Bénévolat: donner sans compter Caritas Vaud dit OUI aux PC ...
Bénévolat: donner sans compter Caritas Vaud dit OUI aux PC ...
Bénévolat: donner sans compter Caritas Vaud dit OUI aux PC ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
N° 3 / AVRIL 2011<br />
<strong>Caritas</strong>.mag<br />
<strong>Bénévolat</strong>:<br />
<strong>donner</strong> <strong>sans</strong> <strong>compter</strong><br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> <strong>dit</strong> <strong>OUI</strong> <strong>aux</strong> <strong>PC</strong>-familles et à la rente-pont AVS<br />
Nous sommes solidaires<br />
<strong>Vaud</strong>
2<br />
Sommaire<br />
.4<br />
<strong>Bénévolat</strong> En Suisse, près de 40% de la population donne de<br />
son temps gratuitement et s’engage. Enquête et reportage.<br />
.10<br />
Pierre-Yves Maillard, Chef du Département de la santé et<br />
de l’action sociale et Ada Marra, Conseillère nationale, membre<br />
du Comité de <strong>Caritas</strong> Suisse soutiennent la prestation complémentaire<br />
(<strong>PC</strong>) pour les familles. Interviews.<br />
<strong>Caritas</strong>.mag 3/11<br />
.14<br />
Nos bénévoles sont formidables, fidèles, sérieux, engagés<br />
et compétents, mais ils ne sont plus assez nombreux. C’est<br />
pourquoi <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> recrute dans différents domaines.<br />
E<strong>dit</strong>orial<br />
Pierre-Alain Praz, directeur de <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
<strong>Bénévolat</strong>: Donner <strong>sans</strong> <strong>compter</strong><br />
Construire et se construire 4<br />
Près de 3 millions de bénévoles suisses s’engagent en<br />
tous domaines.<br />
<strong>Caritas</strong> Suisse soutient le bénévolat 8<br />
Carlo Knoepfel, responsable du réseau et Benjamin<br />
Diggelmann, responsable du bénévolat soulignent le<br />
rôle essentiel des bénévoles.<br />
Jean-Marc Richard, témoignage 9<br />
L’animateur de radio et de télévision s’engage depuis<br />
toujours pour les autres.<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> .<br />
Loi sur les prestations complémentaires pour<br />
familles 10–11<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> s’engage pour qu’en mai, les électrices<br />
et les électeurs vaudois acceptent la nouvelle loi sur<br />
les prestations complémentaires pour les familles.<br />
Coach bénévole 12<br />
Kerstin Potter, coach industrielle, est mentor dans<br />
le cadre du programme DUO. Témoignage.<br />
Accompagner… la Vie 13<br />
Christian Zbinden, ancien instructeur militaire, accompagne<br />
des personnes en fin de vie. Témoignage.<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> recherche des bénévoles 14<br />
Epiceries, boutiques NiouLouke, programmes DUO<br />
et Accompagner… la Vie, tous ces projets ont besoin<br />
de vous.<br />
Appels à votre soutien 15<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> compte sur votre générosité pour<br />
<strong>donner</strong> un coup de pouce à des personnes ou des<br />
familles en difficulté.<br />
Photo couverture © Sedrik Nemeth
E<strong>dit</strong>orial<br />
Merci à nos bénévoles pour leur engagement<br />
Je tiens à vous adresser ce mot, car votre engagement<br />
et votre modestie méritent bien<br />
ces remerciements. Au départ, vous avez<br />
fait le choix de vous engager au sein de <strong>Caritas</strong><br />
<strong>Vaud</strong> parce que les valeurs défendues<br />
par notre organisation vous semblaient correspondre<br />
à vos aspirations profondes et<br />
à vos principes les plus chers. Finalement,<br />
et c’est presque vrai pour vous tous, vous<br />
avez décidé de poursuivre votre activité bénévole<br />
plusieurs années durant en offrant<br />
ainsi généreusement votre temps libre et<br />
vos compétences.<br />
Le temps passe, et pour beaucoup<br />
d’entre vous, la motivation demeure intacte,<br />
comme si votre activité bénévole<br />
au sein de <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> faisait partie intégrante<br />
de vous-mêmes, comme si cette<br />
activité bénévole, riche de sens, vous procurait<br />
un équilibre de vie. Comme si finalement<br />
<strong>donner</strong> de son temps au profit d’une<br />
cause devenait une évidence, voire une véritable<br />
vocation. Votre fidélité vous amène<br />
même, souvent, à devenir des donateurs réguliers,<br />
ce qui provoque en moi un sentiment<br />
de grande reconnaissance.<br />
Impressum<br />
<strong>Caritas</strong>.mag – Le magazine des <strong>Caritas</strong> romandes (<strong>Vaud</strong>, Neuchâtel, Jura)<br />
paraît deux fois par an.<br />
Tirage global: 21 850 ex./Tirage <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>: 14 500 ex.<br />
Responsable d’é<strong>dit</strong>ion: Pierre-Alain Praz, directeur <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
Rédactrice en cheffe: Corinne Jaquiéry/Rédaction: Françoise Crausaz<br />
Maquette: Christoph Bigler/Impression: Stämpfli Publications SA<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
César-Roux 8/1005 Lausanne/Tél. 021 320 34 61/Fax 021 320 34 01<br />
www.caritas-vaud.ch<br />
Parfois, votre engagement bénévole à<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> se révèle plus sinueux. Vous<br />
ne trouvez pas véritablement votre place,<br />
vous vous questionnez sur le sens de votre<br />
action. Vous vous interrogez sur la pauvreté<br />
en Suisse et vous découvrez une réalité<br />
différente de celle que vous imaginiez.<br />
Peu importe votre parcours à <strong>Caritas</strong>, car<br />
une chose est sûre, vous vous engagez avec<br />
sincérité et conviction. Cela me touche, et<br />
j’y repense volontiers lorsque Organisation mon acti- XY ist seit<br />
vité quotidienne m’apparaît plus 19XX pesante. ZEWO-zertifiziert.<br />
Je puise alors en vous la force et l’énergie<br />
«Une fois n’est pas coutume, <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> encourage<br />
ses lecteurs à soutenir les <strong>PC</strong> familles.»<br />
Photo © ARC J.-B. Sieber<br />
Pierre-Alain Praz<br />
Directeur <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
L’organisation XY est certifiée<br />
par ZEWO depuis 19XX.<br />
pour avancer, car vous incarnez les valeurs Une fois n’est pas coutume, <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
essentielles que sont le respect, la solidarité, encourage ses lecteurs à soutenir les <strong>PC</strong> fa-<br />
la justice sociale et la gratuité.<br />
milles et la rente-pont AVS. Proposée par<br />
A l’occasion de l’Année européenne du le Conseil d’Etat et adoptée par le Grand<br />
bénévolat, je tiens tout simplement à vous Conseil en décembre dernier, cette loi évi-<br />
remercier très chaleureusement, au nom tera la pauvreté à 6 000 familles à bas reve-<br />
du Comité et de tous les salariés de <strong>Caritas</strong> nus et 700 chômeurs âgés. Souhaitez-vous<br />
<strong>Vaud</strong>, de mettre votre temps et vos com- éviter l’aide sociale à près de 20 000 habipétences<br />
au service de notre mission autants de ce canton? Alors votez <strong>OUI</strong> <strong>aux</strong> <strong>PC</strong><br />
