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Voir le bulletin - Société Botanique du Centre-Ouest

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MYCOLOGIE: SIGNES PARTICULIERS 217diapos et exsiccata, remettant à plus tard l'étude microscopique.L'examen au microscope, effectué tout récemment, devait nous réserver une surprisede taille: les spores n'étaient pas du tout amyloïdes !Il ne s'agissait donc pas d'Amanita spissa. Or dans les Amanitaria, à spores nonamyloïdes, le choix est très restreint. On ne pouvait penser à eliee, ni a gemma ta,encore moins à muscaria et ses variétés. Conclusion, par élimination, nos faussesspissa doivent appartenir à la variété abietum de pantherina !Cette variété a également été « trucidée» par MESPLEDE, qui semble n'avoirretenu des descriptions de abietum que deux caractéristiques: l'aspect plus robusteet l'habitat en montagne. Si les différences se limitaient à cela, nous nous rangerionsvolontiers à son avis. Mais la Flore de Kühner et Romagnesi précise à proposde la variété abietum : « larges plaques pulvérulentes, grisâtres et plus ou moins confluentesà la fin, rappelant par leur aspect et leur disposition celles de spissa »,Cette description de l'ornementation du chapeau de abietum correspondait toutà fait à nos exemplaires de fausses spisse, couverts de verrues grises sur fond ocrebrun, plus foncé au centre, avec des débris de volve hélicoïdaux à la base des piedsdéterrés avec soin. La forme et les dimensions des spores étaient également concordantes.Quant à l'odeur de rave, qui avait de prime abord conforté notre orientationvers spisse, elle est également signalée par CETTO pour ebietum [« odeur plusou moins vireuse ou de radis », T. 3 p. 850).Il subsiste cependant 2 points litigieux: abietum est normalement une espècede montagne, et si nos récoltes avaient bien été faites sous résineux, c'était dansles « montagnes» des Deux-Sèvres!D'autre part la variété abietum se distingue notamment du type par l'absence destries à la marge, alors que nos carpophores étaient nettement striés. Kühner et Romagnesiindiquent « à marge non ou guère sillonnée» ...Le Bulletin de 1982 de la Société Mycologique du Poitou présente une descriptionde la variété abietum d'après une récolte provenant des Pyrénées, et l'auteurévoque, sans trop y croire, une récolte qui avait été rapportée à cette variété alorsqu'elle avait été faite près de Poitiers. Pourtant nos récoltes de fin octobre 82 sembleraientconfirmer la présence de cette Pantherina var. abietum dans notre région,car nous ne voyons vraiment aucune autre détermination possible pour ces faussesspissa.Il faut enfin en tirer un enseignement pratique: c'est que la couleur grise des verruesdu chapeau n'est pas suffisante pour écarter à priori l'hypothèse de l'Amanitepanthère. Certes, dans les formes typiques les verrues sont toujours d'un blanc éclatant,mais la variété abietum présente de très gros risques de confusions avec spissa.Heureusement, peu de mycophages et même de mycologues se risqueraient à consommerspisse, et l'expérience faite par MM. BOIFFARD et CHENÉ. (voir plus haut)montre que l'on ne perd rien à dédaigner cette espèce.iaussi détestable sur le plangustatif que dangereuse par son aspect trop proche de pantherina et de sa variétéabietum.Clitocybe alexandriCette espèce spectaculaire était aussi considérée comme montagnarde par certainsauteurs, alors que nous en connaissons de nombreuses récoltes en Deux-Sèvres,sur la Côte Atlantique et (récemment) en Maine-et-Loire.Plus surprenante était la récolte que nous avions faite à Béceleuf (Deux-Sèvres)

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