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REVUE BIMESTRIELLE<br />
ORLÉANS MÉTROPOLE<br />
EDITO<br />
03<br />
DOSSIER SPORT<br />
15<br />
HOMMAGE AUX SPORTIFS<br />
DE HAUT NIVEAU<br />
ON RESPIRE<br />
44<br />
UN AUTEUR, DES MOTS<br />
Marieke Aucante<br />
45<br />
BRÈVES<br />
SOLIDAIRES<br />
04<br />
AGGLO SPHÈRE<br />
09<br />
TALENT D'ICI<br />
10<br />
DURALEX, nec mergitur…<br />
ART DE VIVRE<br />
38<br />
39<br />
Le Septime<br />
une table décontractée<br />
qui a du goût<br />
MUSIQUE<br />
The Grape<br />
enivre les amateurs de pop rock<br />
47<br />
ART FOCUS<br />
Valérie Barrault,<br />
quand de l’argile surgit la beauté<br />
49<br />
42<br />
Les légumes d'antan...<br />
au goût du jour !<br />
www.jad-magazine.fr<br />
<strong>JAD</strong> est édité par les Editions Le Bakh - BP16 - 45370 Cléry-Saint-André - Tél. : 02 38 23 77 62<br />
www.editions-lebakh.fr - Directrice de publication : Asmaë Martin<br />
Rédacteur en chef : Stéphane de Laage - Asmaë Martin - Laurent Dubois<br />
Création maquette, mise en page : Patricia Bonnet<br />
Régie publicitaire : Editions Le Bakh - Publication bimestrielle<br />
Date de parution : Septembre 2018 - Commission paritaire : 1118K93243 - Imprimé en France.<br />
Rejoignez<br />
<strong>JAD</strong> mag Orléans<br />
Ecrivez-nxous<br />
contact@editions-lebakh.fr
LA RÉACTIVITÉ<br />
D’UNE BANQUE RÉGIONALE<br />
ASSOCIÉE À LA FORCE<br />
D’UN GRAND GROUPE<br />
Dans le Loiret, le Cher et la Nièvre,<br />
nos Chargés d’affaires Entreprises vous donnent accès<br />
aux expertises d’un groupe bancaire de 1 er plan<br />
Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel Centre Loire, société coopérative à capital variable,<br />
agréée en tant qu’établissement de crédit - Siège social situé 8 allée des Collèges - 18920<br />
Bourges Cedex 9 - 398 824 7<strong>14</strong> RCS Bourges - Société de courtage d’assurance immatriculée<br />
au Registre des intermédiaires en assurance sous le n° 07 009 045.<br />
Com’ sur un nuage<br />
CHER LOIRET NIÈVRE
Art de vivre<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
EDITORIAL<br />
Champions, mes amours<br />
Savez-vous qui est champion olympique de concours complet ? Champion<br />
du monde de parachutisme, champion de France de gymnastique, champion<br />
d’Europe d’escrime ?<br />
Non ?... Quelle injustice.<br />
Nombre de ces athlètes de très haut niveau ont pourtant grandi dans nos clubs<br />
orléanais. Mais les projecteurs sont braqués sur la planète foot. Alors <strong>JAD</strong> veut<br />
jouer son rôle de « petit colibri », avec cette galerie de jolis portraits.<br />
Avec une seconde étoile, « l’effet coupe du monde » a bien eu lieu avec la<br />
recrudescence des inscriptions d’enfants dans les clubs de France.<br />
Ils s’identifient à leurs idoles, veulent leur ressembler et devenir à leur tour les<br />
meilleurs.<br />
C’est l’un des effets vertueux du sport de haut niveau, toutes disciplines<br />
confondues. Gym, boxe, voltige aérienne, cyclisme ou athlétisme, les<br />
champions sont des dieux que l’on admire.<br />
On les aime et on aime pratiquer avec eux. Quoi de plus enthousiasmant que<br />
d’être « coaché » par un champion ? C’est d’ailleurs ce qui leur est demandé ; se<br />
souvenir qu’ils ont grandi quelque part, qu’ils ont été accompagnés, poussés<br />
et encouragés, par des bénévoles qui ont cru en eux.<br />
Les champions ont souvent cette reconnaissance. Alors qu’ils travaillent dur<br />
pour se maintenir au plus haut niveau, parfois dans des centres nationaux,<br />
ils prennent le temps de rentrer et de participer aux entrainements des plus<br />
jeunes.<br />
L’effet est exponentiel. Les médaillés agissent comme autant d’aimants pour<br />
les clubs, autant de bannières pour les territoires.<br />
Alors oui, champions, on vous aime.<br />
Stéphane de Laage<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 3
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
<strong>JAD</strong> magazine<br />
Orléans-métropole<br />
Brèves solidaires<br />
Renseignements :<br />
www.loiret.fr/santé<br />
et sur rendez-vous au 02 46 72 01 62.<br />
Couverture maladie, le Loiret en pointe<br />
En France, l’Assurance maladie obligatoire ne couvre qu’une partie des soins.<br />
Si les plus démunis ont accès à la CMU, couverture maladie universelle,<br />
certains renoncent à se soigner en raison des couts élevés (les jeunes en<br />
recherche d’emploi, les travailleurs précaires, les retraités, les chômeurs…).<br />
Pour diminuer le « reste à charge », et lutter contre le renoncement aux<br />
soins, le département du Loiret, en charge de l’action sociale, propose une<br />
nouvelle offre de complémentaire santé, appelée Loiret Santé,<br />
En partenariat avec l’association Actiom, a négocié auprès de compagnies<br />
et de mutuelles d’assurances, des contrats collectifs bénéficiant de tarifs<br />
préférentiels.<br />
Quand les soudeurs ont du cœur<br />
Les 22 et 23 septembre, sur le quai du Châtelet à Orléans, une quinzaine<br />
soudeurs, artistes professionnels réputés, vont travailler en public deux jours<br />
durant. A la façon de Top Chef, ils découvriront le jour même, les matériaux<br />
dont ils disposeront pour réaliser l’œuvre de leur choix.<br />
Cette initiative du Rotary Club Orléans-Péguy, baptisée « quand les<br />
soudeurs étincellent », se conclura par la vente des œuvres, le dimanche<br />
même à 16h et sur place. Le fruit de cette vente sera versé à l’association<br />
e-Nable, qui permet de fabriquer, à l’aide d’imprimantes 3D, des prothèses<br />
de main pour les enfants handicapés !<br />
Calendrier complet de France Alsheimer Loiret :<br />
7 levée des Capucins,<br />
45650 Saint Jean le Blanc<br />
alzheimer.loiret@wanadoo.fr / 02 38 62 05 47<br />
France Alsheimer<br />
Comme chaque année depuis 25 ans, la Journée mondiale Alzheimer<br />
est organisée le 21 septembre. Elle est un rendez-vous incontournable<br />
pour celles et ceux qui s’engagent contre la maladie et les pathologies<br />
apparentées. Une journée qui vise à informer le grand public sur la réalité<br />
de la maladie et les avancées de la recherche.<br />
Dans le Loiret, l’antenne départementale organise de nombreuses<br />
manifestations tout au long de l’année et plus particulièrement durant<br />
les mois de septembre et d’octobre, pour apprendre, comprendre et<br />
accompagner, chacun à sa façon.<br />
4 / Magazine <strong>JAD</strong>
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
ENFANCE ET HANDICAP,<br />
les Orléanais se bougent…<br />
--------------------------------------------------<br />
Reportage : Asmaë Martin<br />
En cette période de rentrée, il nous<br />
est apparu important de revenir<br />
sur les actions solidaires touchant<br />
les enfants handicapés, dits<br />
différents. L’occasion de présenter<br />
« J’m mon enfant différent »,<br />
fondation créée cette année par une<br />
figure de la vie orléanaise,<br />
Alex Vagner, mais aussi de revenir<br />
sur « T’libre Max » et enfin,<br />
d’annoncer les dates de<br />
« Une musique, un sourire »…<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 5
« J’m mon enfant différent » ou comment<br />
faciliter les démarches des parents.<br />
L’homme est connu ou tout du moins reconnu et<br />
reconnaissable ! En effet, difficile de ne pas identifier<br />
Alex Vagner avec notamment ses légendaires doudounes<br />
colorées. « Je suis atypique par choix. Je gère mes idées<br />
folles et joue de ma différence ! », annonce-t-il d’emblée.<br />
L’homme de radio, Alex est directeur associé au groupe de<br />
radios 1981 qui comprend notamment Vibration ou encore<br />
Forum, est aussi un ambassadeur, voire le mannequin<br />
attitré et permanent, de la marque de lunettes Sabine Be.<br />
fondée par son épouse. Ayant présidé à la destinée, il y a<br />
maintenant quelques années, du Gardel’s, la discothèque<br />
numéro un de la région à l’époque, il a aussi été très<br />
impliqué, c’est le moins que l’on puisse dire, dans la vie du<br />
club de basket d’Orléans.<br />
Voilà pour le côté touche à tout. Mais l’homme est<br />
également un homme de cœur, au grand cœur... « Je suis né<br />
à Orléans et j’aime profondément ma ville. Je tiens à préciser<br />
que je n’ai aucune ambition politique. Je ne suis pas l’homme<br />
que l’on croit. »<br />
Ainsi, en 2012, après le décès de son père qui le bouleverse,<br />
« notre relation était très fusionnelle », comme un<br />
hommage, il lance « 2000 emplois – 2000 sourires ».<br />
L’objectif est alors de faciliter l’accès des jeunes à un<br />
emploi, une alternance ou à un stage, en privilégiant le<br />
contact humain. Alex va révolutionner, « casser les codes ! »,<br />
précise-t-il, des traditionnels salons de recherche d’emplois.<br />
Avec son association, ceux-ci sont annuels, organisés au<br />
Zénith d’Orléans, mais aussi depuis 2017 à Châteauroux,<br />
et ceci sous le signe de la banane ! « Avec le sourire, tout est<br />
tellement plus agréable, à défaut d’être simple… »<br />
Depuis le mois de février dernier, une nouvelle association<br />
a vu le jour, « J’m mon enfant différent ». Alex Vagner est<br />
sensible à la maladie. Il garde en mémoire la fin de vie de sa<br />
mère. Mais ce qui l’émeut plus particulièrement, c’est tout<br />
ce qui touche aux plus jeunes, encore plus démunis face à la<br />
souffrance.<br />
Tout d’abord approché par des chercheurs et des médecins<br />
orléanais, en quête de financements pour la mise au point<br />
d’un traitement contre le syndrome héréditaire de l’X<br />
fragile, il a répondu présent pour aider à lever des fonds.<br />
Mais pas seulement, car Alex a plus d’une corde à son arc et<br />
sait jouer de son expérience et de ses réseaux pour faire de<br />
la communication. « Dès l’âge de 16 ans, j’ai débuté dans la<br />
vie active en vendant des espaces publicitaires pour l’USO. Je<br />
