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Territoires N°1590 La Lettre de l’économie du sport vendredi 19 janvier 2024 Chamonix fête les 100 ans des JO d’hiver Le 25 janvier 1924 étaient inaugurés les premiers Jeux Olympiques d’hiver à Chamonix (Haute-Savoie). Cette année, la ville de Haute-Savoie entend célébrer les 100 ans de l’événement au travers de nombreuses animations, expositions et clins d’œil, notamment lors des différentes rencontres sportives qui s’y tiendront. LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT vant que les Alpes françaises retrouvent les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver en 2030, Chamonix fête le centenaire des premiers JO d’hiver de l’histoire. L’organisation des JO d’hiver 1924 s’est faite sur le fil. Il a fallu créer en vitesse toutes les infrastructures nécessaires comme un tremplin de saut à ski, une piste de bobsleigh, un anneau de vitesse de 400 m et une patinoire. La veille de l’ouverture de la compétition, 1,70 m de neige est tombé, poussant l’armée et les habitants à œuvrer toute la nuit pour dégager les différents espaces. A l’époque, six disciplines étaient au programme : hockey sur glace, patinage de vitesse, patinage artistique, curling, bobsleigh et le ski, lequel ne regroupait que les disciplines nordiques masculines (ski de fond, saut à ski, combiné nordique et le ski militaire (ancêtre du biathlon). Jusqu’au 5 février 1924, 260 participants (13 femmes et 247 hommes) issus de 16 nations ont pu concourir à Chamonix, applaudis par près de 10.000 spectateurs. Trois expositions permettent de retracer l’histoire de ces Jeux qui ont fait vibrer la ville. « Chamonix 1924 : l’invention des Jeux olympiques d’hiver » à la maison de la Mémoire et du Patrimoine Janny Couttet, permet de découvrir des images de l’événement à travers des photos et archives vidéo. On y voit les tenues de l’époque – les sportives concouraient en robe –, des images des spectateurs installés jusque sur le toit des chalets et des photos de la finale de hockey sur glace entre les États-Unis et Canada, remporté par les hockeyeurs à la feuille d’érable. L’exposition « 100 ans de Jeux olympiques d’hiver et les Olympiens chamoniards », sur la place du triangle de l’Amitié, permet de découvrir l’ensemble des affiches des différents Jeux d’hiver ainsi que les sportifs originaires de Chamonix ayant participé aux compétitions. De son côté, l’exposition « Des Champions aux Jeux olympiques », à la maison de village d’Argentière, met aussi en lumière des compétiteurs de la région. Des infrastructures encore visibles Il reste encore des vestiges de cette époque dans la ville. Pour les parcourir, l’office de tourisme propose des visites guidées. L’une des infrastructures les plus visibles est la piste de bobsleigh. Construite en pierre sèche dans la forêt des Pèlerins, elle est aujourd’hui inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco et n’est plus utilisée. Le tremplin de saut à ski du Mont aux Bossons, haut de 60 m, fait lui encore le bonheur des sportifs. De la patinoire d’époque, il n’existe pratiquement plus rien mais cet espace est encore aujourd’hui le cœur névralgique sportif de la ville. Il accueille la patinoire, un anneau de vitesse de 400 mètres et une piste de curling, la Maison des Sports Karine Ruby, le Foyer de ski de fond Robert Baisse et le Centre Sportif Richard Bozon intégrant notamment la piscine et la salle multisport Coubertin ! Le Bistrot des Sports est toujours là aussi. C’est dans cet établissement que les journalistes, athlètes et membres du Comité international olympique (CIO) se retrouvaient. Désormais détenu par le petit-fils de Joseph Monard, triple champion de France de hockey sur glace qui a participé aux Jeux de 1924, il est encore un haut lieu des passionnés de sports d’hiver. Le mois de janvier sera rythmé par cette célébration. Le 25 janvier, le centenaire sera célébré cent ans jour pour jour après la cérémonie d’ouverture des JO d’hiver 1924. Un gâteau d’anniversaire sera partagé sur la place du triangle de l’Amitié. Puis les animations se poursuivront jusqu’en juin : le dimanche 23 juin 2024, la flamme olympique des JO de Paris fera une étape hautement symbolique à Chamonix. 4
