CB-Carta Magna (fr) - Casa Balthasar
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Association Lubac-<strong>Balthasar</strong>-Speyr 1<br />
CHARTE DE LA CASA BALTHASAR<br />
I. Nature et dispositions générales de la maison<br />
1. La <strong>Casa</strong> <strong>Balthasar</strong> * est une maison de discernement et de formation pour jeunes aspirants<br />
à la vie consacrée, fondée à Rome le 27 septembre 1990. Elle est une œuvre de l'Association<br />
internationale Lubac-<strong>Balthasar</strong>-Speyr, ** association publique de fidèles érigée, aux termes du<br />
can. 312 du CIC, par le Pro-Vicaire Général de Sa Sainteté pour le Diocèse de Rome, le 8 juin<br />
1991, sous le patronage du Cardinal Joseph Ratzinger.<br />
2. La maison est un lieu de discernement et d’élection d’un état de vie dans l’Église qui<br />
tire son inspiration de saint Ignace de Loyola. Elle est destinée à des jeunes (de moins de<br />
trente ans), laïcs ou même clercs, de toute nationalité, qui aspirent à se donner totalement au<br />
Seigneur sous une forme de vie consacrée et ainsi à approfondir ou découvrir leur vocation<br />
particulière. La maison est également une école de vie chrétienne centrée sur la vie des conseils<br />
évangéliques et visant spécialement l’intégration d’une formation à la fois intellectuelle et<br />
spirituelle dans l'esprit de l'Évangile et de la Tradition. À cette fin, elle prend pour points de<br />
référence principaux la figure et l’œuvre de Henri de Lubac, de Hans Urs von <strong>Balthasar</strong> et<br />
d’Adrienne von Speyr.<br />
3. L'admission dans la maison a lieu sur présentation faite par des membres de l'Association<br />
o des amis de la <strong>Casa</strong>, ou bien par contact personnel avec son recteur. Ceux-ci clarifient avec<br />
l'intéressé ses motivations, lui soumettant la présente <strong>Carta</strong> <strong>Magna</strong>, et évaluant les termes<br />
de sa requête. Si l’aspirant ne dispose pas des moyens nécessaires pour financer le cycle<br />
de discernement et de formation proposé, il peut demander une bourse à l’Association. Il<br />
revient au recteur de prendre la décision finale concernant l’idonéité du candidat ainsi que la<br />
possibilité ou l’opportunité de le recevoir.<br />
4. Dans la présentation de sa requête, l’aspirant doit exposer avec transparence sa condition<br />
personnelle, y compris la situation familiale, ainsi que les intentions qui le poussent à solliciter<br />
son admission. S'il a déjà contracté un lien ecclésial compatible avec les fins de la maison<br />
(p. ex. l’incardination dans un diocèse), il sollicite les permissions nécessaires auprès de son<br />
Ordinaire. Une fois acceptée sa requête, qui est contresignée par une personne de confiance, il<br />
s'engage à acquérir une connaissance préalable de l'italien, qui est la langue de la maison.<br />
5. La maison n’a pas et ne désire pas avoir la structure d’un séminaire ou d’une maison<br />
religieuse (d’un noviciat). Sa figure juridique est plutôt celle d’une école de vie évangélique,<br />
fondée sur les principes pédagogiques des “Exercices spirituels”. Le cycle de discernement ou<br />
de formation a une durée de base de deux années complètes (les vacances comprises), qui<br />
débute normalenent au mois de juillet. Durant cette période, qui peut être prolongée ou abrégée<br />
au jugement du recteur, le sujet, conformément aux conditions décrites dans cette Charte,<br />
accepte d’un cœur joyeux et libre d’en vivre l’esprit sous l'autorité paternelle-<strong>fr</strong>aternelle du<br />
recteur, et de prendre avec lui ses décisions personnelles. Dans la gestion de la maison, le
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recteur agit sous la responsabilité de l'Association et se fait aider par divers collaborateurs<br />
(vice-recteur, conseillers, enseignants etc.) partageant cet esprit.<br />
6. Dans cette Charte, on tâche avant tout de faire voir l'esprit dont veut vivre la maison,<br />