l’ai également fait pour le club de basket… »<br />
En prenant pied dans la recherche médicale, il a découvert<br />
la détresse des parents. D’où « J’m mon enfant différent ».<br />
6 / Magazine <strong>JAD</strong>
Actions solidaires<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Le premier objectif est de créer un<br />
centre pour personnes handicapées.<br />
Il s’agit également de créer un espace<br />
« Feel Good » avec des logiciels adaptés<br />
en collaboration avec le LABO. Enfin,<br />
il est question de mettre en place une<br />
animation mensuelle, « Yes you can »,<br />
qui permettra ainsi aux enfants de<br />
sortir. Les enfants qui sont les premiers<br />
bénéficiaires mais pas uniquement.<br />
« Ce projet est naturellement humain.<br />
N’oublions pas que bien souvent<br />
nous avons affaire à des femmes qui<br />
élèvent seules leur enfant… » Et comme<br />
toujours pour Alex Vagner,<br />
la plus belle des récompenses est le<br />
sourire des jeunes<br />
et de leurs familles.<br />
« T’libre Max » pour l’avenir<br />
des enfants atteints de<br />
handicap mental.<br />
« T’libre Max », c’est l’histoire d’un<br />
combat mené par une mère pour son<br />
fils, Maxence. Pour Sabine Guillien,<br />
que nous avons déjà présentée dans<br />
<strong>JAD</strong>, il est alors capital que son fils<br />
bénéficie d’une vie la plus normale qui<br />
soit. Car, en effet, si globalement la<br />
prise en charge des enfants différents<br />
existe, la question qui se pose est celle<br />
de « l’après ». Ainsi, un jour, ces jeunes<br />
gens, devenus adultes, verront, au<br />
mieux s’amenuiser les capacités de leurs<br />
proches, au pire disparaitre ces derniers.<br />
Pour tous les enfants qui, comme<br />
Maxence, sont atteints de handicap,<br />
« T›libre Max » a comme objectif de<br />
trouver des solutions à cet « après ».<br />
Celles-ci reposent aujourd’hui sur la<br />
construction de logements équipés<br />
de domotique. Des logements réunis<br />
autour d’un lieu de vie communautaire.<br />
Pour parvenir à son but, l’association<br />
multiplie les efforts et les manifestations,<br />
telles que les 29 et 30 septembre prochains,<br />
un rassemblement d’automobiles<br />
d’exception, quai du Chatelet à partir de<br />
9h30, avec l’aide du Rotary d’Orléans, ou<br />
encore 1 Max d’enchères le 8 novembre à<br />
partir de 18h30 à l’espace Chantemelles<br />
d’Ormes !<br />
Fonds de dotations « Une<br />
Musique, Un sourire » pour<br />
créer un établissement pour<br />
enfants autistes<br />
Avec pour ambassadeurs des<br />
personnalités aussi diverses qu’entre<br />
autres l’acteur Francis Perrin, Olivier<br />
Monin des Sirops Monin, ou encore<br />
Bernard Vaussion, l’ancien chef des<br />
cuisines de l’Elysée, « Une Musique, Un<br />
sourire » est le projet d’une commune<br />
d’Indre-et-Loire et de son maire,<br />
l’entrepreneur loirétain bien connu<br />
Christophe Villemain. Souhaitant équiper<br />
sa ville d’une nouvelle école ayant la<br />
capacité de recevoir des enfants autistes,<br />
il a poussé jusqu’à son terme son<br />
raisonnement pour proposer un cadre<br />
unique en France. A l’aspect éducatif<br />
viendra s’adjoindre un observatoire pour<br />
enfants autistes, mais également un<br />
centre de formation pour aider les parents<br />
de ces mêmes enfants, souvent livrés à<br />
eux-mêmes.<br />
Pour aider au financement de ce<br />
projet généreux mais aussi ambitieux,<br />
Christophe qui est aussi musicien à ses<br />
heures perdues, a pris contact avec le<br />
compositeur Jean Musy. Ce sont ainsi pas<br />
moins de dix concerts qui sont d’ors et<br />
déjà programmés, dont le 9 octobre en la<br />
Cathédrale Sainte Croix d’Orléans, avec<br />
une formation symphonique de vingt<br />
musiciens et Anne-Marie David au chant.<br />
FONDS DE DOTATION<br />
www.facebook.com/jaimemonenfantdifferent<br />
www.facebook.com/tlibremax<br />
www.une-musique-un-sourire.fr<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 7
CONCERT<br />
9<br />
SOLIDAIRE<br />
OCTOBRE<br />
A LA CATHÉDRALE D'ORLÉANS<br />
2018<br />
à 19h<br />
PROJET DE CONSTRUCTION<br />
D’UNE ÉCOLE COMMUNALE ACCUEILLANT<br />
UN CENTRE D’ACCUEIL POUR ENFANTS AUTISTES<br />
CONCERTS<br />
SOLIDAIRES<br />
Parrainé par FRANCIS PERRIN<br />
OCTOBRE 2018<br />
Construction d'une nouvelle école<br />
communale adossée et d'un centre<br />
pilote d’accueil pour enfants autistes<br />
(public/privé).<br />
FONDS DE DOTATION<br />
ORLÉANS<br />
Mardi 09 Octobre<br />
19H Cathédrale Sainte-Croix<br />
MUSIQUES DE FILMS<br />
composées et interprétées au piano par<br />
JEAN MUSY<br />
GRAND PRIX SACEM 2016<br />
Accompagné au chant par Anne-Marie David<br />
ENSEMBLE ORCHESTRAL Dirigé par Pascal Caraty<br />
Cet ensemble constituera un<br />
observatoire inédit pour la recherche,<br />
les enseignants, les éducateurs, et les<br />
professionnels médicaux.<br />
L’opportunité d’utiliser différentes<br />
méthodes pédagogiques en parallèle et<br />
en un même lieu.<br />
Les animaux, la musique joueront un rôle<br />
important dans cette structure unique,<br />
apportant un soutien supplémentaire<br />
aux familles.<br />
Réservation en ligne - Places limitées<br />
www.billetweb.fr - Taper MUSY<br />
une musique un sourire<br />
retrouvez nous sur :<br />
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BILLETS DISPONIBLES<br />
À L'OFFICE DE TOURISME<br />
OU SUR<br />
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9Art de vivre<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
ag<br />
glo<br />
sphère<br />
Talent d'ici<br />
Dossier Sports<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 9
10 / Magazine <strong>JAD</strong>
Talent d'ici<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
DURALEX<br />
nec mergitur…<br />
--------------------------------------------------<br />
Reportage : Asmaë Martin<br />
Il y a dix ans cet été, lorsqu’ils<br />
décident de reprendre l’usine<br />
Duralex installée à La<br />
Chapelle-Saint-Mesmin,<br />
le moins que l’on puisse dire est que<br />
pour les frères Ioannidès, ladite<br />
société est bien mal en point.<br />
Mais aujourd’hui, pour Antoine,<br />
son président, à force d’énergie, de<br />
passion et de volonté, les vents ont<br />
tourné favorablement, et c’est une<br />
brise nouvelle qui souffle sur la<br />
célèbre marque de verrerie.<br />
Une belle aventure, « Made in<br />
France », 100% loirétaine et qui<br />
n’est pas prête de prendre fin…<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 11
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Duralex, c’est d’abord l’utilisation d’un procédé<br />
de fabrication unique avec ce fameux verre<br />
trempé, particulièrement robuste, inventé par la<br />
société Saint-Gobain dans les années 30. Initialement,<br />
cette invention s’adresse à l’industrie automobile. En<br />
1945, la marque dédiée à l’équipement des cuisines est<br />
créée. Le site de production existe déjà, situé dans la<br />
banlieue orléanaise. Mais Duralex, c’est aussi et surtout<br />
un objet devenu culte : le fameux verre Gigogne,<br />
apparu dès 1946. Car, qu’elle le veuille ou non, la<br />
marque reste attachée aux souvenirs de générations<br />
d’écoliers. En effet, qui, attablé dans le réfectoire, ne<br />
s’est jamais précipité pour vérifier le numéro inscrit<br />
au fond de son verre, numéro alors assimilé à un âge<br />
hypothétique, et le comparer à celui de ses petits<br />
camarades ?<br />
« Ce rituel des cantines fait de Duralex une référence des<br />
mémoires ! », précise Antoine Ioannidès.<br />
Mais l’histoire de l’entreprise est aussi celle d’une<br />
formidable résurrection, tel le phénix renaissant<br />
de ses cendres…<br />
En 2007, Duralex est au bord du gouffre. Son avenir<br />
s’annonce des plus sombres. « En quelques années, une<br />
succession d’erreurs en particulier stratégiques dues<br />
aux investisseurs de l’époque a durablement compromis<br />
la poursuite de l’activité. » La société se retrouve en<br />
redressement judiciaire. « Une quinzaine de fonds<br />
étaient intéressés. Je n’avais guère d’espoir. J’étais hors<br />
délai. Mon frère, agent Duralex pour le Moyen-Orient,<br />
m’a alors appelé pour que nous fassions une offre. Le<br />
tribunal a accepté ! »<br />
Deux cents emplois sont sauvés. « Il faut garder à<br />
l’esprit que ce rachat s’est fait dans la précipitation, sans<br />
qu’un audit n’ait été réalisé ! »<br />
Antoine Ioannidès se souvient également de l’absence<br />
totale de soutien de la part des banques.<br />
12 / Magazine <strong>JAD</strong>
Talent d'ici<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 13
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Art de vivre<br />
« J’ai avancé l’argent des salaires sur mes fonds propres.<br />
D’ailleurs, j’ai attendu huit ans avant de le récupérer… »<br />
De même, il y a eu le rôle équivoque de l’administrateur.<br />
« Très clairement, j’ai le sentiment qu’il souhaitait nous<br />
voir échouer. Sans parler du passif de 20 millions laissé<br />
par nos prédécesseurs dans la trésorerie. J’ai écrit à<br />
Christine Lagarde (alors ministre de l’économie - NDLR)<br />
pour débloquer la situation ; ce n’est qu’au bout d’un<br />
an que nous avons obtenu notre première aide ! » En<br />
parallèle, aucun dividende n’est versé aux associés, ce<br />
qui permet de favoriser les investissements.<br />
« Un moule coûte entre 100 et 200 000 euros… »<br />
Aujourd’hui, Duralex navigue avec une nouvelle équipe<br />
qui se positionne sur une stratégie offensive. Relooking<br />
des emballages, près de 400 références en catalogue…<br />
L’offre touche aussi bien la verrerie que la vaisselle,<br />
la cuisson ou encore la conservation. « Nous exportons<br />
dans 100 pays. Le chiffre d’affaires se fait pour 80 %<br />
à l’international, avec comme fierté ce « Made in France »<br />
