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N°1221 vendredi 17 mai 2024<br />
La grande inconnue des retombées<br />
économiques des Jeux de Paris 2024<br />
Quelles seront les retombées des Jeux Olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11 août) ? Emmanuel Macron a surpris tout<br />
le monde en lançant à la volée : « C’est environ 2 milliards que la Nation a investis dans ces Jeux […] Et ces 2 milliards ont<br />
généré plus de 6 milliards d’activités. ». L’évaluation des retombées économiques d’une compétition n’est pas chose aisée.<br />
Après une première tentative d’évaluation en 2016, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques<br />
(Cojop) publie une étude intermédiaire sur les retombées économiques et d’emplois.<br />
a première étude<br />
d’impact économique<br />
des Jeux de Paris<br />
2024 a été réalisée en 2016<br />
par le Centre de Droit et<br />
d’Économie du Sport<br />
(CDES) dans le cadre de la<br />
candidature et sous la supervision<br />
d’un comité d’experts.<br />
Depuis, de nombreux changements<br />
sont intervenus au<br />
niveau du projet (carte des<br />
sites définitivement validée,<br />
méthodes d’opérations modifiées,<br />
célébrations repensées,<br />
budget actualisé, etc.)<br />
avec un impact conséquent<br />
sur le calcul de l’évaluation,<br />
tout comme les évolutions<br />
du contexte global d’organisation<br />
(nombreux défis nés<br />
de la pandémie de Covid-19,<br />
évolution du contexte géopolitique)<br />
et du contexte économique<br />
(période d’inflation<br />
renforcée et de tensions sur<br />
le marché du travail). Une<br />
actualisation de l’étude a été<br />
menée entre la fin d’année<br />
2023 et le début de l’année<br />
2024.<br />
Cette nouvelle étude a permis<br />
d’affiner les prévisions<br />
d’impact économique à travers<br />
trois scénarios.<br />
Contrairement aux travaux<br />
menés en 2016, cette actualisation<br />
comporte une part significative<br />
de données réalisées,<br />
relevant en particulier<br />
de la construction et de l’organisation.<br />
« Ces scénarios<br />
actualisés ne doivent cependant<br />
pas être comparés à<br />
ceux de 2016 pour estimer<br />
l’évolution de l’impact économique<br />
des Jeux de Paris<br />
2024 », préviennent les auteurs<br />
de l’étude.<br />
Premièrement, à la différence<br />
de l’étude initiale évaluée<br />
en euros 2017, l’actualisation<br />
a été réalisée en euros<br />
courants, « ce qui rend la<br />
comparabilité de l’étude initiale<br />
et de sa version actualisée<br />
impossible ».<br />
Deuxièmement, les évolutions<br />
évoquées, concernant à<br />
la fois les caractéristiques inhérentes<br />
au projet de Paris<br />
2024 et les contextes économique<br />
et géopolitique notamment,<br />
ont eu une influence<br />
non négligeable qui<br />
doit être prise en considération.<br />
Par ailleurs, il convient<br />
de tenir compte du territoire<br />
auquel l’étude se réfère –<br />
l’Île-de-France – qui est le<br />
territoire créant le plus de richesse<br />
(valeur ajoutée) en<br />
France. Le Produit Intérieur<br />
Brut (PIB) de la région parisienne<br />
est en effet équivalent<br />
à environ un tiers du PIB<br />
français. L’Insee avait évalué<br />
le PIB de l’Île-de-France à<br />
765 milliards d’euros en<br />
2021.<br />
L’impact économique des<br />
Jeux de Paris 2027 a été établi<br />
sur une période de 17 ans<br />
intégrant les phases de préparation<br />
(2018-2023), de déroulement<br />
(2024) et d’héritage<br />
(2025-2034). « Il serait<br />
donc erroné de comparer les<br />
chiffres d’impact économique<br />
des Jeux de Paris<br />
2024 à une seule année de<br />
PIB de l’Île-de-France, avertit<br />
l’étude. Il faudrait plutôt<br />
les comparer à 17 années de<br />
PIB. »<br />
Cette actualisation s’avère<br />
plus robuste que l’étude initiale<br />
dans la mesure où elle<br />
repose sur une très large part<br />
de données effectives. Le<br />
CDES a été en mesure de<br />
calculer un impact prévisionnel<br />
pour trois secteurs clés.<br />
Le secteur de l’organisation<br />
événementielle intègre<br />
toutes les dépenses engagées<br />
par le Comité d’organisation.<br />
La construction représente le<br />
deuxième de ces secteurs et<br />
concerne les dépenses réalisées<br />
pour construire ou rénover<br />
les ouvrages nécessaires<br />
aux Jeux. Enfin, le tourisme,<br />
qui repose encore en grande<br />
partie sur des données prévisionnelles.<br />
Suite page 5<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Sommaire<br />
International<br />
Les finances des clubs italiens sous la surveillance de l’État ?.........................................................2<br />