près des personnes en situation de pauvreté. familles et à la rente-pont AVS le 15 mai pro-<br />
Organisation<br />
chain! Merci<br />
XY<br />
de votre<br />
ist seit<br />
soutien<br />
19XX<br />
et de votre en-<br />
ZEWO-zertifiziert.<br />
gagement à nos côtés.<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> est certifiée<br />
par ZEWO.<br />
3/11 <strong>Caritas</strong>.mag<br />
3
La force du bénévolat<br />
ou le bonheur d’agir<br />
Vincent Morel met tout son cœur<br />
à <strong>donner</strong> une nouvelle vie <strong>aux</strong><br />
vêtements et objets distribués par<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>.<br />
4 <strong>Caritas</strong>.mag 3/11
Aider pour le plaisir. La majorité des bénévoles suisses<br />
donnent près de 700 millions d’heures de travail à des organisations<br />
d’entraide comme <strong>Caritas</strong>, qui, <strong>sans</strong> eux, ne<br />
fonctionneraient pas aussi bien. Malgré un léger recul, leur<br />
engagement reste significatif. L’Année européenne du<br />
bénévolat participe à sa valorisation.<br />
Texte: Corinne Jaquiéry, photos: Sedrik Nemeth<br />
«J’aimerais apporter ma pierre pour que tout<br />
fonctionne mieux.» A septante ans, Vincent<br />
Morel ne ménage ni son enthousiasme, ni<br />
ses forces. Après avoir travaillé dans le froid<br />
des frigos de <strong>Caritas</strong> pour contribuer à la<br />
distribution de denrées alimentaires, il soulève,<br />
trie, lave et donne un coup de jeune à<br />
des tonnes de vêtements pour que d’autres<br />
puissent les acheter à petit prix. Il se réjouit<br />
d’insuffler un peu de moelleux dans la vie<br />
des plus défavorisés. «A la fin de ma journée<br />
hebdomadaire de bénévolat, je suis claqué,<br />
mais j’ai souvent vécu de belles rencontres.»<br />
Comme 80% des bénévoles suisses, le retraité<br />
éprouve du plaisir à <strong>donner</strong> de son<br />
temps et à puiser dans son énergie. Engagé<br />
depuis huit ans au centre de tri de <strong>Caritas</strong><br />
<strong>Vaud</strong>, Vincent Morel estime qu’il n’a pas de<br />
mérite: «Je suis fils d’éducateurs, élevé dans<br />
une famille de huit enfants, l’esprit d’entraide<br />
m’est naturel!»<br />
Le temps des nouvelles solidarités<br />
Spontanée, la solidarité morale inspire souvent<br />
le bénévolat informel – garder les enfants<br />
de sa voisine, faire les courses pour<br />
une personne âgée ou s’occuper d’un proche<br />
malade, mais à l’instar du travail bénévole<br />
organisé par les organisations socio-caritatives,<br />
il est en légère diminution. Selon<br />
Sandro Cattacin, professeur en sociologie<br />
de l’Université de Genève, la pratique du bénévolat<br />
ne satisfait plus seulement l’envie<br />
de <strong>donner</strong>, elle a pris aujourd’hui une dimension<br />
de réalisation personnelle. «Nous<br />
sommes passés d’une société structuraliste,<br />
où les relations sociales étaient réglementées<br />
par des valeurs étatiques ou religieuses<br />
qui incitaient à accomplir son devoir moral<br />
en aidant les autres, à une société singulariste.<br />
Elle est définie comme telle par le sociologue<br />
italien Danilo Martuccelli, car elle<br />
invite à la liberté d’agir soi-même, à se vouloir<br />
singulier.»<br />
Aujourd’hui, être bénévole, c’est aussi<br />
bien participer à des activités à long terme<br />
au sein d’associations que s’inscrire dans<br />
un système de nouvelles solidarités ou collaborer<br />
à des événements culturels ou spor-<br />
Les chiffres du bénévolat<br />
En Suisse, 3 millions de personnes, près de<br />
40% de la population, sont bénévoles de<br />
manière formelle (1 personne sur 4) ou informelle<br />
(1 personne sur 5).<br />
Les hommes et les femmes se partagent le<br />
bénévolat également, seuls leurs secteurs<br />
d’activité diffèrent: les hommes sont plus<br />
actifs dans les domaines du sport, de la<br />
culture et des associations d’intérêt, les<br />
femmes dans les domaines social ou caritatif<br />
et les organisations liées <strong>aux</strong> églises.<br />
Source: Chiffres de l’Office fédéral 1/11<strong>Caritas</strong>.mag<br />
de la statistique 5<br />
(OFS) 2008
<strong>Bénévolat</strong>: <strong>donner</strong> <strong>sans</strong> <strong>compter</strong><br />
Les vendeuses bénévoles de la boutique <strong>Caritas</strong><br />
NiouLouke à Lausanne accueillent aussi bien<br />
le jeune branché que le requérant d’asile. En haut<br />
Anne-Laure, psychologue, «adore le contact spontané,<br />
rire avec les clients tout en les aidant». Cicontre<br />
Christine, mère au foyer, engagée dans sa<br />
commune, «aime dans ce bénévolat la simplicité immédiate<br />
des réactions de bien-être. En politique,<br />
tout est trop lent pour instaurer des changements».<br />
tifs ponctuels. Pour Danilo Martuccelli, il<br />
faut parvenir à mettre en œuvre une dynamique<br />
nouvelle entre le singulier et le commun.<br />
L’intérêt n’étant pas d’exceller dans<br />
l’originalité, mais de parvenir à s’ajuster au<br />
monde, chacun à sa façon, afin de réussir<br />
sa singularité.<br />
«Ce serait cependant une erreur de dire<br />
qu’aujourd’hui le bénévolat s’oriente uniquement<br />
vers des intérêts personnels», relève<br />
Sandro Cattacin. C’est une grosse tendance,<br />
mais si quelqu’un s’engage pour<br />
<strong>Caritas</strong> dans une logique d’intérêt personnel,<br />
cela ne signifie pas pour autant que<br />
son engagement n’est pas de qualité. Au<br />
contraire, il pourrait même être meilleur,<br />
car la personne veut mettre ses compétences<br />
en évidence. Etre reconnue pour<br />
elle-même.» Avec une soif d’authenticité,<br />
car beaucoup de gens recherchent dans le<br />
bénévolat un autre type de relations sociales,<br />
où l’on ne doit pas <strong>sans</strong> cesse être<br />
en représentation, mais où l’on peut être<br />
soi-même et valorisé en tant que personne.<br />
6 <strong>Caritas</strong>.mag 3/11<br />
Le bénévolat, un maillon important<br />
de la chaîne médico-sociale<br />
Pierre-Yves Maillard, conseiller d’Etat,<br />
chef du Département de la santé et de l’action<br />
sociale du canton de <strong>Vaud</strong>, affirme<br />
qu’un engagement bénévole peut <strong>donner</strong><br />
un équilibre et apporter une reconnaissance.<br />
Selon lui, le bénévolat est un maillon<br />
important de la chaîne sociale: «Le bénévolat<br />
sert des institutions, mais d’abord des<br />
personnes. Pour les personnes, ces prestations<br />
sont souvent indispensables (transports,<br />
accompagnement, repas à domicile,<br />
etc.). Pratiquement, le canton fonctionne<br />
avec des professionnels, des collaborateurs,<br />
des entreprises, un réseau associatif,<br />
des bénévoles. Mettre en êvidence un<br />
de ces aspects pour le valoriser seul n’a pas<br />
grand sens. Selon le conseiller d’Etat qui<br />
s’est beaucoup engagé lorsqu’il était syndi-
caliste, le bénévolat renforce l’intégration<br />
sociale et permet d’améliorer le niveau de<br />
prestations d’une large part de la population<br />
en s’ajoutant à celles fournies par des<br />