auquel je suis attaché ! Et ce n’est pas fini car chez<br />
Duralex, nous avons encore beaucoup d’idées et nous<br />
sommes très créatifs ! »<br />
<strong>14</strong> / Magazine <strong>JAD</strong>
15<br />
Art de vivre<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
dossier<br />
sport<br />
HOMMAGE<br />
AUX SPORTIFS<br />
DE HAUT NIVEAU<br />
Handball<br />
Gymnastique<br />
Parachutisme<br />
Tennis<br />
Golf<br />
Equitation<br />
Badminton<br />
Rugby<br />
Judo- jujitsu<br />
Aviron<br />
Escrime<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 15
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
HOMMAGE AUX SPORTIFS<br />
DE HAUT NIVEAU<br />
--------------------------------------------------<br />
Texte : Stéphane de Laage<br />
Au début du mois de septembre,<br />
les enfants ont repris le chemin<br />
de l’école, les étudiants celui de<br />
la fac et les sportifs celui des stades.<br />
Certains ont cumulé plusieurs<br />
rentrées ; ce sont des athlètes<br />
de haut niveau,<br />
qui portent les couleurs de<br />
la France dans les compétitions<br />
internationales.<br />
Nous en avons rencontrés<br />
quelques-uns,<br />
bien sûr pas tous,<br />
mais nous aurions tant aimé…<br />
16 / Magazine <strong>JAD</strong>
Dossier SPORT<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Ils sont beaucoup plus nombreux qu’il n’y parait.<br />
Impossible de tous les citer, ils sont dans toutes les<br />
disciplines ou presque, de la gym à l’escrime, du patinage<br />
artistique au canoé kayak, du cyclisme à la voltige aérienne.<br />
Orléans et sa métropole (un peu élargie), en abritent un<br />
grand nombre. La culture du sport y est présente de longue<br />
date, et les succès passés n’ont fait que conforter la valeur<br />
de ses clubs. L’USO, Union sportive orléanaise en est sans<br />
doute la plus ancienne et la plus emblématique. La ténacité<br />
de ses entraineurs, les choix politiques et stratégiques de<br />
la ville au fil des décennies, ont fait les succès des athlètes<br />
dont Orléans a pu et peut encore s’enorgueillir. Si le sport<br />
est mode de vie, il est aussi un étendard que les Orléanais<br />
portent avec fierté. Les plus jeunes marchent et progressent<br />
dans le sillage de leurs aînés et espèrent à leur tour gravir les<br />
marches d’un podium.<br />
Quand des champions s’investissent ou s’entrainent dans<br />
leurs clubs d’origine aux côtés des jeunes, c’est tout un club<br />
qui progresse en bénéficiant de leur expérience.<br />
« Merci à eux pour ce qu’ils apportent », c’est le sens de cette<br />
reconnaissance de la métropole.<br />
Orléans, base arrière des J.O.<br />
Les Jeux olympiques d’été se dérouleront à Paris en 2024. Ils<br />
sont d’ores et déjà un enjeu pour la France économique et<br />
touristique, les ligues sportives et bien sûr les collectivités<br />
qui investissent dans les installations sportives qui<br />
structurent nos régions.<br />
En Centre Val de Loire, citons le parc équestre de Lamotte<br />
Beuvron dont on crut un temps qu’il aurait pu accueillir des<br />
épreuves olympiques. Mais la tour Effel est plus seyante sur<br />
la carte postale !<br />
« Il faut pourtant que les Jeux soient l’occasion d’engager<br />
les sportifs et toutes les collectivités », disait le président de<br />
région François Bonneau. Le COJO, comité d’organisation<br />
des Jeux, que préside le kayakiste Tony Estanguet, veut<br />
« faire de ces jeux les plus beaux », expliquait la championne<br />
paralympique Marie-Amélie Le Fur, en visite à Orléans.<br />
« Nous voulons par cette compétition élitiste, faire partager<br />
auprès des jeunes et du public, le sport et ses bienfaits ».<br />
La Région Centre compte 622.000 licenciés sportifs, 82 ligues<br />
et 8.000 associations.<br />
Où l’on voit que si le sport est aussi une vitrine, pratiqué à<br />
haut niveau. Les collectivités investissent pour que les clubs<br />
soient autant de porte-drapeau. Le gymnase de la SMO Gym<br />
sent encore la peinture. Entièrement refait cet été, pour<br />
le confort des athlètes et des sociétaires, mais aussi pour<br />
accueillir les stages, les matches et phases d’entrainement<br />
de certaines équipes olympiques étrangères dès 2022.<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 17
OBJECTIF<br />
Coupe d’Europe<br />
2020<br />
18 / Magazine <strong>JAD</strong>
Dossier SPORT<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
--------------------------------------------------<br />
Texte : Stéphane de Laage<br />
Elles sont agiles, souples et rapides, on les appelle les Panthères. L’ancien<br />
CJF, Cercle Jules Ferry créé en 1974,<br />
a développé dans les années 80, sous l’impulsion de la joueuse Marie-<br />
Odile Mailly, une section féminine de pointe.<br />
En trente ans, l’équipe a tout connu, de la Nationale 3 à la D1 jusqu’à la<br />
coupe d’Europe en 20<strong>14</strong>.<br />
Elles sont aujourd’hui vingt joueuses dont sept au centre de formation à<br />
Fleury, le plus souvent en alternance avec l’université. Elles cumulent les<br />
entrainements, le renforcement musculaire, les vidéos d’avant matches,<br />
les debriefs et bien-sûr les rencontres : trente cette année dont quinze à<br />
domicile.<br />
« Pour gagner, tout est une question d’équilibre, explique<br />
le manager général Anthony Tahar. Technique, finances,<br />
suivi médical et communication ». Une vingtaine de salariés s’attèlent à la<br />
tâche, aidés de sponsors indéfectibles comme Leclerc. « Sans oublier les<br />
bénévoles, s’empresse d’ajouter Anthony. Des passionnés qui adhèrent à<br />
un projet et font perdurer l’esprit originel des années 70 ».<br />
Les relations avec la commune de Fleury les Aubrais sont élastiques,<br />
finances et orientations politiques obligent.<br />
Alors forcément, au fil des décennies il y a eu des trous d’air.<br />
Mais les Panthères n’ont jamais perdu pied et gardent<br />
des objectifs bien encrés.<br />
Laura, la tête et les jambes<br />
Laura Kamdop est capitaine et pivot des Panthères. Autrement dit un<br />
point central sur lequel s’articule une partie du jeu de l’équipe. « Lolotte »<br />
n’est pas la plus jeune, mais compte parmi les plus capées. Deux fois<br />
championne de France, vainqueur de la coupe de France en 20<strong>14</strong>, finaliste<br />
des Winers’cup en 2015, le palmarès est à l’image de cette joueuse de<br />
talent, et de ses ambitions. « On joue au plus haut niveau pour gagner »,<br />
dit-elle. Laura débute le basket à 12 ans, mais très vite lui préfèrera le<br />
handball. Sport étude à Chartres avant d’accepter l’offre de Fleury.<br />
Elle y intègre le centre de formation en terminale.<br />
Elle enchaine, en horaires aménagés, le BAC, une licence et<br />
un BTS de négociation client, avant de se lancer dans un Master de<br />
commerce qu’elle suit actuellement à distance.<br />
« Il est vrai qu’à 28 ans, on doit penser à entrer dans une autre vie active,<br />
convient Laura. Mais la passion du terrain, la motivation et l’envie de<br />
gagner encore sont très fortes ». Quoi qu’il en soit, le sport restera au<br />
centre de ses préoccupations. Le développement du sport<br />
dans la Région Centre Val de Loire est un sujet qui pourrait bien à son<br />
tour, prendre une place de pivot dans la vie Laura Kamdop.<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 19
CHLOE SIVADIER<br />
GYMNASTIQUE<br />
GRS<br />
EDGAR BOULET<br />
AU SOL ET À LA BARRE<br />
FIXE, EN ÉQUIPE DE<br />
FRANCE DEPUIS 2011.<br />
IL EST MÉDAILLÉ DE<br />
BRONZE PAR ÉQUIPES<br />
AUX CHAMPIONNATS<br />
D'EUROPE DE<br />
GYMNASTIQUE<br />
ARTISTIQUE MASCULINE<br />
2018 À GLASGOW.<br />
Texte : Stéphane de Laage<br />
Photos : Sool Design Sport / Ludovic Letot<br />
SMO, association<br />
n 1947 naissait la Société Municipale Orléans<br />
Gymnastique. On l’appelle aujourd’hui la<br />
« SMO Gym », un patronyme plus court et<br />
qui claque, signe des temps sans doute. Mais la<br />
gymnastique orléanaise n’a cédé que sur le nom, rien<br />
de ce qui fait ses valeurs n’a disparu en soixante-dix<br />
ans d’existence. « C’est l’esprit de famille qui fait ce que<br />
nous sommes, explique son directeur administratif<br />
Sylvain Voiteque. Les jeunes que l’on détecte<br />
s’entrainent dure pour devenir champions, et ces mêmes<br />
champions reviennent après leur carrière pour encadrer<br />
ceux qui vont leur succéder ». Le cercle vertueux se<br />
maintient ainsi de génération en génération. Et elle<br />
en a formé des athlètes, la SMO : à commencer par<br />
Michel Bouchonnet, qui a participé aux Jeux de Tokyo<br />
en 1964 et Mexico quatre ans plus tard ! Il fut président<br />
de la SMO Gym pendant une bonne décennie et VP<br />
de la Fédération nationale. Après lui, Michel Boutard<br />
(trois JO, trois médailles d’or aux Jeux méditerranéens<br />
de 79…), Bénédicte Augst, Eric Poujade et Pierre-Yves<br />
Beny pour ne citer que ceux-là. Tous sont des enfants<br />
de la SMO. Et l’on pourrait légitimement ajouter Eva<br />
Serrano, double médaillée olympique à Atlanta et<br />
Tokyo, qui elle aussi a fréquenté le club, répondant<br />
à l’appel de l’actuelle entraineur bulgare Snejana<br />
Mladenova, elle-même championne du monde.<br />
20 / Magazine <strong>JAD</strong>
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Dossier SPORT<br />
SYLVAIN<br />
VOITEQUE,<br />
DIRECTEUR<br />
ADMINISTRATIF<br />
DE LA<br />
SMO GYM<br />
CHARLAINE<br />
BIRIN À LA<br />
POUTRE<br />
de têtes bien faites<br />
Une machine à gagner<br />
La SMO compte plus de 750 adhérents, de 2 à 70 ans, qui<br />
pratiquent majoritairement dans un cadre d’éveil et de loisir.<br />
Pour autant, elle a profondément ancré en elle la culture du<br />
haut niveau. « On ne force personne, insiste Sylvain, mais quand<br />
les jeunes croisent des athlètes de haut niveau sur le praticable,<br />
