Schwache Sozialbilanz - LCGB

Lorsque la margarine
remplace le beurre
Entre-temps, une partie de chefs
d’Etat ont constaté que le président
français Nicolas Sarkozy est
un homme très actif et entreprenant.
Les Français eux aussi remarquent
de plus en plus, qu’à côté de
son théâtre hyperactif sur la scène
internationale, Nicolas Sarkozy est
un politicien aux idées infiniment
libérales.
Nicolas Sarkozy veut offrir plus
de pouvoir d’achat aux Français, ce
qui est en principe une bonne idée.
On peut y arriver de différentes façons
: en augmentant le salaire social
minimum et les pensions, en
améliorant les salaires dans la fonction
publique avec un effet pour
le secteur privé, en décidant des
réductions fiscales, en faisant une
politique de redistribution etc.
Mais non, Sarkozy n’a pas envie
de chercher la bagarre avec l’économie
: le nombre d’emplois dans la
fonction publique est réduit pour
avoir de la marge de manœuvre
pour des augmentations salariales.
En plus, la politique fiscale du président
français montre clairement
qu’il ne veut pas gâcher les bonnes
relations avec les gros salaires.
La formule magique est alors très
simple : celui qui veut gagner plus,
doit aussi travailler plus! De cette
façon, le pouvoir d’achat et la productivité
augmentent, donc on fait
d’une pierre deux coups.
« Je souhaite à tous les membres
du LCGB un joyeux Noël,
de bonnes fêtes et tous mes
meilleurs voeux pour l’année 2008.
Nul doute qu’en 2008
les syndicats seront sollicités
encore plus. Nous sommes
la famille solidaire
pour tous les salariés. »
Il est évident que cette formule
magique fera rapidement
son apparition au Luxembourg.
C’est juste une question de temps
avant qu’une fédération patronale
revendique qu’au Luxembourg on
devrait travailler plus de 40 heures
par semaine, si on veut gagner plus.
( avec l’arrivée du statut unique les
heures supplémentaires seront rendues
plus attractives).
Afin de protéger et garder le
niveau des pensions, l’âge de la
retraité sera reculé. Pour un retour
plus rapide des chômeurs sur le
marché du travail, les indemnités
de chômages doivent être baissées,
afin d’assainir les caisses de maladies,
les prestations seront revues à
la baisse. Pour rendre les entreprises
plus compétitives, le salaire social
minimum devra être réduit et
finalement, afin que le commerce
augmente son chiffre d’affaires,
les magasins seront ouverts le dimanche;
l’embauche de personnel
supplémentaire engendre que la législation
sur la protection contre le
licenciement sera assouplie.
Récemment la FEDIL s’est renseignée
quant à la flexicurité européenne
et y a reconnu un modèle
qui serait très intéressant pour le
Luxembourg.
Il s’agit de sujets auxquels
Sarkozy prêterait sans doute une
oreille attentive, car ils correspondent
pleinement à son idéologie
libérale : le moins d’Etat possible,
un « self-service » maximal pour
les entreprises et une responsabilité
accrue pour les citoyens, car chacun
devrait prendre les décisions
comme bon lui semble.
Le LCGB se prépare déjà pour
les élections législatives en 2009,
car le pouvoir d’achat est en train
d’afficher une tendance vers la
baisse. Après les négociations de
la tripartite en 2006 le LCGB avait
clairement annoncé, que la campagne
électorale pour 2009 porterait
sur l’index. Il revient à chaque
partie politique de se positionner
face à ce sujet.
L’économie luxembourgeoise
tourne toujours à plein régime et
les entreprises profitent pleinement
de la situation conjoncturelle
favorable. Les salariés par contre se
voient confrontés en permanence
avec des pensées négatives en ce
qui concerne notre Etat providence.
C’est pour cette raison qu’il
est grand temps de faire demi-tour.
Même si les données économiques
font que le Luxembourg se place
parmi les meilleurs pays dans le
monde, il ne faut pas perdre de
vue que la réalité est tout autre sur
le front social. Peu de gens se préoccupent
du mauvais travail scolaire
dans les écoles, il n’y a point
de réaction en ce qui concerne la
santé publique hautement médiocre,
et les actions sont rares afin de
combattre la pauvreté.
A la fin de l’année nous sommes
au regret de constater que le
processus de restructuration dans
le secteur de l’industrie continue,
que le secteur financier n’est pas
protégé contre des délocalisations,
que la commission européenne est
tout le temps en train de fabriquer
des règlements qui importunent
hors normes les résidents luxembourgeois
et limitent leurs libertés.
La Commission ferait mieux
de s’occuper des réels problèmes
dans l’Union Européenne.
La situation sur le marché du
travail est catastrophique et la politique
de recrutement des entreprises
laisse beaucoup à désirer.
Il en résulte qu’à la fin de l’année
2007 la vie n’est pas devenue
plus facile pour les citoyens et salariés,
car le stress au quotidien augmente
de plus en plus.
En 2008 le LCGB va intensifier
ses actions dans l’intérêt de tous les
salariés et les soutient à 100% !
Robert WEBER
Président national