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LES1598

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N°1598 vendredi 15 mars 2024<br />

Faire pression avec les JO, ça marche<br />

Le gouvernement lâche du lest pour éviter des grèves pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. Le ministre de la<br />

Fonction publique, Stanislas Guerini, annonce des primes de 500 € à 1 .500 € pour les agents de l’État. Mais attention,<br />

en 2025, les JO seront passés et la Grande Cause Nationale ne sera plus le sport. Le gouvernement prépare aussi les<br />

esprits à une cure d’austérité.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

ertains diront : « c’est<br />

normal, c’est le jeu<br />

de la négociation ».<br />

Face aux menaces agitées de<br />

grève pendant les Jeux<br />

olympiques (du 26 juillet au<br />

11 août) repris ici et là par<br />

différents corps de métier, la<br />

réaction a été immédiate. Le<br />

ministre de la Fonction publique,<br />

Stanislas Guerini, a<br />

annoncé samedi 9 mars sur<br />

Franceinfo des primes de<br />

500 €, 1.000 € ou 1.500 €<br />

« pour tous les agents de la<br />

fonction publique mobilisés<br />

». Une réponse au dépôt<br />

de préavis de grève couvrant<br />

la période des JO début avril<br />

de la CGT, pointant le<br />

« manque de dialogue » et la<br />

nécessité de « mesure immédiate<br />

».<br />

En réalité, le ministre n’a<br />

rien dévoilé de nouveau. Ces<br />

montants étaient déjà<br />

connus. Une circulaire de la<br />

Première ministre d’alors,<br />

Élisabeth Borne datant du 22<br />

novembre dernier, prévoit<br />

Sommaire<br />

une « majoration de rémunération<br />

» qui n’excède pas<br />

1.500 € brut, et la possibilité<br />

pour les employeurs de délivrer<br />

« par exemple 500 €<br />

brut et 1.000 € brut selon le<br />

degré et la durée de mobilisation<br />

».<br />

Mais pour les syndicats,<br />

cette circulaire laisse le libre<br />

choix à l’employeur. Ils demandent<br />

des critères clairs et<br />

un cadre général pour tous<br />

les agents. Cette semaine,<br />

une réunion interministérielle<br />

était prévue pour discuter<br />

de l’élaboration de critères,<br />

entre autres. Une rencontre<br />

par mois se tiendra<br />

jusqu’à l’été pour éliminer le<br />

risque de grève pendant les<br />

Jeux. Le « projet d’instruction<br />

aux secrétaires généraux<br />

», envoyé par le ministère<br />

aux organisations syndicales,<br />

esquisse quelques<br />

pistes. Seuls les agents en<br />

Île-de-France seront concernés,<br />

ailleurs tout dépendra<br />

de leur « proximité » avec les<br />

sites de compétition. Le<br />

montant de la prime variera<br />

selon « la durée de mobilisation<br />

des agents », « la limitation<br />

effective du nombre de<br />

jours de congé », « un accroissement<br />

temporaire significatif<br />

de l’activité », et<br />

« des horaires ou rythmes<br />

atypiques ». Le diable étant<br />

dans les détails, les critères<br />

avancés ne concernent que<br />

la fonction publique d’État,<br />

il faudra donc d’autres textes<br />

pour couvrir les deux autres<br />

versants. À savoir la fonction<br />

publique territoriale et<br />

celle hospitalière.<br />

Les syndicats regrettent<br />

qu’une « différence subsiste<br />

toujours » sur le montant des<br />

primes accordées aux policiers<br />

et aux gendarmes, qui<br />

pourront percevoir jusqu’à<br />

1.900 € brut. Avec d’autres<br />

« mesures d’accompagnement<br />

». En l’occurrence des<br />

aides à la garde d’enfant<br />

d’un montant de 200 € à<br />

350 €.<br />

Ministère<br />

Le gouvernement calme tout le monde pour la cérémonie d’ouverture................................2<br />

Amélie Oudéa-Castéra : « Il faut combattre ce climat » .......................................................3<br />

Fédérations<br />

La FFF enregistre un nombre record de licenciées ...............................................................4<br />

Territoires<br />

« Mille emplois sociosportifs » : les 500 villes concernées listées .......................................5<br />

International<br />

La FIFA déjà sur le départ ?...................................................................................................6<br />

L’UCI met le nez dans le casque ...........................................................................................7<br />

Tandis que le gouvernement<br />

cherche à éteindre le<br />

moindre début d’incendie, il<br />

prépare un après-JO dédié à<br />

l’austérité. Le ministre de<br />

l’Économie et des Finances<br />

Bruno Le Maire a tiré la première<br />

banderille dans un entretien<br />

au journal Le Monde.<br />

Son ministre délégué aux<br />

comptes publics, Thomas<br />

Cazenave, a lancé la seconde<br />

devant la commission<br />

des affaires économiques de<br />

l’Assemblée nationale.<br />

Les économies à réaliser sur<br />

les budgets de l’État et de la<br />

Sécurité sociale devront atteindre<br />

« au moins 20 milliards<br />

d’euros » en 2025.<br />

Des économies qui s’ajouteront<br />

aux 10 milliards annoncés<br />

en février et qui doivent<br />

« devenir pérennes ».<br />

Thomas Cazenave se dit « à<br />

la disposition des parlementaires<br />

pour préparer le budget<br />

2025 ». Reste à découvrir<br />

comment le sport va être<br />

traité.<br />

La Lettre de l’économie du sport<br />

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Disponible uniquement sur abonnement<br />

Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 0767-9769<br />

Commission paritaire 1024I82126<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


