clé comme ministre de la
santé, candidate à la mairie de
Paris… Ca sent l’improvisation…
10 candidats, c’est pas
mal…
Jean-Paul
JE CIRCULE ET VAGABONDE AU MILIEU DES GENS
JE CHERCHE EN VAIN DE L’ESPACE
JE RÊVE DE L’HORIZON SUR L’OCÉAN
LÀ-HAUT PERSONNE NE ME TIENDRA
UN JOUR PEUT-ÊTRE ON VOUDRA BIEN ME
LÂCHER LA GRAPPE
L’EAU SOURCE DE VIE À PERTE DE VUE
OU DANS LE CIEL MAGNIFIQUE JE TROUVERAI
UNE PLACE SUR UN NAVIRE
JE CHERCHE EN VAIN L’ABANDON
LA PAIX ET L’AMOUR
LA SOLITUDE L’ATTACHEMENT
LA POSSESSION LA STABILITÉ
TOUT ÇA RESSEMBLE À L’ENFER
ET LE FEU A BRÛLÉ MA TÊTE IL Y A BIEN
LONGTEMPS ET ME COLLE AUX BASQUES
SI UN JOUR TOUT POUVAIT RENAÎTRE DE SES
CENDRES ÇA SERAIT ROCK’N’ROLL.
Emma
Les relations humaines,
la communication
Il est souvent compliqué de
communiquer et le téléphone est une
source de communication très
différente des autres.
Il peut aider à canaliser nos émotions
et nos envies différemment. Au
téléphone, on peut dire des choses que
l’on ne dirait pas en face à face.
Avec internet la vision du monde a
changé. Dire qu’aujourd‘hui à l’écran,
on peut voir son interlocuteur, plutôt
étrange…
Louise te
Rencontre
Contact humain
Privilégier la parole du carnaval fatal
Déguisement
Plein de choses forcément acquises
Son rôle compréhensif
Majestueusement son rêve
Ainsi soit-il
Christophe
D'un régime opprimé
Surgissent du poème
Émergent du brouillard
De la boue
Ressuscitent
Nicole D.
8septembre 2020
Edith
Coronavirus qui s’étend dans
plusieurs pays, dont l’Europe (7
morts en Italie, 4 cas en
France)… Et ma fille Muriel et
son compagnon qui partent
justement en vacances en Italie…
Le sida aussi avait commencé
en 1981 par quelques cas,
pour atteindre 31 millions de
morts actuellement…
50 millions de Chinois confinés,
coincés dans un territoire grand
comme la France… Ils ne doivent
pas se sentir à l’étroit, les microbes
non plus… La haine qui
s’est manifestée par un militant
nazi qui tue 9 personnes uniquement
parce qu’ils étaient
kurdes, donc étrangers. Pour les
municipales ça va être le souk
dans beaucoup de villes…
La « gauche » et la « droite »
ont-elles vraiment disparu ? Je
ne crois pas… La majorité a créé
« l’Union du centre » dans certaines
villes… Ça en dit long… «
ratisser » large… Pour les municipales
de Privas l’opposition
présente une liste disparate avec
pour consigne de ne pas prendre
de leader !... L’actuel maire Michel
Valla n’a guère de soucis à
se faire…
Jean-Paul
Aux convulsions de l'histoire
Pour certains dérisoires
Anna, dans la file d'attente
Regarde
Écoute
Prépare des mots
Pétris de ces visages
Condamnés au silence
Hier
Aujourd'hui
D'un pays à l'autre
Ces êtres résignés
À n'être rien
À être morts
nous vivons
JoB
60 millions d’Italiens confinés
chez eux… Toutes les activités
(sportives et autres) supprimées
jusqu’en Avril (90 pays
touchés)… Les bourses en forte
baisse partout… Seuls les
météorologues se réjouissent car
la pollution a très fortement
chutée car toutes les activités
HUMAINES sont à l’arrêt
(usines, voitures), preuve que le
réchauffement climatique est
d’origine humaine !... Nul ne
sait combien de temps va durer
cette pandémie, mais il faudra
revoir la MONDIALISATION !
Que chaque pays produise ce
dont il a besoin, sans tout miser
sur les géants de l’économie…
(Chine, USA, Japon)… Ca
créerait des emplois et
permettrait de redistribuer les
industries…
Jean-Paul
DANS UNE ÉMISSION SUR FRANCE INTER,
UNE DAME A DIT QUE LA CERTITUDE RENDAIT
FOU. UNE AUTRE A RÉPONDU : « JE NE SUIS
PAS D’ACCORD AVEC ELLE »
L’UNE DIT QUE LA CERTITUDE REND FOU.
L’AUTRE DIT QUE NON.
ON NE SAIT PAS !
Francis-Pierre
De temps en temps, la planète se repose.
Les conséquences sont inimaginables,
les gens ont faim, en hiver, ils sont
comme disloqués.
« L’homme est un apprenti sorcier ». On
ne connait pas les conséquences de nos
actes actuels sur l’avenir : nous avons
mis du temps à comprendre l’effet de
serre et avons déjà consommé beaucoup
de pétrole. Quid des ondes électromagnétiques,
par exemple ?
L’homme est un apprenti. Mais apprendil
de ses erreurs, ou les répète-t-il ? Il est
impossible de tout prévoir, de tout
savoir. Comme pour la météo.
Dans le même temps, on a l’impression
que ce sont les enjeux financiers qui
prennent le dessus, et d’un autre côté on
a également le sentiment que sans
argent rien n’avancerait…
Texte issu d’un échange collectif.
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
Serait-ce une perte de convivialité,
ne plus s’embrasser, se serrer la main ?
Perdons-nous le lien ?
Le masque empêche-t-il de voir
nos expressions ?
Met-il la distance socialement ?
Comment rencontrer l’amitié ou
l’amour caché par un bout de tissu ?
Comment être remarquée parmi
tant d’autres âmes ?
Sommes-nous terrifiés
par ce qui nous entoure ?
Devons-nous nous taire
ou parler haut et fort ?
Ecrire est-il obligatoire
lorsque rien ne nous vient ?
Tous ces masques me font penser au
dessin du livre « Requiem » d’Anna
Akhmatova où les personnages sont
privés de singularité, d’identité.
L’éloignement entre les personnes, pas
d’accolades ou de gestes tendres, me
fait ressentir un grand malaise.
Que pensez-vous, vous, de ce ressenti ?
Partagez-vous cette impression
d’isolement, d’inconfort ?
Cela m’évoque le voile. Comment
peut-on supporter de perdre notre
face ? Mon profil est méconnaissable.
Le gouvernement fait le nécessaire
pour préserver notre santé. Le masque,
une réalité mais aussi une contrainte
pour certains. Je partage et je
comprends les décisions prises par
l'État. Après, est-ce qu'il faut
contraindre les gens en obligeant les
gestes barrières ? Je ne crois pas même
si la sanction peut paraître efficace.
Après, ce n'est que mon avis. Je ne suis
pas un homme politique, même si je
partage ce qui est proposé.
certitudes...
Doddie
Benoît
Le monde dans lequel
toujours à la place d’être sa fille, dans
une position infantile, comme si elle
ne pouvait pas me voir comme
ce que je suis, une personne adulte
avec ses qualités et ses défauts.
J’ai l’impression que ma mère me
surprotège, elle n’est pas avec moi
comme avec mes sœurs.
Je suis orpheline. Même adulte, je me
sens encore orpheline et j’aimerais me
trouver des parents.
L’état peut-il jouer ce rôle ?
Le sentiment de solitude persiste, audelà
du confinement pendant lequel
nous étions réellement seuls. On s’est
appelé pendant ce temps, c’était une
relation quelque part plus intime. Ces
appels ont été une bouée de sauvetage,
parler de notre journée nous permettait
de réaliser que ce n’était pas si vide que
ce qu’on aurait pu croire. Les échanges
qu’on a pu avoir par téléphone
renvoyaient une certaine égalité, un
partage d’égal à égal. « Je ne me sentais
pas psychologue tout le temps ! » Il y
avait quelque chose de supplémentaire.
Par téléphone, les psychologues étaient
aussi un peu des amis, c’est l’intimité
qui se partageait.
Recevoir trop d’infos de l’extérieur, « la
fascination BFMTV » pourrait-on dire,
n’entraine-t-il pas le risque de se couper
de soi-même, de quelque chose de son
intimité ?
Texte issu d’un échange collectif
(in)
Au Covid 19 = 584 K décès en six mois.
Enfin dans le monde égal 9,1 M de décès en un an. Et les médias
n’en parlent pas ; les médias justement, on absorbe des
informations passivement sans les remettre en question. Avant
c’était mieux, on débattait, on confrontait les idées pour que
l’audience se fasse son opinion. Aujourd’hui, les réseaux sociaux
prennent le pouvoir, les grands médias vont à la pêche aux
informations sur Twitter, un hypermarché de l’info où l’on peut
lire tout et son contraire, l’info la plus insolite, la plus trash pour
avoir des followers et des likes. Chacun y cherche sa voie, et
porte sa voix à défaut d’en entendre.
Oui j’entends une voix qui me dit être Dieu depuis que j’ai
prophétisé la catastrophe de Fukushima en mars 2011. La voix
conseille, recommande, commande : « jette toi par la fenêtre ».
Je me rebelle et ne saute pas. Maintenant c’est la bienveillance,
« tu ne crains rien, je t’aime d’amour inconditionnel ».
M.B.M.
Je suis inquiet de la situation
économique, en plus de la maladie.
En fait, personne ne sait comment les
choses vont se passer dans les jours,
les mois à venir. Cet inconnu m’inquiète,
me stresse, m’angoisse.
Quand on a perdu un proche, quelques
temps plus tard on repense à lui en se
disant que maintenant il n’est plus
possible de le solliciter quand
on en a besoin, comme avant.
On est interdépendant de la société,
lui faire du bien à elle, c’est se faire
du bien à soi-même.
Actuellement, nous nous centrons sur
la « première nécessité », comme un
repli sur nous-même. Prenons-nous
encore soin de cette société ?
Dans ma famille, les enfants s’occupent
des parents : ma mère s’occupe de ma
grand-mère, et moi je prends soin de ma
mère. J’ai remarqué cela depuis
ma dernière hospitalisation : j’ai été
en colère contre mes parents, et au final
ça m’a aidé à « couper le cordon ». Et
maintenant, c’est moi qui la console, qui
l’aide avec sa dépression.
Je me suis construit une forte
personnalité, même en l’absence
de parents. Tout le monde est différent,
même si nous avons des points
communs entre nous.
Je n’ai pas vu ma mère depuis des mois,
car elle se protège. J’aimerais aller
l’embrasser, bien qu’elle me remette
Kévin
Le confinement
L'art du confinement
c’est l’art d’apprendre à
« Mon Paquebot »
Le restaurant est un service à la maison
On y mange bien, mais pas cher.
J’y fais l’atelier cuisine,
C’est ma passion.
A côté, il y a une bibliothèque
Où je me ressource dans des livres de contes.
Puis encore un peu plus loin,
Il y a la piscine, où je plonge dedans.
J’aime bien l’eau coulante sur ma peau lisse et blanche
Sous un délicat parfum de pêche.
Ma passion, c’est les vacances au fil des jours sur les écumes,
Dans un transat aux draps roses
Sur la plage, dans ma chambre
Avec une radio en fête,
C’est une boite de nuit où le pyjama est de rigueur.
Dans mon paquebot,
Je revis des saveurs perdues
Rattrapée par le temps suspendu pour toujours.
Céline
Ce
qui
se sentir bien chez soi
en
toute circonstance.
était une suite d’habitudes machinales
revêt une importance
Chaque
coin de son
Le bateau corsaire
préserve du
mouvement allié.
Le Titanic s'engouffre au
niveau équatorial de la norme
fédérale. Accomplir son espace dur à la folie, son
qui
logement
en fait des rites
effectués avec plaisir.
Jean-Paul
revêt une importance toute particulière.
étape abordable aux journaux stupéfaits, son conjoint
d'ouverture, réaction du futur passé au tournant.
Estimation son tour de passe, effectuation représente
son cours de nouveau la mer, justification éphémère son
sortilège de frustration émerveille son tour de couler
juste après la musique et le refuge au site de création
par apport son histoire.
Christophe
Théo
« La rose »
La musique de concerto résonne comme
la folie des grandeurs, dans les grands
bois de mon décor. La feuille morte fut
emportée, les colchiques de champs ont
poussé et le printemps s’annonce
clairvoyant, au son du piano
symphonique. La vie est une symphonie
pieuse et pardonnée.
Ma vie se joue avec une croyance droite,
qu’aucun signe de malheur ne pourrait
atteindre. Mon enfermement volontaire
m’inspire un air plus médiatique. Adieu
les tourments, adieu les soucis. Je vis
l’échappée belle comme dans un château
insoupçonné, dans une épopée de
mythes légendaires, celle d’une dame en
blanc à la cour. Si cruelle parfois,
à colmater toutes les failles que la
guerre aurait pu…
Le temps des galères est passé et le
château planté-là triomphe de fierté
et de droiture.
Céline
Ecce homo
Comment communiquer
Pendant l'épidémie
Dans un monde bouleversé
Dans un monde en délire
Le feu couve
Un homme crie
Une femme regarde
Un enfant pleure
Un vieillard gémit
Rien ne va plus
JoB
L'heure stimule le temps et les
secondes, partage sa structure,
efface sa distance corps-à-corps.
L’heure passe et s’écoule,
majorité, attendre, confirmer le
doute et la rescousse, affirme son
projet. Caricature et sonne à
distance, bip bip les montres et
dring dring la volonté de sonnerie
accapare son électricité. A
volonté, passage d'amour, à la
bonne heure, au cadran et les
aiguilles et la montre et son
éclairage pour savoir l'heure
collecter son savoir si on est
cardiaque stimule son envie.
Christophe
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
8/4/2020
Sortie pour acheter le pain à
8h30 avec le fichu papier.
Rien trouvé à faire, dodo
Repas 14h15
Ensuite promenade avec
Jacqueline qui est ou devant
ou derrière.
Déchiffrage d’un chant
au piano
Sieste
Cuisine patates haricots verts
à l’ail et à l’huile d’olive
Ensuite
Tentative de regarder un film
sur l’ordi ECHEC et MAT
La personne qui a mis mon
ordinateur en Windows 10
m’a effacé tous mes fichiers.
Cela me fait peur.
Jacques
L'art du confinement
Le chant du coq incessant.
Preuve que la journée s'écoule sous
le soleil.
Un soleil chaud de jour en jour,
comme pour nous rappeler que
nous sommes en plein printemps et
que les jours s’allongent.
Les chats font bronzette sur le haut
des murets qui nous sépare du
voisinage.
Difficile d'être active quand on voit
le vol des oiseaux dans le ciel bleu.
Je suis en plein oisiveté.
Je m'ennuie et ne trouve pas
l'entrain à m'occuper.
J'aimerai égorger ce coq qui couvre
les autres bruits de la nature autour
de moi. Dans la maison résonne les
heures et l'horloge n'arrête pas son
décompte.