décrivant succinctement les objectifs poursuivis ainsi que les exigences qui en dérivent. Un<br />
document à part, à usage interne, expose plus en détail les consuetudines, c’est-à-dire les<br />
pratiques particulières de la maison.<br />
II. Une école de vie chrétienne<br />
7. La maison est une école de vie chrétienne. Elle n’a pas sa fin en elle-même; elle ne vise<br />
pas à recruter des candidats pour une destination particulière ou à introduire une spiritualité<br />
exclusive. Elle se veut avant tout ouverte à tout ce qui est sain et vivant aujourd'hui dans<br />
l'Église. Aussi cherche-t-elle à éduquer au sens de la vérité “symphonique” sans lequel il n'est<br />
pas de témoignage véritablement crédible aux yeux du monde.<br />
8. Tenant pour acquis chez ses habitants un désir sérieux de fidélité à la doctrine de la foi et<br />
des mœurs professée dans l'Église catholique, la maison se propose d'abord pour but d'aider<br />
chacun à vivre en chrétien la fin pour laquelle tout homme est créé: louer, révérer et servir<br />
Dieu notre Seigneur, et à y subordonner ses choix et ses activités de tous les jours.<br />
9. En vivant joyeusement “à la louange de sa gloire et de la grâce dont il nous a comblés<br />
en son Bien-aimé” (Ep 1,6), nous voulons apprendre à voir dans notre existence tout entière<br />
le don gratuit de l'amour divin. Et nous exprimons notre reconnaissance au Seigneur non<br />
seulement par une attitude habituelle d'action de grâces, mais par des moments réguliers de<br />
prière explicite “dans la chambre retirée” (Mt 6,6) et en communauté (cf. Ac 1,14); parmi<br />
ceux-ci jouent un rôle central l'Eucharistie et l'oraison personnelle, à laquelle introduisent<br />
régulièrement les points donnés par le recteur. Sont importants également l’adoration du Saint-<br />
Sacrement et la complie, le chapelet et la lecture spirituelle. Naturellement, les prêtres prient<br />
l'Office divin.<br />
10. Dans l'attitude filiale de crainte révérencielle (cf. Ap 11,18; 15,4) que les saints ont<br />
vécue, nous percevons un sens authentique de la majesté divine. Par la modestie de notre<br />
comportement, nous témoignons du respect dû au Seigneur, convaincus que la bonté créatrice,<br />
agissant au plus intime de l'homme, n'abolit pas la distance entre Dieu et sa créature. Cette<br />
modestie se traduit notamment dans la tenue vestimentaire qui n'est ni relâchée ni recherchée;<br />
ceux qui sont prêtres se conforment volontiers aux règles de l'Ordinaire du lieu. Dans les<br />
rapports quotidiens avec les autres, signes de la présence du Seigneur (cf. Mt 25,31ss), nous<br />
maintenons un respect intérieur et extérieur, qui s'exprime par une certaine réserve et distance,<br />
tout à fait compatibles avec une proximité spirituelle (cf. Jn 2,4).<br />
11. En nous mettant, à l'exemple de Jésus (cf. Mc 10,45; Jn 13,15s) et de sa Mère (cf. Lc<br />
1,48), au service effacé de Dieu et de nos <strong>fr</strong>ères, notamment les plus démunis, nous voulons<br />
apprendre la disponibilité, de sorte que, au moment venu, le Seigneur puisse nous confier<br />
une mission. Dans l'entre-temps nous nous exerçons à cette disponibilité sans réserve, en<br />
accomplissant soigneusement notre devoir d'état comme en acceptant volontiers les tâches
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particulières qui nous sont données, spécialement à l'occasion de la fête de Noël ou durant les<br />
vacances d'été.<br />
12. Vis-à-vis des réalités créées, nous nous entraînons au détachement et à la liberté intérieure<br />
du “fidèle administrateur” (Mt 24,45; 25,23) qui, dans son rapport au monde, est guidé<br />
uniquement par la fin pour laquelle il est lui-même créé: l'amour de Dieu et du prochain.<br />
Cette indifférence ne signifie en aucune manière une dépréciation de la création: nous savons<br />
qu'en prévision du “sang précieux” de l'Agneau (1 P 1,19), le Créateur l'a estimée “bonne” (Gn<br />
1,25; cf. v. 31) et qu'il se laisse “trouver en toute chose” (Ignace de Loyola). C’est le monde<br />
