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Les Sources de demain… - La Clinique les Sources

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<strong>Clinique</strong> Médicale<br />

<strong>Les</strong> <strong>Sources</strong><br />

Avenue <strong>de</strong>s Roses<br />

10, C. Pietruschi<br />

06105 Nice Ce<strong>de</strong>x 2<br />

> Dossier<br />

Un pôle clinique <strong>de</strong><br />

cardio-gériatrie<br />

le magazine d’information <strong>de</strong> la clinique<br />

<strong>Les</strong> <strong>Sources</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>main…<br />

> Portrait<br />

Nelly Bourdillon<br />

Profession, ai<strong>de</strong>-soignante<br />

> Formation<br />

Professionnelle<br />

Le point avec Elise Alenda,<br />

responsable du personnel


SOMMAIRE<br />

2<br />

Le mot du Prési<strong>de</strong>nt<br />

Noël Bonche<br />

Il y a 24 ans, dans le cadre d’une politique d’action sociale dont<br />

l’objectif était d’apporter à leurs ressortissants âgés une prise en<br />

charge sanitaire et médico-sociale <strong>de</strong> qualité, <strong>les</strong> institutions AGIRC-<br />

ARRCO ont décidé <strong>de</strong> créer la <strong>Clinique</strong> Médicale <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> à<br />

Nice. C’était une initiative innovante à une époque où la gériatrie<br />

n’existait pas encore en tant que spécialité à part entière.<br />

Vingt ans plus tard, la notion d’accueil reste, bien sûr, essentielle,<br />

tant au niveau administratif qu’au niveau médical, mais la qualité est<br />

<strong>de</strong>venue l’autre gran<strong>de</strong> priorité. Elle doit rester le maître-mot au sein<br />

<strong>de</strong> notre établissement, tant sur le plan <strong>de</strong>s services que <strong>de</strong> la qualité<br />

<strong>de</strong>s soins et <strong>de</strong> la prévention <strong>de</strong>s risques, plaçant le patient au cœur<br />

<strong>de</strong> notre action.<br />

<strong>Les</strong> investissements futurs seront dédiés à la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> ce<br />

complexe et au développement du lien social. Nous avons obtenu,<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années, <strong>de</strong>s résultats plus que probants grâce à la<br />

mobilisation et au professionnalisme sans faille <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> nos<br />

équipes. Notre réussite, c’est d’abord à nos personnels que nous la<br />

<strong>de</strong>vons, et c’est avec eux que nous continuerons à poursuivre ces<br />

missions qui font la spécificité et la force <strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong>.<br />

4 | Travaux<br />

<strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<br />

5 | Dossier<br />

Un pôle clinique <strong>de</strong> cardio-gériatrie<br />

8 | Qualité et Sécurité<br />

<strong>La</strong> sécurité sanitaire<br />

8 | Rencontre<br />

avec Christiane Aubert<br />

Responsable <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s risques<br />

9 | Communication et culture<br />

10 | Portrait<br />

Profession, Ai<strong>de</strong> soignante<br />

12 | Formation professionnelle<br />

Le point avec Elise Alenda,<br />

responsable du personnel<br />

14 | <strong>La</strong> certification en pratique<br />

15 | Informatique<br />

Un projet ambitieux<br />

16 | Droits et informations du patient<br />

<strong>La</strong> réanimation chez la personne âgée<br />

Entretien avec le Dr Eliane Gouteix<br />

mé<strong>de</strong>cin chef du département<br />

réanimation-surveillance continue<br />

et Prési<strong>de</strong>nte du Clin<br />

18 | Droits et informations du patient<br />

Réglementation - système <strong>de</strong> veille -<br />

évaluation<br />

19 | Soins<br />

Plaies et escarres, une problématique<br />

récurrente chez <strong>les</strong> personnes âgées<br />

alitées<br />

20 | Actualité - En bref


éditorial<br />

par le Dr E.H. Benmansour, directeur général<br />

Notre priorité : assurer notre rôle <strong>de</strong> référent dans le domaine <strong>de</strong> la<br />

gériatrie en réponse aux besoins <strong>de</strong> la population âgée du territoire<br />

En 2007, nous avons mis <strong>de</strong> nombreux projets sur<br />

<strong>les</strong> rails. Ainsi, nous avons lancé un programme<br />

<strong>de</strong> rénovation et <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s services<br />

et ouvert un pôle <strong>de</strong> cardio-gériatrie. Nous avons<br />

obtenu la labellisation <strong>de</strong> notre centre mémoire,<br />

nous nous sommes impliqués dans <strong>les</strong> différents<br />

programmes régionaux <strong>de</strong> santé publique : lutte<br />

contre le tabagisme, traitement <strong>de</strong> la douleur,<br />

prise en charge <strong>de</strong> la nutrition en unités <strong>de</strong> soins<br />

<strong>de</strong> longue durée, traitement <strong>de</strong>s plaies chroniques<br />

compliquées et escarres, etc.<br />

L’année 2008 sera, elle aussi, riche en événements<br />

grâce à un projet d’établissement ambitieux qui<br />

sera adressé prochainement à notre tutelle. <strong>La</strong><br />

poursuite <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> restructuration, avec<br />

le développement d’orientations médica<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

référence, et la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong><br />

mé<strong>de</strong>cine et du département <strong>de</strong> réanimation et<br />

surveillance continue font bien sûr partie <strong>de</strong> nos<br />

priorités. D’autres grands chantiers seront entrepris : ils<br />

concernent notamment notre système informatique<br />

qui a grand besoin d’être mo<strong>de</strong>rnisé. C’est un dossier<br />

très lourd, mais aussi un enjeu médical et managérial<br />

important, car il va permettre à notre établissement<br />

une meilleure gestion <strong>de</strong> toutes ses activités.<br />

Nous allons aussi nous préparer à la certification :<br />

l’auto-évaluation <strong>de</strong>vra être terminée avant<br />

novembre 2008. Elle va mobiliser l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

personnels. <strong>La</strong> visite <strong>de</strong>s experts <strong>de</strong> la Haute Autorité<br />

<strong>de</strong> Santé est prévue en février 2009. Cette nouvelle<br />

procédure va permettre d’évaluer nos pratiques<br />

pour tout ce qui concerne la qualité et la sécurité<br />

<strong>de</strong>s soins délivrés aux patients. Nous <strong>de</strong>vons<br />

toujours rester dans cet objectif, et donc, être en<br />

permanence dans une démarche d’amélioration<br />

continue et volontaire <strong>de</strong> la qualité. Il faut que cela<br />

<strong>de</strong>vienne naturel pour tous <strong>les</strong> acteurs <strong>de</strong> notre<br />

établissement.<br />

Notre priorité est aussi d’adapter l’offre <strong>de</strong> soins aux<br />

besoins <strong>de</strong> la population âgée du territoire, et la<br />

<strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> ne manque pas d’atouts pour y<br />

parvenir. Avec plus d’un quart <strong>de</strong> siècle d’expérience<br />

gériatrique, nous avons développé une expertise et<br />

un savoir-faire dans notre domaine que beaucoup<br />

reconnaissent dans la région. Adapter l’offre <strong>de</strong> soins<br />

à la personne âgée, c’est s’intéresser à la personne<br />

dans sa globalité. Ce qui reste néanmoins important,<br />

ce n’est pas le fait <strong>de</strong> vivre longtemps mais <strong>de</strong><br />

« bien vieillir », en bonne santé avec une autonomie<br />

conservée. Et pour cela, il faut certes apporter à<br />

la personne âgée hospitalisée <strong>les</strong> meilleurs soins,<br />

mais aussi un environnement accueillant, rassurant<br />

qui reste aussi ouvert sur l’extérieur. L’hospitalisation<br />

d’une personne âgée ne doit pas être synonyme<br />

<strong>de</strong> rupture avec sa vie antérieure. C’est pourquoi la<br />

culture occupe désormais une place à part entière<br />

au sein <strong>de</strong> notre établissement.<br />

Nous avons fait le pari d’un établissement sécurisant<br />

et humain. Nous sommes, aujourd’hui, bien<br />

engagés dans cette dynamique. Et c’est grâce au<br />

professionnalisme, à la vigilance et à l’implication <strong>de</strong><br />

tous <strong>les</strong> personnels <strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong> et à nos partenaires<br />

extérieurs que nous atteindrons ces objectifs.<br />

EDITO<br />

3


TRAvAux<br />

4<br />

<strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<br />

<strong>La</strong> <strong>Clinique</strong> Médicale <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> s’est engagée<br />

dans un ambitieux programme <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation,<br />

<strong>de</strong> restructuration et <strong>de</strong> réorganisation <strong>de</strong>s services,<br />

dans le cadre <strong>de</strong> son projet d’établissement.<br />

Objectifs : assurer le meilleur accueil à la personne<br />

âgée aussi bien en termes <strong>de</strong> confort, <strong>de</strong><br />

fonctionnalité, que <strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>s<br />

soins, tout en améliorant également <strong>les</strong> conditions<br />

<strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé.<br />

<strong>Les</strong> travaux ont démarré fin 2007 ; ils seront réalisés en<br />

<strong>de</strong>ux phases pour un coût total estimé à 18 millions<br />

d’euros, auxquels se rajoutent 2,2 millions d’euros<br />

pour <strong>de</strong>s travaux d’amélioration dans le cadre <strong>de</strong> la<br />

Haute Qualité Environnementale.<br />

<strong>La</strong> première tranche (13 millions d’euros) est <strong>de</strong>stinée<br />

à la rénovation complète <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux unités <strong>de</strong><br />

mé<strong>de</strong>cine interne gériatrique, le département <strong>de</strong><br />

réanimation-surveillance continue et <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux unités<br />

<strong>de</strong> soins <strong>de</strong> suite et <strong>de</strong> réadaptation. Entrent aussi<br />

dans cette phase la restructuration <strong>de</strong>s locaux pour<br />

le centre neuro-psycho-gériatrique, l’Institut Régional<br />

d’Information et <strong>de</strong> Prévention <strong>de</strong> la Sénescence<br />

Le mot du directeur général<br />

« Ces travaux vont nous permettre, à terme, d’offrir à nos<br />

patients et à leurs famil<strong>les</strong>, un cadre cohérent, mo<strong>de</strong>rne<br />

et confortable pour répondre au mieux à leurs besoins<br />

et à nos objectifs d’amélioration continue <strong>de</strong> la qualité<br />

et <strong>de</strong> l’accueil. Nous <strong>les</strong> réalisons tout en poursuivant<br />

l’accueil dans <strong>les</strong> meilleures conditions <strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong><br />

sécurité possib<strong>les</strong>. <strong>La</strong> <strong>Clinique</strong> se rénove pour ses patients<br />

et pour ses personnels, auxquels elle veut offrir un cadre<br />

<strong>de</strong> soins, <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> travail mo<strong>de</strong>rne et confortable.<br />

D’avance, nous nous excusons pour tous <strong>les</strong><br />

désagréments occasionnés par ces travaux. »<br />

(IRIPS), le service<br />

informatique ainsi<br />

que le transfert<br />

du reposoir. Cette<br />

première tranche<br />

du chantier <strong>de</strong>vrait<br />

se terminer fin<br />

octobre 2009.<br />

<strong>La</strong> <strong>de</strong>uxième tranche<br />

<strong>de</strong>s travaux,<br />

d’un coût estimé à<br />

5,2 millions d’euros,<br />

<strong>de</strong>vrait permettre<br />

d’humaniser<br />

l’unité <strong>de</strong> soins <strong>de</strong><br />

longue durée, et<br />

notamment <strong>de</strong> répondre aux normes obligeant à la<br />

création d’un maximum <strong>de</strong> chambres particulières.<br />

Cette unité sera par ailleurs dotée d’espaces d’animation<br />

et d’un accueil <strong>de</strong> jour <strong>de</strong> dix places pour<br />

<strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s « Alzheimer légers » et troub<strong>les</strong> apparentés.<br />

<strong>La</strong> livraison est prévue à l’automne 2010.


