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CG-90-MarsAvril2021

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La Dolce<br />

Vespa en<br />

Gascogne<br />

(page 12)<br />

GENS DE GASCOGNE - Le Canard Gascon n°<strong>90</strong> - Mars-Avril 2021 Magazine GRATUIT (et sur deux roues)<br />

Jeu du Canard Gascon<br />

La remise des prix<br />

En Vespa sur les routes<br />

de Lomagne<br />

Dominique Panont<br />

Gascogne Optique<br />

Sandrine Rouzaud<br />

Sapeur-pompier<br />

M. Péron & S. Chadufaud<br />

TeKniBois & Etanch'Land<br />

Audrey fait du Cosplay<br />

Sa vie déguisée<br />

Sylvie Tatieu-Bilhère<br />

Oenotourisme<br />

Projet de Parc Naturel<br />

en Astarac<br />

Quand Saint-Clar faillit<br />

s'appeler Mont Arax<br />

Martine Laborde<br />

Maire de Cazeneuve<br />

Emmanuel Christophe<br />

Expert Auto<br />

La part gasconne<br />

d'Yves Navarre<br />

Geneviève Courtès<br />

Les réfugiés de 1939<br />

Le cormier<br />

un arbre oublié<br />

Georges d'Armagnac<br />

Prince de l'Eglise<br />

Puchouau-Péré & Associés<br />

Assurances Aviva<br />

Liatech - Sormati<br />

Matériel de vinification<br />

2021<br />

Le retour des festivals


Édito<br />

Le Gers préféré des Français<br />

La ferme du Hitton consacrée « Ferme préférée des Français » le 3 mars sur France 3.<br />

Après des semaines de torpeur<br />

hivernale, le Canard Gascon<br />

s’ébroue à nouveau. Il fait claquer<br />

ses plumes, polit son bec, il se sent<br />

beau, c’est le printemps, le ciel lui appartient.<br />

N’est-il pas le roi des animaux<br />

gersois ? Au risque de le contrarier,<br />

non. En tout cas plus depuis le 3 mars<br />

dernier, après l’avènement médiatique<br />

d’un concurrent imprévu, trapu, inélégant<br />

et mal peigné : l’âne des Pyrénées.<br />

Ce n’est pas une fable. Ce sont bien<br />

les ânes de la ferme du Hitton, entre<br />

Auch et Vic-Fezensac, qui ont valu à<br />

l’exploitation d’être consacrée « Ferme<br />

préférée des Français » par l’émission<br />

de France 3 du même nom. Avec le lait<br />

(bio) de leurs 30 ânesses, Emmanuel<br />

et Cécile Guichard, « paysans-savonniers<br />

» comme ils se disent, fabriquent<br />

du savon et des produits cosmétiques.<br />

Ils contribuent ainsi à la sauvegarde de<br />

la race de l’âne des Pyrénées qui a failli<br />

disparaître. Tout cela valait bien un<br />

trophée.<br />

Arte, France 2, Le Monde<br />

La reconnaissance « nationale » de la<br />

ferme du Hitton est une bonne nouvelle<br />

pour le Gers. Elle s’ajoute à une série<br />

de coups de projecteur dont notre<br />

département a été l’objet ces derniers<br />

temps. Par exemple ce documentaire<br />

diffusé en février sur Arte, qui revient<br />

sur le film Le bonheur est dans le<br />

pré (1995), en interrogeant le regard<br />

de son réalisateur. Ce programme,<br />

encore visible en replay jusqu’au<br />

19 avril, ne donne pas la parole à<br />

Étienne Chatiliez, mais la réalisatrice<br />

a remué les souvenirs, encore émus,<br />

de quelques personnalités locales. Le<br />

même sujet, visiblement inépuisable,<br />

avait été traité le 19 janvier précédent<br />

dans le journal de France 2 autour des<br />

« lieux mythiques du cinéma ». Avec<br />

d’ailleurs plus d’efficacité. Le reporter<br />

a retrouvé l’homme qui avait écumé<br />

le Gers à l’époque, pour dénicher la<br />

maison du tournage. Plus de 150 auront<br />

été présentées à Chatiliez (200 selon<br />

Arte) ! Il rappelle aussi, ce que certains<br />

ont peut-être oublié avec le temps, que<br />

la malheureuse ville de Vic-Fezensac<br />

a été rebaptisée… Condom à l’écran,<br />

alors que toutes les scènes de marché<br />

du film y ont été tournées.<br />

D’Artagnan fait recette<br />

Nostalgie ou pas, c’est bon pour le<br />

Gers — et aussi pour le président du<br />

département qui fait « l’acteur » (et le<br />

job) dans ces deux petits films bienvenus.<br />

On pourra citer encore le journal<br />

Le Monde, rien de moins, qui a cité<br />

Lupiac, ville natale du mousquetaire<br />

d’Artagnan, parmi « Les 20 destinations<br />

pour rêver sans quitter la France »<br />

(janvier). La crise sanitaire ayant maintenu<br />

les Français en France, il fallait<br />

bien leur donner de quoi redécouvrir<br />

leur propre pays. D’ordinaire, à ce moment-là<br />

de l’année, la presse emmène<br />

ses lecteurs au bout du monde dans<br />

des endroits ensoleillés.<br />

Cette fois-ci,<br />

covid oblige, le bonheur<br />

n’avait qu’une<br />

adresse : le Gers.<br />

Hugues de Lestapis<br />

Le prochain numéro du Canard Gascon<br />

est annoncé pour fin mai 2021<br />

Le Canard Gascon<br />

Site web : www.lecanardgascon.com. Mail : lecanardgascon32@gmail.com - Tél. : 06 61 34 29 32<br />

Directeur de la publication : Hugues de Lestapis. Rédaction : Ingrid Carlander, Jean-Claude Ulian,<br />

Atelier Histoire du Clan, Ostau Gascon, Jean-Louis Le Breton, Hugues de Lestapis.<br />

llustrations : Elger & Franck Raynal. Mots croisés : François Sumien. Impression : 15 000 exemplaires.<br />

Maquette : Panache Communication. Direction commerciale : 06 61 34 29 32.<br />

Régie publicitaire : Julie Aimée Debes 06 02 03 02 91.<br />

Éditeur : Les Éditions Guilleragues - 13, place Descamps - 32700 Lectoure<br />

Dépôt légal 1 er trimestre 2021 - Photo de couverture: © Fotolia.com - Autres photos : Le Canard Gascon, ou D.R.<br />

3


Et le grand gagnant est… Harry<br />

Antoniolli, domicilié à Riguepeu,<br />

employé chez Norauto à Auch. Il<br />

a remporté les 100 bouteilles offertes<br />

par la coopérative de Nogaro les Hauts<br />

de Montrouge (HDM). C’est sa mère,<br />

grande lectrice du Canard Gascon à<br />

Vic-Fezensac, qui l’a incité à jouer. Il<br />

a pu découvrir l’expression-mystère,<br />

d’ailleurs de circonstance, Des confits<br />

déconfinés. En fils reconnaissant, Harry<br />

n’est pas venu seul au siège de HDM le<br />

1 er février 2021 lors de la cérémonie de<br />

remise des prix, avant d’embarquer les<br />

cartons de vin dans sa Kangoo. Il fallait<br />

en effet un grand coffre !<br />

Le tirage au sort s’était déroulé précédemment<br />

le 14 janvier au siège du journal,<br />

à Lectoure. C’est la main innocente<br />

de Frédéric Guida, gérant du bar-tabac<br />

le XIII de la même ville, qui a départagé<br />

les très nombreux gagnants, pas loin<br />

de <strong>90</strong>0 au total, la plupart du Gers, mais<br />

aussi des Landes et du Lot-et-Garonne.<br />

La remise des prix chez HDM a eu<br />

lieu en présence de Patrick Farbos<br />

et d’Alexandre Doat, président et<br />

vice-président de la coopérative de<br />

Nogaro, et de Pierre Daniel, le directeur<br />

général nommé en octobre dernier.<br />

HDM est un partenaire indéfectible du<br />

Canard Gascon, un ami du journal pour<br />

tout dire. Outre Harry Antoniolli et sa<br />

mère, une autre gagnante était présente<br />

le 1 er février à Nogaro : Audrey Icher,<br />

Jeu du Canard Gascon<br />

Des lots bien gascons...<br />

Le grand jeu de Noël du Canard Gascon, fondé sur une phrase-mystère,<br />

a encore rencontré un vif succès. La remise des prix a eu lieu le 1 er février.<br />

La photo officielle de la remise des prix chez HDM le 1 er février, de gauche à droite Pierre Daniel, Patricia Saubadu, mère d’Harry,<br />

Hugues de Lestapis, éditeur du Canard Gascon, Harry Antoniolli, Patrick Farbos et Alexandre Doat.<br />

de Dému, employée au restaurant La<br />

Faleine Bleue à Lannepax. Elle a reçu<br />

une belle bouteille d’armagnac, offerte<br />

par HDM. Quatre gagnants n’ont pu se<br />

libérer ce jour-là, mais le lot – une bouteille<br />

d’armagnac – est allé à leur rencontre<br />

courant février : Sandrine Guiraut,<br />

domiciliée à Lalanne, conseillère<br />

à la Banque Postale entre les sites de<br />

Fleurance et de Lectoure, Nicolas Galisson,<br />

éducateur technique et maire de<br />

Bascous, et Jacques Lesponne, retraité<br />

Audrey Icher et Patrick Farbos, président de HDM<br />

à Pavie, ancien fonctionnaire à la préfecture<br />

d’Auch. De son côté, Martine<br />

Deyres, domiciliée à Laujuzan, a remporté<br />

une bouteille de Mousquet, apéritif<br />

gascon. Un lot pas trop éloigné de<br />

son univers professionnel, puisqu’elle<br />

travaille pour les armagnacs Samalens.<br />

Vingt autres gagnants, dont les noms<br />

suivent, ont été tirés au sort. Ils ont gagné<br />

des livres offerts par Panache éditions<br />

et des assortiments de stylos.<br />

Que tous les participants au jeu du Canard<br />

Gascon 2020 soient ici remerciés.<br />

Leur fidélité est un formidable encouragement.<br />

Les autres gagnants<br />

Virginie Diller<br />

Maumusson-Laguian<br />

Pierre Dartagnan<br />

Lalanne<br />

Maurice Cestaro<br />

Lannepax<br />

Pascale Abaziou<br />

Rilhac-Rancon<br />

Michel Duffou<br />

Castelnavet<br />

Jean-Pierre Marc<br />

Lectoure<br />

Serge Fages,<br />

Saint-Puy<br />

Dominique Lapart<br />

Manciet<br />

Sylvie Cazauran<br />

Bourrouillan<br />

Jean-Pierre Rivière<br />

Montréal-du-Gers<br />

Catherine Barrère<br />

Nogaro<br />

James Czekata<br />

Blaziert<br />

Laurence Castex<br />

Eauze<br />

Lionel Prataviera<br />

Salles d’Armagnac<br />

Céleste Tschan<br />

Terraube<br />

Jeanne-Marie Lespiauc,<br />

Castelnau d’Auzan-Labarrère<br />

Corinne Blanchard<br />

Sainte-Christie d’Armagnac<br />

Jean-Claude Tonat<br />

Belmont<br />

Maryse Ortet<br />

Fleurance<br />

Nadine Vettor<br />

Campagne d’Armagnac<br />

Harry Antoniolli, le grand gagnant, devant tous ses cartons de bouteilles<br />

Jeu du Canard Gascon<br />

... et des gagnants comblés<br />

Martine Deyres, à Laujuzan, à la maison Samalens<br />

Jacques Lesponne, à Auch<br />

Sandrine Guiraut, à Fleurance Nicolas Galisson, devant sa mairie-château de Bascous Frédéric Guida, gérant du bar-tabac le XIII à Lectoure, un<br />

personnage !<br />

4 5


6<br />

Engagement<br />

Sapeur-pompier volontaire<br />

Rattachée aux centres de Fleurance et de Saint-Clar, Sandrine Rouzaud vit un<br />

engagement quotidien au service des autres, en plus de son travail et de sa vie de famille.<br />

Sandrine Rouzaud<br />

Elle ne pouvait guère y échapper :<br />

entre son grand-père, son père,<br />

son oncle, ses cousins germains,<br />

jusqu’à son instituteur qui était chef<br />

de centre, Sandrine Rouzaud a vécu<br />

et grandi dans l’Ariège avec des pompiers.<br />

« Mais c’est moi la première<br />

fille !», relève fièrement cette femme<br />

de 45 ans, sapeur-pompier volontaire<br />

depuis l’âge de 17 ans, aujourd’hui<br />

en double affectation à Fleurance et<br />

Saint-Clar. Pour être complet sur son<br />

environnement familial, on doit signaler que son mari est…<br />

pompier, plus exactement infirmier de sapeurs-pompiers professionnels.<br />

Une volontaire, un pro, c’est l’histoire résumée<br />

du secours français, en sachant que sans les volontaires, « il<br />

n’y a pas de secours », certifie Sandrine. Dans le Gers 95%<br />

des pompiers sont des volontaires. 80 % de l’effectif actuel<br />

des sapeurs-pompiers en France (250 000 environ) est en effet<br />

constitué de volontaires (*). Peu de femmes, tous corps<br />

confondus, un peu plus de 15 % de l’ensemble, avec ici ou<br />

là des inflexions. Dans le Gers, elles sont par exemple 22 %.<br />

La seule femme sur 25<br />

« Longtemps j’ai été la seule femme d’un groupe de 25 », raconte<br />

Sandrine, sans trop s’éterniser sur le sujet. Pour elle,<br />

être une femme chez les pompiers n’est pas spécialement<br />

héroïque ni la preuve d’un quelconque militantisme. Et non,<br />

Sandrine (premier plan au milieu) avec ses collègues féminines devant le VSAV, alias l’ambulance.<br />

