Dossier

Groupe majoritaire «Canéjan pour tous»
L’insécurité, nouvelle stratégie de gouvernement ?
Certains le voient, d'autres commencent
à le soupçonner, la chose transpire dans
maintes analyses, mais n'accède pas à
une formalisation directe, comme si cette
vérité devait demeurer forclose en raison
de sa déraison… Il devient néanmoins
urgent d'en formuler au moins l'hypothèse
et d'en interroger la validité.
Le premier agent de l'insécurité, de la
xénophobie et de la violence est devenu
aujourd'hui notre gouvernement, leur
principal producteur, notre Etat, leur
principal responsable, notre Président.
C'est un fait unique dans l'histoire de
notre République, un homme a inventé
l'insécurité et la xénophobie d’Etat
comme stratégie de gouvernance et
arme politique.
Il les a inventées et mises en œuvre
méthodiquement, institutionnellement, non
comme un moyen de reprise en main, quand
quelques graves soupçons pèsent sur le
sommet de l'Etat et sur le parti majoritaire,
non comme simple « diversion » en période
de crise économique et sociale, mais bien
comme une politique destinée à asseoir
et conserver le pouvoir.
C'est l'invention de l'insécurité
programmatique, c’est-à-dire l'insécurité
comme programme électoral et projet
politique.
Et les mauvais élèves tout désignés sont
les élus locaux ! En effet, si notre pays
souffre de délinquance, il le doit au laxisme
de ses élus ! Christian ESTROSI, Ministre
de l’Industrie, a suggéré de sanctionner
financièrement les communes qui ne
prendraient pas les mesures nécessaires
en matière de sécurité et de prévention
de la délinquance et même de lutte contre
l’absentéisme scolaire ! Une nouvelle
fois, les communes devront assumer une
responsabilité qui, rappelons-le, incombe
à l’Etat… lequel supprime 10 000 postes
de policiers en cinq ans et 2500 postes
de gendarmes en deux ans, …
Pour combattre cette politique de
l'exploitation du fait divers, qui amène
à l'écriture d'une loi après chacun
d'eux, il faut parfois aller au-delà du
simple traitement éducatif ou préventif
d’agissements qui méritent une réponse
judiciaire. Les partis de gauche ne peuvent
ignorer, ou pire cautionner, les dérives
de quelques groupuscules ou individus
marginaux, au risque d’être taxés
d'idéologistes « bien-pensants ».
Combattre cette politique, c'est, aussi et
avant tout, l'affirmation de la négation
des amalgames trop faciles, que ce soit
au niveau des communautés, de la classe
politique et autres formes de transgression
de la loi.
Les jeunes des banlieues et Calais hier,
les Roms aujourd'hui… A qui le tour
demain ?
Etienne MARTY
Adjoint délégué à la Jeunesse
et à l’Administration Générale
Biblio. : Pascal Maillard,
« Les invités de Médiapart ».
Groupe minoritaire «Bien vivre à Canéjan»
Les représentants du groupe «Bien vivre à Canéjan» n’ont pas souhaité s’exprimer.
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