professionnels. «En revanche, il y aurait<br />
une illusion de croire que le bénévolat palliera<br />
les difficultés de recrutement du Service<br />
public.»<br />
Dans les institutions, le bénévolat est<br />
perçu comme un des garants du lien entre<br />
les résidents et la société. Pour Thierry<br />
Siegrist, directeur de l’Institution de Lavigny<br />
qui réunit sur trois sites plusieurs<br />
compétences complémentaires dans le domaine<br />
médico-social, le bénévolat fait partie<br />
du paysage institutionnel. «Le bénévolat<br />
ne supplée pas les professionnels du milieu<br />
socio-éducatif et médical. Par contre,<br />
il crée le lien entre la société et l’institution,<br />
et donne <strong>aux</strong> résidents et patients la<br />
possibilité de vivre des relations privilégiées,<br />
différentes de celles vécues avec des<br />
professionnels ou la famille. C’est un plus<br />
qualitatif à la vie quotidienne.» Les bénévoles<br />
de Lavigny s’ouvrent sur une nouvelle<br />
dimension humaine en étant en contact<br />
avec des personnes en situation de handicap.<br />
«Nous ne bénéficions pas financièrement<br />
de l’accueil des bénévoles, c’est plutôt<br />
le contraire. Nous tenons à tout mettre en<br />
œuvre pour favoriser la rencontre entre le<br />
monde du handicap et le monde <strong>dit</strong> «ordinaire»,<br />
pour une meilleure co-intégration.»<br />
Dans les coulisses du bénévolat<br />
Pour <strong>Caritas</strong>, le bénévolat est une richesse<br />
(voir page 8). Dans le canton de <strong>Vaud</strong>,<br />
500 bénévoles de tous âges et des deux sexes<br />
donnent environ 40 000 heures de travail<br />
par année. «Ils ne sont pas là pour boucher<br />
des trous! Quelques projets, comme les épiceries,<br />
sont exclusivement suivis par des bénévoles»,<br />
affirme Christine Müller Ulrich,<br />
responsable du bénévolat pour <strong>Caritas</strong><br />
<strong>Vaud</strong>. Elle rappelle que les personnes engagées<br />
suivent une formation et sont encadrées<br />
pour pouvoir pratiquer l’une des onze<br />
activités possibles, comme coacher un jeune<br />
pour son insertion professionnelle ou <strong>donner</strong><br />
des cours de français <strong>aux</strong> nouve<strong>aux</strong> migrants.<br />
«Dommage qu’elle ne soit pas payée»,<br />
s’exclame Juan, 21 ans, en apprenant que<br />
Dominique, sa prof de français, est bénévole.<br />
«Grâce à elle, je fais de gros progrès.»<br />
Arrivé en Suisse l’été dernier, le jeune<br />
Chilien suit les cours de français organisés<br />
par <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> à Yverdon. Comme Rakela,<br />
Ukrainienne, Elisa, Portugaise, ou Elmaz,<br />
Kosovare, il désire avant tout acquérir<br />
le vocabulaire qui lui manque pour trouver<br />
un travail.<br />
«Enfant, je voulais être institutrice. Aujourd’hui,<br />
même si l’apprentissage du français<br />
leur paraît parfois ardu, j’ai du plaisir à<br />
voir les participants progresser, s’ouvrir peu<br />
à peu», note Dominique, mère au foyer, qui<br />
TéMoignAge<br />
Donner du sens<br />
«Une magnifique énergie qui circule<br />
entre nos bénévoles qui utilisent<br />
leurs compétences pour<br />
aider, et l’envie d’apprendre des<br />
participants. La formation que<br />
nous donnons <strong>aux</strong> bénévoles<br />
enseignants est garante de la<br />
qualité des cours. Ce sont aussi<br />
des lieux de rencontres, de socialisation<br />
et de tolérance qui<br />
offrent un beau visage de la<br />
Suisse. Pour moi, un travail doit<br />
faire sens, répondre à des besoins,<br />
développer des compétences.<br />
Ici, c’est le cas!»<br />
*Photo portrait: Leana Ebel, responsable<br />
des cours de français pour <strong>Caritas</strong><br />
<strong>Vaud</strong><br />
comme sa collègue Véronique Toyloy donne<br />
des cours depuis cinq ans. Toutes deux espèrent<br />
poursuivre un cursus professionnel<br />
dans le domaine de la formation pour<br />
adultes. «J’ai trouvé ma voie. Je vais continuer<br />
le bénévolat, mais j’aimerais être mieux<br />
reconnue en en faisant aussi ma profession»,<br />
révèle Véronique.<br />
Le bénévolat tend ainsi à se professionnaliser<br />
et à servir de tremplin à des carrières.<br />
Et Sandro Cattacin de conclure: «Selon moi,<br />
l’avenir du bénévolat organisé est remis en<br />
question, contrairement au bénévolat informel<br />
par projets personnels, qui augmente.<br />
Pour des organisations comme <strong>Caritas</strong>, la<br />
professionnalisation des tâches devrait être<br />
la solution avec de be<strong>aux</strong> projets, valorisants<br />
pour les bénévoles et utiles pour la recherche<br />
de fonds.» ■<br />
Adresses utiles<br />
www.benevolat.ch<br />
www.freiwilligenjahr2011.ch<br />
Année européenne du bénévolat en Suisse.<br />
3/11 <strong>Caritas</strong>.mag<br />
7
8<br />
Point fort<br />
<strong>Caritas</strong> Suisse rappelle le<br />
rôle essentiel du bénévolat<br />
Responsable du bénévolat à <strong>Caritas</strong> Suisse, Benjamin<br />
Diggelmann met en évidence l’importance de cet engagement<br />
au sein de l’œuvre d’entraide.<br />
Que représente le mot bénévolat pour<br />
<strong>Caritas</strong> en Suisse?<br />
<strong>Caritas</strong> reconnaît et soutient le rôle complémentaire<br />
du bénévolat par rapport à<br />
l’Etat dont le devoir est de garantir une sécurité<br />
sociale de base. Le bénévolat est indispensable<br />
dans l’édification d’une société<br />
solidaire. Il permet de participer à la vie sociale,<br />
politique, culturelle et promeut la responsabilité<br />
sociale des personnes. <strong>Caritas</strong><br />
s’engage pour que la société reconnaisse et<br />
développe le bénévolat.<br />
Combien de bénévoles travaillent pour<br />
<strong>Caritas</strong> en Suisse?<br />
En 2009, 4 705 bénévoles ont travaillé pour<br />
<strong>Caritas</strong> en Suisse (pour <strong>Caritas</strong> Suisse et<br />
pour les <strong>Caritas</strong> régionales).<br />
Dans quels domaines ces bénévoles travaillent-ils?<br />
Les bénévoles s’engagent dans les domaines<br />
de l’intégration sociale, de la migration, de<br />
l’accompagnement des personnes en fin de<br />
vie, dans le soutien <strong>aux</strong> montagnards, dans<br />
l’aide <strong>aux</strong> personnes confrontées à la pauvreté,<br />
ainsi que dans plusieurs petits projets<br />
soci<strong>aux</strong>.<br />
L’organisation <strong>Caritas</strong> pourrait-elle<br />
fonctionner <strong>sans</strong> les bénévoles?<br />
Sans bénévoles, beaucoup de nos services<br />
et de nos projets ne fonctionneraient pas si<br />
bien, voire même pas du tout. Nos programmes<br />
et projets ne peuvent vraiment se<br />
déployer qu’avec leur aide.<br />
Quels sont les critères nécessaires au<br />
bénévolat pour <strong>Caritas</strong> en Suisse?<br />
Nous proposons <strong>aux</strong> bénévoles des engagements<br />
porteurs de sens et de satisfaction,<br />
qui répondent d’une part à un idéal de don<br />
et de gratuité, et, d’autre part, à leurs besoins,<br />
leurs motivations et leurs compétences.<br />
Nous sommes ouverts <strong>aux</strong> béné-<br />
