L'INCORONAZIONE DI POPPEA - CD Baroque - K617

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SCENE 6
Seneca, Ottavia, Valletto
Seneca consoles Ottavia and tells her to be steadfast. Valletto,
Ottavia’s page, to amuse the Empress, makes fun of Seneca to whom
Ottavia pays her respects and leaves to pray in the temple.
Seneca
See the disconsolate
Lady, raised to Empress,
the slave to woe: O glorious
Empress of the world,
from out the exalted ranks
of your illustrious forebears, renowned and great,
the indulgence of tears
is unworthy of your imperial eyes.
Thank Fortune
who with her blows has
rendered yet more glorious your charms.
Unless the flint be struck
it cannot emit a spark:
you, struck by fate, shall produce
by your own hand the exalted splendours
of strength, of fortitude,
greater glories than beauty.
The beauty of a face and of a form
that in appearance shine,
radiantly hued and delicate,
by a few thieving days are stolen away.
But constant virtue
employed to defy the stars, fate and chance,
will never falter.
Ottavia
You come to me proffering
balm from poison,
and glory from pain;
forgive me, but these are, dear Seneca,
specious and vain,
sophistic artifices,
useless remedies against unhappiness.
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schématiquement- la suivante : le sens du
Couronnement doit être recherché au-delà des
apparences immédiates du livret : derrière la
métaphore et l’ allégorie (qui prend ici son sens
littéral), se cache un “soprasenso” caché, contenant
la véritable essence de l’ouvrage. La clé pour
comprendre la signification profonde du
Couronnement se trouverait ainsi dans la vision
philosophique des Incogniti. Dans la représentation
de la cour néronienne et de l’événement amoureux
qui unit l’empereur à la fatale Poppée, réside un
juste reflet de l’historiographie à tendance
“tacitienne” permettant de dénoncer les
composantes de dissimulation, violence, abus et
avidité qui guide l’art de gouverner ( en particulier,
tel qu’il est pratiqué dans le gouvernement
monarchique et tyrannique). Mais le drame met
également en garde “philosophiquement”contre les
dangers de la beauté et de l’attirance physique,
montrant qu’au-delà des apparences trompeuses, la
vraie beauté, est celle, spirituelle, de l’âme. la partie
essentielle du Couronnement ne se trouverait donc
pas dans le couple des protagonistes apparents,
Néron et Poppée, mais plutôt dans la constellation
Drusilla et Sénèque (auxquels en arrière-plan se
joint Othon), parfaits exemples de la vertu
neostoicienne de la “constantia”. Observée d’un
point de vue correct le Couronnement -qui, en
apparence, décline dés le prologue la victoire de la
Chance sur la Vertu et de l’Amour sur la Chance,
représente donc le triomphe du hasard, de la
violence et de la vitalité amorale sur chaque autre
valeur éthique et politique- c’est la célébration des
valeurs de la philosophie neostoicienne et en
particulier, précisément, de la “constantia”. Le
triomphe de Poppée -à la fin de l’opéra- est en
somme éphémère, dans la mesure où tous les