qui, toujours à nouveau, nous convainc de la nécessité d’un engagement chrétien radical. A<br />
l'exemple du Christ (cf. Mc 14,36) et (analogiquement) de ses saints, nous sommes disposés,<br />
si la volonté de Dieu le requiert, à assumer les renoncements et les épreuves à travers lesquels<br />
peut se vérifier l'authenticité de notre indifférence.<br />
III. Une école de vie des conseils<br />
13. La maison a également pour but d'ouvrir le plus largement possible les cœurs à la Parole<br />
de Dieu qui, par l'action de l'Esprit Saint (cf. Jn 16,12-15), s'adresse personnellement à chacun<br />
avec son appel. Sans vouloir hâter une décision de vie qui concerne la conscience intime<br />
d'un chacun vis-à-vis du Christ, elle invite ses habitants à être prêts, comme les disciples de<br />
l'Évangile, à tout laisser (cf. Mc 1,16-20; Mt 9,9 etc.) pour “être avec lui” (Mc 3,14) et marcher<br />
à sa suite sans “regarder en arrière” (Lc 9,62).<br />
14. Pour aider à discerner une éventuelle vocation spécifique à la vie consacrée, la maison<br />
of<strong>fr</strong>e à chacun la possibilité de faire des “Exercices spirituels” d'élection durant la Semaine<br />
Sainte et les vacances d’été. Elle propose également, au cours de l'année, un programme<br />
pratique et théorique d'initiation à l'état des conseils, permettant de vivre déjà, par mode<br />
d'expériment, dans l'esprit et la pratique effective de la pauvreté, la virginité et l'obéissance<br />
évangéliques.<br />
15. La pauvreté est d'abord une attitude spirituelle (cf. Mt 5,3), mais celui qui veut vraiment<br />
faire sienne cette attitude a besoin de connaître l'expérience sensible du dépouillement réel (cf.<br />
Lc 6,20), matériel ou psychologique. Cette expérience, qui correspond à la première phase,<br />
indispensable, du chemin des conseils (cf. Mt 19,21a), nous est déjà donnée quand nous<br />
acceptons avec reconnaissance notre situation: vivant “comme des gens de passage et des<br />
étrangers” (1 P 2,11) dans la “dispersion” (1,1), nous faisons l'effort de nous exprimer dans<br />
la langue du pays et de nous ouvrir à la dimension universelle, “catholique”, de l'Église. Tout<br />
en disposant en commun – mais comme si nous ne les possédions pas en propre – des biens<br />
nécessaires ou vraiment utiles à nos tâches d'étudiants (livres, ordinateurs…), nous renonçons<br />
d'un cœur joyeux à des facilités considérées comme normales dans le monde (déplacements<br />
et divertissements coûteux, moyens de transport personnels, appareils privés…). Nous n'usons<br />
que de façon très modérée des mass media (CIC, can. 666); il n'y a pas de téléviseur dans<br />
la maison; dans un lieu réservé à cet usage, on peut écouter la radio, entendre ou faire de<br />
la musique. Nous participons, dans la mesure de nos moyens, au financement de la maison,<br />
prêts, le cas échéant, à subvenir aux besoins d'un compagnon moins favorisé. Nous mettons<br />
généreusement à la disposition de tous ce que nous possédons, notamment ce que nous avons
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pu acquérir comme connaissances intellectuelles et culturelles. Le régime alimentaire de la<br />
maison est sobre mais de qualité. Chacun veille à ce que la simplicité de sa chambre s'allie au<br />
bon goût et autant que possible à la beauté.<br />
16. Celui qui est appelé à la virginité “à cause du Royaume des cieux” (Mt 19,12) est inséré<br />
dans la relation intime du Christ et de l'Église (cf. Ep 5,25ss) et reçoit par là “une plus grande<br />
fécondité” (CIC, can. 599) qui n'est pas purement spirituelle mais, comme la pauvreté et<br />
l'obéissance, participe du mystère de l'Incarnation et de la fécondité eucharistique du Corps<br />
de Jésus. Mettant notre confiance dans la grâce divine plus que dans nos propres forces, nous<br />
essayons de comprendre et de vivre toujours plus profondément cette appartenance réciproque<br />