Hebdo<br />

N°1598 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 mars 2024<br />

Le gouvernement calme tout le monde pour la<br />

cérémonie d’ouverture<br />

La jauge de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 (vendredi 26 juillet) est fixée à 326.000<br />

spectateurs. Le gouvernement révise considérablement à la baisse cette jauge, envisagée un temps à 600.000<br />

spectateurs, pour relever le défi sécuritaire de l’organisation de cette vaste parade fluviale inédite sur la Seine.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

a sécurisation de cette<br />

cérémonie d’ouverture,<br />

pour la première<br />

fois de l’histoire hors d’un<br />

stade, est depuis le début un<br />

casse-tête pour le ministre de<br />

l’Intérieur Gérald Darmanin.<br />

Dans un contexte international<br />

tendu avec une menace<br />

terroriste pesant sur la<br />

France toujours prégnante,<br />

la question de la jauge était<br />

au coeur des négociations<br />

entre les autorités et les organisateurs<br />

des JO 2024.<br />

Même s’il n’y a « pas de menace<br />

terroriste caractérisée<br />

portant sur les jeux à ce jour,<br />

il y a une menace sur la<br />

France en général », a expliqué<br />

mardi 5 mars Gérald<br />

Darmanin, venu présenter à<br />

la commission des Lois du<br />

Sénat l’ensemble du dispositif<br />

de sécurité.<br />

Au total donc, 326.000 personnes<br />

pourront regarder la<br />

cérémonie des quais bas<br />

avec 104.000 places<br />

payantes et des quais hauts<br />

avec 222.000 places gratuites.<br />

S’ajouteront environ<br />

200.000 personnes des immeubles<br />

donnant sur la<br />

Seine. 50.000 seront dans les<br />

fan-zones parisiennes (une<br />

En bref<br />

fan-zone par arrondissement).<br />

Un total très loin des<br />

600.000 personnes avancées<br />

par le ministre en octobre<br />

2022. Fin janvier, Gérald<br />

Darmanin avait évoqué une<br />

jauge à 300.000 personnes.<br />

Un point devrait chiffonner<br />

ceux qui rêvaient d’être<br />

parmi les bénéficiaires des<br />

places gratuites : le mode<br />

d’attribution. Abandonnée<br />

l’idée d’une billetterie accessible<br />

à tous. L’exécutif décide<br />

de confier la distribution<br />

des tickets gratuits aux<br />

partenaires institutionnels<br />

franciliens (État, villeshôtes,<br />

région Île-de-France,<br />

Paris 2024). « Ces tiers de<br />

confiance », comme les a<br />

nommés Gérald Darmanin,<br />

proposeront à des personnes<br />

Le défi sécuritaire des Jeux<br />

qu’ils auront choisies des invitations.<br />

Une flotte de 180 bateaux<br />

attendue sur la Seine<br />

Toutes les délégations – elles<br />

sont 206 – ont « accepté de<br />

défiler sur la Seine » à bord<br />

de 94 bateaux, s’est félicité<br />

Gérald Darmanin, alors que<br />

des interrogations existaient<br />

concernant la participation<br />

de certaines d’entre elles,<br />

comme l’Israélienne ou<br />

l’Américaine. La flotte, qui<br />

parcourra six kilomètres<br />

d’Austerlitz au Trocadéro,<br />

19h30<br />

La cérémonie d’ouverture des JO débutera<br />

à 19h30 précises. « Cet horaire a été<br />

choisi afin de profiter au maximum de la<br />

lumière », selon Tony Estanguet, président<br />

du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (CO-<br />

JOP) de Paris 2024. Ce jour-là, dans la capitale, le soleil se couchera à<br />

21h35. Soit 2h05 après le début de la cérémonie.<br />

sera complétée par 86 bateaux<br />

dédiés à la sécurité,<br />

aux équipes techniques et au<br />

dépannage. « Depuis Louis<br />

XV, il n’y a pas eu de parade<br />

nautique sur la Seine dans le<br />

même sens », a relevé le ministre.<br />

Du relais de la flamme olympique à la cérémonie d’ouverture en passant, évidemment, par le déroulé<br />

des épreuves, le défi sécuritaire posé par les Jeux olympiques de Paris 2024 est colossal. Dans une note<br />

interne consultée par le JDD, le ministère de l’Intérieur dévoile une partie de son plan de sécurisation.<br />

Au programme, bateaux, hélicoptères, brigades anti-drones, 650 membres du GIGN, du Raid et de la<br />

BRI déployés en permanence, 45.000 « forces de sécurité intérieure » actives sur toute l’Île-de-France.<br />

Gérald Darmanin a prévenu, l’événement sera d’abord extraordinaire pour les forces de l’ordre. Le<br />

ministère de l’Intérieur prévoit un « protocole social dédié » pendant les olympiades pour ses agents,<br />

notamment pour garder les enfants ; des primes exceptionnelles, négociées avec l’État et complétées par<br />

des fonds propres du ministère, et la promesse d’un été 2025 plus « généreux ». Le ministère annonce<br />

également un recours aux jeunes recrues. Une note express de la direction générale de la gendarmerie<br />

nationale, datée du 27 février et consultée par le JDD, annonce la mise en place de gendarmes<br />

réservistes patrouilleurs. « Employables sur ordre, directement depuis leur domicile, en tenue et<br />

armés », la durée de formation de ces gendarmes réservistes sera de… deux semaines.<br />

« La jauge peut encore descendre ». Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, indique sur Franceinfo que la jauge annoncée pourrait<br />