elle n’était ni garçon manqué, ni très sportive, ni amoureuse<br />

d’un superhéros. Et non, elle ne pense pas que sa qualité de<br />

femme lui confère des aptitudes supplémentaires. « Ce que je<br />

voulais tient en deux mots : rendre service, toute le reste c’est<br />

du blabla », balaye-t-elle. Sandrine est une femme de caractère,<br />

ça se voit, ça s’entend. Femme d’autorité sans doute<br />

aussi. Il en faut pour intégrer un milieu qui reste malgré tout<br />

très masculin, et y rester durablement. Et femme d’organisation,<br />

car le volontariat, comme son nom l’indique, c’est<br />

une bonne part de son temps de loisir qui est mis à disposition<br />

pour une cause d’intérêt général. Il y a donc, chez Sandrine<br />

comme chez les autres volontaires, un autre métier, un<br />

« vrai », en l’occurrence au Foyer d’accueil médicalisé Cantoloup-Lavallée<br />

de Saint-Clar.<br />

En tenue de spécialiste RCH, risque chimique<br />

Gardes, disponibilité, sacrifices<br />

Entre les gardes de nuit et le week-end, les manœuvres mensuelles,<br />

la formation continue, et des heures de disponibilité<br />

à concéder quotidiennement, plus son travail dans le secteur<br />

médico-social, il faut « une organisation sans faille ». Sandrine<br />

a pu élever deux enfants dans ces conditions disons<br />

toniques. « Mais combien de fois j’ai dû quitter la table en<br />

urgence pour rejoindre mon centre et partir en intervention<br />

! ». Bien plus de secours à la personne (accidents…)<br />

que d’incendies d’ailleurs, de moins en moins nombreux. Ce<br />

sacrifice, elle ne le fait pas pour l’argent (les heures sont indemnisées<br />

et exonérées fiscalement) ni pour le grade (elle est<br />

sergent depuis 2019), mais bien « pour l’aventure humaine,<br />

dans l’urgence sur le terrain et aussi à la caserne avec le brassage<br />

des générations ».<br />

Sandrine Rouzaud est restée chez les sapeurs-pompiers volontaires,<br />

quand l’engagement moyen est de 7 ans. Un cas<br />

rare donc, et des talents sans cesse développés. Elle est aujourd’hui<br />

référente en risques chimiques et radiologiques.<br />

Hugues de Lestapis<br />

(*) « Révélez le sapeur-pompier qui est en vous », c’est le nom de la<br />

campagne nationale de recrutement lancée en janvier 2021. Parmi les<br />

prérequis, avoir au moins 16 ans, et remplir les conditions d’aptitude<br />

physique. Renseignements en poussant la porte d’une caserne.<br />

(Photos réalisées avant la crise du Covid et les contraintes sanitaires)<br />

Œnotourisme<br />

Chez Sylvie, au cœur d’un vignoble bio<br />

Parmi les visites « découvertes » proposées par Plaimont, il y a cette formidable immersion<br />

dans l’exploitation de Sylvie Tatieu-Bilhère, vigneronne convertie au bio, résolument.<br />

Sylvie Tatieu-Bilhère aime partager sa passion et son savoir-faire.<br />

En ce frileux matin de mars, la vigne<br />

s’éveille à peine. Il faut avoir de<br />

bons yeux pour distinguer les premiers<br />

bourgeons. Sylvie Tatieu-Bilhère<br />

est déjà à la manœuvre. Le temps est au<br />

liage : il s’agit d’attacher la vigne horizontalement<br />

sur du fil de fer pour maintenir<br />

les sarments. Sylvie, 62 ans, a la<br />

dextérité de ceux qui connaissent leur<br />

affaire. À ce train-là, la parcelle concernée,<br />

plantée de tannat, de cabernet-sauvignon<br />

et de pinenc, sera vite liée. Nous<br />

sommes au cœur de l’appellation Saint<br />

Mont, non loin de Plaisance, près de<br />

Couloumé-Mondébat et de Beaumarchés.<br />

Sylvie et sa famille sont depuis<br />

des lustres sur cette terre. Mais le vignoble,<br />

c’est elle. Et elle raconte volontiers<br />

son histoire aux visiteurs. La<br />

ferme familiale d’une cinquantaine<br />

d’hectares, des vaches, un bout de<br />

vigne dont personne ne s’occupe vraiment,<br />

une installation en 19<strong>90</strong> à l’âge<br />

de 30 ans, et assez vite le renoncement<br />

à l’élevage et l’intuition que le vignoble<br />

sera un bon sujet.<br />

L’appui technique de la coopérative<br />

« Moi qui ne savais même pas tailler un<br />

pied de vigne ! », sourit-elle aujourd’hui.<br />

De conseils en avis, dont celui, décisif,<br />

de Jean-Paul Houbart, alors technicien<br />

à Saint-Mont, Sylvie Tatieu-Bilhère se<br />

concentre sur ces 5 hectares de vignes,<br />

tandis que son mari, Pierre, conserve<br />

prudemment son travail pour assurer les<br />

arrières de la famille. La vigneronne a<br />

beau évoquer son itinéraire avec tranquillité,<br />

on se doute que tout ne fut pas<br />

simple. Surtout quand Sylvie a choisi<br />

de convertir ses vignes en bio. « C’était<br />

en 2009, se souvient-elle, et pour moi<br />

une conviction absolue. Je sentais bien,<br />

peut-être grâce à mes profondes racines<br />

paysannes, que les méthodes de la viticulture<br />

conventionnelle arrivaient à une<br />

limite. Je voulais me protéger, protéger<br />

aussi les gens qui travaillent dans mes<br />

vignes. Dans le coin, nous étions un<br />

petit noyau de vignerons sur la même<br />

ligne ».<br />

Stages et expériences<br />

...à l’écoute de sa vigne, outil en main quand il le faut.<br />

La première production bio de Sylvie,<br />

attendue en 2012, est malheureusement<br />

grêlée. En vigneronne courageuse et<br />

battante, elle apprend de chacune de<br />

ses expériences. « J’en ai fait des stages<br />

pour arriver à conduire mon vignoble<br />

bio, la fin des intrants chimiques, l’engrais<br />

organique, les cultures auxiliaires<br />

comme les féveroles entre les rangs de<br />

vignes afin d’enrichir la terre, et j’en apprends<br />

encore ! » La vendange de 2013<br />

Dégustation à ciel ouvert d’un côtes-de-gascogne blanc, d’un rosé et de deux rouges AOC Saint Mont,<br />

en compagnie de Justine Lesage qui organise les visites guidées du vignoble Plaimont.<br />

sera la première et la bonne, ses raisins<br />

confiés à la cave de Saint Mont. « Je suis<br />

dans la vigne, je ne suis pas dans le vin »<br />

tient-elle à préciser, même si elle aime<br />

le boire. Avec Sylvie, on comprend<br />

mieux le défi du bio dans cette appellation<br />

Saint-Mont marquée, notamment,<br />

par une pluviométrie importante et une<br />

herbe un brin envahissante.<br />

Vie dans la nature, vin naturel<br />

Elle explique très bien l’ébourgeonnage<br />

(pour réguler la production des<br />

grappes à venir), la vendange en vert<br />

en juillet (éclaircissage pour réduire<br />

la quantité de raisin). L’équilibre entre<br />

la quantité et la qualité est à ce prix.<br />

« Si ça a marché, c’est parce que mes<br />

vignes étaient au top », poursuit Sylvie,<br />

non sans fierté. On voudrait se faire à<br />

son tour vigneron comme elle : une vie<br />

dans la nature, un vin aussi naturel que<br />

possible… Et à ce propos, l’immersion<br />

s’achève par une dégustation des vins<br />

bio de Plaimont, Chez Sylvie, on boit<br />

sur la terrasse de sa cabane (et gîte)<br />

écolo en bois qui surplombe ses parcelles.<br />

De la vigne au verre !<br />

Visite guidée & dégustation dans le<br />

vignoble bio de Saint Mont<br />

10€ par personne, durée 1h30, toute l'année,<br />

du lundi au samedi à 10h et 15h,<br />

sur réservation auprès de Justine,<br />

de l'oenotourisme : tél. : 07 72 13 92 00<br />

visites@plaimont.fr<br />

Toutes les visites et ateliers sur<br />

www.plaimont.com/oenotourisme<br />

7


Dans le chantier de restauration de l’église romane,<br />

avec l’équipe d’Histoire de Pierres.<br />

Au cœur du pays d’Armagnac,<br />

Cazeneuve, 158 habitants. Ce<br />

bourg réunit les hameaux de la<br />

Pélinguette, Lamothe-Gondrin, Pardaillan,<br />

lieux antiques témoins au cours<br />

des siècles de destins démesurés. Aussi<br />

spectaculaires que la tour de guet du<br />

XIII e siècle, cinq étages de pierre qui<br />

dominent tout le paysage, des Pyrénées<br />

aux collines du Bordelais. Aussi<br />

anciens que les ruines du château et<br />

l’église romane de Saint-Pierre, l’une<br />

des plus vieilles de France, visitée par<br />

des milliers de pèlerins, en cours de rénovation.<br />

Sous l’œil avisé de Madame<br />

la Maire, Martine Laborde, forte personnalité<br />

aussi passionnée par ce patrimoine<br />

historique que par la défense<br />

d’une communauté où l’unique signe<br />

de services publics est la boîte aux<br />

lettres près de la Mairie.<br />

« Il ne faut pas baisser les bras »<br />

Entrée dans son troisième mandat,<br />

l’élue de la commune passe à une autre<br />

dimension : jouer un rôle central. « Je<br />

suis le Maire de tout le monde. J’ai la<br />

passion de mon village. » Elle revendique<br />

sa fierté d’être du monde de la<br />

campagne. « Conseiller municipal durant<br />

trente ans, mon père m’a transmis<br />

le goût de la citoyenneté. » Elle déplore<br />

qu’aujourd’hui, les gens soient aigris,<br />

Rencontre<br />

Son village, sa passion<br />

Maire de Cazeneuve, entre Gondrin et Eauze, Martine Laborde<br />

a l’énergie contagieuse des battants et le souci du bien commun.<br />

parfois anéantis, par les fondements<br />

d’une société ébranlée par la crise sanitaire.<br />

« Rien ne sera plus comme avant.<br />

Il ne faut pas baisser les bras. Je vous<br />

dis : il y a aussi un honneur féminin<br />

à se battre ! » Lutter contre la désertification,<br />

fruit amer d’une gestion aberrante<br />

des territoires, resocialiser, créer<br />

une salle de vie pour tous les habitants.<br />

Surtout, face au désert médical, à la détresse,<br />

il est vital pour les Cazeneuvois<br />

de garder les Urgences et le SMUR à<br />

Condom, et d’être équipés d’une IRM.<br />

« Sans ces structures, les gens vont partir.<br />

» Déjà il n’y a plus d’école depuis<br />

trente ans, les scolaires sont tenus de<br />

faire de trop importants déplacements.<br />

L’unique bus Agen-Pau, ne s’arrête<br />

plus chez nous. » Nouvelle arrivée dans<br />

À la mairie, avec Catherine Castel, la secrétaire.<br />

ce bourg, la fibre pourra y attirer des<br />

entreprises. À une condition : que les<br />

politiques scolaires et santé suivent.<br />

Madame la Maire de Cazeneuve redoute<br />

le transfert de certaines compétences<br />

à l’intercommunalité, avec le<br />

risque de perte d’identité, les hameaux<br />

devenus des coquilles vides. Fille et<br />

petite-fille d’agriculteurs, Martine Laborde<br />

a repris les terres familiales. En<br />

respectant la nature, elle met en valeur<br />

le pays d’Armagnac. Et l’agricultrice a<br />

redécouvert la douceur des prairies semées<br />

de fleurs de printemps.<br />

« Préserver l’avenir de notre pain »<br />

Bachelière, cette Gasconne éprise de<br />

son pays s’en était allée à Toulouse pour<br />

décrocher une licence d’Aménagement<br />

du Territoire. Connaissances agricoles<br />

et techniques vont l’aider à une gestion<br />

efficace de sa commune, qui comprend<br />

l’élevage et surtout la viticulture. Elle<br />

décrypte le rôle des coopératives, avec<br />

lesquelles l’accord doit se faire en dépit<br />

d’inévitables différents. Une de ses<br />

craintes, c’est que l’on détruise l’autoconsommation.<br />

« Moi je veux préserver<br />

l’avenir de notre pain ! » Et sauvegarder<br />

cet héritage magique, les beaux raisins,<br />

l’Armagnac. À l’orée de Cazeneuve se<br />

dressent de splendides cuves. Plusieurs<br />

producteurs, certains importants, parfois<br />

truculents, maintiennent haut la<br />

main la tradition. On se souvient encore<br />

d’une jolie tradition. Tous les ans, avec<br />

sa charrette et son cheval, le curé entreprenait<br />

la tournée des chais. Chaque<br />

viticulteur était alors sommé de s’acquitter<br />

de trois ou quatre seaux de vin !<br />

Le denier du culte en Cazeneuvois !<br />

« Un brin de folklore local !» s’amuse<br />

Madame la Maire, toujours historienne.<br />

Lors des Journées du Patrimoine, entourée<br />

par les membres de l’Association<br />

de sauvegarde de la chapelle, elle<br />

a reçu le dernier descendant de la famille<br />

des Pardaillan immortalisée par<br />

l’œuvre de Michel Zévaco.<br />

Ingrid Carlander<br />

Sur le terrain, avec Alain Panizzon, agent communal, et un<br />

jeune élagueur.<br />

Septembre 1939, un train de réfugiés<br />

entassés dans des wagons hors<br />

d’âge, s'arrête en gare de Lectoure<br />

au terme d’un périple épuisant, trois<br />

jours dans la paille. En sort à grand<br />

peine une foule d’êtres mal en point,<br />

Alsaciens de Saint-Louis, Italiens,<br />

Polonais, Espagnols, Belges. En cet<br />

été brûlant, les Lectourois sont prêts à<br />

accueillir dignement cette vague humaine.<br />

La préfecture et la mairie ont<br />

réquisitionné des logements, hélas trop<br />

exigus et vieillots. Mais les buffets sont<br />

copieux, on fait ce qu’on peut pour soigner<br />

les arrivants, les rendre à la vie.<br />

Ces nouveaux portent parfois des noms<br />

très curieux, Korendhandler, Starkhaus,<br />

Judkowski, Schwartz, Lévy. Ce sont<br />

des juifs ! On n’en a jamais vu un seul<br />

dans les parages. Une drôle de vie va<br />

s’organiser, au bord de l’abîme. On<br />

scolarise les enfants.<br />

Des mains se tendent<br />

Pourtant, les gamins juifs sentent que<br />

rien n’est normal. Les papas ne sont<br />

pas là, les mamans sont inquiètes. On<br />

n’allume plus les bougies d’Hanukkah,<br />

la fête juive des lumières. Mais on est<br />

en vie ! Des liens se nouent avec les<br />

habitants, des regards se croisent, des<br />

mains se tendent. Brusquement, les terribles<br />

rafles. Le 26 août 1942 et le 24<br />

février 1943, huit réfugiés de Lectoure<br />

seront déportés, assassinés. Sans le travail<br />

de Geneviève Courtès (*), tout un<br />

pan de l’histoire du Gers serait tombé<br />

dans l’oubli. Passionnée, infatigable,<br />

l’historienne lectouroise a réalisé un<br />

admirable travail de mémoire, recueilli<br />

traces et documents, rétabli des<br />

Mémoire<br />

Justes parmi les Justes<br />

Lorsqu’en 1939 des réfugiés juifs débarquent à Lectoure, pensant s’y croire plus en<br />

sécurité, c’est l’étonnement dans la population. Le pire était à venir, et aussi le meilleur.<br />