Doddie Tout cours toujours
pour quoi de rire
Si on fait l'apogée du pire
La pollution fuit nos régions
Face au virus, confrontation
Manqu'rait plus que d'casser les
frontières
Échanger une guerre
contre une guerre
Celle qui tuerait la maladie
Contre celle, millénaire, des pays
C'est la fusion
La confusion
Des mots poussent
Des mots se poussent
Jaillissent
Chantent
Chahutent
À la plage
À la plage
Au cinéma
Au cinéma
À la fête de la musique
À la fête de la musique
On vaccine, on vaccine
On consomme, on consomme
On fume, on fume
C'est l'été
La mort rôde
Le vieillard
Seul
Abandonné
Se consume
La vie, la vie
Est-ce cela la vie
Nicole D. (23 06 2020)
La menace du
virus m’a fait éprouver
des angoisses archaïques,
angoisse de mort. Le
confinement a été très violent. Je
n’ai pas le choix. Je n’ai pas pu en
tenir compte. Car le prendre en
compte aurait été
insurmontable.
Anonyme
Quelle morale a tout cela
Quand est-ce que l'homme
n'est plus un rat
Confiné aux laboratoires ?
Pour sur ici faut au moins ça ?
Trop triste quand même,
devoir y croire...
Mais quand on voit ça
croire en quoi...
Eden
Relations humaines
Relations urbaines
Parler, 1er art au jardin d’Eden
Tchatcher, tchater
Téléphone internet TV, pour prendre des nouvelles d’un ami de sa famille, du monde qui malgré le confinement
continue de tourner. La TV comme vie de substitution, objet transitif, vie par procuration. Curiosité malsaine,
parfois comme sur Facebook.
La TV, internet, peuvent abrutir le cerveau.
Mais quel bonheur de voyager dans son salon à travers Arte.
Appeler sa psy pour un rendez-vous quotidien, on déblatère avec beaucoup d’intimité sur sa vie, son passé, présent
et futur. Plus facile par téléphone d’être honnête que pendant un rendez-vous dans son bureau en tête-à-tête.
Au téléphone, à la question « ça va ? », on peut plus facilement répondre non quand notre vie est inerte.
Les relations humaines ne m’ont pas manqué durant le confinement, sauvée par les médias, les réseaux sociaux et
les techniques modernes. Se hâter chaque jour pour écrire à ma fille par jour.
Savoir que l’on peut communiquer quotidiennement avec le cœur et se dévoiler un peu plus à ses enfants, leur
raconter son passé, leur dire Ô combien je les aime.
Pour développer les relations avec mes enfants, je créé chaque jour un dessin pour l’une d’elles. Le courrier, la poste,
quelle idée de génie pour rester en contact avec ses proches et leur offrir des petites créations.
Créer m’a fait exister pendant cette étape solitaire de ma vie.
Se dire que la vie sans l’autre est un gouffre. Découvrir à quel point on a des ami(e)s sincères. Remonter le moral des
troupes. Se rendre utile, quel beau sentiment. Le confinement grâce à mes ami(e)s et proches m’a permis de tenir.
Se découvrir soi-même, avoir la capacité de ne pas flancher, est une force. Dans l’égoïsme et le retour sur soi imposé
par le confinement, mon cœur s’est ouvert à l’empathie.
M.G.C.
Christophe
L'art du confinement
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
Kévin
« Je suis plus confinée
avec le
déconfinement que
lors du confinement.
J’ai du mal à sortir de
chez moi. Il y a trop
de choses qui me
manquent et ça ne me
motive pas. C’est le
manque qui me saute
aux yeux et qui pèse
sur moi. je suis
beaucoup plus
anxieuse qu’avant. Le
confinement m’avait
permis de vivre bien
chez moi. C’est
difficile de reprendre
le cours de sa vie.
Fixer ce qui est
prioritaire. L’essentiel
est d’être heureux. Il y
a des gens qui pèsent
ce qui est prioritaire
ou pas pour eux.
Quand on est privé de quelque chose, on veut
l’avoir absolument , car on l’avait avant. On
prend conscience de cette privation. Il n’en va
pas de même pour ceux qui ont toujours
connu les privations. Ils croient que c’est
normal.
Jacques
« Mon confinement »
je me lève ce matin
et non par hasard
confrontée à tout ce que
j'aimerais être
que j'aimerais faire
mais ma tête est malade
et contredit mes projets
je vis non pas au jour le
jour
mais de trois heures en
trois heurs
j'aimerais pousser les
limites de ma prison de
crainte.
Mais j'ai tellement
franchi les frontières
que ce qui m’intéresse
aujourd'hui est noble et
humble
j'aime les êtres vivants
bien que l'on ne
s'entende pas etc...
de ma bulle bien
protégée
je leur souhaite le bien
De revenir à l'essentiel.
Ne vous négligez pas
occupez vous de ce qui
vous entoure
partagez et apprenez à
aimer
sans forcément
s'éparpiller.
Ce monde tient sur une
règle essentielle
qui est la justice
les turpitudes amènent
toutes sortes de
châtiments
pardonnez vous
pardonnez beaucoup
ceci est un conseil
qui peut enlever le voile
noir
qui couvre vos cœurs et
vos vies
et vos yeux.
Le sommeil n'est pas
que dans un lit
on peut dormir debout
et se réveiller dans le
pire vêtement
jugez vous
avant d'être jugé.
Ophélie
Avec le
déconfinement, on
prend conscience de
ce dont on a besoin
pour améliorer sa
vie. Je trouve
beaucoup de
comportements
infantiles chez les
gens qui ne
respectent pas les
gestes-barrière si
ceux-ci ne leurs sont
pas imposés.
Beaucoup de
personnes s’en
remettent à
l’autorité.
J’ai pris conscience
de mes
responsabilités, de ce
qui m’incombait
plutôt que de laisser
l’autre s’en occuper.
Mais cela a donné
une place à l’anxiété
devant ce surplus de
responsabilité. Je
suis plus vigilante à
ce qui m’entoure et
Elsa
aux conséquences de mes actes.
C’est souvent quand on ne peut pas
faire autrement qu’on fait les choses.
Ça apprend à se faire confiance. Il y
a comme un changement de statut.
Maintenant je sais de quoi j’ai
besoin et cela a changé
l’organisation de mon quotidien. »
Texte tiréd'un échange collectif
Il y a une distinction entre
stress et angoisse.
Le stress peut être bien vécu
car il est positif et peut être un
moteur, comme si on avait pris
un cachet pour booster nos
capacités. Ça procure quelque
chose de plaisant car c’est
productif.
Mais tout dépend de
l’intensité. Ça peut être
quelque chose qui, sur le
moment, peut paraître
énigmatique, mais ce temps,
qui peut paraitre perdu, ne
l’est pas. Au bout d’un
moment, tout devient clair.
Les bars et les restos ont
ouvert... Chic ! Un but de sortie
bien agréable…
Sinon les émeutes aux USA
montre bien la fracture noirs –
blancs suite à l'assassinat d'un
jeune noir par un policier...
Cette révolte aux USA cadre tout
à fait avec Trump qui attise les
braises, alternant le chaud et le
froid 40 fois par jour ! Si les
élections américaines avaient
lieu maintenant Joe Biden serait
élu très largement devant Trump
(55-41)…
Jean-Paul
Elodie
solitudes
L'amour
est un signe
de défaillance,
de captivité
journalière et la
solitude inverse sa
situation.
Régresser et l'aventure société est
ressuscitée de son amour caporable
et distingué son sort.
Faveur la vie après la mort, mercenaire
les croix.
Christophe
Fuir, pour vivre, pour être en paix.
Se contenter du minimum. Ne pas
être trop gourmand. Se couper du
monde parfois c’est bien. Être seul
et bien mais pas pour trop
longtemps. Être seul c'est faire le
vide, si seulement si, il n’y avait
pas l’angoisse…
Il n’y a pas de petites
angoisses. L’angoisse, vécue à
forte dose, fait souffrir. On la
ressent en-corps. Les très
fortes angoisses, c’est terrible.
C’est quelque chose
d’individuel, de subjectif.
Une angoisse est quelque
chose qui est personnel, qui
vient de notre ventre propre.
Ça remonte, ça serre la gorge.
C’est dans le ventre qu’elles se
logent et qu’elles remontent.
Le ventre, c’est l’intimité la
plus absolue, c’est la mère. Le
père-mère.
Texte issu d’un échange collectif
C’est un dilemme car être seul
ou pas seul, dans les deux cas
c’est compliqué.
Alors comment faire ?
Benjamin
Quand je suis en dépression, je suis happé vers le bas par une force qui me
dépasse. C’est un sentiment de solitude immense. Je suis face à un mur
d’incompréhension. Mais le sentiment de solitude est là aussi quand je vais bien.
Je suis seul face à la vie. Seul face au choix à faire.
La souffrance psychique potentialise ce sentiment de solitude. Mais celui-ci
accompagne chaque être humain.
Extraitd'un échange collectif
Musique = souffrance intime à pleurer.
Rage dedans et dehors à en désirer ardemment la mort. Passer
sous le train pour éviter d’avoir des émotions trop fortes qui font
pleurer, crier de douleur intérieure.
Tout me fait vibrer au-delà de ce que l’on peut se dire.
Jacques
J’aime la nuit rêveuse…
Les étoiles palpitent,
mes prières égrenées
au sein de la nuit
avec une immense ferveur.
Les étoiles scintillent d’une
lumière surnaturelle. La nuit,
nid du doux rêve et refuge de
l’âme, dans ce silence
pénétrant.
La nuit calme où les vents
tourbillonnent par cet hiver
suprême, où les fêtes
approchent à grands pas.
Partage avec mon créateur,
de ces nuits remplies de
silence où je prie Allah
qui me soutient.
Eloge souveraine à toutes
ces nuits, nuits du
renouvellement de chaque
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
solitudes
Kévin
Des mouvements antiracistes en
France aussi, et contre la
violence policière qui a tué en
France aussi… et le virus dans
tout ça ? Il parait qu’il est là
pour un sacré bout de temps… Il
fait chuter la pollution… Peutêtre
plus pour longtemps car
l’économie est dans un triste
état partout… et quand
l’industrie repartira (?) la
pollution suivra… Il y a des pays
(USA, brésil) qui ont sacrifié la
population au profit de
l’économie… En France, les
lendemains ne chanteront peutêtre
pas…
Jean-Paul
Le cœur lourd, le cœur chagrin. Grain
de folie d’un rêve qui se brisa en éclat.
Quel éclat ? Une vraie lumière d’étoile
jaillit loin d’un foulard oublié, secoué,
sorti d’un placard, rien de plus. La folie
cachée de ce monde trop loin et
inaccessible, rêve d’amour, envolé
irréel, créé par mon imaginaire. Être
ensemble, ce rêve chéri de cette belle
folie gardée précieuse comme un trésor
aux mille facettes de l’amour éternel.
Le tout mêlé à ma profonde solitude
de l’abandon entre mes 4 murs.
Non signé
Dans ma bouche le goût amer du café
qui m'abreuve d'une soif matinale.
Accompagné d'une cigarette pour un
réveil enfumé.
Je m'extasie du beau temps, le vent
dans les cheveux humides.
Je pars en voyage dans mes rêveries.
Un homme me serre dans ses bras
tendrement.
Effleurement sur mes lèvres.
Puis mon esprit revient à lui.
Je suis avec mon chat et son
ronronnement me rappelle que c'est
lui qui est tout contre moi. L'homme
n'était qu'un rêve et s'évapore à la
réalité qui refait surface.
La solitude me glace.
Doddie
Quentin
heure qui tintinnabule par ma
voix, la louange à Allah.
La nuit vertueuse qui fend
l’atmosphère de ces étoiles
froides, lumières qui
illuminent mon âme de la
douceur, nuit de douceur
et de tendresse ;
Nuit qui brille de mille espoirs
et de mille rêves ;
nuit pénétrante de douceur
et de sérénité.
La froidure de ce temps
d’automne enjolive la saison
d’un vent qui souffle dans la
toiture de ma maison.
Je suis logée dans un lieu sûr
et rassérénant ; silence de la
nuit drapée d’or et d’argent.
Je m’achemine vers la tombée
du jour qui apaise mon âme
de la tendresse divine et de la
lumière. Louise te B.
Elodie
Entre soi et l'autre
Avec ce COVID 19 on ne sait pas
de quoi sera fait l’avenir… Tant
qu’un vaccin n’a pas été trouvé
nul n’est à l’abri…
Vitesse sur autoroute à 110
km/h, référendum écocide,
retraites…
bon courage Monsieur le
Président… et pour les
municipales ça craint… peutêtre
UNE ville pour le parti
gouvernemental… c’est maigre….
La rentrée de septembre sera
chaude…
le post-confinement se passe
bien… J’ai retrouvé avec plaisir
mon bistrot favori… bien
agréable de prendre son pot
dans la verdure en plein air… et
en pleine ville… Sinon on
déconfine et on reprend une vie
« normale » avec le COVID 19
au-dessus de la tête...
Jean-Paul
L'EMBARCADÈRE
D'une rive à l'autre
L'espace devient pont
Jeté entre soi et l'autre
Partir ou pas
Revenir ou pas
Sous le décor
Mille trésors
L’enfant porte une mémoire dont il n’a pas conscience et qui a avoir
avec la parentalité. Les parents sont notre histoire. "De savoir que des gens
m’ont élevé est une fierté. Ma mère en me mettant au monde m’a donné le droit de
devenir."
Je suis dans un nuage ce matin. J'ai les yeux rêveurs. J'ai la tête en l'air. Mais
pas grave. Je suis dans la recherche de quelqu'un, d'une personne. Les voix, je
ne les entends presque pas.
Je ressens un changement. Un véritable grand changement. Les rêves sont
beaux, mais aussi très aléatoires. J'ai des amis au milieu des esprits. Mon grandpère
me manque. Le savoir dans mon cœur me réconforte, m'apaise.
Benoît
Lorsqu’on perd son parent, après un moment de désespérance, débute
une autre vie. Quelque chose s’ouvre devant soi. Avec le temps on
oublie la perte de la présence de l’autre et on fait avec cette
absence et avec le souvenir. L’autre continue à exister dans l’espace
autour de soi. Il reste son empreinte ce n’est pas une question de
savoir mais c’est une question de croyances.
Texte issu d'un échange collectif
Madame rêve
Elle voulait construire
Elle aimait la vie
Elle voulait chanter,
danser et rire
Elle rêvait de mondes
meilleurs
Où ça serait tous les jours
l’été
Elle aimait les fleurs
Elle aimait aussi ses
pleurs
Mais le destin a tout
emporté
Elle croyait qu’elle pouvait
tout donner
Le meilleur comme lui
dictait son cœur
Elle s’en va
Elle ne reviendra pas
Elle a un peu mal
Elle s’est jetée à l’eau
Elle a tout perdu
Elle reste à flot
Nostalgie
Merci
Véronique T.
Ligne d'eau
Ligne de partage
Partage des eaux
Présence
Absence
Zone d'accueil ou de rejet
Sous l'abcès
Sous l'excès
Rôde la peur
Vogue le rêve
Aller
Venir
L’absence
Le manque d’une présence, de rire, d’une odeur.