Un pôle clinique <strong>de</strong> cardio-gériatrie<br />

Première cause <strong>de</strong> mortalité chez <strong>les</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans, <strong>les</strong> maladies<br />

cardiovasculaires sont un véritable enjeu <strong>de</strong> santé publique. En réponse<br />

à cette problématique, la <strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> a développé un Pôle<br />

<strong>Clinique</strong> <strong>de</strong> Cardio-Gériatrie (PCCG).<br />

<strong>Les</strong> maladies cardiovasculaires représentent la<br />

première cause <strong>de</strong> mortalité chez <strong>les</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans.<br />

Leur prise en charge est donc un véritable enjeu<br />

<strong>de</strong> santé publique, au même titre que la maladie<br />

d’Alzheimer.<br />

Ces pathologies occupent une place grandissante<br />

dans la pratique médicale quotidienne, et la<br />

spécificité <strong>de</strong> cette population, en augmentation<br />

constante dans la région niçoise, justifiait la mise<br />

en place d’un dispositif adapté. <strong>La</strong> <strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong><br />

<strong>Sources</strong> a donc décidé <strong>de</strong> développer un Pôle<br />

<strong>Clinique</strong> <strong>de</strong> Cardio-Gériatrie.<br />

Il est placé sous la responsabilité <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mé<strong>de</strong>cins<br />

cardio-gériatres, <strong>les</strong> Docteurs J.-J. W. Chatelier et<br />

J.-J. Domerego, ainsi que du Dr A.-M. Barisic, qui<br />

travaillent en relation avec l’ensemble <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<br />

<strong>de</strong> l’établissement. <strong>La</strong> prise en charge optimisée <strong>de</strong>s<br />

affections cardiovasculaires du sujet âgé est l’axe<br />

prioritaire <strong>de</strong> ce pôle. « On s’est en effet aperçu, lors<br />

du <strong>de</strong>rnier congrès <strong>de</strong> cardiologie, que l’on avait<br />

Le rôle <strong>de</strong>s cardio-gériatres,<br />

responsab<strong>les</strong> du pôle<br />

L’équipe responsable du pôle veille à l’harmonisation<br />

<strong>de</strong>s protoco<strong>les</strong> <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s traitements et à<br />

leur suivi.<br />

Ils ont un rôle d’experts référents et d’animateurs du<br />

projet cardiologique pour :<br />

> l’organisation régulière <strong>de</strong> réunions <strong>de</strong> formation<br />

médicale et <strong>de</strong> rencontres avec <strong>les</strong> professionnels <strong>de</strong><br />

santé ;<br />

> la mise au point <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail et<br />

l’élaboration d’outils pratiques (lettres type au<br />

mé<strong>de</strong>cin traitant, fiches pratiques, chemins cliniques,<br />

ordonnances type, etc) ;<br />

> l’animation <strong>de</strong>s staffs et <strong>de</strong> discussions <strong>de</strong> dossiers<br />

cliniques ;<br />

> l’initiation <strong>de</strong> projets novateurs interdisciplinaires, intra et<br />

hors établissements (télémé<strong>de</strong>cine, cerc<strong>les</strong> <strong>de</strong> qualité...) ;<br />

> la participation à <strong>de</strong>s réseaux existants ou l’intégration<br />

dans <strong>de</strong>s réseaux naissants (réseaux gériatriques ou dédiés<br />

à la prise en charge <strong>de</strong> l’insuffisance cardiaque).<br />

DOSSIER<br />

5


DOSSIER<br />

6<br />

Prise en charge personnalisée selon le<br />

profil du patient : l’avis <strong>de</strong>s experts<br />

« Plus l’on vieillit et plus l’on survit, plus l’on a aussi <strong>de</strong><br />

chances <strong>de</strong> vieillir », rapportent <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> du Pôle<br />

<strong>Clinique</strong>.<br />

Aujourd’hui, à 75 ans, un homme a encore 10 ans à vivre<br />

et une femme, 13 ans.<br />

A 80 ans, il a encore 7 ans à vivre et la femme, 8 ans.<br />

A 85 ans, enfin, l’homme a encore une espérance <strong>de</strong> vie<br />

<strong>de</strong> 5 ans, la femme <strong>de</strong> 7 ans.<br />

Mais il faut gar<strong>de</strong>r à l’esprit que l’on ne traite pas<br />

tout le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la même manière. Il faut voir la<br />

personne dans sa globalité, tenir compte <strong>de</strong> son état<br />

physiologique général, <strong>de</strong> son état cognitif et adapter<br />

la prise en charge en fonction <strong>de</strong> ces critères avec <strong>de</strong>s<br />

optiques différentes pour chacun. Il est évi<strong>de</strong>nt que<br />

l’on sera moins agressif, tant au niveau <strong>de</strong>s actes, <strong>de</strong>s<br />

explorations que <strong>de</strong>s thérapeutiques, chez une personne<br />

qui a un pronostic <strong>de</strong> survie très court, que chez un sujet<br />

actif à qui l’on va essayer <strong>de</strong> donner <strong>les</strong> mêmes chances<br />

qu’à un adulte jeune.<br />

tendance à sous-traiter la personne âgée sur le plan<br />

<strong>de</strong>s maladies cardio-vasculaires, principalement<br />

à cause <strong>de</strong> l’âge. Notre objectif est justement<br />

d’optimiser cette prise en charge et <strong>de</strong> faire en<br />

sorte que <strong>les</strong> patients âgés, qui présentent <strong>de</strong>s<br />

pathologies aigües ou chroniques, soient d’emblée<br />

pris en charge dans <strong>de</strong> bons circuits pour éviter <strong>de</strong>s<br />

hospitalisations itératives », résument <strong>les</strong> Drs Chatelier<br />

et Domerego.<br />

4 décès sur 10 sont<br />

d’origine cardiovasculaire.<br />

On sait, en effet, que 50 % <strong>de</strong>s patients âgés en<br />

insuffisance cardiaque sont ré-hospitalisés dans <strong>les</strong><br />

six mois qui suivent, faute d’une prise en charge<br />

optimisée.


Un plateau technique<br />

performant<br />

« Dans un établissement gériatrique polyvalent<br />

comme le nôtre, ce pôle clinique a pour but essentiel<br />

<strong>de</strong> fédérer <strong>les</strong> équipes <strong>de</strong>s différents services autour<br />

d’un projet commun <strong>de</strong>stiné à optimiser la prise en<br />

charge du sujet âgé, et notamment, à harmoniser la<br />

mise en place <strong>de</strong> protoco<strong>les</strong> adaptés à la population<br />

gériatrique, en accord avec <strong>les</strong> recommandations<br />

<strong>de</strong>s sociétés savantes », précisent <strong>les</strong> spécialistes.<br />

Le Pôle <strong>Clinique</strong> <strong>de</strong> Cardio-Gériatrie a été inauguré en<br />

décembre 2007. Un plateau technique performant,<br />

mis à la disposition <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins,<br />

permet <strong>de</strong> pratiquer toutes <strong>les</strong> explorations cardiovasculaires<br />

non invasives (électrocardiogramme,<br />

holter cardiaque et holter tensionnel, écho-doppler<br />

cardiaque et vasculaire, échocardiographie transoesophagienne<br />

et électrocardiographie <strong>de</strong> stress).<br />

Ce pôle complète une offre d’hospitalisation déjà<br />

très large dans la prise en charge du sujet âgé, qui<br />

va <strong>de</strong> la réanimation-surveillance continue à la<br />

mé<strong>de</strong>cine gériatrique, <strong>de</strong> l’hospitalisation <strong>de</strong> jour<br />

L’insuffisance cardiaque<br />

représente 12 000 nouveaux<br />

cas chaque année ; <strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>ux tiers concernent <strong>de</strong>s<br />

patients <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 75 ans.<br />

<strong>La</strong> pathologie est à l’origine<br />

<strong>de</strong> 32 000 décès par an et<br />

représente environ 1 % <strong>de</strong>s<br />

dépenses tota<strong>les</strong> <strong>de</strong> santé.<br />

aux soins <strong>de</strong> suite indifférenciés avec rééducation<br />

et balnéothérapie, et enfin, aux soins <strong>de</strong> longue<br />

durée.<br />

Très prochainement, sera mise en place une<br />

plateforme <strong>de</strong> réadaptation cardiaque qui<br />

permettra <strong>de</strong> prendre en charge <strong>de</strong>s patients après<br />

<strong>de</strong>s hospitalisations pour problème coronaire,<br />

insuffisance cardiaque ou suites <strong>de</strong> chirurgie<br />

cardiaque. Ce secteur s’orientera aussi vers le<br />

développement <strong>de</strong> la réadaptation en ambulatoire<br />

à distance <strong>de</strong>s hospitalisations.<br />

A leur sortie, <strong>les</strong> patients seront systématiquement<br />

réorientés vers leur mé<strong>de</strong>cin traitant avec un<br />

dossier personnalisé et <strong>de</strong>s conseils thérapeutiques<br />

et <strong>de</strong> prise en charge, ainsi que <strong>de</strong>s fiches <strong>de</strong> suivi<br />

spécifiques.<br />

DOSSIER<br />

7


quAlITé ET SécuRITé<br />

8<br />

<strong>La</strong> sécurité sanitaire :<br />

points forts et points faib<strong>les</strong><br />

Suite à l’audit <strong>de</strong> sécurité sanitaire réalisé en 2006 à<br />

la <strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong>, il ressort que l’établissement<br />

maîtrise parfaitement plusieurs domaines. Et notamment<br />

: la sécurité d’utilisation <strong>de</strong>s produits sanguins<br />

labi<strong>les</strong> et l’hémovigilance ; la sécurité d’utilisation<br />

<strong>de</strong>s médicaments ; l’organisation <strong>de</strong> la lutte contre<br />