France<br />
Pour le Red Star, le plus dur commence................................................................................3<br />
Economie<br />
Saint-Etienne se rapproche du Canada...................................................................................4<br />
Médias<br />
« L’écrasante majorité des clubs n’a pas compris » ...........................................................................6<br />
La diffusion du National est de nouveau sur le marché .......................................................7<br />
La Lettre du Sport<br />
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International<br />
N°1221 La Lettre du Sport vendredi 17 mai 2024<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Le Qatar pense aussi<br />
rugby<br />
800<br />
L’Arabie saoudite a tendance à<br />
lui voler la vedette depuis plusieurs<br />
mois, mais le Qatar en a<br />
encore sous le pied. L’État gazier<br />
ne compte pas ranger sa<br />
diplomatie par le sport au fond<br />
d’un tiroir. Selon le Daily<br />
Mail, le Qatar serait prêt à offrir<br />
un pont d’or à World<br />
Rugby pour sa future Ligue<br />
des Nations.<br />
©Icon Sport<br />
Le Qatar proposerait d’accueillir<br />
la finale de la compétition<br />
au Lusail Stadium, site de<br />
la finale de la Coupe du<br />
monde de football 2022. Les<br />
autres matchs se joueraient<br />
dans divers stades. Même si le<br />
Qatar n’a culturellement aucun<br />
lien avec le rugby, le pays<br />
avance un argument massue :<br />
l’argent. Pour les quatre prochaines<br />
éditions, il aurait promis<br />
environ 800 millions de<br />
livres sur huit ans, soit près de<br />
950 M€ !<br />
La première édition de la<br />
Ligue des Nations version<br />
ovale est prévue pour novembre<br />
2026, puis tous les<br />
deux ans ensuite. L’objectif<br />
serait de confronter des<br />
équipes de l’hémisphère sud,<br />
face aux équipes du Tournoi<br />
des 6 Nations, sur des formats<br />
de trois rencontres par<br />
équipes. Pour l’instant, mis à<br />
part les nations européennes<br />
que l’on connaît, la Nouvelle-<br />
Zélande, l’Australie, l’Afrique<br />
du Sud, l’Argentine, le Japon<br />
et les Fidji seraient aussi de la<br />
partie.<br />
Les finances des clubs italiens sous<br />
la surveillance de l’État ?<br />
Le gouvernement italien veut mettre en place une agence pour la supervision<br />
économique et financière des clubs sportifs professionnels, en visant en particulier le<br />
football et le basket. Un dessein qui déplaît fortement aux clubs italiens.<br />
es vingt clubs de<br />
Serie A ont « unanimement<br />
exprimé<br />
leur opposition à la proposition<br />
de créer une agence<br />
gouvernementale pour la<br />
supervision économique et<br />
financière des clubs sportifs<br />
professionnels ». La<br />
Fédération italienne<br />
(FIGC), la Ligue italienne<br />
et les clubs de Serie A sont<br />
vent debout contre un projet<br />
du gouvernement italien<br />
de créer une instance de<br />
surveillance des finances<br />
des clubs.<br />
« Les clubs revendiquent<br />
l’autonomie du système<br />
sportif par rapport au politique<br />
(...) et ont une fois de<br />
plus réitéré la nécessité<br />
d'aller vers une autonomie<br />
totale de la Lega Serie A au<br />
En bref<br />
sein du système sportif »,<br />
indique la Ligue italienne.<br />
Les responsables du foot<br />
italien rappellent qu'il<br />
existe déjà au sein de la<br />
FIGC une instance, la<br />
Covisoc, chargée de la surveillance<br />
financière des<br />
clubs de football professionnel.<br />
« Ce projet est irrespectueux<br />
pour nos instances.<br />
Il devient soudain<br />
clair que la Covisoc ne serait<br />
plus indépendante » si<br />
le projet du gouvernement<br />
allait jusqu’au bout, prévient<br />
le président de la<br />
FIGC, Gabriele Gravina.<br />
A l’inverse, le ministre italien<br />
des Sports Andrea<br />
Abodi justifie, sur Rai<br />
Radio 1, la création de cette<br />
instance en rappelant que<br />
« 100 M€ d’impôts et de<br />
cotisations n’ont pas été<br />
payés par les clubs de 1re,<br />
2e et 3e divisions rien que<br />
sur les 18-24 derniers<br />
mois ». « On ne dit pas que<br />
la Covisoc n’est pas fiable.<br />
On dit qu’il y a toujours<br />
une marge de progression »<br />
en matière de contrôle des<br />
finances, a-t-il ajouté. « Il<br />
n’y aura aucun impact sur<br />
l’attribution des licences<br />
pour les Championnats,<br />
tout cela restera entre les<br />
mains de la FIGC », a insisté<br />
Andrea Abodi, avant<br />
d’enfoncer le clou : « Lire<br />
