8 VENDREDI 11 SEPTEMBRE 2015 Grand angle N° 1738 VENDREDI 11 SEPTEMBRE 2015 WWW.DIRECTMATIN.FR UNE INTERVENTION DANS LE PAYS S’AVÈRE COMPLEXE L’INSOLUBLE DOSSIER <strong>SYRIEN</strong> © SANA/AFP Comment lutter contre l’organisation terroriste sans renforcer le pouvoir de Bachar al-Assad, lui-même bourreau de son peuple ? REPÈRES 9avril 2013. Abou Bakr al-Baghdadi annonce une fusion entre l’Etat islamique d’Irak et le Front al-Nosra, en première ligne dans le combat contre le régime syrien, pour créer Daesh. 29 juin 2014. Daesh proclame l’établissement d’un califat sur les territoires situés en Irak et en Syrie. 19 août 2014. Daesh affirme avoir décapité le journaliste américain James Foley, enlevé dans le nord de la Syrie en 2012. 16 septembre 2014. Daesh lance une grande offensive dans le nord syrien, en direction de la frontière turco-syrienne. 23 septembre 2014. Avec le soutien d’une coalition internationale, les Etats-Unis opèrent leurs premières frappes sur des positions de Daesh en Syrie. 20 mai 2015. Daesh s’empare de Palmyre, où se trouve le site archéologique le plus célèbre du pays, à 200 km de Damas. Dans sa lutte contre le groupe jihadiste Daesh, la coalition internationale risque de se heurter à des obstacles diplomatiques et logistiques. «La France a toujours pris ses responsabilités face au terrorisme.» A l’occasion de sa sixième conférence de presse, lundi dernier, François Hollande a annoncé le changement de stratégie du pays en Syrie, devenu un véritable devoir. L’armée française a donc effectué mardi son premier vol de reconnaissance au-dessus du pays. Une opération qui devrait être suivie de «frappes» sur les positions de Daesh, comme le font déjà les Etats-Unis et d’autres pays de la coalition. Mais dans un pays en guerre civile depuis quatre ans, où le régime, allié de Téhéran et de Moscou, fait autant de victimes que les jihadistes, de simples bombardements épars risquent d’être bien insuffisants. Des conséquences diplomatiques Si la France s’était, jusqu’ici, refusée à intervenir en Syrie, c’était pour ne pas servir le régime de Bachar al-Assad qui, sous couvert de lutte contre Daesh, bombarde les rebelles syriens et les civils. En effet, combattre Daesh, c’est combattre l’ennemi du président syrien. Or, François Hollande l’a martelé lundi dernier, «rien ne doit être fait qui puisse consolider ou maintenir Bachar al-Assad», dont le départ sera «à un moment ou un autre posé». Malgré certaines voix qui réclament une coopération, comme récemment celles des ministres espagnol et autrichien des Affaires étrangères, Paris, comme Washington, refuse donc tout rapprochement avec le régime syrien. Mais à l’opposé, aucune confrontation directe avec Damas ne semble possible, sous peine de raviver les souvenirs de la guerre froide. Depuis quelques jours, les preuves se multiplient en effet sur le soutien (en armes et en hommes) des forces armées russes à leurs alliées syriennes. Et si Moscou ne parle que de soutien matériel et d’aide humanitaire, les selfies et vidéos des soldats russes sur place ne laissent aucun doute. Pour Karim Pakzad, chercheur à l’Iris et spécialiste de la région, «une négociation est pourtant inévitable avec Assad et ses alliés, la Russie et l’Iran, pour trouver une solution politique. Un défi logistique Au-delà de cette partie d’échecs diplomatique, la lutte contre Daesh se heurte à la réalité du terrain. Comme Barack Obama, François Hollande a estimé que l’envoi de troupes au sol serait «inconséquent et irréaliste». L’intervention française se limitera à des frappes ciblées, comme celles effectuées depuis un an par les Etats-Unis (à 95 %) et les autres pays de la coalition. Une stratégie qui a montré ses limites. Depuis le 22 septembre UN AÉROPORT MENACÉ? Signe de l’expansion toujours importante de Daesh, le groupe jihadiste se rapprocherait dangereusement de l’aéroport militaire de Deir ez- Zor. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, des combats ont eu lieu sur le site entre des jihadistes et les forces du régime syrien. Au © AP/SIPA 2014, quelque 2500 frappes ont été enregistrées pour environ 15 000 islamistes tués, selon les chiffres officiels. Mais si ce bilan peut sembler important, il n’a pas empêché l’expansion du groupe Daesh, qui contrôlerait aujourd’hui la moitié du territoire syrien. «Les bombardements ne sont pas efficaces, estime Karim Pakzad, il faut couper les financements des jihadistes.» Pire, certaines organisations, comme Airwars, estiment que ce type d’opération a déjà fait entre 500 et 1500 victimes civiles. Autant dire que la promesse faite par Obama de «détruire» Daesh est encore loin d’être tenue. • moins quarante et un combattants de Daesh auraient été tués lors de ces affrontements. Capitale d’une région riche en pétrole, Deir ez-Zor est une cible importante des jihadistes. Si elle venait à tomber entre leurs mains, elle serait la deuxième capitale provinciale sous leur contrôle après Raqa.
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