<strong>les</strong> infections nosocomia<strong>les</strong> et la prévention <strong>de</strong> la<br />

maladie <strong>de</strong> Creutzfeldt-Jakob ; la désinfection <strong>de</strong>s<br />

<strong>Les</strong> domaines audités<br />

> sécurité d’utilisation <strong>de</strong>s produits et vigilance<br />

> gestion du risque infectieux<br />

> activité <strong>de</strong> soins<br />

> sécurité <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s locaux<br />

> sécurité alimentaire<br />

> flui<strong>de</strong>s<br />

> gestion <strong>de</strong>s déchets<br />

« <strong>La</strong> gestion globale et coordonnée<br />

<strong>de</strong>s risques et <strong>de</strong> la<br />

qualité s’impose désormais à<br />

tous <strong>les</strong> établissements <strong>de</strong> santé.<br />

Cette politique <strong>de</strong> prévention/réduction <strong>de</strong>s risques<br />

concerne tous <strong>les</strong> risques, non seulement ceux<br />

liés aux activités médica<strong>les</strong> et <strong>de</strong> soins, mais aussi<br />

<strong>les</strong> risques professionnels et toutes <strong>les</strong> catégories <strong>de</strong><br />

risques non liés aux personnes.<br />

« Cette véritable « révolution culturelle » implique un<br />

changement profond <strong>de</strong> nos habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail<br />

et une méthodologie rigoureuse : il faut désormais<br />

« raisonner Risques » et promouvoir une culture <strong>de</strong><br />

sécurité et <strong>de</strong> vigilance.<br />

dispositifs médicaux ; la sécurité anesthésique ou la<br />

sécurité incendie et l’hygiène alimentaire.<br />

Cet audit a permis d’engager un plan d’actions prioritaires<br />

dans <strong>les</strong> domaines jugés <strong>les</strong> plus vulnérab<strong>les</strong>. Ce<br />

plan a été inscrit dans le cadre du programme <strong>de</strong> la<br />

Gestion <strong>de</strong>s Risques, <strong>de</strong>s Vigilances et <strong>de</strong> la Qualité.<br />

Parmi ces actions, il faut retenir : une meilleure information<br />

du patient dans tous <strong>les</strong> domaines, et notamment<br />

celui <strong>de</strong> la sécurité d’utilisation <strong>de</strong>s produits et<br />

la gestion du risque infectieux ; un renforcement <strong>de</strong> la<br />

sécurité <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s locaux, au travers notamment<br />

du Document Unique (institué par décret en<br />

2001 et <strong>de</strong>venu obligatoire <strong>de</strong>puis novembre 2002 et<br />

qui a pour objet « l’évaluation <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s risques<br />

professionnels pour protéger la santé et assurer<br />

la sécurité <strong>de</strong>s travailleurs au sein d’une entreprise) ; la<br />

sensibilisation, la formation et l’évaluation dans tous <strong>les</strong><br />

domaines <strong>de</strong> risques. <strong>La</strong> vigilance <strong>de</strong>vant s’exercer <strong>de</strong><br />

manière continue dans tous <strong>les</strong> domaines d’activité.<br />

Rencontre avec<br />

Christiane Aubert,<br />

Responsable <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s risques « <strong>La</strong> sécurité sanitaire<br />

est une obligation pour tous <strong>les</strong> établissements <strong>de</strong> santé »<br />

<strong>La</strong> gestion <strong>de</strong>s risques est un processus régulier, continu<br />

et coordonné, intégré à l’ensemble <strong>de</strong> l’organisation qui<br />

permet l’i<strong>de</strong>ntification, le contrôle, l’évaluation <strong>de</strong>s risques<br />

et <strong>de</strong>s situations qui ont causé, ou auraient pu causer, <strong>de</strong>s<br />

dommages aux patients, visiteurs, personnels et biens.<br />

« L’objectif est <strong>de</strong> passer d’une « culture négative <strong>de</strong><br />

l’erreur » ou <strong>de</strong> la « faute », à une « culture positive<br />

<strong>de</strong> sécurité » par une approche déculpabilisante<br />

et pédagogique <strong>de</strong> l’organisation, par une<br />

responsabilisation et une réactivité <strong>de</strong>s acteurs, et<br />

par une plus gran<strong>de</strong> vigilance <strong>de</strong> chacun.<br />

« Pour accompagner et soutenir cette démarche<br />

sur le terrain, le Pôle <strong>de</strong> la Gestion <strong>de</strong>s Risques, <strong>de</strong>s<br />

Vigilances et <strong>de</strong> la Qualité (GRVQ), et notamment<br />

sa cellule opérationnelle, est en liaison directe<br />

avec <strong>les</strong> professionnels <strong>de</strong> santé et <strong>les</strong> organismes<br />

représentatifs du personnel. Cette approche globale<br />

et transversale nécessite la mise en place d’actions<br />

<strong>de</strong> formation/sensibilisation <strong>de</strong> l’ensemble du<br />

personnel qui doivent être suivies continuellement.<br />

« <strong>La</strong> gestion globalisée <strong>de</strong>s risques s’intègre dans la<br />

démarche continue d’amélioration <strong>de</strong> la qualité<br />

et <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s soins. C’est une composante<br />

majeure <strong>de</strong> la démarche qualité. Elle en partage <strong>les</strong><br />

métho<strong>de</strong>s et <strong>les</strong> outils : l’objectif étant la qualité <strong>de</strong>s<br />

soins rendus aux patients, et la qualité <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong>s<br />

conditions <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> nos équipes ».


Communication et Culture<br />

<strong>La</strong> communication a pris une place prépondérante dans nos sociétés.<br />

C’est l’un <strong>de</strong>s enjeux stratégiques <strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong>. <strong>La</strong><br />

communication permet, en effet, <strong>de</strong> faire connaître <strong>les</strong> activités <strong>de</strong><br />

l’Etablissement, <strong>de</strong> <strong>les</strong> promouvoir. Elle permet aussi d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>les</strong><br />

attentes <strong>de</strong>s patients et usagers, <strong>les</strong> préoccupations <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong><br />

santé, professionnels internes et externes, <strong>de</strong>s autorités, et <strong>de</strong> veiller à la<br />

satisfaction <strong>de</strong> tous.<br />

Communiquer<br />

sur quels thèmes<br />

et pour quel<strong>les</strong> attentes ?<br />

<strong>La</strong> réponse <strong>de</strong> Christiane Aubert : <strong>La</strong> communication<br />

interne doit permettre <strong>de</strong> promouvoir auprès<br />

<strong>de</strong>s personnels <strong>les</strong> orientations stratégiques <strong>de</strong> la<br />

<strong>Clinique</strong> valorisant ainsi ses rôle, missions, activités<br />

et projets. Elle doit permettre d’instituer une culture<br />

d’entreprise. Communiquer, c’est aussi impulser la<br />

formation/sensibilisation <strong>de</strong>s professionnels dans la<br />

démarche constante d’amélioration par la qualité<br />

et la gestion <strong>de</strong>s risques. Dans le but d’intensifier<br />

une culture d’entreprise basée sur la qualité, la<br />

prévention et la sécurité.<br />

De même, la politique <strong>de</strong> communication doit permettre<br />

<strong>de</strong> valoriser, auprès <strong>de</strong>s usagers, la structure<br />

et ses professionnels en matière <strong>de</strong> prise en charge<br />

globale <strong>de</strong> la personne âgée, optimisée par une<br />

démarche <strong>de</strong> management.<br />

Elle doit également contribuer à i<strong>de</strong>ntifier <strong>les</strong> attentes<br />

<strong>de</strong> nos « clients », <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> santé externes,<br />

<strong>de</strong>s autorités, et veiller à leur satisfaction. Elle doit<br />

renforcer le positionnement <strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong> dans <strong>les</strong><br />

réseaux et filières <strong>de</strong> soins et dans son environnement<br />

socio-économique.<br />

<strong>La</strong> politique <strong>de</strong> communication est un outil précieux<br />

qui participe à l’amélioration <strong>de</strong>s relations entre <strong>les</strong><br />

différents partenaires (institutionnels, médias, public,<br />

professionnels <strong>de</strong> santé). Elle contribue à modifier <strong>les</strong><br />

mentalités et <strong>les</strong> comportements dans le domaine<br />

<strong>de</strong> la prise en charge spécifique <strong>de</strong> la personne<br />

âgée, soutenue par le développement <strong>de</strong> la culture<br />

à l’hôpital.<br />

<strong>La</strong> culture, symbole <strong>de</strong> lien social et<br />

d’ouverture<br />

<strong>Les</strong> temps changent. Aujourd’hui, <strong>les</strong> établissements <strong>de</strong><br />

soins ne sont plus repliés sur eux-mêmes mais doivent au<br />

contraire s’ouvrir <strong>de</strong> plus en plus vers l’extérieur, <strong>de</strong>venir<br />

une vraie vie dans la ville. <strong>La</strong> <strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> a ainsi<br />

<strong>de</strong> nombreux projets qui s’inscrivent dans cette volonté<br />

d’ouverture :<br />

Inviter <strong>de</strong>s artistes à se produire sur le site (concerts,<br />

représentations théâtra<strong>les</strong>, chant) ; programmer <strong>de</strong>s<br />

expositions temporaires d’artistes et d’élèves <strong>de</strong>s éco<strong>les</strong><br />

d’art <strong>de</strong> Nice ; réaliser <strong>de</strong>s enquêtes d’opinion, sondages<br />

sur <strong>les</strong> attentes et motivations (satisfaction <strong>de</strong>s utilisateurs<br />

sur <strong>les</strong> actions culturel<strong>les</strong>)…<br />

cOMMuNIquER<br />

9


PORTRAIT<br />

10<br />

Nelly Bourdillon<br />

Profession, ai<strong>de</strong>-soignante<br />

A 5 ans, la « petite Nelly » rêvait <strong>de</strong> travailler dans le<br />

milieu médical. Elle s’imaginait en blouse blanche,<br />

consacrant tous ses efforts aux mala<strong>de</strong>s. A 19 ans, BEP<br />

sanitaire en poche, Nelly entre comme ai<strong>de</strong>-soignante<br />

à la <strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong>. « Le cadre était agréable,<br />

la structure était flambant neuve, on cherchait du<br />

personnel et ma formation correspondait aux attentes<br />

<strong>de</strong> cet établissement en plein démarrage ». C’était il<br />

y a 25 ans. Nelly est restée. Et ne regrette rien : « je<br />

m’y trouve très bien ». Peu à peu, le parcours s’est<br />

construit avec constance et application. L’année<br />

<strong>de</strong>rnière, elle a obtenu, par la validation <strong>de</strong>s acquis<br />