Non, tu ne referas pas surface malgré les souvenirs qui résonnent en moi. C’est
la joie mêlée à la tristesse quand j’y pense. La solitude quand je te parle et que
tu ne réponds pas. La séparation a été brutale. Je n’étais pas préparée. Je n’ai pu
te dire au revoir. Ton odeur s’est envolée. Mais le chant de ton rire cristallin
sonne encore en mélodie dans mon cœur.
Je te parle en pensées. Espérant une réponse. Le deuil ne se fait pas même 30 ans
après. J’ai gardé ton nounours en forme d’éléphant de couleur bleue. Je l’inspire pour
y retrouver ton odeur, pour retrouver des moments heureux et doux. L'odeur a
disparu comme toi. Tu feras toujours partie de moi. J’avance en pensant à toi. J’ai
l’espoir que tu veilles sur moi comme j’avais aimé veiller sur toi.
Doddie
D'une rive à l'autre
De soi à l'autre
Nicole D.
Privas, le 14 janvier 2020
La vie est dure, mais la mort est facile.
La vie c’est le stress. L’angoisse, devenir grand et s’assumer, perdre son innocence,
travailler.
La vie c’est plein de choses qui se mélangent, devenir parents, éduquer un enfant…
La mort c’est la paix. Avoir des ailes, voler comme les oiseaux.
De la mort c’est rembobiner, retrouver ses défunts. Être en paix, avoir le pardon.
L’enfer ou le paradis ?
L’enfer pour toutes les personnes qui ont fait plus de mal que de bien dans la vie.
Le paradis c’est pour les bonnes âmes. Les gens qui vivent en respectant les lois. Il y a les entredeux,
ce qui ont un pied au paradis et un pied en enfer.
Nous serons tous jugés un jour ou un autre car nous ne sommes pas éternels.
Benjamin
Je porte
Avec mes yeux
Mes pleurs
Quelques fois
mes larmes fusent
Mais aujourd’hui
Je n’ai plus les mots
Pour expliquer
Rendez-moi mes maux
Ou je vais mourir
Rendez-moi mes rêves
Pour avancer
Pour aimer,
Pour servir
à quelque chose
Pour ne pas oublier
Partir,
c’est mourir beaucoup
On oublie, on n’aime plus
ni la vie,
ni la consistance
Notre corps,
on oublie aussi
Et pourquoi pas
Véronique
Des Espoirs
Le réchauffement climatique a
pour effet d’amplifier les catastrophes
naturelles qui font de
plus en plus de victimes… Pas
plus de catastrophes naturelles
qu’avant mais beaucoup plus
violentes… L’urbanisation anarchique
rend les inondations désastreuses
dans le monde entier…
Il y a même des tornades
en Normandie !
Sinon le COVID 19 est toujours
la vedette… masque bientôt obligatoire
partout… et le vaccin
n’est pas pour demain… beaucoup
de français sont hostiles
au masque et à la vaccinationessai…
35% quand même… On
ne peut pas faire autrement il
faudra bien en passer par là car
le virus est bien installé partout…
Sinon, bonne nouvelle, Trump
est au plus bas dans les sondages
mais aux USA ça ne veut
rien dire ! A la dernière élection
il était loin derrière Hillary Clinton
mais il a été élu quand
même !
Jean-Paul
Je n’aiplus envie d’exister.
Je n’aiplus envie de vivre dans ce
monde, trop dur ettrop compliqué.
Nous ne vivons qu’avec trop peu
d’argentpour faire face aux dépenses
quiaugmententrégulièrement: nos
pensions etallocations nous en
empêchent. Nous n’avons aucun
optimisme quantaux ressources
futures liées à nos statuts.
Elles sontbien trop basses dans le
présent, etça ne va faire qu’empirer.
Toutun tas de monde vitdans
l’aisance, alors que nous nous
bataillons pour finir le mois et
commencer le suivant.
Commentpeut-on s’habituer à cela ?
C’estd’une trop grande injustice
qu’aucun gouvernementn’a eu
l’intention d’y remédier.
Honte aux pouvoirs publics !
Sylvie N.-B.
Véronique
Edith
Déportée sur la planète Tristesse
J'essaye de prononcer ces mots avec justesse
Condamnée à vivre dans la sombritude
Cela en devient une habitude
Trouver les mots pour dire quoi ?
Vivre tous ces maux sans joie
Comme un flocon suicidaire
Ne touchant terre
Se diffusant telle une étoile filante
Je me désagrège, me désintègre
Dans ce flou intègre
Qu'est-ce la futilité ?
Des sentiments d’autrui
A la roue de la loterie
Je me fustige dans cette réalité
Drôle de jeu....
Qu'est-ce que le spleen ?
Fumer de la beuh
Pour échapper à vos normes
Qui font de vous, rien qu'un masque social
Je prends ton yin
Et garde mon yang
Bang, bang…
Je m 'évanouis dans vos réformes
Terrestres loin du phénomal
Et de l'intersidéral
Les normes remettent des uniformes
Les normes créent des visages hypocrites
Du monde Perse jusqu'aux Inuits
Vos masques me harcèlent
Tous les jours, de l'aube jusqu'au crépuscule
Votre diktat que vous m'imposez
Je rêve d'un droit de Véto
Laissent parler leurs instincts viscéraux
Dans leur réalité, leur Humanité
Nous, nous ne sommes aucunement libres
Alors qu'eux sont indépendants
Seuls animaux et végétaux
Ne se soumettent
Qu’à l'inconscient culturel
Ils vibrent
En totale autonomie,
Je voudrais me défaire de ce carcan
Qui ni nous anime
Ni ne nous rend autonome
Avec une pureté d'esprit critique
Battons-nous
Pour que de manière pacifique
Nous n'assiégions notre nature unique
Sans le surmoi de Freud
En cachette en screud
Que nos valeurs triomphent
Quelles deviennent nymphes
Louanges à elles
Implorons le ciel
Pour qu'elles priment sur tout
Et un point c'est tout !
Marie G.-C.
J’ai plongé
dans le vide
Je suis
désemparée
Qui suis-je
A mon âge,
je ne sais pas
Etait-ce cela
ça ne vient pas
Je suis perturbée
Comment se rassembler
Je ne suis plus dans ma peau
Partir c’est mourir un peu
Je suis
Vous êtes
Nous étions
Ils seront
Quelques fois ça revient le soir
Véronique
JoB
Dans de nombreux pays on reconfine…
Il paraît que ce serait
la faute des jeunes qui font la
fête sans précautions si de nombreux
clusters sont réapparus…
Quelle époque pourrie !...
2020 année mortelle… Vivre au
rythme d’un virus qui dicte sa
loi… Quel programme… Nul ne
sait quand cette psychose va
cesser…
Trouver un vaccin prend des années…
Organiser sa vie dans ces
conditions ça gonfle… En plus le
masque risque de devenir obligatoire
partout…
Quant à la rentrée la COVID 19
sera mêlée à la grippe, aux
rhumes et autres affections saisonnières,
il y aura de l’ambiance
pour les médecins !
Il est certain qu’avec les mouvements
de population liés aux
vacances, le virus se rependra
dans des zones jusqu’alors peu
ou pas touchées… Le masque
obligatoire partout ce serait la
galère ! Surtout avec la chaleur…
Jean-Paul
Patho
normo
logiquE
Honte, sentiment pénible provoqué
par une faute commise, par
humiliation ou par crainte du
déshonneur.
Nous avons tous des névroses en
nous. Certaines sont bénignes, il y
en a de plus graves pouvant
conduire à des comportements
irréparables.
Elles sont héritées de nos parents
par l’éducation transmise de
génération en génération,
également de tierces personnes
composant la société. Elles peuvent
malheureusement venir de
traumatismes qui sont refoulés
dans l'inconscient par des peurs
trop insupportables pour les
regarder en face. Ne pouvant ainsi
les corriger et apporter une
solution, d'autant qu'elles peuvent
être fondées ou infondées. D'autant
plus que quand ces névroses sont
TOUT LE MONDE EST UN PETIT PEU MALADE ET UN PETIT PEU FOU C’EST NORMAL.
CELA DEVIENT PATHOLOGIQUE QUAND ON NE CONTRÔLE PAS NOTRE RAISON
ET QU’ON DÉPASSE UN SEUIL QUI FAIT QU’ON N’EST PLUS CONSIDÉRÉ COMME NORMAL.
Francis-Pierre G.
vécues dans l'enfance et qu'elles
viennent de grands ou d'adultes,
l'enfant n'a pas pu en comprendre
les subtilités et donc mal les
interpréter.
Cela est d'autant plus marqué si les
traumatismes venant d'autres
personnes ont été imposés par
« Nous avons
tous des
névroses en
nous. »
l'oppression exercée sur eux. Le
cerveau utilisant toutes les
informations cognitives
enregistrées peut faire naître des
nouveaux comportements toujours
répétés. Je pense que la parole sous
forme de psychothérapie peut faire
ressortir ce qui ne va pas et
permettre de résoudre ces conflits
et ces traumatismes. En tous cas,
soigner par l’apaisement des
douleurs et donner un sens à la vie
à des personnes en souffrance qui
pourront apporter aux autres par
leur expérience un processus
inverse de ce qu'elles ont
douloureusement vécu. Cela ne
pourra leur apporter que la
satisfaction vers un état
s'améliorant et donner ou redonner
un sens à leur vie. Apprendre
également à ne pas être berné par
des personnes peu scrupuleuses
sans pour autant avoir d’attitude
négative envers ces personnes pour
éviter les disputes intestines. Je
pense qu'il y a des découvertes à
faire en psychiatrie par ces moyens,
bénéfiques pour les patients et par
la suite pour la société.
Francis-Pierre G.
Ousman
Lorsqu'on m'a annoncé que
j'étais schizophrène, je n'ai pas
compris : ils m'ont dit que ce
n'était pas normal d'entendre des
voix. Personnellement, je n'ai pas
l'impression d'être malade. Mais
comme on me le dit, j'ai l'impression
de me comporter de la
façon de ce qu'on dit de moi. Ce
ne sont pas des hallucinations.
Se voir son réel. Vous qui dites
que nous ne sommes pas normaux,
pourquoi est-ce que ce ne
serait pas vous les anormaux ?
J'ai un don, pas un symptôme.
Depuis que je suis à l'hôpital, je
n'entends plus de voix. Elle était
réelle pourtant. Tout le monde
entend des voix dans les rêves.
Ses voix sont arrivées à un moment
où je lisais beaucoup : c'est
grâce aux livres que j'ai pu m'en
sortir. À cette période j'ai lu plus
de 80 livres en 2 semaines : sur
le lâcher prise, la confiance en
soi, la psychologie...
Chez moi, ma famille m'a trouvé
dangereux, je voyais des gens
que les autres ne voyais pas, je
voyais des djinns et je voulais les
détruire. Je croyais que c'était un
rêve, un cauchemar plutôt.
Issu d'un échange collectif
Patho
Normo
Logique
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
Kévin
Le Liban rayé de la carte ? Il y
avait déjà 50% de la population
en dessous du seuil de pauvreté,
la destruction de Beyrouth ne va
rien arranger… c’était une ville
portuaire prospère par où transitaient
argent et marchandises
répartis ensuite sur tout le
pays… avec une corruption au
top… Le pays n’était plus solvable,
alors maintenant… [...]
A part ça Trump parait mal parti….
Dieu sait ce qu’il nous réserve
encore… Il parle déjà de
contester devant la justice le
nouveau président s’il n’est pas
réélu… pas très démocratique le
bougre…
[...] Sinon, le président de Biélorussie,
depuis 25 ans, « réélu »
avec 80% des voix, fortement
contesté, mais contrairement au
Mali où tout s’est fait dans le
calme, c’est beaucoup plus
violent de part et d’autre…
Jean-Paul
Qui suis-je vraiment ?
Je suis dans un état de
questionnement permanent de mes
actes et de mes paroles.
Je crois que je ne trouverais jamais
de réponse.
Quel enfer ce feu de l’enfer, toute ma
vie finit toujours dans les ordures.
Je suis épuisée par cette
surconsommation et consumation
de mon amour propre détruit à
chaque instant. Ma grande question
est qui suis-je pour faire autant de
mal à tout ce que j’aime ?
Emma
De S.N.B.,
Sagesse des Rois et Reines Mages
(Épiphanie)
Tellement on nous a violenté(e)(s), qu’on est
devenu(e)(s) violent, qu’on est devenus
violentes.
Cette violence est contenue ; elle ne
s’exprime plus, ou alors envers le matériel ;
« vaut mieux ça qu’envers une créature »,
humaine ou pas.
Devenus, devenues des non-voilents, heu…
pardon, des non-violents.
L’agressivité, bien sûr, comm’ tout l’monde,
existe en soi : elle se traduit en paroles
parfois, ou comm’ je l’ai expliqué ci-dessus.
« Vie, violence », comm’ le chantait Claude
NOUGARO.
C’est pourquoi nous délirons parfois, plutôt
que d’agresser quelqu’un ou quelqu’une,
mais pas quelconque.
Nous avons le sens du sacré.
Canal sauveteur, du délire mystique par
exemple. Ou d’un délire tout court, sans
autre forme de procès. « Le delirium
tremens » : n’est pas très mince. Ni une
mince affaire.
Le refuge dans l’alcool est un moyen
d’échapper à ce monde brut. Le monde et
les gens qui le composent.
Comme disait le sociologue Olivier RIOU, à
une rencontre publique à PRIVAS (07), les
patients des milieux psychiatriques sont
bien plus souvent VICTIMES qu’agressants :
on jette le discrédit sur eux, comme ça, « on
s’en débarrasse », pour qu’ils ne viennent
plus déranger les dérangés.
Sylvie N., « a tachiante » comm’ ditFlorence,
le dimanche 5janvier 2020
Tête vide
Comment le dire ?
Je préfèrerais l’écrire
Cela est confus
Je ne suis plus émue
Je ne rêve plus
J’ai érigé des barrières
Pour protéger mes arrières
Tapies tout au fond de moi
Pourtant j’avais la foi
J’avais le désir et le courage
Comme on se jette à la nage
Je me suis mouillée
Je suis trempée
J’ai peur
J’ai froid
J’ai mal au cœur
Si j’en meurs
Tant pis j’irai voir
Mes parents blottis ensemble
De toutes façons je leur ressemble
Tout ce que j’ai oublié
était tout dans mon panier
Le cœur
On en meurt.
Véronique T.
La science fut honorable,
stupéfaite et concrète.
L'hôpital, réflexion aquatique
et son trajet censuré,
sévices entrent en stabilité avec le temps,
molécule transformée son sort habituel,
sa réceptive et revendique structure
dans le ressentiment
enrichissant sa réflexion
et présent son amour,
confirmer la pression au but
et sa voix à une accession.
Christophe
Nicolas
Sabrina
Gaëtane
Anonyme
Un fou qui fait n''importe quoi
Céleste son envie
du monde en folie
Pardonne son effort
Affronte le journal
Ambiance
sa recrue immortelle
Sa passion lamentable
Et qui saura le
sauver.
Christophe
Claude B.
QUAND JE SUIS HOSPITALISÉ,
JE ME RETIRE DU MONDE,
ON NE PEUT PLUS
COMPTER SUR MOI.
MAIS ÊTRE DÉLIRANT, C’EST ÊTRE
RETIRÉ DU MONDE.
