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JAD Orléans Métropole

Bimestriel d’information de l’agglomération orléanaise, JAD est un magazine à plusieurs entrées reposant sur : • Une relecture inédite de l’actualité locale • Une large place accordée à la culture et l’ART DE VIVRE • Une action originale de partenariat avec les associations caritatives locales. Ce traitement sous un angle neuf de l’actualité, cette volonté de favoriser le bien vivre et ce concept de solidarité active, sont les garants d’une revue résolument en phase avec son époque, tout en s’appuyant sur les valeurs intrinsèques de notre société occidentale. À cet égard, JAD souhaite participer activement à la reconstitution du tissu social et s’inscrire modestement dans le récit national, à l’échelle d’Orléans et de son agglomération

Bimestriel d’information de l’agglomération orléanaise, JAD est un magazine à plusieurs entrées reposant sur : • Une relecture inédite de l’actualité locale • Une large place accordée à la culture et l’ART DE VIVRE • Une action originale de partenariat avec les associations caritatives locales. Ce traitement sous un angle neuf de l’actualité, cette volonté de favoriser le bien vivre et ce concept de solidarité active, sont les garants d’une revue résolument en phase avec son époque, tout en s’appuyant sur les valeurs intrinsèques de notre société occidentale. À cet égard, JAD souhaite participer activement à la reconstitution du tissu social et s’inscrire modestement dans le récit national, à l’échelle d’Orléans et de son agglomération

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#11<br />

Mars<br />

Avril<br />

2018<br />

Bimestriel<br />

3,00 e<br />

dont<br />

1e reversé<br />

à l’association<br />

CULTURES<br />

DU CŒUR<br />

B - 29495 - 4 - F : 3,00 e - RD<br />

ART FOCUS<br />

LES PURES<br />

PORCELAINES<br />

de Marie Samson<br />

JARDIN<br />

UNE PALETTE<br />

DE PARFUMS<br />

DOSSIER<br />

CHAPEAU,<br />

LES JEUNES !<br />

bénévoles engagés<br />

dans le milieu<br />

associatif


Consommations mixtes du Nouveau CLS Coupé : 5,6-7,8 l/100 km. CO 2<br />

: 148-184 g/km.<br />

Nouveau CLS. Retombez amoureux.<br />

Etoile 45 - FLEURY-LES - AUBRAIS - AMILLY - OLIVET www.gedm.mercedes.fr Mercedes Benz GEDM<br />

The best or nothing : le meilleur, sinon rien.


Dessin de couverture :<br />

Frédéric Dégranges<br />

SOMMAIRE<br />

REVUE BIMESTRIELLE<br />

ORLÉANS METROPOLE<br />

8<br />

11 29 45<br />

Yannick Hochet<br />

Marie Samson<br />

5<br />

ÉDITO<br />

6<br />

BRÈVES<br />

8<br />

RENCONTRES<br />

SOLIDAIRES<br />

La culture en partage,<br />

le cœur sur la main<br />

AGGLO SPHÈRE ART DE VIVRE ON RESPIRE<br />

12<br />

Talent d’ici<br />

Les beaux fleurons<br />

de Philippe TURBAT,<br />

doreur sur cuir<br />

14<br />

Un lieu à part<br />

20.000 lieux sous l'Inox<br />

18<br />

Dossier<br />

Chapeau, les jeunes !<br />

26<br />

Demain ma planète<br />

Soulager l’environnement :<br />

comme une envie pressante…<br />

30<br />

Saveur<br />

34<br />

Vous habitez là ?<br />

Derrière la porte,<br />

l’effet de surprise...<br />

38<br />

Jardin<br />

Une palette de parfums...<br />

au premier Printemps<br />

40<br />

Culture mode<br />

42<br />

Beauté<br />

46<br />

Un auteur, des mots<br />

Michel BERNARD<br />

48<br />

On sort<br />

50<br />

Art focus<br />

Les pures porcelaines<br />

de Marie SAMSON<br />

54<br />

Circulez<br />

La « funitude »<br />

n’a pas encore de règle<br />

sur la voie publique<br />

28<br />

Aller plus loin<br />

Crowdfunding :<br />

l’envolée des levées<br />

de fonds solidaires<br />

<strong>JAD</strong> est édité par les Editions Le Bakh - BP16 - 45370 Cléry-Saint-André - Tél. : 02 38 23 77 62<br />

www.editions-lebakh.fr - Directrice de publication : Asmaë Martin -<br />

Rédacteur en chef : Stéphane de Laage Ont participé : Laurent Dubois - Jean-<br />

Paul Imbault - Estelle Boutheloup - Brun o Goupille - Benoît Chalonnes -<br />

Création maquette, mise en page : Patricia Bonnet - Régie publicitaire : Editions Le Bakh -<br />

Publication bimestrielle - Date de parution : Mars 2018 Commission paritaire : 1118K93243<br />

Imprimé en France par l'imprimerie BIALEC.<br />

Rejoignez<br />

<strong>JAD</strong> mag <strong>Orléans</strong><br />

Ecrivez-nous<br />

contactjad@editions-lebakh.fr


Chapeaux bas<br />

Saviez-vous que depuis quelques jours, une Tesla cabriolet est<br />

en orbite autour du soleil, et bientôt en route pour Mars ? Son<br />

conducteur, un mannequin nommé Starman, en combinaison<br />

spatiale, écoute « Space oddity » de David Bowie !<br />

C’est la fusée Falcone Heavy qui a transporté ce drôle d’équipage,<br />

lancée sur le pas de tir de la NASA, celui-là même qui propulsa le<br />

premier homme sur la lune il y a cinquante ans !<br />

Ce projet dingue a couté des milliards de dollars à son initiateur,<br />

Elone Musk. A 46 ans à peine, il est le patron de Tesla, constructeur<br />

d’automobiles électriques, et de SpaceX, fabricant de propulseurs<br />

spatiaux. Il est aussi à l’initiative du programme de trains<br />

supersoniques Hyperloop, actuellement à l’essai aux Etats-Unis.<br />

Formidable coup de pub et géniale réalisation industrielle, cet<br />

engagement vers le futur ne serait-il pas aussi la concrétisation<br />

d’un nouveau rêve humain ?<br />

Ce rêve que l’on entretient grâce à de brillants doux-dingues<br />

comme Elone Musk.<br />

Lui, fait de l’argent avec talent et engagement pour l’avenir de ses<br />

congénères, d’autres, moins doués sans doute pour le capital, sont<br />

tout aussi engagés, et se donnent sans compter.<br />

Des jeunes qui rêvent d’un monde meilleur, nous en avons<br />

rencontré. Ils sont bénévoles dans des associations caritatives ou<br />

sociales. Ils sont pompiers volontaires, géographes ou étudiants.<br />

Le don de soi est pour eux une évidence, parce qu’ils croient à un<br />

monde plus beau et plus équitable.<br />

Ils ne font pas d’esbroufe, mais vivent leur engagement comme une<br />

évidence.<br />

Merci à eux.<br />

Stéphane de Laage<br />

5


6 brèves<br />

HOPE, l’espoir des réfugiés<br />

HOPE est un programme institutionnel<br />

et ministériel pour l’intégration de<br />

refugiés dans le bassin d’emploi<br />

d’<strong>Orléans</strong>. Depuis le 22 janvier,<br />

onze d’entre eux sont formées à<br />

l’AFPA d’Olivet au métier d’employé<br />

commercial en magasin.<br />

L’apprentissage du Français<br />

représente pas moins de 400 heures,<br />

auxquelles s’ajoutent 450 heures en<br />

contrat de professionnalisation pour<br />

l’apprentissage du métier.<br />

Les réfugiés bénéficient en outre<br />

de l’hébergement et la restauration<br />

pendant toute la durée de leur<br />

parcours ; et de l’accompagnement<br />

global sur les plans administratif,<br />

social, professionnel, médical et<br />

citoyen. Ce programme doit d’ici<br />

le 19 octobre 2018 « permettre de<br />

sécuriser non seulement les parcours<br />

professionnels mais également<br />

les parcours de vie des personnes.<br />

Il garantit, en plus de l’insertion<br />

professionnelle, une intégration en<br />

France réussie ». n<br />

Ma voiture est garée au bloc !<br />

Comment faire en sorte que les<br />

enfants aillent au bloc opératoire<br />

sans stress, voire en s’amusant ? En<br />

les y emmenant en voiture miniature<br />

électrique ! De cette idée lumineuse<br />

est né un appel à bienfaisance pour<br />

financer les premiers véhicules.<br />

L’initiative est apparue à l’hôpital de<br />

Valencienne, fin 2017, faisant aussitôt<br />

le tour des réseaux sociaux. Une si<br />

bonne et généreuse initiative ne<br />

pouvait échapper à l’inénarrable David<br />

Giovannetti à titre personnel, avec<br />

J’m mon enfant différent<br />

Avoir un enfant qui porte un handicap,<br />

c’est à coup sûr adopter une vie<br />

compliquée, qui souvent débute<br />

par un parcours du combattant. Des<br />

parents asphyxiés par la nouvelle<br />

brutale, puis perdus dans les<br />

méandres administratifs, révoltés par<br />

l’incompréhension des autres ; et à<br />

tout cela parfois se mêle un sentiment<br />

de culpabilité…<br />

Pour parler, se comprendre, se<br />

réconforter et trouver des solutions,<br />

Valmy Noumi, adjoint<br />

au maire d’<strong>Orléans</strong>,<br />

délégué à la Santé.<br />

De l’ambition de réunir trois ou quatre<br />

véhicules pour l’hôpital d’<strong>Orléans</strong>,<br />

c’est au final près de quarante<br />

voitures qui ont été offertes<br />

(500€ l’unité), par les chefs<br />

d’entreprises de la métropole !<br />

Dix sont garées au CHRO, les autres<br />

ont été offertes à d’autres centres<br />

hospitaliers de France, dont ceux de<br />

Tours, Vierzon et Bourges. n<br />

l’association « J’m mon enfant<br />

différent » vient de naître. L’équipe<br />

réunie autour d’Alex Vagner, veut<br />

trouver une « maison » à <strong>Orléans</strong>,<br />

pour accueillir ces parents qui luttent,<br />

souvent seuls, avec un courage<br />

formidable mais pas inépuisable.<br />

En cours de structuration, l’association<br />

a déjà reçu le soutient de nombreuses<br />

institutions, collectivités et personnes<br />

publiques mais à titre privé.<br />

Alex Vagner : 06 03 53 50 50 n<br />

Billet<br />

de mauvaise<br />

humeur<br />

d’Ella Hennepy<br />

Toujours soucieuse d’apporter un éclairage<br />

audacieux sur les grands sujets de société, je<br />

remercie chaleureusement la rédaction de <strong>JAD</strong> de<br />

me permettre d’aborder ici la question cruciale des<br />

toilettes sèches.<br />

Le concept a ceci de fascinant qu’il ne laisse<br />

personne indifférent. Je l’ai testé à plusieurs reprises<br />

sur des individus fort variés, tous avaient un avis sur<br />

la question, qu’ils versent dans le camp des « quelle<br />

horreur, tout mais pas ça » ou dans celui, non moins<br />

radical, des « ce n’est pas vraiment contraignant,<br />

c’est juste une question d’organisation ». Quelques<br />

esprits malins ont bien tenté un « j’aimerais bien<br />

mais je ne peux pas, mon mari / ma femme me<br />

l’interdit », sans toutefois parvenir à convaincre.<br />

Il se trouve que les toilettes sèches, c’est un sujet<br />

que je connais bien, et même très bien. Au gré de<br />

péripéties sur lesquelles je ne m’étendrai pas ici, je<br />

suis la colocataire épanouie de trois chats, dont j’ai<br />

l’immense honneur de vider régulièrement la litière,<br />

mes enfants et mon mari ayant toujours d’excellents<br />

prétextes pour ne pas s’y coller. Et j’avoue, à ma plus<br />

grande honte, que ma principale attente en matière<br />

de toilettes sèches est que quelqu’un invente<br />

enfin le sanibroyeur pour chats. S’il vous plaît,<br />

quelqu’un …


DOSSIER DE PRESSE<br />

À ORLÉANS<br />

LE 13 MARS<br />

2018<br />

AU THÉÂTRE<br />

DOSSIER DE PRESSE<br />

UNE ACTION DES ROTARY D'ORLEANS METROPOLE<br />

AU PROFIT DES CLUBS HANDISPORT DU LOIRET


8 rencontres solidaires<br />

Texte : Benoît Chalonnes<br />

LA CULTURE EN PARTAGE,<br />

le cœur sur la main<br />

Cultures du Cœur fête cette année ses 10 ans d’existence dans le Loiret.<br />

Une décennie de spectacles, de films ou de rencontres sportives offertes à<br />

celles et ceux qui n’ont pas de moyens à consacrer aux loisirs ou hésitent à<br />

pousser les portes de lieux culturels parfois intimidants. Parce que l’insertion<br />

n’est pas qu’une question d’accès à la nourriture ou à un toit : il faut aussi<br />