Territoires N°1590 La Lettre de l’économie du sport vendredi 19 janvier 2024 LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT La « Haute-Savoie Arena » présentée Le Département de Haute-Savoie dévoile les images de la « Haute-Savoie Arena », prévue à La Roche-sur-Foron. Un équipement multifonctions imaginé notamment dans le cadre des Championnats du monde de cyclisme 2027. La structure doit accueillir les épreuves sur piste. ’équipement a déjà fait couler beaucoup d’encre localement. Le 24 novembre 2022, deux mois après l’obtention de l’organisation des Mondiaux de cyclisme 2027, le président du Département de la Haute- Savoie, Martial Saddier, dévoilait que le vélodrome, devant accueillir les épreuves sur piste, serait construit à La Roche-sur- Foron, sur le parking actuel du parc d’expositions. Une annonce accompagnée d’une autre : afin de faire vivre ce futur espace, c’est un véritable complexe sportif et culturel qui va sortir de terre, baptisé « Haute- Savoie Arena ». Un an après cette annonce, les premières images de ce projet ont été dévoilées lors d’une En bref réunion publique. Il s’agit d’un équipement de 19.000 m2 modulables en capacité d’accueillir des événements culturels, sportifs ou économiques : de tous types, de toutes tailles, locaux ou internationaux. Le cœur des activités se situera au niveau 1 du bâtiment. C’est là que sera construit l’anneau de vitesse de 270 mètres qui accueillera les épreuves sur piste des Mondiaux 2027 de cyclisme. L’espace sera entièrement modulable, puisqu’il sera aménagé pour être transformé, selon les événements organisés, en halle d’athlétisme couverte, en terrain de basketball ou de volley-ball. Mais également en espace d’exposition de plus de 1.300 m2 ou en grande salle de spectacles, avec scène centrale à 360 degrés, pour accueillir d’importants spectacles et près de 8.000 places assises. La Haute- Savoie Arena sera également constituée d’espaces détente, de remise en forme, d’une bodega et d’un « laboratoire de performance » pour les sportifs. Un grand mur d’escalade viendra compléter les équipements : il sera construit sur les côtés, avec une vue sur l’extérieur et les montagnes environnantes. Pour le grand public, deux couloirs de course à pied intérieurs de 330 mètres seront accessibles via un système d’abonnements. Le projet d’envergure suscite une vive opposition, notamment à cause de son coût de 93 M€. Le Conseil départemental soutient le projet de d’aménagement du site nordique d’Agy. Situé sur la commune de Saint-Sigismond (Haute-Savoie), le site d’Agy est identifié comme un élément structurant à développer au sein d’une Zone d’Activité Touristique (ZAT). La communauté de communes Cluses, Arve et Montagnes (2CCAM), travaillant avec les communes de Saint- Sigismond et d’Arâches-la-Frasse, a proposé de faire du plateau d’Agy un pôle majeur de ski nordique dans la vallée avec pour objectif « d’accueillir au mieux les scolaires, d’améliorer l’accessibilité du site à tous les pratiquants, de concilier les différentes pratiques, de diversifier l’activité touristique, de sécuriser l’activité du site et de connecter le domaine avec d’autres sites (Morillon/Les Carroz) tout en construisant un modèle économique équilibré et tout en veillant à réduire l’impact environnemental des équipements ». Le projet se divise en deux phases. La première prévoit l’aménagement et la diversification d’un secteur ludique et sportif, paysagers, de la gestion des flux clients, d’une piste de ski roue, du déplacement du chalet du ski club, de l’extension du chalet d’alpagiste. La phase 2 prévoit la création d’un bâtiment d’accueil et espace quatre saisons, d’une tyrolienne et des travaux de voirie et de stationnement attenants. Le coût total du projet est de 5,8 M€. Le Conseil départemental de la Haute-Savoie participera à hauteur de 4,1 M€, au travers d’une subvention de 1,6 M€ pour la phase 1 et 2,5 M€ pour la phase 2. En contrepartie, la 2CCAM s’engage à geler les tarifs pour les familles, les enfants, scolaires et les personnes vulnérables jusqu’en 2027. Saint-Jorioz : restructuration du gymnase intercommunal Afin d’améliorer les conditions de pratique sportive des associations et des collégiens et répondre à l’évolution des normes (notamment de compétitions), le gymnase actuel, porté par les communes de Douin, Entrevernes, Leschaux, La Chapelle-Saint- Maurice, Saint-Eustache. Saint-Jorioz et Sevrier (Haute-Savoie) sera réhabilité. En plus de la restructuration des vestiaires et des locaux techniques, il sera complété d’une nouvelle structure qui habitera trois salles pour l’omnisports, l’escalade avec un mur d’une hauteur de 15 mètres, et les arts martiaux avec tatami de 144 m2. Le nouveau bâtiment intégrera également la création d’espaces pour les spectateurs et un logement pour le gardien. La superficie totale du gymnase passera de 1.399 m² à 3.780 m². Le 29 novembre dernier a eu lieu la pose de la première pierre. La livraison est prévue pour septembre 2025. Le montant de l’opération s’élève à 13 M€ TTC. « Le projet a évolué au niveau de son coût parce qu’on a pris de plein fouet la hausse du coût des matériaux », relate Michel Béal, le maire de Saint-Jorioz. Le financement de l’opération est porté par l’ensemble des sept communes de l’Entente au prorata de leur population (ainsi 34 % du financement total, déduction faite des subventions, revient à Sevrier). Le financement bénéficiera de subventions départementales (plus d’1,6 M€), régionales et de l’État. Le chantier n’impactera pas les activités : les travaux débutent par l’extension avant la réhabilitation de l’actuel bâtiment. 5
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