ils sont naturellement tirés vers le haut ». Edgar Boulet est certes<br />
à l’INSEP, mais sa participation aux JO de Paris se fera avec<br />
les couleurs de la SMO au fond du cœur. Charlaine Birin, gym<br />
artistique au pôle espoir de Meaux, revient au club chaque<br />
week-end ou presque. Idem pour Chloé Sivadier que l’on verra à<br />
Tokyo en 2020. Maëna Million, elle, s’entraine au pôle espoir<br />
d’Orléans depuis quatre ans déjà, elle défendra les couleurs de<br />
la France en 2024.<br />
L’association profite certes des largesses financières et<br />
techniques de la municipalité, du département et de la Région,<br />
mais avec quels résultats ! Les administrateurs, mais aussi<br />
les cadres administratifs et techniques sont tous ou presque<br />
d’anciens pratiquants de haut niveau et se donnent par passion.<br />
Ainsi la SMO fait merveille et fournit des champions à la France.<br />
Carton plein, chapeau bas….<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 21
CÉDRIC VEIGA RIOS,<br />
l’as des as<br />
--------------------------------------------------<br />
Le parachutisme compte de nombreuses disciplines.<br />
Le swoop, ou pilotage sous voile, est sans doute la plus<br />
spectaculaire. Cédric Veiga Rios est membre de l’équipe<br />
de France et champion du monde en titre. Il pratique au<br />
Centre de parachutisme d’Orléans Loiret, l’une des deux<br />
installations nationales existantes.<br />
22 / Magazine <strong>JAD</strong>
Dossier SPORT<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
--------------------------------------------------<br />
Texte et photos : Stéphane de Laage<br />
15 ans, Cédric voulait être handballeur. « J’ai<br />
dû me rendre à l’évidence que je n’avais pas le<br />
talent suffisant ». Après un BTS compta, il part six<br />
mois à Malte pour y suivre des cours d’anglais, et<br />
enchaine avec une année en Australie. A 20 ans, le hasard lui fait<br />
gouter à l’adrénaline du parachutisme. Un saut en tandem et<br />
c’est la révélation. « J’ai tout de suite su que c’était fait pour moi.<br />
J’ai eu envie d’en faire ma vie ». Cédric casse sa tirelire, complète<br />
avec un prêt étudiant et repart, en Nouvelle-Zélande cette fois,<br />
pour intégrer la skydiving school. Il enchaine les sauts, les stages<br />
en centre professionnel, et l’apprentissage de l’aéronautique,<br />
avant de poursuivre par trois années en club près de Munich,<br />
puis un an en Angleterre comme instructeur. Enfin, il rejoint<br />
Séville ; le soleil d’Espagne lui est favorable, il devient directeur<br />
technique des l’un des plus grands centres parachutistes<br />
d’Europe. Voilà pour le « courant » pourrait-on dire. Le reste<br />
relève de l’exceptionnel…<br />
Flashé à 150Km/h<br />
« J’ai tout de suite été passionné par le swoop, une discipline<br />
qui débarquait en Europe il y a vingt ans, en provenance directe<br />
des USA ». Le principe consiste, sous voile, à prendre une très<br />
forte accélération, pour approcher d’un plan d’eau qu’il faut<br />
effleurer du pied avant de le tangenter sur la plus longue<br />
distance possible. La discipline compte trois spécialités : vitesse,<br />
précision et distance. L’exercice est redoutable, requiert une<br />
précision diabolique, des milliers de sauts et une parfaite<br />
maîtrise de sa voile. Les parachutistes flirtent avec tous les<br />
dangers, rendant la discipline impressionnante, à la limite du<br />
raisonnable. Cédric en a même fait les frais et failli y laisser<br />
la vie. « Mais à 25 ans, dit-il, on est immortel, je suis très vite<br />
remonté dans un avion ». Flashés par les cellules des arbitres, les<br />
meilleurs approchent 150Km/h en piqué face au sol.<br />
Cédric Vega-Rios est de ceux-là. Parmi les cent compétiteurs de<br />
25 nations, il vient d’être sacré champion du monde de distance<br />
pour la seconde année consécutive.<br />
Avec ses quatre comparses de l’équipe de France, Eric Philippe,<br />
Kevin Techer et Nicolas Coadic, il s’entraine à Orléans et<br />
multiplie les compétitions en Tchéquie, à Doubaï, en Italie…<br />
Ensemble, ils occupent la deuxième marche du podium mondial,<br />
derrière les USA.<br />
Et en plus de son titre en individuel, Cédric s’offre la seconde<br />
place au général, à cinq petits points sur 900, derrière<br />
l’américain Nick Batch. « Il faut qu’il fasse attention, et il le sait »,<br />
s’amuse Cédric.<br />
2 FOIS CHAMPION<br />
DU MONDE, 2 FOIS<br />
VICE-CHAMPION<br />
DU MONDE,<br />
VAINQUEUR DE LA<br />
COUPE DU MONDE,<br />
2 MÉDAILLES<br />
DE BRONZE EN<br />
COUPE DU MONDE,<br />
MÉDAILLE D'ARGENT<br />
AUX WORLD AIR<br />
GAMES,<br />
2 MÉDAILLES<br />
DE BRONZE AU<br />
CHAMPIONNAT<br />
D'EUROPE<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 23
TENNIS :<br />
Orléans, the place to be…<br />
--------------------------------------------------<br />
Texte et photos : Stéphane de Laage<br />
L’Open d’Orléans –<br />
Internationaux<br />
de tennis ATP,<br />
(24 - 30 sept. 2018),<br />
est devenu en dix ans,<br />
le premier des Tournois<br />
ATP Chalenger au monde.<br />
Une très belle réussite<br />
pour cet événement qui<br />
aujourd’hui fait d’Orléans<br />
une étape majeure<br />
du circuit international<br />
de tennis.<br />
24 / Magazine <strong>JAD</strong>
Dossier SPORT<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
- DIDIER GÉRARD,<br />
CRÉATEUR ET<br />
DIRECTEUR DE<br />
L’OPEN D’ORLÉANS<br />
– INTERNATIONAUX<br />
DE TENNIS ATP<br />
Didier Gérard, un ancien joueur de tennis<br />
professionnel, 36 ème français, pas de quoi<br />
vivre ad vitam de ses revenus, mais assez<br />
pour nourrir une passion qui ne le lâchera<br />
pas. Ainsi lui vient à l’idée de créer un<br />
tournoi international, rendez-vous annuel<br />
des joueurs ATP, rendez-vous aussi des<br />
chefs d’entreprises, lieux de convivialité<br />
et de business.<br />
Le créateur et désormais directeur de<br />
l’Open de tennis se souvient : « Il me<br />
fallait une ville à moins de 150 Km de<br />
Paris, aéroport oblige, pour ambitionner<br />
d’accueillir des joueurs du Top 100<br />
voire du Top 50 mondial. Une ville dans<br />
laquelle il n’y ait d’équipe sportive ni en<br />
D1, ni au TOP<strong>14</strong>, ni en PRO A. En effet, le<br />
foot, le rugby et le basket phagocytent<br />
naturellement les budgets promo des<br />
chefs d’entreprises. Enfin, il fallait une<br />
agglomération de plus de 250.000<br />
habitants, pour le potentiel économique ».<br />
Il y a quatorze ans, Orléans répondait à<br />
ces critères, l’Open y a trouvé sa place.<br />
Mais que ce fut difficile, se souvient Didier<br />
Gérard. « J’avais 40 ans et pas un sou en<br />
poche ».<br />
Les petits plats<br />
dans les grands<br />
En revanche, Didier Gérard avait pour<br />
lui d’avoir travaillé quinze ans pour les<br />
équipementiers Head, Oakley et FILA,<br />
en contrat avec les meilleurs joueurs du<br />
monde.<br />
La confiance qui s’était installée lui sera<br />
favorable. Ceux qu’il sollicite pour la<br />
première édition : Simon, Santoro, Mahut<br />
et Llodra, répondent présents.<br />
Quant aux finances, il aura fallu<br />
la confiance de quelques solides<br />
partenaires. Le Crédit Agricole et<br />
Gérondeau seront du premier cercle,<br />
et accepteront les premières années<br />
abyssales, avant de parvenir à l’équilibre.<br />
Pour la logistique, « l’équipe du palais<br />
des sports que mène Patrick Rebêche a<br />
été décisive. Alors que je leur demandais<br />
l’impossible, ils ont dit oui ». La Mairie<br />
d’Orléans ne voyait sans doute pas les<br />
choses comme ça, elle ne regrette pas son<br />
soutien.<br />
Avec un prize-money de 150.000 $, les<br />
plus grands viennent volontiers fouler<br />
la surface orléanaise. On y a vu encore<br />
récemment Zverev et Dimitrov, 4 ème et<br />
6 ème mondiaux et Kevin Anderson, qui<br />
s’est offert le luxe cette année de sortir<br />
Federer en final de Wimbledon.<br />
Trente-deux des plus grands joueurs font<br />
chaque année le show, et les entreprises<br />
ne s’y trompent pas. On se presse dans<br />
les gradins, mais aussi à la table des<br />
soirées de gala, pour lesquelles des chefs<br />
étoilés sont conviés aux fourneaux du<br />
Palais des sports. Les meilleurs crus et<br />
champagnes sont sélectionnés (l’une des<br />
passions de Didier Gérard).<br />
Alors oui, Orléans est désormais un lieu<br />
qui compte pour le tennis mondial.<br />
« Une pépite » disait le président de<br />
la FFT, qui a d’ailleurs convoqué la<br />
prochaine réunion des directeurs de<br />
tournois, non pas à Roland Garros<br />
mais en terres johanniques !<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 25
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Dossier SPORT<br />
KALYNE,<br />
Une pépite<br />
qu’il faut choyer<br />
--------------------------------------------------<br />
Texte et photo : Stéphane de Laage<br />
quatre ans, elle prenait son premier<br />
club et accompagnait ses parents à<br />
Limère. Ambiance golfique propice à un<br />
apprentissage, doublé d’un plaisir évident et d’un<br />
« touché de balle » hors du commun à cet âge.<br />
La jeune collégienne d’Olivet fait ses gammes au<br />
golf local de Limère, avec son pro J.Philippe Bieth,<br />
mais aussi à Vierzon, où elle va chaque semaine<br />
travailler avec Mathieu Lagneau, l’entraineur de<br />
la Ligue du Centre. « Kalyne fait à l’évidence partie<br />
des meilleurs éléments que j’ai croisés en trente ans.<br />
Mais le golf est une discipline exigeante. Elle doit<br />
persévérer ». Kalyne entend le message et travaille<br />
au practice, sur le parcours et en compétition.<br />
« Pour faire baisser l’index bien sûr, et prendre aussi<br />
du plaisir », reconnait Kalyne. C’est à Miami, sur le<br />
très sélect Trump National Doral, qu’elle connait<br />
les premiers vrais frissons de la compétition, elle<br />