<strong>Caritas</strong>.mag 3/11<br />
voles, indépendamment de leur religion et<br />
de leur origine culturelle. Au sein des<br />
groupes de bénévoles, nous voulons maintenir<br />
le plaisir de la rencontre et la sensation<br />
d’appartenance. Nous promouvons un<br />
engagement adéquat, tant pour les femmes<br />
que pour les hommes, dans chaque domaine<br />
d’activités. Nous nous engageons<br />
pour une reconnaissance publique et personnelle<br />
du travail fourni par les bénévoles.<br />
Enfin, nous voulons garantir la reconnaissance<br />
du travail des bénévoles dans les organes<br />
avec lesquels nous collaborons.<br />
Quelles sont les qualités que doivent<br />
présenter les bénévoles?<br />
Nous attendons des bénévoles qu’ils partagent<br />
les principes éthiques et les valeurs<br />
fondamentales de notre institution. A l’instar<br />
des collaborateurs et collaboratrices, ils<br />
sont tenus de garder le secret sur tous les<br />
sujets concernant les personnes qu’ils encadrent.<br />
Les droits et les devoirs, ainsi que<br />
les compétences des bénévoles, sont clarifiés<br />
dans l’accord d’engagement.<br />
Quel sens <strong>donner</strong> à cette Année du bénévolat<br />
pour <strong>Caritas</strong> Suisse?<br />
Nous espérons que cette Année dédiée au<br />
bénévolat améliore la reconnaissance de<br />
l’engagement bénévole dans la société et<br />
contribue à augmenter son attractivité dans<br />
le futur. ■<br />
Benjamin<br />
Diggelmann,<br />
responsable du<br />
bénévolat à<br />
<strong>Caritas</strong> Suisse<br />
CoMMenTAiRe<br />
Tous gagnants<br />
Lorsque des bénévoles s’engagent au-<br />
près de <strong>Caritas</strong>, c’est du «win-win-win»<br />
(gagnant-gagnant-gagnant) dont tout le<br />
monde profite. <strong>Caritas</strong> peut réaliser des<br />
projets en faveur de personnes en situation<br />
précaire. Sans bénévoles ces projets n’auraient<br />
jamais vu le jour. Cela permet à l’association<br />
d’offrir à ces personnes de nouvelles<br />
perspectives, de leur <strong>donner</strong> une<br />
liberté d’action qui, en l’absence de <strong>Caritas</strong>,<br />
serait demeurée inaccessible. Par ailleurs,<br />
les bénévoles ont ainsi la satisfaction<br />
de consacrer un peu de leur temps à<br />
quelque chose d’utile.<br />
L’engagement bénévole est une activité exigeante.<br />
Il ne suffit pas de faire preuve de<br />
bonne volonté. Qu’ils soient mentors ou<br />
parrains, qu’ils travaillent dans les Epiceries<br />
<strong>Caritas</strong> ou dans le cadre d’un engagement<br />
bénévole en montagne, les bénévoles<br />
suivent souvent une formation. Dans ces<br />
con<strong>dit</strong>ions, seulement, leur engagement<br />
est pleinement profitable.<br />
Notre société a besoin de bénévolat. Elle<br />
repose sur la volonté manifestée par certains<br />
de s’engager, <strong>sans</strong> contrepartie financière,<br />
dans la politique, la culture, les sports,<br />
et surtout dans les secteurs caritatif et social.<br />
Or, cet engagement est compromis du<br />
fait des mutations que connaît le monde du<br />
travail. Les entreprises exigent que leur personnel<br />
soit flexible, et les femmes sont de<br />
plus en plus nombreuses à travailler. Ces<br />
deux phénomènes contribuent à limiter la<br />
marge de manœuvre nécessaire à la pratique<br />
d’une activité bénévole.<br />
Dans le domaine social, un autre aspect<br />
entre en ligne de compte: les parcours de<br />
vie sont de plus en plus souvent ponctués<br />
par un appel à l’aide sociale. Or, dans le<br />
même temps, l’Etat social est remis en<br />
cause. Les prestations sociales sont insi<br />
dieusement dieusement réduites. Partout, on parle de<br />
recourir à des bénévoles pour redresser la<br />
situation. <strong>Caritas</strong> doit s’opposer à une telle<br />
évolution. L’engagement bénévole ne peut<br />
et ne doit pas se substituer à l’action de<br />
l’Etat social; il peut tout au plus le complé<br />
ter sur le plan qualitatif.<br />
La volonté de <strong>Caritas</strong> est double: promou<br />
voir l’engagement bénévole et maintenir les<br />
prestations sociales versées par l’Etat. Les<br />
individus en situation précaire ont besoin<br />
des deux.<br />
Carlo Knöpfel, <strong>Caritas</strong> Suisse,<br />
responsable réseau
JeAn-MARC RiChARD<br />
«L’engagement est<br />
ma passion»<br />
electron libre de l’humanitaire, sociable et géné-<br />
reux, l’exubérant animateur de radio et de télévision<br />
pratique le bénévolat comme d’autres respirent.<br />
Depuis toujours, j’ai le sentiment des injustices<br />
et des déséquilibres. Il se transforme<br />
en une énergie positive qui me pousse à intervenir.<br />
Quand je suis confronté à une situation<br />
grave, pénible à vivre pour les protagonistes,<br />
j’ai immédiatement la volonté<br />
de ne pas rester inactif. J’ai eu une enfance<br />
heureuse, au côté de ma sœur, la comédienne<br />
Anne Richard, mais j’ai aussi été<br />
interpellé par le fait que d’autres enfants<br />
ne semblaient pas aussi bien lotis.<br />
Je n’étais pas très scolaire. Je lisais beaucoup<br />
et j’écoutais la radio. Les actions humanitaires<br />
m’intéressaient déjà. En grandissant,<br />
je ne me suis pas construit sur ma<br />
propre souffrance, mais sur celle des autres.<br />
La résilience, je la vis quand je parviens à<br />
susciter des réactions d’aide ou de dons face<br />
à la détresse des gens.<br />
J’ai fait un apprentissage de libraire<br />
<strong>sans</strong> grande conviction. Très vite, je me<br />
suis engagé socialement et politiquement.<br />
Agir bénévolement me convenait. Je vivais<br />
avec peu. Je ne voulais pas que l’argent me<br />
pousse à m’installer dans une routine et<br />
m’empêche de réaliser mes rêves.<br />
PeTiTe Bio De JeAn-MARC RiChARD<br />
1960 Naît le 18 septembre à Lausanne.<br />
1980 Participe à «Lôzane Bouge» dont il<br />
est l’un des piliers et porte-parole.<br />
1982 Milite avec l’association Koprock<br />
pour obtenir une salle de rock. Ce sera la<br />
Dolce Vita en 1985.<br />
1984 Animateur et journaliste à Radio<br />
Acidule, média associatif lausannois.<br />
1985 Préside le groupe contact jeunesse<br />
(parlement des jeunes) à Lausanne.<br />
1993 Entre à la Radio Suisse Romande<br />
pour animer «Les Dicodeurs» et à la Télé-<br />
Photo © Xavier Lavictoire<br />
J’ai été le porte-parole du<br />
mouvement des jeunes «Lôzane<br />
Bouge» au début des<br />
années huitante. Je voulais<br />
privilégier la parole entre les<br />
gens. Instaurer le dialogue,<br />
plutôt que la confrontation. J’ai<br />
conservé cette optique jusqu’à auaujourd’hui. Plus tard, je me suis battu pour<br />
la création de La Dolce Vita, une<br />
salle rock devenue mythique. J’ai<br />
aussi été le président du groupe Contact Jeunesse,<br />
le parlement des jeunes de Lausanne.<br />
La création des bus pyjama, les contrats de<br />
confiance dans les squats et l’ouverture de<br />
loc<strong>aux</strong> de répétition pour les musiciens sont,<br />
entre autres, le résultat de cette activité.<br />
Rapprocher les gens reste ma priorité.<br />