les journaux des années 60<br />
ne semble pas avoir changé<br />
quoi que ce soit. Ils me disent<br />
que le football a toujours<br />
été comme ça, j’essaie<br />
d’expliquer que le<br />
football n’a pas besoin<br />
d’être comme ça. »<br />
Un Français à la tête de l’un des plus grands clubs du monde. Jean-Claude Blanc va prendre<br />
la direction de Manchester United par intérim jusqu’au 13 juillet prochain. L’ancien dirigeant du<br />
Paris SG, membre du groupe Ineos, désormais détenteur de 25 % des parts du club anglais, va<br />
bénéficier du départ de deux membres du club pour assurer la transition cet été en vue de la saison<br />
prochaine. « Manchester United a fait deux changements au sein de sa direction exécutive. D’un<br />
commun accord, Patrick Stewart, président directeur général par intérim, et Roger Bell, directeur<br />
financier, ont décidé de quitter le club à la fin de la saison », peut-on lire dans un communiqué du<br />
club. Jean-Claude Blanc (président de la Juventus Turin en 2009 et 2010) sera donc le patron de<br />
Manchester United jusqu’à l’arrivée attendue le 13 juillet d’Omar Berrada, ancien dirigeant du City<br />
Group.<br />
Glen Davis écope de trois ans et demi de prison pour une fraude à la NBA. L’ancien joueur<br />
des Celtics (2007-2011) notamment, champion en 2008, a écopé de 40 mois de prison et trois ans<br />
de liberté surveillée pour une fraude auprès de l’assurance maladie de la NBA, à hauteur de plus<br />
de 5 M$. Davis est le quatrième ancien joueur de premier plan à être condamné dans cette affaire,<br />
après avoir été reconnu coupable d’un système dans lequel au moins 20 personnes ont contribué à<br />
soumettre ou à falsifier des demandes de remboursement au régime de soins de santé de la NBA.<br />
Dooling, ancien vice-président de la National Basketball Players Association, le syndicat des<br />
joueurs, a été condamné à 30 mois. Dooling a été condamné à restituer plus de 547.000 $.<br />
2
France<br />
N°1221 La Lettre du Sport vendredi 17 mai 2024<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Pour le Red Star, le plus dur<br />
commence<br />
Un peu moins d’un mois après l’officialisation de sa montée en Ligue 2, le club de la<br />
Seine-Saint-Denis a perdu son entraîneur, Habib Beye, et voit son propriétaire américain,<br />
777 Partners, être au cœur d’un scandale outre-Atlantique.<br />
a société d’investissement<br />
777 Partners,<br />
basée à Miami, aurait<br />
donné en garantie<br />
d’emprunt 350 M$ d’actifs,<br />
qu’elle ne possédait pas ou<br />
qui n’existaient pas !<br />
« Pour inciter Leadenhall à<br />
financer leur opération,<br />
Wander a fait appel à 777<br />
Partners. Il a donné en garantie<br />
plus de 350 M$ d’actifs<br />
à Leadenhall. Mais<br />
cette garantie n’existe pas<br />
et n’appartient pas réellement<br />
aux entités de Wander<br />
ou avait déjà été donnée en<br />
garantie à un autre<br />
prêteur », explique la<br />
plainte, citée par le média<br />
américain Bloomberg.<br />
En bref<br />
The Athletic a révélé<br />
d’autres nouvelles inquiétantes<br />
: 777 Partners fait<br />
l’objet de seize plaintes différentes<br />
pour des dettes impayées,<br />
d’un total approchant<br />
120 M$.<br />
Le Red Star se dit serein et<br />
prépare la prochaine saison<br />
avec notamment le passage<br />
devant la DNCG à la fin du<br />
mois. « Le club tient à affirmer<br />
qu’à ce jour le 777<br />
Football Group a non seulement<br />
rempli toutes ses<br />
obligations envers le Red<br />
Star, mais échange aussi régulièrement<br />
avec le club<br />
sur la construction budgétaire<br />
de la saison 2024-<br />
2025 en prévision de son<br />
passage devant la Direction<br />
Nationale du Contrôle de<br />
Gestion », écrit le club dans<br />
un communiqué.<br />
Ce contexte étrange ravive<br />
les tensions entre la direction<br />
et le Kop Rino Della<br />
Negra, qui affiche son hostilité<br />
au rachat par 777 depuis<br />
deux ans. Le groupe de<br />
supporters invite les supporters<br />
du club de la Seine-<br />
Saint-Denis à se rassembler<br />
samedi 18 mai devant l’hôtel<br />
de ville de Saint-Ouen<br />
pour un débat contre la<br />
multipropriété. « 777<br />
Partners vacille. Derrière<br />
ce mirage c’est le modèle<br />
de la multipropriété qui met<br />
en danger le football et le<br />
Red Star. L’heure est à la<br />
mobilisation », a écrit le<br />
kop Rino Della Negra sur<br />
son compte Twitter.<br />
Outre le Red Star, 777<br />
Partners a racheté plusieurs<br />
clubs de football à travers le<br />
monde au cours des derniers<br />
mois. Le Hertha<br />
Berlin en Allemagne, le<br />
Standard de Liège en<br />