n’a alors que onze ans ! « ça a été le déclencheur »,<br />
dit-elle.<br />
Trémolos<br />
En juillet dernier, Kalyne participe aux<br />
championnats de France Jeunes de Bordeaux.<br />
Elle bataille avec les meilleurs français de son âge,<br />
et ne s’incline qu’en quart de finale après cinq jours<br />
de jeu. Ce qui lui vaut d’être sélectionnée en équipe<br />
de France des moins de quatorze ans. Un mois plus<br />
tard, elle revêt le maillot blanc et bleu, avec le coq<br />
de l’équipe nationale, en Belgique cette fois, pour<br />
ses premiers internationaux. « On jouait pour la<br />
cohésion de l’équipe, explique Kalyne.<br />
Car la prochaine étape, c’est l’Evian Junior Cup au<br />
mois de septembre ». On sent dans la voix de la<br />
jeune fille beaucoup de fierté, teintée de quelques<br />
trémolos qui trahissent une pointe de fébrilité.<br />
Kalyne redouble donc d’efforts, « travaille la<br />
profondeur de ses coups, explique Mathieu,<br />
et le panel des trajectoires ».<br />
Il faut donc suivre de près cette pépite du golf, qui<br />
pourrait bien donner quelque éclat au golf français.<br />
26 / Magazine <strong>JAD</strong>
Dossier SPORT<br />
KARYNE BENARD<br />
TRAVAILLE SON<br />
SWING AUX GOLFS<br />
DE LIMÈRE ET DE<br />
LA PICARDIÈRE.<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Très tôt ses profs l’ont dite talentueuse.<br />
A l’évidence ils avaient raison.<br />
A quatorze ans, Kalyne Benard<br />
a un index de 2,7 et joue en équipe de France.<br />
Autrement dit, elle frise la perfection,<br />
en tout cas l’insolence !<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 27
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Dossier SPORT<br />
L’ÉQUIPE DE FRANCE<br />
VAINQUEUR<br />
AUX JO DE RIO EN 2016 :<br />
DE GAUCHE À DROITE :<br />
THIBAUT VALLETTE,<br />
ASTIER NICOLAS,<br />
KARIM LAGHOUAG ET<br />
MATHIEU LEMOINE<br />
© FFE-PSV<br />
KARIM LAGHOUAG,<br />
ET ENTEBBE DEHUS<br />
Champion olympique<br />
en titre par équipe,<br />
Karim Laghouag a connu<br />
ses premières émotions<br />
de cavalier à Sandillon.<br />
Il partage la victoire avec<br />
Mathieu Lemoine,<br />
lui aussi passé entre<br />
les mains du talentueux<br />
Pierre Defrance.<br />
28 / Magazine <strong>JAD</strong>
Dossier SPORT<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
KARIM,<br />
cavalier « complet »<br />
--------------------------------------------------<br />
Texte et photo : Stéphane de Laage<br />
oin des herbages normands propices à l’élevage des<br />
purs sangs, les cavaliers de talents s’élèvent aussi dans<br />
l’Orléanais.<br />
C’est à Sandillon, au sein des célèbres écuries Pierre Defrance,<br />
qu’à l’âge de huit ans, Karim Laghouag, venait en vacances chez<br />
« l’Oncle Pierre ». « J’adorais ces périodes durant lesquelles j’ai<br />
appris à monter à poney puis à cheval. J’ai aussi découvert le<br />
dur travail de soigneur ». Et bien que l’oncle Pierre ait essayé de<br />
tempérer les ardeurs de son neveu, Karim entre au Haras du Pin.<br />
Une école difficile où l’on apprend à débourrer les chevaux, curer<br />
les boxes, mais aussi l’éducation et l’équitation.<br />
Trois ans pour obtenir un BEP et commencer à maîtriser<br />
l’obstacle, la voltige, l’attelage et le complet. Dans l’attente<br />
de sa majorité et de son monitorat, Karim monte en concours<br />
régionaux et gagne souvent. « C’était la fête tous les dimanches<br />
soir, se souvient-il. J’ai découvert la joie de partager la victoire avec<br />
l’entraineur et toute une équipe ». Puis vient le temps des concours<br />
trois et quatre étoiles, et le championnat du monde des jeunes<br />
chevaux au concours complet au Lion d’Angers avec son cheval<br />
Histoire de Triballe. Les victoires se succèdent, ce qui n’échappe<br />
pas à l’entraineur national Thierry Touzaint, qui recrute une fois<br />
encore Karim (après l’avoir déjà fait pour les mondiaux de 2006,<br />
les Europe de 2003 et 2005), cette fois pour les JO 2016 de Rio.<br />
Coup de maître pour l’écurie Pierre<br />
Defrance<br />
Pierre Defrance est un nom, presque un symbole<br />
dans le monde hippique. S’il a donné le goût et<br />
le sens de l’effort à son neveu Karim, il fut aussi<br />
le coach de Mathieu Lemoine, autre membre de<br />
l’équipe de France pour ces jeux de Rio. Un travail<br />
d’orfèvre bien récompensé.<br />
Avec Astier Nicolas et Thibaut Vallette, ils ont<br />
constitué l’équipe de rêve. Ensemble ces quatrelà<br />
ont fait briller l’excellence française avec une<br />
médaille d’or au concours complet d’équitation<br />
par équipes. Dressage, cross et saut d’obstacle,<br />
la maîtrise des trois disciplines est un art réservé<br />
aux perfectionnistes. Karim, est de ceux-là, « un<br />
garçon de talent et plein de persévérance » dit de<br />
lui l’Oncle Pierre.<br />
L’objectif prochain est à la hauteur de l’éloge, les<br />
prochaines olympiades, celles de Tokyo en 2020.<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 29
30 / Magazine <strong>JAD</strong>
Dossier SPORT<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
ORLÉANS<br />
MASTERS BADMINTON,<br />
pour le rayonnement<br />
de la cité johannique<br />
--------------------------------------------------<br />
Textes : Laurent Dubois<br />
n 2019, le tournoi fêtera ses vingt-six ans. Certifié<br />
Badminton World Federation, il fait partie des 37 meilleurs<br />
tournois au monde. Les finales, retransmises dans le monde<br />
entier, permettent de faire découvrir l’agglomération à près de<br />
30 millions de téléspectateurs.<br />
Un peu plus de deux cents bénévoles œuvrent avec Franck<br />
Laurent, le président de CLTO Badminton Event, au succès de ce<br />
tournoi international de six jours, qui attire pas moins de trois<br />
cents joueurs issus de quarante nations. En 2019, il se déroulera<br />
du 19 au 24 mars.<br />
www.orleansinternational.fr<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 31
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
RUGBY CLUB ORLÉANS,<br />
un grand club<br />
de l’élite amateur<br />
--------------------------------------------------<br />
Textes : Laurent Dubois<br />
ondé en juin 1966, le RCO a connu des moments épiques au<br />
cours de son histoire. Après avoir flirté avec l’élite de l’ovalie<br />
française il y a maintenant 8 ans, le club a connu une terrible<br />
année 2012, sanctionnée par une double relégation. L’équipe première<br />
du RCO évolue de nouveau en Fédérale 2, qui compte pas moins de 8<br />
poules, pour la cinquième saison consécutive.<br />
Le club bénéficie des belles infrastructures du stade Marcel-Garcin,<br />
souvent dénommé à tort stade des Montées. La philosophie du RCO,<br />
présidé par Christian Lavezard, repose sur un triptyque : passion,<br />
formation, ambition.<br />
32 / Magazine <strong>JAD</strong>
Dossier SPORT<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
© www.photodepooter.fr<br />
Rugby Club Orléans<br />
77 rue des Montées<br />
45100 Orléans<br />
www.rcorleans.com<br />
Tél. : 02 38 51 15 15<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 33
34 / Magazine <strong>JAD</strong><br />
CHRISTEL ROYER<br />
PRÉSIDENTE DE<br />
L'US ORLÉANS<br />
JUDO JUJITSU
Dossier SPORT<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
L’US ORLEANS LOIRET<br />
JUDO JUJITSU,<br />
le plus titré des clubs<br />
--------------------------------------------------<br />
Texte : Laurent Dubois<br />
USO LJJ<br />
www.usoljj.com<br />
Tél. : 02 38 88 56 25<br />
Mail : uso-judo@sfr.fr<br />
réée en juillet 1978, l’union sportive Orléans Loiret<br />
Judo Jujitsu s’enorgueillit d’être le club français le plus<br />
titré. Que l’on en juge : 11 médailles olympiques, 53<br />
médailles mondiales, 34 titres de champion d’Europe et 95<br />
titres de champion de France individuel. Ce palmarès peut en<br />
effrayer plus d’un. Surtout si l’on considère les <strong>14</strong>0 ceintures<br />
noires du club qui en font la plus grande concentration en<br />
France ! Détrompez-vous. La philosophie du club repose sur<br />
la performance certes, mais aussi sur l’innovation notamment<br />
pédagogique au profit de l’apprentissage.<br />
Et les 720 licenciés, peut-être 1000 demain, témoignent des<br />
qualités de l’encadrement.<br />
Avec 5 dojos, l’USO Judo parvient à faire de ses disciplines<br />
des sports de proximité. La présidente, Christel Royer, peut<br />
légitimement être fière de son club qui a vu évoluer dans ses<br />
murs des Marc Alexandre, des Fabien Canu et des Frédérique<br />
Jossinet ou encore des Ugo Legrand. Le présent est assuré<br />
avec entre autres les judokates Audrey Tcheuméo et Hélène<br />
Receveaux, et en jujitsu, Séverine Tcheuméo.<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 35
AVIRON CLUB<br />
ORLÉANS OLIVET,<br />
le Loiret pour piste…<br />
--------------------------------------------------<br />
Texte : Asmaë Martin<br />
ACOO<br />
Centre Marcel Baratta<br />
2575 rue de la Source<br />
45072 Orléans cedex 2<br />
Tél. : 02 38 63 38 73<br />
sites.google.com/site/<br />
acooavironclub/ramer-a-l-acoo<br />
ifficile d’imaginer l’agglomération orléanaise, traversée au Sud par le cours<br />
pour le moins paisible du Loiret, sans un club d’aviron… La filiation de l’ACOO<br />
remonte directement à la création de la Société Nautique du Loiret en… 1882 !<br />
Après avoir un temps évolués sur la Loire, les licenciés se retrouvent depuis 1958<br />
sur les bords du Loiret. Sur bien des aspects, l’aviron permet, à l’instar de la<br />
natation, de pratiquer une activité physique non traumatisante pour l’organisme<br />
et notamment les articulations. En plus, il se pratique en toutes saisons. En plus<br />
des 82 bateaux, du skiff au huit, le club dispose également d’un tank à ramer pour<br />
l’entrainement indoor.<br />
Avec pour « camp de base » le centre Marcel Baratta, du nom de celui qui relança<br />
