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Voir le bulletin - Société Botanique du Centre-Ouest

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Date de publication: 1. Il. 1983 ISSN: 0154 9898BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SÉRIE, TOME 14, 1983197Mycotoxicologiepar Guy FOURRÉ(*)Une intoxication par des Boletus lupinus mal cuitsLe dimanche 22 août 1982, vers 20 h 30, nous apprenons qu'un habitant deMauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) va être transporté à l'Hôpital de Niort par suited'une intoxication par les champignons, Nous nous rendons aussitôt à l'hôpital, etnous proposons notre aide pour essayer de déterminer les restes de champignonsqui doivent être apportés par l'épouse du malade. L'interne de service accepte.Le malade arrive: c'est un homme de 32 ans, M. Alain BOUCHER. Il pense avoirmangé des « Bolets raboteux ». Dans les restes que son épouse nous montre, ondistingue en effet des chapeaux de Bolets, mais semblant plutôt correspondre à B.quetetti, luridus ou lupinus (les pieds font défaut), ainsi que B. chrysenteron et quelqueschampignons à lames notamment Collybia platyphylla.5 à 6 h après le repas, M. BOUCHER a été pris de vomissements très violentset douloureux, accompagnés de diarrhée très liquide, crampes et sueurs froides. Dessymptômes ressemblant beaucoup à une intoxication phalloïdienne, bien que le délaid'apparition des troubles soit en ce pas un peu bref. D'autre part la variété des espècesvues dans les restes de la cuisson peut rendre plausible la récolte et l'absorptiond'une Amanite phalloïde,Par mesure de précaution, nous conseillons donc la mise en œuvre du traitementdu Dr BASTIEN, mais n'étant pas médecin, nous ne pouvons en prendre la responsabilitéet nous recommandons à l'interne d'appeler le Centre Anti-Poison d'Angers,qui confirme en préconisant Vitamine C, Abiocine et Ercéfuryl.Ce traitement est commencé, mais faute de place dans le service de réanimationde l'hôpital de Niort, le malade est transféré vers 22 h à l'hôpital de Poitiers.Par l'épouse, nous apprendrons le lendemain que le traitement n'a pas été poursuivià Poitiers, M, BOUCHER ayant reçu seulement de la Vitamine C et un désinfectantintestinal. Heureusement pour lui, il n'avait pas mangé de l'Amanite phalloïde,car il va déjà bien mieux, et le mardi il sort de l'hôpital, guéri.Il nous téléphone aussitôt, et dès le mercredi matin, nous allons ensemble surles lieux de sa récolte, le bois du Grand Breuil, près de Mauzé-sur-le-Mignon, pouressayer de savoir ce qu'il avait mangé.(*) G.F. : 152, rue Jean Jaurès. 79000 NIORT.

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