« encore descendre de quelques milliers ». « On a fait l’Euro 2016, la Coupe du monde de rugby 2023, il faut être résolument optimiste<br />

sur la préparation des JO. C’est un défi, on va le relever », estime le préfet de police de Paris. S’il n’y a « pas aujourd’hui de menace<br />

connue, notamment de terrorisme islamisme », a précisé le préfet de police, « on reste attentif à la menace endogène, à des individus qui<br />

pourraient passer à l’action. Il y a toujours cette crainte d’une menace projetée avec des équipes qui viennent de l’étranger… » Alors que<br />

le gouvernement a considérablement réduit la jauge de spectateurs de la cérémonie d’ouverture, Laurent Nuñez a évoqué un chiffre quasi<br />

définitif. « La jauge peut descendre de quelques milliers selon ce que l’on va encore découvrir sur le terrain », précise-t-il. Des dossiers,<br />

comme « la stabilité des quais à certains endroits », doivent encore être étudiés.<br />

2


Ministère<br />

N°1598 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Amélie Oudéa-Castéra : « Il faut<br />

combattre ce climat »<br />

Amélie Oudéa-Castéra fait sa rentrée médiatique. La ministre des Sports et des Jeux<br />

olympiques et paralympiques était l’invitée du grand entretien de France Inter jeudi<br />

7 mars. « La France est en train de devenir un pays de sport », assure-t-elle.<br />

n présence de<br />

Guillaume Dietsch,<br />

enseignant en<br />

STAPS à l’Université<br />

Paris-Est-Créteil, la ministre<br />

a d’abord été interrogée<br />

sur l’engouement autour<br />

des Jeux et sur les critiques<br />

qui l’entourent. Une<br />

« ambiance » dénoncée par<br />

Amélie Oudéa-Castéra.<br />

« Je pense qu’on a un intérêt<br />

énorme pour ces Jeux<br />

de la part des médias et du<br />

grand public. On sent qu’il<br />

y a beaucoup d’attentes.<br />

Ce qui me gêne, ce sont les<br />

inexactitudes, les fausses<br />

polémiques, car on a suffisamment<br />

de travail comme<br />

ça », a-t-elle poursuivi.<br />

« L’intérêt que j’évoquais<br />

va se transformer en engouement<br />

! Pour l’instant,<br />

on n’a pas encore les billets<br />

en main, on ne connaît pas<br />

encore tous les athlètes qui<br />

seront qualifiés… Je peux<br />

comprendre qu’il y ait ce<br />

climat, mais il faut le combattre<br />

», s’est-elle encore<br />

défendue.<br />

En bref<br />

Elle a répondu aux différentes<br />

réserves émises. Elle<br />

a insisté sur le fait que les<br />

Jeux seront « des Jeux populaires<br />

», que « la moitié<br />

des billets étaient à moins<br />

de 50 € », alors que l’accessibilité<br />

de la compétition a<br />

été décriée. Par rapport à la<br />

pollution de la Seine, où<br />

doivent se tenir les<br />

épreuves de nage en eau<br />

libre et de triathlon, elle a<br />

affirmé qu’elle s’y baignerait.<br />

La promesse d’une cérémonie<br />

d’ouverture populaire<br />

est-elle alors encore<br />

tenue alors que la jauge des<br />

spectateurs a été réduite<br />

cette semaine, à 222.000, et<br />

que l’accès se fera sur invitation<br />

? Amélie Oudéa-<br />

Castéra assure que « ce système<br />

ne remet[tait] en rien<br />

en cause la dimension populaire<br />

de l’évènement ».<br />

« Au contraire, ce qui est<br />

très positif, c’est qu’on ne<br />

renonce à rien de l’ambition.<br />

On va avoir une cérémonie<br />

exceptionnelle qui<br />

va mettre en valeur notre<br />

culture, créer des émotions<br />

hors du commun… Ce système<br />

d’invitations ne remet<br />

en rien en cause la dimension<br />

populaire de l’évènement<br />

: elles vont viser des<br />

publics populaires et impactés<br />

par les Jeux. »<br />

La ministre a enfin été interrogée<br />

sur une polémique<br />

soulevée par différents athlètes,<br />

dont le nageur triple<br />

médaillé olympique<br />

Florent Manaudou et le judoka<br />

Teddy Riner : la<br />

France n’est pas un pays de<br />

sport. Aux yeux de la ministre,<br />

« la France est en<br />

train de le devenir (un pays<br />

de sport). La situation évolue.<br />

On est une nation de<br />

grands sportifs, on a des<br />

équipes féminines qui se<br />

sont illustrées de façon magnifique.<br />

De la même manière,<br />

on est un pays capable<br />

d’organiser de<br />

grands évènements, on est<br />

une nation de sport collectif<br />

exceptionnel », a-t-elle<br />

déclaré. « La France est le<br />

pays au monde qui investit<br />

le plus dans l’EPS », a-telle<br />

encore balayé.<br />

Paris 2024 dévoile ses affiches officielles des Jeux olympiques et paralympiques, façon<br />

Jérôme Bosch. Réalisées par l’illustrateur Ugo Gattoni, avec le directeur du design de Paris 2024,<br />

Joachim Roncin, ces affiches tranchent avec celles des précédentes éditions. Deux affiches qui,<br />

réunies, ne racontent qu’une seule histoire ; Paris transformée en grand stade ouvert ; 40 000<br />

personnages dessinés, 47 sports représentés (29 olympiques et 18 paralympiques), des symboles à<br />

foison… Elles surprennent en représentant une grande « ville-stade ouverte », Paris, et foisonnent<br />

de détails. « Je voulais dépoussiérer le genre et sortir des affiches conventionnelles, jouant<br />

principalement avec le logo et la date de l’événement », explique Joachim Roncin. Ces affiches<br />

sont le résultat du travail d’Ugo Gattoni. Illustrateur parisien, né en 1988, à l’origine du slogan « Je<br />

suis Charlie » en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo. Il aime réaliser des<br />

fresques, foisonnant de détails, entre fantaisie et surréalisme. « C’est la première fois que je fais<br />

aussi grand, aussi détaillé en couleurs, précise-t-il. Et d’habitude, je ne dessine pas d’humains. »<br />