ses activités après-guerre, à Orléans La Source, il est présidé par Nathalie Dörfliger,<br />
l’entraîneur étant Julien Suchodolski. Avec 170 adhérents actuellement, l’objectif<br />
affiché est d’atteindre les 200. De plus, le club a été 10 fois champion de France<br />
depuis 1991 !<br />
Une autre fierté pour ce sport adapté à l’handisport, c’est Florent. « Ce<br />
jeune autiste a débuté à <strong>14</strong> ans l’aviron en loisir. Il a insisté pour faire de la<br />
compétition. Nous l’avons suivi. Il a fallu des réajustements ; ce travail s’est<br />
révélé très intéressant. Certes Florent prend un peu plus de temps. Nous<br />
avons créé une séance uniquement pour lui, pour être à 100% à son écoute.<br />
Il est extrêmement volontaire et déterminé. Le sport lui apporte beaucoup<br />
d’autonomie. Et les autres jeunes du club l’ont très bien intégré. Il avait vraiment<br />
besoin d’être accepter, tel qu’il est, sans filtre. Il y a beaucoup de communication<br />
au sein du club », précise l'entraîneur. « Nous cherchons à développer<br />
ce partenariat auprès de l’IME, et du sport-santé en général. »<br />
L’ACOO, c’est aussi Béatrice, 43 ans, championne de France en 2018.<br />
Elle a commencé en loisir en 2015… De quoi donner des envies !<br />
36 / Magazine <strong>JAD</strong>
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
LE CERCLE<br />
D'ESCRIME<br />
ORLÉANAIS...<br />
75 ans<br />
sur la pente<br />
ascendante…<br />
--------------------------------------------------<br />
Texte : Asmaë Martin<br />
orté sur les fonds baptismaux au mois de janvier 1943,<br />
le CEO peut se féliciter d’avoir traversé les années en suivant<br />
un cheminement que beaucoup de clubs sportifs lui envient. A la<br />
hausse continuelle du nombre de licenciés et aux résultats toujours plus<br />
prometteurs, vient s’adjoindre une magnifique salle d’armes inaugurée en<br />
juin 2002. Située dans le quartier des Blossières, elle a été aménagée dans<br />
l’ancien dojo d’Orléans. Les 24 pistes, dont 16 pistes métalliques, occupent<br />
une salle de 1600 m 2 , également dotée de deux tribunes. Celles-ci peuvent<br />
accueillir 250 personnes.<br />
Le CEO peut aussi se satisfaire de l’organisation de l’une des manches<br />
du circuit de la coupe du monde de sabre dames, le fameux trophée BNP<br />
PARIBAS d’Orléans et ce, depuis 1999.<br />
Co-présidé par Jean-Louis Desnoues et Catherine Réa, le CEO envisage de<br />
développer les stages internationaux.<br />
Enfin, il peut compter sur la présence dans ses rangs des sabreuses du<br />
niveau mondial Cécilia Berder et Manon Brunet, ainsi que de la jeune et<br />
prometteuse Margaux Gimalac.<br />
CEO<br />
Rue Fernand Pelloutier<br />
45000 Orléans<br />
Tél. : 02 38 88 13 66<br />
escrimeorleans@wanadoo.fr<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 37
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
38<br />
Art de vivre<br />
art<br />
de<br />
vivre<br />
Septime<br />
Les légumes d'antan<br />
38 / Magazine <strong>JAD</strong>
Art de vivre<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
LE SEPTIME<br />
une table décontractée<br />
qui a du goût<br />
--------------------------------------------------<br />
Reportage et photos : Laurent Dubois<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 39
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Saveur<br />
Ne chercher pas de patron<br />
tyrannique à cette adresse.<br />
En effet, si le nom de<br />
l’établissement fait<br />
directement référence au<br />
personnage colérique créé et<br />
interprété par Louis de Funès<br />
dans "Le Grand Restaurant",<br />
film de 1966, en revanche<br />
c’est un trio des plus<br />
sympathiques qui vous<br />
accueille ici.<br />
Idéalement situé place du<br />
Chatelet, à deux pas du<br />
cinéma Pathé et des bords<br />
de Loire, sa salle comme sa<br />
terrasse ombragée peuvent<br />
recevoir jusqu’à 40 amateurs<br />
d’une cuisine simple et<br />
savoureuse.<br />
Le Septime<br />
2 place du Châtelet<br />
45000 Orléans<br />
Tél. : 02 38 68 77 <strong>14</strong><br />
’est avec un large sourire que Clothilde Gaspard vous reçoit.<br />
Cette Bourguignonne, fille de restaurateurs, officie derrière<br />
les fourneaux. Intarissable sur son métier qu’elle exerce avec<br />
passion, elle a débuté paradoxalement sa vie professionnelle dans<br />
l’architecture et la décoration d’intérieur. « En fait, je me suis retrouvée<br />
dans la cuisine par accident ! », précise-t-elle. « J’avais 26 ans, et j’ai dû<br />
remplacer un cuisinier qui n’était pas venu dans l’un des restaurants de<br />
mes parents… » Il convient cependant d’ajouter que Clothilde avait<br />
quand même de bonnes prédispositions…<br />
« Oui, j’adorais recevoir et faire à manger ! »<br />
De fil en aiguille, elle plaque les aménagements d’intérieurs, et intègre<br />
la prestigieuse école Grégoire Ferrandi, à Paris. « Après avoir suivi les<br />
cours de cette haute école de cuisine française, je me suis également<br />
spécialisée en pâtisserie, en particulier auprès de Pierre Hermé. »<br />
Pour mémoire, ce dernier sera par la suite nommé meilleur pâtissier<br />
du monde par l’académie américaine du World’s 50 Best Restaurants.<br />
L’arrivée dans la cité johannique a lieu en 2015. « A l’époque, je suis<br />
au Grand Monarque de Chartres. En fait, on est venu m’y chercher pour<br />
l’ouverture d’une nouvelle brasserie orléanaise. J’ai alors pris la tête<br />
d’une brigade d’une douzaine de personnes en cuisine. » Et fin 2016,<br />
débute l’aventure du Septime. Pourquoi ce nom ? « Louis de Funès a<br />
bercé mon enfance. Je lui devais bien ça ! »<br />
Spécialisé dans le rayon froid, le garde-manger, Jérôme Charon est<br />
l’associé de Clothilde qu’il suit depuis Le Grand Monarque. En salle,<br />
c’est Lou Rouchez qui opère, avec en plus une prédilection pour<br />
l’élaboration de cocktails mixologiques. Ces boissons de fruits frais<br />
mixés avec des épices et de l’alcool sont imaginées pour la plus<br />
grande satisfaction des clients, les amateurs comme les novices.<br />
Un maître mot en cuisine, la tradition, mais non exempte de<br />
modernisme. Tous les produits sont frais. « Il est hors de question de<br />
servir des poissons issus d’élevage. Je négocie directement avec les<br />
criées en Bretagne. De même, notre viande charolaise est maturée<br />
sur os pendant au moins 21 jours. » A ce respect de la pêche et du<br />
jardin, les légumes sont obligatoirement de saison, Le Septime joue<br />
également la carte de l’approvisionnement local. « Nous avons un<br />
cueilleur de Marcilly-en-Villette qui nous livre en cèpes, girolles ou<br />
encore pieds de mouton. »<br />
La carte quant à elle est changée tous les vendredis. Affichée sur les<br />
réseaux sociaux, elle provoque dès le midi un afflux d’habitués, bien<br />
décidés à découvrir les nouveautés, dans une ambiance familiale<br />
et décontractée. « Ce n’est pas parce que l’on sert du foie gras ou de<br />
la Saint-Jacques qu’il faut être guindé… » Les plus de la chef ? « Les<br />
poissons et les abats, en particulier les ris de veau, et côté dessert,<br />
naturellement les macarons ! » En effet, son maître en pâtisserie,<br />
le déjà nommé Pierre Hermé, n’a-t-il pas pour surnom celui de<br />
"roi du macaron"…<br />
40 / Magazine <strong>JAD</strong>
Saveur<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
ENTRECÔTE<br />
CHAROLAISE<br />
avec une sauce au poivre<br />
rouge de Pondichéry<br />
et son mille-feuille<br />
e pomme de terre<br />
LA SAUCE<br />
Faire revenir dans une casserole<br />
très chaude, à sec, l’os récupéré<br />
du carré, avec un bouquet garni<br />
de son choix (oignon, carotte,<br />
poireau).<br />
Une fois caramélisé, mouiller à<br />
hauteur. Laisser cuire une heure.<br />
Filtrer.<br />
- 1 entrecôte charolaise de 350 gr,<br />
dans le cas présent,<br />
maturée sur os ;<br />
- poivre rouge de Pondichéry ;<br />
- beurre, sel, poivre ;<br />
LE MILLE-FEUILLE<br />
Passer à la mandoline<br />
(ou au couteau…)<br />
votre pomme de terre<br />
- Attention, tranches fines<br />
obligatoires ! Dans une terrine<br />
préalablement chemisée (c’està-dire<br />
beurrée sur le fond et les<br />
bords), placer les tranches. Saler,<br />
poivrer. Cuire une heure dans un<br />
four à 210°C.<br />
- oignon, carotte, poireau ;<br />
- pomme de terre de la variété<br />
Allians, car avec beaucoup<br />
d’amidon.<br />
L’ENTRECÔTE<br />
Selon les goûts, cuisson à la<br />
plancha (250°C) sans corps gras<br />
(utilisation du gras naturel de<br />
l’entrecôte) ou à la poêle beurrée<br />
très chaude.<br />
PRÉPARATIONS INGRÉDIENTS<br />
Assaisonner après la cuisson, surtout pour les amateurs de viande bleue ou saignante !<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 41
LES LÉGUMES D'ANTAN<br />
...au goût du jour !<br />
--------------------------------------------------<br />
Texte et portrait : Jean-Paul Imbault<br />
Avant tout considérons que les légumes anciens ne sont pas une mode<br />
mais un moyen de varier notre alimentation et de la renouveler<br />
en découvrant une palette de saveurs que les grands chefs ont valorisée.<br />
Je vais vous donner l'envie de découvrir ces succulentes racines que sont<br />
le panais, le topinambour, l'hélianthe, le radis noir...<br />
Le Panais<br />
:::::::::::::::<br />
Avec sa grosse carotte blanche aux saveurs<br />
parfumées et anisées, sa chair fondante<br />
est délicieuse avec de bonnes viandes<br />
mijotées.<br />
Le panais se sème tôt au printemps car son<br />
cycle de croissance est long.<br />
L'Oca du Pérou<br />
:::::::::::::::<br />
Il a bien failli remplacer la pomme de terre,<br />
d'ailleurs il en a le goût, ainsi que celui de<br />
l'oseille.<br />
L'oca se plante au printemps et l'on récolte<br />
ses tubercules mi-novembre.<br />
Un gratin d'oca au bleu d'Auvergne ça ne<br />
s'oublie pas...