Belgique, le Genoa en<br />
Italie, ou encore Vasco de<br />
Gama au Brésil.<br />
Le central de Roland-Garros transformé en salle de basket. Deux ans après la finale de<br />
Betclic Élite entre le Paris Basketball et les Metropolitans 92, le court central Philippe-Chatrier de<br />
Roland-Garros a été désigné comme le lieu d’accueil du Tournoi des champions LNB, la nouvelle<br />
compétition, lancée à partir de septembre 2025 (et non pas 2024 à cause des Jeux Paralympiques).<br />
La LNB avait annoncé des nouveautés à la mi-avril, ce tournoi en fait partie. On y retrouvera les<br />
champions de France Betclic Élite et Pro B, ainsi que les vainqueurs de la Leaders Cup et de la<br />
Coupe de France.<br />
Une nouvelle enquête ouverte sur la pratique des « lofts » dans les clubs. Une nouvelle<br />
enquête a été ouverte à Paris pour se pencher sur une plainte de l’Union nationale des footballeurs<br />
professionnels (UNFP) dénonçant la pratique du « loft » par les clubs. Le ministère public a précisé<br />
avoir été saisi d’un signalement en janvier de l’UNFP, dénonçant cette pratique sous les<br />
qualifications pénales de harcèlement moral et d’extorsion. Les investigations ont été confiées à la<br />
Brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire. Le<br />
parquet de Paris avait déjà confié il y a quelques semaines une enquête à la même BRDP sur ce<br />
phénomène après un signalement du président de l’association « Les ouvriers du vivre ensemble »<br />
(LOVE), qui y voyait de la discrimination et, comme l’UNFP, du harcèlement moral. Il est<br />
vraisemblable que les deux enquêtes soient prochainement regroupées.<br />
Orient Express installera sa<br />
base à Lorient<br />
L’équipe française Orient<br />
Express, qui participera à la<br />
prochaine Coupe de<br />
l’America en août à<br />
Barcelone, puis à la suivante<br />
en 2028, installera sa base<br />
permanente à Lorient à partir<br />
du premier trimestre 2025. La<br />
cité portuaire du Morbihan<br />
était en concurrence avec<br />
Saint-Tropez et Marseille.<br />
Outre l’intérêt prononcé de<br />
Lorient Agglo et des réponses<br />
financières et structurelles<br />
faites, la présence d’un<br />
techno-système déjà existant<br />
a fait pencher la balance.<br />
Orient Express Team et K-<br />
Challenge, la société qui porte<br />
le projet tricolore, s’installeront<br />
dans le quartier du<br />
Péristyle, à proximité de<br />
Naval group. « La moitié de<br />
notre équipe, navigante et du<br />
bureau d’étude est bretonne<br />
», précise Bruno<br />
Dubois, l’un des dirigeants de<br />
K-Challenge. Le pôle de<br />
course au large et l’expertise<br />
locale en haute technologie<br />
(architecture nautique, bureaux<br />
d’études, industrie de la<br />
construction) existante<br />
n’ayant pas d’équivalent dans<br />
le monde, le choix de Lorient<br />
est finalement devenu évident.<br />
À terme la recherche et<br />
le développement des technologies<br />
développées par<br />
l’équipe a vocation à s’infuser<br />
dans le monde de la course au<br />
large également (foils, aérodynamique,<br />
logiciels de calculs...).<br />
La structure, démontable,<br />
sera celle existant aujourd’hui<br />
à Barcelone, où<br />
l’équipe française s’est déjà<br />
installée, et qui sera rapatriée<br />
après l’édition 2024. Si<br />
comme c’est le cas actuellement,<br />
l’équipe est composée<br />
de 120 personnes en période<br />
de préparation intensive de<br />
l’épreuve, « entre 30 et 50<br />
personnes » devraient être basées<br />
à l’année à Lorient.<br />
3
Economie<br />
N°1221 La Lettre du Sport vendredi 17 mai 2024<br />
Saint-Etienne se rapproche du Canada<br />
Après plusieurs tentatives infructueuses pour trouver un repreneur, l’AS Saint-Etienne,<br />
3e de Ligue 2, annonce être entrée en négociations exclusives avec la société canadienne<br />
Kilmer Sports Ventures (KVS), spécialisée dans les investissements dans le sport et les<br />
médias.<br />
ien loin de leurs<br />
heures de gloire, les<br />
Verts cherchent depuis<br />
plusieurs années un repreneur<br />
mais leurs dirigeants<br />
ont essuyé quelques revers.<br />
En 2018, le club était ainsi<br />
déjà entré en négociations<br />
exclusives avec le fonds<br />
américain Peak 6 qui s’est<br />
retiré quelques jours avant la<br />
fin de la période d’exclusivité.<br />
Par la suite, l’AS Saint<br />
Etienne a été remise officiellement<br />
en vente en 2021,<br />
suscitant l’intérêt de candidats<br />
plus ou moins sérieux,<br />
voire farfelus. Des investisseurs<br />
étrangers tels<br />
l’Américain David Blitzer<br />
ou le Russe Sergeï Lomakin,<br />
