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INTRODUCTION
morbidité est associée avec une mauvaise situation financière et un
faible niveau d’instruction. En Jamaïque, contrairement à la plupart des
autres types de crimes, les violences contre les femmes ne sont pas en
recul, et ce phénomène est interprété en faisant appel à des facteurs
d’identité sexuelle et au sentiment masculin de mal-être (Henry-Lee,
Bailey and Branche). Il y a en France très peu de données concernant
les effets des violences faites aux femmes sur leur santé ; Jaspard, Saurel-Cubizolles
et l’équipe Enveff présentent une enquête nationale sur
les violences envers les femmes réalisée en 2000. En ce qui concerne
les facteurs intermédiaires inclus dans les déterminants de la santé des
femmes, les effets combinés des facteurs liés à l’emploi et des facteurs
liés au ménage ne se sont pas révélés capables d’expliquer les différences
de souffrance féminine observées entre les classes sociales en
Grande-Bretagne (Matthews et Power) ; et le stress chronique ne s’est
pas montré plus pertinent, au Canada, pour expliquer les trajectoires
qui relient les rôles sociaux à la santé, les femmes qui travaillent et les
parents qui ont des enfants à charge ayant une meilleure santé malgré
un stress plus intense (McDonough, Walters et Strohschein). En
France, les inégalités sociales en matière de prématurité et de retard de
croissance intra-utérine subsistent même après contrôle des facteurs de
risque habituels de ces phénomènes, et ceci est interprété comme un
argument en faveur de l’action de facteurs collectifs tels que la cohésion
de groupe et les réseaux sociaux (Saurel-Cubizolles, Blondel et
Kaminski). L’importance du cadre historique de la vie des femmes est
illustrée par des données écossaises qui montrent, en comparant deux
générations féminines espacées de vingt ans, l’évolution considérable
du vécu lié au genre et de l’état de santé des femmes (Hunt). De même,
la pertinence du cadre géographique est clairement démontrée, en Angleterre-Galles,
par les variations de la prévalence des maladies d’une
localité à l’autre, chez des femmes dont la situation matérielle est identique
(Wiggins et al.). La diversité internationale en matière de profils de
santé des femmes, associée à la variété des politiques sociales et des
contextes culturels, a également été mise en valeur, en s’appuyant, par
exemple, sur les cas de la Grande-Bretagne et de la Finlande, deux pays
qui diffèrent par la nature des politiques sociales en faveur de l’enfant
dont la mère travaille et par le taux d’activité des femmes (Lahelma et
al.). En Tunisie, des barrières sociales et culturelles peuvent entraver le
recours des femmes aux services de santé, et c’est la raison pour la-
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