Art de vivre<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Enfin, tous ces légumes racines ne se<br />
récoltent pas en une seule fois. Procédez à<br />
la récolte au fur et à mesure de vos besoins<br />
et de vos envies de cuisine découverte, ils<br />
garderont alors toute leur saveur.<br />
Très peu caloriques, ils sont bourrés de<br />
vitamines C, de sels minéraux et de sucres<br />
lents et surtout ils sont très faciles à<br />
cuisiner.<br />
Le Topinambour<br />
::::::::::::::::::::::<br />
Même s'il peut rappeler des périodes<br />
difficiles, il doit avoir toute sa place sur<br />
votre table. Pas exigeant sur le sol ce<br />
légume vivace pousse tout seul ou presque<br />
et peut atteindre 3 m dans votre jardin.<br />
Cuisiné, son goût est proche de l'artichaut<br />
et de la noisette. C'est un vrai régal...<br />
Le Topinambour violet<br />
(Helianthus tuberosus)<br />
Il a une belle allure. On le passe au four ou<br />
on le cuit à la vapeur, on ôte sa peau avant<br />
de le consommer.<br />
Un cousin qui avait aussi disparu de nos<br />
tables et qui pourtant a beaucoup de<br />
qualités gustatives.<br />
Le Crosne<br />
:::::::::::::::<br />
Originaire de Manchourie ce petit<br />
tubercule tout biscornu a un goût<br />
d'artichaut.<br />
Il arrive au village de Crosne dans<br />
l'Essonne qui lui donna son nom,<br />
il y fut cultivé la première fois en<br />
1882.<br />
On le plante au printemps à 10 cm<br />
de profondeur, sa tige est carrée<br />
et ses feuilles ressemblent à de la<br />
menthe. On le récolte en novembre.<br />
JEAN-PAUL<br />
IMBAULT<br />
UN JARDINIER<br />
RACONTE<br />
SES CONSEILS<br />
ET ASTUCES<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 43
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
44<br />
Art de vivre<br />
on<br />
respire<br />
Un auteur, des mots<br />
Livres<br />
Musique<br />
Art focus<br />
44 / Magazine <strong>JAD</strong>
un auteur, des mots<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
MARIEKE AUCANTE<br />
Marieke AUCANTE<br />
Propos recueillis et photo Laurent Dubois<br />
Après le sulfureux « En écartant les<br />
branches » que l’auteur britannique<br />
D. H. Lawrence n’aurait certainement<br />
pas renié, l’écrivain d’Yvoy-le-Marron<br />
nous revient aujourd’hui avec un roman<br />
inspiré d’un fait divers qui défraya<br />
la chronique solognote de la fin du<br />
XIX e siècle. Rencontre avec<br />
Marieke Aucante.<br />
L’Envoûtante<br />
Marieke AUCANTE<br />
Edition De Borée,<br />
17,90 e<br />
Eugénie Thomas n’est pas sans rappeler la Marthe Brossier de<br />
votre « Vierge du diable ». Cette thématique gravitant autour des<br />
croyances populaires, en particulier celles liées aux pouvoirs<br />
surnaturels, parfois maléfiques, vous inspire-t-elle tout<br />
spécialement ?<br />
Mon père m’avait raconté l’affaire Thomas de Selles-Saint-Denis et<br />
son retentissement dans toute la Sologne. En Janvier 1887 plusieurs<br />
habitants du village d’Yvoy-Le-Marron étaient partis à bicyclette<br />
à Romorantin pour voir guillotiner sur la place d’Armes, le couple<br />
Thomas, accusé d’avoir brûlé la mère de madame Thomas, car ils<br />
la croyaient sorcière. Un guérisseur leur avait monté la tête. Après<br />
un conseil de famille et, devant leurs enfants, ils avaient jeté Marie<br />
dans la cheminée croyant se débarrasser de leurs malheurs. On a du<br />
mal à s’imaginer l’impact d’un tel événement en Sologne. J’ai donc<br />
décidé d’écrire cette histoire vue par les yeux de la petite fille qui<br />
était très jeune à l’époque. Parvenue à « l’âge de raison », Eugénie<br />
tente de comprendre ce qui s’est véritablement passé.<br />
Enracinée au cœur de la Sologne, pensez-vous que la sorcellerie,<br />
et son cortège de jeteurs de sorts, fasse partie d’une spécificité<br />
locale ou relève-t-elle davantage de l’imagerie d’Epinal ?<br />
Je vais peut être vous décevoir mais je ne crois pas à la sorcellerie.<br />
En revanche, quand elle pénètre dans la tête des gens, il faut la<br />
reconnaître comme telle. Je pense que la cascade des évènements<br />
est simple : vous avez une succession de malheurs, un guérisseur<br />
vous demande si vous n’avez pas remarqué dans votre entourage<br />
des gens qui pourraient être méchants. En cherchant on trouve, et<br />
on a vite fait de désigner un coupable. Ce qu’on appelle la sorcellerie<br />
pour moi réside dans un rapport malsain entre des personnes.<br />
Il arrive bien sûr que l’on rencontre dans une longue vie des gens<br />
plus malveillants que bienveillants et la tentation est grande de les<br />
trouver maléfiques.<br />
Vous aimez écrire à la première personne vos récits romanesques.<br />
Qu’est-ce qui vous pousse à entrer ainsi dans la peau de vos<br />
personnages ?<br />
Je n’ai jamais été tentée d’exercer la profession de comédienne<br />
ou d’actrice, l’art suprême de se prendre pour quelqu’un d’autre.<br />
Mais écrire à la première personne pour comprendre ce que mon<br />
personnage pense, fait et dit, aller jusqu’à connaître la façon dont<br />
il se tient, dont il marche, dont il rêve, me passionne véritablement.<br />
C’est l’occasion de me quitter moi-même et ce changement<br />
provisoire de personnalité me repose.<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 45
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
46 / Magazine <strong>JAD</strong><br />
un auteur, des mots<br />
Vos derniers livres témoignent de votre<br />
éclectisme, en particulier dans le choix de vos<br />
sujets ! Que nous réserve votre imagination ô<br />
combien prolixe ?<br />
Loin de moi l’idée de m’enfermer dans un style<br />
de livre, raconter toujours de la même façon une<br />
histoire différente. Je n’écris que par passion, suite<br />
souvent à une rencontre, une émotion. C’est parce<br />
que j’ai découvert par hasard dans une chapelle de<br />
l’île d’Aix une partie cachée de la Révolution que j’ai<br />
écrit « Moi Augustin, prêtre martyr de la Révolution<br />
Française ». C’est parce que, petite fille, j’ai tenu dans<br />
ma main un tissu en soie de Damas rapporté par mon<br />
grand-père qui était en Syrie en 1922 sous le mandat<br />
Français, que l’idée m’est venue de mon futur roman.<br />
L’épopée d’une jeune Syrienne qui fuit son pays avec<br />
son petit frère handicapé, suite à la mort de toute<br />
sa famille. Elle traverse l’Europe, puis se retrouve en<br />
Asie. Un livre à la première personne, là encore, pour<br />
mieux pénétrer les rêves et les pensées de Yasmine,<br />
chrétienne d’Orient. Entre réalité et fiction.<br />
En aparté, vous disiez vous sentir plus proche<br />
d’Orléans que de Blois. Pour quelles raisons ?<br />
Orléans est toujours demeurée la ville où je vais<br />
faire mes courses, depuis que j’y ai suivi mes études<br />
d’histoire à l’université. Il faut dire que seulement<br />
30 kilomètres nous séparent. Ensuite, j’ai travaillé à<br />
France 3 Centre comme journaliste quelques années,<br />
ce qui m’a permis de la connaître en profondeur. Et<br />
puis c’est la ville de Jeanne d’Arc, cette âme simple,<br />
gagnée par la grâce, entièrement vouée à son pays,<br />
la France qu’elle aimait. Une combattante sincère<br />
que j’aurais aimé connaître. Quand je vais à Orléans,<br />
je pense souvent à Mademoiselle Johannes qui<br />
habitait derrière la cathédrale et qui a consacré sa vie<br />
à réunir des documents, des objets sur cette sainte.<br />
Elle était incollable sur la réalité de l’époque et ne<br />
manquait pas de souligner, quand la ville qui la fête<br />
chaque année n’avait pas tout à fait respecté, ce que<br />
je jugeais comme un détail, la place de l’étendard ou<br />
tout autre chose pendant le défilé… J’ai gardé dans<br />
ma mémoire sa voix passionnée et son sourire. Elle<br />
rentrait complément dans le personnage de Jeanne<br />
qu’elle aimait !<br />
Les éditions de l’Atelier,<br />
16€<br />
ditions Grasset,<br />
17 €<br />
Editions Gründ,<br />
19,95 €<br />
La librairie<br />
CHANTELIVRE<br />
a sélectionné pour vous<br />
15 place du Martroi<br />
45000 Orléans - 02 38 680 600<br />
La petite reine de Kaboul,<br />
Patrick Communal avec Masomah Ali Zada,<br />
Le récit poignant de Masomah Ali Zada, cycliste<br />
professionnelle et passionnée, devenue avec son<br />
équipe une figure importante du combat pour les droits<br />
des femmes après avoir été menacée en Afghanistan.<br />
Les détracteurs accusent ce sport de conférer une<br />
trop grande liberté aux femmes, de leur donner trop<br />
d’assurance. Entre France et Afghanistan, entre exil et<br />
asile, ce témoignage raconte le périple d’une famille<br />
pour trouver une terre d’accueil où exister, et non plus<br />
survivre. Ne pas avoir à se justifier d’être une femme,<br />
d’être libre et indépendante.<br />
Quand Dieu boxait<br />
en amateur Guy Boley<br />
Il est question d’une amitié d’enfants et d’un grand<br />
amour filial dans ce très beau second roman de Guy<br />
Boley. Le boxeur atypique et forgeron flamboyant,<br />
héros du roman, est le père de l’écrivain. Dans une<br />
France rurale aujourd’hui oubliée, il développe une<br />
passion précoce pour la littérature ; sa mère voit ça<br />
d’un très mauvais œil et le met à la boxe. Sa seconde<br />
passion est née. Il la partage avec son meilleur ami,<br />
futur abbé. Autour de la figure tutélaire de Mohammed<br />
Ali se tisse le fil de leurs destins. Un véritable uppercut<br />
littéraire…<br />
Les 100 histoires de légende<br />
du sport au féminin<br />
Gérard Holtz et Julien Holtz<br />
Elles s’appellent Chris Evert, Jeannie Longo,<br />
Catherine Destivelle ou Laura Flessel et elles ont<br />
marqué l’histoire du port. Cette anthologie rassemble<br />
100 portraits de femmes d’exception. Des pionnières<br />
et militantes, qui, par leurs combats, ont permis à<br />
des femmes de prendre des postes de responsabilité<br />
dans le milieu du sport. Des grandes championnes,<br />
dont l’énergie et le talent ont inspiré de jeunes sportif<br />
(ves). Ce beau livre illustré est avant tout un hymne à<br />
l’audace et au courage. Exaltant.
