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ActionCo Article Charles Verot

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primaires de l’achat, ils doivent répondre aux

exigences de RSE, choisir des fournisseurs exempts

de tout reproche en conformité avec la politique de

leur maison mère, répondre aux critères de qualité

tout en respectant la politique de coûts, faire attention

à l’image de leur entreprise… Le tout sur fond

de pénurie de certaines matières premières

et de complications logistiques. »

D’où l’appétence des acheteurs pour les vendeurs qui

peuvent leur apporter des solutions à leur problématique,

et les faire “grandir” en interne en les

positionnant comme force de proposition. Mais

attention : l’action du commercial doit être en

permanence concertée avec l’acheteur. Il doit tenir

ce dernier au courant de ses démarches d’inf luence

en interne dans l’entreprise cliente : qui il a rencontré,

quand, et pour parler de quoi ? « L’acheteur ne doit pas

se sentir court-circuité, et la transparence nourrit

la confiance entre les deux partenaires commerciaux

», prévient Laurent Carayon. Avantage :

l’acheteur peut avertir son fournisseur des faux pas

à éviter, des personnes à ne pas contacter car cela

risque d’être mal pris.

Faire avancer l’acheteur

La co-construction est donc LE levier de la vente

“aidante”. Elle intervient sous la forme de rencontres

suivies, d’interactions riches entre le fournisseur

et son client, tandem efficace. « Il faut qu’à chaque

fois que l’on dialogue avec l’acheteur, cela l’aide à

avancer. Dans la compréhension de son problème,

dans la vision de ce qui peut se faire dans son

environnement, etc., relève Bruno Delezenne,

dirigeant du cabinet Friday Link. La co-construction

intervient quand on se focalise sur les enjeux-clés,

Avis d’expert

Le CAB, pour embarquer vos clients

→ Nourrir la stratégie de votre entreprise grâce à des interactions riches avec

vos clients, dont vous augmenterez la fidélité. C’est le principe du CAB

“Customer Advisory Board”, un concept anglo-saxon de réunions récurrentes,

sorte de club à valeur ajoutée. « Le CAB n’est pas un panel, car il ne fait pas

réagir les clients sur un produit déjà lancé. Il concerne l’avenir, et des sujets de

prospective industrielle ou marché qui intéressent clients et fournisseurs. Par

exemple : « Quel profil pour le voyageur de demain ? », dans le domaine

du voyage d’affaires », explique Carole Poillerat, fondatrice du cabinet conseil

Comsense et animatrice de CAB. L’avantage pour l’initiateur de la démarche est

de créer un club de pairs, avec des décideurs venant d’entreprises différentes,

sorte de think tank propice au benchmark. Les rencontres permettent en outre

de valider les tendances pressenties auprès de son cœur de marché. Points

impératifs : l’animation des réunions par un tiers, la récurrence des rencontres

(par exemple une fois par an), un suivi et des comptes rendus rigoureux.

et que l’on préconise la façon de les traiter. C’est

l’expertise non-négociable du fournisseur qui intervient,

il sait de quoi son client a besoin. »

Le projet s’élabore ensuite ensemble, sur la base

du constat partagé, autour des points clés. Par exemple :

le calendrier, les échéances, les moyens. La solution

émerge en commun. Le fait de bâtir la solution

conjointement aide à acheter, car on achète plus

volontiers un projet auquel on a soi-même contribué.

Dans le domaine de l’assistance (produits d’assurance

spécifiques qui couvrent notamment le rapatriement,

la prise en charge en cas d’accident de voiture ou le

service aux personnes), les garanties se construisent

en se nourrissant de l’expérience des clients.

juin 2021 / Numéro 377 / Action Co 31

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