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Abou Lo l’arbre qui cache la forêt

GAB EnQuete - Enquête

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POLITIQUESUPPRESSION DU SÉNAT, DE LA VICE-PRÉSIDENCELa commissiondes lois sénatorialerejette le projetLa Commission des lois du Sénat n'a pas adopté le projet de loiconstitutionnelle visant à supprimer <strong>la</strong> chambre haute du Parlement.DAOUDA GBAYAPape Diop, le président de l'institutionà dissoudre, avait promis,au sortir d'une audience avec leprésident de <strong>la</strong> République Macky Sall,que les sénateurs al<strong>la</strong>ient voter à l’unanimitéle projet de loi constitutionnellevisant à supprimer <strong>la</strong> Chambre haute duParlement. Mais, il n'aura pas réussi sonpari car ses collègues sénateurs ont rejetéle projet de loi <strong>qui</strong> a été adopté avant hier,en procédure d'urgence par l'Assembléenationale. En effet, <strong>la</strong> Commission deslois, de <strong>la</strong> décentralisation, du travail etdes droits humains du Sénat, a rejeté hier,lors d'une réunion de travail de ses membres,le projet de loi portant suppressiondu Sénat et de <strong>la</strong> vice-présidence de <strong>la</strong>République d'une part, et d'autre part, <strong>la</strong>création du Conseil économique, socialet environnemental (CESE) en remp<strong>la</strong>cementdu Conseil économique et social(CES). Ce <strong>qui</strong> sonne comme uncamouflet pour Pape Diop <strong>qui</strong> n'aura pasréussi son pari.Selon des sourcesayant pris part à <strong>la</strong>réunion, 7 sénateursont voté contre, 6 ontvoté pour, 2 se sontabstenus. Auparavant,confie notreinterlocuteur, lessénateurs ont “discutélibrement etsans entrave”. Revenantsur les raisonsde leur décision, GrégoireBirame Ngom,président du groupeparlementaire dessénateurs libéraux,énumère : “Nous déplorons <strong>la</strong> précipitationavec <strong>la</strong>quelle Macky Sall a pris cettedécision. Ensuite, on a évoqué les inondationspour supprimer le Sénat alors quedans l’exposé des motifs, on nous parlede demande sociale”. Ce n’est pas tout.M. Ngom dit se sentir “mal”, lorsqu’onprésente le Sénat comme une institution“inutile et budgétivore”. “Ce <strong>qui</strong> est fauxde penser ce<strong>la</strong>, dit-il. Nous avons abattuun travail important en nous rendant auchevet des sinistrés des inondations.”En tout cas, <strong>la</strong> session plénière de cematin s’annonce houleuse. En cas derejet par le Sénat, le projet de loi sera soumisà nouveau à l’Assemblée nationale<strong>qui</strong> aura le dernier mot à cause du “bicaméralismeinégalitaire”, selon le Pr.Babacar Guèye, constitutionnaliste.Pour rappel, après les fortes pluiesdu mois d’août, Macky Sall, de retourd'Afrique du Sud, avait annoncé <strong>la</strong> suppressiondu Sénat et le redéploiementdes économies réalisées dans l'opérationde <strong>la</strong> lutte contre les inondations.C'est ainsi que le gouvernement, lorsdu premier Conseil des ministres aprèscette annonce, avait proposé, en procédured’urgence, un projet de loiconstitutionnelle portant suppressiondu Sénat et du poste de vice-présidentde <strong>la</strong> République jamais occupédepuis sa création en 2009, et <strong>la</strong>réforme du Conseil économique etsocial (CES), <strong>qui</strong> deviendra CESE, le Edevenant Environnemental.MACKY SALL RECOIT 20 SÉNATEURSLes dessous d’une audiencePour obtenir le vote des sénateurs pour le projet de loi portant suppressiondu Sénat et du poste de vice-président, et <strong>la</strong> création du Conseil économique,social et environnemental (CESE), en remp<strong>la</strong>cement du Conseiléconomique et social (CES), le président de <strong>la</strong> République ne lésine passur les moyens. En recevant les 20 sénateurs (dont Ahmed Bachir Kounta,Charles Mendy), hier au Pa<strong>la</strong>is, Macky Sall, selon des sources dignes de foi,leur aurait promis une