Cette volonté est à la base de mon engagement<br />
bénévole, notamment pour créer Radio<br />
Acidule, une radio associative, ou pour<br />
fonder la télévision régionale lausannoise.<br />
Aujourd’hui, je le fais en animant l’émission<br />
quotidienne «Chacun pour tous» sur<br />
la Première de la Radio Suisse Romande.<br />
vision Suisse Romande, où il anime divers<br />
jeux et émissions jusqu’à aujourd’hui.<br />
1995 Parcourt la Suisse romande à bord<br />
de son camion hachuré pour l’émission<br />
des enfants qu’il anime toujours: «Les<br />
Zèbres.»<br />
1997 Il met un terme à dix-sept ans d’engagement<br />
associatif à Lausanne. Devient<br />
animateur bénévole de La Chaîne du Bonheur.<br />
Il anime l’émission «Chacun pour<br />
Tous.»<br />
2006 Ambassadeur bénévole des droits<br />
de l’enfant pour Terre des Hommes.<br />
Elle fait appel à la générosité des au<strong>dit</strong>eurs<br />
pour soutenir des projets soci<strong>aux</strong> ou humanitaires.<br />
J’offre aussi mon temps pour des<br />
émissions en faveur de La Chaîne du Bonheur<br />
et pour Terre des Hommes en tant<br />
qu’ambassadeur des droits de l’enfant. C’est<br />
le domaine auquel j’ai envie de me consacrer<br />
de plus en plus. Professionnellement à travers<br />
l’émission «Les Zèbres», qui donne majoritairement<br />
la parole <strong>aux</strong> enfants d’ici, et<br />
aussi en participant à des actions bénévoles<br />
en faveur de l’enfance défavorisée dans le<br />
monde. Les enfants sont les plus démunis<br />
face <strong>aux</strong> injustices. Je suis moi-même père<br />
d’une famille recomposée de quatre garçons.<br />
Avec leur mère, nous aimerions leur<br />
<strong>donner</strong> de bonnes cartes pour l’avenir.<br />
Quand on est heureux d’avoir beaucoup<br />
reçu, il ne faut pas se sentir coupable. Au<br />
contraire, c’est une bonne énergie que l’on<br />
partage en donnant. Pour ceux qui ont peu<br />
reçu ou qui ont été maltraités par la vie,<br />
<strong>donner</strong> peut aider à transformer la souffrance.<br />
L’engagement bénévole, c’est aussi<br />
l’antidote au rejet de l’autre, au racisme. Selon<br />
moi, les médias ne devraient pas toujours<br />
mettre le focus sur les soubresauts<br />
nauséabonds de la politique, mais plutôt<br />
valoriser le bénévolat et la société civile qui<br />
s’engage! ■<br />
3/11 <strong>Caritas</strong>.mag<br />
9
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
La Loi sur les prestations complémen t<br />
Pierre-Yves Maillard, Chef du Département de la santé<br />
et de l’action sociale et Ada Marra, Conseillère nationale,<br />
membre du Comité de <strong>Caritas</strong> Suisse expliquent<br />
pourquoi une prestation complémentaire (<strong>PC</strong>) pour les<br />
familles qui travaillent et les personnes proches de la<br />
retraite et au chômage est nécessaire.<br />
Le réseau <strong>Caritas</strong> s’est réjouit de l’adoption<br />
par le Grand Conseil vaudois d’une nouvelle<br />
loi sur les <strong>PC</strong> familles, un projet qui<br />
répond concrètement à la mission que s’est<br />
donnée notre institution en 2010, à savoir<br />
de réduire de moitié la pauvreté en Suisse<br />
ces dix prochaines années. <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
s’engage donc avec force pour que, le 15<br />
mai, les électrices et les électeurs vaudois<br />
acceptent cette loi soumise à référendum.<br />
«Favoriser le maintien<br />
à l’autonomie et éviter<br />
l’aide sociale. Voilà ce<br />
que vise cette nouvelle<br />
prestation.»<br />
Monsieur le Conseiller d’Etat, pourquoi<br />
cette nouvelle prestation est-elle<br />
nécessaire?<br />
Pierre-Yves Maillard: Pour deux raisons:<br />
tout d’abord, aujourd’hui dans notre canton,<br />
des milliers de familles qui travaillent<br />
se battent pour rester tout juste au-dessus<br />
du seuil qui les ferait tomber à l’aide<br />
sociale. Notre système soutient correctement<br />
les personnes qui n’ont plus rien, mais<br />
très mal les familles qui travaillent: elles ne<br />
touchent qu’une modeste subvention à l’assurance<br />
maladie et reçoivent les mêmes allocations<br />
familiales qu’un conseiller d’Etat,<br />
rien de plus!<br />
La deuxième raison est que les chômeurs de<br />
plus de 60 ans en fin de droit n’ont pratiquement<br />
aucune chance de retrouver du travail.<br />
Ils doivent aujourd’hui dépenser leurs économies<br />
et ensuite, immanquablement, aller<br />
demander l’aide sociale. C’est indécent.<br />
10 <strong>Caritas</strong>.mag 3/11<br />
En quoi cette prestation représentet-elle<br />
un instrument efficace de lutte<br />
contre la pauvreté?<br />
P.-Y. Maillard: Ce seront 20 000 personnes<br />
qui seront soutenues, ou autrement<br />
<strong>dit</strong> 6 000 familles qui recevront un complément<br />
de revenu afin de leur permettre<br />
de s’en sortir mieux que ceux qui ne travaillent<br />
pas du tout et qui sont à l’aide sociale.<br />
Et ce seront 900 familles qui sortiront<br />
du RI (Revenu d’insertion). En ce qui<br />
concerne nos aînés, ce seront environ 700<br />
personnes qui toucheront la rente-pont à<br />
l’AVS, dont 300 qui ne devraient plus émarger<br />
au RI. Lutter contre la pauvreté, c’est<br />
favoriser le maintien à l’autonomie et éviter<br />
l’aide sociale. Voilà ce que vise cette nouvelle<br />
prestation.<br />
Pourriez-vous nous <strong>donner</strong> un<br />
exemple de futurs bénéficiaires?<br />
P.-Y. Maillard: Une mère célibataire, vendeuse<br />
à temps partiel, avec un enfant de<br />
2 ans, qui touche un salaire mensuel de<br />
2 300 francs. Et cette dame d’un peu plus<br />
de 60 ans, licenciée pour raisons économiques<br />
après 43 ans de bons et loy<strong>aux</strong> services<br />
dans l’imprimerie. A l’issue de ses<br />
droits au chômage, elle devra épuiser la<br />
maigre fortune qui lui reste avant d’aller<br />
demander l’aide sociale pour vivre. Les <strong>PC</strong><br />
familles et la rente-pont sont pour elles.<br />
Ces personnes existent dans la vraie vie.<br />
Chacun en connaît et chacun peut être<br />
concerné. Qui, aujourd’hui, dans le secteur<br />
privé par exemple, peut être certain<br />
de conserver son emploi jusqu’à l’âge de<br />
la retraite?<br />
Vos opposants disent que votre loi va<br />
décourager les gens à augmenter leur<br />
temps de travail. Est-ce vrai?<br />
Pierre-Yves Maillard et Ada Marra<br />
P.-Y. Maillard: C’est justement le contraire<br />
qui va se produire: chaque heure travaillée<br />
en plus améliore le revenu déterminant.<br />
C’est le système actuel qui décourage parfois<br />
les gens à continuer à travailler.<br />
Vos opposants parlent d’un nouvel<br />
impôt insupportable, combien la loi<br />
coûtera-t-elle <strong>aux</strong> employés et entreprises<br />
vaudois?<br />
P.-Y. Maillard: Cette prestation sera financée<br />
paritairement par les employeurs, indépendants<br />
et employés à raison de 0,06%<br />
chacun. C’est une cotisation, non un impôt.<br />
Pour les entreprises, cela correspond à<br />
moins de 50% de la cotisation qu’elles<br />
paient annuellement au Centre patronal.<br />
