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PhD thesis - IAS

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36 Introduction<br />

Pour m = n − 1, un tore résonant est feuilleté en orbites périodiques de même<br />

période. Bernstein et Katok ([BK87]) ont montré que si la partie intégrable est convexe,<br />

il existe au moins n orbites périodiques qui persistent. Pour m = 1, un résultat analogue<br />

est dû à Cheng ([Che99]), il démontre l’existence d’au moins deux tores de dimension<br />

n − 1, sous l’hypothèse que la partie intégrable soit non dégénérée et que la fréquence<br />

restreinte ˆω soit diophantienne.<br />

En revanche, pour les cas intermédiaires 1 < m < n−1, on ne dispose que de résultats<br />

partiels ([Tre91], [CW99]), qui requièrent des hypothèses supplémentaires sur la partie<br />

intégrable ou sur la perturbation. La conjecture est la suivante : dans un système non<br />

dégénéré, pour un tore m-résonant avec une fréquence restreinte ˆω diophantienne, il<br />

subsiste au moins m + 1, et génériquement 2 m , tores de dimension n − m. Autrement<br />

dit, leur nombre devrait être égal au nombre de points fixes d’une fonction régulière sur<br />

le tore T m .<br />

1.4.2 Théorie de Nekhoroshev<br />

1.4.2.1. On peut déduire de la théorie KAM que pour un système presque-intégrable<br />

suffisamment régulier et dont la partie intégrable n’est pas trop dégénérée, il existe une<br />

constante c ′ telle que pour ε assez petit, on ait<br />

|I(t) − I0| ≤ c ′√ ε, t ∈ R,<br />

pour "beaucoup" d’actions initiales I0 ∈ B, celles dont l’évolution est quasi-périodique.<br />

En effet, d’une part on sait que l’ensemble des tores KAM est gros au sens de la mesure<br />

car son complémentaire a une mesure relative d’ordre √ ε (il n’est pas de mesure totale<br />

à cause de la condition ε < cγ 2 ), et d’autre part chaque tore est √ ε-proche du tore non<br />

perturbé sur lequel les variables d’action du système non perturbé sont constantes, ce<br />

qui explique la variation des actions du système perturbé.<br />

Pour n = 2, cette propriété de stabilité est même vraie pour toute solution, dans le<br />

cadre du théorème KAM iso-énergétique d’Arnold : sur chaque niveau d’énergie, qui est<br />

de dimension 3, persiste une famille de tores invariants de dimension 2 telle que chaque<br />

composante connexe du complémentaire est bornée. Alors ou bien la solution est quasipériodique,<br />

et sa variation est d’ordre √ ε, ou bien elle est "coincée" entre deux solutions<br />

quasi-périodiques, et un argument utilisant la mesure des tores préservés montre que sa<br />

variation est également d’ordre √ ε.<br />

En 1964, Arnold ([Arn64]) a démontré qu’une telle propriété ne subsiste pas pour<br />

n ≥ 3. Il a construit un exemple de système hamiltonien à trois degrés de liberté qui<br />

possède une solution (θ(t), I(t)) telle que<br />

|I(τ) − I0| ≥ 1,<br />

avec τ = τ(ε), et ceci pour tout ε > 0 (on donnera plus de détails dans la section<br />

suivante). Donc pour n ≥ 3, la théorie KAM ne fournit pas de résultat de stabilité<br />

valable pour toutes les solutions.<br />

On dit alors qu’un système est effectivement stable si il existe des constantes positives<br />

b, c telles que pour toute action initiale I0,<br />

|I(t) − I0| ≤ cε b , |t| ≤ T(ε),

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