<strong>de</strong> l’expérience professionnelle, le diplôme national<br />

d’ai<strong>de</strong>-soignante, véritable reconnaissance <strong>de</strong><br />

la qualité <strong>de</strong> son travail et sésame indispensable<br />

aujourd’hui pour exercer cette fonction.<br />

Avec <strong>les</strong> années, le métier a changé. Il y a plus <strong>de</strong><br />

stress et <strong>de</strong> contraintes : « on nous a donné <strong>de</strong> plus<br />

en plus d’objectifs. Il faut être partout à la fois, ce<br />

qui ne laisse pas toujours le temps d’accé<strong>de</strong>r dans<br />

le moindre détail à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s patients et<br />

d’amener <strong>de</strong> la qualité dans la relation ». Il y a un<br />

peu <strong>de</strong> regrets dans cette confession ; d’amertume<br />

et <strong>de</strong> frustration aussi.<br />

Mais il y a surtout la conscience et l’appréciation<br />

d’un métier qui se frotte à la vie, pas forcément côté<br />

paillettes : <strong>les</strong> toilettes, le bassin, la température,<br />

la manutention, etc. « On est dans <strong>les</strong> fonctions<br />

<strong>de</strong> base, ce n’est pas un métier dont l’image est<br />

valorisante, en particulier auprès <strong>de</strong> son entourage »<br />

admet Nelly. C’est un métier à éviter si l’on n’aime<br />

Quel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> activités<br />

d’un(e) ai<strong>de</strong>-soignant(e) ?<br />

Essentiellement <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> nursing (toilette) et <strong>de</strong><br />

manutention : Installation <strong>de</strong> la personne dans le fauteuil<br />

et réinstallation dans le lit. L’ai<strong>de</strong>-soignant(e) veille à son<br />

confort, à l’entretien <strong>de</strong> son environnement immédiat et<br />

à la réfection <strong>de</strong>s lits.<br />

Il (elle) écoute et observe le patient afin <strong>de</strong> mesurer <strong>les</strong><br />

paramètres liés à son état <strong>de</strong> santé.<br />

Il (elle) assiste également l’infirmière au moment <strong>de</strong>s<br />

soins ; l’ai<strong>de</strong>-soignant(e) prépare <strong>les</strong> patients pour <strong>les</strong><br />

examens. Il (elle) participe également à l’entretien <strong>de</strong>s<br />

matériels <strong>de</strong> soin.<br />

Il (elle) transmet par oral et par écrit <strong>les</strong> observations liées<br />

à l’état <strong>de</strong> santé pour maintenir la continuité <strong>de</strong>s soins.<br />

L’ai<strong>de</strong>-soignant(e) accueille et informe <strong>les</strong> personnes<br />

et leur entourage (famil<strong>les</strong>) ainsi que <strong>les</strong> stagiaires en<br />

formation.<br />

pas s’occuper <strong>de</strong>s gens. « Mais jamais je ne me<br />

suis dit : qu’est-ce que je fais là ? Même quand<br />

j’ai débarqué la première fois à 19 ans. Encore<br />

aujourd’hui, quand <strong>les</strong> patients ont tendance à<br />

reporter leur mal sur nous, ou lorsque <strong>les</strong> famil<strong>les</strong><br />

stressées font preuve d’agressivité, je continue à<br />

exercer mon métier avec détermination ».<br />

Nelly dit avoir tout <strong>de</strong> suite trouvé sa place. Elle a su<br />

être à l’écoute du patient. « Le relationnel, c’est ce<br />

qui me plaît le plus dans ce métier, c’est tellement<br />

enrichissant ».<br />

Elle a <strong>de</strong> l’empathie pour <strong>les</strong> êtres en général et<br />

particulièrement du respect pour <strong>les</strong> personnes<br />

âgées. Elle se décrit comme plutôt calme, patiente.<br />

Il faut l’être dans ce métier. « Dans un service <strong>de</strong><br />

gériatrie, peut-être plus qu’ailleurs, tous <strong>les</strong> prétextes<br />

sont bons aux patients pour avoir une présence. Et<br />

l’ai<strong>de</strong>-soignante est cette présence », analyse la<br />

jeune femme, c’est même un repère très important.<br />

<strong>Les</strong> patients nous parlent plus qu’au mé<strong>de</strong>cin et on<br />

fait souvent le relais avec lui et <strong>les</strong> infirmières dès que<br />

l’on perçoit quelque chose d’anormal. »<br />

Nelly aime cette idée : « si le mé<strong>de</strong>cin est là pour<br />

rajouter <strong>de</strong>s jours à la vie, une ai<strong>de</strong>-soignante est là<br />

pour mettre <strong>de</strong> la vie dans <strong>les</strong> jours. »<br />

<strong>Les</strong> patients sont rassurés<br />

<strong>de</strong> voir une tête connue<br />

<strong>La</strong> jeune femme a déroulé pratiquement toute sa<br />

carrière dans le service <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong>


au A3. Hormis quelques passages, plus ou moins<br />

brefs, ici ou là dans l’établissement, pour finalement<br />

revenir à ce point <strong>de</strong> départ. Elle y côtoie toutes <strong>les</strong><br />

pathologies : cancers, maladie d’Alzheimer, maladies<br />

cardiaques et respiratoires, <strong>les</strong> problèmes urinaires, <strong>les</strong><br />

problèmes rénaux et <strong>les</strong> souffrances qui vont avec.<br />

Elle essaie d’apaiser <strong>les</strong> maux du corps autant que<br />

<strong>les</strong> bleus à l’âme.<br />

<strong>La</strong> moyenne d’âge <strong>de</strong>s patients dans le service est<br />

<strong>de</strong> 80 ans. « <strong>Les</strong> personnes restent entre 8 et 10 jours<br />

en moyenne. Parfois, ça laisse le temps <strong>de</strong> créer<br />

<strong>de</strong>s liens. Certains reviennent régulièrement, ça<br />

<strong>les</strong> rassure alors <strong>de</strong> voir une tête connue. Et quand<br />

<strong>de</strong>s personnes n’ont pas <strong>de</strong> visites, on essaye,<br />

dans la mesure du possible, d’être beaucoup plus<br />

présent ».<br />

Nelly est une <strong>de</strong>s plus anciennes dans le service,<br />

avec la surveillante qui a commencé à la même<br />

époque et une infirmière qui est là <strong>de</strong>puis 20<br />

ans. « L’entente est bonne avec <strong>les</strong> mé<strong>de</strong>cins, la<br />

surveillante, <strong>les</strong> infirmières, et tous mes collègues <strong>de</strong><br />

façon générale. Or, dans ce métier, l’ambiance au<br />

sein <strong>de</strong> l’équipe est très importante. Alors pourquoi<br />

changer ? » L’idée d’aller voir ailleurs, dans un<br />

autre établissement, lui a parfois, c’est vrai, traversé<br />

l’esprit. Elle a pesé <strong>les</strong> pour et <strong>les</strong> contre : <strong>les</strong> pour<br />

l’ont emporté. De loin : l’ancienneté, le cadre, le<br />

parking – « un luxe à Nice » -. « Et puis, il y a moins<br />

<strong>de</strong> stress à travailler ici que dans un structure du<br />

centre ville ».<br />

Quant à <strong>de</strong>venir un jour infirmière ? Pourquoi pas. « S’il<br />

y a une possibilité <strong>de</strong> prise en charge financière ».<br />

Une journée avec Nelly Bourdillon<br />

> Arrivée à 7 heures : transmissions entre <strong>les</strong><br />

équipes <strong>de</strong> nuit et <strong>de</strong> jour pour savoir ce qui s’est<br />

passé pendant la nuit (entrées, patients agités,<br />

hyperthermie...).<br />

Consultation du cahier où sont notés <strong>les</strong><br />

mouvements du jour (entrées et sorties) et <strong>les</strong><br />

examens afin d’organiser et <strong>de</strong> planifier le travail.<br />

> 7 h 30 : arrivée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres ai<strong>de</strong>-soignant(e)s<br />

du service qui préparent et servent <strong>les</strong> petit-<br />

déjeuners avec l’ai<strong>de</strong> d’un agent hospitalier.<br />

Pendant ce temps, Nelly continue <strong>les</strong> soins aux<br />

patients ayant <strong>de</strong>s examens tôt dans la matinée,<br />

répond aux sonnettes.<br />

> 8 heures : débarrassage <strong>de</strong>s petit-déjeuners et<br />

suivi nutritionnel noté sur <strong>les</strong> fiches alimentaires.<br />

> 9 heures : transmission <strong>de</strong>s dossiers et échanges<br />

d’informations sur <strong>les</strong> patients avec l’ensemble<br />

<strong>de</strong> l’équipe médicale et paramédicale.<br />

> Entre 9 h 15 et midi : continuité <strong>de</strong>s soins en<br />

binôme (toilettes, suivi <strong>de</strong>s patients à jeûn pour<br />

leur distribuer <strong>les</strong> petits-déjeuners).<br />

> Midi : distribution <strong>de</strong>s repas<br />

> 12 h 15 : pause repas <strong>de</strong> Nelly pendant une<br />

heure.<br />

Pendant ce temps, <strong>les</strong> autres A.S. ai<strong>de</strong>nt aux repas<br />

pour <strong>les</strong> personnes non autonomes, <strong>de</strong>sservent <strong>les</strong><br />

plateaux et notent <strong>les</strong> apports alimentaires sur la<br />

feuille <strong>de</strong> chaque patient. Pauses échelonnées<br />

entre <strong>les</strong> trois ai<strong>de</strong>-soignant(e)s.<br />

> 13 h 15 : retour <strong>de</strong> Nelly à son poste <strong>de</strong> travail,<br />

préparation du chariot pour <strong>les</strong> entrées <strong>de</strong><br />

l’après-midi ; transmissions écrites.<br />

> De 14 heures à 17 heures :<br />

Nelly accueille <strong>les</strong> patients entrant :<br />

présentation du livret d’accueil, <strong>de</strong> l’environnement<br />

<strong>de</strong> la chambre, puis pesée, mesure <strong>de</strong> la taille, prise<br />

<strong>de</strong> température, analyse d’urine.<br />

Dans le même temps, ses collègues continuent<br />

<strong>les</strong> soins : prise <strong>de</strong> température pour tous <strong>les</strong><br />

patients, couchage <strong>de</strong>s personnes le désirant,<br />

soins d’hygiène pour cel<strong>les</strong> qui le nécessitent.<br />

> A 17 heures : tour auprès <strong>de</strong> chaque patient afin<br />

<strong>de</strong> <strong>les</strong> installer pour le dîner ; soins d’hygiène, <strong>de</strong><br />

prévention <strong>de</strong>s escarres, etc.<br />

> De 18 heures à 18 h 30 : distribution <strong>de</strong>s repas du soir.<br />