La proposition de loi sur les<br />

profs de danse adoptée à<br />

l’Assemblée<br />

À un peu plus de quatre mois<br />

du début des Jeux Olympiques<br />

de Paris 2024, où le<br />

breaking fera sa première apparition,<br />

le petit monde du<br />

hip-hop français est en ébullition.<br />

La faute à une proposition<br />

de loi votée à<br />

l’Assemblée nationale, portée<br />

par les rapporteures Fabienne<br />

Colboc (Renaissance) et<br />

Valérie Bazin-Malgras (LR).<br />

Ce texte prévoit de modifier<br />

le code de l’éducation qui dispose<br />

que « nul ne peut enseigner<br />

la danse contre rétribution<br />

ou faire usage du titre de<br />

professeur de danse » sans un<br />

diplôme d’État (DE), une<br />

équivalence ou une dispense.<br />

L’article visé ne concerne actuellement<br />

que les danses<br />

classique, contemporaine et<br />

jazz, et le texte entend le généraliser<br />

à toutes les danses.<br />

« Le diplôme sera réévalué<br />

au niveau bac + 3, et ouvert à<br />

d’autres voies d’accès comme<br />

l’alternance et l’apprentissage<br />

», précise Rachida Dati,<br />

ministre de la Culture. Les<br />

professeurs qui « auront enseigné<br />

depuis plus de quatre<br />

ans » une danse jusque-là non<br />

encadrée pourront solliciter<br />

une dispense. Les détenteurs<br />

d’un diplôme d’une école privée<br />

aussi, via une procédure<br />

simplifiée.<br />

Le texte crispe les professeurs<br />

de hip-hop, soucieux de préserver<br />

la liberté et l’identité de<br />

la discipline. Autant de peurs<br />

balayées par les rapporteures<br />

de la proposition de loi.<br />

Fabienne Colboc, députée<br />

d’Indre-et-Loire, assure que<br />

chacun « pourra garder sa liberté<br />

artistique » et que le<br />

texte « n’encadre pas mais<br />

donne un cadre général à<br />

l’enseignement » de la danse.<br />

Prochaine étape : le passage<br />

devant le Sénat.<br />

3


Fédérations<br />

N°1598 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 mars 2024<br />

La FFHockey supprime<br />

l’obligation du port de la<br />

jupe<br />

La Fédération française de<br />

hockey (FFH) modifie son règlement<br />

pour permettre aux<br />

joueuses de choisir leur tenue.<br />

Elles ne seront plus obligées<br />

de porter une jupe et pourront<br />

opter pour le short. « Cette décision<br />

s’inscrit dans la volonté<br />

de proposer une pratique<br />

du hockey plus inclusive<br />

et en adéquation avec les préoccupations<br />

et attentes de la<br />

société, explique la fédération.<br />

En effet, bien que tenue<br />

traditionnelle des hockeyeuses,<br />

la jupette (associée<br />

au « skort » jupette + minishort<br />

en lycra intégré) est aujourd’hui<br />

portée par choix<br />

par des joueuses que se sentent<br />

bien dans cette tenue, elle<br />

pose aussi sérieusement la<br />

question du confort et l’aisance<br />

pour bon nombre<br />

d’autres joueuses et de jeunes<br />

filles qui la portent. » La FFH<br />

emboîte ainsi le pas à la fédération<br />

internationale, tout en<br />

allant plus loin. Chaque<br />

joueuse pourra individuellement<br />

choisir sa tenue, alors<br />

que la FIH impose un seul<br />

uniforme, jupe ou skort, au<br />

sein d’une équipe.<br />

La FFF enregistre un nombre record<br />

de licenciées<br />

A l’occasion de la journée internationale de la femme (8 mars), la Fédération<br />

française de football (FFF) annonce un record de licenciées.<br />

u total, ce sont<br />

247.160 licences<br />

qui ont été distribuées<br />

à des femmes cette<br />

saison, ce qui représente<br />

une hausse de 12% par rapport<br />

aux chiffres de l’année<br />

2023. Elles se répartissent<br />

au sein de plus de 8.000<br />

clubs en France, dont 4.000<br />

comptent au moins une<br />

équipe féminine. Par catégorie,<br />

le football féminin<br />

compte +12,4 % de pratiquantes<br />

(199.139 licences<br />

pratiquantes), +9,6 % de dirigeantes<br />

(39.926) et<br />

+13,3 % d’arbitres (1.359)<br />

à pareille époque. C’est sur<br />

les bancs que la progression<br />

est la plus marquante. La<br />

FFF annonce un total de<br />

1.359 coachs et éducatrices,<br />

soit une augmentation<br />

de 20,8% depuis la saison<br />

2021-2022.<br />

Il reste encore du chemin à<br />

©Icon Sport<br />

parcourir pour atteindre<br />

l’objectif des 500.000 licences<br />

à l’horizon 2028,<br />

fixé en octobre dernier.<br />

Pour ce faire, le budget<br />

consacré par la FFF au<br />

football féminin cette saison<br />

est de 15 M€, dont<br />

7 M€ dédiés à la Ligue de<br />

football féminin professionnel,<br />

précise l’instance.<br />

Toujours à l’occasion de la<br />

journée internationale des<br />

droits des femmes, la Ligue<br />

de football professionnel<br />

(LFP) a révélé, dans son<br />

baromètre d’image annuel<br />

réalisé avec Ipsos, que le<br />

football était devenu pour<br />

la première fois, le sport<br />

préféré des femmes devant<br />

le tennis. La LFP a enregistré<br />

de son côté, une hausse<br />

de 900.000 supportrices<br />

supplémentaires en un an,<br />

6,3 millions de femmes déclarant<br />

désormais soutenir<br />

un club de L1 ou de L2.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

Renouvellement de la convention FFF-ANFoot à 5. La FFF et l’Association nationale de Foot à 5 (ANF5) renouvellent, pour un an,<br />