Geneviève Courtès, un travail de mémoire décisif.<br />

contacts avec les familles.<br />

L’angoisse rôde au long des remparts,<br />

au coin des ruelles. Les gens ont improvisé<br />

des caches, aménagé des sorties<br />

de secours, fabriqué de faux documents,<br />

tandis que chez les familles<br />

juives s’installait une solitude peuplée<br />

de monstres. À chaque coup de sonnette,<br />

on tremblait, la peur creusait les<br />

visages.<br />

Manfred Starkhaus,<br />

16 ans, mort à Sobibor<br />

Manfred Starckhaus, un des meilleurs élèves du lycée Maréchal<br />

Lannes.<br />

L’année 42 fut la plus noire pour tous<br />

les juifs de France. 1943 sera la dernière<br />

année de vie de Manfred Starkhaus, 16<br />

ans. « Mais qui est ce garçon solitaire<br />

qui passe tous les jours dans la rue principale<br />

? Il vit seul, avec sa mère et sa<br />

tante. Où est son père ? On ne sait pas.<br />

Mais le silence est respecté », a dit une<br />

voisine. La dernière personne qui ait<br />

vu Manfred vivant, ce fut la boulangère,<br />

à cinq heures du matin ce sinistre<br />

24 février, entre deux gendarmes. Direction<br />

les camps. Chaque fois il écrit<br />

à sa mère Élise : « Ma chère Mutti, je<br />

t’écris aujourd’hui pour la dernière fois<br />

de France, car demain on m’embarque<br />

pour l’aventure, pour l’inconnu, vers<br />

où ? Qui sait si cette épreuve ne m’est<br />

Joanna Schwartz et un camarade à Lectoure, son père a été<br />

pris en 1942.<br />

pas utile… Car je ne connaissais pas<br />

trop la vie et ainsi j’apprendrai à devenir<br />

un homme au sens le plus noble<br />

du mot. » Il salue le proviseur, ses professeurs,<br />

ses camarades et ses voisins.<br />

Manfred est mort au camp d’extermination<br />

de Sobibor.<br />

La petite Joanna Schwartz, elle, sera<br />

sauvée. L’Archiprêtre de Lectoure,<br />

l’abbé Sentex — qui commandait un<br />

réseau de résistants — persuade les<br />

sœurs de l’Immaculée Conception de<br />

prendre la petite en charge. Ce prêtre<br />

extraordinaire cachait les juifs dans le<br />

clocher de son église du Saint-Esprit !<br />

Il a reçu la Médaille de Juste parmi les<br />

Justes. D’autres Lectourois courageux<br />

doivent être cités ici, Mélanie Duprat,<br />

et Émilia Sabathé, dite Mya. Nos historiens<br />

lectourois s’apprêtent à les ressusciter.<br />

Ingrid Carlander<br />

(*) À paraître au printemps 2021,<br />

Présences juives dans le Gers 1939-45,<br />

de Geneviève et Georges Courtès,<br />

Éditions Gascogne<br />

La devanture du tapissier Lévy, rue du 14 Juillet.<br />

8 9


En limite du Gers et des Landes<br />

Assurances<br />

Le cabinet Puchouau-Péré & Associés prépare l’avenir<br />

Un 4 e associé, un chargé de développement terrain, une nouvelle agence, le cabinet<br />

d’assurances Puchouau-Péré, connu depuis des décennies, affiche une stratégie offensive.<br />

Contact tél. : 06 10 53 24 51 Contact e-mail : g.desaintpastou@gmail.com<br />

www.chateaudecastex.net - www.mariages.net<br />

En bas, de gauche à droite, Marilyne Gassiot (Lembeye), Caroline Carrère (Villeneuve-de-Marsan), Vanille Bentejac (Aire-sur-Adour),<br />

Isabelle Coussié (Riscle). En haut, de gauche à droite, Jean-Baptiste Jégun, Rodolphe Iceta, Pierre Puchouau, Sandrine Lavalette,<br />

(Riscle) Serge Péré, Maëva Péré.<br />

Le cabinet Puchouau-Péré et Associés<br />

n’est pas du genre à se reposer<br />

sur ses actifs, pourtant flatteurs.<br />

Qu’on en juge : quatre agences, la première<br />

ouverte à Riscle en 1964 il y a<br />

donc 57 ans, le deuxième à Lembeye,<br />

en Béarn, en 1987, la troisième à Monguilhem<br />

en 1998 avant d’être transférée<br />

à Villeneuve-de-Marsan quatre ans plus<br />

tard, et la quatrième à Aire-sur-Adour<br />

en 2011. Trois associés, deux « historiques<br />

» Pierre Puchouau et Serge Péré,<br />

rejoints plus tard par Maëva Péré, la<br />

fille de Serge, et un portefeuille composé<br />

aujourd’hui de 4000 clients, sous<br />

la bannière Aviva, la filiale française<br />

du groupe d’assurances britannique.<br />

D’aucuns se contenteraient d’un pareil<br />

tableau, fondé sur une belle notoriété,<br />

une expertise reconnue, et une<br />

approche d’assureur à visage humain.<br />

Mais l’inertie n’est pas le genre de la<br />

maison Puchouau-Péré, surtout dans un<br />

monde en constante évolution.<br />

« La génération montante »<br />

Depuis le 1 er janvier 2021, le trio accueille<br />

un 4 e associé, Jean-Baptiste<br />

Jégun, 32 ans, ancien commercial,<br />

notamment chez Mauco Emballage<br />

à Saint-Germé. « Nous cherchions ce<br />

genre de profil, détaille Serge Péré, un<br />

jeune du terroir, avec du réseau, pas<br />

forcément issu du métier, une capacité<br />

à comprendre les enjeux actuels de<br />

l’assurance, l’audace de rafraîchir notre<br />

propre vision au besoin, Jean-Baptiste<br />

cochait bien des cases. C’est aussi la<br />

génération montante. Avec ses recommandations,<br />

et la réputation du cabinet,<br />

le succès sera au rendez-vous ». Le 4 e<br />

associé a épousé très vite les valeurs du<br />

cabinet : le client au centre de tout, la<br />

bienveillance, la proximité, la stabilité<br />

des collaborateurs, 6 actuellement dont<br />

5 sédentaires, le sur-mesure dès que<br />

c’est possible, le caractère familial de<br />

l’entreprise. « Nous avons construit le<br />

cabinet avec ces promesses, et nous les<br />

avons tenues depuis près de 35 ans, indique<br />

Pierre Puchouau. Chez nous, on<br />

s’occupe de l’assuré de A à Z, depuis la<br />

souscription jusqu’au sinistre lorsqu’il<br />

survient. Nos agences sont ouvertes<br />

tous les jours. Pas question de renvoyer<br />

des clients sur une boîte vocale. On les<br />

connaît, ils nous connaissent, bien souvent<br />

de génération en génération ».<br />

AVIVA assurances<br />

Point Conseil AFER<br />

Bien sûr, il ne suffit pas d’être proche<br />

et amical pour perdurer dans le monde<br />

de l’assurance. Il faut aussi une expertise<br />

à toute épreuve et répondre aux<br />

besoins du client. On l’a dit, le cabinet<br />

Puchouau-Péré et Associés représente<br />

Aviva, un des acteurs majeurs de l’assurance.<br />

Que ce soit en dommages, vie<br />

ou en gestion d’actifs, cette marque est<br />

à la pointe du marché. Son association<br />

avec l’AFER, la puissante association<br />

d’épargnants, en fait une spécialiste<br />

de la gestion patrimoniale. Le chiffre<br />

d’affaires du cabinet est réalisé à 65 %<br />

avec la clientèle entreprise, commerçants,<br />

artisans, entrepreneurs, professions<br />

libérales, plus une belle proportion<br />

d’agriculteurs. Avec eux, on parle<br />

risques métier, mais aussi prévoyance,<br />

retraite, couverture d’emprunt, santé.<br />

Tous les collaborateurs du cabinet font<br />

de la formation continue pour rester au<br />

fait des dernières évolutions législatives<br />

ou réglementaires. « Ce n’est pas que le<br />

métier se complexifie, tempère Serge<br />

Péré, il change, c’est tout. À nous de<br />

nous adapter ». Par exemple en recrutant<br />

un chargé de développement commercial,<br />

rôle dévolu depuis le 1 er février<br />

à Rodolphe Iceta. « Il va nous apporter<br />

une présence supplémentaire sur le terrain<br />

afin de répondre à une demande<br />

croissante grâce à sa connaissance du<br />

tissu local ». Côté agences, Maëva Péré<br />

cite le déménagement à venir de celle<br />

de Villeneuve-de-Marsan (Landes),<br />

mieux placée et plus agréable. Bref, un<br />

riche début d’année pour un cabinet à<br />

la fois ancien par son histoire, et moderne<br />

dans sa façon de faire le métier,<br />

toujours au service du client.<br />

Cabinet Puchouau-Péré<br />

et Associés<br />

Agence de Riscle<br />

2, rue des Pyrénées — 32400 Riscle<br />

Tél. : 05 62 69 70 44<br />

Agence d’Aire-sur-Adour<br />

32, rue Gambetta — 40800 Aire-sur-Adour<br />

Tél. : 05 58 06 42 89<br />

Agence de Villeneuve-de-Marsan<br />

44, rue du 8 Mai<br />

401<strong>90</strong> Villeneuve-de-Marsan<br />

Tél. : 05 58 03 12 87<br />

Agence de Lembeye<br />

11, place du Marcadieu — 64350 Lembeye<br />

Tél. : 05 59 68 12 64<br />

11


Vintage<br />

En Vespa sur les routes de Lomagne<br />

Le scooter le plus célèbre du monde fait l’objet d’un véritable culte depuis toujours.<br />

Il était temps que le Gers ait lui aussi son club de passionnés.<br />

Vacances romaines (1953) Gregory Peck et Audrey Hepburn<br />

Le trio fondateur du club, Guillaume Sers, François-Xavier Roux et Erell Davoli, ici à Lectoure.<br />

Sauver des Vespa de l’oubli et les remettre en selle !<br />

La mythique Vespa italienne, toujours jeune malgré ses...75 ans !<br />

Une silhouette élégante qui a peu évolué avec le temps.<br />

Une tenue de route un peu particulière, qui doit s'apprivoiser.<br />

Que n’a-t-on pas dit sur les airs italiens<br />

du Gers, la Lomagne n’estelle<br />

pas surnommée la petite<br />

Toscane française ? Les mêmes collines<br />

satinées, la même lumière dorée…<br />

À ce tableau charmant, assez vrai, il<br />

manquait un élément bourdonnant de<br />

choix : la Vespa (guêpe en italien), le<br />

célèbre scooter créé en 1946 sur le site<br />

industriel toscan du constructeur aéronautique<br />

Piaggio, à Pontedera. Depuis<br />

quelques semaines, une poignée de passionnés<br />

gersois s’est fédérée pour entretenir<br />

le mythe. Le Vespa scooter club<br />

de Lomagne est ainsi né fin décembre<br />

2020, sous l’impulsion, entre autres, de<br />

trois lectourois, François-Xavier Roux,<br />

Guillaume Sers et Erell Davoli. Il est<br />

ouvert à tous les propriétaires de scooters<br />

d’époque, mais aussi à tout amateur<br />

de véhicule ancien à deux, trois ou<br />

quatre roues.<br />

10 000 « vespistes » en France<br />

« L’objectif, souligne le président du<br />

club, c’est de regrouper ceux qui aiment<br />

l’esprit Vespa, de participer ensemble<br />

à des sorties, d’exposer les modèles<br />

qu’on aime, de mutualiser nos talents,<br />

nos histoires et anecdotes, de réparer,<br />

de partager des pièces détachées via des<br />

bourses d’échange, et aussi de sauver<br />

des Vespa oubliées dans des remises et<br />

souvent destinées à la ferraille. Il y en<br />

a encore sûrement dans le Gers ». François-Xavier<br />

Roux, un des 10 000 « vespistes<br />

» français, sait de quoi il parle. Il<br />

a été membre pendant plusieurs années<br />

du Vespa Club de Marseille, et son garage<br />

gersois est (presque) l’antichambre<br />

d’un futur conservatoire, avec une douzaine<br />

de Vespa, des années 50 aux années<br />

80. Certaines en état de marche,<br />

et d’autres qui attendent le coup de baguette<br />

qui les fera passer d’épaves rouillées<br />

à de rutilants scooters aux couleurs<br />

optimistes des années 60.<br />

Dans cette « caverne », il y a également<br />

un tas d’objets publicitaires de<br />

la marque Vespa, enseignes, produits<br />

dérivés, etc. « Il y a autour de la Vespa<br />

un engouement qu’on peut rapprocher<br />

de celui de la Mini anglaise », ajoute<br />

François-Xavier Roux, qui n’hésite pas<br />

à courir la région pour augmenter sa<br />

collection. « Autant d’occupations pour<br />

ma future retraite ! », sourit le notaire<br />

de (seulement) 43 ans, dont la maison<br />

abrite aussi nombre d’objets Vespa.<br />

Déjà restaurée ou à restaurer<br />

On apprend ainsi, au détour d’un poster<br />

déroulant des dizaines de modèles,<br />

que des Vespa ont été équipées pour<br />

des troupes militaires aéroportées, avec<br />

munitions dans les ailes arrière et canon<br />

sous la selle !<br />

La mémoire collective garde plutôt<br />

l’image pétillante et pacifique du film<br />

Vacances Romaines (1953), avec Gregory<br />

Peck et Audrey Hepburn, mais en<br />

75 ans d’histoire, il y a eu des Vespa<br />

fort différentes, même une version sidecar.<br />

La passion des collectionneurs/restaurateurs<br />

s’en trouve encore renforcée.<br />

Mais à quel coût ? « La question revient<br />

souvent, répond François-Xavier Roux,<br />

on peut avoir une Vespa restaurée à<br />

partir de 3 000 €. On peut aussi préférer<br />

mettre quelques centaines d’euros<br />

dans un modèle “avec travaux”, si on<br />

est bricoleur. On trouve très facilement<br />

des pièces détachées pour la plupart des<br />

Vespa produites après 1953 ».<br />

À conduire, et parce que le moteur est<br />

placé sur le côté droit de la roue arrière,<br />

la Vespa ancienne exige un peu d’habitude<br />

et de… contrepoids. Piaggio en<br />

fabrique toujours, désormais à la pointe<br />

de la modernité, mais l’allure générale<br />

n’a pas changé. Au printemps, on en<br />

verra donc sur les routes gersoises. La<br />

dolce vita.<br />

Hugues de Lestapis<br />

vespascooterclubdelomagne@gmail.com<br />

12 13


Il faut être très amoureux des arbres<br />

pour leur consacrer toute sa vie.<br />

C’est le cas de Thomas Scaravetti,<br />

un Gersois de naissance et de cœur, qui<br />

vient de publier Le Cormier. Un arbre<br />

à redécouvrir, trésor de notre patrimoine<br />

(*).<br />

Si l’appellation française Cormier ne<br />

« parle » pas aux gens du sud, le mot<br />

Sorbier ne leur est pas vraiment inconnu.<br />

En témoigne le mot « sorbièr » en<br />

occitan, et plus particulièrement, « sorbèr<br />

» en gascon. Beaucoup d’anciens<br />

se souviennent encore de cet arbre à la<br />

fois imposant et discret que l’on rencontrait<br />

parfois dans les bois, les haies,<br />

les cours de ferme, les champs et les<br />

prés... La jeune génération l’a oublié,<br />

quand elle ne l’a pas abattu, sans soupçonner<br />

la multiplicité de ses usages et<br />

la richesse de son histoire.<br />

Un bois dur pour<br />

les vis de pressoir<br />

Cet arbre, déjà rare, n’a pas échappé<br />

à Joseph de Pesquidoux, académicien<br />

français et authentique écrivain du<br />

pays, qui termina sa vie à Perchède près<br />

du Houga. Sous sa plume, les us et coutumes<br />

des siècles passés reprennent vie.<br />

Nature<br />

L’appel au secours du Cormier<br />

Injustement oublié alors qu’il pourrait être une essence d’avenir, cet arbre<br />

est réhabilité par Thomas Scaravetti, un ingénieur forestier né dans le Gers.<br />