pouvoir partager nos passions et nos coups de cœur.<br />

Un groupe<br />

de personnes<br />

en situation<br />

d'illettrisme<br />

visite la collégiale<br />

St Pierre le<br />

Puellier dans<br />

le cadre de<br />

la Biennale<br />

d'Architecture ;<br />

une visite<br />

proposée en<br />

partenariat<br />

avec le FRAC<br />

© Culture du Cœur Loiret


9 rencontres solidaires<br />

Une<br />

cinquantaine<br />

de bénéficiaires<br />

du dispositif<br />

Cultures du<br />

Cœur en sortie<br />

collective au<br />

Panthéon à Paris<br />

dans le cadre<br />

de la "Sortie<br />

citoyenne"<br />

organisée<br />

chaque année<br />

(mai 2017)<br />

Un groupe<br />

de jeunes en<br />

insertion de la<br />

Mission Locale<br />

en visite au FRAC<br />

en décembre<br />

dernier.<br />

© Culture du Cœur Loiret<br />

© Culture du Cœur Loiret<br />

« Cultures du Cœur est une<br />

association née de ce constat<br />

que les spectacles n’étaient pas<br />

pleins tous les soirs, alors même<br />

que de nombreuses personnes<br />

n’ont jamais accès à la possibilité<br />

d’aller au cinéma, au théâtre…<br />

L’idée de Cultures du Cœur<br />

c’est d’être l’interface entre des<br />

partenaires, organisateurs de<br />

spectacles et d’événements,<br />

qui mettent à disposition des<br />

places gratuites, et des structures<br />

sociales qui peuvent toucher les<br />

publics qui sont en difficulté. ».<br />

Une idée toute simple pour<br />

Roland Canale, qui a lancé en<br />

2008 l’antenne orléanaise de<br />

cette association née 10 ans plus<br />

tôt à Paris : mettre en relation les<br />

organisateurs d’événements qui<br />

ont encore quelques places de<br />

libres et les structures sociales<br />

qui s’efforcent de trouver des<br />

solutions pour les personnes<br />

en situation de précarité ou<br />

d’exclusion.<br />

Un élément essentiel de<br />

la reconstruction du lien<br />

social<br />

« Cultures du Cœur est l’interface,<br />

mais le vrai boulot d’insertion<br />

se fait bien sûr dans la structure<br />

sociale avec la volonté de<br />

s’accaparer le système pour en<br />

faire un outil d’insertion. L’égal<br />

accès à la culture, comme à<br />

l’instruction, est inscrit dans la<br />

constitution française… »<br />

Roland Canale connaît bien le<br />

sujet puisqu’il s’investit depuis<br />

la même époque dans le Relais<br />

Orléanais, ce restaurant social<br />

destiné à procurer bien sûr de<br />

quoi manger aux plus démunis,<br />

mais aussi de les accueillir dans un<br />

lieu d’échanges et de convivialité.<br />

Aujourd’hui, Cultures du Cœur<br />

est soutenue par 80 structures<br />

partenaires dans les domaines de<br />

la culture, du sport et des loisirs.<br />

Toutes les structures importantes,<br />

tous les musées et les grandes<br />

salles de spectacles, le cinéma<br />

des Carmes, toutes les enceintes<br />

sportives, tous les festivals jouent<br />

le jeu et fournissent des places que<br />

les structures sociales (plus de


Première<br />

édition en<br />

novembre 2017<br />

du projet "Un<br />

spectacle dans<br />

ta boîte aux<br />

lettres" organisé<br />

en partenariat<br />

avec le bailleur<br />

social Pierres<br />

et Lumières<br />

et lors duquel<br />

des artistes<br />

sont venus<br />

se produire<br />

dans les halls<br />

d'immeubles<br />

d'<strong>Orléans</strong> la<br />

Source.<br />

10<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

rencontre solidaire<br />

© Culture du Cœur Loiret<br />

Toutes les infos<br />

pour soutenir<br />

la structure :<br />

https://www.<br />

culturesducoeur.org<br />

Cultures du Cœur Loiret,<br />

9 boulevard de Verdun<br />

45000 <strong>Orléans</strong><br />

02 38 51 97 40<br />

Roland Canale,<br />

président de<br />

Culture du Cœur<br />

Loiret<br />

150 sur la métropole orléanaise)<br />

distribueront, en fonction des<br />

disponibilités, en suivant une charte<br />

déontologique qui permet de s’assurer que<br />

cette offre bénéficie à ceux à qui elle est<br />

destinée.<br />

Les collectivités, villes de la métropole,<br />

département, région, impliquent les<br />

lieux de sport et de culture dont ils ont la<br />

responsabilité.<br />

Offrir aussi quelques heures<br />

d’évasion et de découverte<br />

Chaque année, environ 10 000 places<br />

sont ainsi offertes. À peu près la moitié<br />

seulement trouvent preneurs, mais la<br />

proportion évolue favorablement depuis 10<br />

ans, car Cultures du Cœur a gagné au cours<br />

des ans de la crédibilité et de l’efficacité<br />

dans son organisation. Le plus délicat étant<br />

désormais de parvenir à ce que tous les<br />

travailleurs sociaux s’emparent de cet outil<br />

dans ces conditions difficiles où l’urgence<br />

consiste le plus souvent d’abord à donner<br />

à manger, à prodiguer des soins, à abriter.<br />

Car pour Roland Canale, il est également<br />

indispensable de ne pas oublier « cette<br />

simple idée que si l’on permet à une<br />

personne d’aller au cinéma pendant<br />

2 heures, il trouvera un moment de bonheur,<br />

d’évasion, de découverte, et oubliera un peu<br />

pendant ce temps ses difficultés. »<br />

Un outil d’émancipation et<br />

d’intégration<br />

Avec son président et 2 salariées pour<br />

gérer tous ces échanges entre structures<br />

culturelles et sociales, la tâche est<br />

passionnante, mais ardue. Heureusement,<br />

l’association bénéficie d’un site national<br />

qui permet d’éditer les billets encore<br />

disponibles directement dans les lieux de<br />

soutien social.<br />

De quoi dégager un peu de temps pour<br />

initier, via l’appui financier des collectivités<br />

et quelques dons de particuliers, des<br />

opérations originales. Par exemple en fin<br />

d’année dernière une programmation<br />

musicale a été proposée avec Pierre et<br />

Lumière, organisme HLM dans le quartier<br />

de La Source, pour des concerts dans les<br />

halls des immeubles, au plus proche des<br />

habitants. « Musique dans ta boîte à lettres »<br />

a été un franc succès de convivialité et de<br />

joie musicale… Cultures du Cœur organise<br />

également des opérations citoyennes : tous<br />

les ans, est proposée pour une cinquantaine<br />

de personnes la visite d’un lieu républicain,<br />

Panthéon, Sénat, Assemblée Nationale…<br />

Des ateliers théâtre, arts plastiques,<br />

musiques, sont également proposés, en<br />

lien avec les projets des structures sociales.<br />

Citoyenneté et culture : il ne faut négliger<br />

aucun outil pour lutter contre l’exclusion<br />

sociale dans toutes ses dimensions. n


11<br />

Talent d’ici I 12 I<br />

Un lieu à part I 16 I<br />

Dossier I 18 I<br />

Demain ma planète I 26 I<br />

Aller plus loin I 28 I


Détail<br />

d’une roulette<br />

de doreur<br />

en bronze<br />

sculptée<br />

à la main.<br />

C’est un métier rarissime.<br />

Ils sont 20 en France et il est<br />

le seul en région Centre-Val<br />

de Loire. Philippe Turbat<br />

perpétue la tradition<br />

familiale de doreur sur cuir.<br />

Il s’est fait une spécialité<br />

de la restauration des<br />

cartonniers anciens.


13<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

talent d’ici<br />

LES BEAUX FLEURONS<br />

DE PHILIPPE TURBAT,<br />

doreur sur cuir<br />

I Texte et Photos : Bruno Goupille I<br />

Comme son père, Philippe Turbat est<br />

doreur sur cuir mais il ne sait pas si<br />

quelqu’un prendra un jour la suite. « Nous<br />

ne sommes pas nombreux à exercer ce<br />

métier pour lequel il n’y a pas d’école. A peine<br />

une vingtaine en France et je suis le seul en<br />

région Centre-Val de Loire », explique-t-il.<br />

La formation qui se rapproche le plus de<br />

ce métier rarissime est celle de relieur de<br />

livres, mais là aussi les débouchés et les<br />

perspectives sont restreintes.<br />

Qu’importe, Philippe Turbat a l’amour<br />

de son métier et cela se voit à la façon<br />

dont il caresse les peaux de cuir dont il<br />

va recouvrir un abattant de secrétaire,<br />

un dessus de bureau ou bien encore les<br />

façades de cet immense cartonnier ancien<br />

qu’un antiquaire lui a déposé.<br />

Dans son atelier de Saint-Jean-de-<br />

Braye, les roulettes de bronze s’alignent<br />

sagement sur les murs, comme à la<br />

parade. Chacune a été sculptée à la<br />

main. Il y a des entrelacs de lianes, des<br />

pampilles, de fines guirlandes de fleurs<br />

et des motifs plus géométriques. Les<br />

roulettes fixées au bout d’un long manche<br />

servent à tracer les bordures décoratives,<br />

tandis qu’on utilise des fleurons pour les<br />

éléments isolés au centre ou dans les<br />

angles. « Il existe des centaines de styles<br />

de motifs », précise Philippe Turbat qui<br />

en a créé lui-même plusieurs. « C’est le<br />

client qui choisit le modèle qui lui plait<br />

dans un cahier de motifs. Il faut qu’il<br />

soit adapté à l’époque du meuble sur<br />

lequel la pièce de cuir est fixée. Il y a des<br />

dessins bien caractéristiques pour le style<br />

Louis XV, Louis XVI, Empire, Restauration…<br />

etc. comme pour l’ameublement ».<br />

La technique de marquage pourrait<br />

sembler toute simple. Il suffit de faire


14<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

Présentoir<br />

roulettes<br />

fleurons<br />

IL EXISTE DES<br />

CENTAINES<br />

DE ROULETTES<br />

ET DE<br />

FLEURONS<br />

DIFFÉRENTS.<br />

tourner la roulette, après l’avoir chauffée à une<br />

flamme, sur une bande de papier recouverte d’une<br />

pellicule d’or pour que le motif s’imprime sur le<br />

cuir. Facile à écrire mais plus compliqué à réussir.<br />

« Il faut de longues années d’apprentissage avant de<br />

bien maîtriser le geste, prévient Philippe Turbat. La<br />

température de la roulette et la force de la pression<br />

que l’on exerce sur le manche sont déterminantes.<br />

On peut gâcher beaucoup de feuilles d’or avant d’y<br />

arriver, et c’est du 24 carats ! ».<br />

Sauvé par les cartonniers<br />

Son apprentissage de doreur sur cuir, Philippe<br />

Turbat l’a effectué « derrière l’établi » avec son<br />

père qui a travaillé pendant 30 ans chez Mailfert-<br />

Amos, le célèbre fabricant orléanais de meubles de<br />

style, que les experts confondaient souvent avec<br />

des meubles d’époque. « C’est mon père qui m’a<br />

appris la technique de dorure en complément de ma<br />

formation d’ébénisterie à l’école du Bourdon Blanc »,<br />

précise-t-il. Son CAP en poche, il ouvre en 1989 son<br />

premier atelier d’ébéniste, vernisseur et doreur, en<br />

plein cœur du vieil <strong>Orléans</strong>, rue des Pastoureaux.<br />

« Il m’a fallu un peu de temps pour être référencé par<br />

les brocanteurs et les antiquaires qui m’amenaient<br />

des meubles à restaurer », se souvient-il.<br />

Deux ans plus tard, il se met à la recherche d’une<br />

maison avec un atelier attenant. Il la trouve à<br />

Saint-Jean-de-Braye, tout au bout de l’avenue<br />

Louis-Joseph Soulas, là où il exerce toujours. Son<br />

atelier et la petite pièce d’exposition sont envahis<br />

de cartonniers, ces meubles de rangement avec<br />

leurs tiroirs en forme de boites que les notaires<br />

utilisaient pour classer leurs dossiers. « Je suis<br />

devenu un spécialiste de la restauration des<br />

cartonniers, et c’est ce qui m’a sauvé », reconnait<br />

Philippe Turbat. Car la seule dorure sur cuir ne


15<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

talent d’ici<br />

PHILIPPE TURBAT,<br />

DANS SON ATELIER<br />

BOUTIQUE DE<br />

SAINT-JEAN-DE-BRAYE.<br />

génère pas un volume d’activité constant,<br />

contrairement à la remise en état de<br />

meubles anciens, dont les cartonniers.<br />

« Depuis le temps, je suis connu chez les<br />

antiquaires et les décorateurs pour cette<br />

spécialité, se félicite-t-il. Je fais aussi<br />

beaucoup de salons pour entretenir et<br />

développer des contacts. On me sollicite<br />

bien au-delà de la région Centre-Val de<br />

Loire, quelquefois même à l’étranger ».<br />

Agé de 53 ans, Philippe Turbat compte<br />

travailler encore une petite dizaine<br />

d’années en espérant peut-être former<br />

un apprenti pour ne pas rester l’ultime<br />

doreur sur cuir du Centre-Val de Loire. n


16<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

un lieu à part<br />

Texte et Photos : Stéphane de Laage<br />

En 2010, lorsqu’elle fut construite, la piscine en acier inoxydable<br />

était une première française ou presque. Outre ses qualités esthétiques,<br />

l’Inox - c’est ainsi qu’on l’appelle à Olivet – a de nombreux atouts techniques.<br />