du Seigneur et du corps (cf. 1 Co 6,13s). Nous profitons du séjour dans la maison pour nous<br />
ouvrir à notre “don” propre, ce qui implique éventuellement un effort pour nous dépouiller<br />
d'habitudes antérieures. Dans nos rapports avec les femmes, nous tâchons d'imiter le naturel<br />
et la noblesse dont témoigne le comportement de Jésus dans l'Évangile; dans nos rapports,<br />
eux aussi simples et objectifs, avec nos compagnons, nous nous abstenons de démonstrations<br />
physiques de familiarité et d'affection (regula tactus), à part bien sûr dans les salutations de<br />
bienvenue et d'adieu. Nous assumons sans nous plaindre la solitude liée à notre condition,<br />
et nous ne cherchons pas de compensations, à l'intérieur ou l'extérieur de la maison, dans<br />
des relations d'amitié qui seraient plus ou moins teintées de sensualité ou même seulement<br />
purement mondaines.<br />
17. En cherchant à ne rien retenir pour soi mais à tout donner sans réserve - ses biens<br />
(pauvreté), son corps (célibat) - au service de Dieu et des hommes, celui qui est appelé à<br />
suivre Jésus et à partager son genre de vie (cf. Mt 8,20-22) s'exerce progressivement au<br />
sacrifice plus grand qui en constitue le centre: l'of<strong>fr</strong>ande de la volonté et de l'esprit propres (cf.<br />
Jn 21,18). L'obéissance joue ici un rôle primordial, parce qu'elle est l'attitude fondamentale<br />
qui inspire les deux autres conseils évangéliques. Chez le Fils, elle se manifeste dans une<br />
pauvreté concrète qui trouve à son tour dans la virginité sa forme tout à fait corporelle. Tout en<br />
respectant la croissance et l'itinéraire personnels d'un chacun, nous nous aidons mutuellement<br />
à apprendre, à la suite du Christ (cf. He 5,8-9) et dans l'esprit du fiat marial (cf. Lc 1,38),<br />
cette obéissance inconditionnelle au Père. Nous nous proposons par là d'imiter les disciples<br />
auxquels le Seigneur donnait, lorsqu'il les envoyait en mission, des prescriptions concrètes,<br />
parfois très minutieuses (cf. Mc 6,7-13), et demandait compte à leur retour (cf. 6,30). Comme<br />
Marie de Magdala (cf. Jn 20,17-18), nous sommes prêts, quand l'occasion s'en présente, à<br />
observer des directives particulières, même difficiles. Nous trouvons notre joie à respecter<br />
l'ordre du jour qui nous est fixé, ayant toujours à l'esprit, à l'instar de Marie de Béthanie,<br />
“l'unique nécessaire” (Lc 10,42). Dans ceux qui nous commandent selon leur office - le recteur<br />
de la maison ou tel collaborateur, un compagnon chargé d'une fonction, le cuisinier… -, nous<br />
acceptons de voir des représentants de Dieu (cf. Lc 10,16). Et s'il nous est confié à nousmêmes<br />
une tâche d'autorité, nous nous souvenons de l'avertissement du Seigneur: “si quelqu'un<br />
veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave” (Mt 20,27), toujours désireux de nous<br />
laisser corriger avec amour par nos <strong>fr</strong>ères, même très jeunes (cf. Mt 18,15; Lc 9,46-48).<br />
18. A celui qui entreprend et vit avec esprit de sérieux ses études, ne manquent pas les<br />
occasions de faire pénitence pour ses propres péchés et aux intentions de l'Église dans le<br />
monde. Plus encore que les exercices de mortification dont on prend soi-même l'initiative,
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les peines et les humiliations liées à l'accomplissement du devoir d'état sont, si elles sont<br />
assumées par amour du Christ, une source de bénédiction. En même temps que ces pénitences<br />
non choisies, nous acceptons joyeusement (cf. Mt 6,16-18) des pratiques traditionnelles tels<br />
l'abstinence et le jeûne (en particulier durant l'avent et le carême), ou encore (en dehors<br />
des repas et des moments de rencontre ou de détente) le silence, compris comme respect<br />
de la prière et de l'étude des autres. Nous nous efforçons également d'être présents à la<br />
vie commune, notamment en participant activement aux récréations et aux moments plus<br />
significatifs de la maison.<br />
