Voir - isopress

Vallée de la Roya
26
Paré de pompons, de
clochettes et d’un chapeau.
Symbole ou coquetterie ?
Muletier à Tende :
un métier qui ne manquait pas de sel !
Le cortège
défile deux fois
de suite à travers les
ruelles escarpées de Tende:
un bonheur pour les yeux,
un exploit pour les mulets
et les chevaux glissant sur
les pavés et les plaques
d’égouts.
S’il est un pays, où le mulet est roi,
Tende et sa fête de la Sainte Éloi
donnent alors certainement un
aperçu de la place de choix réservé
à cet animal hybride (engendré
par un âne et une jument) en ces
contrées montagneuses. Riche de
son patrimoine et de ses traditions,
la Confrérie de la Saint Éloi tient
à perpétrer l’hommage rendu au
mulet. L’allié incontournable de
l’homme pendant des siècles.
Parés telles des montures de valeureux chevaliers,
les mulets de Tende continuent inlassablement, et
sans lasser, à défiler dans les ruelles de cette cité
médiévale de la vallée de la Roya à l’occasion de
la Saint éloi, patron et protecteur des muletiers
et des charretiers.
Non pas le 1er décembre, comme le préconise le
calendrier des saints, mais le deuxième dimanche
de juillet. Robes de grande valeur cousues mains et
caparaçonnées, encolures décorées de pompons
et de clochettes craignent salissures et humidité.
« Tôt ce matin, les familles, aidées par les voisins,
ont commencé par nettoyer les mulets. Puis l’animal
recouvert d’un drap, pour protéger le caparaçon, à
été décoré avec soins », explique François Galvagno,
vice-président de la Confrérie de la Saint Éloi, au
public venu nombreux admirer les montures sur
la place de la mairie. Les festivités lancées, le
cortège d’une trentaine de mulets, guidés par
leur propriétaire en costume traditionnel et
montés par la plus jeune génération, s’engouffre
dans les ruelles étroites.
L’étendard de la
Confrérie de la
Saint Éloi porté
depuis dix ans
par Serge Ros
« jusqu’à la retraite ».