<strong>JAD</strong> vous emmène à la découverte d’un endroit peu banal.<br />

Claustros, s’abstenir !<br />

C’est un endroit étonnant qui ne se visite<br />

habituellement pas, et l’on comprend vite<br />

pourquoi. D’abord parce que tout est sousterrain,<br />

juste en dessous des deux bassins de<br />

nage qui retiennent plus d’un million et demi de<br />

litres d’eau. Ensuite parce que les lieux sont un<br />

brin anxiogènes. Des machines de toutes sortes<br />

se côtoient dans des sous-sols parfaitement<br />

ordonnées, mais que n’éclairent que des néons<br />

blafards. Des kilomètres de tuyaux et de câbles<br />

électriques serpentent dans les couloirs de<br />

béton. Tout cela crée une atmosphère de temps<br />

futurs.<br />

Notre guide Clément Matelot (ça ne s’invente<br />

pas !...), est ici comme chez lui. Il connait<br />

chaque recoin, y compris les plus reculés. Les<br />

manomètres sont ses amis, les robinets et les<br />

soupapes de sécurité se tiennent au garde-àvous<br />

quand il passe à proximité. Il a lui-même<br />

un petit air de « Capitaine Némo » des temps<br />

modernes, avec sa longue barbe savamment<br />

lissée. Dans les coursives de son « navire »,<br />

mieux vaut le suivre de près pour ne pas être<br />

distancé.<br />

Quand l’Alu joue du tambour<br />

La particularité de cette piscine est d’avoir<br />

ses deux bassins recouverts d’aluminium.<br />

Les plaques métalliques tapissent la totalité<br />

des surfaces intérieures, en lieu et place de la<br />

mosaïque que l’on a plus souvent coutume de<br />

voir. « Cette couverture de métal est littéralement<br />

plaquée contre la structure de béton, par la<br />

seule pression de l’eau », précise Clément. Ceci


17<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

un lieu à part<br />

Des lampes<br />

UV grillent les<br />

particules de<br />

chloramine<br />

contenues<br />

dans l’eau.<br />

Clément,<br />

le « capitaine<br />

Némo », toujours<br />

attentif, règne<br />

sur son domaine.<br />

explique que lorsque la piscine est vidée pour<br />

l’entretien annuel, les plaques ne sont plus<br />

sous l’effet de la pression et se dilatent dans<br />

un bruit sourd,« comme si elles « L’avantage de<br />

cette couverture d’aluminium, poursuit-il, est la<br />

facilité de l’entretien. Pas de moisissure et donc<br />

peu de risque de bactéries ».<br />

Pour la qualité de l’eau, tout se passe en soussol.<br />

Les deux énormes filtres à sable sont<br />

sollicités en permanence. L’eau traverse les<br />

grains de calibres différents, du plus gros au<br />

plus fin.<br />

De haut en bas la filtration s’opère par<br />

sédimentation. L’eau est en plus traitée au<br />

chlore ; mais pour qu’elle ne pique pas les yeux<br />

et sente moins fort, un astucieux procédé est<br />

intégré au circuit d’eau. Elle traverse une sorte<br />

de sas dans lequel se trouvent neuf lampes<br />

à ultra-violets. Cette lumière bleue d’une<br />

fréquence particulière, « grille » littéralement<br />

les particules de chloramine qui sont à l’origine<br />

des irritations et de l’odeur.<br />

Cette piscine Inox est pleine de ressources. Son<br />

bassin à profondeur variable est une autre de<br />

ses nombreuses curiosités. Grâce à un ingénieux<br />

système de câbles et de vérins, le plancher du<br />

grand bassin peut monter et descendre sur près<br />

de 200 m 2 . « Cela nous permet de multiplier les<br />

activités dans la semaine, explique Clément.<br />

Baby-gym le matin dans 20 cm d’eau et soirée<br />

aqua-gym un peu plus tard ».<br />

Quant à l’atmosphère ambiante, elle est<br />

régulée avec une précision horlogère. Deux<br />

centrales de traitement de l’air sont sollicitées<br />

pour apporter de l’air neuf, maintenir une<br />

température de 25°C et 85% d’hygrométrie.<br />

« Les filtres à air sont surveillés comme le lait<br />

sur le feu, ajoute Clément, et les paramètres<br />

ambiants sont maintenus par ordinateur ».<br />

Même perfection pour la température de l’eau :<br />

28° dans le grand bassin, 29 dans le petit, 32°<br />

le samedi matin pour les bébés nageurs et les<br />

soirée « Zen » !<br />

Et par soucis d’économie d’énergie, les deux<br />

chaudières sont aidées par un système<br />

d’échange thermique avec des panneaux<br />

solaires. n


18<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

DOSSIER<br />

PORTRAITS<br />

DE QUELQUES<br />

JEUNES GENS,<br />

PAS TOUT À FAIT<br />

ORDINAIRES…<br />

CHAPEAU, les jeunes !<br />

Textes & Photos<br />

Stéphane de Laage I Estelle Boutheloup I Frédéric Degranges I Bruno Goupil I Benoît Chalonnes I


19<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

DOSSIER<br />

Nombreux sont les jeunes qui choisissent de vivre une aventure humaine.<br />

Ils sont bénévoles dans des associations, et se mettent au service des autres.<br />

Leur engagement est désintéressé. Ils le vivent souvent comme une évidence,<br />

presque une seconde nature.<br />

Les bénévoles engagés dans le monde associatif<br />

sont un peu plus de 13 millions en France. Le chiffre<br />

est connu et donc pas surprenant. Ce qui l’est plus,<br />

c’est la proportion de jeunes de 15 à 35 ans qui<br />

choisissent de donner de leur temps pour les autres.<br />

Ils représentent 25% des effectifs bénévoles. Sans<br />

douter de leur volonté de bien faire, ou de « donner,<br />

tout simplement », comme le dit Rodrigo, engagé<br />

à la Croix Rouge ; les jeunes trouvent aussi dans le<br />

monde associatif, l’occasion d’apprendre et de se<br />

frotter aux réalités de la vie. Une étude menée par<br />

France-Bénévolat montre que leur progression fut<br />

récemment encore, de 35% en trois ans !<br />

Pour ces jeunes, donner est une seconde nature, un<br />

don que chacun décline à sa façon et conjugue avec<br />

les verbes : participer, accompagner ou épauler.<br />

Entre soi, pour éviter le paternalisme, ou en inter<br />

générations, dans la société civile, militaire, médicale<br />

voire politique, tous ont un point commun : l’empathie<br />

et l’envie de vivre une aventure humaine. A les<br />

entendre (ce que vous lirez dans notre enquête), cette<br />

force humaine est palpable dans leurs explications,<br />

même s’ils ne l’expriment pas aussi clairement, car ils<br />

ont souvent la pudeur de leur âge.<br />

Deux chercheurs de l’Université Paris Descartes,<br />

Roger Sue et Jean-Michel Peter, ont publié une étude<br />

qui montre que les jeunes trouvent aussi dans le<br />

bénévolat, l’occasion d’appréhender le monde dans<br />

lequel ils vont devoir travailler. « Le bénévolat permet<br />

d’enrichir ses expériences, disent-ils, de développer des<br />

aptitudes, d’acquérir des compétences, de prendre des<br />

responsabilités et faire preuve d’esprit d’initiative ». Nul<br />

doute qu’un CV bien fait tient compte et met en avant<br />

ces expériences que les recruteurs verront comme<br />

autant d’engagements sociétaux, et comme la preuve<br />

d’un savoir-être tant recherché.<br />

L’assemblée du CESER, Conseil économique et social<br />

de la Région Centre Val de Loire, vient d’être réélue.<br />

Elle compte 51% de nouveaux membres parmi<br />

lesquels cinq jeunes de moins de 35 ans, dont deux ont<br />

moins de 30 ans. Et que dire des conseils municipaux<br />

et départementaux « Jeunes » ? Y siègent des enfants<br />

de 14 ans qui ont pour certains déjà la fibre sociétale.<br />

Cet engagement parfaitement gratuit des jeunes<br />

dans notre société, a quelque chose de rassurant.<br />

Ces jeunes là, on les aime pour ce qu’ils font et ce<br />

qu’ils sont. Il y a là quelque chose de rassurant, et pas<br />

consumériste. n<br />

S.L.


20<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

DOSSIER<br />

Priscille,<br />

comme une<br />

évidence<br />

Elle est de ces jeunes gens dont on se<br />

dit qu’ils sont « sacrément bien câblés ».<br />

A 16 ans, Priscille prépare son BAC de<br />

Français, et trouve le temps de s’occuper<br />

des autres, comme une évidence.<br />

Après avoir été neuf ans Louvette puis<br />

Guide d’Europe, elle est aujourd’hui<br />

chef de patrouille. « Je le fais pour ma<br />

compagnie, pour la faire grandir, juste<br />

retour de ce qui m’a été donné ». Avec<br />

ses frères et sœurs, elle a aussi cultivé<br />

le don de soi auprès des personnes<br />

âgées dans les maisons de retraite. Au<br />

lycée Sainte Sainte Croix-Saint Euverte,<br />

Priscille accompagne les « Confirmants ».<br />

Engagement catholique fort, « pour les<br />

aider à avancer dans leur foi, dit-elle,<br />

et parer aux questions qui n’ont pas de<br />

réponse sur Google » ! Rien de surprenant<br />

donc à ce que Priscille ait accédé cette<br />

année à son graal : incarner Jeanne<br />

d’Arc. « C’est trop cool de représenter la<br />

femme que l’on rêverait d’être »,<br />

s’amuse-t-elle. A la question « comment<br />

et pourquoi fais-tu tout cela » ?<br />

La réponse est simple : « comment vivre<br />

sans être engagée » ? n<br />

S.L.<br />

Elodie,<br />

jeune par définition<br />

et par conviction<br />

Trente-trois ans, l’âge du grand boom dans la<br />

vie active, celui où l’on n’a pas le temps. C’est<br />

pourtant maintenant qu’Elodie Bauny a choisi<br />

de s’engager, en adhérant à la Jeune chambre<br />

économique d’<strong>Orléans</strong>, « pour s’intéresser au<br />

bien public ». Elle le fait naturellement, dans la<br />

continuité de son job à la Région Centre Val de<br />

Loire, où elle participe aux affaires européennes<br />

et à la politique de cohésion sociale. « Les 160<br />

Jeunes chambres de France rassemblent des<br />

citoyens de moins de 40 ans, c’est la règle, qui<br />

s’impliquent dans la vie de leur cité », explique<br />

Elodie. S’impliquer c’est changer, pour trouver<br />

de nouvelles voies de progrès. Certaines ont<br />

marqué notre temps : le « 18 », c’est eux, la<br />

journée internationale des droits de l’enfants,<br />

c’est eux, la thermographie aérienne, c’est<br />

encore eux… « Entre jeunes, il n’y a pas de<br />

paternalisme, poursuit Elodie, on donne ce que<br />

l’on a, en sachant par avance que l’on est pas<br />

éternel ». n<br />

S.L.