> 18 h 15 : départ <strong>de</strong> Nelly.<br />

> Jusqu’à 20 h 15 : pour <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux autres<br />

ai<strong>de</strong>s-soignant(e)s, tour dans chaque chambre<br />

avec l’infirmière, installation <strong>de</strong>s patients pour la<br />

nuit et remise en place du service pour l’arrivée<br />

<strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> nuit.<br />

<strong>Les</strong> visites <strong>de</strong>s famil<strong>les</strong> ont lieu<br />

<strong>de</strong> 12 heures à 20 heures.<br />

PORTRAIT<br />

11


FORMATION<br />

12<br />

Formation professionnelle<br />

Le point avec Elise Alenda, responsable du personnel<br />

En 2008, la Cinique <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> a engagé un programme<br />

<strong>de</strong> formation professionnelle pour l’ensemble <strong>de</strong> son<br />

personnel dans la continuité du plan pluriannuel défini<br />

pour la pério<strong>de</strong> 2005-2007 en fonction <strong>de</strong>s orientations du<br />

projet d’établissement 2008-2012. Ce plan <strong>de</strong> formation<br />

est réparti en trois catégories d’actions qui doivent<br />

répondre aux besoins, aux orientations et spécificités<br />

propres à l’établissement. <strong>Les</strong> explications d’Elise Alenda,<br />

responsable du personnel.<br />

D’abord, pouvez-vous nous rappeler quel<strong>les</strong> étaient<br />

<strong>les</strong> orientations retenues pour le plan <strong>de</strong> formation<br />

2008 ?<br />

Elise Alenda : El<strong>les</strong> s’articulent autour <strong>de</strong> 5 axes :<br />

droits et informations du patient ; dossier patient et<br />

gestion du système d’information ; organisation <strong>de</strong><br />

la prise en charge et gestion <strong>de</strong>s fonctions logistiques<br />

; management <strong>de</strong>s équipes et gestion <strong>de</strong>s Ressources<br />

Humaines ; qualité et prévention <strong>de</strong>s risques<br />

et vigilances sanitaires.<br />

Comment organisez-vous ces formations ?<br />

Qui <strong>les</strong> assure ?<br />

Elise Alenda : Ces formations sont assurées soit par<br />

<strong>de</strong>s prestataires à l’extérieur <strong>de</strong> l’établissement, soit<br />

dispensées en interne par un formateur externe,<br />

soit encore en interne par <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong><br />

la <strong>Clinique</strong>. Ces heures <strong>de</strong> formation collectives ou<br />

individuel<strong>les</strong> sont considérées comme du travail effectif<br />

et donc rémunérées ou récupérées. Concernant<br />

la formation médicale continue réservée aux<br />

mé<strong>de</strong>cins, nous avons conclu un partenariat avec<br />

le bureau <strong>de</strong>s affaires médica<strong>les</strong> du CHU <strong>de</strong> Nice<br />

pour permettre à nos mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong>s<br />

sessions <strong>de</strong> formation du CHU <strong>de</strong> Nice.<br />

A qui s’adressent ces formations ?<br />

Elise Alenda : El<strong>les</strong> s’adressent à toutes <strong>les</strong> catégories<br />

<strong>de</strong> personnels. Certaines sont spécifiques aux<br />

soignants, au personnel administratif ou aux mé<strong>de</strong>cins,<br />

d’autres sont communes à plusieurs publics.<br />

Dans tous <strong>les</strong> cas, l’objectif <strong>de</strong> la formation s’inscrit<br />

dans une logique <strong>de</strong> gestion du personnel, centrée<br />

sur l’emploi, l’adaptation au poste <strong>de</strong> travail et le<br />

développement <strong>de</strong>s compétences.<br />

Quel<strong>les</strong> sont par exemple <strong>les</strong> thématiques<br />

communes aux soignants et aux mé<strong>de</strong>cins ?<br />

Elise Alenda : Soins palliatifs et accompagnement<br />

<strong>de</strong> fin <strong>de</strong> vie, patient Alzheimer, soins d’urgence,<br />

traitement <strong>de</strong>s plaies et cicatrisations, troub<strong>les</strong> du<br />

comportement, etc ; ces formations, communes<br />

aux soignants et aux mé<strong>de</strong>cins, regroupent tout ce<br />

qui participe à une amélioration <strong>de</strong> la prise en charge<br />

<strong>de</strong> nos patients.<br />

Revenons aux formations plus spécifiques :<br />

quel<strong>les</strong> sont-el<strong>les</strong> pour <strong>les</strong> soignants ?<br />

Elise Alenda : El<strong>les</strong> portent sur <strong>les</strong> soins apportés aux<br />

patients, sur le rôle et la fonction <strong>de</strong>s soignants ; <strong>les</strong><br />

gestes et postures ; la prévention du risque infectieux<br />

; la fonction <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s soignants en gériatrie ;<br />

la formation <strong>de</strong>s infirmières diplômées d’état sur le<br />

dossier informatisé du patient.


Certaines formations sont liées à l’évolution <strong>de</strong>s<br />

emplois ou participent au maintien dans l’emploi.<br />

Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?<br />

Elise Alenda : <strong>Les</strong> métiers évoluent, <strong>les</strong> technologies<br />

aussi, <strong>de</strong> même que l’organisation au sein d’un service<br />

ou d’une unité <strong>de</strong> soins ; <strong>les</strong> attentes <strong>de</strong>s patients<br />

ou <strong>de</strong> leur famille changent et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />

davantage <strong>de</strong> professionnalisme et <strong>de</strong> rigueur. Il<br />

faut donc en permanence être prêt à répondre aux<br />

nouveaux besoins, aux nouvel<strong>les</strong> normes, à la législation.<br />

C’est pourquoi nous avons mis en place <strong>de</strong>s<br />

stages collectifs d’approfondissement et <strong>de</strong> perfectionnement<br />

<strong>de</strong>s connaissances. Le but est aussi <strong>de</strong><br />

valoriser le travail <strong>de</strong> nos professionnels.<br />

<strong>La</strong> démarche qualité tient une place prépondérante<br />

dans <strong>les</strong> établissements <strong>de</strong> soins. Quels types<br />

<strong>de</strong> formation sont proposés dans ce domaine et à<br />

qui s’adressent-el<strong>les</strong> ?<br />

Elise Alenda : L’évaluation <strong>de</strong>s pratiques professionnel<strong>les</strong><br />

est une démarche prioritaire et essentielle. En<br />

vue <strong>de</strong> la certification, <strong>les</strong> besoins en formation sont<br />

importants et doivent répondre aux attentes du personnel<br />

et <strong>de</strong> la Direction Générale qui met tout en<br />

oeuvre pour accompagner <strong>les</strong> équipes dans cette<br />

démarche. L’hygiène tient également une place<br />

prépondérante dans le cadre <strong>de</strong> cette démarche<br />

qualité. Avec l’équipe du CLIN (Comité <strong>de</strong> lutte<br />

contre <strong>les</strong> Infections Nosocomia<strong>les</strong>) et l’EOHH (Equipe<br />

Opérationnelle d’Hygiène Hospitalière), nous<br />

avons lancé <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> formation auprès <strong>de</strong><br />

l’ensemble <strong>de</strong> nos personnels. Parmi cel<strong>les</strong>-ci, nous<br />

poursuivons la formation annuelle <strong>de</strong> l’hygiène en<br />

cuisine qui s’adresse aux personnels <strong>de</strong> cuisine, aux<br />

diététiciennes et aux ai<strong>de</strong>s-soignant(e)s.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la formation collective, qui peut prétendre<br />

à la formation individuelle ?<br />

Elise Alenda : Tout salarié peut prétendre à une formation<br />

individuelle ; le congé individuel <strong>de</strong> formation<br />

est un droit pour tout salarié bénéficiant d’au<br />

moins 24 mois d’ancienneté, dont au moins 12 au<br />

sein <strong>de</strong> l’établissement. <strong>La</strong> durée <strong>de</strong> ce congé ne<br />

peut excé<strong>de</strong>r un an lors d’un stage continu à temps<br />

plein, ou 1200 heures lors <strong>de</strong> stages discontinus ou<br />

à temps partiel sur un cycle <strong>de</strong> formation. Ces actions<br />

doivent permettre aux salariés d’accé<strong>de</strong>r à un<br />

niveau supérieur <strong>de</strong> qualification, <strong>de</strong> changer d’activité<br />

ou <strong>de</strong> profession ou <strong>de</strong> s’ouvrir plus largement<br />

à la culture ou à la vie sociale. Ce congé nécessite<br />

l’autorisation <strong>de</strong> la direction.<br />

Le droit individuel <strong>de</strong> formation (DIF) a été institué<br />

par la loi du 4 mai 2004 et donne à chaque salarié,<br />

un capital <strong>de</strong> 20 heures par an <strong>de</strong> formation qui<br />

sont capitalisées sur 6 ans à hauteur <strong>de</strong> 120 heures<br />

<strong>de</strong> formation. Ce droit est acquis pour <strong>les</strong> salariés en<br />

contrat à durée indéterminée <strong>de</strong>puis plus d’un an,<br />

et <strong>les</strong> CDD après 4 mois d’ancienneté. <strong>La</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> formation est à l’initiative du salarié et nécessite<br />

l’accord <strong>de</strong> la direction.<br />

FORMATION<br />

13


cERTIFIcATION<br />

14<br />

<strong>La</strong> certification en pratique<br />

Qu’est-ce que la certification ?<br />

Succédant à la procédure d’accréditation, mais<br />

s’inscrivant dans la même logique, la certification<br />

est une procédure d’évaluation, externe à un<br />

établissement <strong>de</strong> soins. Elle est effectuée par <strong>de</strong>s<br />

professionnels indépendants <strong>de</strong> l’établissement<br />

et <strong>de</strong> ses organismes <strong>de</strong> tutelle. Elle concerne le<br />

fonctionnement et <strong>les</strong> pratiques. Depuis 2001, tous<br />

<strong>les</strong> établissements <strong>de</strong> santé, publics ou privés, se<br />

sont engagés dans une démarche d’accréditation<br />

menée sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ANAES, puis dans une<br />

démarche <strong>de</strong> certification sous la coordination <strong>de</strong><br />

la Haute Autorité <strong>de</strong> Santé (HAS).<br />

Comment se passe<br />

une procédure<br />

<strong>de</strong> certification et<br />

concrètement quels sont<br />

ses objectifs ?<br />

Elle commence par une<br />

phase interne d’autoévaluation,<br />

suivie d’une<br />

visite d’experts mandatés<br />

par la HAS sur la base du<br />

manuel <strong>de</strong> certification<br />

dont <strong>les</strong> références couvrent<br />

l’intégralité du fonctionnement<br />

d’un établisement<br />

<strong>de</strong> santé.<br />

Le patient est au coeur<br />

du processus. L’objectif<br />

est <strong>de</strong> s’assurer <strong>de</strong> l’amélioration<br />

continue <strong>de</strong> la<br />

qualité et <strong>de</strong> la sécurité<br />

<strong>de</strong>s soins donnés aux patients<br />

et <strong>de</strong> pérenniser la<br />

démarche.<br />

Quand a eu lieu et comment s’est déroulée la<br />

première certification ?<br />

<strong>La</strong> phase « d’auto-évaluation » a démarré à la<br />

fin du premier trimestre 2004 et s’est terminée fin<br />

septembre <strong>de</strong> la même année. Et nous avons reçu la<br />

visite <strong>de</strong>s experts <strong>de</strong> l’ANAES en novembre. Tous <strong>les</strong><br />

personnels se sont impliqués dans cette démarche,<br />

dans un climat <strong>de</strong> confiance et <strong>de</strong> transparence,<br />

comme l’ont d’ailleurs souligné <strong>les</strong> experts.<br />

A présent, la <strong>Clinique</strong> qui a constitué un comité<br />

<strong>de</strong> pilotage pour la préparation <strong>de</strong> la visite <strong>de</strong>s<br />

experts <strong>de</strong> la HAS en février 2009, doit conduire<br />

l’auto-évaluation <strong>de</strong> ses activités par <strong>de</strong>s<br />

groupes <strong>de</strong> travail pluri-professionnels.<br />

Quels ont été <strong>les</strong> résultats <strong>de</strong> cette certification ?<br />

