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International<br />
N°1590 La Lettre de l’économie du sport vendredi 19 janvier 2024<br />
LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />
Le CIO se mobilise en<br />
soutien des réfugiés<br />
45<br />
Lors du Forum mondial sur<br />
les réfugiés, organisé à<br />
Genève en décembre dernier,<br />
Thomas Bach a présenté l’engagement<br />
du mouvement<br />
sportif international en faveur<br />
des personnes déplacées dans<br />
le monde. Au nom d’une centaine<br />
d’organisations, dont<br />
plus de 40 comités nationaux<br />
olympiques et fédérations internationales,<br />
le président du<br />
CIO a annoncé la mise à disposition<br />
d’un fonds de 45 M$.<br />
Un tiers est spécifiquement<br />
dédié à l’Olympic Refuge<br />
Foundation. Cette somme<br />
permet notamment de soutenir<br />
les athlètes réfugiés, mais<br />
aussi de plaider en faveur<br />
d’un large soutien aux réfugiés<br />
en créant des coalitions<br />
multipartites.<br />
Par ailleurs, le CIO a choisi<br />
son chef de mission pour<br />
l’équipe olympique des réfugiés<br />
de Paris 2024. Comme<br />
pour les JO 2016 et 2020, où<br />
le rôle avait été tenu par la<br />
Kényane Tegla Loroupe,<br />
l’instance a fait le choix d’une<br />
femme avec Masomah Ali<br />
Zada. Engagée en cyclisme au<br />
sein de l‘équipe des réfugiés à<br />
Tokyo 2020, elle est membre<br />
de la commission des athlètes<br />
du CIO. Née en Afghanistan,<br />
elle devenue réfugiée en<br />
2017. Elle a demandé l’asile<br />
en France. Elle poursuit actuellement<br />
ses études en génie<br />
civil à l’Université de Lille.<br />
Elle sera assistée par<br />
Bernadette Castel-<br />
Hollingsworth, directrice adjointe<br />
de la division de la protection<br />
internationale au Haut-<br />
Commissariat des Nations<br />
Unies pour les réfugiés<br />
(HCR), désignée cheffe de<br />
mission adjointe.<br />
400.000 commentaires haineux en<br />
ligne masqués durant la Coupe du<br />
monde féminine 2023<br />
La FIFA et la FIFPRO, le syndicat international des joueurs, publient conjointement<br />
un rapport sur les activités du service de modération sur les réseaux sociaux pendant<br />
la Coupe du monde Féminine 2023. Ce rapport reprend plusieurs statistiques<br />
intéressantes sur le nombre de commentaires analysés, l’étendue de la protection<br />
offerte et les différents types d’insultes masquées.<br />
es conclusions sont<br />
formelles : cette approche<br />
a réduit l’exposition<br />
des joueuses, des<br />
équipes et des arbitres aux<br />
discours haineux en ligne.<br />
En tout, 5,1 millions de publications<br />
dans 35 langues<br />
ont été examinées ; 697<br />
joueuses et entraîneurs propriétaires<br />
de 20111 comptes<br />
sur Facebook, Instagram,<br />
TikTok, X (ex-Twitter) et<br />
YouTube ont ainsi bénéficié<br />
de la protection de ce<br />
service.<br />
En bref<br />
Il ressort de l’étude que 1<br />
joueuse sur 5 (152) concernées<br />
par la Coupe du<br />
Monde Féminine 2023 a<br />
fait l’objet de « publications<br />
discriminatoires, insultantes<br />
ou menaçantes ».<br />
Les commentaires à caractère<br />
homophobe, sexuel ou<br />
sexiste représentent près de<br />
50% des insultes constatées.<br />
Les chances pour une<br />
joueuse participante de la<br />
Coupe du monde féminine<br />
2023 d’être visée par des<br />
insultes en ligne étaient supérieures<br />
de 29% à celles<br />
pour un joueur de la Coupe<br />
du monde 2022.<br />
« Les gens qui insultent ou<br />
menacent les autres, que ce<br />
soit lors de compétitions de<br />
la FIFA ou dans d’autres<br />
circonstances, n’ont pas<br />
leur place sur les réseaux<br />
sociaux, estime Gianni<br />
Infantino, président de la<br />
FIFA. Grâce au Service de<br />
Modération de la FIFA sur<br />
les Réseaux Sociaux, mis en<br />
place il y a un an avec le<br />
soutien de la FIFPRO, la<br />
FIFA a contribué à réduire<br />
l’exposition des joueurs,<br />
des équipes et des officiels<br />
aux abus et aux messages<br />
de haine en ligne en signalant<br />
et en masquant plus de<br />
400.000 commentaires. »<br />
Le service de modération<br />
sur les réseaux sociaux se<br />
veut une réponse à un problème<br />
devenu hélas récurrent<br />
dans le football moderne.<br />
En pratique, il utilise<br />
une intelligence artificielle<br />
(IA) pour protéger les participants<br />
des insultes en<br />
ligne, « nettoyer » leurs fils<br />
d’actualités et leur permettre<br />
de se concentrer sur<br />
leurs performances. Il évite<br />
également à leurs abonnés<br />
de se retrouver exposés à de<br />
tels commentaires. « Cet<br />
environnement en ligne<br />
toxique est un endroit qui<br />
comporte des risques pour<br />
leur santé mentale et leur<br />
bien-être, ajoute le président<br />
de la FIFPRO, David<br />
Aganzo. Le monde du football<br />
a la responsabilité de<br />
protéger les joueurs dans<br />
leur cadre professionnel. »<br />
L’équipe paralympique des réfugiés aidée par la France. L’équipe paralympique des réfugiés<br />
présente aux Jeux paralympiques de Paris 2024 sera soutenue par le Comité international<br />
paralympique (IPC), le ministère français des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, et<br />
par Airbnb, l’un des partenaires mondiaux du CIO au sein du programme TOP. Selon un accord<br />
conclu entre l’IPC et les autorités françaises, les athlètes réfugiés pourront se préparer en France<br />
avant les Jeux. Ils seront réunis pour un stage terminal dans un centre de haut niveau français. Le<br />
ministère des Sports participera financièrement aux « frais d’inscription, de voyage et<br />
d’hébergement ». Il aidera également les athlètes et leurs entraîneurs « dans leur préparation<br />
générale » en facilitant notamment leur participation à des compétitions avant les Jeux. L’équipe<br />
paralympique des réfugiés a été créée pour les Jeux de Rio 2016. Elle comptait seulement deux<br />
athlètes pour sa première participation, puis six compétiteurs cinq ans plus tard aux Jeux de Tokyo<br />
2020. Dix para athlètes maximum possédant le statut de réfugiés seront sélectionnés pour participer<br />
aux Jeux de Paris 2024.<br />
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