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PhD thesis - IAS

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28 Introduction<br />

D’un autre point de vue, les variables d’action I(t) des systèmes intégrables sont<br />

constantes pour tout temps.<br />

Problème 3. Étudier l’évolution des variables d’action I(t) des solutions du système<br />

(∗).<br />

1.3.0.3. Ce dernier problème est motivé par des questions de mécanique céleste, en<br />

particulier par le problème planétaire. Ici on considère un problème à 1 + N corps,<br />

typiquement le Soleil et des planètes du système solaire, de position q0, q1, . . ., qN et de<br />

masse m0, m1, . . .,mN. On suppose que la masse du premier corps est beaucoup plus<br />

grosse que la masse des autres corps, et on note<br />

ε = max<br />

1≤i≤N<br />

mi<br />

Dans le cas du système solaire, ε est de l’ordre de 10 −3 . En première approximation, on<br />

peut donc négliger l’interaction des planètes entre elles pour ne considérer que l’attraction<br />

du corps massif. Cela revient à prendre ε = 0 et le système se découple alors en un<br />

produit de N problèmes de Kepler que l’on sait intégrer. En particulier, les orbites planétaires<br />

sont des ellipses, et le hamiltonien écrit en coordonnées action-angle ne dépend<br />

que des demi-grands axes. Lorsque l’on restaure l’interaction des planètes, le système<br />

planétaire devient une perturbation, de taille environ 10 −3 , d’un système intégrable et<br />

étudier la stabilité des variables d’action revient à étudier la "déformation" éventuelle<br />

des trajectoires elliptiques.<br />

Dans la section suivante on exposera les deux théorèmes fondamentaux qui donnent<br />

des éléments de réponses aux questions précédentes, le théorème des tores invariants<br />

(théorème KAM) et le théorème de Nekhoroshev, mais avant cela on va commencer par<br />

expliquer le principe commun sur lesquels ils reposent, qui est la construction de formes<br />

normales. D’excellentes références sur ce sujet sont [LM88], [Ben05], [Ber06] et bien sûr<br />

[AKN06].<br />

1.3.1 Principe de moyennisation<br />

Le principe de moyennisation est un principe physique qui remonte aux travaux de<br />

Gauss, Lagrange et Laplace en mécanique céleste.<br />

D’un point de vue moderne, on peut l’énoncer ainsi : on introduit la moyenne spatiale<br />

de la perturbation<br />

<br />

〈f〉(I) = f(θ, I)dθ,<br />

T n<br />

et on définit le système moyenné 〈H〉 = h + 〈f〉, qui est évidemment intégrable. Alors<br />

le principe de moyennisation consiste à supposer que les solutions du système moyenné<br />

sont de "bonnes approximations" de celles du système complet H = h + f.<br />

L’idée, très naïve, qui sous-tend le principe est la suivante : on écrit le développement<br />

en série de Fourier<br />

f(θ, I) = 〈f〉(I) + <br />

ˆfk(I)e 2πik.θ ,<br />

m0<br />

k∈Z n \{0}<br />

<br />

.

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