Pour les salariés, cela représente 3 francs<br />
par mois, pour un salaire de 5 000 francs,<br />
moins cher qu’un café!<br />
En échange, on obtient la sécurité de ne<br />
pas tomber dans l’aide sociale pour les<br />
familles avec enfants qui travaillent ou les<br />
personnes de plus de 60 ans qui tombent<br />
au chômage. Il me semble que cela en vaut<br />
la peine. ■<br />
Photo © ARC-J.-B.Sieber DR
taires pour familles soumise au vote<br />
Madame la Conseillère nationale, en<br />
quoi les <strong>PC</strong> familles répondent-elles à<br />
la demande des chambres fédérales?<br />
Ada Marra: Suivant l’initiative du conseiller<br />
national Stéphane Rossini, la commission<br />
nationale de santé sociale a accepté la<br />
mise sur pied d’une conférence sur la pauvreté.<br />
Le Conseiller fédéral Didier Burkhalter<br />
a donc invité, le 9 novembre dernier, un<br />
certain nombre d’organisations non gouvernementales<br />
(dont <strong>Caritas</strong> Suisse) et les<br />
institutions que sont les villes et les cantons<br />
à réfléchir sur les moyens de lutter contre<br />
la pauvreté.<br />
Les trav<strong>aux</strong> ont abouti sur une déclaration<br />
commune demandant deux choses: la mise<br />
sur pied de moyens d’insertion ou de réinsertion<br />
sur le marché du travail et la mise<br />
en œuvre de prestations complémentaires<br />
pour familles qui travaillent, afin qu’elles<br />
évitent l’aide sociale.<br />
Et puis, dans un rapport de la Confédération,<br />
en 2010, on parle pour la première fois<br />
des 900 000 pauvres en Suisse, se mettant<br />
ainsi d’accord avec les associations caritatives<br />
(comme <strong>Caritas</strong>) qui avaient osé prononcer<br />
ce chiffre. Une telle prise en compte<br />
est un pas important pour lutter contre la<br />
pauvreté, la conférence du 9 novembre en<br />
est un deuxième. Il s’agit maintenant d’aller<br />
dans l’action. Les prestations complémentaires<br />
pour familles sont exactement<br />
ce que demande la conférence. C’est une<br />
vraie mesure concrète pour éviter l’aide<br />
sociale.<br />
«Les <strong>PC</strong> familles<br />
vont dans la droite<br />
ligne des exigences de<br />
<strong>Caritas</strong> Suisse»<br />
C’est à la membre du Comité de<br />
<strong>Caritas</strong> Suisse que s’adresse cette<br />
question: comment se situe <strong>Caritas</strong><br />
Suisse par rapport à cette mesure?<br />
A. Marra: <strong>Caritas</strong> salue, bien évidemment,<br />
la création de cette loi et a été très<br />
heureuse du vote du Grand Conseil vaudois.<br />
Cette mesure va dans la droite ligne<br />
des exigences de <strong>Caritas</strong> Suisse et dans sa<br />
campagne lancée l’année dernière: diminuer<br />
de moitié la pauvreté en 10 ans. Cette<br />
politique ciblée pour soutenir les familles<br />
qui travaillent est une mesure concrète que<br />
d’autres cantons doivent suivre.<br />
Est-ce que cette mesure est suffisante<br />
pour lutter contre la pauvreté<br />
en Suisse?<br />
A. Marra: Non, bien sûr. Ce n’est qu’une<br />
étape. Mais je reste persuadée que <strong>sans</strong><br />
une analyse fine des causes qui entraînent<br />
la pauvreté en Suisse, canton par canton,<br />
nous ne saurons pas comment l’éviter et<br />
nous devrons soigner les effets plutôt que de<br />
s’attaquer <strong>aux</strong> causes. Et je reste tout aussi<br />
persuadée que ce n’est pas <strong>aux</strong> seuls cantons<br />
de supporter les effets et les frais de la pauvreté<br />
en Suisse. La Confédération doit trouver<br />
de nouvelles idées, comme par exemple,<br />
pour parler d’une proposition qui me tient à<br />
cœur, financer des apprentissages <strong>aux</strong> chômeurs<br />
longue durée qui ont vu disparaître<br />
leur premier métier ou qui sont <strong>sans</strong> formation.<br />
Une aide pour ceux qui doivent réapprendre<br />
un nouveau métier afin d’éviter le<br />
chômage. Un cofinancement Confédération-cantons<br />
pourrait être prévu. Le monde<br />
économique devrait être sollicité. Et cela<br />
irait dans la droite ligne du deuxième élément<br />
contenu dans la déclaration susmentionnée,<br />
c’est-à-dire l’insertion ou la réinsertion<br />
dans le marché du travail. Mais c’est<br />
un autre débat. ■<br />
3/11 <strong>Caritas</strong>.mag<br />
11
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
Bénévoles à <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>: u<br />
Kerstin potter<br />
Avoir une simple conversation<br />
avec un jeune mentoré<br />
exige beaucoup d’efforts,<br />
créer une relation demande<br />
énormément de temps, obtenir<br />
leur confiance est encore<br />
plus difficile!<br />
Kerstin Potter est mentor dans le cadre du<br />
programme DUO. Elle a choisi de travailler<br />
pour cette mesure afin de mettre à disposition<br />
ses compétences professionnelles<br />
de coach industrielle.<br />
Très vite, elle découvre combien il est<br />
différent de coacher des jeunes: les chefs<br />
d’entreprises qu’elle a rencontrés durant ses<br />
20 années de carrière avaient l’habitude de<br />
parler de leur ressenti, ils étaient motivés<br />
par l’envie de progresser. Ce n’est pas du<br />
tout le cas des jeunes adultes qu’elle rencontre<br />
à DUO. Certes, ils ont envie de progresser,<br />
mais ils ne se rendent souvent pas<br />
compte des efforts à fournir dès maintenant<br />
et dans la durée.<br />
Elle est surprise de découvrir qu’avoir<br />
une simple conversation exige beaucoup<br />
d’efforts, créer une relation demande énormément<br />
de temps, obtenir leur confiance<br />
est encore plus difficile. Elle réalise que,<br />
souvent, les jeunes n’ont pas l’habitude de<br />
parler avec des adultes autres que leurs assistants<br />
soci<strong>aux</strong>. Des parents en difficulté,<br />
absents ou manquants, personne ne leur a<br />
appris à développer de l’intimité avec des<br />
adultes.<br />
Madame Potter voulait trouver une activité<br />
bénévole qui lui permette de conserver<br />
ses compétences professionnelles tout<br />
en se rendant utile. Or, mentor pour DUO<br />
est quasiment un nouveau métier. Certes,<br />
son savoir-faire lui est très utile, le savoirêtre<br />
est par contre totalement différent.<br />
Elle apprend alors à s’armer de patience,<br />
à accepter que le jeune ne vienne pas au rendez-vous<br />
ou l’annule au dernier moment.<br />
Persister, attendre les premiers signes d’ap-<br />
12 <strong>Caritas</strong>.mag 3/11<br />
privoisement, ne pas le juger, juste essayer<br />
de l’accueillir. Et puis trouver le moyen de<br />
l’intéresser, de le motiver, l’aider à reconnaître<br />
sa situation actuelle, trouver des stratégies<br />
pour l’encourager. Rien de tout ça<br />
n’est nécessaire dans son monde professionnel.<br />
Ici pour chaque jeune, elle doit<br />
réinventer ses stratégies.<br />
Madame Potter s’enrichit beaucoup<br />
dans ces accompagnements, ils lui ont été<br />
utiles pour comprendre un peu mieux ses<br />
propres enfants. Et puis elle s’enrichit des<br />
succès du jeune: «Quel cadeau lorsque le<br />
jeune arrive à la confiance et que vient enfin<br />