leur convention de collaboration dédiée à la promotion et au développement de la pratique. L’Association nationale de Foot à 5 réunit et<br />

représente l’ensemble des acteurs privés proposant la pratique du Foot5 et notamment les principaux réseaux privés tels que Convi’Sports,<br />

Le Five et Urban Soccer. La convention prolongée jusqu’au 30 juin 2024 vise à poursuivre la promotion et le développement de la pratique<br />

du Foot5 sur tout le territoire « en réservant notamment des offres privilégiées aux instances, aux clubs et aux licenciés de la FFF dans les<br />

centres Foot5, mais aussi en y accueillant un certain nombre d’événements annuels organisés par les ligues régionales et les districts ».<br />

En France, on estime le nombre de pratiquant de Foot5 à 2 millions. 500 terrains sont dédiés à la pratique.<br />

Le « Petit Prince » en campagne ? Didier Codorniou, surnommé « le Petit Prince » de Gruissan, nourrit-il l’ambition de briguer la plus<br />

haute fonction de la Fédération Française de Rugby (FFR), épaulé de figures influentes telles que Bernard Laporte ? L’hypothèse se fait de<br />

plus en plus insistante. Didier Codorniou envisagerait de se présenter face à l’actuel président Florian Grill lors des élections prévues le 19<br />

octobre prochain selon les informations du Parisien. « J’y pense, je suis en pleine réflexion, je consulte, je réfléchis et je prends le temps<br />

pour ne pas tout mélanger, avant de prendre ma décision, a indiqué Didier Codorniou au Midi Libre. Pour cela, j’ai besoin de bien<br />

comprendre les enjeux. Je suis passionné par le rugby, c’est ma culture, ma vie, j’ai toujours été bercé par ce sport. Mon expérience<br />

professionnelle, politique, ma connaissance du rugby me permettent de pouvoir penser à me projeter. Mais pour l’instant ce n’est pas<br />

d’actualité. » L’ancien joueur du XV de France (32 sélections) et maire actuel de Gruissan (Aude) pourrait intégrer dans sa liste Claude<br />

Atcher, ex-dirigeant de France 2023, écarté par une gestion jugée autoritaire quelques mois avant la Coupe du monde. Guilhem Guirado,<br />

ancien capitaine des Bleus, est également pressenti pour rejoindre la liste.<br />

4


Territoires<br />

N°1598 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 mars 2024<br />

« Mille emplois sociosportifs » : les<br />

500 villes concernées listées<br />

On connaît désormais le nom des cinq cents villes concernées par le dispositif « Mille<br />

emplois sociosportifs », annoncé en octobre dernier par le président de la<br />

République. L’Agence nationale du sport (ANS) vient de mettre en ligne la liste de<br />

ces villes, à savoir les plus touchées par les émeutes urbaines de juillet 2023.<br />

L’AJ Auxerre inaugure son<br />

musée<br />

L’AJA présente son tout nouveau<br />

musée. Un parcours enrichi<br />

dans les coulisses du<br />

stade de l’Abbé-Deschamps.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Vous êtes une<br />