L’établissement a été accrédité sans réserve mais<br />

quatre recommandations ont été formulées : la<br />

suppression <strong>de</strong> la retranscription <strong>de</strong>s prescriptions ;<br />

la mise en œuvre d’une démarche visant à assurer<br />

la prise en charge <strong>de</strong>s besoins spécifiques du<br />

patient en fin <strong>de</strong> vie et la formation <strong>de</strong>s personnels ;<br />

la mise en place <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s personnels ;<br />

et l’initialisation et l’évaluation d’un pogramme <strong>de</strong><br />

gestion <strong>de</strong>s risques.<br />

Marion Lefevre (à gauche) responsable qualité, remplace<br />

Annie Caron (à droite), aujourd’hui coordinatrice <strong>de</strong>s soins.<br />

Où en êtes-vous aujourd’hui <strong>de</strong> cette mise en<br />

œuvre ?<br />

Ces quatre recommandations qui reprenaient <strong>de</strong>s<br />

actions d’amélioration i<strong>de</strong>ntifiées par <strong>les</strong> groupes<br />

d’auto-évaluation, étaient intégrées au projet<br />

d’établissement 2004-2008. Ainsi, la suppression <strong>de</strong><br />

la retranscription <strong>de</strong>s prescriptions par <strong>les</strong> infirmiers<br />

est traitée dans le cadre plus large <strong>de</strong> l’évolution du<br />

logiciel <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s soins, avec la mise en place,<br />

en 2008, du logiciel Clinicom. S’agissant ensuite <strong>de</strong><br />

la prise en charge du patient en fin <strong>de</strong> vie, nous<br />

travaillons étroitement avec l’équipe mobile <strong>de</strong> soins<br />

palliatifs dans le cadre d’une convention signée<br />

l’année <strong>de</strong>rnière avec le CHU. Le projet d’évaluation<br />

<strong>de</strong>s personnels est, par ailleurs, finalisé. Quant à la<br />

gestion <strong>de</strong>s risques, elle s’inscrit désormais dans un<br />

plan d’actions pluriannuel. Nous avons également<br />

créé, en 2006, un pôle spécifique, Gestion <strong>de</strong>s<br />

Risques, Vigilances et Qualité (GRVQ), dont tous <strong>les</strong><br />

acteurs travaillent à la mise en œuvre.


Un projet ambitieux<br />

pour <strong>les</strong> années à venir<br />

<strong>La</strong> réalisation du projet du système d’information,<br />

inscrit dans le projet d’établissement 2008-2012, est<br />

l’un <strong>de</strong>s enjeux majeurs <strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong> et va permettre<br />

à l’établissement <strong>de</strong> s’engager dans <strong>de</strong>s évolutions<br />

nécessaires. Il <strong>de</strong>vra être opérationnel dans <strong>les</strong><br />

domaines <strong>de</strong> l’information médico-économique<br />

et <strong>de</strong> gestion ; <strong>de</strong> la communication interne et<br />

externe, afin d’asseoir l’établissement et d’accroître<br />

son attractivité. Il <strong>de</strong>vra également assurer la<br />

permanence opérationnelle, la fiabilité et la sécurité<br />

<strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s éléments du système informatique,<br />

ainsi que l’accès continu aux informations médica<strong>les</strong>,<br />

économiques et <strong>de</strong> gestion.<br />

Ce projet s’appuie sur <strong>de</strong>ux grands axes stratégiques<br />

complétés par un projet culturel. Le premier axe<br />

répond à cinq objectifs, entre autres : parfaire la<br />

sécurité en garantissant la continuité du traitement<br />

<strong>de</strong> l’information en toutes circonstances, en luttant<br />

contre <strong>les</strong> malveillances et le risque d’irruption dans<br />

le système et en renforçant la conservation et la<br />

confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>s données ; répondre aux besoins<br />

<strong>de</strong>s utilisateurs dans tous <strong>les</strong> domaines.<br />

« Dans cette optique », explique René Ghibaudo,<br />

Directeur Adjoint, « l’une <strong>de</strong>s priorités sera ainsi <strong>de</strong><br />

consoli<strong>de</strong>r le système existant par la migration sur<br />

CLINICOM pour ce qui concerne principalement<br />

<strong>les</strong> applications touchant à la fonction soin, et sur<br />

SANTE.COM pour ce qui concerne la gestion <strong>de</strong>s<br />

ressources humaines et le domaine <strong>de</strong>s finances ».<br />

« En parrallèle, <strong>de</strong>s actions techniques notamment en<br />

matière <strong>de</strong> réseau et <strong>de</strong> reprise d’activité viendront<br />

conforter la sécurité du système et compléter <strong>les</strong><br />

avancées significatives déjà réalisées en 2007 ».<br />

« Le <strong>de</strong>uxième axe <strong>de</strong> ce projet vise à assurer une<br />

politique <strong>de</strong> communication performante autour <strong>de</strong><br />

ces trois objectifs : s’assurer <strong>de</strong> relais <strong>de</strong> communication<br />

interne efficaces ; conforter l’image <strong>de</strong> l’établissement ;<br />

et préparer l’avenir, anticiper, prévoir ».<br />

Le projet culturel<br />

Composante à part entière du projet du système<br />

d’information, le projet culturel complète dans<br />

une approche ludique, l’ensemble <strong>de</strong>s actions<br />

entreprises dans <strong>les</strong> domaines <strong>les</strong> plus divers pour<br />

rendre plus agréab<strong>les</strong> <strong>les</strong> séjours <strong>de</strong>s patients au sein<br />

<strong>de</strong> l’établissement. Il contribue par ailleurs à l’image<br />

<strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong> par un caractère convivial et attractif<br />

(cf. page 9 « Communication »).<br />

Audit informatique<br />

Résultats et plans d’actions<br />

En mai 2006, une société informatique a été mandatée<br />

pour réaliser un audit <strong>de</strong> la structure. Du rapport final, il<br />

ressort <strong>de</strong>s axes d’amélioration et <strong>de</strong>s préconisations à<br />

engager en priorité :<br />

> établir un référentiel technique<br />

> rédiger <strong>de</strong>s procédures d’exploitation<br />

> renforcer la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s données et leur suivi<br />

> définir une politique <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong><br />

> améliorer la gestion <strong>de</strong>s licences logiciels et<br />

homogénéiser <strong>les</strong> licences PC et Serveurs<br />

> mettre en place un plan <strong>de</strong> continuité d’activité<br />

> mettre en place un plan <strong>de</strong> reprise sur inci<strong>de</strong>nt<br />

> améliorer la gestion <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> sécurité (antivirus,<br />

correctifs logiciels, maintien du pare-feu...)<br />

> améliorer la gestion <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> maintenance<br />

(exhaustivité, suivi et archivage)<br />

Ces actions sont programmées dans l’objectif d’un<br />

service informatique performant.<br />

INFORMATIquE<br />

15


DROITS ET INFORMATIONS Du PATIENT<br />

16<br />

<strong>La</strong> réanimation chez la personne âgée<br />

Entretien avec le Dr Eliane Gouteix, chef du département<br />

réanimation-surveillance continue et Prési<strong>de</strong>nte du Clin<br />

« <strong>La</strong> loi Léonetti définit le droit du patient à donner son avis et le droit du<br />

mé<strong>de</strong>cin à ne pas s’obstiner »<br />

Le 36 e congrès <strong>de</strong> la SRLF (Société <strong>de</strong> Réanimation en <strong>La</strong>ngue Française) qui<br />

s’est tenu à Paris en janvier 2008 a mis en exergue une « nouvelle » réanimation,<br />

moins invasive. Ces techniques ont évi<strong>de</strong>mment un intérêt tout particulier<br />

dans la prise en charge <strong>de</strong>s patients âgés. Le point avec le Dr Eliane Gouteix,<br />

mé<strong>de</strong>cin chef du département <strong>de</strong> réanimation surveillance continue à la<br />

<strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> et prési<strong>de</strong>nte du CLIN ou Comité <strong>de</strong> Lutte contre <strong>les</strong><br />

Infections Nosocomia<strong>les</strong>, <strong>de</strong>puis 1992.<br />

Il existe une loi qui encadre la réanimation du<br />

nouveau-né. Qu’en est-il pour <strong>les</strong> personnes âgées ?<br />

Dr Eliane Gouteix : Il n’existe pas <strong>de</strong> texte spécifique<br />

concernant la personne âgée. <strong>Les</strong> problèmes éthiques<br />

sont <strong>les</strong> mêmes que pour le reste<br />

<strong>de</strong> la population, mais sont confortés<br />

dans ce sens par la loi Léonetti<br />

<strong>de</strong> 2005 et le décret <strong>de</strong> 2006 relatif<br />

au droit <strong>de</strong>s patients en fin <strong>de</strong> vie,<br />

avec la notion <strong>de</strong> directives anticipées<br />

établies par le patient dans<br />

le cadre <strong>de</strong> la limitation et l’arrêt<br />

du traitement, et, pour <strong>les</strong> mé<strong>de</strong>cins,<br />

l’abstention <strong>de</strong> toute obstination<br />

déraisonnable dans ce<br />

contexte-là.<br />

Quelle est la spécificité <strong>de</strong> la<br />

réanimation chez la personne<br />

âgée ?<br />

Dr E. G : Notre expérience dans<br />

la réanimation du sujet est basée<br />

sur le fait que 90 % <strong>de</strong>s patients<br />

pris en charge dans notre<br />

service ont plus <strong>de</strong> 75 ans et,<br />

pour l’année 2007, l’âge moyen<br />

est <strong>de</strong> 80 ans. Nous pouvons toutefois<br />

souligner que : le facteur<br />

temps est primordial dans la prise<br />

en charge en urgence d’une<br />

défaillance poly-viscérale chez<br />

le sujet âgé en limitant <strong>les</strong> complications<br />

et <strong>les</strong> décès ; l’interrogatoire<br />

doit être « policé » dans la<br />

recherche <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts, <strong>de</strong>s<br />