ÊTRE HOSPITALISÉ, REBOND, C’EST
DE LA PRÉVENTION.
ÊTRE HOSPITALISÉ,
C’EST LÂCHER PRISE.
Texte issu d’un échange collectif
Je ne souffre plus
Aucune idée n’afflue
Je ne comprends plus rien
Pourtant je voulais le bien
Elle était belle
Un peu rebelle
Gentille, c'est pas un leurre
Vide sur le cœur.
Véronique T.
Hospitalisations
Que faire lorsqu’on est à l’hôpital ? Que
voulez-vous qu’on fasse ? En tous cas pour
moi je n’y trouve rien. C’est désolant. Rien
à faire sinon dodo. Il a bon dos le dodo. On
cuve son mal être en essayant de dormir.
Pourquoi la vie, pourquoi la mort, Pour la
gloire de celui qui nous a créé ; peut-être.
Que notre cœur ne se mette pas en colère
contre son créateur car il est malsain de
maudire qui que ce soit. La colère est
malsaine et peut se retourner contre nous.
Pour ma part j’ai peur de devenir fou.
Que m’apporte le journal de la réhab ?
Cette question est pertinente. Moi, il
m’apporte le plaisir d’être utile à quelque
chose et de courir le risque de mettre sur
le papier ou directement sur ordinateur ce
qui me vient à l’esprit. Il m’apporte aussi le
plaisir de cogiter sur quelques sujets.
Non signé
Ma vie à l’hôpital
Manger et dormir,
les médecins me refusent
les médicaments
pour dormir la journée.
Mais que faire d’autre ?
Combler un vide,
impossible humainement
Jacques
Holà
Voilà, parfois je fais des crises.
C’est affreux.
Ce qui m’arrive ne s’arrête plus.
Ça commence par la tête. Un
vide, une déstabilisation ;
déconnectée puis le souffle qui
commence à s’accélérer rapide
rapide rapide. Ça me prend
n’importe où, n’importe quand.
Rien ne me guérit. Obligée d’être
allongée avec cette respiration qui
va si vite. C’est, je ne sais plus
quoi faire. C’est comme si on me
dirigeait. Dommage.
Sabrina B.
A bon entendeur
Les voix que j'entends me rendent service.
Elles m'aident. C'est un outil d'information
utile. Je ne sais pas d'où ça vient. Je crois
savoir qui est derrière tout ça. C’est comme
de la télépathie. Elles m'aident à prendre
des décisions et je grandi avec ça.
ça fait maintenant 2 ans que je suis guidé
par ses voix, elles m'ont toujours poussé
vers un bien-être.
J'ai écrit mes pièces de théâtre à travers ce
que j'entends dans ma tête.
Je dois dire la vérité. C'est mon grand frère
aîné Vladimir qui est derrière tout ça.
Je te laisse lire ma pièce pour que tu
comprennes. Surtout « la nouvelle ». Elle a
été écrite à travers de la souffrance. Je suis
content de l'achèvement de cette pièce.
Benoit
Un père de famille noir abattu
de sept balles dans le dos dans
sa voiture et devant ses
enfants… aux USA… la haine
est-elle un effet Trump ?... On le
dirait bien tant les
manifestations violentes sont
nombreuses…
Chez nous Jean Castex pense
que la rentrée sera « difficile » et
« violente »…
Privas, plus petite préfecture de
France, derrière Mende… Le tour
de France dans la Drôme et en
Ardèche… La gloire ! Voir Saint
Vincent de Barrès et Privas à la
télé, c’était folklo !...
Sinon, d’après le Canard
Enchaîné, certains maires
écologistes sont très autoritaires
pour appliquer un programme
écologiste (guerre aux voitures
et à toute forme de pollution).
Avant il y avait le PS et ses alliés
écologistes, maintenant c’est
l’inverse… La gauche est en vrac,
la droite est en vrac…
Jean-Paul
Et les voix sont comme celles qu’on
entend dans les rêves.
On ne peut pas les contrôler. Cela vient
percuter nos pensées propres et
peuvent en changer le cours. Pour moi,
les voix se sont arrêtées après une
tentative de suicide.
Moi, jusqu’à maintenant, les voix m’ont
aidé. Je les écoute quand je suis
d’accord avec elles. C’est un outil pour
se mettre à penser, me situer dans ce
que je vis. Les voix sont apparues pour
moi après un traumatisme.
Pour moi, c’est après avoir prophétisé
une catastrophe.
Il y aurait un lien entre le traumatisme
psychique et les voix.
Les voix sont un outil d’information
qui me pousse à penser. Elles me
poussent à me questionner sur
ce qui est bon pour moi.
Mon frère faisait le lien entre les voix
qu’il entendait et l’angoisse. Moi j’ai fini
par accepter la présence de cette voix.
Collectif
« Et les voix
sont comme
celles qu’on
entend dans
les rêves. »
Voix venues d'ailleurs
D'une génération à l'autre
Une voix en souffrance
Mystère de ces perceptions
De ces répétitions
Tour à tour
Inquiétantes
Aliénantes
Prégnantes
Ne pas oublier d’où on vient. Ce que l’on
fait. Pourquoi ? La grande question.
Ma petite voix au fond de mon oreillette,
je l’ai. Laisse place à mon autonomie.
Je me sens seul, abandonné.
Trahi dans ma propre âme.
Pour te pousser à faire n’importe quoi ou
pour te retourner le cerveau, il répond
présent. Mais le plus, seul contre tous.
Je me suis tellement habitué à sa
présence. Ce silence n’est pas normal.
Je cherche à faire de la poésie, je me
retrouve au final à raconter ma vie.
J’assume entièrement mon handicap. Je
vis avec. Moi et lui ne font qu’un.
L’inspiration vient quand ça veut.
Je ne me force pas. J’aime écrire, le
journal véhicule comme un livre
donc je suis fier de partager mes
sentiments, avec vous lecteurs.
Benoît
Pas à pas
À travers chaque histoire
Un écheveau à démêler
Avant d'être ligoté
Rêves prémonitoires
Voix venues d'ailleurs
Captives
Histoire embrouillée
À dérouler
Dans le secret
Dans le pardon
Nicole D.
Mardi9 juin 2020
Emma
JoB
Ma fille aînée… m’a invité à son
mariage à Notre Dame en…
2021, comme sa sœur. Il y aura
plus de 10 personnes aux 2
mariages…
Saleté de COVID… 2 ans pour
créer le vaccin, 4 ou 5 ans
d’expérimentation pour pallier
aux effets indésirables… On est
bien partis…
Tension entre la Grèce et la
Turquie avec Macron qui livre
des « rafales » aux Grecs et
prend nettement position contre
Erdogan au nom de l’Europe…
comme s’il n’y avait pas assez de
bordel…
En Europe ça à l’air sérieux…
Espagne, Portugal, Allemagne,
etc… Confinement sévère…
L’économie ne va pas avec le
COVID… Ce qui va poser de
graves problèmes car les gens
ne consomment plus… On va
droit vers un nouveau type de
société…
Jean-Paul
La parole discours
Parle du journal
Raison de vivre ces émotions anciennes ou futures
Et support l'hôpital
Geste
Maladie
Et conditions féeriques
Et battre ces idées dans le crépuscule
Fonction sa virtuosité écolière
Manifeste santé à faire avec ces hallucinations
Comme un film au cinéma
Ou bien théâtre
Christophe
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
Petite Scène
Benoît :
La voix :
Benoît :
La voix :
Benoît :
La voix :
Benoît :
La voix :
Benoît :
La voix :
Benoît :
La voix :
Benoît
A bon entendeur...
J’aimerais m’en sortir.
Non, qu’est-ce que je dis, je m’en sors !
Je ne comprends pas ce qui se passe ?
Mais si !
Je vis avec philosophie, un amour propre.
Blablabla…
Mais ça ne veut pas dire qu’il ne se passe rien !
Sans blague !
Ma double conscience ne me parle plus…
Ce n’est pas grave
J’attends un grand changement dans ma vie.
« DIEU » !
HUIT autres loups SONT sous le
CONTRÔLE.
Alpha, ils défendent l’Alpha… Il y a une
hiérarchie. Ces loups au départ certains sont
devenus dominant par rapport aux autres… »
Chacun se trouve à sa place, celui qui est le
mieux à même de protéger la MEUTE,
Il y a TOUJOURS un chef.
Il y a forcément une hiérarchie dans une
SOCIÉTÉ.
NOTRE société est un peu comme les LOUPS.
L’énergie, chez les animaux à l’ordre de
l’instinct.
C’est surtout INCONSCIENT
« J’ai eu des problèmes avec ma chatte… »
Par des contacts avec sa mère Nébussa,
suite au décès de ma mère, ma chatte a voulu
être dominante. Je me suis rappelé de
l’histoire d’un agriculteur : une vache seule
va dépérir.
Animal en proie à la prédation.
Les vaches, les chevaux, s’ils sont TOUT seul
dans un pré,
DONC, c’est pour ça qu’il faut en avoir au
moins 2 ou 4 ou 5
Agnès : « Où est-ce que vous vouliez
en venir, là… »
« J’ai tellement CONSCIENCE de MON rêve »
Dans le rêve on arrive à faire « ce que l’ON
VEUT »
« Rêves lucides »
… méditation en plein état semi-hyptnotique
C’est avec des pierres que je porte,
améthystes etc…
Il faut avoir sacrément médité aussi.
Thierry T.
La réalité
C’est franche réaliste
Concret réel
C’est comme un papillon
qui vole dans tout le côté
Multi couleur
C’est fou comme le ciel
Ça va aller
ou droit ou gauche.
Gaëtane
Séance du journal
Mardi 18 février 2020
Soélie (psy), Jean-Paul, Sylvie, Guillaume (psy),
Agnès (psy), Ludivine (étudiante psy), Francis-
Pierre, Christophe, Moi (Thierry), Nicole
On monte à la Villa Sophie chercher du
CAFÉ.
J’ai la VOIX qui s’est calmée. « Pourquoi
aujourd'hui ? »
« I DON’T KNOW »
« J’ai peur de me suicider en passant sous
une VOITURE… ou passer par la fenêtre… »
(Sylvie)
Serge L. m’avait dit : « vous n’êtes pas
VOTRE père » (Francis-Pierre)
Changement d’altitude
« Moi, je ne suis pas le NOMBRIL du
monde… »
« … je souffre énormément… Cette voix, c’est
un mauvais génie. »
« En Provence on appelle ça un FADA »
FADOLI : Fada
Explication sur la VOIX qui me TRACASSE
(Nulle ou sensuelle ou autre)
« Ça a un sens, au fond, apaisant de
SOUTIEN. »
ERNEST PIGNON ERNEST : Exposition du
14 février 2020
« C’est touchant » (Christophe)
CONFUSION entre les 2 PRISONS Saint-
Paul
MOI : spectacle émouvant
La TROUPE durant l’exposition à Avignon
MORT très trouble après enquête : pas
assassiné pour RIEN. Gens payés pour
l’assassiner.
Titre de l’exposition ECCE HOMO
« Personne possédée par une VOIX… »
« Présence omnipotente de la VOIX… »
ECCE HOMO : « Voici l’HOMME »
Dévisager les VOIX (Thomas) : Savoir les
placer pour dire qu’elles n’ont pas la place
DANS MON ESPRIT
Ernest Pignon Ernest quelqu'un de très
simple. « Quand il veut faire quelque chose
il le fait. »
VOUS faites l’hypothèse que cette VOIX vient
de quelque chose.
Nathalie est arrivée 10h55 minutes
Francis-Pierre : les névroses, les grosses
névroses, peuvent provoquer quelque chose
de nerveux(se).
Sentiment : ÉNERGIE NÉGATIVE
Ça peut se transmettre de générations en
générations par exemple quelque chose de
subtil en nous se transmettre à une fille :
énergie négative ou positive.
Il y a une Énergie en MOI DONT je ne sais
pas l’ORIGINE peut-être positive ou négative.
D’OÙ et POURquoi ?
Bien souvent, c’est du CINÉMA, c’est pas
irrémédiable. Se faire par la psychothérapie…
« Surmonter ou en faire quelque chose… »
« Parce que je suis un petit peu passé PAR LA »
« MOI : on est pas TOUS par rapport à la
PATHOLOGIE »
« Les loups, il y a une meute. Alpha.
Kévin
"Je est un autre..."
Mon père aurait eu 95 ans aujourd’hui.
Il est mort en septembre
86, peu de temps avant
ses 61 ans… Une pensée pour
lui…
Sinon, domaine USA, Trump le
multimilliardaire… N’a pas payé
d’impôts depuis plus de 10 ans…
Il a quand même payé 7,5 euros
d’impôts en 2019 2020… Il tient
des propos pour le moins inquiétants…
La grande « démocratie
» américaine est
malade…La première puissance
du monde n’est plus vraiment un
exemple de démocratie et si
Trump est réélu on assistera
plutôt à un totalitarisme déguisé…
À part ça la 5G qui sera aussi
chère que dangereuse pour la
santé vu la puissance de ses
ondes… Il paraît qu'elle est
nécessaire pour « communiquer
» avec le reste du monde…
Comme tout est déjà infor-matisé,
un peu plus un peu moins…
Attentat au couteau dans l’ex-
Ma foi, fou ou pas, nous
sommes concernés par l'autre.
Différent ou indifférent,
méchant ou pas, il nous
entraîne dans la folie. Au
rendez-vous, le courage d'un
exil plutôt qu'une prison.
Mœurs ou pas, il demeure
sa raison d'être suffisant
d'aimer ou contraire de
trop vouloir signifier,
contraire de penser
aux fous,
échec allier du jeu
d'échec et mat, si
présent que ça les
tente, si prévu que
ça questionne.
Les personnages du journal de la
Réhab sont tous un peu de nous !
Tantôt poètes, tantôt sentimentaux,
tantôt écrivains.
Ils se livrent à cœur ouvert.
L’esprit qui flotte autour d’eux est le
même gardien de nos maux. Et de
ces maux naissent des mots sur
la virginité de la page.
Comme des saints.
Chacun, chacune a ses difficultés
propres et pourtant dans l’adversité
de la vie on se ressemble.
La fusion de ces personnages font
de moi ce que je suis.
Tantôt poète, tantôt écrivaine,
tantôt sentimentale.
Chacun, chacune se complète.
Nous sommes les héros des mots.
Les héros de notre vie.
Doddie
La psychiatrie n’est pas une carte de visite
pour un patient ou une patiente, usager ou
usagère de l’hôpital public.
Ça colle à la peau.
rue de Charlie Hebdo… d’abord
accompli par un mineur de 17
ans, et qui vieillit rapidement à
18 ans, pour finalement avoir 25
ans… Comme le temps passe…
La pandémie reprend en France
et de nombreuses villes sont
marquées en rouge… Avec des
sanctions qui leur rappellent de
très mauvais (et coûteux)
souvenirs… et déclaration de
Macron ce soir… À écouter…
Jean-Paul
Allure colorée ou
décolorée, sa
parabole
impitoyable de
pêcher ou
renoncer à
l'hommage.
Capitulons, à
l'œuvre le
journal né est
apparu en vrac
top top. Salut Ô
mercenaire,
Confus à souhait.
Christophe
Je ne suis pas ma maladie.
