Diagnostic et traitement des varices des membres inférieurs - KCE
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viii Varices <strong>des</strong> <strong>membres</strong> <strong>inférieurs</strong> <strong>KCE</strong> Reports 164B<br />
DISCUSSION ET CONCLUSION<br />
Pour le diagnostic, une étude indique que l’échographie-doppler (couleur) reste le test<br />
de référence en période pré-opératoire car il diminue le taux de récurrences <strong>et</strong> de<br />
nouvelles opérations. Aucune étude ne perm<strong>et</strong> de suggérer d’autres tests pour le<br />
remplacer ou le compléter.<br />
Il existe <strong>des</strong> données de qualité faible relatives à l’efficacité de la compression (bas,<br />
bandages) sur l’amélioration <strong>des</strong> symptômes liés aux <strong>varices</strong> veineuses <strong>des</strong> <strong>membres</strong><br />
<strong>inférieurs</strong>. L’adhérence à ce <strong>traitement</strong> est cependant difficile pour les patients <strong>et</strong> est<br />
peu prise en considération dans les étu<strong>des</strong>.<br />
Les données disponibles ne montrent pas d’efficacité <strong>des</strong> médicaments dits ‘veino-actifs’<br />
(rutosi<strong>des</strong>, dobésilate de calcium, plantes).<br />
Les techniques endoveineuses offrent une efficacité comparable à celle de la chirurgie<br />
classique après quelques mois tout en générant moins d’eff<strong>et</strong>s secondaires postopératoires.<br />
Cependant, c<strong>et</strong>te constatation est limitée par la faible qualité <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
actuellement disponibles :<br />
• ces étu<strong>des</strong> sont de taille réduite (généralement quelques dizaines de patients),<br />
• pour une même technique opératoire, les appareils varient entre les étu<strong>des</strong><br />
<strong>et</strong> évoluent avec le temps (les cliniciens utilisent actuellement <strong>des</strong> techniques<br />
de génération ultérieure par rapport à celles qui sont décrites dans la<br />
littérature),<br />
• l’évaluation de l’efficacité se base toujours sur <strong>des</strong> mesures échographiques<br />
(sans mention <strong>des</strong> répercussions cliniques), moins fréquemment sur <strong>des</strong><br />
mesures cliniques (« hard outcomes » : symptômes, récurrence),<br />
• les échelles de mesure varient (douleur, qualité de vie),<br />
• le suivi dépasse rarement quelques mois.<br />
L’hétérogénéité de ces étu<strong>des</strong> n’a pas permis de réaliser une méta-analyse portant sur<br />
l’ensemble <strong>des</strong> données. De plus, ces résultats s’appliquent en majorité à <strong>des</strong> patients<br />
porteurs de <strong>varices</strong> à un stade clinique débutant (C2 <strong>et</strong> C3) : aucune conclusion ne peut<br />
être tirée quant au meilleur <strong>traitement</strong> à appliquer en fonction du stade clinique <strong>des</strong><br />
<strong>varices</strong>. Il n’y a également aucune donnée probante relative à l’utilisation simultanée de<br />
deux techniques invasives pour une même jambe : seules quelques étu<strong>des</strong> ont combiné<br />
la sclérothérapie avec <strong>des</strong> techniques de chirurgie classique comme une seule<br />
intervention.<br />
De même, aucune étude ne perm<strong>et</strong> de formuler de conclusion relative à la technique<br />
d’anesthésie la plus appropriée en fonction de chaque intervention. Les techniques<br />
d’ablation thermique (laser, radiofréquence) présentent cependant l’avantage de pouvoir<br />
être réalisées sous anesthésie locale par tumescence tandis que la sclérothérapie ne<br />
requiert aucune anesthésie.<br />
Actuellement les techniques par ablation thermique ne sont pas incluses dans la<br />
nomenclature de l’assurance maladie <strong>et</strong> la majorité <strong>des</strong> interventions pour <strong>varices</strong> est<br />
réalisée en hospitalisation de jour, sous anesthésie locorégionale voire générale. Dans<br />
d’autres pays européens (par exemple aux Pays-Bas), les interventions sont<br />
majoritairement réalisées en milieu strictement ambulatoire, sous anesthésie locale par<br />
tumescence, souvent en plusieurs séances.