Le Cormier est silencieux. Il faut cependant percevoir son appel au secours.( Catherine Michel, © CNPF)<br />

Dans un ouvrage précieux, Chez nous<br />

(1923), il décrit les vieux pressoirs en<br />

Chêne, dont la vis, « afin de résister à<br />

pareil labeur (…) était en Cormier ». Le<br />

livre de Thomas Scaravetti, on pourrait<br />

dire l’encyclopédie, rappelle ces<br />

usages et présente une photographie de<br />

pressoir du XVI e siècle, prise au musée<br />

« Autrefois en Gascogne » de Mouchan.<br />

Il détaille beaucoup d’autres utilisations<br />

du bois et des fruits de cet arbre.<br />

L’ouvrage contient également des<br />

données étymologiques reposant sur<br />

des références comme le Dictionnaire<br />

étymologique des noms de famille<br />

gascons, de Michel Grosclaude, et une<br />

brève étude sociologique menée en milieu<br />

rural par l’auteur lui-même.<br />

Thomas Scaravetti est ingénieur forestier<br />

et professeur de technologie du bois<br />

au Lycée agricole et forestier de Vicen-Bigorre<br />

(Hautes-Pyrénées). Dans ce<br />

livre qu’il voudrait exhaustif, il aborde<br />

l’ensemble des disciplines littéraires,<br />

sociologiques, techniques et scientifiques<br />

ayant trait au Cormier.<br />

La finalité de son Cormier, après présentation<br />

complète de l’essence, est<br />

d’analyser sa présence sur un territoire<br />

aux vocations multiples, en vue de sa<br />

conservation ou de sa replantation. Parmi<br />

les divers sites favorables à son accueil<br />

et à sa mise en valeur, beaucoup<br />

sont agricoles : limites de parcelles,<br />

prairies, haies, plantations agroforestières,<br />

friches contrôlées, cultures à<br />

gibier, vergers… Quelques-uns sont<br />

urbains ou forestiers.<br />

Victime de l’émiettement<br />

agricole<br />

Cette essence est devenue rare, au niveau<br />

régional comme aux niveaux<br />

national et européen. Sa richesse génétique<br />

est encore quasiment intacte,<br />

mais elle est menacée à court terme.<br />

Les raisons sont multiples : abandon<br />

des pratiques agricoles et forestières<br />

qui lui étaient favorables, mais aussi<br />

fragmentation de son habitat par un<br />

parcellaire agricole toujours plus vaste<br />

et dénué d’arbres…<br />

Ce livre passionné appelle de ses vœux<br />

un travail en commun des divers usagers<br />

de l’espace, associations, administrations,<br />

organismes privés et publics,<br />

particuliers… C’est l’intérêt de tous<br />

d’aller vers une gestion durable du territoire<br />

et de son patrimoine botanique<br />

et écologique. Merci d’avance aux lecteurs<br />

qui auraient repéré un Cormier/<br />

Sorbier de le signaler à l’auteur, ou de<br />

contacter le Canard Gascon.<br />

Contact :<br />

thomas.scaravetti@educagri.fr<br />

(*) Editions CNPF-IDF (Institut pour le<br />

développement forestier), 2020, 28 €<br />

C’est dans les toutes prochaines<br />

semaines que le dossier de candidature<br />

arrivera sur le bureau de<br />

la Région Occitanie. Quatre ans après<br />

l’émergence de l’idée et bien des étapes<br />

clés (délibérations, réunions, enquêtes<br />

locales, études d’opportunité de faisabilité,<br />

définition du périmètre, création,<br />

le 3 février dernier, d’une association<br />

de préfiguration), gageons qu’il sera<br />

bien ficelé. Le projet du parc naturel régional<br />

(PNR) Astarac, porté notamment<br />

par des élus volontaristes (*), n’en est<br />

pourtant qu’au début de son aventure.<br />

La publication finale du décret du Premier<br />

ministre, si tout se passe bien, ne<br />

saurait intervenir avant 2025 ou 2026.<br />

Le PNR Astarac rejoindrait alors la cinquantaine<br />

d’autres parcs naturels régionaux<br />

du pays.<br />

Le Haut-Gers et ses fortes pentes<br />

Le Canard Gascon, à qui on n’a rien<br />

demandé, est pour. L’Astarac mérite<br />

en effet d’être mieux connu et repéré.<br />

Pour dire vite, il s’agit de toute la partie<br />

sud du Gers. Un quart de la superficie<br />

du département, mais seulement 15 %<br />

de sa population et une démographie<br />

hélas en berne. C’est le Haut-Gers, la<br />

partie où les pentes sont les plus fortes<br />

(on y trouve le point culminant du Gers<br />

à 380 m), et où l’influence des Pyrénées,<br />

ultime décor, est la plus nette.<br />

Les paysages sont répétitifs, mais jamais<br />

monotones, alternance de coteaux<br />

(gagnés par l’enfrichement) et de vallées,<br />

de surfaces boisées et de prairies<br />

à troupeaux (principale terre d’élevage<br />

du Gers), une multitude de sites<br />

perchés, bref une mosaïque de lieux<br />

Projet<br />

L’Astarac veut son parc naturel<br />

Situé au sud du Gers, entre Gascogne et Pyrénées, l’Astarac s’est donné un avenir<br />

avec un projet de parc naturel régional (PNR). Tout va se jouer en 2021.<br />

et de milieux. Pas de capitale au sens<br />

strict, mais des communes marquantes<br />

comme Lupiac, Mirande, Miélan, Masseube,<br />

Montesquiou, Seissan, Simorre,<br />

etc. Description sommaire certes, mais<br />

qui peut donner envie d’une balade.<br />

Espoir et fierté pour les habitants<br />

Que gagnerait l’Astarac avec le PNR ?<br />

Gain de notoriété et d’image, bien sûr,<br />

une meilleure protection des paysages<br />

naturels et du patrimoine, des projets<br />

innovants de développement économique<br />

et social, en parallèle de l’argent<br />

supplémentaire pour le territoire, et un<br />

sentiment d’espoir et de fierté à redonner<br />

aux habitants. Des orientations stratégiques,<br />

fruit d’une vaste concertation,<br />

ont déjà été définies. Elles nourriront la<br />

future charte du PNR, qui n’est pas le<br />

carcan que d’aucuns redoutent — un<br />

parc naturel régional, par exemple, n’a<br />

pas de pouvoir réglementaire. « Dans<br />

un PNR, on peut chasser, pêcher, se<br />

promener avec son chien, construire<br />

des maisons, créer des zones d’activité<br />

et même des… ronds-points », assure<br />

un document édité par les promoteurs<br />

du projet. On y lit plus loin qu’un PNR<br />

coûte entre 1 et 4 € par habitant et par<br />

an, et qu’il existe un « effet levier » de<br />

1 à 9, c’est-à-dire qu’une contribution<br />

locale de 1 € permet d’appeler 9 € de<br />

l’extérieur (département, Région, État),<br />

qui ne seraient pas venus sans le PNR.<br />

123 communes sur les 124 communes<br />

du périmètre d’étude ont adhéré au<br />

projet. Elles regroupent près de 35 000<br />

habitants. Il y a en outre deux « villesportes<br />

» hors périmètre, Marciac à<br />

l’ouest et Auch au nord.<br />

2021 année décisive donc, avec la création<br />

il y a un mois à Mirande de l’association<br />

de préfiguration (170 représentants<br />

titulaires) et le dépôt de dossier à<br />

la Région Occitanie en avril. Il faudra<br />

maintenir la dynamique dans le temps.<br />

Rien d’impossible à l’aune de la longue<br />

histoire de l’Astarac.<br />

Hugues de Lestapis<br />

www.projet-astarac.fr<br />

(*) Entre autres, François Rivère, Céline Salles<br />

et Patrick Fanton, les présidents des trois communautés<br />

de communes à l’origine du projet.<br />

14 15


Construction<br />

Une société en plein essor dans le Gers<br />

TeKniBois et Etanch’Land : nos solutions pour votre projet en ossature bois,<br />