Je me soigne.
Mon angoisse n’est pas moi.
Je ne suis pas mon angoisse.
Je suis.
Je ne suis pas les autres ; je les avais en
moi, comme si je me les étais appropriés.
Mais on appartient toujours un peu à ceux
et celles qu’on aime.
Si L Vi (t
(e
Je pour suis ma vie.
Elle continue, elle est là.
Merci à toutes z’et tous.
Mer Cilvie
Chaque différence de chacun
enrichit un peu plus la
différence des autres, les
qualités et les défauts font
un équilibre et
enrichissent de
couleurs et de noir et
blanc le monde.
Donc pourquoi la
tolérance zéro et le
racisme ?
Emma
Florence
Elodie
Le gouvernement veut « relancer
l’économie »… 100 milliards répartis
dans les secteurs touchés
et… Une augmentation d’une
dette, qui sera laissée… aux générations
futures… Les Français
ne dépensent plus… Ils économisent,
ce qui désole le gouvernement…
habitude du
confinement…
Début Octobre, Trump et sa
clique ont attrapé le COVID 19 :
si ça pouvait être grave !...
Pour la France il n'est pas prévu
de reconfinement qui serait une
catastrophe économique...
Quelques mesures de fermeture
sur Marseille et Paris au feu
rouge COVID 19… il se promène
dans toute la France avec plus
ou moins de sérieux… une reprise
de l'activité économique
avec la COVID 19 reste problématique…
117 % du PIB de dette, le Japon
est à 200 %, ça rend la France
plus attractive pour les entreprises
étrangères... Les jeunes
Les portraits d'île flottante
par ces temps-ci
Je suis Flamande
A la lune blonde
Je suis Marjolaine
Du champ de blé
Je suis gitane
Douce
Je suis sud américaine
De la 3 ème rue Quai de Wall Street
Je suis une panthère
A dompter
A tirer au Lyrisme
Je suis une manolo
Sans que les yeux ne mentent
Comme vous, on est une identité qui combat
par tous les temps
Et à comparaison de toutes ces identités
Aide à combattre plus aisément les tristesses,
la désolation de ce monde,
C'est viscéral
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
L’île des enfants
Richesse
Les enfants qui chantent, dansent, plein de joie
ignorant de tous les problèmes
Innocents et purs, tout beaux tout neufs, quelques petits
sous dans la poche pour faire un petit tour de manège
En voyant l’océan et le sable blanc
Mon trésor si précieux qu’un cœur en or
Mon enfant
Emma
Le silence, un recueil de repos.
La paix sur terre c’est la richesse de l’eau,
la pauvreté c’est la richesse de vivre en paix.
Liberté, amour, un ami pour la vie, guérison.
L.H.
"Je est un autre..."
Ma richesse réside dans le cœur.
Ma richesse je la dois au ciel.
Ma plus grande richesse est le contrôle de mon esprit.
Ma richesse réside dans la communication/compréhension
aux autres.
Ma sagesse, oui voilà ma plus grande richesse.
Maître de mes pensées, agissement mon être,
voici ma richesse.
Habib
avec ou sans diplôme ne
trouvent pas de travail, les
seniors non plus… la montée de
la grande violence rajoute au
malaise économique… les 100
milliards avancés par le gouvernement
dans différents secteurs
risquent d'être un peu justes… de
nombreuses entreprises sont
déjà en danger de mort (bars,
restaurants, secteur automobile)…
Jean-Paul
C'est une vertu, ces identités
C'est la vie qui resplendit.
La vie est plus forte que nos peurs
La vie c'est nos empreintes
qu'on voudrait bien y laisser
Toi, moi, nous,
C'est une vertu singulière
C'est particulier
Ce n'est que partie remise
Espoir !
Céline C.
Ma richesse c’est de pouvoir me reconstruire
après chaque échec, après chaque déception.
Le fait d’évoluer ne me rend pas plus fort, mais plus souple,
plus malléable face à l’inconnu, plus apte à me reconstituer
en fonction de l’environnement et des gens qui s’y trouvent.
Ma richesse c’est aller de l’avant.
Jean-Rémy
Partager son intimité
Troubler son humeur
Se retirer du monde
Compter sur soi
Accueillir la demande
Se mettre en pleurs
Travailler passionnément
Manquer d’Amour
Se sentir comme à la maison
Enfiler son costume
Rassembler les morceaux
Suicider ses peurs
Mélanger ses maux
Délirer normalement
Être unique, comme tout le monde.
Texte issu d’un échange collectif.
Ma richesse
Ma richesse c'est ma croyance,
Ma richesse c'est d'aimer plus que d'être aimée,
Ma richesse c'est la récréation au quotidien,
ma richesse c'est mon existence avant tout autre chose,
Ma richesse c'est une identité.
Céline C.
Edith
L'o dre des choses
r
Mutiler des chevaux dans toute
la France, c’est du grand
n’importe quoi ! Ils ont arrêté un
responsable qui n’a donné aucune
explication à son geste…
On parle de rituels sataniques…
Une secte… Une de plus… Sectes
d’extrême droite, sectes royalistes,
les témoins de Jéhovah,
etc, etc… La secte qui mutile les
chevaux pourrait bien être… la
secte des tarés !
55% des français favorables à
la peine de mort et 55% des
français veulent un « chef » …
Seraient-ce les mêmes ? Si c’est
oui, il y a du souci à se faire !
40% des français éprouvent un
sentiment d’insécurité et certains
craignent même pour leur
vie… Ils jugent la police et la
justice largement insuffisants.
Jean-Paul
Spiritualité
Retrouver
l’unité
Se sentir
intègre
Etre en
paix
Eviter la
souffrance
Trouver sa
propre
spiritualité
Appréhender
la mort
L’astrologie, l’ésotérisme, la numérologie introduisent du
sens dans le chaos. Ce sont des grilles de lecture qui donnent
du sens aux événements. Certains disent que cela fait de la
coïncidence un lien entre les choses. Cela complète le puzzle
qu’on essaye de faire de ce qui nous entoure.
La recherche des signes permet d’ordonner le monde. La
science aussi permet de rendre le monde plus
compréhensible.
Celui qui suffit par lui-même.
Celui qui a tout créé.
Celui qui est à l’origine.
C’est lui que nous cherchons.
Le même qui est à l’origine de
notre lumière.
Et moi à l’origine de mon
ombre.
Nous cherchons tous celui qui
Anonyme
Un écrivain a dit science sans
n’a besoin de rien, qui peut se conscience est la ruine de l’âme.
passer du monde et même de La science n’est jamais sans
l’univers tout entier.
risque. Elle peut être bénéfique et
Nous sommes à la recherche apporter de bonnes choses à
de celui qui guide le chemin, l’humanité mais elle peut être
chemin que tout esprit
utilisée en bien ou en mal.
recherche, où tout sage écrit ce
La probité est le seul moyen de
s’en préserver et préserver notre
qui est dit – ce qui est vécu –
avenir.
ce qui est entendu.
Habib
Francis-Pierre
Nous parlons toujours souffrance parce que cela nous taraude.
Combustible nucléaire. Psychiatrie.
Entités spirituelles. Dieu ? Oui Dieu !?
La souffrance avec Dieu est supportable = ESPÉRANCE.
Lire ou écouter des choses positives malgré tout. Prendre les
gens tels qu’ils sont.
Nous parlons de Dieu. Loi de 1905 ou de 1901 = vide spirituel.
Jacques
Pouvoir
trouver sa
place
Dans un
ordre qui
nous
dépasse
Nature
Dieu
Institutions
Cosmos
Comprendre
la force
créatrice de
la nature
Qui a sa
propre
conscience
Etre unique
tout en
Partageant
quelque
chose en
commun
Ludivine, d’après les
échanges du groupe
Le soir
le ciel nous
offre la nuit
le repos
la réparation
la nuit doit être
vécue
on se doit de
connaître la nuit
de la maîtriser
alterner
savoir apprivoiser
le temps
pour le contrôler
et le réceptionner
la nuit peut être
plus pure
qu'elle nous
entend
et nous purifie
les mots s'élèvent
ainsi que chaque
prière
dans le ciel
pendant que les
gens dorment
il n'y a pas
d'interrogation
que celle qui
t'embellit
je finirai en disant
endurance.
Ophélie
LA RECHERCHE DU BIEN À TRAVERS
LA FOI ET LA RELIGION.
BEAUCOUP D’ÊTRES HUMAINS ONT
PEU DE SCRUPULES, ILS
N’HÉSITENT PAS À ABUSER DE LEUR
POUVOIR. POUR MOI, L’ARGENT NE
DÉTERMINE PAS BEAUCOUP DE
CHOSES. A TRAVERS LA RELIGION,
ON PEUT AVOIR DES VÉRITÉS QUE
L’ÊTRE HUMAIN NE PEUT PAS
ATTEINDRE. L’INEFFABLE, L’AMOUR
DE DIEU SONT DES SENTIMENTS
QU’ON NE PEUT PAS CANALISER,
SONT DES SENTIMENTS ÉLEVÉS.
LA PRIÈRE EST UN MÉDICAMENT
CONTRE LES LOURDEURS DE LA VIE,
CONTRE L’ANGOISSE, CONTRE LA
TRISTESSE, CONTRE LES
TOURMENTS.
LA PREMIÈRE PRIÈRE DU LIVRE, LA
FATIHA, EST UNE PRIÈRE CLÉ, LA
RÉPÉTER ME PERMET DE M’ÉLEVER
DANS LE DROIT CHEMIN.
Louise te
Mon esprit détruit sur un champs de ruines miné par des larmes sanguines
Quelle échappatoire !
Choir dans une cage
Croire en la puissance de sa rage
S'envoler sur des toiles ou des pages
J'enrage
Etre un électron carré dans une spirale ronde
Me voilà furibonde !
Se rebeller face à ce qui nous inflige
Je prends des rondeurs façon callipyge
A genou face au destin planétaire
Viscères et abats animent mes cauchemars
Les organes symbolisent la vie, espoir de mes bêtes noires
Le sang coulant dans mes organes, pareil à des paillettes, gamètes de mes envies
Mon esprit rêve de son enveloppe c'est la syncope au réveil !
Connexion entre l'inconscient et le sensuel
Sorcières de mes nuits/Réanimation
Un jour je suis passée dans l'au-delà mon corps voyageait des étoiles à ma couche
Funambule sur une échelle grimpant jusqu'à la voûte céleste. En haut en bas et cela
toute la nuit durant !
Le divin teste votre karma et pour moi c'est ma dernière vie sur Terre je serai étoiles
parmi les constellations divinatoires veillant sur l'Univers comme les veilleuses protègent
le sommeil de bébé. Je serai dans la constellation de Calypso voilà où sera ma place
définitive dans l'immensité de l'éternité.
Marie G.C.
L’Ascension, une forme d’existence vers l’infini.
Un nouveau départ vers d’autres planètes. Cela serait-il possible à jour ?
Partir vers d’autres mondes, d’autres univers. Un grand départ vers l’infini.
pouvoir se détacher de son enveloppe corporelle.
Un jour, je vais construire un module qui permettra de communiquer autant avec
le passé que le futur. Des scientifiques vont se pencher sur la question et m’aider
à résoudre les équations. Le scientifique et le spirituel doivent s’associer pour
faire progresser le monde de demain.
Et ce module fera avancer le monde demain. On pourra alors aller vers d’autres
galaxies à travers des trous de verre dans l’espace. Et rencontrer d’autres
civilisations. Le monde d’aujourd’hui va mal. Une nouvelle civilisation émerge
et va faire surface.
Benoît
JoB
La fuite des entreprises étrangères
(Bridgestone) qui délocalisent
faute de rentabilité laisse
perplexe sur le « en avant les
entreprises » de Jean Castex…
L’offre étant largement supérieure
à la demande, les entreprises
sont réduites à la portion
congrue… D’ici 2021, 160 000
emplois seront créés… et 800
000 supprimés… trouvez le
problème… Par contre les petits
commerces et les commerces de
proximité tirent leur épingle du
jeu mais n’embauchent que très
peu…
Il faudra trouver un nouveau
modèle économique peut-être lié
à l’écologie car l’ancien système
ne peut être remis en place…
Manifestation de gilets jaunes
d’extrême droite mais aussi entente
de l’ensemble des syndicats
qui estiment unanimement
qu’on ne peut revenir à la case
départ… qui avait soulevé des
tempêtes de protestations…
Macron est plongé dans la pré-
Entre fureur et accalmie
L'AMOUR DIT IL EST CETTE SÛRETÉ TEMPORAIRE ENTRE FUREUR ET
ACCALMIE. IL Y A L'AMOUR DE L'HOMME. IL Y A AUSSI L'AMOUR DE
CE QUI ENTOURE L'HOMME. PASSION DE L'ÉVÉNEMENT DU
BONJOUR, BONJOUR
Le soleil a rendez-vous avec la lune mais la
lune n’est pas là et le soleil l’attend.
Les étoiles scintillent seules dans l’infini
de l’univers, l’eau aime les nuages mais ils
dansent seuls dans le vent. Les hommes
aiment les femmes et marchent seuls sur
les cailloux. Les femmes aiment les
hommes mais sont seules derrière les
barreaux. Les enfants aiment leurs parents
mais ils sont loin de leur famille.
Emma
QUOTIDIEN DU VÉCU.
RenéChar, L'Isle sur Sorgues
Proposépar Mireille
QUAND ON AIME QUELQU’UN,
c’est très individuel, chacun a son
amour. Il y a tellement de secrets, de
mystères, qu’on peut tout exprimer
sur ce qu’on ressent. Peut-être que les
grands artistes y arrivent, comme
Beethoven, à travers leurs œuvres.
J’ai l’impression de ne pas savoir ce
que c’est que l’amour. Peut-être que je
n’ai pas assez été aimé par le passé ?
Ou alors ai-je été trop gâté, trop
chouchouté ? Mais il n’y a pas que ça.
J’ai peur des orages. Comme en
amour, il y a des coups de foudre.
Daniel
ÊTRE AUTISTE PARTIELLE
J'étais prisonnière derrière les remparts,
ou alors même chose, avec le Connemara
ou la tour de Babel, ce qui m'a permis de
vivre encore du pauvre bonheur. Mais
quelqu'un m'a dit qu'il m'aimait encore,
mais tout le monde auquel je vis
est rassurant.
Céline
sidentielle et estime que le seul
ennemi c’est le RN…
Ce virus, aux conséquences inhumaines,
risque de perdurer…
Jean-Paul
AU PETIT BOUCHON,
Je me paye des noisettes
A un euro la pièce
Des fois je paye en avance
Et des fois
On me fait cadeau
Des noisettes
Et des fois on me les paye
Et surtout le week-end
De temps en temps
Et là-bas y’a toujours de l’ambiance
Avec Edouard, Samira, Mouloud
Et Josy, qui me paye des noisettes
Et Jean-Marie qui me passe une pièce de temps en temps
pour les noisettes aussi alors je la remercie.
Je remercie Josy.
Annick G.
LA CANNE DELA L'ENCHANTEUR
CANNE DE L'ENCHANTEUR
by sleeping in the forest
Sleeping in forest
ET L’AMOUR
c’est quelque chose idéal.
Proche câlin de toutes les couleurs
splendides, caresses.