des Français comme Jacques<br />
Pauly, un homme d’affaires<br />
originaire du Gers, ou l’entrepreneur<br />
drômois Olivier<br />
Markarian, ancien sponsor<br />
de l’ASSE, mais aussi le<br />
prince cambodgien<br />
Norodom Ravichak, ont<br />
montré leur intérêt sans que<br />
rien ne se concrétise.<br />
« Après plusieurs semaines<br />
de discussions, les actionnaires<br />
de l’ASSE ont annoncé<br />
aujourd’hui être entrés<br />
en négociations exclusives<br />
avec le président de<br />
Kilmer Sports Ventures Ivan<br />
Gazidis en vue de procéder à<br />
la vente de l’intégralité des<br />
actions d’ASSE Groupe.<br />
Kilmer Sports Ventures est<br />
un groupe familial canadien<br />
appartenant à Larry<br />
Tanenbaum », explique un<br />
communiqué du club.<br />
La situation économique du<br />
club de Ligue 2 qui affiche<br />
un budget de 27 M€ cette<br />
saison et un déficit structurel<br />
de 15 M€, exige un nouvel<br />
élan financier d’ici la fin de<br />
la saison, dans une ville déjà<br />
touchée au cœur par le démantèlement<br />
en cours du<br />
groupe de grande distribution<br />
Casino, à l’origine de<br />
l’ASSE.<br />
Bernard Caïazzo (70 ans),<br />
homme d’affaire parisien,<br />
avait pris le contrôle du club<br />
en 2004 pour un montant de<br />
5 M€, peu avant la remontée<br />
en Ligue 1. Il vendra toutes<br />
ses parts à Kilmer Sports<br />
Ventures. C’est « une entreprise<br />
qui connaît le sport<br />
avec des valeurs humaines<br />
fortes », assure-t-il dans un<br />
communiqué. Trouver un tel<br />
repreneur « aura été un long<br />
chemin mais c’était ma mission<br />
essentielle d’assurer<br />
l’avenir durable de<br />
l’ASSE ». En 2006, il avait<br />
été rejoint comme co-actionnaire<br />
par Roland Romeyer<br />
(78 ans), un entrepreneur ligérien<br />
qui lui avait permis<br />
d’asseoir sa légitimité face<br />
aux réticences du monde<br />
économique local.<br />
Amoureux des Verts,<br />
Romeyer conserverait la<br />
présidence d’ASSE-Cœur<br />
Vert, la fondation du club.<br />
En 2010, dans le cadre d’une<br />
refonte de l’organigramme<br />
de l’ASSE, Bernard Caïazzo<br />
était devenu président du<br />
conseil de surveillance tandis<br />
que Romeyer prenait la<br />
présidence du directoire. Les<br />
deux hommes occupent toujours<br />
ces postes mais<br />
Romeyer a laissé la direction<br />
opérationnelle à Jean-<br />
François Soucasse (51 ans),<br />
ancien joueur des Verts<br />
(1995-1998) et de Toulouse<br />
dont il a aussi été dirigeant,<br />
engagé en janvier 2021 dans<br />
un premier temps comme directeur<br />
général des services.<br />
KVS est une division de la<br />
société d’investissement<br />
Kilmer Group, une firme de<br />
Toronto spécialisée dans les<br />
placements privés, l'immobilier<br />
et le secteur du sport et<br />
des médias. Le président et<br />
fondateur, le Canadien<br />
Lawrence Tanenbaum, 78<br />
ans, est impliqué depuis plusieurs<br />
années dans le monde<br />
du sport. Il est actionnaire et<br />
président du conseil d’administration<br />
de Maple Leaf<br />
Sports & Entertainment, le<br />
conglomérat canadien qui<br />
possède la franchise de<br />
NBA des Toronto Raptors,<br />
celle de NHL des Toronto<br />
Maple Leaf, et le club de<br />
football du Toronto FC.<br />
Directeur général de KSV,<br />
Ivan Gazidis, ancien dirigeant<br />
d’Arsenal et de l’AC<br />
Milan, devrait être porté à la<br />
tête du club stéphanois. Mais<br />
l’opérationnel actuellement<br />
en place ne devrait pas bouger<br />
dans un premier temps.<br />
Jean-François Soucasse,<br />
président exécutif de<br />
l’ASSE depuis juillet 2021,<br />
devrait rester à son poste.<br />
KSV devrait lui associer<br />
deux collaborateurs en tant<br />
que relais de Gazidis.<br />
La cession ne pourra pas être<br />
officialisée avant un mois<br />
environ, le temps pour les<br />
salariés de rendre un avis. Le<br />
Comité social et économique<br />
(CSE) de l’ASSE doit<br />
se réunir cette semaine en réunion<br />
extraordinaire pour<br />
examiner cette offre de reprise<br />
de l’intégralité du club<br />
qui totalise 270 salariés (210<br />
en équivalent temps-plein),<br />
joueurs et centre de formation<br />
compris.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
En bref<br />
Le BO dévoile de nouveaux « partenaires ». Menacé de relégation administrative, le Biarritz Olympique (Pro D2) affirme avoir<br />
présenté « les garanties et les cautions nécessaires au bon fonctionnement du club », lors de la convocation des nouveaux dirigeants devant<br />
l’Autorité de régulation du rugby (ex-DNACG). A cette occasion, ils ont dévoilé les noms de trois « partenaires » dont le sulfureux homme<br />