21<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

DOSSIER<br />

Léa, Robin et Anaël<br />

héros des temps modernes<br />

Léa, Robin et Anaël ont 18 ans et sont Sapeurs Pompiers Volontaires à<br />

Saint-Jean-le-Blanc. Esprit de groupe, secours à la personne, confiance<br />

et surpassement de soi sont les principales valeurs qui les ont poussés<br />

à s’engager. « Quand on sort d’interventions – un feu, un suicide,<br />

un accident, une bagarre – on se rend compte de l’importance de la vie.<br />

On prend alors conscience des réalités sociales qui existent autour de<br />

nous. Nous sommes amenés à intervenir, de la belle maison au foyer pour<br />

demandeurs d’asile où règne parfois misère et souffrance ». Un face à<br />

face avec la réalité qui en font, par la force des choses, des adolescents<br />

un peu différents des autres :<br />

« Notre objectif est de sauver des vies et d’aider les personnes. En cela,<br />

forcément, nous avons une prise de conscience et une maturité qui<br />

arrivent plus vite que chez les autres jeunes. Lors des inondations de<br />

2016, quand les gens nous ont vus arriver, ils ont gagné en énergie :<br />

à ce moment là on se sent des héros ! » n<br />

E. B.


22<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

DOSSIER<br />

Marina Drouillard<br />

Sandy,<br />

pour les progrès<br />

de Gabreil<br />

À 20 ans, Sandy Tintaud est étudiante en<br />

Lettres modernes à l’Université d’<strong>Orléans</strong>.<br />

Conjuguant l’envie d’une carrière dans<br />

l’enseignement et celui de se rendre utile, elle<br />

s’est rapprochée de l’association Entraide<br />

Scolaire Amicale, spécialisée dans le soutien<br />

scolaire bénévole aux enfants de familles<br />

modestes. Depuis mai 2017, elle s’occupe de<br />

Gabreil, un enfant de 9 ans en CM1, dont la<br />

famille est originaire du Daghestan.<br />

« Une fois par semaine, je vais chez lui après<br />

l’école. Gabreil a des difficultés en français<br />

notamment. C’est aussi un enfant qui a du<br />

mal à se concentrer et à prendre confiance<br />

en lui. Je l’aide, de façon ludique, à revoir<br />

les fondamentaux et ce qui n’est pas ou<br />

partiellement acquis ». Un choix qu’elle ne<br />

regrette pas du tout : « je suis ravie de sentir<br />

que j’ai un rôle à jouer dans la société. C’est<br />

socialement enrichissant et gratifiant quand je<br />

vois Gabreil faire des progrès. L’idée est de le<br />

tirer au plus haut niveau dont il est capable et<br />

lui redonner confiance ». n<br />

E. B<br />

Solidaribat<br />

au secours d’un<br />

lycée malgache<br />

A l’école Polythec d’<strong>Orléans</strong>, la section<br />

« smart-building » est spécialisée dans les<br />

équipements électroniques et énergétiques<br />

des bâtiments. Cinq élèves ingénieurs vont<br />

bientôt s’envoler pour Madagascar.<br />

Non pas pour y prendre des vacances, mais<br />

pour travailler durant quatre semaines.<br />

Ils vont bénévolement prendre part à<br />

la reconstruction de l’atelier du lycée<br />

professionnel de Sambava, une ville au nordest<br />

du pays, détruite par le cyclone Enawo.<br />

Baptiste, Tuan Minh, Faouzi, Hillarie et<br />

Marina sont membres de Solidaribat,<br />

l’association créée en 2014 par leurs aînés<br />

de cinquième année. « Madagascar sera une<br />

opération doublement utile, se réjouit Marina.<br />

Utile pour mieux apprendre notre futur métier<br />

et utile pour les autres ». Une démarche<br />

gagnant-gagnant qui avait déjà fait merveille<br />

au Cambodge les deux années précédentes<br />

avec l’installation d’un orphelinat.<br />

Les étudiants de Solidaribat ont depuis<br />

récolté 35.000 euros pour refaire la toiture du<br />

lycée malgache, poser des panneaux solaires<br />

et créer un laboratoire de mesures. n<br />

B. G.


23<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

DOSSIER<br />

Océane,<br />

pro dans le monde<br />

des bénévoles<br />

Nombreux sont les jeunes qui s’impliquent au service<br />

des valeurs qu’ils veulent promouvoir et défendre.<br />

Certains s’engagent bénévolement au sein<br />

d’associations, d’autres s’y impliquent<br />

professionnellement. Océane Duhamel, Orléanaise<br />

dynamique et militante, a suivi cette voie.<br />

Après ses études en Médiation Culturelle, elle a intégré,<br />

il y a bientôt deux ans, l’association Cultures du Cœur.<br />

A 25 ans, elle est coordinatrice des projets prioritaires<br />

de la politique de la ville, et développe la mission<br />

solidaire de l’association. « Cela consiste à initier des<br />

projets qui permettent d’augmenter l’accessibilité à<br />

la culture pour des publics « exclus », explique-t-elle.<br />

Océane travaille avec des partenaires culturels et des<br />

structures sociales dans l’ensemble du Loiret, dont une<br />

majorité dans la métropole orléanaise.<br />

Le milieu associatif lui permet aujourd’hui de<br />

s’épanouir dans sa vie professionnelle en accord<br />

avec ses convictions. « En somme, résume-t-elle, un<br />

engagement solidaire responsable, dans une démarche<br />

collective égalitaire ». n<br />

F. D.


24<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

DOSSIER<br />

10<br />

Dix étudiants<br />

géographes<br />

pour cartographier<br />

l’humanitaire en Inde<br />

ANTOINE LEFEBVRE,<br />

VINCENT DEFREMONT,<br />

ELISA BLANQUET,<br />

RAPHAËL MALLAT ET<br />

JENNIFER CHEVASSON,<br />

FONT PARTIE DU<br />

GROUPE DES<br />

DIX GÉOGRAPHES<br />

SOLIDAIRES.<br />

Le nom de leur formation donne le ton de leur engagement. Ils sont dix<br />

étudiants du Master de Géographie de l’université d’<strong>Orléans</strong> intitulé<br />

« Développement Durable et Local dans les Territoires Emergents » engagés<br />

dans une action solidaire en Inde du 24 février au 9 mars. En lien avec la<br />

DHAN Foundation, ils vont établir la cartographie des infrastructures et des<br />

initiatives humanitaires de cette organisation indienne qui œuvre contre<br />

la pauvreté en favorisant l’agriculture responsable, la pêche durable ou la<br />

gestion de l’eau. « A la demande de cette fondation, nous allons effectuer les<br />

relevés GPS de tous les sites où elle met en place des actions et les positionner<br />

sur un logiciel de cartographie », expliquent les étudiants géographes. Ils<br />

vont concentrer leurs efforts sur le sud-est de l’Inde, dans l’état de Tamil<br />

Nadu avec lequel la région Centre-Val de Loire a noué des accords de<br />

coopération. « Pour nous, c’est une façon de mettre nos compétences au<br />

service d’une autre vision du monde ». n B.G.<br />

DAVID MARTINET,<br />

INITIATEUR DE<br />

LA COOPÉRETTE,<br />

FUTUR SUPERMARCHÉ<br />

COLLABORATIF DE<br />

LA MÉTROPOLE<br />

ORLÉANAISE<br />

© B. Chalonnes.<br />

La Coopérette :<br />

une superette participative,<br />

solidaire et éthique<br />

Concilier éthique et solidarité : le parcours est tortueux<br />

dans la société de consommation actuelle. Mais quelques<br />

précurseurs inventent de nouvelles voies, celles des<br />

projets participatifs et solidaires pour l’accès à tous à des<br />

produits de qualité, écoresponsables et pas chers !


Incroyables<br />

Comestibles :<br />

du terreau<br />

pour le lien social<br />

25<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

DOSSIER<br />

Au cœur de la ville, partager un peu de nourriture<br />

mais surtout beaucoup<br />

de bons moments ensemble !<br />

Sans connaître l’initiative originale des « Incredible<br />

Edible », Jade, jeune Olivetaine de 9 ans à l’époque,<br />

suggère à sa mère l’idée de jardins où les gens<br />

pourraient trouver de la nourriture gratuite et se<br />

rencontrer… 3 ans plus tard, après s’être amplement<br />

renseignée sur de telles initiatives ailleurs en Europe<br />

et en France, après avoir mobilisé la municipalité,<br />

Christelle Métivier est ravie d’avoir pu participer au<br />

lancement d’un groupe des « incroyables comestibles »<br />

très actif à Olivet.<br />

« Bien sûr, nous ne nourrirons pas tout Olivet avec ce<br />

projet ; mais chaque bac de plantation permet de créer<br />

du lien entre les gens, de donner chaque saison des<br />

prétextes pour se retrouver autour des plantes. »<br />

Pour Christelle, éducatrice spécialisée de profession,<br />

ce temps de partage, sous toutes ses formes, est<br />

un engagement social essentiel. Avec cette action<br />

collective citoyenne, où chacun est acteur par lui-même<br />

du changement, l’initiative prend progressivement un<br />

incroyable dynamisme. n<br />

B. C.<br />

© photo : CM<br />

CHRISTELLE ET<br />

<strong>JAD</strong>E MÉTIVIER,<br />

À L'INITIATIVE<br />

OLIVETAINE DES<br />

"INCROYABLES<br />

COMESTIBLES"<br />

Après ses études, David Martinet a<br />

voyagé un peu partout à travers l’Asie,<br />

l’Océanie et l’Amérique du Sud surtout,<br />

où il était parti découvrir les enjeux de<br />

solidarité internationale et d’écologie dans<br />

l’alimentation. Au forum social mondial à<br />

Tunis en 2015, David rencontre la Bees-<br />

Coop bruxelloise, une initiative citoyenne<br />

pour créer une alternative écologique,<br />

économique et sociale à la grande<br />

distribution classique. Un déclic pour<br />

comprendre comment, ici à <strong>Orléans</strong>, nous<br />

pouvons à la fois mettre<br />

les consommateurs au cœur du<br />

problème et leur donner accès<br />

à des produits de qualité.<br />

« Avec la Coopérette, ce qui est en train<br />

de se créer, c’est ni plus ni moins que le<br />

1 er pôle d’écologie sociale et solidaire<br />

de la région ! Venez participer ! Tout le<br />

monde à son mot<br />

à dire, et ce projet verra le jour pas<br />

à pas, grâce aux personnes<br />

qui viendront y participer. » n B. C.<br />

https://lacooperette.fr<br />

Présentation-apérodiscussion<br />

au sujet<br />

de la coopérette<br />

chaque dernier<br />

jour du mois<br />

à 19 h<br />

au cinéma<br />

des Carmes


26<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

demain ma planète<br />

SOULAGER L’ENVIRONNEMENT :<br />

comme une envie pressante…<br />

Texte et Photos : Estelle Boutheloup<br />

Économie d’eau, diminution des rejets polluants,<br />

fertilisation naturelle… les toilettes sèches ont toutes<br />

les raisons de se faire une place à la maison ou dans les<br />

communes. D’ailleurs, certaines collectivités et particuliers<br />

ont franchi le pas adoptant l’attitude anti-gaspi.


27<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

demain ma planète<br />

MARIE-PAULE HEGO,<br />

CO-FONDATRICE DE<br />

MADOM, CONÇOIT<br />

ELLE-MÊME LES<br />

MODÈLES.<br />

LES TOILETTES<br />

SECHES<br />

EXTERIEURES<br />

SONT DES CABINES<br />

DE 2 M DE HAUT<br />

CONSTRUITES EN<br />

BOULEAU, ESSENCE<br />

RESISTANT<br />

AUX INTEMPERIES.<br />

« Maintenant j’ai deux toilettes à la maison :<br />

une toilette sèche et une classique<br />

avec chasse d’eau car certains de mes<br />

amis font un blocage psychologique ! »<br />

Contrairement à eux, c’est sur sa facture<br />

d’eau que Nadia Mathieu, habitante de<br />

Saint-Jean-de-Braye, bloquait… Mais<br />

pas que : « J’avais conscience d’utiliser<br />

beaucoup d’eau mais aussi de polluer<br />

avec des produits anti calcaires assez<br />

forts ». L’occasion arrive il y a 3 ans lors du<br />

‘Festival des Ingrédients’ à Ingré où des<br />

toilettes sèches sont exposées. L’histoire<br />

de quelques renseignements et Nadia se<br />

lance. « Aujourd’hui j’ai divisé ma facture<br />

par deux ! Et je ne m’occupe de rien : on<br />

me livre 5 seaux de copeaux et on gère mes<br />

déchets car je n’ai pas de composteur. »<br />

Avec 8 litres d’eau consommés à chaque<br />

passage aux toilettes, un individu<br />

« gaspille » environ 14 m 3 d’eau par<br />

an et en « pollue » 15 m 3 qui seront à<br />

retraiter : « Conscients des changements<br />

de comportements à adopter, nous avons<br />

décidé d’apporter des solutions pour<br />

préserver l’environnement, explique<br />

Marie-Paule Hego, co-fondatrice en 2010<br />

de la société Madom à Chécy. Spécialisée<br />

dans la fabrication, la vente et la location<br />

de toilettes sèches, cette société est la<br />

seule du genre dans le Loiret. « Au départ,<br />

nous étions perçus comme des marginaux<br />

! Maintenant les mairies commencent à<br />

bouger, les gens se renseignent de plus en<br />

plus et le marché se développe avec +20%<br />

par an en vente et location ».<br />

300 litres d’eau économisées<br />

par semaine<br />

Reconnues par le décret de loi du SPANC<br />

en 2009, les toilettes sèches s’installent<br />

à l’intérieur comme à l’extérieur, ne<br />

nécessitant ni arrivée, ni évacuation<br />

d’eau, et ne générant aucune odeur.<br />

« Pas d’eau mais des copeaux de bois<br />

non traités pour recouvrir les déchets,<br />

poursuit Marie-Paule Hego. Plein, le bac<br />

est vidé dans un composteur ». Résultat :<br />

une économie d’eau de 300 litres/<br />

semaine avec un bac de 20 litres et une<br />

installation dont le coût défie toute<br />

concurrence. « Une fosse sceptique à<br />

refaire c’est 12 000 € minimum, une toilette<br />

sèche c’est 230 € pour un modèle intérieur<br />

et 1200 € pour un extérieur ». Designables<br />

et adaptables aux enfants et personnes<br />

handicapées, les toilettes sèches font<br />

leur chemin chez les particuliers et dans<br />

les communes : Fay-aux-Loges, Ingré,<br />

Chécy, Boigny-sur-Bionne, La-Chapelle-<br />

Saint-Mesmin. « Le nôtre est mobile et sert<br />

aux manifestions extérieures, témoigne<br />

Jean-Michel Barbier, responsable du<br />

Service technique de Boigny-sur-Bionne.<br />

C’est pratique ! Avant il fallait partager<br />

des locaux pas toujours propres et éloignés<br />

des lieux d’activité ou recourir aux toilettes<br />

chimiques pas concluant en termes<br />

d’odeur et d’hygiène. » Une démarche écocitoyenne<br />

qui devrait aider à repenser nos<br />

petits coins ! n


28<br />

AGGLO<br />

SPHERE<br />

aller plus loin<br />

Texte : Estelle Boutheloup<br />

CROWDFUNDING :<br />

l’envolée des levées<br />

de fonds solidaires<br />

Ulule, Kiss Kiss Bank Bank, Kickstarter, Indiegogo… les plateformes de<br />

financement participatif (crowdfunding) ne se sont jamais aussi bien<br />

portées. Permettant aux associations, entreprises ou structures publiques<br />

de recourir à la finance solidaire sans passer par les banques, elles sont un<br />