IV. Une formation à la fois spirituelle et intellectuelle<br />
19. La maison a enfin pour but de faire connaître et vivre la foi bimillénaire de l'Église,<br />
comme aussi de familiariser les étudiants avec toutes les questions du monde contemporain.<br />
Elle-même n'est ni de “gauche” ni de “droite” (ces catégories ne nous concernent pas, non<br />
plus que les étiquettes politiques) et ne se fait le porte-parole d'aucun idéal particulier; elle<br />
désire uniquement se situer, autant qu'il est possible, au centre de la vie chrétienne comprise<br />
dans sa totalité organique. Il n'est pas aisé de nos jours, même pour un étudiant en théologie,<br />
d'embrasser sans crainte, comme il se doit, l'ensemble souvent complexe de la matière à<br />
assimiler, et de conserver en même temps intact l'enthousiasme vital de sa vocation, l'axe<br />
central autour duquel tourne tout le reste. C'est pourquoi nous veillons à ne pas laisser la<br />
foi perdre sa vigueur apostolique et se diluer (cf. Mt 5,13), et nous nous encourageons<br />
mutuellement dans l'effort constant d'une intégration toujours plus parfaite entre la formation<br />
intellectuelle et la formation spirituelle, entre la compétence professionnelle et la sainteté.<br />
20. Dans ce but, la maison prend pour références principales la figure et l'œuvre de Henri<br />
de Lubac, Hans Urs von <strong>Balthasar</strong> et Adrienne von Speyr. Nous croyons, comme l'ont<br />
suggéré plusieurs gestes du Pape Jean-Paul II, que ces maîtres spirituels sont des docteurs<br />
aptes à illuminer la vie chrétienne par une doctrine profondément ecclésiale et catholique.<br />
En les prenant pour guides privilégiés - mais non exclusifs -, nous espérons devenir toujours<br />
davantage capables d'attester et de réaliser, par une existence de croyants et d'apôtres, l'unité<br />
centrale des mystères de la foi, de suivre le Christ et de rencontrer le prochain en fixant<br />
constamment le regard sur Dieu et sa Bonne Nouvelle, bref de vivre dans un monde sécularisé<br />
l'unité sereine de la docilité ecclésiale et de la responsabilité personnelle.<br />
21. Depuis sa création, la <strong>Casa</strong> cherche à édifier une bibliothèque rassemblant les ouvrages<br />
de ces auteurs (et leurs traductions) ainsi que les livres ou articles consacrés à leurs missions<br />
théologiques. Durant les vacances d'été, elle of<strong>fr</strong>e un programme formation, ouvert à des<br />
personnes externes, que dirigent des membres et des amis de l'Association. Pour mieux<br />
répondre à son but, en 1992 la <strong>Casa</strong> a fondé une Accademia <strong>Balthasar</strong>, ayant pour objectif<br />
d'introduire et guider les étudiants dans la connaissance de la pensée de Henri de Lubac,<br />
Hans Urs von <strong>Balthasar</strong> et Adrienne von Speyr, en même temps que des auteurs de la<br />
Tradition patristique et de la littérature chrétienne postérieure avec lesquels ceux-ci sont plus<br />
spécialement entrés en dialogue. L'académie organise des cours et des séminaires, et même<br />
des conférences ou débats publics et toute autre initiative visant à faire ressortir la signification<br />
doctrinale et pastorale ainsi que les enjeux spirituels de ces missions théologiques.
Association Lubac-<strong>Balthasar</strong>-Speyr 6<br />
* Adresse: Via Nomentana, 234, I–00162 Roma, Italie (tél./fax +39 06 86 328 193; port.<br />
+39 327 0491 033; e-mail: info@casabalthasar.org; www.casabalthasar.org). Le recteur de la<br />
Maison est le P. Jacques Servais SJ.<br />
** Les membres fondateurs de l’Association sont: Frau Cornelia Capol, Johannes<br />
Gemeinschaft, Basel, Suisse; Fr. Joseph Fessio SJ, Ave Maria University, Naples Fl - Ignatius<br />
Press, San Francisco Ca, U.S.A.; Dr. Felix Genn, Johannes Gemeinschaft, Évêque de Münster,<br />
Allemagne; Card. Marc Ouellet PSS, Archevêque de Québec, Canada; Card. Christoph<br />
Schönborn OP, Archevêque de Vienne, Autriche; P. Jacques Servais SJ, Università<br />
Gregoriana, Roma.