la vraie demande».<br />
DUo et DUo 15–18<br />
Mesures cantonales de soutien bénévole<br />
à l’insertion socioprofessionnelle<br />
de jeunes adultes en difficulté.<br />
Partenariats entre un(e) mentor bénévole<br />
et un(e) jeune adulte en difficulté,<br />
proposé <strong>aux</strong> jeunes femmes et jeunes<br />
hommes d’origine suisse ou étrangère,<br />
durant leur période de recherche identitaire<br />
sur le plan professionnel et social.<br />
L’objectif est de créer des liens avec le<br />
monde adulte.<br />
portrAit<br />
Nom Potter<br />
prénom Kerstin<br />
profession Coach<br />
Age 59 ans<br />
Etat-civil mariée, 4 enfants<br />
Hobbies rêve de (re)commencer<br />
la céramique<br />
Bénévole<br />
depuis: 3,5 ans<br />
Photo © DR
un chemin de vie<br />
Christian Zbinden<br />
Il n’est pas besoin de se parler<br />
pour se rencontrer. Il n’est pas besoin<br />
de temps, à l’orée de la mort,<br />
pour être en confiance mutuelle.<br />
Cet ancien officier de recrutement a cherché,<br />
à l’heure de sa retraite, un bénévolat<br />
qui lui permette de mettre à disposition ses<br />
compétences relationnelles avec les jeunes.<br />
Il voulait <strong>donner</strong> un peu <strong>aux</strong> autres, lui qui<br />
a vécu toute sa vie du «côté du soleil». Un<br />
concours de circonstances l’amène à entreprendre<br />
la formation Accompagner … la vie.<br />
La première surprise pour Christian<br />
Zbinden, c’est de se retrouver, lors de sa<br />
formation, entouré de femmes. Jusque là,<br />
il a toujours fonctionné dans un monde<br />
d’hommes, <strong>sans</strong> se rendre compte que<br />
toutes les autres femmes avaient des traits<br />
communs avec son épouse. Première re-<br />
portraIt<br />
Nom Zbinden<br />
prénom Christian<br />
profession Instructeur militaire<br />
retraité<br />
age 63 ans<br />
Etat-civil marié, 3 enfants<br />
Hobbies roller in line, échecs<br />
Bénévole<br />
depuis: 2 ans<br />
Photo © <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
mise en question, premier apprentissage.<br />
Alors commencent les accompagnements.<br />
Il choisit souvent, quand il le peut, la<br />
tranche horaire la plus longue, celle qui va<br />
de minuit à 7 h 00 du matin. «C’est un moment<br />
tellement particulier: on se retrouve<br />
seul avec la personne, chez elle, dans son intimité,<br />
dans cette atmosphère particulière<br />
de la nuit. Sa personnalité se révèle d’un<br />
seul coup, brusquement, violemment, de<br />
par les photos, le mobilier, ses objets personnels.»<br />
Deuxième enseignement: il n’est pas besoin<br />
de se parler pour se rencontrer.<br />
Il n’y a pas besoin de temps, à l’orée de<br />
la mort, pour être en confiance mutuelle.<br />
Vient ensuite l’apprentissage du travail<br />
en lui-même. Rester avec, être là, être au<br />
service du malade, lui tenir la main, soutenir<br />
son regard, rien d’autre ne compte, dans<br />
ces moments, que le bien-être de l’autre.<br />
Plus question de matériel, d’apparence ou<br />
de statut social, seule la présence compte.<br />
Ces longues heures d’accompagnement<br />
sont incitatrices à la réflexion sur lui.<br />
Il en ressort toujours enrichi. Il se passe<br />
quelque chose qu’il est incapable de décrire.<br />
Le simple fait d’être là est bénéfique pour<br />
le malade comme pour l’accompagnant.<br />
«C’est mon moteur, mon salaire qui vaut<br />
bien plus que 50 ou 100 francs. Et ce salaire,<br />
il ne se dépense pas immédiatement, on y a<br />
recours lors de difficultés. Et ce qui est essentiel<br />
pour moi», <strong>dit</strong>-il encore, «c’est le regard<br />
vers l’avant que chacune des personnes<br />
accompagnées porte, quelques heures avant<br />
de partir».<br />
accompagner … la Vie<br />
L’accompagnement des personnes gravement<br />
malades ou en fin de vie est mis<br />
en œuvre par des bénévoles formés par<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>. Ils travaillent en complémentarité<br />
<strong>aux</strong> prestations des professionnels<br />
et soutiennent les familles, de<br />
jour comme de nuit, sur du court ou du<br />
moyen terme. Cette prestation s’intègre<br />
parfaitement dans le réseau médicosocial<br />
vaudois:<br />
– dans les hôpit<strong>aux</strong> et les établissements<br />
médic<strong>aux</strong>-soci<strong>aux</strong> (EMS).<br />
– à domicile, l’accent est mis sur la collaboration<br />
des bénévoles avec le personnel<br />
des CMS.<br />
3/11 <strong>Caritas</strong>.mag<br />
13
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
A la recherche de bénévoles<br />
Nous avons pour responsabilité de nous engager auprès de toute personne en difficulté,<br />
<strong>sans</strong> considération de religion ou de nationalité. Nous accomplissons une mission caritative<br />
et sociale par nos actions d’entraide <strong>aux</strong> plus démunis. Les bénévoles<br />
jouent un rôle essentiel essentiel pour répondre à ces engagements.<br />
Nos bénévoles sont formidables, fidèles, sérieux, engagés et compétents, mais ils ne sont plus assez<br />
nombreux. C’est pourquoi <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> recrute. Quelques exemples de job à repourvoir:<br />
Vos compétences:<br />
– Ouverture d’esprit, patience, sens pratique,<br />
polyvalence, savoir écouter<br />
– Maîtrise du français, facilité d’adaptation et<br />
capacité relationnelle<br />
– Capacité à travailler en équipe<br />
– Disponibilité de 4 à 6 heures par semaine<br />
Vos compétences:<br />
– Empathie et ouverture d’esprit<br />
– Capacité à accompagner seul/e,<br />
en institution et/ou à domicile, et en<br />
partenariat avec les équipes médico-sociales<br />
et l’entourage du malade<br />
– Ponctualité quant <strong>aux</strong> heures de présence<br />
librement choisies avec le/la répondante du groupe<br />
– Capacité à travailler en équipe avec les<br />
professionnels et les autres bénévoles<br />
Vos compétences:<br />
– Capacité pédagogique, à accompagner et «faire avec»<br />
(et non à la place de)<br />
– Capacité d’écoute et de non-jugement, empathie, intérêt<br />
pour les adolescents ou les jeunes adultes<br />
– Capacité à «entendre» les demandes et à les traiter<br />
dans la discrétion<br />
14 <strong>Caritas</strong>.mag 3/11<br />
On a besoin de vous dans nos Epiceries et<br />
nos boutiques NiouLouke Photo © S. Voser<br />
On a besoin de vous pour des tâches d’accompagnement<br />
dans le programme «Accompagner…<br />
la vie»<br />
On a besoin de vous pour travailler<br />
dans les programmes DUO, DUO<br />
15–18, Tout compte Fait …<br />
… et on a besoin de vous pour notre atelier informatique, pour l’entretien de véhicules, pour préparer les cornets alimentaires, mais<br />
aussi comme chauffeurs ou livreurs. Toute aide est la bienvenue, appelez Flora Kilner, tél. 021 320 34 61, ou renseignez-vous sur<br />
www.caritas-vaud.ch
Appel à votre soutien<br />
SitUAtioNS<br />
MErCi PoUr VoS DoNS!<br />
Appel Appel n° n° 336 336<br />
Aidons Aidons ce ce père père à à payer payer 3 3 arriérés arriérés de de loyers loyers<br />
Appel n° 334<br />
Maladie orpheline du petit et beaucoup<br />