L’amour idéal, sincère
Plein de douceur silencieuse
Main dans la main
De toutes les couleurs.
Gaëtane
TEXTE POUR MON ÂME SŒUR.
Ton visage est le plus beau des voyages, beau présage de la
part de DIEU qui me dit que l'amour n'a pas d'âge et qu'il a
bien ton visage. On va s'aimer au CIEL nous sommes âmes
sœurs comme tu l'as dit cela met du baume au cœur loin de
moi la rancœur et la peur. J'improvise et c'est bien ton cœur
que je vise souviens toi à Venise tu étais exquise et je veux
que tu me redises "Mon Nin's je t'aime pour toujours" quand
j'ai fait ce même vœu en touchant pour nous deux à Vérone le
sein de Juliette, t'inquiète, je suis devenu saint d'esprit,
reviens moi je t'en prie car de toi je suis épris...
Mathieu
entre fureur et accalmie
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
Kévin
Trump égal à lui-même… A propos
des incendies en Californie :
« la température va sûrement
baisser »… Il serait largement
battu si les élections américaines
avaient lieu maintenant :
40% des opinions favorables
contre 53% au démocrate Joe
Biden… Mais les USA sont les
USA…
Sinon le président Biélorusse élu
avec 80% des voix très
contestées défend sa présidence
les armes à la main ! En y ajoutant
une répression sauvage…
C’est ce qui s’appelle s’accrocher
au pouvoir…
Les travaux ont repris dans
Privas avec une seule voie de
circulation, ça crée des bouchons…
Privas, sans travaux, ne
serait pas Privas…
La Liberté ! Même si nous en
avons abusé… Mieux vaut trop
de liberté que trop de répression…
(avis personnel)…
Si on veut que le journal continue
il faut se plier aux règles,
Interdit, le rose à la demoiselle,
dans le bleu du ciel.
Grands-parents pleins de fleurs,
en poésie de sagesses.
Les poètes préparent la fête.
Il y aura de la bière et des cigarettes,
jusque dans les ruelles ;
pour ceux qu’on oublie de flatter,
pourtant à nos pieds.
Les lampions au-dessus de l'estrade en
spectacle ; de danseuses à danseurs sur
décor d’arbres à l'orée de forêt.
À nos poignées, musique en liberté
pour fraterniser.
Des refrains, plein de frangines et de
frangins, qui nous reviennent de loin.
Quelques fleurs pour sauver les cœurs ;
Destin extraordinaire, parfois sans ciel
bleu, toujours sans rancœur ;
De peines aux pardons,
et du pardon à la raison.
Des chants d’elle, danse en tourbillon,
de pas en élégances ;
Petite princesse
Sans fleurs ni paresse
QUI COURT, QUI COURT, QUI COURT,
qui court le long des ans
Amie de l'habile, ne renie futile
PLUS SOURD, PLUS SOURD, PLUS SOURD
Qu'un firmament
On ne sait plus trop, si l'Amour est sot
PLUS DUR, PLUS DUR, PLUS DUR
Qu'un tremblement
Mais pour se tromper, il vaut mieux sonner
TROIS FOIS, TROIS FOIS, TROIS FOIS
La fin d'un confinement
Et pour mieux en rire, mieux vaut dévêtir
CENT FOIS, CENT FOIS, CENT FOIS
Sont pires et ces serments
Eden A.,
dédicace à Élodie
distances et masques… Ceux qui
ont attrapé la COVID peuvent
développer des troubles
psychiatriques...
Jean-Paul
Sous tes ailes
Mon vague à l’âme
S’éteint, s’envole
Mais nous guette le retour
de flammes
Près de ton cœur
Je m’évanouis
Près de ton corps
Ma silhouette t’obéit
Sur ton torse
Dansent mes paumes
Sur ton dos, ton écorce
Mes doigts t’embaument
Tout contre ton âme
Je me sens libre et femme
D’esprit à esprit
Je ressens une alchimie
De toi à moi
Tu jongleras d’étoiles en horizons ;
Pour redécouvrir ce que tu as laissé
sans fuir, de peur de les asservir.
De ce pas, je pars t’aimer,
De ce pas, je te recroiserai,
Hardi est le bonheur, lorsqu’on l'invite
à bras le cœur, le corps et l’esprit.
Spirituel ou humble chemin,
Spirituels tes saints anges voués
et éperdus.
À toi ; rien ne sert de se hâter.
Stéphane-Xavier
Tu ressens mes désarrois
De toi à moi
Câlins tendresses que l’on s’octroie
Nous deux
Nos yeux
Qui pulsent
Qui se révulsent
Jusqu’au petit matin
De nos deux mains
S’étreignent
Et peignent
Sur le tableau de la vie
Tous nos désirs, toutes nos envies
Jusqu’à l’amour sans nuls détours
Amour
Clef du bonheur
Amour
Clef d’un ciel azur
Marie G.C.
Après une marche monotone sur une pente, le souffle court, nous
montons dans l’ascenseur.
Petite caisse qui défie les lois de la pesanteur. Ainsi confinés, face-àface,
le pouls s’accélère par la perspective de cette étrange intimité.
Une étreinte brève et mon cœur s’emballe. Les yeux pleins de malice
m’observent. Essayons-nous une nouvelle étape ou suis-je en train de
m’évader dans une communication silencieuse ?
Rêve ou réalité, désir ou passion ? Patience ou impatience ? Je ne sais
plus si c’est un jeu et comment commence la partie.
Attirance ou éloignement ?
Le jeu du chat et de la souris me vient soudain à l’esprit.
Qui de nous deux traque l’autre ? Ambiguïté totale.
Cet inconfort me fait chavirer. Serait-ce l’âme sœur ? Ou serait-ce
encore une image faussée par mon esprit ?
Des palpitations et des trémolos dans le bas-ventre.
Que de ressentis en un si bref instant.
Les portes s’ouvrent sur une nuit claire et étoilée. Plus lumineuse que
jamais. Nous repartons toujours enlacés vers un lieu qui commence à
me coûter, la perspective de rompre cette étreinte et cette sensation
d’ivresse me ramène la tête sur terre. Nous n’irons pas plus loin ce
soir. Je garde tout de même en mémoire cet instant en espérant
m’élever encore sans pesanteur dans une nouvelle vie faite d’étreinte,
de malice et d’attirance réaliste.
Doddie
Nounours quand tu m'accompagnes...
Pour toi mes yeux se mettent en
émerveillement. Derrière ton pelage, tu
es ma bulle, tu sais comment mes rêves
peuvent s'épanouir, au niveau de l'ouïe,
rapprochement d'un corps à corps qui
m'élance au journal.
Nounours cocon, Nounours fidèle,
Nounours tu es un nounours guerrier
qui me fait guerrière malgré tout, de
derrière les remparts de mes cils.
Céline C.
Elodie
Futurs Antérieurs
La 5G, la 5G, qu’est-ce qu’on
peut nous casser les… pieds avec
ça ! On va bientôt pourvoir greffer
des ordinateurs, ça sera un
progrès mondial ! La plupart des
gens ne peuvent pas se séparer
de leur « smartphone »… Complètement
« ordinateurisés »… Si
c’est ça l’ « Avenir », non merci…
Les hommes deviendraient des
robots esclaves des machines…
Il est où le progrès, il est où ?...
Il y a aussi l’incendie dans le
camp de migrants qui a tout
détruit et laissé 1200 personnes
sans rien… Ils vont être répartis
sur l’Europe, sauf la Grèce et
l’Italie…
Question intéressante dans le
Dauphiné : les saisons vont-elles
réapparaître ? L’automne est
bien là avec ses pluies… mais la
température reste très douce…
D’ici à 2050, la moitié des
glaces des pôles fondra et le niveau
des mers montera en
conséquence avec de profondes
transformations sur la surface
du globe…
Jean-Paul
Le temps ne s’arrête pas.
Pas de possibilité de l’avancer
ni de reculer.
Toi tu peux
mais seulement dans l’espace.
T’aimerais que le monde t’écoute.
T’as quelque chose dans le cœur
que t’aimerais partager.
Le monde n’a ni l’espace ni le
temps, comment ferais-tu sortir
tout ce qu’il y a dans ton cœur pour
un monde innocent de ton vécu.
T’aimerais partager
un bout de ton histoire.
Un bout mystique, voire féérique,
extraordinaire, magique.
Ton cœur déborde d’histoires que
le monde croirait à peine.
Habib
J’ai en ma mémoire
J’ai en ma mémoire
Une peluche en tissu
Qui représentait un schtroumpf
C’est mon oncle
Qui me l’a offerte
Quand j’étais petite
Mais le malheureux
A la tête qui pendouille
A la tête qui bouge
J’avais un poupon
Qui s’appelait Jules
Et ma sœur
Avait le même en noir
Et un drôle de prénom
Je me rappelle pas lequel.
Annick
Soleil et Lune
Soleil bleu
Lune blanche
Arrière-gout de plage
Visage masqué par les heures dégommées
D’une attente lente et profonde.
J’ai le temps !
Je le dis sans faille
Mais quelque chose me ramène
A une nouvelle époque,
J’ai le temps !
Alors je m’imagine
Sur une couverture de laine
Et je pique-nique
Je fais du camping sauvage
Puis je suis rentrée dans mon Calypso
En voyage sur les hauteurs
Mais jamais je ne rentre.
Je change souvent d’adresse
Depuis les îles Canaries
Jusqu’au Nevada.
Je n’ai pas le temps,
Mais oui, en fait, j’ai le temps pour voyager.
J’ai le temps, me dis-je.
Mes rêves étaient trop clairs,
Comme le bleu de l’océan Pacifique
Et les hirondelles se noient
Dans un Amour intensif
Les Pigeons voyageurs, eux,
Planent sur les quais de gare
La gare, la Notée, la Notée…
Céline C.
VIEILLES RUINES
ELLE ÉTAIT LÀ, SI LOURDE
VEILLANT SUR LA VILLE, IMMOBILE ET SOURDE
SES TUYAUX DE FONTE ÉTREIGNAIENT SES PILIERS D’ACIER
SON ARMATURE DE TÔLE ROUILLAIT DANS LA BRUME
DU HAUT DE LA GRANDE TOUR ON VOYAIT BRILLER
LES FEUX D’UNE CITÉ LÀ-BAS DANS LA VALLÉE
DU TEMPS DE SA SPLENDEUR ON Y VOYAIT ENTRER
DES CENTAINES D’OUVRIERS VENUS POUR TRAVAILLER
CREUSER, ARRACHER, MARTELER LA MATIÈRE
FAIRE FONDRE LE MINERAI POUR EN TIRER DU FER.
LES MACHINES RONRONNAIENT, LES COURROIES
TOURNAIENT
ET DE PARTOUT FLOTTAIT UN AIR HUMIDE ET CHAUD
ELLE FAISAIT LA FIERTÉ DE TOUS SES OUVRIERS.
UN JOUR ELLE A FERMÉ :
PLUS DE MINERAI
LES OUVRIERS PARTIS, ELLE TOMBA DANS L’OUBLI.
SES CÂBLES D’ACIER, SES MACHINES ARRÊTÉES, SES
COULOIRS DÉSERTÉS
TOUT SE COUVRIT DE POUSSIÈRE, COMME UN TRÈS VIEUX
MUSÉE QU’ON NE VEUT PLUS VISITER
ELLE TOMBA DANS L’OUBLI
SAUF QUELQUES ADOLESCENTS S’Y RISQUAIENT DE TEMPS
EN TEMPS
CHERCHANT FURTIVEMENT LES FANTÔMES D’ANTAN.
AUJOURD’HUI, PLUS PERSONNE NE VEILLE SUR CET
ÉTRANGE OBSERVATOIRE
LE TEMPS ET LA MODERNITÉ L’ONT PEU À PEU DÉVORÉE.
LES MACHINES, ON LES A EMPORTÉES.
L’USINE, ON L’A FERMÉE.
Quentin
LES SOUVENIRS, ON LES A EFFACÉS.
PaulC.
Maman, je ne t'ai
jamais trahie, ce
qui fait ma pureté.
Et ta pureté de
m'avoir donné la
vie. Tu as donné un
sens à ma vie, car
tu as vécu.
Non signé
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
Futurs antérieurs
Edith
Ma maman je l'adore en vrai ou en photos.
Culpabilise son amour fétiche et chéri en beauté.
Embrasse son retour, des baisers mouillés, un peu.
La joue éprouve son honneur inspire la parole mitigée son tour.
Et choix sa volonté change son amitié, précise son amour.
Christophe
Quand j’étais petite
Quand j’étais petite
Ma mère m’avait coupé
une mèche de cheveux
Et peut-être ceux de ma sœur
Je ne me rappelle plus
Et je me souviens
Que les miens étaient frisés
Et Claude François
Chantait une mèche de cheveux
Accroche-la à ton cœur
Accroche-la à ton cou
En souvenir de ton enfance
Il me semble.
Annick
Épisode cévenole catastrophique
dans plusieurs départements :
inondations, maisons et voitures
emportées par des torrents de
boue… L’automne s’impose en
force ! Il fallait de l’eau certes
mais point trop n’en faut…
Sinon côté politique c’est la pagaille…
La droite comme la
gauche se cherchent un leader
pour les présidentielles et les
déclarations des verts ne sont
pas faites pour rassurer…
Sinon la COVID s’installe partout
et certains départements
ont pris des mesures draconiennes
(région parisienne,
Nord, gironde, entre autres). Les
mouvements de population dus
aux vacances sont certainement
liés à ce fait…
Écoles fermées, masques obligatoires
partout dans certaines
villes… Pour les pays étrangers
Israël est particulièrement touchée…
gros confinement…
Jean-Paul
Marina
La grandeur n’a pas de
limite. Je suis heureux
comme je suis. Ma
famille, les gens que je rencontre
et qui m’entourent sont présents
pour m’apporter un bien-être.
Je suis grand. Depuis tout petit,
j’avais cet état d’esprit de
grandeur. Je souris au fur et à
mesure de mes écritures.
L’ambiance du journal me fait du
bien. Améliore mon humeur.
Quand est-ce que je vais pouvoir
m’amuser, rire ?
Partager des centres d’intérêt.
L’écriture permet de faire cela.
Je vais avoir bientôt 32 ans. C’est
la vie ; ça en met un coup.
Ma mère me remettrait en place
en me disant, arrête tes bêtises, tu
n’es pas vieux. Et moi je dis à
Maman : « regarde j’ai déjà des
cheveux blancs. »
Dois-je m’inquiéter ?
BenoîtH.
Grand-mère ;
mère ;
fille,
une ressemblance frappante et une
force d’esprit héréditaire. Face à la
maladie et aux moments de crise.
La fille qui conseille la mère pour
affronter la maladie de la grand-mère.
La mère ne comprend pas la force de la
fille malgré la difficulté d’apprendre la
santé défectueuse de sa grand-mère.
Pourtant un temps passé c’était la fille
qui ne comprenait pas la force du rejet de
sa propre maladie au regard de la mère.
La mère reconnaissant enfin les
difficultés de sa fille préfère protéger
celle-ci de la maladie de sa grand-mère.
Mais à trop prendre sur elle, la mère
s’épuise, se rend malade.
