01.06.2013 Views

OS TEMPOS DO SUJEITO DO INCONSCIENTE - Campo Psicanalítico

OS TEMPOS DO SUJEITO DO INCONSCIENTE - Campo Psicanalítico

OS TEMPOS DO SUJEITO DO INCONSCIENTE - Campo Psicanalítico

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

90 (480 p. dont de nombreux exemplaires<br />

offerts gracieusement par un laboratoire<br />

pharmaceutique) ils lançaient un<br />

découpage de la dépression en dépression<br />

sérotoninergique ou dépression<br />

dopaminergique poussant à ses ultimes<br />

conséquences le mécanisme de formation<br />

de cette nouvelle nosographie : à partir de<br />

la pharmacodynamique des médicaments<br />

,ce qui évidemment économise la question<br />

de la cause .<br />

Mais aussi préexistence<br />

chronologique du médicament, l’existence<br />

de celui-ci entraînant la naissance d’un<br />

mutant nosographique : ainsi de la Ritaline<br />

pour laquelle on a inventé le syndrome<br />

hyperkinétique (HTDA) en piquant<br />

l’agitation et les troubles de l’attention<br />

tantôt chez l’enfant dépressif, tantôt chez<br />

l’enfant psychotique, tantôt chez l’enfant<br />

angoissé, en autonomisant ces troubles et<br />

en les élevant à la dignité d’une nouvelle<br />

maladie. Et puis tant qu’à faire étendons<br />

l’HTDA à l’adolescent et à l’adulte, ça<br />

étend les indications de la Ritaline.<br />

Idem pour les anxiolytiques,<br />

insuffisamment utilisées pour les névroses<br />

et les psychoses. Alors piquons l’angoisse,<br />

nommons la syndrome « d’angoisse<br />

généralisée » ou « attaque de panique » et<br />

en avant les grosses doses.<br />

Et les antidépresseurs croyez-vous<br />

qu’il soit raisonnable de réserver ces<br />

excellents médicaments à la seule<br />

dépression, même si on a vu qu’ils la<br />

définissaient ? Et si on appelait T.O.C. les<br />

compulsions obsessionnelles ou<br />

psychotiques ? Et si de l’évitement ou de<br />

l’isolation on faisait une nouvelle phobie,<br />

appelée disons … phobie sociale ? Hé<br />

bien, on pourrait donner les antidépresseurs<br />

à deux ou trois fois leur dose<br />

usuelle et puis étendre l’indication aux<br />

adolescents et puis aux enfants. Et aussi<br />

les donner dans la prévention des troubles<br />

maniaco-dépressifs …et accessoirement<br />

ANAIS <strong>DO</strong> V ENCONTRO INTERNACIONAL DA IF-EPFCL<br />

Internacional dos Fóruns-Escola de Psicanálise dos Fóruns do <strong>Campo</strong> Lacaniano<br />

05 e 06 de julho de 2008 ▪ São Paulo (Brasil)<br />

328<br />

dans la prévention de la psychanalyse :<br />

exit culpabilité, objet perdu et deuil ; exit<br />

pulsion, fantasme et désir ; exit le<br />

symptôme analytique, sa mise au travail et<br />

le transfert – que d’économies !<br />

Avouons-le : dans ce couple<br />

maudit ce n’est plus un malentendu, c’est<br />

une trahison. Madame Psychanalyse aurait<br />

bien du mal à croire ou même à faire<br />

semblant de reconnaître des enfants<br />

communs dans ces rejetons .<br />

2 – Il lui avait dit aussi : « aide-moi à<br />

guérir tous ces malheureux ». Elle,<br />

vaillante, s’était mise au travail. Et puis,<br />

chemin faisant elle s’est aperçue que dans<br />

la vie elle n’était pas faite pour soigner<br />

mais pour éclairer, que son éthique était<br />

celle du bien-dire .<br />

En vérité, la psychiatrie n’arrive<br />

pas à soigner les symptômes du névrosé –<br />

mais elle le croit alors qu’elle ne fait que<br />

les déplacer ou les masquer. La<br />

psychanalyse, avec Freud, pensait y<br />

arriver : pour lui le symptôme est la trace<br />

d’un conflit oublié dont le sens est enfoui.<br />

C’est donc un hiéroglyphe qu’il faut<br />

déchiffrer par l’interprétation. Celle-ci<br />

suffit à faire céder le symptôme qui a<br />

perdu sa valeur ce compromis ou de<br />

satisfaction substitutive. Avec Lacan la<br />

psychanalyse est plus prudente et<br />

considère le symptôme comme une<br />

réponse à l’insatisfaction structurelle du<br />

rapport sexuel, comme un autre mode de<br />

jouissance. Il ne s’agit plus d’un<br />

compromis, d’un ratage, d’une clocherie<br />

mais en quelque sorte d’une réussite qui<br />

vient combler le sujet – d’où l’amour qu’il<br />

lui porte… et la robustesse du symptôme.<br />

Il ne s’agit plus de guérir du symptôme<br />

mais de « faire avec ». Alors, la<br />

psychanalyse se donne pour but le savoir,<br />

ce qui n’est pas la guérison mais peut<br />

l’amener « de surcroît » comme elle peut<br />

conduire à une simple pacification un<br />

sujet qui s’assujettit au « malheur banal ».<br />

Quand il dit : »je veux guérir et libérer

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!