de frais médic<strong>aux</strong><br />
Mme Aidons ce père à payer 3 arriérés de loyers<br />
Maladie orpheline du petit et beau<br />
T. a quatre enfants âgés de 3 à 24<br />
ans. Le petit dernier souffre d’une ma-<br />
ladie orpheline des yeux. Il a déjà perdu<br />
un œil et doit subir de lourds traite-<br />
ments pour sauver l’autre. M me T. est<br />
elle aussi atteinte dans sa santé et doit<br />
suivre un traitement dentaire. Elle a dû<br />
baisser son t<strong>aux</strong> de travail, ce qui a en-<br />
traîné des difficultés financières. L’aînée<br />
fait des études à l’étranger, sa mère lui<br />
envoie chaque mois de l’argent pour<br />
manger. fr. 1 500.– seraient un sacré<br />
coup coup de de pouce. pouce.<br />
Appel n° 335<br />
Aidons Aidons cette cette dame dame à à maintenir maintenir son son<br />
modeste budget<br />
M me M., âgée de 54 ans, vit seule. Elle a<br />
élevé seule ses enfants, est actuellement<br />
au RI, mais devrait retrouver du travail<br />
bientôt. Après un divorce douloureux, elle<br />
tente de sortir la tête hors de l’eau et reprend<br />
son budget en main. Or, elle a des<br />
frais imprévus (médic<strong>aux</strong>, entre autres)<br />
qui péjorent son budget. C’est pourquoi<br />
nous demandons fr. 1 000.– afin de l’ai-<br />
der à maintenir son budget et ainsi lui évi-<br />
ter ter de de créer créer de de nouvelles nouvelles dettes. dettes. Merci! Merci!<br />
M. M. B. B. a a toujours toujours travaillé, travaillé, jusqu’au jusqu’au jour jour où où il il est est<br />
tombé tombé malade malade psychiquement, psychiquement, suite suite à à sa sa sépara- sépara<br />
tion tion avec avec son son épouse. épouse. Tout Tout a a alors alors basculé. basculé. Du Du jour jour<br />
au au lendemain, lendemain, il il a a perdu perdu son son travail travail et et son son épouse, épouse,<br />
et et ne ne voit voit son son fils fils que que 1 1 week-end week-end sur sur deux. deux. Il Il a a<br />
commencé commencé à à déprimer, déprimer, mais mais n’a n’a pas pas osé osé deman- deman<br />
der der d’aide. d’aide. Le Le cercle cercle vicieux vicieux des des factures factures im- im<br />
payées payées a a commencé. commencé. Soutenons Soutenons ce ce monsieur monsieur<br />
pour pour payer payer des des frais frais relatifs relatifs à à des des retards retards de de<br />
loyers loyers pour pour fr. 900.–. Un grand merci pour lui.<br />
Appels n° 338<br />
Pour Pour redresser redresser leur leur situation situation<br />
M. et M me X. vivent à Nyon depuis 2010, en<br />
provenance de la région de Vevey. M. avait<br />
un bon emploi qu’il a dû quitter pour raisons<br />
de santé. Reconverti professionnellement,<br />
il a trouvé un emploi à Nyon. Mais<br />
l’entreprise a fermé 3 mois après son arrivée.<br />
M. a retrouvé un autre emploi rapi-<br />
dement, mais ce déménagement, ces<br />
pertes pertes d’emplois d’emplois successives successives avec, avec, à à<br />
chaque chaque fois, fois, une une diminution diminution de de salaire salaire im- im<br />
portante, ont appauvri M. et Mme portante, ont appauvri M. et M X. Pour<br />
les les aider aider à à retrouver retrouver une une certaine certaine stabi stabi-<br />
lité lité financière, financière, payer payer un un loyer loyer les les aiderait aiderait<br />
grandement, grandement, soit soit fr. 1 242.–.<br />
Appel n° 337<br />
Un Un dernier dernier coup coup d’élan d’élan sur sur le trampoline<br />
trampoline<br />
Marie – 29 ans – a une petite fille de 5 ans: à la suite de sa séparation avec son<br />
conjoint (au lieu de papa), dont elle n’a plus de nouvelles, elle a dû vivre avec<br />
le minimum: trouver un logement alors qu’elle n’avait pas droit au chômage:<br />
elle s’est adressée très tardivement <strong>aux</strong> services qui pouvaient l’aider. Elle vient<br />
– après des mois de recherches – de signer un contrat de travail, et sa situation<br />
va nettement s’améliorer. Mais elle a cumulé des retards pour la garderie,<br />
des factures de médecins et 4 mois de primes de caisse maladie. Une aide de<br />
fr. 1 600.– permettrait à Marie de reprendre confiance en elle et d’aller de l’avant.<br />
Les dons récoltés pour les Tranches de vie de notre dernier magazine<br />
ont atteint fr. 9 984,70. Merci de votre générosité!<br />
ADrESSES<br />
Centres d’appui social et d’insertion (CASI)<br />
Lausanne et région<br />
Ch. de la Colline 6, Lausanne, tél. 021 625 46 76<br />
Nyon, la Côte<br />
Point-Virgule, rte de l’Etraz 20, Nyon,<br />
tél. 022 361 03 84<br />
Vevey, Riviera<br />
Rue du Clos 8, Vevey, tél. 021 923 78 50. Le Hublot<br />
(accueil de nuit d’urgence): tél. 021 921 49 00<br />
Yverdon, Nord vaudois<br />
Curtil-Maillet 23, Yverdon, tél. 024 420 33 62<br />
La Lucarne (accueil de nuit d’urgence).<br />
Toutes les nuits, de 19h00 à 9h00<br />
Service social et consultation<br />
Service social et assainissement de dettes<br />
sur rendez-vous:<br />
– Lausanne, tél. 021 320 34 61 (service social seul.)<br />
– Morges, tél. 021 811 04 20 et 021 804 98 98<br />
– Nyon, tél. 022 365 77 00 (loc<strong>aux</strong> CSR)<br />
– Bex, lundi, jeudi, vendredi (assainiss. dettes seul.)<br />
tél. 024 557 27 27 (loc<strong>aux</strong> CSR)<br />
– Vevey, tél. 021 923 78 52<br />
Permanence tél. Info-Budget: 0840 432 100<br />
Consultation de couple/Guidance parentale<br />
sur rendez-vous à Echallens, Grand-Rue 7,<br />
à Lausanne, César-Roux 8,<br />
et à Orbe, rue de la Poste 3, tél. 021 320 34 61<br />
Ateliers d’insertion et Magasins (AIM)<br />
Centrale alimentaire de la région lausannoise (CARL),<br />
av. Sévelin 15, tél. 021 622 06 22<br />
Epiceries <strong>Caritas</strong><br />
– Lausanne, Couvaloup 13<br />
– Morges, rue des Fossés 5<br />
– Renens, rue de l’Avenir 9<br />
– Vevey, rue du Simplon 14<br />
– Yverdon, rue des Philosophes 13<br />
Boutiques NiouLouke, tél. 021 622 06 22<br />
– Lausanne, rue de la Tour 10 et<br />
av. de Morges 33<br />
– Clarens, rue des Vergers 14<br />
– Nyon, rue de la Combe 9<br />
– Yverdon, rue de la Maison-Rouge 11<br />
Secteur <strong>Bénévolat</strong><br />
César-Roux 8, Lausanne, tél. 021 320 34 61<br />
– Accompagner … la Vie, coord. des groupes<br />
(sur appel)<br />
– DUO<br />
– Cours d’alphabétisation et de français:<br />
Nyon, tél. 079 621 43 93<br />
Yverdon, tél. 079 614 19 21<br />
Gland, tél. 079 621 43 93<br />
Orbe, tél. 079 289 10 88<br />
– Tout compte fait,<br />
Arc lémanique, tél. 079 959 37 17<br />
reste du canton, tél. 079 342 23 99<br />
Administration<br />
César-Roux 8, Lausanne, tél. 021 320 34 61<br />
Services en partenariat<br />
SAJE – aide juridique <strong>aux</strong> exilés<br />
Rue Enning 4, Lausanne, tél. 021 351 25 51<br />
Fondation Pro Travail, tél. 079 964 78 95<br />
3/11 <strong>Caritas</strong>.mag<br />
15
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong><br />
César-Roux 8,<br />
1005 Lausanne,<br />
tél. 021 320 34 61<br />
Envie de vous engager?<br />
Nous accueillons avec plaisir vos propositions à l’adresse ci-dessous.<br />
Samedi 3 septembre<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> fait la fête<br />
à ses bénévoles!<br />
<strong>Vaud</strong>