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Dossier SPORT<br />
<strong>JAD</strong> magazine Orléans-métropole<br />
- DIDIER GÉRARD,<br />
CRÉATEUR ET<br />
DIRECTEUR DE<br />
L’OPEN D’ORLÉANS<br />
– INTERNATIONAUX<br />
DE TENNIS ATP<br />
Didier Gérard, un ancien joueur de tennis<br />
professionnel, 36 ème français, pas de quoi<br />
vivre ad vitam de ses revenus, mais assez<br />
pour nourrir une passion qui ne le lâchera<br />
pas. Ainsi lui vient à l’idée de créer un<br />
tournoi international, rendez-vous annuel<br />
des joueurs ATP, rendez-vous aussi des<br />
chefs d’entreprises, lieux de convivialité<br />
et de business.<br />
Le créateur et désormais directeur de<br />
l’Open de tennis se souvient : « Il me<br />
fallait une ville à moins de 150 Km de<br />
Paris, aéroport oblige, pour ambitionner<br />
d’accueillir des joueurs du Top 100<br />
voire du Top 50 mondial. Une ville dans<br />
laquelle il n’y ait d’équipe sportive ni en<br />
D1, ni au TOP<strong>14</strong>, ni en PRO A. En effet, le<br />
foot, le rugby et le basket phagocytent<br />
naturellement les budgets promo des<br />
chefs d’entreprises. Enfin, il fallait une<br />
agglomération de plus de 250.000<br />
habitants, pour le potentiel économique ».<br />
Il y a quatorze ans, Orléans répondait à<br />
ces critères, l’Open y a trouvé sa place.<br />
Mais que ce fut difficile, se souvient Didier<br />
Gérard. « J’avais 40 ans et pas un sou en<br />
poche ».<br />
Les petits plats<br />
dans les grands<br />
En revanche, Didier Gérard avait pour<br />
lui d’avoir travaillé quinze ans pour les<br />
équipementiers Head, Oakley et FILA,<br />
en contrat avec les meilleurs joueurs du<br />
monde.<br />
La confiance qui s’était installée lui sera<br />
favorable. Ceux qu’il sollicite pour la<br />
première édition : Simon, Santoro, Mahut<br />
et Llodra, répondent présents.<br />
Quant aux finances, il aura fallu<br />
la confiance de quelques solides<br />
partenaires. Le Crédit Agricole et<br />
Gérondeau seront du premier cercle,<br />
et accepteront les premières années<br />
abyssales, avant de parvenir à l’équilibre.<br />
Pour la logistique, « l’équipe du palais<br />
des sports que mène Patrick Rebêche a<br />
été décisive. Alors que je leur demandais<br />
l’impossible, ils ont dit oui ». La Mairie<br />
d’Orléans ne voyait sans doute pas les<br />
choses comme ça, elle ne regrette pas son<br />
soutien.<br />
Avec un prize-money de 150.000 $, les<br />
plus grands viennent volontiers fouler<br />
la surface orléanaise. On y a vu encore<br />
récemment Zverev et Dimitrov, 4 ème et<br />
6 ème mondiaux et Kevin Anderson, qui<br />
s’est offert le luxe cette année de sortir<br />
Federer en final de Wimbledon.<br />
Trente-deux des plus grands joueurs font<br />
chaque année le show, et les entreprises<br />
ne s’y trompent pas. On se presse dans<br />
les gradins, mais aussi à la table des<br />
soirées de gala, pour lesquelles des chefs<br />
étoilés sont conviés aux fourneaux du<br />
Palais des sports. Les meilleurs crus et<br />
champagnes sont sélectionnés (l’une des<br />
passions de Didier Gérard).<br />
Alors oui, Orléans est désormais un lieu<br />
qui compte pour le tennis mondial.<br />
« Une pépite » disait le président de<br />
la FFT, qui a d’ailleurs convoqué la<br />
prochaine réunion des directeurs de<br />
tournois, non pas à Roland Garros<br />
mais en terres johanniques !<br />
Magazine <strong>JAD</strong> / 25