thérapeutiques en cours, mais<br />

surtout dans la connaissance<br />

<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie,<br />

l’espérance <strong>de</strong> vie et<br />

<strong>les</strong> désirs du patient<br />

s’ils sont exprimés ; <strong>les</strong><br />

particularités à souligner<br />

chez <strong>les</strong> sujets<br />

âgés sont <strong>les</strong> problèmes<br />

d’abord veineux<br />

qui sont plus diffici<strong>les</strong>,<br />

<strong>les</strong> problèmes cutanés<br />

avec <strong>les</strong> risques d’escarres,<br />

source d’infection<br />

et <strong>de</strong> décès, la<br />

dénutrition, la iatrogénie<br />

médicamenteuse<br />

et enfin, <strong>les</strong> troub<strong>les</strong><br />

cognitifs qui sont majorés dans ces services par<br />

l’hospitalisation ; l’utilisation, dans ce contexte, <strong>de</strong><br />

techniques moins invasives mais validées en réanimation,<br />

notamment la pratique <strong>de</strong> l’échographie<br />

cardiaque plutôt que du cathétérisme invasif et la<br />

VNI ou ventilation non invasive au lieu <strong>de</strong> la ventilation<br />

mécanique sont <strong>de</strong> réels progrès, limitant <strong>les</strong><br />

complications, <strong>les</strong> infections nosocomia<strong>les</strong> et donc<br />

<strong>les</strong> décès ; enfin, l’absolue nécessité d’une prise en<br />

charge collégiale afin <strong>de</strong> bien cibler <strong>les</strong> bénéfices<br />

attendus <strong>de</strong>s thérapeutiques et <strong>de</strong>s traitements<br />

employés.<br />

Comment recrutez-vous vos patients ?<br />

Dr E. G. : C’est le mé<strong>de</strong>cin au chevet du patient<br />

(mé<strong>de</strong>cin traitant, spécialiste, Samu, réseau d’urgence,<br />

maison <strong>de</strong> retraite) qui déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’hospitalisation.<br />

D’emblée, un avis médical est posé qui<br />

estime si l’admission en réanimation est légitime du<br />

fait <strong>de</strong> l’état du patient. Si le tableau clinique est<br />

grave, le patient est immédiatement accueilli en


éanimation comme une prise en charge d’une détresse<br />

vitale avec défaillance poly-viscérale. Le traitement<br />

d’urgence est pratiqué, <strong>les</strong> thérapeutiques<br />

employées et l’évaluation est journalière. Si le tableau<br />

est moins grave, le patient sera plutôt orienté<br />

en surveillance continue, service contigu à la réanimation<br />

qui permet un monitoring adapté ; le traitement<br />

en urgence est appliqué car <strong>les</strong> premières<br />

heures sont décisives. Parfois, on nous adresse <strong>de</strong>s<br />

patients en fin <strong>de</strong> vie, mais dont le traitement <strong>de</strong> la<br />

défaillance est nécessaire car le patient souffre. Il<br />

est alors accueilli plutôt en surveillance continue ;<br />

on privilégie le confort, en <strong>de</strong>hors du traitement<br />

d’urgence, et on poursuit l’accompagnement du<br />

patient, si besoin.<br />

Réanimer ou ne pas réanimer : c’est une décision<br />

difficile. Comment se prend-elle ?<br />

Dr E. G. : <strong>La</strong> décision s’appuie sur la connaissance<br />

la plus complète du patient et <strong>de</strong> ses souhaits. L’entretien<br />

avec le patient, et/ou sa famille, voire la personne<br />

<strong>de</strong> confiance, est quotidien. <strong>Les</strong> mé<strong>de</strong>cins<br />

traitants sont impliqués dans cette démarche. <strong>La</strong><br />

réflexion est collégiale au niveau du département<br />

avec <strong>les</strong> mé<strong>de</strong>cins et le personnel.<br />

Que se passe t-il dans <strong>les</strong> cas diffici<strong>les</strong> ?<br />

Comment gérez-vous, par exemple, une situation<br />

où la famille s’obstine ?<br />

Dr E. G. : Nous privilégions toujours <strong>les</strong> entretiens<br />

avec <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> et <strong>les</strong> patients. Nous faisons participer<br />

le mé<strong>de</strong>cin spécialiste si nécessaire afin <strong>de</strong><br />

donner <strong>les</strong> informations <strong>les</strong> plus précises possib<strong>les</strong>,<br />

pour éclairer <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> sur notre décision <strong>de</strong> limitation<br />

ou d’arrêt <strong>de</strong> ou <strong>de</strong>s thérapeutiques <strong>de</strong> suppléance<br />

active. Il peut arriver qu’il y ait désaccord<br />

sur cette décision mais cela est très rare, et dans<br />

cette éventualité, nous sommes obligés <strong>de</strong> poursuivre<br />

<strong>les</strong> traitements.<br />

<strong>La</strong> durée <strong>de</strong> vie ne cesse d’augmenter. Comment<br />

envisagez-vous l’avenir <strong>de</strong> la réanimation du sujet<br />

très très âgé ?<br />

Dr E. G. : En effet, en raison du vieillissement <strong>de</strong> la population<br />

et <strong>de</strong> la forte proportion <strong>de</strong>s personnes très<br />

très âgées, l’augmentation <strong>de</strong>s lits <strong>de</strong> réanimation<br />

a été évoquée, comme l’adjonction <strong>de</strong> personnel<br />

formé. Evi<strong>de</strong>mment, tout cela a un coût, mais il faut<br />

s’y préparer. Il est néanmoins indispensable que <strong>les</strong><br />

stratégies <strong>de</strong> soins soient adaptées, afin d’apporter<br />

une réponse satisfaisante aux souhaits <strong>de</strong>s patients.<br />

PATIENT<br />

17


DROITS ET INFORMATIONS Du PATIENT<br />

18<br />

Réglementation - système <strong>de</strong> veille -<br />

évaluation<br />

En 2004, la <strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> a institué la Commission <strong>de</strong>s Relations<br />

avec <strong>les</strong> Usagers et <strong>de</strong> la Qualité <strong>de</strong> la prise en charge (CRUQ).<br />

L’objectif est <strong>de</strong> répondre aux exigences <strong>de</strong> la réglementation et du<br />

manuel <strong>de</strong> certification qui accor<strong>de</strong> une place primordiale au patient<br />

et à son entourage. Un certain nombre d’outils ont été mis en place afin<br />

d’évaluer le bon respect <strong>de</strong> ces droits.<br />

Le livret d’accueil<br />

Dès son arrivée à la <strong>Clinique</strong>,<br />

le patient reçoit un livret d’accueil.<br />

Ce document contribue<br />

à la diffusion <strong>de</strong>s droits et informations<br />

dus à la personne<br />

hospitalisée : ces droits concernent<br />

le respect du patient dans<br />

sa dignité, sa citoyenneté, son<br />

intimité, ses croyances, sa liberté<br />

<strong>de</strong> choix, son consentement<br />

libre et éclairé par<br />

rapport aux soins donnés. Le<br />

livret informe également sur<br />

<strong>les</strong> instances à saisir en cas<br />

<strong>de</strong> situation conflictuelle. A la<br />

rubrique, « droits et <strong>de</strong>voirs du<br />

patient », figurent notamment<br />

l’existence <strong>de</strong> la CRUQ ainsi<br />

que celle <strong>de</strong> la Commission<br />

Régionale <strong>de</strong> Conciliation<br />

et d’In<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts<br />

médicaux, <strong>de</strong>s affections<br />

iatrogènes et <strong>de</strong>s infections<br />

nosocomia<strong>les</strong> (CRCI).<br />

Bilan 2007<br />

Enquête <strong>de</strong> satisfaction :<br />

Taux <strong>de</strong> satisfaction <strong>de</strong>s patients <strong>Clinique</strong> : 95,17%<br />

Taux <strong>de</strong> satisfaction <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> l’Unité <strong>de</strong><br />

soins <strong>de</strong> longue durée : 98,85%<br />

Plaintes et réclamations :<br />

26 doléances reçues dont 3 ayant donné lieu<br />

à la saisine <strong>de</strong> la CRUQ<br />

Communication du dossier médical<br />

Nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s : 5<br />

Nombre <strong>de</strong> dossiers communiqués : 5<br />

Le système <strong>de</strong> veille<br />

Selon le décret du 2 mars<br />

2005, relatif à la CRUQ,<br />

tout usager d’un établissement<br />

<strong>de</strong> santé doit être<br />

à même d’exprimer oralement<br />

ses griefs auprès <strong>de</strong>s<br />

responsab<strong>les</strong> <strong>de</strong>s services<br />

<strong>de</strong> l’établissement. En cas<br />

d’impossibilité, il peut adresser<br />

une plainte ou réclamation<br />

écrite au représentant<br />

légal <strong>de</strong> l’établissement, ou<br />

procé<strong>de</strong>r à une saisine <strong>de</strong>s<br />

commissions ad hoc.<br />

Depuis plusieurs années,<br />

la direction <strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong><br />

a mis en place un système<br />

<strong>de</strong> veille qui permet d’analyser<br />

toutes <strong>les</strong> requêtes et<br />

doléances <strong>de</strong>s patients et<br />

ainsi, d’envisager <strong>les</strong> mesures<br />

correctrices et, le cas<br />

échéant, un plan d’actions<br />

d’amélioration. Ce<br />

système s’appuie sur plusieurs<br />

éléments : le recueil<br />

et traitement <strong>de</strong>s plaintes<br />

et réclamations ora<strong>les</strong> et<br />

écrites, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

communication <strong>de</strong> dossiers<br />

médicaux et le questionnaire<br />

<strong>de</strong> satisfaction<br />

présenté lors <strong>de</strong> la sortie du<br />

patient. Un bilan annuel,<br />

approuvé par <strong>les</strong> Administrateurs<br />

du Conseil d’Administration<br />

et ensuite adressé<br />

à l’ARH PACA et à la Conférence<br />

Régionale <strong>de</strong> Santé<br />

(DRASS PACA), fait la synthèse<br />

<strong>de</strong> ces éléments.