levier de développement, une raison d’exister ou une solution d’urgence.<br />

GRÂCE À<br />

125 MÉCÈNES<br />

31.745 E ONT<br />

ÉTÉ RÉCOLTÉS<br />

POUR PERMETTRE<br />

L’ACQUISITION<br />

DES 90 DESSINS<br />

DE JEAN-MARIE<br />

DELAPERCHE.<br />

« Je n’ai pas envie de refaire une campagne tout de suite ! ».<br />

Quand Guillaume Mercier se lance dans le crowdfunding<br />

l’été dernier, c’est pour accompagner le développement<br />

de la Ressourcerie à <strong>Orléans</strong>, boutique-atelier spécialisée<br />

dans la valorisation des déchets ménagers. « Nous nous<br />

lancions avec peu de moyens et il fallait réussir à se déplacer<br />

pour faire face aux demandes de collecte à domicile ». Ainsi<br />

la campagne pour la ‘Ressourcerie Mobile’ est lancée sur<br />

le Net, et l’objectif atteint. Mais à quel prix ! « Le succès est<br />

chronophage, il faut faire vivre la campagne avant, pendant<br />

et après ». Au final, 6.000 € ont été récoltés et ont servi à<br />

réparer une fourgonnette et payer les frais. « Ça n’aurait pas<br />

été bien d’échouer : une asso qui réussit c’est une asso qui a<br />

du potentiel. »<br />

Pas du racket mais un acte civique<br />

Avec 336 M€ récoltés en France en 2017, les<br />

levées de fonds ont bondi de 43,6% par rapport<br />

à 2016*. Et on sollicite pour presque tout : sauver<br />

un château, soutenir une innovation, mettre des<br />

jeux sur le marché, créer des médias ou encore se<br />

porter au chevet du Musée Girodet de Montargis,<br />

victime des crues en juin 2016. Au Musée des<br />

Beaux Arts d’<strong>Orléans</strong>, la démarche a été autre :<br />

« Ce n’était pas le gain qui comptait mais fédérer<br />

les Orléanais autour d’une acquisition », explique<br />

Olivia Voisin, directrice des Musées d’<strong>Orléans</strong>.<br />

« Avec celle de 90 dessins de Delaperche (valeur<br />

100.000 €), le Musée des Beaux Arts signait son<br />

1 er crowdfunding fin 2017. Grâce à 125 mécènes,<br />

31.745 € ont été récoltés. Ce n’est pas vécu comme<br />

un racket mais comme une ouverture au partage,<br />

un acte civique. Cela a permis aussi de toucher un<br />

public qui ne connaissait pas le musée ».<br />

Avec plus de 24.000 projets financés en 2017,<br />

les porteurs gagnent à soigner leur copie pour<br />

émerger. <strong>Orléans</strong> Val de Loire Technopole a<br />

lancé son site La Pie Monnaie qui recense les<br />

projets innovants faisant appel au crowdfunding.<br />

« Nous accompagnons les porteurs de projets car<br />

les financeurs y contribuent si cela les interpelle »,<br />

explique Izabela Sandu, chargée d'affaires<br />

Innovation Entreprises. n<br />

* Baromètre annuel de KPMG et Financement Participatif France (FPF)


29<br />

Saveur I 30 I<br />

Vous habitez là ? I 34 I<br />

Jardin I 36 I<br />

Culture mode I 38 I<br />

Beauté I 40 I


30<br />

ART DE<br />

VIVRE<br />

saveur<br />

Quel rapport peut-il bien exister<br />

entre un beuschel, ce ragoût<br />

d’abats, et un bœuf de Kobé,<br />

viande ô combien délicate ?<br />

Et le lien entre un repas<br />

de chasse traditionnel et<br />

de la cuisine moléculaire ?<br />

e grand écart entre une gastronomie très<br />

contemporaine et une brasserie sauvage<br />

et brute, est en fait la signature originale<br />

d’Un Toit pour toi, l’établissement à la direction<br />

bicéphale, tenu depuis avril 2006 par Yannick et<br />

Françoise Hochet. Si jusqu’à présent Sandillon<br />

pouvait se targuer de posséder les vestiges de<br />

l’ultime demeure de la mère de Jeanne d’Arc, la<br />

commune ligérienne peut aujourd’hui se vanter<br />

d’avoir en son cœur une auberge de village<br />

résolument gastronomique !


31<br />

ART DE<br />

VIVRE<br />

saveur<br />

Reportage et photos Laurent Dubois<br />

Une auberge<br />

de village gastronomique<br />

Le décor n’a pas changé. Il suffit pour s’en<br />

convaincre de regarder les vieilles cartes postales<br />

jaunies du centre du bourg, blotti aux pieds de<br />

l’église Saint-Aignan. Les maisons et les façades<br />

n’ont guère changées. Et ce n’est certainement<br />

pas Un Toit pour toi qui nous contredira. En<br />

effet, l’établissement a déjà au moins cent-trente<br />

ans d’existence, remontant à cette époque où<br />

les relais de poste maillaient tout le territoire<br />

national. « Le lieu est une institution. Il a une<br />

histoire, intimement liée aux Sandillonnais »,<br />

précise Yannick Hochet.<br />

Lorsqu’ils décident de reprendre cette adresse<br />

réputée pour sa cuisine traditionnelle, les époux<br />

Hochet ont déjà un parcours remarquable dans<br />

le monde de la gastronomie. Si Yannick, après<br />

son apprentissage au sein de l’Ecole française<br />

de gastronomie Ferrandi, maison parisienne<br />

fondée en 1920, a côtoyé Joël Robuchon,<br />

Bernard Loiseau, et officié jusqu’aux Etats-Unis,<br />

Françoise, quant à elle, a fait ses armes dans<br />

plusieurs établissements prestigieux, tels que<br />

Le Beauvilliers à Paris ou encore Le Lausanne<br />

Palace sur les bords du Lac Léman, mais aussi<br />

en Angleterre. Ce sera au Luxembourg qu’elle<br />

rencontrera son futur mari, alors qu’elle est son<br />

second de cuisine.


32<br />

ART DE<br />

VIVRE<br />

saveur<br />

« Nous recherchions une région un peu sauvage. La<br />

proximité de la Loire, dernier fleuve « indompté »<br />

français s’il en est, et de la Sologne, ce territoire de<br />

forêts à la densité de population particulièrement<br />

faible, ont joué sur notre décision. » L’installation ne se<br />

fera pas sans anicroches. L’établissement précédent,<br />

tenu depuis 1957 par Madame Berneau, était une<br />

véritable institution locale, avec sa carte classique<br />

d’auberge. « Au début, l’aspect gastronomique que<br />

nous avons mis en place, jugé peut-être trop élitiste,<br />

a dérouté certains habitués. Pourtant, d’emblée, nous<br />

avions souhaité conserver en parallèle cette facette<br />

d’auberge de village. Et au final, chacun y a trouvé<br />

son compte. » À ce sujet, Yannick aime relater cette<br />

anecdote : « Des clients, coutumiers du restaurant, me<br />

font un jour une remarque sur la tête de veau qui leur<br />

était servie. « C’était mieux avant… » Ils ignoraient<br />

qu’avec Françoise, nous avions gardé la même équipe<br />

en cuisine que celle qui officiait précédemment, en<br />

particulier Jean-Luc, le fameux expert de la tête de<br />

veau !... » Les préjugés ont parfois la vie dure…<br />

Aujourd’hui, Un Toit pour toi occupe pleinement<br />

sa place d’auberge du village. « À nos yeux, il était<br />

impératif de maintenir ce côté bistro. Il existe une<br />

vraie complémentarité avec la gastronomie. On peut<br />

sublimer les deux, en travaillant des produits frais,<br />

de qualité et de saison. Et puis le but, c’est aussi<br />

que ça vive toute la journée ! » Ainsi, la présence du<br />

bar à l’entrée de l’établissement permet de lutter<br />

efficacement contre les aprioris. « Tout le monde<br />

peut venir ici boire son café matinal et lire le journal.<br />

Et pour le déjeuner et le dîner, chacun peut choisir<br />

entre nos différentes salles thématiques. En plus<br />

des terrasses, deux salles sont plus particulièrement<br />

dédiées à la cuisine traditionnelle, avec une ambiance<br />

dans son jus, volontiers rétro. La nouvelle salle, très<br />

épurée, où j’interviens directement avec un commis,<br />

est consacrée à la cuisine contemporaine. La part<br />

belle est ici donnée à l’azote liquide, aux siphons, aux<br />

nouvelles textures et techniques. »<br />

Depuis un peu plus de six mois, avec la reprise du<br />

Café du Théâtre, Françoise a déserté les fourneaux<br />

de Sandillon pour s’occupe de la nouvelle adresse<br />

orléanaise. Pour Yannick, « tout est une question<br />

d’organisation et de logistique ! » D’ailleurs le couple<br />

échange énormément sur l’écriture des cartes, les<br />

idées, les fournisseurs, ou même les produits finis<br />

comme le pain ou certains desserts ! En effet, le pain<br />

est cuit tous les matins dans la cuisine d’Un Toit pour<br />

toi, dont le très demandé pain à la tomate…<br />

Alors oui, Yannick Hochet a fait le pari d’un grand<br />

écart stylistique pour Un Toit pour toi, mais le moins<br />

que l’on puisse dire et écrire, c’est qu’il s’agit d’un<br />

pari réussi. Le pari, en quelque sorte, de la réunion en<br />

un lieu, de la tradition et de l’avant-garde… n


RECETTE<br />

du Chef<br />

Ingrédients<br />

POUR 4 PERSONNES<br />

LE SIPHON<br />

6 feuilles de gelatine<br />

300g de jus de lytchee<br />

600g de jus de fraise<br />

100g de miel<br />

150g de jus de citron<br />

33<br />

ART DE<br />

VIVRE<br />

saveur<br />

Fraises de Sologne<br />

Tagada Cryo<br />

LA GARNITURE<br />

200g de fraises de Sologne<br />

40g de gelée de rose<br />

4 belles meringues<br />

à la crème de Chambord<br />

100g de miel<br />

150g de jus de citron<br />

Recette<br />

Pour la réalisation<br />

du crémeux<br />

à la mandarine corse<br />

90 grammes de pulpe de<br />

mandarine corse<br />

2 oeufs entiers<br />

80 grammes de sucre semoule<br />

3 grammes de gélatine<br />

100 grammes de beurre doux<br />

Pour la réalisation<br />

de la crème légère au<br />

gingembre<br />

100 grammes de crème liquide<br />

30 grammes de pulpe de<br />

gingembre<br />

10 grammes de sucre glace<br />

ÉTAPE 1 :<br />

Le siphon<br />

• Ramolir les feuilles de gélatines<br />

dans un bain d’eau glacée<br />

• Mélanger le jus de fraise, jus de lytchee,<br />

et miel<br />

• Chauffer le jus de citron et y faire fondre<br />

la gélatine Incorporer au reste<br />

• Laisser prendre une nuit au réfrigérateur<br />

Mixer et mettre en siphon, percuter avec<br />

2 cartouches de gaz<br />

ÉTAPE 2 :<br />

La garniture<br />

• Couper les fraises en cube,<br />

mélanger avec la gelée de rose<br />

ÉTAPE 3 :<br />

Dressage et finition<br />

• Placer une louche dans un bain d’azote<br />

liquide, la remplir avec le siphon, farcir<br />

de fraises et replonger dans l’azote 2 min<br />

• Déposer la boule Cryo sur l’assiette<br />

préalablement garnie de meringue<br />

Bonne dégustation<br />

UN TOIT POUR TOI<br />

2 rue de la Villette<br />

45640 Sandillon<br />

02 38 41 00 22


34<br />

ART DE<br />

VIVRE vous habitez là ?<br />

ESCALIER EN<br />

VERRE SUSPENDU<br />

DONNANT UN<br />

ACCÈS DIRECT<br />

À LA CAVE<br />

Reportage Asmaë Martin I Projet AR ARCHITECTES I Photos François Lauginie<br />

errière la porte,<br />

l’effet de surprise...<br />

La simple évocation d’Olivet fait immédiatement apparaître à l’esprit<br />

les images de promenades intemporelles sur les bords du Loiret, avec<br />

leurs alignements de garages à bateaux hérités de la Belle Epoque, leurs<br />

guinguettes transformées au fil des années en restaurants gastronomiques<br />

et leurs moulins romantiques. Mais Olivet ne se résume pas à ce raccourci de<br />

simple lieu de villégiature. De belles et imposantes bâtisses accrochent le<br />

regard au détour de ses rues et de ses avenues. L’une d’elles en particulier,<br />