d’affaires Pierre-Édouard Stérin, 104e fortune française (estimée à 1,2 milliard d’euros), patron du fonds d’investissement Otium Capital<br />
et fondateur de Smartbox, entreprise spécialisée dans les coffrets-cadeaux. Les deux autres « partenaires » cités sont Pierre Rondinaud,<br />
dirigeant d’Horizon 7, un cabinet de consulting., et l’ancien journaliste Pierre Fraidenraich, cofondateur de B SMART (Production et<br />
distribution de médias audiovisuels) et ancien dirigeant des chaînes de télévision Infosport+, I-Télé.<br />
4
Economie<br />
N°1221 La Lettre du Sport vendredi 17 mai 2024<br />
La grande inconnue des retombées<br />
économiques des Jeux de Paris 2024<br />
Suite de la page 1<br />
En outre, l’étude du CDES<br />
est la seule qui s’appuie sur<br />
les données transmises par<br />
Paris 2024 et la SOLIDEO.<br />
Alors que le début des compétitions<br />
olympiques et paralympiques<br />
marquera une<br />
nouvelle étape, avec l’arrivée<br />
de nombreux spectateurs<br />
et touristes, notamment de<br />
l’étranger, l’impact économique<br />
des Jeux en Île-de-<br />
France est estimé à près de 9<br />
milliards d’euros sur la période<br />
2018-2034, selon le<br />
scénario intermédiaire de<br />
l’étude. L’impact s’établit<br />
entre 6,7 milliards d’euros<br />
(scénario bas), 9 milliards<br />
d’euros (scénario intermédiaire)<br />
et 11,1 milliards d’euros<br />
(scénario haut) au cours<br />
d’une période qui intègre les<br />
phases de préparation et de<br />
déroulement (2018-2024),<br />
puis d’héritage (2024-2034).<br />
Une nouvelle étude sera réalisée<br />
post-JO et publiée en<br />
2025.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
5<br />
Étude d’impact économique ex-ante des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
Médias<br />
N°1221 La Lettre du Sport vendredi 17 mai 2024<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
En bref<br />
Le Grand Prix de Miami<br />
bat un record aux États-Unis.<br />
Le Grand Prix de Miami 2024 a<br />
attiré la plus grande audience<br />
télévisée américaine en direct<br />
de l’histoire de la Formule 1. En<br />
moyenne, 3,1 millions de<br />
téléspectateurs ont regardé la<br />
victoire de Lando Norris<br />
(McLaren) aux États-Unis.<br />
Le championnat 100%<br />
féminin va faire l’objet d’une<br />
série Netflix. Après Drive to<br />
Survive, et une série<br />
documentaire sur Ayrton Senna,<br />
pour commémorer les 30 ans de<br />
la mort du pilote, le 1er mai<br />
1994 lors du Grand Prix<br />
d’Émilie-Romagne, à Imola, la<br />
plateforme de streaming<br />
continue d’explorer l’univers de<br />
la Formule 1. Netflix va<br />
produire, sur le même modèle<br />
que Drive to Survive, une<br />
nouvelle série autour de la F1<br />
Academy, le championnat<br />
réservé aux femmes. La série<br />
sortira en 2025.<br />
La Liga obtient la<br />
possibilité de faire bloquer des<br />
sites de streaming et d’IPTV<br />
en France. La Ligue espagnole<br />
de football peut faire bloquer les<br />
sites de streaming et les services<br />
d’IPTV en France. Désormais,<br />
grâce à la justice française, elle<br />
dispose du droit de faire bloquer<br />
les sites de streaming qui<br />
permettent d’accéder aux<br />
rencontres du championnat sans<br />
passer par les diffuseurs payants<br />
traditionnels. Même chose pour<br />
les services illégaux d’IPTV,<br />
dont elle peut empêcher l’accès.<br />
LaLiga a obtenu gain de cause<br />
auprès du tribunal judiciaire de<br />
Paris. Une ordonnance de référé<br />
contraint les opérateurs français<br />
(Orange, Bouygues Telecom,<br />
Free et SFR) à s’exécuter, sous<br />
trois jours, pour empêcher<br />
l’accès aux sites qui auront été<br />
identifiés, par le biais d’un<br />
blocage du nom de domaine,<br />
par exemple. C’est une<br />
première. Jusqu’à présent, la<br />
mesure prise n’avait été<br />
déclarée éligible que pour les<br />
entités françaises et les<br />
compétitions se déroulant sur le<br />
sol français.<br />
« L’écrasante majorité des clubs n’a<br />
pas compris »<br />
Auditionné au Sénat par la commission d’enquête sur la financiarisation du football<br />
français, le président du Havre, Jean-Michel Roussier, a dénoncé l’accord entre la<br />
Ligue de football professionnel (LFP) et le fonds d’investissement CVC de 2022. Une<br />
négociation d’une « grande opacité », parlant même de « casse du siècle » pour le<br />
football français, CVC bénéficiant à vie, de 13% des revenus de la LFP.<br />
’est un feu nourri.<br />
« Non, la seule solution<br />
pour sauver le<br />
foot français n’était pas la<br />