Trois générations,
trois maladies ;
trois difficultés ;
trois forces.
Trois légendes.
Trois histoires.
A trop s’inquiéter les choses n’avancent
pas. Alors on prend notre énergie pour
se soutenir l’une et l’autre.
Doddie
La mer
LA MER SE JOUE DE TOI
ELLE POURRAIT T’ENGLOUTIR
EN MOINS DE TROIS
ET ELLE EST VORACE
ET TU POURRAIS ÊTRE ÇA.
ELLE T’EXPOSE AU SOLEIL
ET TU POURRAIS HURLER
DE DOULEUR SOUS SA CHALEUR
LA MER, TOI ELLE TE NOURRIT PAS
DÉCIDÉMENT, LA MÈRE EST PARFOIS CRUELLE,
SANS FOI NI LOI.
MAIS AU FOND D’ELLE, CETTE TRAITRESSE
N’EST QU’UNE MINUSCULE
INSIGNIFIANCE SUR TERRE.
ELLES QUI SE CROIENT
PLUS FORTES QUE LE ROI.
Chrystèle
Mon âme ne correspond pas à mon corps. Notre âme est éternelle,
pas comme notre corps. Quand l’âme s’envole, elle part vers les cieux,
elle se mélange avec des couleurs d’un arc-en-ciel durant une petite
averse et son soleil timide… Je profite des miens tant qu’ils sont là,
avant qu’ils ne meurent et que je dise que la vie est une chienne.
Paix à mon père…
Quand je ferme les yeux, je suis près de lui. Je suis triste car si peu
de rêves se réalisent.
Benjamin
ailleurs...
Des attentats partout, des dizaines
de morts au nom de
« l'état islamique »… Une guerre
de religions en plein XXIè siècle,
certains Dieux sont tombés sur
la tête !...
Pour l'instant on reconfine…
comme il y a 7 mois… les bars
fermés, les restos fermés, les
réunions de plus de 5 personnes
non fortement déconseillées, les
salles de sport fermées, les petits
commerces fermés, facile de reconfiner
chez soi dans ces
conditions… mots croisés, télé,
musculation, coup de fil pour
rompre la solitude... la routine…
qui commence à durer… on ne
sait pas quand on en sortira,
tant que le vaccin n'est pas
créé… Le VIH, 31 millions de
morts depuis 1981, et toujours
pas de vaccin… si cette sacrée
COVID nous joue le même sort,
on n'est pas sorti de l'auberge...
on verra bien… dans 39 ans…
Trump ou Biden ? réponse cette
nuit… Les partisans de Trump
ont dit qu'ils prendraient les
armes si Biden était élu… ça
promet !
Jean-Paul
Partir en voyage
J’ai mis mon sac à dos
J’ai marché sans but précis
Je voulais juste être sur la route
Sur les chemins, être en mouvement
Sentir sous mes pas le sable qui crisse
Marcher dans les flaques,
frôler l’herbe moelleuse
Voir le soleil se lever au milieu des arbres
En donnant aux feuilles un air étincelant
Et faisant briller la mousse des sous-bois
Tourner la tête
et ne voir au loin que l’horizon
N’avoir d’autre image en tête
que celles des paysages défilants
Se sentir vivant, tout simplement.
Ludivine
Arbre majestueux,
De ta droiture,
Tu nous émerveilles,
Plop, Plop
Fait l’eau sur tes feuilles
Qui glisse à travers tes branches,
Un ruissellement,
Qui t’embrissonne,
Et au regard ébahi
Nous contemplons
À travers cette pluie,
qui envahit,
petit à petit,
notre être,
qui nous abaisse.
By Sleeping in Forest
« La vie c’est beau ! »
Dans ma discipline, je bats mon beurre sous
un soleil ravi. C’esttous les jours que je fais
tournerma petite entreprise, touten étant
secrétaire de bureau, cuisinière en vacances.
Ô Liberté chérie intérieure ! La Liberté fait
son beurre, c’estbeau ! Vis-à-vis à l’abri de
toutregard, vivre dans une Liberté
immaculée, inexplorée.
Ô Dieu que c’estbeau !
Je suis dégagée de toutsoupçon contre les
faits anciens. Mon Dieu, mon Dieu ! Je me
demande si le ciel ne m’esttombé surla tête,
ets’il ne va pas neigerau printemps ? La
Liberté me conte fleurette, c’estle temps qui
m’envoie des fleurs, un peu plus tous les jours.
Je ne quitterai plus jamais la scène devant
mon existence.
Tandis que la pluie tombe pourcertains, moi
je brasse des fleurs partous mes voyages.
Tandis que la banquise se forme, moi je
voyage au-dessus des hauteurs qui
réchauffentetrefleurissentmon quotidien.
Dieu que c’estbeau.
Pourune fois, la Liberté me lance des fleurs.
Elle n’estpas belle la vie ? Je prends la vie tout
de go, etc’estvraimentbon ! Une vie
d’innocence, c’estvraimentbon d’être tombée
en enfance, dans une vie d’innocence.
Je suis allée droitau but, au devantdes
offenses rebelles, au-delà des souffrances.
Butiner
Partir
Tout essayer
Aller voir ailleurs
Se séparer
Est-ce vraiment
une expérience de liberté
Ou une condamnation
À errer
De prison en prison
À demeurer
À notre insu
Prisonnier
1.09.2020
Nicole D.
Désintégrer, réflexe tragique, le vent.
Démarquer, allier, désordonner.
Fou artistique à la façon équatoriale,
pacifique et torride.
Et sa bonté et sa beauté et l'inverse,
illusion à travers l'Odyssée symbole.
Christophe
Je me suis libérée de toute entrave, etdans
une vie formatée je suis ce qu’on appelle une
« hors-norme exceptionnelle intramuros »,
que je sois à la fête, en première classe, à Rio
ou à Babylone.
Potde fleur, j’ai du potde vivre sans préjugé.
Céline C.
J’aimerais voyager, conquérir le monde. Je ne suis jamais monté en avion.
En général, je ne quitte pas la capitale ardéchoise, Privas.
La seule préfecture non reliée par le train.
C’est un endroit où il fait bon vivre.
Benoit
trouver sa voix
L'obscur
Face au chaos
Une voix hésite
Émerge de la nuit
Dérive
Voie étroite
Voie sinueuse
Voie insolite
Voie insolente
Chacun cherche
sa voie
Ou ne la cherche
pas
L'univers de
l'artiste
Creuse un sillon
Creuse l'obscur
Au présent
Vivre c’est tracer une voie
qui s’efface
derrière soi.
L’important
c’est le chemin
qu’onparcourt.
Quel choix
est-il possible
de faire ?
tiréd'échanges collectifs
La vie est belle. À toi
d'en tirer les bonnes
parties. Tu as le
droit d'être en colère
; d'avoir la rage.
De dire que la société
n'est pas un
cadeau.
J'aime les gens. J'ai
aussi des ennemis,
mais au final je les
respecte.
Les voix dans ma
têtesesontcalmées.
Depuis le
confinement, je
pense à danser, à
être plus innocente
encore. Dans cette
vie, en fait, je l'ai
transformée en un
empire mythique,
tousmessouvenirs
qu'il me reste
Être bienveillant
avec soi-même
pour pouvoir
habiter sa vie et
rester en lutte
pour pouvoir
danser sa vie
Mais quelle danse
choisir ?
Vivre, écrire, pour quelles
raisons ? C’est
spirituellement qu’on en
juge. Pour glorifier celui
qui nous a créé.
Aime comme tu t’aimes
toi-même. Aimer les
autres, c’est la source du
bonheur.
Vivre malgré les maladies
qui nous rongent =
combat.
Si possible, pour autant
que faire se peut, être en
bon termes les uns avec
les autres.
Plaire
Déplaire
Face au chaos
Un poème
Une toile
Retenus
Brûlent
Foudroient
Partir dans tous
les sens
En zigzag
Au risque de tout
perdre
De s'égarer
De s'offusquer
De s'éblouir face
à l'obscur
Vivre
Intranquille
Vivre au présent
Intensément
Mardi25août2020
Nicole D.
Le silence dans ma
tête. Un bienfait
énorme.
Si je te dis que les
gens qui me parlent
font partie de la
haute autorité, je
sais qu'il va sûrement
se passer des
choses. Enfin, c'est
compliqué.
Ce weekend je suis
allé à la mer et j'ai
invité mes voisins à
partir avec moi. Je
l'ai fait parce que
j'en avais envie. Je
l'ai fait avec le cœur,
mon bonheur c'est
l'acte réalisé.
Je suis en phase de
guérison et j'apprécie
ce moment
de bien-être.
Je gagne en maturité.
J'ai voulu, je
grandis. Il me
manque une chose,
c'est de rencontrer
la femme de ma vie.
Je sais que pour elle
ce n'est pas facile.
Elle tarde à arriver.
Et je sais qu'elle fera
mon bonheur.
Benoît
reviennent et
s'appuient sur ma
vie, et je suis
heureuse. Est-ce
une maladie
imaginaire ? Moi,
mon pain
quotidien c'est un
espoir indicible, je
ne vois pas mal, le
confinement est un
nouveau défi
auquel il faut
prouver notre
expérience de
responsable
et tout va beaucoup
mieux.
Céline
La contemporaine
la classique
l’africaine
Et où danser ?
Dans un bar ?
Dans un bal ?
Dans une crypte ?
Quelle drôle
d’endroit pour
danser !!!
Myriam
Pablo
Certains vivent pour
démolir les autres,
c’est un plaisir pour eux,
c’est leur plaisir.
Jacques
Allez, pour toute délicatesse
Pas s'arrêter sur triste express
Au minimum faut croire en soi
sa beauté, voire à sa foi
A sa bonté, à sa finesse
Faut croire que l'Autre en prend le geste
Pour à son tour croire en lui-même
Croire en le même anathème...
Eden
trouver sa voix
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
Covid ou pas covid ?
La course aux vaccins.
C’est le trop plein de vaccins
tous plus efficaces les uns que
les autres soi-disant… C’est un
virus avec lequel il faudra
vivre pendant encore longtemps
! Très envahissant ce
virus qui est partout, mondial
pour tout dire… il exige beaucoup
de « gestes barrières » et
peut conduire à un individualisme
forcé… c’est pour ça que
le journal est un excellent
moyen d’évasion… Quelques
fois… quelque chose me dit
qu’on va avoir un drôle de Noël
et un jour de l’an qui ne restera
pas inoubliable…
Jean-Paul
Loïc
elodie
Quand reverrai-je le soleil ?
Pourquoi mon frère est-il
tombé malade ?
Je m’en sortirai
Pourquoi ma sœur a-t-elle
fait une T.S.
Je m’en sortirai
Le pire c’est ma sœur qui
est morte
Les mots c’est important
Je suis psychotique
C’est grave ou pas
Il faut que je me réveille Véronique T.
R é t a b l i s s e m e n t
Comment accepter ma maladie
alors que je souffre tant à cause
d’elle. Qu’elle m’oblige à prendre
un traitement qui fait peur. Un
traitement qui ne m’empêche
pas de souffrir de la vie.
Comment accepter la vie, alors
qu’elle est si dure, si difficile.
Nous allons vers le
rétablissement alors que je
souhaitais une guérison pour
laquelle je me suis battue toute
ma vie.
Reconnaître mon parcours, et
laisser derrière ce qui m’a
traumatisé
Mais le traiter.
Le traitement, les soins, ce n’est
pas que des médicaments.
Il y a les équipes et les
professionnels qui m’aident, ou
qui tentent de m’aider. Cela
suffira-t-il ?
Pour que ma vie change en
mieux. Le mieux tue le bien.
Il me faut un lendemain.
Et, mais, accepter le présent.
On n’a pas le choix. Celui de
vivre. Ou plutôt, je n’ai pas le
choix. Sinon, dans mes
décisions, car de toute(s)
façon(s), je me sens seule face à
ma vie. Même si je ne suis pas
seule dans la vie, dans ma vie.
C’est la condition humaine pour
tout le monde.
9-07-20
Sylvie
D é l i v r a n c e
Pardonner, c’est reprendre sa liberté tout
en conservant le lien à l’autre. C’est une
sorte de délivrance. Pardonner permet de
vivre à nouveau.
Le poison de notre histoire, c’est les
parents qu’on ne choisit pas.
Être dans la nécessité de s'en délivrer est
la condition pour devenir soi-même.
« C’est le médecin qui m’a permis de
trouver le chemin de la rationalité. C’est
grâce à cette place qu’il a
occupée, d’être un parent de
substitution, que j’ai pu trouver
mon chemin. Je ne suis plus
malade. Je ne suis plus sous
l’emprise de mon père. »
Le lien avec nos parents
conditionne notre rapport au
monde. Devenir soi-même est un
parcours que chacun fait à sa manière.
C’est un processus qui prend plus ou
moins de temps.
Texte issu d’un échange collectif
Actif ou créatif ?
Dans les deux
cas, c’est agir sur
le monde.
Laisser une trace
de ce que l’on
est.
Tiréd'échanges collectifs
R e l a t i v i t é
J’essaye d’être moi-même et
c’est un combat permanent
avec la maladie. Il faut
recommencer à chaque fois.
Être à sa place et se sentir à sa
place ce n’est pas tout à fait
pareil.Le sens qu’on donne à sa
vie et la place qu’on a ce n’est
pas la même chose. La place
est relative aux autres. Par
exemple dans une famille on
occupe une place par rapport
aux autres. Tu as ta place.
Il y a des gens qui prennent
toute la place et d’autres qui ne
sont pas à leur place.
Parfois, je rêve d’être
totalement abandonné, c’est
pour moi la liberté absolue.
L’amour de l’autre me donne
une place et m’enferme.
Texte issu d’un échange collectif
La maladie crée des illusions pour nous sortir de nos galères. Parfois cela nous coupe du réel. Je me suis
mis à lire des livres de psychiatrie, mais cela ne voulait pas dire que j’étais dans l’acceptation. Cette
acceptation est venue plus tard.
Au journal, ce que l’on vise en quelque sorte, c’est comme une acceptation mutuelle, une
reconnaissance entre les personnes, entre usagers de la psychiatrie et ceux qui en sont extérieurs. Le
journal est un lien entre deux mondes qui permet un meilleur respect réciproque.
Certains parlent de l’enfer de la psychiatrie : de mon côté, ce que j’ai connu de la psychiatrie m’a sauvé,
sans elle je ne m’en serais pas sorti, je vivais un réel enfer.
L’hôpital est un filet de protection qui m’évite de tomber dans le vide.
Texte issu d’un échange collectif
trouver sa voix
L'Echo de la Réhab - N° 27
Souciance Fiction
Enfin, autre sujet d’actualité :
Biden est élu aux USA. Le pays
est vraiment divisé en deux…
drôle de « démocratie »… où le
nombre de voix importe peu
mais dépend surtout des
« grands électeurs »… les USA
pour la caméra invisible…. un
mauvais (ex)président peut
faire un excellent comique…
Trump savonne bien la
planche de Joe Biden et prépare
les présidentielles futures
avec toute sa clique très fanatisée…
et très à droite… qui divise
vraiment les USA en 2
groupes que tout oppose…
Les « vrais » blancs, et les
autres… plus nombreux et plus
démocratiques… plus tolérants…
Et puis il va y avoir des présidentielles
en France et certains
préparent ces élections
parait-il…
Jean-Paul
Paroles aux goût du jour
Paroles aux cent atours
Paroles précieuses ou non
Paroles par le tréfonds
Paroles qui nous guettent
Paroles sans queue ni tête
Paroles trop amusées ?