qui vient de connaître une rénovation époustouflante…


35<br />

ART DE<br />

VIVRE vous habitez là ?<br />

Sophie Rousselet dirige depuis 2005, avec son<br />

époux Laurent, l’agence AR ARCHITECTES.<br />

Avec des bureaux à Paris et <strong>Orléans</strong>, nous<br />

leur devons notamment des restaurations en<br />

secteur historique particulièrement réussies,<br />

mais aussi des constructions individuelles<br />

originales, soucieuses de l’environnement<br />

et de la préservation de l’intimité familiale.<br />

« Dans le cas présent, le propriétaire n’était pas<br />

forcément intéressé pour de l'ancien. En effet, il<br />

aurait très bien pu faire construire ex-nihilo. Au<br />

moment de l'acquisition, il n'avait aucune idée<br />

précise quant à l’agencement futur de cette<br />

grande maison bourgeoise. »<br />

Le rôle de l’architecte prend alors ici toute<br />

sa dimension. C’est d’abord un long travail<br />

d’écoute. Il s’agit de saisir la personnalité<br />

du propriétaire, ainsi que ses attentes. « En<br />

première approche, il ne voulait pas que l’effet<br />

immédiat de séduction se focalise sur la façade,<br />

sur l’extérieur de la bâtisse. Il a dès le début<br />

de l’étude du projet souhaité dépasser cette<br />

vision réductrice, aller plus loin, surprendre…,<br />

en ayant comme fil d’Ariane l’utilisation des<br />

nouvelles technologies. »<br />

L’Homme est un être de passions. Nul<br />

n’échappe à la règle. Dans le cas présent, le<br />

vin et les automobiles sont les deux piliers<br />

du jardin secret du maître de céans. Tout<br />

en sublimant l’extérieur ancien, Sophie et<br />

son équipe ont su créer dans un intérieur<br />

résolument contemporain des espaces<br />

surprenants. « Nous avons fait le choix d’ouvrir<br />

la voute de la cave, une cave à l’hygrométrie<br />

parfaite, rendue accessible par un escalier de<br />

verre suspendu, et visible du salon. Les effluves,<br />

les senteurs de cet endroit habituellement<br />

jalousement caché, flottent dans l’espace. Il<br />

existe même une astuce pour y accéder... »<br />

L’hôte aime recevoir, faire plaisir…


36<br />

ART DE<br />

VIVRE vous habitez là ?<br />

Le résultat est ici garanti. Pour la collection de voitures, le<br />

garage offre un effet miroir qui permet d’admirer les belles<br />

carrosseries sous tous les angles.<br />

Naturellement, il a fallu élargir le champ des possibles. Pour<br />

créer ces grands espaces, inexistants dans les demeures<br />

bourgeoises du XIX e siècle, les architectes ont eu à décloisonner,<br />

et à supprimer les couloirs. De même, pour respecter la<br />

démarche esthétique des lieux, la domotique, omniprésente,<br />

est d’une discrétion absolue. Les moteurs ont ainsi été intégrés<br />

dans les gons des volets.<br />

« Ce type de projet repose sur la confiance. Travaillant sur les<br />

perspectives, nous en avons suivi toutes les étapes, de l'esquisse<br />

à la conception. Le propriétaire, très exigeant, nous a laissé une<br />

totale liberté de créativité. Nous nous sommes enfin transformés<br />

en chef d'orchestre, pour mener les dix-huit entreprises qui sont<br />

intervenues, comme le groupe Villemain.»<br />

La restauration de cette demeure du XIX e siècle a été réalisée<br />

avec des matériaux d'origine, massifs. Et si les créateurs<br />

d’AR ARCHITECTES ont suivi le chemin d’un aménagement<br />

contemporain, l’agence a en permanence garder à l’esprit la<br />

viabilité de l’endroit. « N’oublions jamais qu’il s’agit en premier<br />

lieu d’une maison de vie ! » n<br />

Sophie Rousselet<br />

Architecte D.P.L.G<br />

AR ARCHITECTES


un besoin,,<br />

une analyse,<br />

un concept...<br />

des HOMMES...<br />

Rénove votre passé, conStruit votre avenir.<br />

1136 rue de Gautray - ZA <strong>Orléans</strong> Sologne<br />

45075 <strong>Orléans</strong> Cedex 2 - 02 38 56 58 80<br />

contact@groupe-villemain.eu


Une palette<br />

de parfums<br />

au jardin...<br />

Texte : Jean-Paul IMBAULT<br />

Il existe de<br />

nombreuses<br />

plantes dont<br />

le feuillage<br />

dégage<br />

un parfum<br />

délectable.<br />

Je vous présente<br />

une sélection de<br />

quelques-unes de<br />

ces plantes dont<br />

les senteurs sont<br />

indéfinissables<br />

ou surprenantes.


39<br />

ART DE<br />

VIVRE<br />

jardins<br />

Parfum d'ANANAS,<br />

voir et toucher cette plante c'est<br />

l'adopter.<br />

Tout est beau chez elle avec son<br />

feuillage vert clair, sa floraison rouge<br />

orangée mais c'est surtout son<br />

fantastique parfum d'ananas qui est<br />

remarquable. N'oubliez pas de la<br />

rentrer l'hiver, c'est une frileuse...<br />

Parfum de CURRY<br />

Avec son joli feuillage gris métallique<br />

toute l'année, il vous suffira de frôler<br />

"Helichrysum angustifolia" pour<br />

qu'un nuage de fragrances à l'odeur<br />

de curry s'échappent et embaument<br />

tout l'environnement.<br />

Évitez de le laisser fleurir car son<br />

parfum en sera diminué et le goût<br />

pour la cuisine, tout autant.<br />

Parfum d'ANIS<br />

C'est une plante annuelle mais<br />

tellement fantastique pour son<br />

parfum puissant à odeur d'anis,<br />

"l'anethum graveolens" que vous<br />

offre son feuillage anisé. Après<br />

sa floraison récoltez les graines<br />

qui parfumeront élégamment les<br />

poissons.<br />

Parfum de POMME<br />

Avec sa belle floraison le "Rosier<br />

Rubiginosa" se distingue avec son<br />

élégant parfum de pomme reinette,<br />

très perceptible lorsque vous froissez<br />

ses feuilles.<br />

Parfum de CITRON<br />

Le "thymus citriodorus", le parfum<br />

de son feuillage et sa floraison<br />

abondante rose fait de lui une plante<br />

incontournable. A utiliser pour<br />

cuisiner le poisson et pour les tisanes.<br />

La "Melissa officinalis" avec sa<br />

belle senteur de citronnelle, elle sera<br />

surprenante au jardin et dans les<br />

infusions.<br />

"L'Artemesia abrotanum", associezla<br />

à du romarin, votre jardin aura de<br />

véritables odeurs provençales.<br />

Parfum de CARAMEL<br />

Le "Cercidiphyllum japonicum", un<br />

grand arbuste aux couleurs dorées<br />

orangées, cuivrées à l'automne<br />

dont les feuilles, si vous les froissez,<br />

dégagent de subtiles senteurs de<br />

caramel auxquelles les papilles ne<br />

sont pas insensibles.<br />

Elles ne se consomment pas, c'est<br />

uniquement pour ravir votre odorat...


40<br />

ART DE<br />

VIVRE<br />

ulture mode<br />

Le retour du Printemps<br />

Le retour du soleil… de la vie…<br />

Le retour de la Beauté des corps !<br />

L’hiver que nous venons de<br />

subir vient contredire de<br />

façon formelle la fin supposée<br />

des saisons dont certains<br />

se plaignent à longueur de<br />

temps… Même si cela fait très<br />

cliché, l’hibernation et la vie au<br />

ralenti qui en découlent, ont<br />

marqué notre quotidien.<br />

Mais le cycle des saisons,<br />

tel celui de la vie,<br />

va reprendre ses droits.<br />

La nature est ainsi faite.<br />

Pour <strong>JAD</strong>, ce retour du<br />

printemps revêt deux<br />

perspectives pleines de<br />

promesses. Dans un premier<br />

temps, l’exaltation de nos corps<br />

endormis, au travers de la<br />

reprise des activités de<br />

plein-air. Marche, course à<br />

pieds, vélo, fitness en extérieur,<br />

le moment est venu de<br />

reprendre la pleine possession<br />

de son enveloppe charnelle.<br />

CASQUE<br />

BANG & OLUFSEN BEOPLAY<br />

H6 - CUIR NATUREL<br />

160,99 e<br />

SAC À DOS RAINS<br />

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TYPE M<br />

1 175 €


41<br />

ART DE<br />

VIVRE<br />

culture mode<br />

Le soleil est de retour…<br />

la vie est belle…<br />

alors sortons de<br />

notre somnolence hivernale !<br />

PULL À COL EN V BRIQUE<br />

EN LAINE D'AGNEAU<br />

HYPARION ORLEANS<br />

139,00 €TTC<br />

SWEAT<br />

BURBERRY<br />

295,00 €<br />

LEVI'S® LINE 8<br />

511 SLIM FIT<br />

JEAN SLIM<br />

69,95 e<br />

CHAUSSETTES<br />

LE SLIP FRANÇAIS<br />

NESSY - 15 e<br />

SACS AO<br />

CUIR-VACHETTE<br />

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GHILLIE SHOES<br />

188.68 e<br />

BASKETS FEMME<br />

RIVER-ISLAND<br />

75,00 e


42<br />

ART DE<br />

VIVRE<br />

beauté<br />

Détox de<br />

printemps :<br />

BLENDER<br />

PHILIPS<br />

159 e<br />

La cure détox est une façon de rebooter<br />

son organisme, une invitation à faire le<br />

ménage. Beaucoup de produits de notre<br />

alimentation sont d’origine industriels et<br />

donc transformés, raffinés et dénaturés.<br />

Pourquoi faire une cure detox ?<br />

<strong>JAD</strong> recommande une cure d'une semaine de<br />

trois semaines par an que l’on peut répartir<br />

en trois cures d’une semaine sur l’année : au<br />

printemps (la meilleure saison), à l’automne ou<br />

en hiver (plus difficile). Cela permet de relancer<br />

tous les systèmes du corps : le système<br />

immunitaire, digestif, respiratoire, urinaire,<br />

circulatoire et celui du sommeil.<br />

Comment se passe une cure détox ?<br />

Faites la part belle aux légumes de printemps<br />

(choux, endive, poireau, carotte, asperge,<br />

épinard, laitue, oignons, radis, betterave) et aux<br />

fruits (avocat, kiwi, banane, litchi, mangue, radis,<br />

rhubarbe, citron, papaye, fruit de la passion) de<br />

saison. Choisissez une cuisson à la vapeur douce<br />

pour préserver tous les nutriments.<br />

Évitez les céréales et légumineuses. Si c'est trop<br />

difficile, consommez-en en petites quantités.<br />

Fuyez blé, (le blé moderne contient du gluten<br />

peu digeste), ainsi contient du gluten peu digeste<br />

ainsi que les protéines animales (viandes,<br />

poissons et produits laitiers) le temps de la cure.<br />

Consommez plutôt du riz semi-complet, du<br />

sarrasin, du quinoa.<br />

MASSEUR<br />

ANTI CELLULITE<br />

ARDES - 78,90 e<br />

SAUNA FACIAL<br />

ET INHALATEUR<br />

POUR HUILES<br />

ESSENTIELLES<br />

MEASTEAM<br />

46,85 e


43<br />

ART DE<br />

VIVRE<br />

beauté<br />

CRÈME DE NUIT<br />

ESTÉE LAUDER<br />

59 e<br />

CLARINS<br />

MULTI ACTIVE.<br />

45 e<br />

NATURACTIVE-<br />

HUILE ESSENTIELLE BIO<br />

LAVANDE<br />

4,90 e<br />

KIT DE VOYAGE<br />

DETOX CAPILAIRE<br />

KIN COSMETICS<br />

14,58 e


45<br />

Un auteur, des mots I 46 I<br />

On sort I 48 I<br />

Art focus I 50 I<br />

Circulez I 54 I


46<br />

ON<br />

RESPIRE<br />

un auteur des mots<br />

Michel Bernard, à quel moment de votre vie vous avez rencontré<br />

l’écriture ?<br />

Qu’est-ce que cette activité vous apporte comme substance ?<br />

J’y pense depuis très longtemps. Vers 13 ou 14 ans, je me disais que<br />

devenir écrivain était quelque chose que je pouvais souhaiter et espérer.<br />

L’écriture m’apparait comme une nécessité, une suite logique à ce qui me<br />

passionne depuis la prime enfance, la lecture. J’ai toujours eu la passion<br />

des livres, le goût de voir les mots. Les mots peuvent vous transporter dans<br />

un autre univers. Un univers qui peut être plus vrai que la réalité ordinaire.<br />

L’écriture est une activité solitaire et solidaire, attaché aux autres.<br />

Michel BERNARD<br />

Propos recueillis par Soucaneau Gabriel<br />

Photo Hélène Bamberger<br />

« Le Bon Coeur », la dernière publication<br />

de Michel Bernard, est un roman sur<br />

la vie de Jeanne d’Arc, notre héroïne<br />

nationale. Le récit propose un nouveau<br />

regard sur la vie de cette femme qui,<br />

à sa manière, a renversé le cours<br />

de l’histoire.<br />

En signature à <strong>Orléans</strong>,<br />

l'auteur nous confie sa passion<br />

pour l’écriture, ses lectures<br />

de jeunesse, son regard sur la ville<br />

d’<strong>Orléans</strong> et ce voyage solitaire<br />

à la rencontre de la Pucelle.<br />

Le Bon cœur<br />

Michel Bernard<br />

Editions de la Table Ronde,<br />

20 e<br />

« Le Bon cœur » est une biographie romancée de Jeanne d’Arc.<br />

Qu’est-ce qui vous a inspiré à faire de son histoire un roman ?<br />

C’est un roman qui a une base historique très forte. Un récit de<br />

l’aventure de Jeanne d’Arc, une version littéraire de sa vie. Les historiens<br />

contemporains s’intéressent beaucoup à Jeanne D’arc, il y a une<br />

abondance de propositions d'historiens sur Jeanne d’Arc mais dans<br />

le domaine littéraire depuis très longtemps, il n’y a pas vraiment eu de<br />

grande publication sur elle. Le travail des historiens est très important,<br />

ils fournissent les matériaux, ils produisent de la vérité historique mais je<br />

crois qu’il est important de raconter une histoire. La technique historique<br />

aujourd’hui ne peut plus exactement raconter une histoire, elle s’en tient<br />

aux faits vérifiés et pour faire le lien entre les faits qui sont vérifiés il y a<br />

beaucoup de chose qu’on ignore. Et pour cela on formule des hypothèses.<br />

Moi j’ai écrit un roman dans lequel je privilégie des hypothèses, là où il y a<br />

un blanc dans l’histoire, j’essaie de le combler en respectant les faits mais<br />

en donnant une continuité de récit. Toute vie est un récit. Elle a un début,<br />

elle a une fin. Elle connait des péripéties.<br />

Quel regard portez-vous sur elle ? À quoi le lecteur doit-il s’attendre à<br />

la fin de cette lecture?<br />

De cette lecture de Jeanne d’Arc, elle apparait comme une jeune fille<br />

moderne et du coup je comprends ce qu’au fond signifie mon projet.<br />

L’essentiel de l’imagerie de Jeanne d’Arc nous vient du XIX e siècle. Siècle<br />

très important et très viril, qui avait une relation très spécifique avec les<br />

femmes, très éloignée de la nôtre. Revoir l’épopée de Jeanne D’arc avec<br />

les yeux du XX e siècle nous montre qu’on est plus proche d’une certaine<br />

réalité. La femme au Moyen Âge était une actrice de la vie sociale, plus<br />

épanouie qu’elle l’était au XIX e siècle. Au fond un regard du XX e et du<br />

XXI e siècle sur cette jeune fille du XV e siècle a des chances d’être plus proche<br />

d’une certaine réalité que l’était le regard des écrivains du XIX e siècle.<br />