cession à vie de 13% de ses<br />
revenus à un fonds d’investissement.<br />
Non, les clubs ne<br />
disposaient pas de l’information<br />
utile pour se prononcer<br />
sur l’accord CVC.<br />
Non, l’accord conclu ne<br />
permet pas un développement<br />
équitable du foot français,<br />
mais ne fait que creuser<br />
les inégalités. »<br />
D’entrée, Jean-Michel<br />
Roussier a donné le ton sur<br />
le fond de sa pensée concernant<br />
l’accord conclu entre<br />
la LFP et le fonds d’investissement,<br />
dont l’objectif<br />
affiché est d’atteindre des<br />
droits de 1,8 milliard d’euros<br />
par an d’ici 2028. En<br />
contrepartie, la LFP doit accepter<br />
de céder 13% de ses<br />
revenus à l’entreprise. Un<br />
accord que le président du<br />
Havre ne juge « pas bon »<br />
pour le football français.<br />
« Pour le football français,<br />
c’est le casse du siècle.<br />
En bref<br />
L’écrasante majorité des<br />
clubs n’a pas compris comment<br />
cela s’est déroulé.<br />
Tout a été fait dans la plus<br />
grande opacité », tacle-t-il,<br />
dénonçant le contexte dans<br />
lequel le business plan a été<br />
conclu : « CVC a profité<br />
d’une extraordinaire dégradation<br />
du football français<br />
à la suite de l’éviction<br />
de Mediapro », dans un<br />
contexte également de crise<br />
Covid qui a plongé les<br />
clubs dans une grande difficulté<br />
financière.<br />
Sur la situation de son club,<br />
qui ne bénéficie aujourd’hui<br />
que de 1,5 M€, contre<br />
33 M€ pour le FC Metz,<br />
club de Ligue 1 le moins<br />
bien loti, le président du<br />
HAC a d’ailleurs lancé une<br />
procédure judiciaire à l’encontre<br />
de la LFP pour dénoncer<br />
cette situation.<br />
Situation qui s’explique par<br />
ailleurs, au regard de la récente<br />
montée du club dans<br />
le championnat de France :<br />
« Le HAC bénéficie d’un<br />
traitement d’une iniquité<br />
incroyable », déplore-t-il,<br />
tançant un accord qui a<br />
« durablement creusé les<br />
inégalités entre les clubs,<br />
les prive à vie d’une partie<br />
substantielle de leurs revenus<br />
». Se plaignant d’un<br />
« manque de solidarité<br />
entre les clubs », Jean-<br />
Michel Roussier affirme<br />
« subodorer que la Ligue<br />
est en train de capitaliser<br />
dans la perspective des<br />
droits TV à venir ».<br />
« Mais alors, pourquoi les<br />
clubs ont-ils accepté », se<br />
demande le rapporteur de la<br />
commission, Michel Savin<br />
(Les Républicains). « La<br />
notion d’urgence était majeure,<br />
la notion d’unanimité<br />
était essentielle et il fallait<br />
que personne ne soit le fossoyeur<br />
du football », dénonce<br />
Jean-Michel<br />
Roussier, résumant sa pensée<br />
en une formule : « Take<br />
the money and run »<br />
(« Prend l’argent et tiretoi<br />
»).<br />
La FIS reprend ses droits. Après des mois de discussions, et un sérieux conflit avec plusieurs<br />
fédérations, la Fédération internationale de ski et snowboard (FIS) s’est prononcée en faveur de la<br />
centralisation des droits médiatiques et de diffusion de la Coupe du monde. La reprise en main par<br />
la FIS de l’ensemble des droits de la Coupe du monde, qui étaient jusque-là la propriété dans<br />
certains cas des fédérations nationales organisatrices d’une ou plusieurs étapes de la Coupe du<br />
monde, avait été l’un des piliers de la campagne de Johan Eliasch pour la présidence de la FIS. Mais<br />
elle a été très critiquée par plusieurs pays majeurs européens, dont la Suisse et l’Autriche. « Enfin,<br />
la FIS peut à nouveau déterminer son propre destin, estime le Français Michel Vion, le secrétaire<br />
général de l’instance. La centralisation garantira plus de valeur et de revenus pour tous nos<br />
membres, elle marque un grand pas en avant pour élever le niveau de la Coupe du Monde FIS. »<br />
La décision ouvre la voie à la signature d’un contrat exclusif avec l’agence Infront, qui concernera<br />
les droits sur toutes les plateformes jusqu’à la saison 2033-2034.<br />
6
Médias<br />
N°1221 La Lettre du Sport vendredi 17 mai 2024<br />
La diffusion du National est de<br />
nouveau sur le marché<br />
Le contrat avec Canal + terminé, la Fédération Française de Football (FFF) lance un<br />
appel d’offre pour la diffusion du championnat de National sur la période 2024-2029.<br />
a FFF a en effet<br />
communiqué sur la<br />
mise en place d’un<br />
appel d’offre. « Cette<br />
consultation sera appréciée<br />
en fonction de critères<br />
financiers mais aussi qualitatifs<br />
» précise la 3F. Cela<br />
« concerne les services linéaires<br />
et/ou non linéaires<br />
sur lesquels seront diffusés<br />