l’étanchéité et l’isolation de toitures plates, et vos toitures amiantées.<br />

Marilyne Péron et Sébastien Chadufaud<br />

C’est à Barcelonne-du-Gers, le long de la route de Tarbes,<br />

que l’on trouve les enseignes de Sébastien Chadufaud et<br />

Marilyne Péron.<br />

Depuis peu, les bannières d’Etanch’Land et de TeKniBois<br />

flottent aussi à Bordeaux et à Biscarrosse. L’ouverture de ces<br />

deux agences en Aquitaine traduit un développement spectaculaire<br />

que la crise sanitaire aura à peine perturbé. L’ancien<br />

charpentier et conducteur de travaux est ainsi devenu entrepreneur<br />

gascon dynamique qui a bâti son succès sur trois piliers<br />

: la construction en bois, l’étanchéité de toitures plates et<br />

le désamiantage de toitures éverites. Ses clients viennent de<br />

loin pour le trouver, mais Sébastien Chadufaud veut conserver<br />

du temps et de la ressource pour des chantiers 100 % gersois.<br />

« Notre entreprise est locale, réactive, à taille humaine<br />

(moins de 10 personnes), nos équipes de poseurs peuvent<br />

intervenir très rapidement ».<br />

La construction ossature bois est la première activité développée<br />

par Sébastien Chadufaud après son installation à Barcelonne-du-Gers.<br />

C’est aujourd’hui une activité en plein essor, probablement<br />

même le matériau de construction qui a le plus d’avenir.<br />

TeKniBois se concentre aujourd’hui sur les extensions de<br />

maisons de 20 à 50 m², ainsi que les aménagements extérieurs,<br />

les abris de voiture (traditionnels ou contemporains),<br />

garages, petites maisons à faible surface habitable et plus généralement<br />

ils conçoivent le désir de leurs clients.<br />

TeKniBois, du sur-mesure<br />

et du clé en main grâce à ses partenaires<br />

Avec le développement des plateformes de locations entre<br />

particuliers, on peut trouver tentant d’installer à côté de chez<br />

soi une annexe locative à peu de frais et d’en tirer des revenus.<br />

« TeKniBois est la référence du sur-mesure dans la<br />

www.teknibois.com<br />

région », chaque projet peut être personnalisé en fonction des<br />

désirs du client et de la configuration du terrain.<br />

Ils proposent des constructions clé en main, le tout avec une<br />

garantie décennale. Leur catalogue est créé au gré des projets<br />

de leurs clients : abris spa, pool house, garages, carports,<br />

aménagements divers, etc…<br />

Etanch’Land, plus de 10 000 m² d’étanchéité<br />

posés l’année dernière<br />

Seconde activité portée par Sébastien Chadufaud, l’étanchéité<br />

toitures plates (toitures-terrasses), sous l’enseigne<br />

Etanch’Land. Là, encore de l’excellence, puisqu’elle reçoit<br />

même des prix régionaux de son fournisseur Firestone.<br />

Etanch’Land est en effet leader dans la pose de cette<br />

membrane EPDM aux nombreux avantages : compatibilité<br />

de la membrane avec de nombreux supports, élasticité, résistance,<br />

facilité de pose (jusqu’à 240 m² d’un seul tenant), longévité<br />

exceptionnelle (50 à 60 ans !), utilisable en construction<br />

neuve et en rénovation, pour les bâtiments industriels<br />

comme le résidentiel. Etanch’Land a une totale maîtrise<br />

de cette technologie innovante car elle possède l’agrément<br />

Firestone. Sébastien Chadufaud promet une réponse rapide<br />

et peut compter sur la réactivité de ses poseurs. L’équipe<br />

d’Etanch’Land se tient à votre disposition pour répondre<br />

à vos demandes avec une garantie décennale d’étancheur.<br />

Etanch’Land possède également la qualification RGE pour<br />

tous travaux de rénovation énergétique.<br />

www.etancheitetoitureplate.fr<br />

L’exclusivité d’un produit leader<br />

pour les toits en éverites<br />

amiantées<br />

Le dernier atout, toujours sous la bannière Etanch’Land, une<br />

solution pour les couvertures amiantées en mauvais état. Le<br />

système FIBRAinnov permet une rénovation à moindre coût,<br />

sans stopper l’activité dans le bâtiment et dans le respect de<br />

la législation amiante (Etanch’Land étant habilité amiante<br />

sous-section 4).<br />

Etanch’Land peut également réaliser le remplacement de<br />

plaques fibrociment sur vos toitures.<br />

Au fil des années, Sébastien Chadufaud a su se positionner,<br />

en privilégiant des technologies avancées pour répondre à un<br />

besoin quel qu’il soit dans le domaine de la construction et<br />

de la rénovation. Son succès actuel est parfaitement logique.<br />

Une bonne nouvelle pour le Gers.<br />

TeKniBois-Etanch’Land<br />

63, route de Tarbes<br />

32720 Barcelonne-du-Gers<br />

Tél. : 05 62 03 80 48<br />

ou 06 48 80 54 45<br />

Extension d'un corps de ferme.<br />

Étanchéité en EPDM.<br />

Garage en tuiles.<br />

Système Fibra Innov sur éverites<br />

Extension pour chambre.<br />

Extension avec étage.<br />

16 17


30 ans d’expérience, ça rassure.<br />

Emmanuel Christophe a l’expérience<br />

et la réputation. Pas loin<br />

de 30 ans d’expertise automobile en<br />

Alsace, dont 20 ans avec deux cabinets<br />

en gestion, un passage entre<br />

2017 et 2020 comme salarié dans<br />

un cabinet gersois, et depuis avril<br />

dernier une structure à son nom, domiciliée<br />

à Cahuzac-sur-Adour, là où<br />

quatre départements du Sud-Ouest<br />

semblent s’être donné rendez-vous.<br />

« Je voulais changer de vie », résume<br />

cet homme à la carrure de<br />

rugbyman. Et s’il exerce toujours<br />

son œil d’expert auto, il ne le fait<br />

plus pour des donneurs d’ordre,<br />

ECCE Votre Expert Auto (Cahuzac-sur-Adour)<br />

Donnez vos clés à un expert indépendant<br />

qu’il s’agisse d'assureurs ou de<br />

mutuelles. Emmanuel Christophe<br />

est ce qu’on appelle « un expert indépendant<br />

», un métier encore méconnu<br />

alors qu’il rend des services<br />

importants à l’automobiliste.<br />

Protéger les intérêts<br />

de l’automobiliste<br />

Des exemples ? Obtenir l’historique<br />

d’un véhicule avant l’achat (y compris<br />

les éventuels sinistres…), vérifier<br />

le bien-fondé d’une facture d’un<br />

Au service de l’automobiliste.<br />

Compétent aussi en voitures anciennes<br />

garagiste, contester, après étude<br />

des pièces, le montant des réparations,<br />

évaluer la valeur du véhicule<br />

avant le sinistre, d’une voiture rare<br />

ou de collection, assister le client<br />

lors d’une expertise contradictoire.<br />

« Les faits et rien d’autre », annonce<br />

Emmanuel Christophe, qui met<br />

en avant son agrément officiel, sa<br />

« neutralité », et l’intérêt de trouver<br />

un « bon accord » entre deux parties.<br />

« Il y a des gens qui achètent<br />

mal, ou qui achètent n’importe quoi.<br />

En face, certains vendent des voitures<br />

qui sont de véritables épaves.<br />

En cas de vice caché, de tromperie<br />

(compteur trafiqué...), de pannes<br />

graves et répétées, voire de sinistre<br />

non dévoilé, de mise en cause par<br />

l’acquéreur de votre ancien véhicule,<br />

il y en a potentiellement pour<br />

des milliers d’euros. Autant éviter<br />

l’escalade judiciaire ». « J’accompagne<br />

les gens tout au long de<br />

leur vie d’automobiliste, résume-t-il.<br />

Longtemps formateur à l’Institut de<br />

formation de la profession d’expert<br />

et membre du jury d’examen, Emmanuel<br />

Christophe assure une « assistance<br />

technique globale » sur de<br />

nombreux sujets. Appelez-le.<br />

Emmanuel Christophe<br />

Expert auto diplômé<br />

ECCE Votre Expert Auto<br />

06 31 66 07 09<br />

e.christophe@votreexpertauto.fr<br />

Alain Courbon, commercial, ici dans le rôle<br />

du magasinier<br />

L<br />

’affaire change de main, mais<br />

l’esprit reste et restera le même.<br />

Près d’un demi-siècle après sa<br />

création par Jean Capdepont,<br />

Sormati passe sous la bannière<br />

de Liatech. Le rapprochement est<br />

effectif depuis le 1 er janvier 2021.<br />

Sormati (Monclar d'Armagnac)<br />

L'histoire continue avec Liatech<br />

Un tournant pour cette entreprise<br />

familiale, gérée il y a encore peu par<br />

Marie-Hélène Capdepont, fille du<br />

fondateur, avec son époux, Patrick<br />

Saint-Marc, et spécialisée dans la<br />

vente, l’installation et la réparation<br />

de matériel de vinification. Dotée<br />

d’un atelier de fabrication de structure<br />

d’inox sur mesure, Sormati est<br />

installée à Monclar d’Armagnac, aux<br />

portes de toutes les appellations viticoles<br />

du sud-ouest, de Bordeaux<br />

à Irouléguy en passant par Cahors.<br />

Manon Saint-Marc, secrétaire commerciale<br />

Sormati, une entreprise familiale créée en<br />

1973<br />

Elle propose (entre autres) des<br />

pressoirs, des cuves, des groupes<br />

d’embouteillage, et va jusqu’à la<br />

conception des chais. Elle tient<br />

sa force de son ancienneté, de sa<br />

notoriété, de la fiabilité du service<br />

après-vente (maintenance, stock,<br />

pièces détachées), de la disponibilité<br />

de ses techniciens, et de ses<br />

dépannages express.<br />

« Nos fidèles clients ne seront<br />

pas désarçonnés »<br />

Sormati a trouvé du répondant auprès<br />

de Liatech, une société créée<br />

en 1991, basée à Egly (Essonne),<br />

mais déjà implantée en Gascogne,<br />

à Eauze. Liatech, qui a plusieurs<br />

cordes à son arc, répond elle aussi<br />

aux besoins des viticulteurs,<br />

avec le même souci d’anticiper les<br />

évolutions technologiques « Un<br />

rapprochement presque évident »,<br />

souligne Marie-Hélène Saint-Marc,<br />

avec des équipes maintenues en<br />

place à Monclar et probablement<br />

renforcées. « Nos fidèles clients,<br />

que je remercie pour leur confiance,<br />

ne seront pas désarçonnés ».<br />

Liatech Sormati<br />

Monclar d’Armagnac<br />

Tél : 05 62 09 51 02<br />

sormati@wanadoo.fr<br />

www.sormati-vinification.fr<br />

Maurice Béziat (Réans)<br />

Le magnétisme contre les brûlures et les verrues<br />

Maurice Béziat, magnétiseur<br />

Il n’est pas médecin, s’en défend même,<br />

mais il sait faire du bien là où ça fait mal.<br />

À Réans, Maurice Béziat est connu, souvent<br />

recommandé. Maurice Béziat, se présente<br />

comme magnétiseur et rebouteux. Il soulage<br />

les patients atteints de brûlures, verrues,<br />

zona, eczéma, sciatique, lumbago, syndrome<br />

du canal carpien, torticolis, lipome, et a un<br />

talent pour atténuer, voire faire disparaître,<br />

des douleurs musculaires ou rhumatismales.<br />

« On fait parfois 100 km pour venir me voir »,<br />

assure cet ancien agent thermal à Barbotan,<br />

qui s’est toujours penché sur les douleurs des<br />

autres, sans forcément comprendre qu’il avait un don particulier.<br />

« Résultats spectaculaires »<br />

C’est avec son « fluide » qu’il dénoue des situations délicates, en passant<br />

ses mains au-dessus de la douleur, parfois en appuyant sur un point ou sur<br />

un autre. « J’étais le premier à moquer ces médecines douces, dit Maurice<br />

Béziat, à en rigoler même, et je comprends qu’on soit sceptique. Mais j’ai<br />

des résultats spectaculaires, notamment avec les brûlures. Tout être humain<br />

possède du magnétisme, il en a rarement conscience ou il ne s’en<br />

sert pas. Moi j’utilise ce magnétisme pour remettre de l’ordre dans l’organisme<br />

et apaiser la douleur ». Maurice Béziat a le secret du « bon geste »<br />

et le verbe chaleureux. Le 17 avril à Eauze, à partir de 10 h, il donnera une<br />

conférence sur le magnétisme, les soins parallèles, le massage.<br />

Contact tél. :<br />

05 81 53 <strong>90</strong> 95 ou 06 16 22 33 31<br />

Contact mail : mauricebzt@gmail.com<br />

PianoNovo (Lectoure)<br />

Cours de piano et de violon pour petits et grands<br />

Un nouveau lieu émerge à Lectoure, tout<br />

entier consacré à la musique et à son apprentissage.<br />

Il s’agit du « Petit Bastion », référence<br />

à sa localisation en face du « grand »<br />

Bastion qui regarde les Pyrénées. Un salon<br />

de musique en somme, et surtout un atelier<br />

de répétitions consacré à des cours de piano<br />

et de violon et à l’éveil musical pour enfants.<br />

Les professeurs sont des artistes reconnus et<br />

Tom Grimaud<br />

professeurs au conservatoire de Toulouse : la<br />

violoniste Clara Danchin, diplômée du Royal<br />

College of Music de Londres, le pianiste Tom<br />

Grimaud, lauréat de plusieurs concours internationaux.<br />

Éveil musical et rythmes occitans<br />

Engagement souple, de mois en mois. Possibilité<br />

de répétition de piano sur place dans une<br />

salle dédiée. Quant à l’éveil musical en cours<br />

de conception, il intégrera la découverte des<br />

rythmes et des harmonies par la musique traditionnelle<br />

occitane sous forme chantée, rythmée<br />

et dansée. L’association PianoNovo, à<br />

l’origine de ce salon de musique, est soutenue<br />

par le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, qui<br />

l’a aidée à acquérir un beau piano de répétition.<br />

Clara Danchin.<br />

Contact tél. : 06 13 52 94 86<br />

Contact mail : sigopiano@gmail.com<br />

Le magasin de Vic-Fézensac..<br />

Gascogne Optique (Vic-Fezensac)<br />

Préférez des lunettes françaises !<br />

Dominique Panont convaincu par les lunettes<br />

made in France.<br />

N<br />

’attendez pas pour faire de<br />

bonnes affaires chez Gascogne<br />

Optique. L’opération 10 % de remise<br />

sur tous les produits français<br />

(verres et montures) en magasin,<br />

c’est en ce moment dans les<br />

deux magasins de l’enseigne, à<br />

Vic-Fezensac et à Lectoure. Pour<br />

Dominique Panont, «ce n’est pas<br />

qu’un coup de com ». Voilà des années<br />

que le dirigeant de Gascogne<br />

Optique promeut et défend l’excellence<br />

de la fabrication française.<br />

Dès l’ouverture du magasin de Vic,<br />

en 2005, il proposait les montures<br />

Roussilhe, un lunettier fixé dans le<br />

bassin d’Oyonnax (Ain), « capitale »<br />

de la lunette made in France, reconnu<br />

pour son savoir-faire artisanal,<br />

et la qualité de ses modèles. Chez<br />

Roussilhe, la charnière est rivetée<br />

à l’ancienne et les manchons sont<br />

façonnés à la main. La marque est<br />

d’ailleurs pionnière du Label Origine<br />

France Garantie.<br />

Qualité, durabilité<br />

Vuillet-Vega, référencé par Gascogne<br />

Optique depuis 2010, est<br />

une marque bien plus ancienne,<br />

elle a 175 ans ! Les montures sont<br />

fabriquées à Morez (Jura) en petites<br />

séries, avec des matières choisies<br />

avec soin. Du côté des verres,<br />

Novacel est référencé depuis 2005.<br />

Il s’agit du 3 e fabricant de verres<br />

ophtalmiques en France, certifié<br />

100 % Origine France Garantie<br />

depuis 2015. Son laboratoire, situé<br />

à Château-Thierry (Aisne) est<br />

un des plus modernes d’Europe.<br />

Gascogne Optique propose aussi<br />

la marque Essilor, dont le président<br />

« historique », inventeur du verre<br />

progressif Varilux, vient de mourir.<br />

Il s’agit de Bernard Maitenaz, il a<br />

révolutionné la vie des presbytes.<br />

Société française, Essilor est<br />

numéro un mondial de son secteur.<br />

Choisir ces marques, c’est non<br />

seulement s’offrir de la qualité, de<br />

la durabilité, de la traçabilité, à prix<br />

incitatif ces jours-ci, mais c’est aussi<br />

soutenir des économies locales.<br />

Gascogne Optique<br />

2, cours Albert Delucq<br />

321<strong>90</strong> Vic-Fezensac<br />

Tél. : 05 62 64 36 57<br />

Galerie Intermarché<br />

32700 Lectoure<br />

Tél. : 05 62 68 92 99


Insolite<br />

Audrey, sa vie déguisée<br />

Sous le nom de Cosplay Mako, une Gersoise se met dans la peau de ses personnages<br />