Jeanne d’Arc est une grande figure féminine, une héroïne de l’histoire.<br />

Qu’est-ce que les femmes d’aujourd’hui pourraient tirer de son<br />

parcours, d’après vous ?<br />

Grande figure de l’histoire de France, de l’histoire des femmes. Elle est très<br />

populaire en France et aussi à l’étranger dans des pays comme le Japon,<br />

la Corée du Nord et la Corée du Sud. Pour les femmes, c’est l’une des<br />

grandes figures de l’histoire, elle a eu une action historique absolument<br />

décisive et elle l’a eu en tant que femme. Mais je crois que généralement,<br />

pour l’humanité, homme et femme confondue, elle est un personnage<br />

extraordinaire. Une jeune paysanne aux origines modestes, elle atteint le


47<br />

sommet très vite, par sa volonté, par son<br />

courage, par des vertus humaines portées<br />

à un niveau d’intensité exceptionnel, elle<br />

a renversé le cours de l’histoire. Par son<br />

action, elle renverse une situation qui<br />

paraissait désespérée pour la France à ce<br />

moment-là, occupée par les Anglais et les<br />

Bourguignons. Elle a retourné la situation<br />

et on sait bien que son intervention a été<br />

décisive. Elle a écrit l’avenir.<br />

Que lisez-vous en ce moment ?<br />

Je viens de terminer le roman de Pierre<br />

Lemaitre, Couleur de l’incendie, un<br />

écrivain très stimulant. Il sort la littérature<br />

des niches où elle est trop confinée pour<br />

la proposer à un public très vaste. Je<br />

crois que l’ambition d’un écrivain, c’est<br />

de ne pas s’adresser à une chapelle, mais<br />

de s’adresser à toutes les personnes qui<br />

parlent la même langue que lui. Cette<br />

ambition-là, on l’avait perdu de vue,<br />

avec Lemaitre on renoue. Je lis en ce<br />

moment Napoléon et De Gaulle de Patrice<br />

Gueniffey, deux héros français.<br />

Avez-vous un autre projet à venir ?<br />

Oui, en ce moment, il y a une histoire<br />

qui prend forme dont le personnage<br />

principal est une femme. La photographe<br />

américaine d’origine française Vivianne<br />

Mayer, morte dans l'anonymat, son travail<br />

est très célèbre aujourd’hui.<br />

Avant de se quitter, parlez-nous de votre<br />

relation avec <strong>Orléans</strong> ? Quel regard<br />

portez-vous sur cette ville ?<br />

<strong>Orléans</strong> est la ville johannique par<br />

excellence, puisque c’est la ville qu’elle<br />

a délivrée, la ville où elle a accompli sa<br />

première mission. Une ville essentielle<br />

pour le livre que je présente aujourd’hui.<br />

C’est une ville que j’ai appris à découvrir à<br />

travers la plume de ses écrivains, surtout<br />

celle de Maurice Genevoix. Un écrivain<br />

de la nature, un grand styliste qui a un<br />

sens très fort du concret. Un imaginaire<br />

frissonnant toujours articulé sur la nature.<br />

Ses livres L’entre deux guerre, Ceux de<br />

14 sur la guerre de 14 sont des chefs<br />

d’œuvre. n<br />

Ces morts heureux et héroïques<br />

Luke Mogelson<br />

Ed. Gallmeister, 21,20 €<br />

Trio pour un monde égaré<br />

Marie Redonnet<br />

Ed. le tripode, 17 €<br />

La librairie CHANTELIVRE<br />

a sélectionné pour vous<br />

15 place du Martroi<br />

45000 <strong>Orléans</strong> - 02 38 68 06 00<br />

Le soldat qui quitte un théâtre d’opérations après y avoir combattu,<br />

n’abandonne pas sur le tarmac, juste avant de monter dans l’avion<br />

et comme par enchantement, les images, les bruits et les odeurs<br />

qui viennent de peupler son quotidien. Un quotidien souvent<br />

éprouvant, marqué par le stress.<br />

Luke Mogelson a été reporter de guerre, notamment en Afghanistan,<br />

pour le New York Times. Son recueil nous propose dix histoires ;<br />

dix nouvelles qui nous montrent à quel point la guerre continue de<br />

poursuivre ses protagonistes, et ceci même en dehors du champ de<br />

bataille, en fait longtemps après la fin des combats ou des situations<br />

vécues. L’auteur nous offre également l’occasion de prendre<br />

conscience de l’étendue des dommages collatéraux qui touchent<br />

certes les civils là-bas, mais aussi ceux ici-bas...<br />

Marie Redonnet avait fait une entrée fracassante dans le monde<br />

des lettres avec Splendid Hotel, en 1986, aux éditions de minuit. Elle<br />

avait déjà l’écriture farouche et l’ampleur des grands auteurs. Après<br />

s’être faite plus rare, elle publie à nouveau, cette fois aux jeunes et<br />

audacieuses éditions du Tripode, Trio pour un monde égaré.<br />

Willy Chow est un ancien rebelle réfugié dans une bergerie entre la<br />

mer et les collines. Douglas Marenko est emprisonné après avoir<br />

tenté de fuir son pays. Tate Combo, qui a fui son village natal, vit<br />

dans une mégalopole sous la coupe d’un photographe qui lui vole<br />

son visage. Ces trois êtres sont embarqués dans les tourments de<br />

pays en guerre. Trois résistances, trois courages pour sauver des<br />

libertés que l’on pressent dès le début menacées. Une réflexion sur<br />

les troubles qui sont aujourd’hui les nôtres aussi.<br />

Après le roman, Marie Redonnet nous livre le parcours de sa vie de<br />

femme et d’écrivaine. Une réflexion puissante sur la langue et les<br />

enjeux mêlés de la littérature et de l’engagement.<br />

Mathieu Hidalf le génie de la bêtise<br />

Christophe Mauri<br />

« Tous les journaux en parlent. Le royaume a une nouvelle star, un<br />

gamin aussi futé qu’insolent. On nom ? Mathieu Hidalf. Découvrez<br />

ici en exclusivité comment il a gagné haut la main le titre envié de<br />

génie de la bêtise. »<br />

Mathieu est célèbre dans tout le royaume pour avoir gâché<br />

l’anniversaire du roi. Il n’avait pourtant que sept ans lorsqu’il a<br />

commis sa première grosse bêtise ! Plongez ou replongez dans le<br />

monde magique de Mathieu Hidalf... C’est drôle, plein de fantaisie<br />

et d’imagination. A lire sans modération !<br />

Ed. Gallimard Jeunesse, 12,50 €<br />

Roman junior à partir de 8 ans


48<br />

ON<br />

RESPIRE<br />

agenda culturel<br />

PROGRAMME CONCERTS - FESTIVALS - EXPOS<br />

EXPOS<br />

CIRQUE<br />

ORLEANS SCÈNE NATIONALE<br />

THÉÂTRE<br />

SPECTACLE LES PRINCESSES<br />

CHEPTEL ALEÏKOUM À ORLÉANS<br />

Du 1 au 4 mars 2018<br />

Renseignements et location<br />

02.38.62.75.30<br />

Les contes pour enfants ont-ils une taille ?<br />

De fortes histoires, de grands effets, des<br />

personnages impressionnants... Souvent, ça<br />

déménage, à l'écoute des contes. Mais alors le<br />

cirque ? On y monte très haut, parfois très vite ;<br />

cela transporte loin. Or les contes se chuchotent<br />

à l'oreille, volontiers dans l'intime à l'orée du<br />

sommeil. La très jolie idée du spectacle Les<br />

Princesses, est de se rapprocher du spectateur,<br />

petit ou plus grand. Marie Jolet est artiste du<br />

cirque. Sa spécialité : l'aérien, tout là-haut sous<br />

la toile. Au point de s'y sentir seule, désirer se<br />

rapprocher, et développer un étrange talent de<br />

« l'anti-aérien ». La prouesse y est. Mais sous<br />

un petit chapiteau inventé exprès, tout revient<br />

vers le sol, les gens, leurs yeux et leurs oreilles.<br />

Au plus près pour raconter, mais aussi chanter,<br />

l'émerveillement des princesses.<br />

ORLEANS<br />

LES SAMEDIS DU JAZZ CONCERT<br />

DUO LENY / SAITHAM<br />

10 MARS 2018<br />

SAMEDI 10 MARS 15H - HALL<br />

ENTRÉE GRATUITE<br />

DURÉE 1H ENVIRON<br />

En savoir plus sur https :<br />

https://www.facebook.com/<br />

lascenenationaledorleans<br />

ORLEANS - LE CENTRE<br />

DRAMATIQUE NATIONAL<br />

SPECTACLE "GRANDE"<br />

du 13 au 14 avril 2018<br />

Voici un spectacle irréductible à tout classement,<br />

totalement électrique. Ces deux artistes de<br />

cirque, Vimala Pons et Tsirihaka Harrivel ont<br />

fait de GRANDE, fruit de longues et minutieuses<br />

recherches, un duo qui flirte sans cesse avec la<br />

catastrophe, qui commence par la fin pour mieux<br />

nous mettre la tête à l'envers, qui cultive un goût<br />

affirmé pour le déséquilibre, la suspension et la<br />

chute, l'inventaire foutraque, l'accumulation et<br />

l'emballement. Via les objets qui nous prolongent<br />

et nous racontent, à coups de revues et de<br />

chansons tristes, ces deux artistes réussissent à<br />

raconter l'intime avec une intelligence contagieuse<br />

et une virtuosité qui laisse sans voix.<br />

CHECY - CABARET JAZZ<br />

HOMMAGE A AUDIARD<br />

le 19 avril 2018<br />

SPECTACLE<br />

SPECTACLE<br />

De quoi no parlait-il d'intéressant MONSIEUR<br />

Audiard ? Des gens et de la vie, tout simplement.<br />

Alors, on va en parler, oui, mais fa?on puzzle,<br />

éparpillé aux quatre coins de son oeuvre.<br />

Des bribes, des extraits, des reconstitutions, des<br />

commentaires... Une ambiance quoi, un mélange<br />

qui sentirait la pomme, mais pas que, du bizarre,<br />

du brutal, du rire, du bon sens et de la formule.<br />

Avec Aurélie AUDAX, Sacha GILLARD, Hugo<br />

ZERMATI, David SEVESTRE, Valérian RENAULT,<br />

Gérard AUDAX<br />

Réservez vos places de spectacle et comedie<br />

musicale pour : CABARET JAZZ HOMMAGE A<br />

AUDIARD - ESPACE GEORGE SAND - SALLE MOLIERE<br />

En savoir plus sur https://45.agendaculturel.fr/<br />

theatre/checy/cabaret-jazz-hommage-a-audiard<br />

ORLEANS - GALERIE DU THÉÂTRE<br />

EXPOSITION RÉTROSPECTIVE<br />

ROGER TOULOUSE (<strong>Orléans</strong>, 1918 - 1994)<br />

à l’occasion du 100 ème anniversaire<br />

de la naissance de l’artiste<br />

Peintre essentiel du 20 e siècle, Roger Toulouse<br />

a consacré son entière existence à son oeuvre,<br />

qu’il a vécue intensément, sans se soucier de la<br />

promouvoir. Après sa disparition, l’association<br />

Les Amis de Roger Toulouse s’est constituée dès<br />

1995 pour entretenir la mémoire de l’homme et<br />

maintenir vivante la création originale de l’artiste.<br />

ORLEANS - MUSÉE DES BEAUX-ARTS<br />

RODIN, SOUS L’ŒIL DU PHOTOGRAPHE<br />

EMMANUEL BERRY<br />

Du 13 janvier au 15 avril 2018<br />

en partenariat avec le musée Rodin ...<br />

Adepte des tirages argentiques en noir et<br />

blanc, dont le traitement évoque la technique<br />

des photographes pictorialistes du tournant<br />

du XX e siècle, le photographe Emmanuel Berry<br />

a tissé un dialogue avec Rodin, dans une<br />

collaboration d’un an comme photographe<br />

invité par le Musée Rodin dans les réserves de<br />

l’atelier du sculpteur à Meudon.


