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VENDREDI 9 MARS 2007<br />
monde@20minutes.fr<br />
Pour sortir du bourbier<br />
irakien, les Etats-Unis sont<br />
prêts à faire beaucoup.<br />
Même à rencontrer des<br />
pays de l’« axe du mal », la<br />
Syrie et l’Iran, pays voisins<br />
de l’Irak à qui Washington<br />
reproche d’alimenter le<br />
conflit en sous-main. Ce<br />
sera le cas demain lors de<br />
la conférence internationale<br />
à Bagdad, lancée à<br />
l’initiative du gouvernement<br />
irakien à la fin février.<br />
Parmi les invités figurent<br />
également les autres<br />
membres du Conseil de<br />
sécurité de l’ONU (Russie,<br />
Chine, France, Grande-<br />
Bretagne) ainsi que la<br />
Jordanie, le Koweït et<br />
l’Egypte. Tous s’appliqueront<br />
à trouver les moyens<br />
d’enrayer les violences qui<br />
déchirent le pays et ont<br />
provoqué l’exil de 2 millions<br />
d’Irakiens depuis<br />
mars 2003, selon l’ONU.<br />
Une discussion associant<br />
les Etats-Unis, l’Iran et la<br />
Syrie faisait déjà partie des<br />
recommandations du rap-<br />
port Baker sur l’Irak en<br />
décembre. Bush s’y était<br />
alors refusé. Désormais, la<br />
participation américaine à<br />
la conférence est interprétée<br />
aux Etats-Unis comme<br />
un revirement. Mais, si<br />
monde<br />
Washington n’a pas exclu<br />
des discussions bilatérales<br />
avec la délégation iranienne<br />
en marge de la<br />
conférence, le ton reste<br />
offensif. Pour Bush, cette<br />
réunion est ainsi « un test<br />
pour savoir si l’Iran et la<br />
Syrie veulent vraiment<br />
être des forces constructivesenIrak».<br />
L’implication de chacun<br />
sera cruciale. Car, comme<br />
l’a affirmé hier le nouveau<br />
commandant américain de<br />
la coalition en Irak, David<br />
Petraeus : l’« action militaire<br />
» ne suffit pas et « il<br />
doit y avoir un aspect politique<br />
». La conférence de<br />
demain pourrait permettre<br />
d’en poser les jalons. A<br />
défaut, une deuxième est<br />
déjà prévue en avril.<br />
Faustine Vincent<br />
11<br />
Washington tend la main à «l’axe du mal»enIrak<br />
S. ARAR / REX / SIPA<br />
Attentat dans un marché<br />
aux livres de Bagdad, mardi.<br />
meurtrier<br />
En 2006, les violences<br />
ont fait plus de<br />
34 000 victimes en Irak,<br />
dont plus de 16 000 à<br />
Bagdad en 2006, selon<br />
un rapport des Nations<br />
unies. Le mois de<br />
février 2007 a été trois<br />
fois plus meurtrier que<br />
celui de l’an dernier,<br />
avec une moyenne de<br />
59 civils tués par jour.<br />
Et cemalgré une baisse<br />
de8%parrapport<br />
à janvier, selon un bilan<br />
des ministères de<br />
laDéfense, de l’Intérieur<br />
et de laSanté irakiens.<br />
Selon l’ONU,lenombre<br />
de déplacés à l’intérieur<br />
du pays s’élève à<br />
1,8 million d’Irakiens.
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