favoris de comics, mangas, séries-TV ou cinéma, jusqu’au moindre détail.<br />

Audrey en Gamora, photo Red Photography.<br />

C’est un loisir original, un peu intrigant.<br />

On l’appelle cosplay,<br />

contraction anglaise de « costume<br />

» et de « play » (jouer). Il s’agit<br />

de déguisement donc, et de jeu de rôle.<br />

Les cosplayeurs endossent la peau des<br />

personnages de fiction qu’ils aiment, se<br />

retrouvent ensemble dans des parades,<br />

des « conventions », répliquent leurs attitudes,<br />

voire les scènes cultes. Né aux<br />

États-Unis dans la foulée de Star-Trek<br />

et surtout de Star Wars, le cosplay fait<br />

aussi fureur au Japon, pays des mangas.<br />

Un personnage, un décor<br />

Sailor Jupiter, une héroïne aux pouvoirs<br />

magiques sous les traits d’une<br />

adolescente banale, fournit ainsi à<br />

Audrey un matériau inépuisable. Cette<br />

Gersoise de 34 ans est cosplayeuse,<br />

peut-être la seule du département. Disons<br />

plutôt la seule du Gers à pousser<br />

le jeu aussi loin. Non seulement elle<br />

cherche à ressembler aussi parfaitement<br />

que possible au personnage, mais<br />

elle le met en scène dans des lieux<br />

adaptés à l’histoire ou à l’univers, avec<br />

fumigènes au besoin. Audrey, alias<br />

Cosplay Mako, est par exemple devenue<br />

Daenerys Targaryen (Game of<br />

Thrones) au donjon médiéval de Bassoues,<br />

Belle (de La Belle et la Bête, de<br />

Disney) en tenue de paysanne dans les<br />

jardins de Coursiana à La Romieu, la<br />

même Belle en robe verte au château<br />

de Poudenas, non loin de Condom, ou<br />

encore Catwoman (celle incarnée par<br />

Anne Hathaway) au dernier étage d’un<br />

parking toulousain. « Il me fallait un<br />

bâtiment en hauteur pour figurer l’idée<br />

d’une héroïne qui s’échappe de toit en<br />

toit », détaille Audrey, qui fait immortaliser<br />

les scènes par des photographes,<br />

notamment Aurélie B. de Lagrauletdu-Gers.<br />

La galerie d’Audrey (*) est<br />

impressionnante. 16 « shooting-photo »<br />

et 11 nouvelles tenues pour la seule année<br />

dernière « En 2021, je dois trouver<br />

le costume de bal de Belle, la seule qui<br />

me manque de sa garde-robe, le dessin<br />

animé fête ses 30 ans, il faut marquer le<br />

Audrey en Daenerys à Bassoues, photo Aurélie B.<br />

Photographies, retouches Jhon.b Photography.<br />

coup. Je veux aussi entrer dans la peau<br />

de Stormfront, une héroïne de la série<br />

TV The Boys, tout à fait malfaisante.<br />

Entre autres superpouvoirs, elle jette<br />

des éclairs plasma. Plus tard, j’ai en vue<br />

Princesse Mononoké (Ghibli), et Chun<br />

Li (jeu vidéo Street Fighter) ».<br />

Audrey en Catwoman à Toulouse, photo No Nea Photo/Néa<br />

Tolosamodel<br />

Avec une des robes de Belle au château de Poudenas, photo<br />

Aurélie B. Photographies.<br />

Les penderies d’Audrey, on s’en doute,<br />

débordent de costumes, achetés plusieurs<br />

centaines d’euros pour les plus<br />

élaborés, sans compter les perruques,<br />

les chaussures, « j’en suis folle ! », la<br />

maroquinerie. Retraité à Manciet, le<br />

père d’Audrey lui confectionne des<br />

accessoires métalliques, bagues ou<br />

sabres. Pour le personnage de Gamora,<br />

Audrey a été jusqu’à se peindre une<br />

partie du corps, l’héroïne de Marvel<br />

ayant la peau… verte.<br />

Serveuse et super héroïne<br />

Dans la vraie vie, Audrey est une<br />

femme (presque) ordinaire. Souriante,<br />

énergique, un peu espiègle, bavarde<br />

au bon sens du terme, elle a suivi des<br />

études de cuisine du côté de Nice et a<br />

exercé dans plusieurs restaurants, dont<br />

trois en Gascogne. Aujourd’hui, elle est<br />

serveuse à la Falène Bleue, à Lannepax.<br />

Elle cherche des lieux dans le Gers<br />

pour mettre en scène ses futurs personnages.<br />

Idées bienvenues.<br />

Hugues de Lestapis<br />

(*) Retrouvez les personnages d’Audrey<br />

sur la page Facebook Cosplaymako<br />

21


Parlons gascon - Parlem gascon<br />

Lo còr minjat<br />

Tà Miquèu de Camelat<br />

Un ser de Carnaval, un galant que digoc a la sua<br />

amiga :<br />

– Bèra, quan m’aimeratz vos ?<br />

– Que t’aimerèi quan m’augés dat la Flor daurada,<br />

la flor qui canta au sorelh levant.<br />

– Adiu, Bèra. Atendètz men lo ser de la Sant Felip<br />

suu lindau la vòsta maison. »<br />

Lo ser de la Sant Felip, la bèra qu’atendèva lo<br />

son galant suu lindau de la sua maison.<br />

— « Adishatz, Bèra : güeratz la flor daurada, la<br />

flor qui canta au sorelh levant. Bèra, digatz me<br />

que m’aimots.<br />

— Galant, que t’aimi. Mon Diu com ès patle !<br />

— Patle : qu’ei plan rason d’estar patle ; un centenat<br />

de lops nègres que güeitavan la Flor Daurada,<br />

la Flor qui canta au sorelh levant. Que m’an nhacat tant e<br />

tant que n’ei perdut a miei la mia sang. Bèra, digatz men quan<br />

fianceram.<br />

— Galant, que fianceram quan m’aujots dat l’Ausèth Blu, l’ausèth<br />

qui parla e rasoa com un cristian.<br />

— Adiu, Bèra. Atendètz me lo ser de Sant Ròc suu lindau de la<br />

vòsta maison.<br />

Lo ser de Sant Ròc, la bèra qu’atendèva lo son galant suu lindau<br />

de la sua maison.<br />

— Adishatz, Bèra : güeratz l’Ausèth Blu, l’ausèth qui parla e rasoa<br />

com un cristian. Digatz me quan e’ns esposeram.<br />

— Galant, qu’esposeram quan m’aujots dat lo Rei de las Aglas, lo<br />

Rei de las Aglas, presonèr dens ua gabia de hèr. Mon Diu, galant,<br />

com ès tu triste !<br />

— Triste, qu’ei plan rason d’estar triste. L’Ausèth Blu, l’ausèth<br />

qui parla e qui rasoa com un cristian, que ditz que vos non m’aimots.<br />

— Ausèth Blu, que n’as mentit ! Totara que t’esturoquerèi e que’t<br />

rostirèi tot viu.<br />

— Adiu, Bèra. Atendètz me lo son ser de Sant Luc suu lindau de<br />

la vòsta maison.<br />

Lo ser de la Sant Luc, la bèra qu’atendèva suu lindau de la sua<br />

maison.<br />

— Mair, mair mia, lo men galant non torna brica.<br />

— À taula, ma hilha. Lo ton galant qu’arriverà de mendre sopem.<br />

»<br />

Acabat lo sopar, lo bèra qu’atendèva suu lindau de la sua maison.<br />

— Mair, mair mia, lo men galant non torna brica.<br />

– Au lhèit, hilha : lo ton galant qu’arriberà doman maitin.<br />

La bèra que s’angoc jàser. Mès, entà miejanuèit, que’s levèc tot<br />

lis, tot lis e qu’esperèc suu lindau de la sua maison.<br />

– Bonsoèr, Bèra : lo Rei de las Aglas qu’ei mei hòrt que non soi<br />

jo. Cercatz lo qui va lo dongue, presonèr dens ua gabia de hèr.<br />

— Galant, quin trauc roje es aqueste, ser la toa potrina ?<br />

– Bèra, qu’ei la plaça deu men còr. Lo Rei de las Aglas que se’m<br />

eu minjèc. N’esposeram jamès, jamès. »<br />

E lo galant que s’en angoc per l’escur nègre.<br />

L’endoman, la Bèra s’en anèc monja dens un convent de Carmelitas<br />

e que portec la negra capula dinc a la sua mòrt.<br />

Jan-Francés Blader<br />

La rubrique bilingue<br />

L’Ostau Gascon, fédération de 27 associations dont Radio Pais, nous propose ce joli conte de Jean-François Bladé,<br />

grand collecteur des traditions orales de la Gascogne au XIX e siècle<br />

Le cœur mangé<br />

À Miquèu de Camelat<br />

Un soir de Carnaval, un galant dit à son amie :<br />

– Belle, quand m’aimerez-vous ?<br />

– Je t’aimerai quand tu m’auras donné la Fleur<br />

dorée, la fleur qui chante au soleil levant.<br />

– Adieu, Belle. Attendez-moi le soir de la<br />

Saint-Philippe sur le seuil de votre maison. »<br />

Le soir de la Saint-Philippe, la belle attendait son<br />

galant sur seuil de sa maison.<br />

— « Bonsoir, Belle : voyez la fleur dorée, la fleur<br />

qui chante au soleil levant. Belle, dites-moi que<br />

vous m’aimez.<br />

— Galant, je vous aime. Mon Dieu comme vous<br />

êtes pâle !<br />

— Pale : j’ai des raisons d’être pâle ; une centaine<br />

de loups noirs surveillait la Fleur dorée, la Fleur<br />

qui chante au soleil levant. Ils m’ont mordu tant et tant que j’ai<br />

perdu la moitié de mon sang. Belle, dites-moi quand nous nous<br />

fiancerons.<br />

— Galant, nous nous que fiancerons quand vous m’aurez donné<br />

l’Oiseau bleu, l’oiseau qui parle et raisonne comme un chrétien.<br />

— Adieu, Belle. Attendez-moi le soir de la Saint-Roch sur le seuil<br />

de votre maison.<br />

Le soir de la Saint-Roch, la belle attendait son galant sur le seuil<br />

de sa maison.<br />

— Bonsoir, Belle : voici l’Oiseau bleu, l’oiseau qui parle et raisonne<br />

comme un chrétien. Dites-moi quand nous nous épouserons.<br />

— Galant, nous nous épouserons quand vous m’aurez donné le Roi<br />

des Aigles, le Roi des Aigles, prisonnier dans une cage de fer. Mon<br />

Dieu, galant, comme vous êtes triste !<br />

— Triste, j’ai bien des raisons d’être triste. L’Oiseau bleu, l’oiseau<br />

qui parle et qui raisonne comme un chrétien, me dit que vous ne<br />

m’aimez.<br />

— Oiseau bleu, tu as menti ! Tout à l’heure je t’embrocherai et je<br />

te rôtirai tout vif.<br />

— Adieu, Belle. Attendez-moi le soir de la Saint-Luc sur le seuil<br />

de votre maison.<br />

Le soir de la Saint-Luc, la belle attendait sur le seuil de sa maison.<br />

— Mère, ma mère, mon galant ne revient pas.<br />

— À table, ma fille. Ton galant arrivera pendant que nous soupons.<br />

»<br />

Après le souper, la belle attendait sur le seuil de sa maison.<br />

– Mère, ma mère, mon galant ne revient pas.<br />

– Au lit, fille : ton galant arrivera demain matin.<br />

La belle alla se coucher. Mais, vers minuit, elle se leva tout doucement,<br />

tout doucement, et attendit sur le seuil de sa maison.<br />

– Bonsoir, Belle : le Roi des Aigles est plus fort que moi. Cherchez<br />

celui qui vous le donnera, prisonnier dans une cage de fer.<br />

– Galant, quel est ce trou rouge, sur votre poitrine ?<br />

– Belle, c’est la place de mon cœur. Le Roi des Aigles l’a mangé.<br />

Nous ne nous épouserons jamais, jamais. »<br />

Et le galant alla dans l’obscurité noire.<br />

Le lendemain, la Belle se fit nonne dans un couvent de carmélites<br />

et porta le voile noir jusqu’à sa mort.<br />

Jean-François Bladé (Contes populaires de la Gascogne, tome II)<br />

Village<br />

Quand Saint-Clar faillit changer de nom<br />

La Révolution, qui traquait les signes de féodalité et de superstitions<br />

dans les noms des communes, a voulu rebaptiser Saint-Clar, qui y a échappé de peu.<br />

