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PhD thesis - IAS

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26 Introduction<br />

1.2.2 Dynamique des systèmes intégrables<br />

1.2.2.1. Pour comprendre la dynamique d’un système intégrable, on est en particulier<br />

amené à étudier la dynamique d’un champ de vecteurs constant égal à ω ∈ R n sur le<br />

tore, qui engendre bien sûr un flot linéaire (ou un flot de translation de vecteur ω). De<br />

tels flots (ou tores) sont parfois appelés flots (ou tores) de Kronecker de fréquence ω, les<br />

solutions sont qualifiées de quasi-périodiques. Leur dynamique est entièrement comprise,<br />

elle dépend d’une propriété algébrique du vecteur fréquence ω. Plus précisément, à un<br />

tel vecteur on associe un module de résonance<br />

M(ω) = {k ∈ Z n | k.ω = 0} = ω ⊥ ∩ Z n ,<br />

où le . désigne le produit scalaire euclidien de R n , et ⊥ l’orthogonal relativement à ce<br />

produit. C’est un sous-module de Z n , et son rang dicte la dynamique.<br />

Si le rang est nul, autrement dit si<br />

k ∈ Z n , k.ω = 0 =⇒ k = 0,<br />

on dit que la fréquence est non résonante (et par extension le tore est dit non-résonant).<br />

Dans ce cas, il n’est pas difficile de montrer que le flot est minimal (toutes les orbites sont<br />

denses) et uniquement ergodique (il existe une unique mesure de probabilité invariante<br />

par le flot, qui dans ce cas n’est rien autre que la mesure de Haar), et c’est le prototype<br />

de système dynamique à spectre discret.<br />

Si le rang de M(ω) vaut m ≥ 1, la fréquence est dite résonante de multiplicité m, et<br />

dans ce cas le tore T se décompose en une famille continue à m paramètres de sous-tores<br />

invariants, chacun de dimension n − m, sur lesquels le flot est à nouveau minimal et<br />

uniquement ergodique. Par exemple, si m = n, on obtient trivialement un tore invariant<br />

constitué de points fixes et si m = n − 1, le tore est feuilleté en orbites périodiques de<br />

même période.<br />

1.2.2.2. Pour conclure, mentionnons le cas particulier des résonances standard de multiplicité<br />

m, qui par définition sont de la forme (ˆω, 0) ∈ R n−m × R m , avec ˆω ∈ R n−m<br />

non résonant. Le module de résonance de (ˆω, 0) est alors engendré par les m derniers<br />

vecteurs de la base canonique de Z n , autrement dit<br />

M(ˆω, 0) = {k ∈ Z n | k1 = · · · = kn−m = 0}.<br />

Le terme "standard" est justifié par la proposition suivante.<br />

Proposition 1.12. Soit ω une fréquence résonante de multiplicité m. Alors il existe<br />

une matrice A ∈ GLn(Z) telle que<br />

où ˆω ∈ R n−m est non résonant.<br />

ω = A(ˆω, 0),<br />

Ce résultat est très utile lorsque l’on étudie une résonance fixée : en effet A préserve<br />

Z n , elle induit alors un automorphisme linéaire du tore T n qui se relève en un difféomorphisme<br />

linéaire symplectique ΦA(θ, I) = (Aθ, t A −1 I), et on se ramène ainsi à une<br />

résonance standard, quitte à considérer le hamiltonien H ◦ ΦA.

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