équipe de<br />

France de la<br />

fraternité », avait lancé<br />

Emmanuel Macron à<br />

l’Élysée devant un public<br />

de coachs d’insertion professionnelle,<br />

de jeunes<br />

ayant bénéficié de leur soutien<br />

et de chefs d’entreprises.<br />

Les éducateurs socio-sportifs<br />

sont des « passeurs<br />

de la République », a-<br />

avait-il dit. « Il y a des<br />

clubs, des bénévoles, des<br />

coachs, des dirigeants, des<br />

équipes qui, avec très peu<br />

de choses, réussissent pas<br />

simplement à faire rêver,<br />

naître des champions, mais<br />

à ce qu’on bâtisse des citoyens<br />

», avait ajouté le<br />

président de la République.<br />

Le dispositif entend favoriser<br />

l’insertion professionnelle<br />

par le sport. Il prévoit<br />

le recrutement de mille<br />

éducateurs sociosportifs<br />

dans des clubs engagés en<br />

faveur de l’inclusion par le<br />

En bref<br />

sport ainsi que la mise en<br />

place d’un statut, afin de<br />

sortir des jeunes de la précarité.<br />

Dans les villes<br />

concernées, mille clubs recruteront<br />

et formeront donc<br />

mille éducateurs. Pour ce<br />

faire, chaque club bénéficiera<br />

d’une aide de<br />

20.000 € par an sur trois<br />

ans : 10.000 € en 2024 (période<br />

de juillet à décembre)<br />

; 20.000€ en<br />

2025 ; 20.000€ en 2026 et<br />

10.000 € en 2027 (période<br />

de janvier à juin). Les<br />

postes visent des profils<br />

d’éducateurs avec de l’expérience,<br />

et doivent prévoir<br />

des missions d’insertion<br />

par le sport : le but étant d’<br />

« amener les éducateurs à<br />

intervenir au sein du quartier,<br />

aux « pieds des immeubles<br />

» et dans les établissements<br />

scolaires, et<br />

faire le lien avec les professionnels<br />

de l’emploi et de<br />

l’insertion sur le territoire<br />

(Missions locales, France<br />

travail, …) ».<br />

Plus de 20.000 personnes<br />

ont bénéficié de ce type<br />

d’actions d’insertion en<br />

2022. D’ici à 2027,<br />

100.000 devraient été<br />

concernées chaque année,<br />

avait indiqué Emmanuel<br />

Macron.<br />

Ce budget sera géré par<br />

l’Agence nationale du sport<br />

(ANS) sur son enveloppe<br />

« aides aux projets sportifs<br />

territoriaux - emploi et apprentissage<br />

». Au titre du<br />

budget 2023 de l’ANS, 10<br />

millions d’euros de crédits<br />

supplémentaires ont été<br />

portés sur cette enveloppe<br />

afin d’accompagner les<br />

premiers recrutements.<br />

Contrairement au reste des<br />

crédits liés à l’emploi et à<br />

l’apprentissage, cette enveloppe<br />

complémentaire ne<br />

sera pas déléguée, via les<br />

projets sportifs territoriaux,<br />

aux conférences régionales<br />

du sport, mais fera l’objet<br />

d’une procédure nationale<br />

dʼattribution spécifique.<br />

Pour l’occasion, de nombreuses<br />

personnalités avaient<br />

fait le déplacement à l’invitation<br />

du club de Ligue 2, dont<br />

la ministre des Sports et des<br />

Jeux olympiques et des Jeux<br />

Paralympiques, Amélie<br />

Oudéa-Castéra et des anciennes<br />

gloires de l’AJA, des<br />

partenaires et élus locaux.<br />

Baptisée « AJA Expérience »,<br />

l’initiative vise à emprunter<br />

un parcours au sein même du<br />

stade de l’Abbé-Deschamps<br />

afin de revivre les grands moments<br />

de l’histoire du club,<br />

auteur notamment du doublé<br />

Coupe-Championnat en<br />

1996. La visite passe ainsi par<br />

divers salons et clubs, les vestiaires,<br />

le tunnel, le bord du<br />

terrain. Une quinzaine<br />

d’étapes, au total, enrichies<br />

par des contenus et objets<br />

d’époque. Le musée sera accessible<br />

au public à compter<br />

du 20 mars, les mercredis et<br />

samedis (10 heures-11h30 et<br />

14 heures-15h30).<br />

Faute de policiers, la Route d'Occitanie 2024 annulée. La 48e édition de la Route d’Occitanie, initialement prévue en juin, n’aura<br />

finalement pas lieu cette année notamment en raison de la mobilisation exceptionnelle des forces de l’ordre juste avant les Jeux<br />

Olympiques. Déjà réduite à deux jours de course - au lieu de quatre -, la Route d’Occitanie finit par subir le même sort que le CIC Mont<br />

Ventoux, lui aussi supprimé du calendrier 2024.<br />

Exposition « Les Marseillaises et le sport ». Jusqu’au 30 septembre, 15 portraits de 21 femmes, dans le cadre d’une exposition appelée<br />

« Les Marseillaises et le sport », sont affichés dans la ville de Marseille (Bouches du Rhône) avec le slogan « Je suis légitime ». « On le<br />

décline sous forme de hashtag #Jesuislégitime, pour que ça interpelle les gens, indique Anne Vial, adjointe des 4e-5e arrondissements de<br />

Marseille, et également directrice du comité régional Paca de natation. Nous toutes sommes légitimes pour faire du sport. Clairement, on<br />

n’est pas notées d’égal à égal avec les hommes. On passe notre temps à subir cette injonction entre le besoin d’être compétitive et jolie. »<br />

La nageuse du Cercle des Nageurs de Marseille, Mélanie Hénique, multimédaillée mondiale, est l’une des têtes d’affiche du projet.<br />

5


International<br />

N°1598 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

La FIFA lance les « FIFA<br />

Series »<br />

C’est la dernière trouvaille de<br />

la FIFA. La fédération internationale<br />

lève le voile sur sa<br />

dernière création, les « FIFA<br />

Series », compétition consistant<br />

en des matchs amicaux,<br />

par groupes et sur un site<br />

unique, aux quatre coins du<br />

globe.<br />

Le concept repose sur l’idée<br />

de faire s’affronter 20 nations,<br />

plus ou moins modestes, issues<br />

de confédérations différentes,<br />

et qui n’ont par conséquent<br />

pas l’habitude de se<br />

rencontrer. Ainsi, un groupe<br />

rassemble Vanuatu, la<br />

Guinée, les Bermudes et le<br />

Brunei. « L’objectif des FIFA<br />

Series consiste notamment à<br />

ouvrir de nouveaux horizons<br />

en matière de développement<br />

du football mondial », selon la<br />

fédération.<br />

Les équipes sur la ligne départ<br />

ont été retenues sur la base du<br />

volontariat. L’Algérie et<br />

l’Afrique du Sud sont les<br />

deux nations les plus huppées<br />

à s’aligner, les deux seules à<br />

avoir disputé la Coupe du<br />

monde ces 25 dernières années.<br />

A l’inverse, des sélections<br />

telles que le Sri Lanka,<br />

le Brunei ou la Mongolie sont<br />

beaucoup moins cotées.<br />

Toutes les rencontres d’un<br />

même groupe se joueront<br />

dans le pays hôte du dit<br />

groupe, au nombre de quatre :<br />

l’Algérie, l’Azerbaïdjan, le<br />

Sri Lanka, tous trois participants,<br />

et l’Arabie saoudite,<br />

pays hôte de deux groupes,<br />

mais dont la sélection ne<br />

s’aligne pas.<br />

La première édition se tiendra,<br />

à titre expérimental du 18<br />

mars au 26 mars. En cas de<br />

succès, la formule sera pérennisée<br />

à compter de 2026, à<br />

raison d’une édition tous les<br />

deux ans, en mars.<br />

La FIFA déjà sur le départ ?<br />

Pour l’installation du siège à Paris, c’est raté. Pour conserver l’antenne ouverte dans<br />