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
la culture<br />
THE GRAPE<br />
enivre les amateurs<br />
de pop rock<br />
--------------------------------------------------<br />
Propos recueillis par Loran I Photos : Alain Fauconnier<br />
Avec Jean-Marie à la batterie,<br />
Louis à la guitare et au chant, et<br />
Laurent à la basse,<br />
le trio ne pouvait en rester là.<br />
Fort heureusement, la rencontre<br />
avec Gilles (claviériste), lors<br />
d’un concert à « La Forge »<br />
d’Aubigny-sur-Nère,<br />
est venue élargir le spectre<br />
musical du groupe.<br />
Le quatuor évolue ainsi dans<br />
cette formation depuis 2015,<br />
avec de nombreux concerts<br />
sur Orléans et ses environs,<br />
mais pas que... Rencontre au<br />
milieu des effluves musicales…<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 47
Avez vous un souvenir de concert particulier ?<br />
Nous avons beaucoup aimé jouer en dehors du Loiret.<br />
Non pas que le public loirétain soit particulier, bien<br />
au contraire, mais nous apprécions bouger un peu !<br />
Nous avons ainsi fait une date à La Chaume, aux Sables<br />
d’Olonnes, à Quimper, dans le Bordelais... et surtout une<br />
mini tournée de trois dates au Portugal, organisée par<br />
une amie, Annabelle. Cette dernière expérience nous<br />
a permis de lier la fois les vacances aux concerts, dans<br />
différents lieux, avec à la clé un bel accueil du public !<br />
uel est votre style musical ?<br />
Ce n’est pas évident de définir un style précis,<br />
nous avons chacun des influences et des<br />
univers différents, mais on peut dire qu’au<br />
final notre musique sonne plutôt rock, folk/<br />
rock, groovy… Le chant est essentiellement en<br />
anglais, mais l’on peut aussi trouver quelques<br />
morceaux en français. Nous sommes tous<br />
autodidactes avec 20 ans d’expériences dans<br />
nos instruments respectifs. Nous étions assez<br />
adeptes des reprises à nos débuts, Pink<br />
Floyd, Bowie, Beatles, Rolling Stones, The<br />
Pogues…, car nos prestations se passaient<br />
principalement dans les bars.<br />
Quels sont vos projets ?<br />
Nous sommes actuellement en pleine réalisation d’un<br />
clip, avec l’association audiovisuelle 7AM production,<br />
dont une partie a déjà été tournée au restaurant/bar<br />
L’Absinthe à Olivet, un lieu atypique que l’on apprécie<br />
énormément. D’ailleurs nous ne remercierons jamais<br />
assez Nicolas de nous avoir permis d’investir son<br />
établissement... Le clip devrait normalement sortir<br />
début novembre.<br />
Nous comptons continuer à jouer dans les bars et les<br />
petits lieux avec un répertoire mixte, moitié avec nos<br />
compos, et moitié avec des reprises... Cette année, nous<br />
aimerions beaucoup aller taper aux portes des petits<br />
festivals, pour avoir l’opportunité de présenter les titres<br />
de l’album sur scène...<br />
Enfin, nous nous sommes « montés » en association<br />
« Quintes & sens » production, pour pouvoir, de notre<br />
côté, organiser des concerts avec d’autres groupes<br />
locaux....<br />
Vous pouvez écouter<br />
The Grape<br />
sur<br />
www.thegrape.bandcamp.com<br />
et suivre son actualité sur<br />
www.facebook.com/The-GRAPE-Music<br />
Contact : 06 85 34 72 28<br />
48 / Magazine <strong>JAD</strong><br />
Vous venez d’enregistrer un premier album<br />
qui se nomme « Sally ». Pouvez vous nous en<br />
dire quelques mots ?<br />
Juste avant l’arrivée de Gilles, nous avions<br />
enregistré un premier EP (Extended Play –<br />
NDLR) de cinq titres. Cela nous a donné l’envie<br />
d’aller plus loin. Nous nous sommes donc<br />
mis à composer plus sérieusement. Les idées<br />
venaient, soit d’une base guitare/chant que<br />
Louis apportait, soit d’un plan musical qui<br />
partait de la basse, du clavier ou, quelques<br />
fois, d’un rythme de batterie. Les morceaux<br />
se créaient et s’enchaînaient tranquillement<br />
les uns après les autres. Nous avions enfin<br />
suffisamment de matière pour réaliser une<br />
bonne petite galette, et nous avons enregistré<br />
en studio, en prise live, à Orléans chez Arnaud,<br />
un ingénieur du son génial. L’album contient<br />
onze morceaux. Il va nous permettre de<br />
démarcher les bars, les scènes et les festivals.
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Art Focus<br />
Valérie Barrault<br />
QUAND DE L’ARGILE<br />
surgit la beauté<br />
--------------------------------------------------<br />
Reportage Laurent Dubois – Photos Pascal Foulon<br />
Blottie aux pieds de l’imposante basilique<br />
de Cléry-Saint-André, ce fleuron du<br />
gothique en Val-de-Loire, la résidence<br />
d’artistes « Charlotte de Savoie » peut<br />
s’enorgueillir d’accueillir en ses murs<br />
des bustes et des corps d’argile et de<br />
bronze, à la beauté lumineuse. Enfant<br />
du pays, Valérie Barrault excelle dans le<br />
modelage comme dans la sculpture pour<br />
faire apparaitre des nymphes et des<br />
sirènes directement inspirées du fleuve<br />
royale, dont les eaux fières barrent<br />
l’horizon septentrional. Rencontre<br />
avec une artiste chargée d’émotions et<br />
d’authenticité.<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 49
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Art de vivre<br />
©Laurent Dubois<br />
50 / Magazine <strong>JAD</strong>
Art Focus<br />
Valérie Barrault<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Originaire de Lailly-en-Val, Valérie<br />
Barrault est secrétaire de direction à La<br />
Ram, organisme de l’assurance maladie<br />
des indépendants. Mais ce qui fait vibrer<br />
inlassablement cette mère de famille très active, ce<br />
sont les arts plastiques. « J’ai toujours aimé dessiner<br />
des visages, des bouches, des yeux. » Il y a plus de<br />
dix ans, à l’occasion d’une fête d’halloween, Valérie<br />
façonne dans de l’argile un bougeoir en forme de<br />
main. L’objectif est d’impressionner les plus jeunes.<br />
Le résultat est au rendez-vous. Son compagnon,<br />
tapissier-décorateur à l’œil avisé, décèle d’emblée<br />
un réel talent caché. Il lui offre alors des cours<br />
auprès de l’artiste Colette Grande. « Avec cette<br />
première formation, j’ai fait l’apprentissage de la<br />
rigueur dans le modelage. Très rapidement, je me<br />
suis inscrite aux cours du soir aux Beaux Arts. Puis,<br />
j’ai découvert la sculpture, là on enlève de la matière,<br />
tient-elle à préciser, et la patine avec un autre<br />
sociétaire des Artistes Orléanais, en l’occurrence Marc<br />
Habarnau. Marc m’a enseigné le plaisir de travailler<br />
l’argile en sachant prendre de la hauteur par rapport<br />
à la technique. Ces deux personnes sont en quelque<br />
sorte mon père et ma mère artistiques ! »<br />
Les sources d’inspiration de Valérie Barrault sont<br />
multiples et variées. « En premier lieu, ce sont les<br />
êtres qui me sont proches. Ainsi, les plus belles pièces<br />
sont très souvent celles qui m’ont été inspirées par<br />
les personnes que j’aime beaucoup… Mais pas<br />
uniquement. J’ai le souvenir notamment pour « Dame<br />
Loire, reine de France », d’avoir sollicité une femme<br />
magnifique croisée dans mon restaurant d’entreprise !<br />
Dernièrement, j’ai obtenu l’accord d’une commerçante<br />
de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, à la beauté à la<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 51
Dossier SPORT<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
Art Focus<br />
"J’ai<br />
toujours<br />
aimé<br />
dessiner<br />
des visages,<br />
des<br />
bouches,<br />
des<br />
yeux."<br />
fois fière et sauvage… » Une musique, un pays, comme<br />
l’Egypte ou encore l’Inde, peuvent également guider les<br />
doigts et les outils de l’artiste… Et la Loire ? « C’est vrai<br />
qu’elle est très présente. Je la côtoie depuis mon plus jeune<br />
âge. La force qu’elle dégage avec cette authenticité, ce côté<br />
indompté, m’inspire. La Sologne m’inspire autant que la<br />
Loire. En effet, l’élément végétal est toujours très présent<br />
dans mon travail, comme une communion avec la nature. »<br />
Valérie est aussi sensible aux réalisations de grands noms<br />
du monde des arts, qu’ils soient peintres comme Gauguin,<br />
Klimt, ou Norman Rockwell, ou sculpteurs comme Camille<br />
Claudel, au destin si tragique, sortie de l’oubli grâce à<br />
l’interprétation d’Isabelle Adjani dans le film éponyme<br />
de 1988. Une citation peut susciter la curiosité et prendre<br />
forme dans l’argile. « J’ai ainsi travaillé un triptyque sur<br />
cet extrait de Lao Tseu qui dit globalement que le passé est<br />
synonyme de tristesse, le futur d’angoisse et le présent de<br />
plénitude… »<br />
Avec des réalisations de plus en plus nombreuses et de<br />
taille, l’artiste s’expose naturellement. Si en 2010 ses<br />
œuvres faisaient une apparition discrète mais cependant<br />
déjà remarquée lors des Prairiales de Mareau-aux-Prés,<br />
elles ont progressivement cheminées vers Orléans où<br />
elles ont pu toucher l’œil d’un public plus important<br />
lors d’expositions collectives, en particulier au sein des<br />
Artistes Orléanais. « En parallèle aux expositions solidaires<br />
auxquelles je participe, mon rêve serait de pouvoir faire<br />
une grande exposition sur ma thématique fluviale, avec<br />
notamment les sirènes. »<br />
Valérie Barrault a ce don rare de révéler par sa créativité la<br />
beauté à l’état pur. Un don à découvrir au plus vite…<br />
:::::::::::: --- > barraultvalerie.com<br />
52 / Magazine <strong>JAD</strong>