retraite parlementaire (ce <strong>qui</strong> ne s'obtient qu'aprèstrois mandats successifs dans les normes), <strong>la</strong> cessation de leurs véhiculesde fonction, <strong>la</strong> restitution des 15% <strong>qui</strong> étaient ponctionnés sur leur sa<strong>la</strong>irepour sou<strong>la</strong>ger les popu<strong>la</strong>tions frappées par le renchérissement du coût de<strong>la</strong> vie en 2009.Ce que confirme le sénateur Charles Mendy, joint au téléphone parEnQuête. “Le président de <strong>la</strong> République nous a promis de régu<strong>la</strong>riser <strong>la</strong>retraite parlementaire <strong>qui</strong> est en fait un droit. Pour les véhicules, il y a unejurisprudence <strong>qui</strong> voudrait qu’on rende les véhicules une fois le mandatexpiré, mais il a aussi promis de nous les céder. C’était une tradition chezAbdou<strong>la</strong>ye Wade”, dit-il. Sur les 15% de leurs sa<strong>la</strong>ires, le sénateur précisequ’il s’agit d’un mois de ponction (300 000 F) <strong>qui</strong> leur sera restituée.D. GBAYAASSANE MBAYELe 29 septembre prochain, <strong>la</strong>Convergence socialiste jusqu'icidirigée par Malick Noël Seck iraen Assemblée générale ordinaire afin derenouveler ses instances. C'est le chargéde <strong>la</strong> vie politique de <strong>la</strong>dite structure,Pape Show, et quelques-uns de sescamarades, <strong>qui</strong> l'ont annoncé hier, aucours d'un point de presse tenu à <strong>la</strong> maisondu Parti socialiste (Ps). Cette décisionfait suite à une rencontre du comité decoordination dudit mouvement affilié auPs que Malick Noël Seck a boudé. Maisselon ces jeunes, qu'il le veuille ou non,l'Assemblée générale aura lieu à dateéchue. En outre, ils soutiennent qu”'il estlibre de postuler, de demander à l'Assembléegénérale de lui renouveler saconfiance”.S'agissant de l'organisation, ils disentque “toutes les dispositions administrativeset réglementaires sont prises afinque leur mouvement puisse êtrerenouvelé et pérennisé avec le respectstrict de son règlement intérieur”.Toutefois, Pape Sow et ses camaradesprécisent que cette convocation de l'Assembléegénérale est loin d'être unepage 5CONVERGENCE SOCIALISTEMalick Noël Seckpoussé vers <strong>la</strong> sortie ?Face à <strong>la</strong> presse hier, une frange de <strong>la</strong> Convergence socialiste(CS) dirigée par le chargé de <strong>la</strong> vie politique de <strong>la</strong>dite structure,a annoncé <strong>la</strong> tenue, le 29 septembre prochain, de l'Assembléegénérale ordinaire du mouvement.mesure de sanction encore moins unedéc<strong>la</strong>ration de guerre contre Malick NoëlSeck. Mais qu'elle entre plutôt dans lecadre de l'exécution de l'agenda du mouvement.“C'est donc une activité normaleet régulière <strong>qui</strong> participe au renforcementde <strong>la</strong> vie démocratique de <strong>la</strong> CS”, soutientM. Sow <strong>qui</strong> n'a pas manqué de préciserque CS travaille pour le Ps et non contreson secrétaire général.Cette assemblée générale ordinaireintervient en effet, dans un contexte oùMalick Noël Seck s'attire les foudres decertains pontes du Ps pour avoir osé agiterle débat sur <strong>la</strong> succession d'OusmaneTanor Dieng, Secrétaire général du Ps.D'ailleurs, c'est au lendemain de sabagarre (avant-hier) avec Bathélemy Dias,que cette frange du mouvement qu'il ajusqu'ici dirigé, a annoncé <strong>la</strong> convocationde l'Assemblée générale ordinaire de<strong>la</strong>dite structure.Revenant sur le débat sur <strong>la</strong>succession d'Ousmane Tanor Dieng, lescamarades de Pape Sow estiment qu'ildoit se poser au sein du Comité central duPs mais non dans <strong>la</strong> rue ou dans lesmédias. Ils dénoncent ainsi, derrière sonacte, des manœuvres politiques visant àdéstabiliser Ousmane Tanor Dieng.www.enqueteplus.comnuméro 380 • vendredi 14 septembre 2012

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