la capitale, cela semble compromis également.<br />

elon RMC Sport, la<br />

FIFA, qui dispose depuis<br />

juin 2021 d’un<br />

bureau à Paris dans l’hôtel<br />

de la Marine où travaillent<br />

plusieurs dizaines de salariés,<br />

songe à le fermer. Elle<br />

aurait même déjà prévenu<br />

les propriétaires des locaux<br />

que son bureau serait déplacé<br />

après septembre, à la<br />

fin du bail de location.<br />

Pour justifier cette décision,<br />

la FIFA met en avant l’absence<br />

d’un statut juridique<br />

spécifique lui permettant<br />

(comme aux autres organisations<br />

sportives internationales)<br />

de recruter les<br />

meilleurs employés avec<br />

des avantages fiscaux,<br />

En bref<br />

d’avoir des facilités dans<br />

les procédures d’octroi de<br />

visas de travail et la possibilité<br />

pour ces employés de<br />

créer leur propre fonds de<br />

pension.<br />

Fin 2023, le gouvernement<br />

avait tenté de faire passer<br />

une loi hébergeant des dispositions<br />

fiscales au budget<br />

2024 vouées à attirer en<br />

France les fédérations sportives<br />

internationales reconnues<br />

par le CIO, la FIFA<br />

étant la cible principale de<br />

l’exécutif. Ces mesures, qui<br />

avaient fait l’objet d’un avis<br />

consultatif défavorable du<br />

Conseil d’État à l’automne,<br />

prévoyaient d’exonérer<br />

d’impôt sur les sociétés et<br />

de plusieurs cotisations (cotisation<br />

foncière des entreprises,<br />

cotisation sur la valeur<br />

ajoutée des entreprises)<br />

ces fédérations.<br />

L’amendement devait aussi<br />

permettre de dispenser<br />

d’impôt sur le revenu les<br />

salariés des fédérations domiciliés<br />

en France pendant<br />

cinq ans. Même si ces dispositions<br />

ne concernaient<br />

pas les activités commerciales<br />

de la FIFA, elles<br />

avaient provoqué l’ire des<br />

parlementaires. A la fin de<br />

l’année, le Conseil<br />

Constitutionnel avait retoqué<br />

les mesures gouvernementales<br />

car elles méconnaissaient<br />

« le principe<br />

d’égalité » devant l’impôt.<br />

L’UEFA lance son calculateur d’empreinte carbone. L’Union des associations européennes<br />

de football (UEFA) lance un calculateur d’empreinte carbone afin d’aider les clubs à réduire leur<br />

impact environnemental. Le calculateur permet aux clubs d’évaluer et de comprendre leurs<br />

émissions de carbone concernant la mobilité, les achats de biens et services, les installations et la<br />

logistique. « Le calculateur d’empreinte carbone de l’UEFA incarne notre ambition de montrer que<br />

le football peut faire partie de la solution dans l’effort mondial réalisé pour réduire les émissions<br />

de carbone », selon la vice-présidente de l’institution européenne, Laura McAllister. « En<br />

fournissant des outils et un guide, nous facilitons des actions collectives pour un futur durable pour<br />

notre sport et la planète. » Selon l’UEFA, le Championnat d’Europe 2024 organisé en Allemagne<br />

va définir un nouveau standard en matière de développement durable puisque le calendrier a été<br />

réfléchi pour réduire les voyages des équipes et que les détenteurs de billets pourront circuler<br />

gratuitement dans les transports en commun des villes où se dérouleront les matchs.<br />

Le président de la FIGC soupçonné de détournement de fonds et blanchiment d’argent. Le<br />

président de la Fédération Italienne de football (FIGC), Gabriele Gravina, a été accusé d’activités<br />

illégales par les procureurs au sujet de l’attribution de l’appel d’offres 2018 des droits de télévision<br />

pour la Lega Pro (troisième division italienne), de l’option sur la vente d’une collection de livres<br />

anciens en passant par l’achat d’un appartement à Milan pour la fille de sa compagne. « Quand vous<br />

jouez un rôle institutionnel et qu’on vous frappe sur le plan personnel, il est clair que vous en<br />

souffrez, a réagi Gabriele Gravina (70 ans), également vice-président de l’UEFA. Le fait de me<br />

frapper et de m’attaquer sur le plan de la crédibilité met notre système en difficulté. Quelqu’un<br />

essaie de saper sa stabilité depuis un certain temps, il croit qu’il peut causer des dommages et il le<br />

fait, mais ceux qui me connaissent savent que je suis fort dans mes réactions […] J’ai demandé que<br />

la vérité soit établie. » L’enquête sur Gravina est apparue dans le cadre d’une enquête plus large<br />

menée par les procureurs de Pérouse sur des fuites d’informations concernant des politiciens de<br />

premier plan à des journalistes par des autorités affectées à un groupe de travail anti-mafia.<br />