Paroles que trop gênées...
Paroles pour voir toujours
Le fond des arrière-cours
Si l'on se cache ou non
Paroles et cent façons
Paroles pour le désir
Ne pas finir martyr
De son propre prénom
Paroles aux douces Leçons
Eden A., dédicace à Agnès
L’inconnu
L’inconnu, c’est un lointain
continent,
Entouré de brume, au
reflet argent.
C’est un voyage palpitant ;
Et à la fois effrayant.
On passe d’un terrain
connu
En terre inconnue.
Cette terre, ce nouveau
rivage,
N’estpasleboutduvoyage.
C’est une étape, un point
de passage
Qui se décrypte comme un
message.
L’inconnu c’est aussi notre
prochain
C’est l’étranger, l’étrange
être humain.
Différent et pourtant pas
si lointain
Je suis du soir
C’est là que j’ai espoir
J’aime la nuit quand elle est noire
Ça me permet encore d’y croire
Les psys nous racontent
n’importe quoi
Quand ils nous disent
d’avoir la foi
Les peintres ne dessineront plus
C’est foutu
La sincérité
Nous permet d’avancer
La culture s’en va
Il ne reste plus que ça
Le quotidien prend le dessus
On dirait qu’on est des corrompus
Je veux rester fidèle
Le petit bonheur vient d’elle
Rassurez-vous
Il n’y a pas que nous
Je connais le verbe aimer
Comme un enfant qui serait né.
Elle c’est vous, c’est moi
C’est mon choix
Elle parle avec son cœur
A elle tous les honneurs.
Véronique T.
L’inconnu est une richesse
si on lui tend la main.
L’inconnu est en chacun
C’est notre part
d’incertain.
C’est l’inconscient de l’être
humain
C’est le hasard dans le
destin.
Paul
Comment investir
l’optimisme ?
Comment faire
exister une autre
dimension que celle
du réel qui nous
mortifie ?
La croyance est une
façondes’encourager.
La foi c’est recevoir
l’impossible.
Tirédun échange collectif
Corinne
Courrier
Un homme
Vents chauds et secs sur cet horizon
Au loin est couchée la montagne
Un amas de roches perle le ciel nuageux
Mille pensées, cent souvenirs
Ta tête est pleine de machins bizarres
Et la cloche de ton cœur sonne le glas
Ta belle chemise pourpre flotte au gré
des vents
La fourrure de ton torse frise
La sueur glisse sur ton torse bronzé
Plus tu avances
Et plus tu te rapproches de la fin
De ce court-métrage Kassovitsien
Tu passes la main dans tes cheveux
Comme pour vérifier que tu es toi
Mais le temps te rappelle à l’ordre
Vents chauds et secs sur cet horizon
Au loin est couchée la montagne
Un amas de poussière suit tes pas
Bonjour à tous !
J'espère que ce nouveau confinement se passe au mieux.
Ci-joints 2 textes, l'un de mon cru et l'autre de mon ami
scribouillard TERROS, en souhaitant qu'ils vous plaisent,
et puissent figurer dans le prochain Echo.
Je vous insuffle à tous mes meilleures énergies
à se revoir en forme
Pil
P.S. : petite citation au passage :
« Voilà qui est pur babillage...mais tout art d'écrire
pourrait être la perfection des formes imprécises. »
Elzbieta DRUZBACKA
à bientôt
Easy things
L’orage a sévi aux environs de 3h04.
Levé tôt, j’aérais alors ma piaule. Fenêtre grande ouverte
afin de laisser s’échapper le nuage de fumée nicotineuse.
La pluie qui tombe.
Assis à poil sur mon lit, berceau de mes rêves déglingués,
une énième cigarette au bec.
Discerner le son des gouttes sur les planches
de ma terrasse.
Elucubrations mentales.
Prendre d’éventuelles notes.
Des choses simples.
C’est en ces instants que les pensées acérées hantent mon
cerveau surchauffé, tels des spectres surgissant,
assoiffés, qui guident impitoyablement ma main jusqu’au
stylo le plus proche, à tracer par la suite les quelques lignes
mièvres et inodores.
Nuit sans lune apparente, relents de végétaux humidifiés.
Subtile mélodie envahissant mon esprit.
Velléités à foutre en l’air le langage.
Devenir goutte et me dissoudre dans la terre.
Baiser les vers et les taupes.
Faire corps.
Fuir cette barbarie ambiante, d’où l’humain s’est
proprement évaporé. Aversion croissante pour l’espèce.
Des ruisseaux se forment dans mon jardin, charriant
débris d’herbe, de minéraux, poussières infimes, récurant
l’extérieur, venins séculaires, miasmes nauséabonds de
solitude et de maladies sans remèdes.
Ce monde devient flou.
Peuplé de clowns tristes, créatures écorchées
sanguinolentes aux faces blafardes.
Mutants.
L’averse redouble.
Berceuse.
Rallume une nouvelle cigarette.
Une bonne douche.
Je pleure.
Des choses simples.
Pil
Le silence te parle
T’indique le Nord et le Sud
A travers le soleil qui brûle tes yeux
Tu allumes une cigarette
En te disant que nos vies sont similaires
Elles finissent toutes deux en cendres
Plus rien ne te retient désormais
Ta vie tu l’as tuée toi-même
A la soif de ta bouche, par la folie de tes
pensées
Le sol défile sous tes pas
Comme dans ces grands magasins
Aux tapis roulants sous les clones
croulant
C’est ton ultime voyage
Celui dont tu ne verras pas la nuit
Seul accompagné par ta solitude
Tu perds la boule et tu comptes
Quatre-vingt-six mille deux cent six
Quatre-vingt-six mille deux cent sept
Ce que penseront les autres
Tu t’en fiches royalement
C’est ta vie, c’est ta mort
Vents chauds et secs sur l’horizon
Un homme attend on ne sait quoi
Il va mourir mais ne perd pas espoir
Terros
Espace de Réflexion Éthique
Janvier 2020
En ce début d’année, l’Espace de Réflexion Ethique
invitait deux usagères de l’hôpital Sainte Marie.
Celui-ci est présidé par le Docteur Frank Giraud,
psychiatre et chef de secteur des services de
Réhabilitation psycho-sociale.
Une vingtaine de personnes, membres de cette
assemblée (dont « nos deux psychologues », gérants du
journal, Agnès Perrière et Guillaume Jore), j’ai regretté
l’absence de la Directrice de l’Etablissement, Madame
Karine Frey.
Nous avons abordé quelques sujets, le premier ayant
été apporté par un psychologue/représentant du
personnel, qui a démissionné pour une durée
indéterminée. Il se garde la possibilité de revenir ;
mais il regrette que cet espace ne permette pas de
passer à l’action. Néanmoins, les réflexions amènent à
chacun la possibilité d’apporter du nouveau, à partir
de la place qu’il ou elle occupe. Il a été également parlé
notamment du DMP, Dossier Médical du Patient ; de
l’hospitalisation, préparée ou non.
Pour tout renseignement, vous pouvez vous adresser
au secrétariat du service de Réhabilitation.
Nous remercions cet espace de réflexion éthique, où
nous avons pu nous exprimer librement dans une
ambiance pacifique et conviviale.
Sylvie Nowak Bernard
Chers rédacteurs du journal,
Mon stage a été interrompu en mars suite à la crise sanitaire
mondiale, ce qui ne m’a pas laissé le temps de vous dire à quel
point ce fut un véritable plaisir de participer à l’atelier journal
avec vous cette année.
Chacun d’entre vous a été pour moi une vraie rencontre. J’ai été
touchée par votre ouverture d’esprit, votre gentillesse et votre
volonté de partager ce qui vous vivez, vos désillusions, vos
difficultés mais aussi vos réussites et vos joies.
Vous m’avez fait (re)découvrir la poésie, m’avez apporté une
vision nouvelle sur notre société et le monde qui nous entoure,
et tant d’autres choses encore.
J’ai beaucoup appris auprès de vous.
J’espère de tout coeur que vous allez continuer à écrire, rêver
et refaire le monde ensemble.
De mon côté, j’espère pouvoir revenir ponctuellement au
journal dans ce lieu convivial et profondément humain.
Merci pour tout.
Ludivine
Au revoir
Aujourd’hui, c’est mon dernier jour de stage à Sainte-Marie.
Cela fait deux mois et demi que j’ai franchi pour la première
fois les portes de l’hôpital.
De nombreuses questions me trottaient alors dans la tête.
Comment allait se passer la rencontre avec les patients ? Estce
que j’allais trouver mes repères dans cet univers que je ne
connaissais pas ?
Si je devais résumer ces deux mois, je dirais que j’ai fait la
rencontre de personnes sensibles et originales, dont le courage
pour affronter la vie de tous les jours m’a touché. Ce que j’ai
appris, c’est à voir la personne, l’être humain, avant la maladie.
Ce que j’ai vu, c’est de la douceur, de la chaleur, parfois de la
colère, du désespoir. Mais aussi de l’espoir, de la ténacité, du
partage, de la solidarité. Tout ce qui fait de l’être, un humain.
Demain sera une nouvelle aventure. J’espère que la votre sera
belle, que le soleil éclairera votre chemin.
Merci pour votre accueil et votre bienveillance.
Je vous dis au revoir ; au plaisir de vous revoir !
PaulC.
Corinne Loïc
Écho-Graphie
Ils ont participé à ce numéro : « L'écho de la Réhab » est un journal
Agnès, Alice, Annick,
Benjamin, Benoît, Céline,
Christophe, Chrystèle,
Claude B., Corinne,
Daniel, Eden, Edith,
Elodie, Elsa, Emma,
Florence, Francis-Pierre,
Gaëtane, Guillaume,
Habib, Ousman, Jacques,
Jean-Paul, Jean-Rémy,
Jonathan, Kévin, Linda,
Loïc, Marie,
Marina, Mathieu, Mireille,
Myriam, Nicole, Ophélie,
Pablo, Pascale, Paul,
Quentin, Sabrina B.,
Sleeping in forest,
Stéphane-Xavier, Sylvie,
Théo, Thierry,
Véronique T., Vincent,
... et tous les anonymes et ceux
qui ont contribué par leur
présence précieuse
atypique qui repose sur la nécessité
d'écrire de ses rédacteurs.
Il se construit à partir de paroles
singulières, de regards décillés sur le
monde, qui font résonner en chacun de
nous, rédacteurs ou lecteurs, ce que l'on
a de plus intime et de partageable.
Parfois récits intérieurs que la poésie
dévoile, parfois prises de position face au
chaos du monde, les écrits sont criants de
vérité et font écho avec cette part
d'humanité qu'est la souffrance
psychique en chacun de nous.
Ici, « On peut parler de tout mais pas
n'importe comment » c'est-à-dire que
chacun a, à la fois, le souci d'être au
plus près de sa vérité et celui de trouver
la manière de la dire pour se faire
entendre.
C'est donc le résultat d'un travail que
chacun entreprend et qui est parfois,
ici, mis en miroir avec des œuvres qui
font partie de notre patrimoine culturel
commun.
Là encore, c'est une façon d'insister sur
l'écho produit par les questions qui
traversent les écrivants du journal.
Cette mise en abîme n'est pas à l'origine
des écrits des rédacteurs. Elle se fait
dans l'après-coup à partir des
associations d'idées qui germent dans
la tête des maquettistes.
L'écho de la Réhab est né en Octobre
2010, au sein du service de
réhabilitation psycho-sociale, dans
l'enceinte de l'hôpital psychiatrique Ste
Marie à Privas.
Depuis il est sorti du service puis des
murs de l'hôpital tout en conservant un
pied à l'intérieur par l’intermédiaire,
entre autre chose, de l’atelier
d'xpression artistique dont l’Echo de la
Réhab se fait un des promoteurs.
L'équipe de rédaction est constituée de
personnes hospitalisées, de salariés de
l'hôpital, et d'autres personnes qui ne
sont ni l'un, ni l'autre. La plupart sont
Privadois et les autres viennent de La
Voulte-sur-Rhône, Tournon-sur-Rhône,
Sarras, Plot, St Péray, Largentière,
Montélimar, Romans, Valence...
Du point de vue institutionnel, l'écho
de la Réhab s'est naturellement et
progressivement rapproché du
dispositif « culture et santé ».
La maquette du journal est réalisée à
l'aide du logiciel libre Scribus.
Depuis le n°20, le journal est imprimé
chez un professionnel, l'imprimerie
Fombon à Aubenas. Nous vous
proposons, à vous, lecteurs, de vous
abonner et soutenir le travail que nous
réalisons. Le prix d'achat de chaque
numéro est de 5 euros, soit un
abonnement annuel de 15 euros pour
trois numéros.
Agnès Perrière etGuillaume Jore
Gaëtane Décalage horaire-Christophe
Sleeping in
Forest
L'atelier Journal a lieu :
Tous les mardis de 10h à 12h et tous les jeudis
de 14h à 16h, salle Saint Pierre
6, rue du Dr Bourret, à Privas
Deux ateliers d'expression artistique :
Les jeudis de 9h30 à 11h30
à l'Agora
les mercredis de 10h00 à 12h00
à la Villa Sophie
Pour nous contacter :
Par mail : echo-de-la-rehab@ahsm.fr
Par téléphone au secrétariat de Réhabilitation
psychosociale : 04 75 20 15 60
A bientôt !
La rédaction
BULLETIN D'ABONNEMENT
A retourner ou à reproduire sur papier libre à :
L'Echo de la Réhab
Service de Réhabilitation psychosociale
Centre Hospitalier Sainte Marie
Cours du Temple - BP 241
07002 PRIVAS
Accompagné du règlement par chèque à l'ordre de CHSM - L'Echo de la Réhab
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Organisme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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La stimulation de savoir sourire
Aimer son conjoint
et apprendre à vivre
Savoir attendre
Savoir donner de cela
Souciance et espérance comblée
Journalier agréé
Soumettre graphisme prescrit
Présent au futur et au passé.
Christophe
Et si l’éternité n’existait pas ?
Et si l’éternité, ce n’était que le passé.
Derrière nous…Résolument clos.
Devant, il n’y aurait que l’infini. Sans cesse naissant, indéfiniment
mouvant. Indéterminé, voire improbable…
« En arrivant au village, j’ai aussitôt ressenti que quelque chose se jouait
du temps. Un « je-ne-sais-quoi » qui frissonnait à la surface du présent.
Comme un air de commencement.
D’ordinaire, lorsqu’on se rend quelque part, la destination est connue. On
sait où le chemin nous mènera. On sait où l’on va et, normalement, par où
aller. Sans que l’ordre du monde, de son monde, n’en soit bouleversé. Ce
fut différent, cette fois.
Hasard ou coïncidence ?
Prédestination ou providence ?”
Tous les commencements sont porteurs d’infini… »
In “La Souciance” d’Eric-Louis Henri
ESPACE TEMPOREL DE CARLOS GHOSN À JOE BIDEN