Plaies et escarres<br />

Une problématique récurrente chez <strong>les</strong> personnes âgées alitées<br />

Le traitement <strong>de</strong>s plaies et escarres est une problématique<br />

récurrente dans un établissement accueillant<br />

<strong>de</strong>s personnes âgées. Ces affections recouvrent<br />

différentes situations pathologiques, <strong>de</strong><br />

l’ulcère vasculaire à l’ulcère <strong>de</strong> décubitus ou escarre,<br />

ou encore <strong>de</strong> la plaie du diabétique à la brûlure.<br />

El<strong>les</strong> surviendraient chez 5 à 7 % <strong>de</strong>s patients<br />

hospitalisés en court séjour, et chez 17 à 50 % <strong>de</strong>s<br />

patients hospitalisés en service <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> longue<br />

durée ; 8 % <strong>de</strong>s opérés développent une escarre si<br />

l’intervention dure plus <strong>de</strong> 3 heures.<br />

Ces maladies bénéficient <strong>de</strong> nouveaux traitements<br />

<strong>de</strong> plus en plus innovants, outils <strong>de</strong> détersion et pansements<br />

spécifiques « actifs » qui permettent <strong>de</strong><br />

raccourcir <strong>les</strong> délais <strong>de</strong> cicatrisation et donc d’hospitalisation.<br />

L’enseignement <strong>de</strong> ces techniques est<br />

réalisé via un diplôme universitaire <strong>de</strong> plaies et cicatrisation<br />

sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Société Française et Francophone<br />

<strong>de</strong> Plaies et Cicatrisation. De nombreux<br />

congrès et formations sont aussi organisés sous<br />

l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Société PERSE (Prévention Education<br />

Recherche Soins Escarres). Enfin, sur le plan international,<br />

l’EWMA (European Wound Management Association)<br />

regroupe <strong>les</strong> différentes sociétés savantes<br />

pour l’harmonisation <strong>de</strong>s pratiques.<br />

« Lorsqu’une escarre apparaît, il est important <strong>de</strong><br />

la soigner rapi<strong>de</strong>ment, car cela peut compliquer<br />

le rétablissement d’une personne et ainsi rallonger<br />

la durée d’hospitalisation. Par ailleurs, à un certain<br />

âge, <strong>les</strong> plaies et escarres peuvent être une porte<br />

ouverte aux infections », prévient le Dr Catherine<br />

Maillet, mé<strong>de</strong>cin dans le service <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> suite et<br />

<strong>de</strong> réadaptation fonctionnelle qui est au centre <strong>de</strong><br />

cette prise en charge.<br />

<strong>La</strong> dénutrition, facteur<br />

aggravant<br />

Le traitement <strong>de</strong>s plaies complexes doit prendre<br />

en compte la spécificité <strong>de</strong>s personnes âgées qui<br />

présentent souvent <strong>de</strong>s pathologies associées, diabète,<br />

insuffisance cardiaque, etc. Elle doit également<br />

prendre en compte une autre probématique,<br />

récurrente aussi dans la population âgée, qui est<br />

celle <strong>de</strong> la dénutrition. « <strong>La</strong> dénutrition protidique<br />

notamment, <strong>les</strong> carences vitaminiques et en oligoéléments<br />

sont autant <strong>de</strong> facteurs aggravants. Et<br />

l’on peut parfois être amené à supplémenter ces<br />

patients oralement ou par voie veineuse pour améliorer<br />

l’apport nutritionnel et raccourcir <strong>les</strong> temps <strong>de</strong><br />

cicatrisation », rapporte le Dr Catherine Maillet.<br />

« D’autres facteurs interviennent dans la cicatrisation,<br />

comme la lutte contre la grabatisation par une<br />

rééducation à la marche, ou du moins à la déambulation,<br />

et la prise en charge <strong>de</strong> la douleur ».<br />

<strong>La</strong> <strong>Clinique</strong> <strong>Les</strong> <strong>Sources</strong> a créé un Centre Plaies en<br />

ambulatoire, ouvert sur la ville et <strong>les</strong> établissements<br />

voisins, pour la prise en charge <strong>de</strong>s plaies plus légères,<br />

ce qui permet d’éviter <strong>de</strong>s hospitalisations dans<br />

bien <strong>de</strong>s cas.<br />

Elle s’est dotée, en outre, du système « VAC », thérapie<br />

<strong>de</strong> fermeture assistée par le vi<strong>de</strong> ; cette technologie<br />

innovante, véritable « booster » <strong>de</strong> cicatrisation, accélère<br />

toutes <strong>les</strong> étapes <strong>de</strong> la cicatrisation et offre un<br />

gain <strong>de</strong> temps considérable sur l’évolution <strong>de</strong> plaies<br />

chroniques qui, pour la plupart, évoluent <strong>de</strong>puis <strong>de</strong><br />

nombreuses années. Elle permet ainsi d’améliorer le<br />

confort <strong>de</strong> vie et la sérénité <strong>de</strong> nombreux patients.<br />

SOINS<br />

19


AcTuAlITE<br />

20<br />

> Départs à la retraite<br />

Dr Francisque COMMANDRE<br />

Annick HYENNE (IDE)<br />

Dominique LACROIX (Responsable IDE)<br />

Maryse PELLOUX (ASH).<br />

> Conférences<br />

Le 27 novembre 2007 : réunion à l’attention<br />

<strong>de</strong>s personnels administratifs sur le thème<br />

« fiscalité <strong>de</strong>s placemens bancaires, financiers et<br />

immobiliers. »<br />

Le 6 décembre 2007 : présentation du Pôle<br />

<strong>Clinique</strong> <strong>de</strong> Cardio-Gériatrie suivie d’une<br />

conférence portant sur <strong>les</strong> spécificités <strong>de</strong>s<br />

pathologies cardiovasculaires du sujet âgé.<br />

> Journées portes ouvertes<br />

<strong>Les</strong> 16 et 17 janvier 2008 : visite par <strong>les</strong> personnels<br />

<strong>de</strong> l’unité <strong>de</strong> soins rénovée du bâtiment B qui<br />

accueillera la plupart <strong>de</strong>s services pendant la<br />

durée <strong>de</strong>s travaux.<br />

Le 13 mars 2008 : ateliers et consultation <strong>de</strong><br />

dépistage auditif gratuit à l’occasion <strong>de</strong> la<br />

journée nationale <strong>de</strong> l’audition.<br />

> Le Journal <strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong><br />

<strong>La</strong>ncement du nouveau magazine <strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong><br />

Objectif : informer, sensibiliser <strong>les</strong> partenaires <strong>de</strong><br />

la <strong>Clinique</strong>, <strong>les</strong> institutions publiques et privées,<br />

<strong>les</strong> professionnels <strong>de</strong> santé, et <strong>les</strong> personnels, aux<br />

activités et à la spécificité <strong>de</strong> la structure.<br />

Chaque parution sera disponible sur l’intranet.<br />

Prochainement, une enquête satisfaction pour<br />

mieux répondre à vos attentes.<br />

> Lieu <strong>de</strong> communication et<br />

d’échanges<br />

Stand POINT INFOS<br />

LUTTE ANTI-TABAC<br />

Afin <strong>de</strong> contribuer à la lutte contre le tabagisme,<br />

le Comité <strong>de</strong> Prévention <strong>de</strong> la <strong>Clinique</strong> dans ce<br />

domaine a souhaité installer, à l’intention <strong>de</strong> tous<br />

<strong>les</strong> usagers, un Point Infos Tabac.<br />

Un espace <strong>de</strong> lecture a été aménagé dans<br />

un lieu <strong>de</strong> passage et <strong>de</strong>s informations et<br />

publications sont à disposition du public (Charte<br />

Réseau Sans Tabac, composition du Comité <strong>de</strong><br />

Prévention, modalités <strong>de</strong> consultations et prises en<br />

charge, fiches conseils et métho<strong>de</strong>s, adresses <strong>de</strong><br />

centres…).<br />

Stand POINT INFOS<br />

Mission « Mains Propres »<br />

>>> En bref<br />

Succès <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> l’audition<br />

A l’occasion <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> l’audition<br />

organisée le 13 mars, 42 personnes<br />

ont été dépistées gratuitement :<br />

16 se sont présentées suite au mailing<br />

<strong>de</strong> la caisse REUNICA ; 5, suite à<br />

l’affichage dans la <strong>Clinique</strong> ; 14 ont<br />

été adressées par l’IRIPS, et 7 se sont<br />

présentées suite à la publication<br />

parue dans le quotidien régional.<br />

Le bilan <strong>de</strong> cette journée est dans<br />

l’ensemble très positif : c’est ce qu’il<br />

ressort <strong>de</strong>s questionnaires <strong>de</strong> satisfaction<br />

remis aux visiteurs sur <strong>les</strong> stands.<br />

A l’initiative du Ministère <strong>de</strong> la Santé, une<br />

opération nationale <strong>de</strong> communication sur<br />

l’hygiène <strong>de</strong>s mains était organisée le 23 mai<br />

<strong>de</strong>rnier.<br />

Notre Equipe Opérationnelle d’Hygiène<br />

Hospitalière (EOHH) s’est mobilisée ce jour-là<br />

(Point Infos Conseils, plaquettes, affiches, spot<br />

diffusé sur le canal TV interne) pour sensibiliser<br />

<strong>les</strong> personnels et usagers, <strong>les</strong> invitant à s’inscrire<br />

dans la dynamique <strong>de</strong> lutte contre <strong>les</strong> infections<br />

nosocomia<strong>les</strong> dans laquelle la <strong>Clinique</strong> s’est<br />

engagée <strong>de</strong> longue date.<br />

Satisfaction également du côté <strong>de</strong>s<br />

audioprothésistes qui ont dépisté, dans<br />

plus d’un tiers <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong> sérieuses<br />

difficultés d’audition.<br />

Satisfaction enfin chez <strong>les</strong> organisateurs,<br />

la Caisse REUNICA et l’IRIPS qui souhaitent<br />

donc renouveler l’expérience.<br />

Le petit plus <strong>de</strong> cette journée : l’ouverture<br />

<strong>de</strong> la cafétéria toute la journée a permis<br />

<strong>de</strong> proposer cafés et rafraîchissements aux<br />

personnes en attente <strong>de</strong> consultation.<br />

Adresse : Avenue <strong>de</strong>s Roses - 06105 NICE CEDEX - Tél. 04 92 15 40 00 - Fax : 04 92 15 40 11 - E-mail : direction@clinique-<strong>les</strong>-sources.org<br />

Directeur <strong>de</strong> publication : Dr El Hadi BENMANSOUR, Directeur Général - Responsable <strong>de</strong> la rédaction : Christiane AUBERT<br />

Journaliste : Isabelle Thomas - Crédits photos : Balloï<strong>de</strong> Photo - Pierre BEHAR - <strong>Clinique</strong> LES SOURCES - NEXUS COMMUNICATION - STRATEGIES COMMUNICATION<br />

Création graphique : NEXUS COMMUNICATION - Impression : FAC COPY<br />

Ont collaboré à ce numéro : Mmes, Mrs, Drs : ALENDA, AUBERT, BARISIC, BENMANSOUR, BOF, BONCHE, BOURDILLON, BRUNETON, CARON, CHATELIER, DEVILLERS,<br />

DOMEREGO, GHIBAUDO, GOUTEIX, LEFEVRE, MAILLET

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