Rapport 99-00_final - Canadian Centre for Architecture
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Comment, en effet, devons-nous comprendre cet<br />
inachèvement paradoxal? S’agit-il d’un échec, ou<br />
d’un retournement de situation? S’agit-il d’un obstacle<br />
de nature théorique, voire d’une impasse pédagogique?<br />
Sur ces deux autres aspects de ma recherche,<br />
les nombreuses discussions avec les résidants du<br />
<strong>Centre</strong> d’étude ont été précieuses, en particulier<br />
avec Marteen Delbeke et Wallis Miller, et m’ont<br />
permis de préciser certains aspects théoriques par<br />
comparaison avec les préoccupations des historiens<br />
de l’art ou celles des critiques de l’architecture<br />
contemporaine.<br />
Les résultats de la recherche effectuée durant mon<br />
séjour au CCA ont été présentés lors d’un séminaire<br />
du <strong>Centre</strong> d’étude en février 2<strong>00</strong>4 devant Georges<br />
Teyssot, Hubert Damisch et Phyllis Lambert, que je<br />
remercie chaleureusement et dont je garde précieusement<br />
en mémoire la qualité des commentaires.<br />
De la même façon, je ne saurais trop remercier les<br />
personnes de la bibliothèque, des archives et bien<br />
entendu du <strong>Centre</strong> d’étude (Mario Carpo, Aliki<br />
Economides) sans qui ce séjour n’aurait certainement<br />
pas été aussi fécond, efficace et enthousiasmant.<br />
Enfin, je tiens à souligner l’excellente assistance<br />
d’Elsa Lam pour ce qui est de la reconstitution des<br />
multiples références dévoilées ou cachées dans le<br />
collage présenté en 1976, ainsi que l’intuition de<br />
Gerald Beasley, alors responsable de la bibliothèque<br />
du CCA et désormais directeur de l’Avery Library de<br />
l’Université Columbia à New York; sa connaissance<br />
de la collection du CCA m’a permis de découvrir<br />
deux superbes « jeux de l’oie », dont l’un date du<br />
XVIII e siècle, qui ont confirmé une hypothèse cruciale<br />
quant à l’interprétation métaphysique de la Città<br />
analoga.<br />
J’ai été invité à donner une conférence sur la Città<br />
analoga d’Aldo Rossi à l’École d’architecture de<br />
l’Université de Tunis en juin 2<strong>00</strong>4, puis à l’École<br />
d’architecture de l’Université fédérale de Rio de<br />
Janeiro en novembre de la même année. L’essentiel<br />
de cette recherche a en outre été publié en France<br />
dans un ouvrage collectif portant sur la question de<br />
la « fiction théorique » en architecture (Chupin, Jean-<br />
Pierre, « Une intuition théorique à l’état de légende :<br />
la Città analoga d’Aldo Rossi », dans Fiction théorique,<br />
sous la direction de Philippe Louguet et Franck<br />
Vermandel, Lille, Cahiers thématiques – École<br />
d’architecture de Lille et des régions Nord, 2<strong>00</strong>5,<br />
p. 78–97). Enfin, il est à noter que cette méditation<br />
sur les errances d’Aldo Rossi en matière de théorisation<br />
de la pensée analogique constituera un chapitre<br />
d’un ouvrage en préparation sur « <strong>Architecture</strong> et<br />
analogie (Destins croisés du projet et de la théorie)».<br />
Ce chapitre traitera des jeux et enjeux métaphysiques<br />
de la ville analogue, dont la <strong>for</strong>me la plus inachevée<br />
reste, sans conteste, ce sublime fragment de nécropole<br />
qu’est le cimetière de Modène.<br />
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