6


International<br />

N°1598 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 mars 2024<br />

L’UCI met le nez dans le casque<br />

L’Union cycliste internationale (UCI) compte réviser les règles concernant les casques utilisés en compétition afin de<br />

contrer « la tendance actuelle qui vise davantage la performance que la sécurité du porteur en cas de chute ».<br />

pectaculaire, le nouveau<br />

casque aérodynamique<br />

inauguré la<br />

semaine dernière par<br />

l’équipe Visma-Lease a bike<br />

de Jonas Vingegaard soulève<br />

« un problème notable »<br />

selon l’Union cycliste internationale<br />

(UCI) qui annonce<br />

une « révision de ses<br />

règles ».<br />

©Belga / Icon Sport<br />

Sur Paris-Nice, les coureurs<br />

de la formation néerlandaise<br />

arboraient pour la deuxième<br />

fois ce casque de chrono extra-large<br />

qui avait fait sensation<br />

lors du prologue de<br />

Tirreno-Adriatico. Les<br />

images de Jonas<br />

Vingegaard, double vainqueur<br />

du Tour de France,<br />

coiffé de ce bulbe impressionnant<br />

à la visière aquarium<br />

ont enflammé les réseaux<br />

sociaux. « C’est un excellent<br />

casque de chrono,<br />

plus confortable que<br />

d’autres que j’ai essayés par<br />

le passé, a défendu<br />

Vingegaard. Il est différent<br />

bien sûr et moi aussi j’ai<br />

souri lorsque je l’ai découvert<br />

cet hiver. Mais on rigole<br />

moins quand on voit à quel<br />

point il est rapide. » Mais le<br />

casque n’a pas fait rire l’UCI<br />

alors même que ses services<br />

l’ont homologué !<br />

Notant une évolution vers<br />

« des designs toujours plus<br />

radicaux », l’instance estime<br />

que le nouveau casque, mais<br />

aussi ceux d’autres équipes<br />

comme Bahrain Victorious,<br />

« soulèvent un problème notable<br />

concernant la tendance<br />

actuelle […] qui vise<br />

davantage la performance<br />

que la fonction première<br />

d’un casque, à savoir assurer<br />

la sécurité du porteur en<br />

cas de chute ». La révision<br />

des règles tiendra dès lors<br />

« à s’assurer que celles-ci<br />

fixent un cadre clair et cohérent<br />

avec les objectifs visés<br />

», ajoute l’UCI.<br />

L’UCI indique aussi qu’un<br />

casque Specialized, utilisé<br />

par les équipes Bora-<br />

Hansgrohe et Soudal-Quick<br />

Step, comprenant une sorte<br />

de cagoule ne pourra plus<br />

être utilisé dans ses compétitions<br />

officielles à compter du<br />

2 avril, la cagoule étant<br />

considérée comme un élément<br />

« non-essentiel ».<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

Les médailles russes et biélorusses ne seront pas comptabilisées aux Jeux paralympiques. Les médailles remportées par les athlètes<br />

russes et biélorusses lors des Jeux paralympiques de Paris 2024 ne seront pas comptabilisées, annonce le Comité international paralympique<br />

(IPC), en raison du conflit en Ukraine. Ils évolueront sous bannière neutre, n’auront ni hymne, ni drapeaux. Leur identité sera par ailleurs<br />

vérifiée pour s’assurer qu’ils n’aient aucun lien avec une quelconque activité militaire et qu’ils n’aient pas soutenu la guerre. « Les médailles<br />

remportées ne seront pas comptabilisées au tableau des médailles des Jeux paralympiques de Paris 2024 et en cas de médaille d’or d’un<br />

athlète neutre, l’hymne paralympique sera joué », indique l’IPC, à la place des hymnes russes et biélorusses. « Les drapeaux de la Russie<br />

et de la Biélorussie, ainsi que ceux faisant référence aux symboles militaires, sont strictement interdits à proximité des sites associés aux<br />

Jeux paralympiques. » Les athlètes neutres ne défileront pas lors de la cérémonie d’ouverture et n’auront pas de porte-drapeau lors de la<br />

cérémonie de clôture.<br />

Annulation des condamnations liées à l’attribution des JO de Rio 2016. Une cour d’appel au Brésil annule, pour vice de forme, les<br />

condamnations pour corruption d’un ex-président du Comité olympique brésilien (COB) et d’un ancien gouverneur de Rio de Janeiro<br />

accusés d’avoir acheté des voix pour obtenir l’attribution des JO 2016. La cour d’appel considère que le juge de première instance n’avait<br />

pas la compétence pour juger cette affaire. Carlos Arthur Nuzman, président du COB de 1995 à 2017, et Sergio Cabral, gouverneur de<br />

l’État de Rio de 2007 à 2014, avaient été condamnés à de lourdes peines de prison en 2021. M. Nuzman, 81 ans, avait écopé d’une peine<br />

de 31 ans de réclusion pour son rôle présumé dans le versement de pots-de-vin qui auraient permis à Rio d’être élue face à Madrid, Tokyo<br />

et Chicago lors de l’attribution des JO 2016 en 2009 à Copenhague (Danemark). Sergio Cabral, pour sa part, avait été condamné à plus de<br />

dix ans de prison. M. Cabral, 61 ans, avait affirmé en 2019 avoir versé deux millions de dollars à des délégués du Comité international<br />

olympique (CIO), parmi lesquels l’ex-athlète ukrainien Sergueï Bubka et l’ex-nageur russe Alexander Popov pour obtenir l’organisation<br />

par Rio des JO 2016. Selon lui, cet achat de voix aurait été arrangé avec l’aide de l’ancien président de la Fédération internationale<br />

d’athlétisme, Lamine Diack.<br />

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