Saint-Clar, un des beaux villages de la Lomagne<br />

Saint-Clar est un village qui compte<br />

dans le Gers. Situé en Lomagne, au<br />

nord-est du Gers, il est connu pour<br />

ses deux places à arcades, son ail blanc,<br />

et son maire dynamique. C’est aussi<br />

une cité d’histoire dont on pourrait tirer<br />

longtemps tous les fils. On s’arrêtera<br />

ici aux temps troublés de la Révolution<br />

française. Car le promeneur curieux qui<br />

visite Saint-Clar a peut-être remarqué<br />

sur une carte la rue Mont d’Arratz. Il<br />

la trouvera à l’entrée ouest de la ville,<br />

à proximité de l’Intermarché, loin du<br />

cœur de la commune. Cette appellation<br />

bucolique, qu’on croirait anodine, a en<br />

fait un lourd passé. Gilbert Brégail en<br />

donne la clé dans le bulletin de la Société<br />

archéologique du Gers en 1919.<br />

Il nous faut remonter à la chute de la<br />

monarchie en France le 10 août 1792.<br />

Cet événement allait attiser les feux révolutionnaires.<br />

L’Assemblée nationale,<br />

jusqu’alors dirigée par les Girondins,<br />

voyait le pouvoir basculer au profit des<br />

Montagnards, nommés ainsi, car ils occupaient<br />

le haut des travées de la salle.<br />

En septembre 1793, ils instauraient la<br />

Terreur, et un mois plus tard ils faisaient<br />

adopter le calendrier républicain.<br />

Dans le Gers, les représentants girondins,<br />

pourtant majoritaires, furent<br />

internés à Lectoure. Des sociétés<br />

montagnardes fleurirent dans tout le<br />

département sous la vive impulsion de<br />

deux hommes, Lantrac et Dartigoeyte,<br />

des « représentants en mission ». Le<br />

5 nivôse de l’an II, (25 décembre 1793),<br />

« la société montagnarde régénérée de<br />

Saint Clar » tenait séance dans la maison<br />

commune. Dans une atmosphère<br />

Des arcades sur deux places, pas si courant. ( Photo Office de<br />

tourisme Bastides de Lomagne.)<br />

enfiévrée, elle élabora une pétition à<br />

l’intention de la Convention nationale.<br />

Le texte, rapporté à l’assemblée par le<br />

procureur de la commune, Cantaloup,<br />

témoignait de la violence et de la passion<br />

qui agitaient cette sombre période.<br />

L’assemblée comprenait le maire Maignaut,<br />

les officiers municipaux et une<br />

vingtaine de notables. La pétition fut<br />

adoptée dans l’enthousiasme général.<br />

En voici la conclusion :<br />

« La société demande à la Convention<br />

et décrète :<br />

1° — l’abolition du culte extérieur, la<br />

cessation du salaire des prêtres, demeurant<br />

le libre exercice des cultes.<br />

2° — que d’après la demande du<br />

conseil général de la commune invité à<br />

se joindre à nous, que cette commune<br />

Dartigoeyte, d’odieuse réputation pour certains, vu par le<br />

regretté dessinateur gersois Pertuzé.<br />

La rue Mont d’Arratz, en entrée de ville, sillonne un quartier<br />

récent.<br />

qu’on appelait Saint-Clar s’appelle désormais<br />

Mont Arax dont les dernières<br />

syllabes sont le nom de la rivière qui<br />

baigne ses murs ».<br />

Le 27 juillet 1794 (thermidor), Robespierre<br />

tombait et finissait à son tour<br />

sur l’échafaud. Saint Clar n’est pas<br />

devenu Mont-Arax, mais l’appellation<br />

Mont-Arratz dans un nouveau quartier<br />

éclaire un moment de l’histoire locale.<br />

Jean Claude Ulian<br />

Daniel Hourquebie et Gilbert Sourbadère<br />

Histoires de la Révolution en Gascogne<br />

Éditions Loubatières<br />

Maurice Bordes Michel Péronnet<br />

La Révolution dans le Gers<br />

Édition Horvath<br />

Dartigoeyte et Lantrac,<br />

duo de choc<br />

Pierre-Arnaud Dartigoeyte (1753-1812), né à<br />

Mugron dans les Landes. Durant la Terreur,<br />

il fut représentant en mission pour la levée<br />

en masse dans le Gers et pourchassa les<br />

contre-révolutionnaires notamment religieux<br />

qui l’ont décrit comme « un homme féroce et<br />

grossier ». Les archives départementales des<br />

Landes possèdent une lettre adressée à son<br />

père qui révèle pourtant un républicain lucide<br />

en cette période troublée et qui dessine déjà<br />

les bases de la laïcité telle qu’elle sera définie<br />

une centaine d’années plus tard. Son<br />

ami François-Michel Lantrac (1760-1848),<br />

né à Saramon, médecin à Auch, est le chef<br />

des montagnards gersois. Après thermidor, il<br />

est emprisonné, mais il s’évade. Il a encore<br />

un rôle politique en 1815 et meurt fort âgé<br />

à Montégut.<br />

22 23


La médiathèque de Condom, située<br />

au-dessus de l’ancien cloître de la<br />

ville, porte le nom d’Yves Navarre,<br />

écrivain important de la fin du XX e<br />

siècle. Une plaque commémorative en<br />

fait foi. Elle a été dévoilée en novembre<br />

2019. Un portrait de l’auteur accueille<br />

les visiteurs à l’étage. Une douzaine<br />

de ses livres sont à portée de main.<br />

Condom est la ville natale d’Yves Navarre,<br />

mort le 24 janvier 1994 à l’âge de<br />

53 ans. Un suicide que redoutaient ses<br />

proches et qui n’étonnera pas la presse<br />

de l’époque, évoquant « un écorché vif,<br />

jamais en paix avec lui-même ». Aujourd’hui,<br />

après des années d’effacement,<br />

on le redécouvre enfin (*).<br />

La décision de la ville, prise à l’unanimité<br />

du conseil municipal d’alors,<br />

honore donc un « enfant du pays », né<br />

en 1940 à la maison des Promenades.<br />

C’était autrefois le couvent des Cordeliers,<br />

il appartenait depuis 1<strong>90</strong>6 aux<br />

Bax, famille de sa mère. L’endroit est<br />

bien connu, il a abrité plus tard un restaurant<br />

réputé. La généalogie de l’écrivain<br />

appartient au Condomois, tant<br />

du côté de son père avec les familles<br />

Navarre et Dumas, que du côté de sa<br />

mère, avec les Bax et les Rigal. Le père<br />

Littérature<br />

La part gasconne d’Yves Navarre<br />

Né à Condom, cet écrivain des années 1970-80, prix Goncourt<br />

pour « Le Jardin d’acclimatation », revendiquait couramment ses origines gersoises.<br />

Un écrivain non conventionnel, à lire ou relire.<br />

d’Yves Navarre, futur industriel bardé<br />

d’honneurs, a passé huit ans au collège<br />

de Condom. Les familles avaient des<br />

propriétés de campagne alentour, Copeyne<br />

chez les Bax, près de Moncrabeau,<br />

Prouillan côté Navarre.<br />

Une œuvre foisonnante<br />

Yves Navarre n’a vécu lui-même en<br />

Gascogne que les trois premières années<br />

de son existence. Ce n’est donc<br />

pas là qu’il a construit sa foisonnante<br />

œuvre littéraire : vingt-cinq romans,<br />

trois volumes de pièces de théâtre, deux<br />

livres pour enfants, une monumentale<br />

autobiographie, sans compter tout ce<br />

qui n’a pas été publié de son vivant. Les<br />

critiques ont mis en avant l’audace formelle<br />

de son écriture, son aspect percutant<br />

et fragmentaire, sa propension<br />

à mettre sa vie en mots, en particulier<br />

son homosexualité qu’il ne cachait pas,<br />

et qui allait en faire un porte-drapeau<br />

de la communauté gay au début des<br />

années 1980, les « années Mitterrand ».<br />

Le Jardin d’acclimatation, paru à ce<br />

moment-là, raconte d’ailleurs comment<br />

un père de famille, soucieux que rien<br />

ne vienne entraver ses ambitions politiques,<br />

décide de faire lobotomiser son<br />

fils homo. Un prix Goncourt couronnera<br />

le livre, considéré depuis comme<br />

une œuvre majeure de son temps. Yves<br />

Navarre est alors au faîte de sa notoriété,<br />

c’est un personnage public qui<br />

intervient dans les débats de société,<br />

un auteur qui compte. La suite est plus<br />

sombre, entre un accident vasculaire<br />

cérébral en 1984, des querelles avec<br />

ses éditeurs, un exil au Canada presque<br />

jusqu’à sa mort, des livres qui impressionnent<br />

moins sur le moment, et in<br />

fine une ingestion de barbituriques.<br />

« Un jardinier non acclimaté »<br />

Ses cendres sont à Condom. Son nom<br />

figure sur la tombe de ses parents au cimetière<br />

de la ville. Il n’y était guère revenu,<br />

sauf très jeune en 1950 à l’occasion<br />

de la mort de sa grand-mère Emilie<br />

Bax, mère de 11 enfants, plus tard en<br />

octobre 1976, et en décembre 1980. Il<br />

avait alors diné à la Table des Cordeliers,<br />

la maison de son enfance. Sur le<br />

livre d’or, il avait écrit quelques mots<br />

en signant « Le jardinier non acclimaté<br />

», ce qui lui allait bien. Il disait aussi<br />

qu’il écrivait « contre toute attente ».<br />

C’est surtout dans Biographie, publié<br />

en 1981, que Yves Navarre évoque le<br />

plus longuement la Gascogne : « Le<br />

Condomois n’est pas chagrin. Il sait que<br />

sous la fine terre de ses vallons et de ses<br />

campagnes, il y a trop vite l’argile. Il se<br />

fait des racines dans le silence. Où qu’il<br />

aille, ce peu de profondeur l’enracine<br />

vraiment ». Yves Navarre soulevait là,<br />

avec sa plume, la terre de ses origines.<br />

Hugues de Lestapis<br />

(*) L’Association des amis d’Yves Navarre,<br />

créée en mars 2016, s’attache à faire connaître<br />

l’œuvre d’Yves Navarre, en France et à l’étranger.<br />

Elle a travaillé avec l’éditeur H&O, avec le<br />

soutien entre autres de la région Occitanie, à la<br />

publication des œuvres complètes de l’écrivain.<br />

Déjà deux tomes.<br />

www.amis-yvesnavarre.org<br />

Histoire<br />

Georges d’Armagnac, prince de l’Église<br />

Représentant de la célèbre dynastie, Georges d’Armagnac (1501-1585)<br />

a joué un rôle majeur dans l’Église, la diplomatie et la politique et a contribué<br />

à la diffusion de la Renaissance italienne en France.<br />

Georges d’Armagnac, ambassadeur de François 1er à Venise<br />

et son secrétaire Guillaume Philandrier peints par Le Titien<br />

vers 1538.<br />

Les deux derniers comtes d’Armagnac<br />

Jean V et Charles I er moururent<br />

sans héritiers légitimes en<br />

1473 et 1497, mais laissèrent des bâtards.<br />

Georges est l’un de leurs descendants.<br />

Il naquit vers 1500 ou 1501 à<br />

Lafrançaise (82) qui faisait alors partie<br />

de la baronnie de Caussade, apanage de<br />

son père, Pierre d’Armagnac, fils naturel<br />

de Charles I er . Sa mère était une<br />

demoiselle de Luppé.<br />

Sur son berceau se penchèrent des fées<br />

bienfaisantes en particulier son parent,<br />

l’évêque d’Albi, Louis II d’Amboise.<br />

Ce dernier veilla de près à l’éducation<br />

et à l’instruction de l’enfant puis<br />

de l’adolescent qui lui manifesta une<br />

grande reconnaissance. Georges eut<br />

aussi la chance de devenir le protégé<br />

de Marguerite d’Angoulême, sœur de<br />

François 1 er , et de son premier mari le<br />

duc d’Alençon dont il était le cousin.<br />

On voit par quels biais il allait bénéficier<br />

d’une protection active qui lui permit<br />

d’embrasser le parti de l’Église. Si<br />

Georges d’Armagnac doit les débuts de<br />

sa carrière à sa bienfaitrice, il doit son<br />

ascension à ses qualités personnelles,<br />

« à sa haute intelligence, sa connaissance<br />

approfondie des hommes et des<br />

choses, son caractère élevé, ses vertus<br />

austères et sa virile énergie ».<br />

Archevêque de Toulouse<br />

puis cardinal<br />

Ordonné prêtre le 20 avril 1527, il<br />

cumule rapidement les fonctions ecclésiastiques<br />

: abbé et administrateur<br />

de plusieurs abbayes dont celles de<br />

Lagrasse en Languedoc et Conques en<br />

Rouergue, évêque de Rodez de 1530 à<br />

1562 et en même temps administrateur<br />

des évêchés de Vabres et de Lectoure,<br />

archevêque de Tours de 1548 à 1551<br />

puis de Toulouse de 1562 à 1577. Dès<br />

1544, il est créé cardinal par le pape<br />

Paul III. Ferme défenseur de la religion<br />

catholique, mais faisant preuve de modération<br />

et de bienveillance, il est apprécié<br />

des rois de France qui écoutent<br />

ses conseils et lui confient de nombreuses<br />

missions diplomatiques. Il est<br />

notamment ambassadeur à Venise de<br />

1536 à 1539 puis à Rome par intermittence<br />

de 1540 à 1560.<br />

La façade de la cathédrale de Rodez (© Krzysztof Golik).<br />

Mécène et collectionneur<br />

C’est précisément en Italie qu’il développe<br />

son goût pour les lettres et les arts<br />

que lui a transmis Marguerite d’Angoulême.<br />

Vivant tel un prince, entouré<br />

d’une cour d’intellectuels et d’artistes,<br />

le cardinal soutiendra toute sa vie la<br />

création d’œuvres d’art : tableaux,<br />

livres, reliures, tapisseries, meubles ou<br />

monuments. À Rodez, il aura à cœur<br />

d’achever la cathédrale de façon éclatante.<br />

Avec son secrétaire et ami Guillaume<br />

Philandrier, il conçoit, dans les<br />

années 1550, le frontispice loué pour la<br />

Les armoiries du cardinal Georges d’Armagnac.<br />

beauté de ses lignes, l’élégance de ses<br />

proportions et sa modernité. En 1561,<br />

sa bibliothèque compte déjà 400 livres<br />

et manuscrits. Lui-même écrit des<br />

centaines de lettres et même quelques<br />

ouvrages comme, en 1558, ses Instructions<br />

pour se garder de la peste.<br />

En Avignon de 1565 à 1585<br />

En octobre 1565, il devient le co-légat<br />

* d’Avignon puis son légat en 1572<br />

et son archevêque en 1577. Il structure<br />

et modernise l’institution de la légation,<br />

fait plusieurs fondations religieuses et<br />

embellit considérablement le palais<br />

des papes. Surtout, il empêche à plusieurs<br />

reprises les troupes protestantes<br />

de s’emparer d’Avignon et du Comtat<br />

Venaissin. Grâce à sa modération et son<br />

habileté de négociateur, il parvient à<br />

rétablir la paix dans les possessions de<br />

l’Église dès 1578. Il meurt à Avignon,<br />

en juillet 1585, regretté de ses administrés.<br />

Il est inhumé dans la cathédrale<br />

Notre-Dame des Doms proche du palais<br />

des papes. Il y a lui-même préparé<br />

son tombeau.<br />

Atelier Histoire du Clan<br />

* Avignon et le Comtat-Venaissin appartenaient alors au pape.<br />

Ces états étaient gouvernés par un légat nommé par le pape<br />

en accord avec le roi de France. Il détenait tous les pouvoirs :<br />

spirituel, judiciaire, administratif et militaire. Le cardinal Charles<br />

de Bourbon nommé légat se fit remplacer sur place par Georges<br />

d’Armagnac qui devint donc co-légat.<br />

24 25


Livres<br />

Autisme, campagne et aventures<br />

Un témoignage bouleversant d'une mère d'un enfant autiste à Pavie, les souvenirs foisonnants d'un enfant de la<br />

campagne gersoise, et un roman gaillard d'un baron gascon ruiné mais prêt à tout pour refaire sonner son joli nom.<br />