les matches, le nombre de<br />
matches qui seront produits<br />
et diffusés en direct, le<br />
dispositif de production et<br />
éditorial mis en place, les<br />
actions promotionnelles<br />
liées à la diffusion des<br />
matches mis en place ».<br />
Deux lots sont proposés.<br />
Le lot 1 propose les affiches<br />
avec deux multiplex.<br />
Cela concerne un ou plusieurs<br />
matchs par journées<br />
avec un total de 32 rencontres<br />
minimum sur la<br />
saison (une par journée).<br />
Canal versait 600.000 €<br />
Deux multiplex sont aussi<br />
prévu pour les journées 33<br />
et 34 avec deux matchs minimum<br />
par multiplex. Le<br />
lot 2 concerne les autres<br />
matchs, c’est à dire jusqu’à<br />
270 matchs prévus le vendredi<br />
soir à 19h30. La date<br />
limite pour répondre à cet<br />
appel d’offre est le mardi<br />
28 mai.<br />
Cette saison, le championnat<br />
a été boosté par de<br />
belles audiences. Grâce notamment<br />
au FC Sochaux-<br />
Montbéliard, l’AS Nancy<br />
Lorraine, La Berrichonne<br />
Châteauroux, Le Mans FC,<br />
le Red Star, les Chamois<br />
Niortais ou Nîmes<br />
Olympique. Les rencontres<br />
comptent environ 70.000<br />
vues en moyenne par journée<br />
sur FFF TV. C’est une<br />
hausse de 55% par rapport<br />
à la saison 2022-2023. Le<br />
visionnage moyen d’un<br />
spectateur digital est de 19<br />
minutes par match.<br />
Le contrat de Canal + était<br />
de 600.000 € par an pour<br />
diffuser un match le lundi<br />
soir.<br />
Amazon nouvel entrant en NBA ?<br />
Annoncé depuis de longs mois comme l’un des possibles futurs diffuseurs de la NBA,<br />
Amazon Prime Video serait sur le point de signer un contrat à long terme avec la<br />
puissante ligue nord-américaine.<br />
Les télévisions allument la<br />
flamme<br />
16,4%<br />
Les éditions spéciales de TF1<br />
et France Télévisions autour<br />
de l'arrivée de la flamme<br />
olympique à Marseille ont rassemblé<br />
des millions de téléspectateurs.<br />
L’événement a particulièrement<br />
profité à France<br />
Télévisions. Sur la journée,<br />
France 2 a devancé TF1 avec<br />
une part d’audience de 16,4 %<br />
contre 14,9 % pour sa concurrente<br />
selon les chiffres de<br />
Médiamétrie. Pour l’édition<br />
spéciale de l'arrivée de la<br />
flamme en fin d’après-midi,<br />
avec en point d’orgue le chaudron<br />
allumé par le rappeur Jul,<br />
France 2 a rassemblé 3,34 millions<br />
de téléspectateurs, contre<br />
2,59 millions de personnes sur<br />
TF1. Mais la Une a ensuite repris<br />
la main avec son JT de 20<br />
heures (5,39 millions) face à<br />
celui de son rival (3,88 millions).<br />
Sur France 2, le prime time<br />
Marseille accueille la flamme<br />
olympique a réuni en<br />
moyenne 1,85 million de téléspectateurs<br />
(10,8 % de part<br />
d'audience). Le concert se<br />
classe en deuxième position<br />
des audiences de la soirée.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
a Ligue nord-américaine<br />
de basket négocie<br />
en ce moment<br />
son prochain contrat de diffusion,<br />
qui débutera à<br />
compter de la saison 2025-<br />
2026. Selon The Athletic,<br />
un accord de dix ans avec<br />
Amazon Prime Video est<br />
en négociation. Il devrait<br />
comprendre des matchs de<br />
saison régulière du jeudi<br />
soir mais aussi de playoffs.<br />
Pour le reste, la NBA<br />
devrait rester fidèle à ses<br />
diffuseurs actuels.<br />
La ligue nord-américaine<br />
et son partenaire de longue<br />
date Disney (ESPN et<br />
ABC) seraient parvenus à<br />
un accord pour prolonger<br />
d’une décennie supplémentaire,<br />
avec notamment<br />
les droits exclusifs des finales.<br />
Un autre partenaire<br />
de longue date, TNT<br />
(Warner Bros Discovery) a<br />
également de grandes<br />
chances de continuer à proposer<br />
une offre de matchs.<br />
Mais celle-ci devrait passer,<br />
tout comme ESPN, de<br />
100 à 80 rencontres par saison.<br />
La NBA, qui touche actuellement<br />
2,66 milliards<br />
de dollars (2,5 milliards<br />
d’euros) par saison, ambitionne<br />
de doubler ce montant<br />
pour le prochain cycle.<br />
Entreprises citées<br />
777 Partners ..................................3<br />
Amazon ........................................7<br />
CVC..............................................6<br />
France Télévisions........................7<br />
Infront Sports................................6<br />
Kilmer Sports Ventures ................4<br />
Netflix ..........................................6<br />
TF1................................................7<br />
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