49<br />

ON<br />

RESPIRE<br />

agenda culturel<br />

SPECTACLES - FESTIVALS - EXPOSITIONS<br />

THÉÂTRE<br />

ORLÉANS - THÉÂTRE CADO<br />

EDMOND<br />

7 nominations Molières 2017<br />

du 16 au 30 mars 2018<br />

salle Pierre-Aimé Touchard<br />

Alexis Michalik avec Guillaume Sentou,<br />

Pierre Forest, Kevin Garnichat, Régis Vallée,<br />

Nicolas Lumbreras, Jean-Michel Martial,<br />

Christian Mulot, Pierre Benezit, Stéphane<br />

Caillol, Anna Mihalcea, Christine Bonnard,<br />

Valérie Vogt<br />

28 décembre 1897, au Théâtre de la Porte-<br />

Saint-Martin à Paris, un tonnerre d’applaudissements<br />

salue la première de Cyrano de Bergerac.<br />

Quarante rappels ! Edmond Rostand entre dans<br />

la grande histoire du théâtre. Et voici qu’aujourd’hui<br />

l’auteur-metteur en scène Alexis Michalik<br />

choisit de nous entraîner dans les coulisses<br />

pour nous conter la genèse de la pièce jusqu’à<br />

cette incroyable Première. Après Le porteur d’histoire<br />

et Le cercle des illusionnistes, récompensés<br />

par trois Molières, Michalik met ses talents<br />

de conteur et son sens du rythme au service du<br />

jeune Edmond Rostand, lancé à la recherche de<br />

l’inspiration et de son avenir. Avec panache, une<br />

douzaine de comédiens ressuscitent dans une<br />

folle intrigue, à travers une trentaine de rôles, la<br />

grande Sarah Bernhardt, Feydeau, Labiche, Courteline,<br />

Coquelin Aîné qui créa le rôle de Cyrano, et<br />

même Ravel ! Edmond rend un magnifique hommage<br />

au théâtre de l’âge d’or, juste avant l’invention<br />

du cinéma par les Frères Lumière.<br />

ORLEANS<br />

CDNO<br />

MÉLANCOLIE(S)<br />

Jeudi 22 mars 2018 20h30<br />

Vendredi 23 mars 2018 19h30<br />

Mise en scène Julie Deliquet<br />

Collaboration artistique Pascale Fournier<br />

Avec Julie André, Gwendal Anglade, Eric<br />

Charon, Aleksandra de Cizancourt, Olivier<br />

Faliez, Magaly Godenaire, Agnès Ramy,<br />

David Seigneur<br />

Après son expérience à la Comédie-Française,<br />

Julie Deliquet revient avec son collectif In Vitro<br />

mais sans abandonner Tchekhov. En s’appuyant<br />

sur deux pièces, Les Trois Sœurs et Ivanov, elle<br />

nous livre un objet continuellement habité où on<br />

a l’impression que les acteurs vivent devant vous<br />

ces petites tragédies du quotidien.<br />

FLEURY LES AUBRAIS - LA PASSERELLE<br />

CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS<br />

Mardi 10 avril à 20 h 30<br />

Auditorium Boris-Vian<br />

Jeannette Carrière, conseillère de vente ! Après un<br />

bilan de compétences et une reconversion Pôle<br />

Emploi, elle entame une nouvelle carrière dans la joie<br />

et la bonne humeur. Elle vous invite cordialement<br />

à sa première vente privée pleine de promesses.<br />

Au programme : cafetière, lunettes (au moins sept<br />

paires), vieux radio-cassette, collection de livres<br />

des bibliothèques rose et verte (ses préférés !)… Au<br />

cours de cette “brocante”, elle renoue avec ses rêves<br />

de toujours, se livre en douceur, redevient l’héroïne<br />

touchante de ses premières lectures, et nous dévoile<br />

une personnalité généreusement farfelue, aimant la<br />

rime. Jeannette Carrière, à votre écoute !<br />

RUMEUR ET PETITS JOURS<br />

Du 18 au 20 avril<br />

Conception Raoul Collectif<br />

Avec Romain David, Jérôme de Falloise,<br />

David Murgia, Benoît Piret, Jean-Baptiste<br />

Szézot<br />

Sur le plateau, une émission de radio en train de<br />

se faire, Epigraphe, type Le masque et la plume<br />

version 1970, avec chroniqueurs aux idées<br />

longues. Ce jour-là, ils sont défaits : la direction<br />

vient d’annoncer la suppression d’Epigraphe. Mais<br />

à contempler, en direct, leur joyeux méli-mélo<br />

d’impros intellos autosatisfaites, on comprend<br />

que l’heure d’antenne de Robert, Jean-Michel,<br />

Claude, Jules et Jacques ait fait fuir l’auditeur !<br />

Sarcastique et déglingué, le collectif belge met<br />

à sac les idées toutes faites avec un humour<br />

ravageur. Réjouissant.<br />

THÉÂTRE


50<br />

ON<br />

RESPIRE<br />

art focus<br />

iscrète et modeste, c’est seulement en fin d’entretien qu’elle<br />

mentionne les prix qu’elle a obtenus. A 31 ans, Marie Samson<br />

peut se prévaloir de distinctions plus qu’honorables dans le<br />

domaine de la céramique d’art. Un prix par an depuis 2014, alors<br />

qu’elle ne s’est installée qu’en 2012. Ce fut d’abord le prix du public<br />

lors de l’exposition « Mille et un pichets » au couvent de Treigny, en<br />

Bourgogne, puis le premier prix de la biennale de la céramique à<br />

Andenne, en Belgique, et enfin en 2016 le premier prix du concours<br />

international de céramique de petite forme de l’école d’art de Douai.<br />

Le thème imposé était celui de la cloche et Marie Samson a réalisé<br />

une forme très stylisée et sonore dont le battant est suspendu à<br />

un brin de laine de couleur vive. Cette création a été exposée l’été<br />

dernier à « la Piscine », le célèbre espace culturel de Roubaix.<br />

« Je devrais peut-être participer à davantage de concours ? »<br />

s’interroge-t-elle dans un sourire. Dans l’immédiat, ce sont surtout<br />

les salons et les foires commerciales qui la mobilisent afin de faire<br />

connaître sa production et de la vendre. « Je me suis constitué<br />

une clientèle locale lorsque j’avais un atelier-boutique sur la route<br />

d’<strong>Orléans</strong> à la Chapelle-Saint-Mesmin, mais depuis que je suis à<br />

Saint-Jean de la Ruelle je dois faire plus de prospection », explique-t-elle.<br />

Marie SAMSON<br />

Les pures<br />

porcelaines<br />

Textes et photos : Bruno Goupille<br />

Ses créations de porcelaine, fines<br />

et épurées, lui ont valu d’obtenir<br />

plusieurs prix.<br />

Depuis le sous-sol de sa maison<br />

à Saint-Jean-de-la-Ruelle,<br />

Marie Samson sublime<br />

les arts de la table.<br />

7 heures de cuisson,<br />

deux jours de refroidissement<br />

Depuis 2015, Marie Samson a fait le choix d’installer son atelier<br />

dans le sous-sol du pavillon où elle habite, au fond de l’impasse des<br />

Castors, à Saint-Jean-de-la-Ruelle. Pas de castors en vue mais un<br />

lapin domestique qui répond au prénom de « Happy ». « C’est mon<br />

assistant ! », plaisante Marie en s’activant au démoulage d’assiettes<br />

de porcelaine. Dans la famille des céramiques, qui comprend aussi<br />

la faïence et le grès, la porcelaine se distingue par son mélange de<br />

quartz et de kaolin, une argile blanche très fine. Marie Samson ne<br />

tourne pas ses pièces, comme un potier, mais elle réalise des moules<br />

à partir des modèles en terre qu’elle conçoit. Cela passe d’abord par<br />

une recherche graphique, un dessin qui va préciser le style, la forme<br />

et les proportions du futur objet en porcelaine. Les études de design<br />

de produits qu’elle a suivies d’abord à Nevers puis au lycée de la<br />

céramique de Longchamps, près de Dijon, lui sont très utiles dans<br />

cette étape de création.<br />

Mais elle a véritablement appris « le métier » pendant un an de<br />

formation appliquée à l’Institut européen des arts céramiques de<br />

Guebwiller, en Alsace. Elle peut ainsi maîtriser les étapes suivantes : le<br />

coulage de la pâte de porcelaine dans le moule, le temps d’absorption<br />

qui va conditionner l’épaisseur des parois, la première cuisson pour<br />

réaliser le biscuit, puis le bain dans l’émail avant la deuxième cuisson<br />

qui va le vitrifier.


51<br />

ON<br />

RESPIRE<br />

art focus<br />

↑<br />

Un bol texturé.<br />

Les créations de Marie Samson<br />

sont visibles à la boutique de<br />

créateurs Pooow,<br />

place d’Arc à <strong>Orléans</strong>.


52<br />

ON<br />

RESPIRE<br />

art focus<br />

↑ Un ensemble jaune qui<br />

combine les effets de textures,<br />

de matières et de couleurs.


53<br />

ON<br />

RESPIRE<br />

art focus<br />

↑ La création débute<br />

toujours par le dessin<br />

de l’œuvre à créer.<br />

→ Le four de 200 litres<br />

cuit les objets<br />

à 1280 degrés.<br />

↑<br />

Avec cette cloche de porcelaine,<br />

Marie Samson a obtenu<br />

le premier prix du concours<br />

international de l’école d’art<br />

de Douai.<br />

A ses fondamentaux Marie Samson apporte sa<br />

touche personnelle avec des jeux de texture,<br />

par exemple en incorporant des grains d’ardoise<br />

dans la pâte, ou des effets colorés en jouant sur<br />

les mélanges de colorants. Dans le four d’une<br />

capacité de 200 litres, il faudra 7 à 10 heures<br />

pour cuire les assiettes, gobelets, pichets,<br />

tasses et autres objets. Et attendre deux jours le<br />

refroidissement, sous peine de casse.<br />

Malgré sa jeunesse, Marie Samson possède<br />

déjà un style bien affirmé qui repose sur des<br />

lignes épurées, une approche graphique et la<br />

recherche du juste équilibre visuel. Un subtil<br />

dosage qui la mènera sans doute loin. n<br />

MARIE SAMSON<br />

Site Internet : http:\\mariesamson.blogspot.fr\p\parcours – 5.html.<br />

L'atelier de céramique est ouvert du lundi au samedi<br />

81, route Nationale - Tél. : 06.84.51.95.03.


54<br />

ON<br />

RESPIRE<br />

circulez<br />

B N<br />

À<br />

SAVOIR<br />

Reportage Stéphane de Laage<br />

La<br />

« FUNITUDE »<br />

N’A PAS ENCORE<br />

DE RÈGLE SUR<br />

i la réglementation est claire pour le vélo électrique,<br />

le flou artistique et juridique prévaut encore pour<br />

les autres deux roues électriques. Il faut dire que<br />

l’ingéniosité en la matière semble sans limites.<br />

L’apparition des trottinettes motorisées, gyropodes<br />

Segways®, rocketskates, unicycles et autres hoverboard, s’est<br />

fait à vitesse Grand V.<br />

Ni vraiment interdits, ni vraiment autorisés, ils sont tolérés.<br />

Reste à savoir où, à quelle vitesse et avec quels papiers ou<br />

immatriculation ?<br />

Généralement adoptés pour la « funitude », ces appareils sont<br />

aussi appréciés des ados et adultes pour s’affranchir de la<br />

circulation. Où l’on voit des « costumes-cravates » se rendre<br />

au bureau sur de drôles d’appareils.<br />

Certains sont hésitants, d’autres trop surs d’eux, mais tous<br />

vont de leur bon droit. Un droit qui souvent n’est pas écrit, ce<br />

qui ne veut pas dire que tout est permis.<br />

Les véhicules qui n’excèdent pas 6Km/h (vitesse du piéton),<br />

doivent emprunter les trottoirs. Au-delà, ils doivent être sur<br />

les voies cyclables, à défaut, sur la chaussée, sans dépasser<br />

25Km/h.<br />

La maréchaussée explique simplement qu’il faut adapter<br />

sa vitesse à celle du monde environnant. Donc même si le<br />

Segways® n’est pas prévu pour être sur la route, il y trouve<br />

mieux sa place que sur le trottoir. Pas de verbalisation<br />

envisagée.<br />

Des tentatives de législations claires ont été faites en 2009,<br />

puis en 2014, mais sans résultat. Il est toujours question de<br />

trouver un statut clair pour ce que l’on appelle, les EDP, engin<br />

de déplacement personnel. Pour l’heure… Rien ! n<br />

LA VOIE PUBLIQUE. Pour en savoir davantage :<br />

service-public.fr,<br />

le site officiel de<br />

l’administration française !


15 - 16 - 17<br />

Juin 2018<br />

Lamotte-Beuvron - Sologne<br />

Photo : © Hubert Dannaud<br />

LE PLUS GRAND SALON DE LA CHASSE<br />

Dîner Spectacle<br />

Samedi 16 juin<br />

Réservations 01 41 40 35 14<br />

Village exposants<br />

530 stands<br />

Pays à l’honneur<br />

Espagne<br />

CENTRE D’ESSAIS<br />

gamefair.fr

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