La boutique des éditions Panache<br />

Polars & Littérature Générale - www.editions-panache.com<br />

Les Bienveillantes<br />

Chriss de Sèze<br />

Éditions Spinelle<br />

— 18 €<br />

C’est un livre<br />

à la fois dur et<br />

plein d’espoir. En<br />

1992, à l’âge de<br />

2 ans, Jonathan<br />

de Sèze tombe<br />

par la fenêtre de<br />

sa chambre dans la propriété familiale<br />

de Besmaux, près de Pavie. Il en sort<br />

vivant, mais quelque chose s’est bloqué<br />

dans sa tête. On diagnostiquera plus<br />

tard un autisme sévère. L’avait-il déjà<br />

en lui à sa naissance ? La question<br />

reste non résolue. Pour ses parents,<br />

Emmanuel et Chriss de Sèze, et pour<br />

Guillaume, le jumeau de Jonathan,<br />

commence alors un parcours semé<br />

d’obstacles, où les raisons de baisser<br />

les bras sont légion. Mais Chriss de<br />

Sèze, ancienne sportive de haut niveau,<br />

n’est pas de ce bois. Son récit, très<br />

émouvant, très personnel, est celui de<br />

la ténacité d’une maman. Elle refuse de<br />

voir le handicap engloutir la vie de son<br />

enfant et au passage faucher la sienne<br />

et celle de toute la famille. Pourtant,<br />

que de nuits blanches, d’inquiétudes,<br />

de culpabilité, de découragements, de<br />

rage parfois lorsque des « spécialistes »<br />

énoncent des sentences définitives, et<br />

aussi de gêne lorsque Jonathan, enfant<br />

très agité et non verbal, pioche de la<br />

nourriture dans le sac des passants,<br />

ou caresse le ventre de femmes qui au<br />

mieux sont surprises, le plus souvent<br />

outrées. Souvent dur, le regard des<br />

autres… Le titre du livre évoque toutefois<br />

des personnes bienveillantes, car il<br />

y en a eu autour de Jonathan. Ce qui lui<br />

a permis d’échapper à l’enfermement<br />

psychiatrique et de goûter à de vraies<br />

joies comme l’apprentissage de la<br />

natation avec des dauphins (d’où le documentaire<br />

Un autre Regard). Jonathan<br />

a aujourd’hui 31 ans, il est différent,<br />

mais libre. Le livre, insiste Chriss de<br />

Sèze, s’adresse essentiellement à des<br />

parents qui n’ont pas d’enfant handicapé,<br />

« pour changer leur regard ».<br />

H. L.<br />

C’était en Gascogne<br />

dans les années 50<br />

Charles Lixandre<br />

Éd. Feuille à feuilles<br />

Pas loin de 800<br />

exemplaires déjà<br />

écoulés depuis sa<br />

sortie pour cette<br />

plongée dans la<br />

France rurale des<br />

années 50, écrite par un ancien professeur<br />

de physique en lycées agricoles.<br />

Charles Lixandre, né en 1949 à Beaumont,<br />

près de Larressingle, en a été le<br />

témoin puisqu’il est issu d’une famille<br />

modeste d’agriculteurs. Mieux, il a su<br />

faire parler et recueillir les souvenirs de<br />

tous ces gens, dont la vie était souvent<br />

difficile, quoique nourricière. Il suffit de<br />

noter que l’électricité n’arrivera qu’en<br />

1955 au village de Beaumont, l’eau<br />

courante en 1972. Charles Lixandre,<br />

avec un sens du détail remarquable,<br />

nous fait pénétrer dans une « maison »<br />

(maïsou en gascon) de la campagne gersoise,<br />

là où vivent souvent trois générations<br />

d’une même famille. Les rôles de<br />

chacun sont énumérés, les habits et les<br />

linges décrits. Il y est question de santé<br />

aussi, « endurée » selon les mots de<br />

Charles Lixandre. « Hommes et femmes<br />

sont vieux avant l’âge ». Le poids de<br />

la religion apparaît fort lourd. « En ce<br />

temps-là, le culte catholique règle la vie<br />

de chacun, de la naissance à la mort »,<br />

et la messe dominicale, dite en latin,<br />

est « une sortie pour tous ». Les fêtes du<br />

calendrier, le braconnage, alors très pratiqué,<br />

les transports compliqués. « Une<br />

mobylette par famille, parfois une seule<br />

voiture par village ». Le train ? Oui, il y<br />

a dans le livre un cliché d’une locomotive<br />

venue d’Eauze et arrêtée en gare<br />

de Mouchan en 1958. Charles Lixandre<br />

relate aussi la cérémonie du tue-cochon,<br />

photos à l’appui. La scène serait censurée<br />

sur Facebook aujourd’hui ! « C’était<br />

la loi de la ferme », résume l’auteur,<br />

qui prend soin d’indiquer que « non, ce<br />

n’était pas mieux autrefois ». On trouve<br />

ce livre, notamment, à la librairie Le<br />

Chat Pitre à Condom. Contact auteur :<br />

c.lixandre@wanadoo.fr<br />

H. L.<br />

Blancador<br />

l’Avantageux<br />

Maurice Maindron<br />

Éditions de la revue<br />

blanche<br />

Dans la nuit du<br />

15 octobre 1589,<br />

le baron Henri<br />

de Blancador<br />

rendit son âme à<br />

Dieu. Ce seigneur<br />

gascon, empêtré dans les procès était<br />

couvert de dettes. Son fils, Horace de<br />

Blancador, dilettante et grand séducteur<br />

de femmes, entretenu par sa maîtresse<br />

toulousaine Mme Renée Bazucle,<br />

espérait toucher le pactole. Las, il se<br />

retrouva plutôt démuni. Alors que<br />

certains nobliaux maniaient l’épée pour<br />

obtenir gloire et titres, c’est avec un<br />

autre genre d’engin qu’Horace partit<br />

à la conquête de jolies femmes et de<br />

richesses. Ce livre d’aventures galantes<br />

et gaillardes est déjà une réjouissance<br />

pour le lecteur. Mais il est de plus une<br />

étonnante encyclopédie du vocabulaire<br />

de l’époque. Son auteur, Maurice Maindron<br />

(1857-1911) était un scientifique,<br />

spécialiste de l’entomologie, passionné<br />

de vulgarisation, incollable sur les<br />

armes et les costumes. Très doué en littérature,<br />

mais hélas injustement oublié,<br />

son style est une sorte de mélange entre<br />

Rabelais et Yves Coppens. Il réjouira<br />

tous les amateurs de récits gorgés<br />

d’intrigues et de péripéties, mais aussi<br />

les amoureux d’histoire qui trouveront<br />

dans ce texte « moult » détails et vérités<br />

sur la vie de l’époque.<br />

J’ajoute que Maurice Maindron était<br />

l’heureux époux d’Hélène, la fille aînée<br />

de José Maria de Hérédia. Les deux<br />

autres filles du grand poète avaient<br />

également épousé des célébrités : Marie<br />

avec Henri de Régnier et Louise avec<br />

Pierre Louÿs…<br />

(Ce livre est disponible sur Gallica<br />

gratuitement. Il a aussi été réédité par<br />

différents éditeurs à petit prix et également<br />

au format numérique)<br />

J.-L. L.B.<br />

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26


Agenda<br />

La revanche des festivals d’été 2021<br />

C’est la rubrique la plus délicate de ce numéro à cause d’incertitudes encore persistantes.<br />

Mais le Canard Gascon se jette quand même à l’eau.<br />

Après le choc d’un été 2020 sans les<br />

grands phares culturels gersois, Jazz in<br />

Marciac (JIM) au premier chef, il règne un<br />

optimisme certain, quoique prudent, chez<br />

leurs organisateurs. À la date de bouclage de<br />

ce magazine, et à contraintes sanitaires égales<br />

(jauge maximum de 5000 personnes assises),<br />

voilà ce qu’on peut avancer. Il y aura bien des<br />

festivals cet été dans le Gers, mais avec des<br />

formats repensés, le plus souvent réduits.<br />

À Marciac, par exemple, le Festival de<br />

jazz courrait en 2021 sur une douzaine de<br />

jours seulement, au lieu des trois semaines<br />

habituelles, à partir du 24 juillet a priori. La<br />

manifestation, d’envergure internationale, ne<br />

communique pas encore sur la programmation.<br />

On imagine assez bien en effet tous les obstacles<br />

encore à surmonter, comme la question du<br />

voyage d’artistes venus de l’étranger, ou le<br />

problème de jauge sous le chapiteau, sans<br />

doute pas plus de 2500 personnes assises eu<br />

égard aux distanciations sociales. Des chiffres<br />

modestes par rapport aux étiages habituels, qui<br />

amènent les organisateurs à repenser le modèle<br />

économique et à être imaginatifs.<br />

À Vic-Fezensac, qui pleure son Pentecôtavic<br />

pour la deuxième année consécutive, le festival<br />

Tempo Latino, prévu entre le 29 juillet et le 1er<br />

août, s’accroche à ses dates prévisionnelles.<br />

Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est<br />

le 1er festival des musiques latines et afrocubaines<br />

d’Europe, avec 55000 festivaliers<br />

les bonnes années, et une jauge de 6500<br />

personnes dans les arènes de Vic. Forcément,<br />

ses promoteurs envisagent une refonte complète<br />

de l’organisation. Contrairement à Marciac,<br />

des noms d’artistes sont d’ores et déjà inscrits<br />

(Alain Perez, Issac Delgado, London Afrobeat<br />

Collective, etc). Et la billetterie est ouverte.<br />

À Seissan, Welcome in Tziganie, initialement<br />

prévu à Seissan du 23 au 25 avril, a été décalé<br />

au 4-5-6 juin, avec une version « assise »<br />

conforme aux injonctions sanitaires. Après une<br />

édition numérique en 2020, cet événement,<br />

partenaire du Canard Gascon, espère retrouver<br />

ses festivaliers cette fois-ci. À noter une création<br />

inédite autour des rumbas du monde et trois<br />

artistes majeurs, Tato Garcia & Peret Reyes &<br />

Steeve Laffont.<br />

Le Don Pasquale de Donizetti à<br />

Lectoure et Eauze<br />

Côté musique classique, les Nuits Musicales en<br />

Armagnac (NMA) préparent leur grand retour<br />

après l’édition blanche, ou quasiment, de l’an<br />

passé. L’événement se déroulera du 25 juillet<br />

au 15 août, soit une douzaine de dates dans<br />

plusieurs lieux (Lectoure, Fleurance, Condom,<br />

Terraube, Eauze, Lavardens et Flaran). Le<br />

prestigieux orchestre national du Capitole de<br />

Toulouse ouvrira les NMA 2021 à Lectoure<br />

le 25 juillet. À noter un vaudeville lyrique, le<br />

Directeur de Théâtre, de Mozart, le 31 juillet à<br />

Fleurance, interprété par la compagnie Chants<br />

de Garonne dirigée par Emmanuel Gardeil, puis<br />

l’opéra Don Pasquale de Donizetti le 6 août à<br />

Lectoure et le 8 août à Eauze. Il y aura aussi<br />

du jazz, du flamenco fusion, sans oublier de la<br />

danse. Une programmation à la hauteur de la<br />

réputation de ce festival « historique » créé en<br />

1968.<br />

Créé audacieusement l’été dernier avec succès,<br />

le festival Musique’Halles de Lomagne,<br />

organisé par l’association PianoNovo, est<br />

réinvité à Lectoure, Saint-Clar, Flamarens,<br />

Gimont, et se prépare pour Lombez et Cologne.<br />

Du 14 juillet au 7 août. Une variété de concerts<br />

classiques et moins classiques autour du piano,<br />

cordes, euphonium, tango, voix corses et une<br />

jeune danseuse gersoise. Ouverture avec le<br />

fameux camion-scène uNopia du pianiste<br />

virtuose Guilhem Fabre dans un programme<br />

intitulé « La Féérie ». 14 juillet à Lectoure,<br />

17 juillet à Gimont.<br />

À Auch, la 24 e édition du Festival Éclats de<br />

Voix est bien prévue du 4 au 13 juin prochain,<br />

presque l’été.<br />

Dans un tout autre genre, on pourra compter<br />

sur le Festival d’astronomie de Fleurance du<br />

7 au 13 août, une 30 e édition annoncée « comme<br />

d’habitude », c’est-à-dire « en présentiel ».<br />

Croisons les doigts, en attendant de pouvoir<br />

enlever les masques, un jour…<br />

Hugues de Lestapis<br />

Marciac en 2019, une éternité, photo Laurent<br />

Sabathé<br />

Scène du Directeur de théâtre, vaudeville<br />

lyrique, Compagnie Chants de Garonne<br />

Toto Garcia à Welcome in Tziganie<br />

Le pianiste russe Roustem Saitkoulov, invité du<br />

Festival Musique'Halles de Lomagne.<br />

Tempo Latino - L’affiche<br />

Les mots croisés de François Sumien<br />

(Solution page 30)<br />

Horizontalement :1 – Sous le manteau. 2 – Il se fait dans la<br />

longueur – Fait partie des règles. 3 – Minoteries. 4 – Mesure<br />

agraire – Rouge en Angleterre – Loin d’être un long courrier. 5<br />

– Ainsi commencent tous les rêves – Sénile quand il est doublé<br />

– Au bord de la ruine. 6 - Pour nous, il habite à l’est – C’est un<br />

vrai gouffre. 7 – Enroulement. 8 – Enterré – Cela est mieux.<br />

9 – Revenu régulier – Comme deux ronds de flan. 10 – Fameuse<br />

génisse – Catastrophe naturelle. 11 – Marie des essences – Des<br />

solitaires qui apprécient pourtant les hommes.<br />

Verticalement :A – Elle se fait avec les connaissances de base.<br />

B – Endettés – Tube, mais pas que de l’été. C – Se lance dans un<br />

entrecroisement plus ou moins complexe – Chaque publication<br />

périodique possède le sien. D – Plaisir, amusement – Vieille<br />

casquette. E – Répétitives. F – Rapide quand il est doublé – Des<br />

tas de lustres – Clé musicale. G – On est protégé quand on est<br />

dessous – Elle fait son trou. H – Venue parmi nous – Classé<br />

terroriste par de nombreux pays. I – Douce – Un vrai soutien.<br />

J – Un été sans fin – Rebut – Fit un besoin naturel. K – Partageai<br />

en sections bien délimitées.<br />

28 29


Avant de se quitter<br />

Grille de Sudoku<br />

(Solution dans notre prochain numéro)<br />

Solutions du numéro précédent<br />

Vous êtes 50 000 lecteurs du Canard Gascon !<br />

Tous les deux mois, votre magazine est distribué à 15 000 exemplaires,<br />

chacun étant lu par plus de trois personnes différentes. Il est déposé dans plus<br />

de 550 lieux, commerces, supérettes, grandes surfaces, lieux publics, etc.,<br />

essentiellement dans le Gers, une partie des Landes et le sud du Lot-et-Garonne.<br />

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le Canard Gascon est une valeur sûre, vous aurez des résultats.<br />

Renseignements et tarifs au 06 61 34 29 32 ou lecanardgascon32@gmail.com<br />

Solution des mots croisés<br />

Du nouveau sur le web et sur Facebook<br />

L<br />

a question revient souvent comme une ritournelle : mais où peut-on<br />

trouver le Canard Gascon ? La réponse est désormais accessible sur<br />

le site web du journal. Apparaît d’abord la liste de toutes les communes<br />

gersoises servies, puis une seconde liste se déroule, qui détaille tous les<br />

points de distribution, commune par commune (plus de 550 au total !),<br />

commerces, boulangeries, pharmacies, supérettes, grandes surfaces,<br />

mairies ou lieux publics, etc.<br />

La page Facebook du Canard Gascon s’est par ailleurs étoffée. On y trouve<br />

désormais, en plus de publications régulières sur l’actualité du magazine,<br />

un assortiment de photos extraites de tous les reportages réalisés depuis la<br />

fin 2019, parfois regroupées en albums pour une lecture plus rapide.<br />

N’hésitez pas à visiter cette page et à en partager le contenu si vous l’aimez.<br />

www.lecanardgascon.com<br />

Page Facebook : Le Canard Gascon<br />

Le Canard Gascon, on le lit, on le relit, et en plus on le garde longtemps chez soi, pendant six mois<br />

ou un an. Né il y a 15 ans en Armagnac, il a été repris en 2019 par un Lectourois, Hugues de<br />

Lestapis, professionnel de la presse. Il en est l'éditeur et le rédacteur en chef.<br />

Éditions Guilleragues, 13 place Descamps - 32700 Lectoure - lecanardgascon32@gmail.com


1 pass offert<br />

(valable les 3 jours du festival )<br />

aux 10 premiers lecteurs qui envoient<br />

leur nom et adresse à :<br />

lecanardgascon32@gmail.com<br />

avant le 10 avril<br />

(1 pass par réponse)

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