j3e 905_OCTOBRE 2023_IRVE et Photovoltaïque
J3e d'octobre 2023 : IRVE et photovoltaïque - Interview : Clément Molizon, délégué général de l’Avere-France - Véhicule électrique : optimiser la recharge à partir de l’énergie solaire - Hôtels : concilier performance énergétique et bien-être - Sécurité : protéger les installations photovoltaïques contre la foudre - 3 Questions à... Geoffrey Delaval, spécialiste marketing produit Interfaces électroniques, Wago.
J3e d'octobre 2023 : IRVE et photovoltaïque - Interview : Clément Molizon, délégué général de l’Avere-France - Véhicule électrique : optimiser la recharge à partir de l’énergie solaire - Hôtels : concilier performance énergétique et bien-être - Sécurité : protéger les installations photovoltaïques contre la foudre - 3 Questions à... Geoffrey Delaval, spécialiste marketing produit Interfaces électroniques, Wago.
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Le courant passe entre nous depuis 74 ans<br />
<strong>IRVE</strong> ET<br />
PHOTOVOLTAÏQUE<br />
Véhicule<br />
électrique<br />
Optimiser la<br />
recharge à partir<br />
de l'énergie solaire<br />
Hôtels<br />
Concilier<br />
performance<br />
énergétique<br />
<strong>et</strong> bien-être<br />
Sécurité<br />
Protéger les<br />
installations<br />
photovoltaïques<br />
contre la foudre<br />
LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE<br />
WWW.FILIERE-3E.FR<br />
ISSN 0758-3826 / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong><br />
<strong>905</strong>
Filière 3e<br />
LE MÉDIA B2B de la filière<br />
électrique, de l’efficacité énergétique<br />
<strong>et</strong> de l’illumination des bâtiments<br />
résidentiels, tertiaires, industriels<br />
<strong>et</strong> collectifs.<br />
LA REVUE DE L’EFFICACITÉ<br />
ÉNERGÉTIQUE ET<br />
ENVIRONNEMENTALE<br />
Le courant passe entre nous depuis 74 ans<br />
TOUTE L’ACTUALITÉ<br />
DE L’INTÉGRATION DOMOTIQUE<br />
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DANS L’HABITAT RÉSIDENTIEL<br />
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LA REVUE DES INTÉGRATEURS DOMOTIQUES ET INSTALLATEURS ÉLECTRIQUES EN PETIT TERTIAIRE, RÉSIDENTIEL ET COLLECTIF<br />
SMARTHOME<br />
TOUTES LES LUMIÈRES<br />
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N° 44 - <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong><br />
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dans le respect de l'environnement<br />
<strong>et</strong> de la maîtrise de l'énergie<br />
<strong>IRVE</strong> ET<br />
PHOTOVOLTAÏQUE /an<br />
Véhicule<br />
électrique<br />
Optimiser la<br />
recharge à partir<br />
de l'énergie solaire<br />
LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE<br />
8 numéros<br />
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Hôtels<br />
Sécurité<br />
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lecteurs<br />
installations<br />
énergétique photovoltaïques<br />
<strong>et</strong> bien-être contre la foudre<br />
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ISSN 0758-3826 / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong><br />
4 numéros<br />
/an<br />
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DOSSIERS Le bâtiment devient hub énergétique – La Qualité de l’air intérieur • FOCUS sur les<br />
caméras thermiques <strong>et</strong> sur les portiers vidéo en collectif • ENTRETIENS avec Gilles Mail<strong>et</strong><br />
Capeb UNa3e – Ludovic Bécourt B.E.G – Antonio Calvo Serrano, d'Airzone – François<br />
Iguiniz, de Kuro Electricité installateur • RÉALISATION Une GTB associée à la géothermie<br />
dans des bureaux • 5 minutes avec Qualifelec<br />
R<strong>et</strong>rouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr<br />
ISSN : 2297-098X ELECTRICIEN+ N. 91 - PRINTEMPS <strong>2023</strong><br />
Une publication de 3eMédias<br />
4 numéros<br />
/an<br />
+80 000<br />
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SERVICES DE MAINTENANCE,<br />
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2 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
ISSN 0758-3826 / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong><br />
ÉDITO<br />
© DR<br />
‘‘<br />
Selon RTE,<br />
en considérant le<br />
volume du parc de<br />
véhicules électriques<br />
à 15 millions<br />
d’unités en 2035,<br />
cela représenterait<br />
près de 10 % de<br />
la consommation<br />
électrique française,<br />
soit près de 50 TWh.<br />
Le courant passe entre nous depuis 74 ans<br />
<strong>IRVE</strong> ET<br />
PHOTOVOLTAÏQUE<br />
Véhicule<br />
électrique<br />
Optimiser la<br />
recharge à partir<br />
de l'énergie solaire<br />
Hôtels<br />
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performance<br />
énergétique<br />
<strong>et</strong> bien-être<br />
LA REVUE DE L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET ENVIRONNEMENTALE<br />
Sécurité<br />
Protéger les<br />
installations<br />
photovoltaïques<br />
contre la foudre<br />
WWW.FILIERE-3E.FR <strong>905</strong><br />
Dans ce numéro :<br />
J3e s’intéresse à l’impact de<br />
l’arrivée massive de véhicules<br />
électriques <strong>et</strong> d’infrastructures<br />
de recharge sur le bâtiment <strong>et</strong><br />
le réseau électrique.<br />
© Adobe Stock<br />
’’<br />
Véhicule électrique :<br />
atout ou boul<strong>et</strong> du<br />
système énergétique ?<br />
Alors que la France poursuit le déploiement des véhicules électriques <strong>et</strong><br />
des infrastructures de recharge, une question se pose : comment assurer<br />
l’alimentation à grande échelle de ces véhicules, alors que la production<br />
d’électricité est passé à deux doigts de faillir l’hiver dernier, avec la ferm<strong>et</strong>ure pour<br />
maintenance de près de la moitié des réacteurs nucléaires français ? Le déploiement du<br />
véhicule électrique est-il réaliste ?<br />
Les pouvoirs publics, président de la République en tête, veulent m<strong>et</strong>tre un grand coup<br />
d’accélérateur, avec une volonté de produire 2 millions de véhicules électriques en<br />
France d’ici 2030 <strong>et</strong> de proposer des offres abordables, à l’image de la fameuse voiture à<br />
100 € par mois pour les ménages les plus modestes. L’objectif de déploiement de bornes<br />
de recharge est également revu à la hausse, avec 400 000 unités dès 2030. Selon RTE, en<br />
considérant le volume du parc de véhicules électriques à 15 millions d’unités en 2035,<br />
cela représenterait près de 10 % de la consommation électrique française, soit près<br />
de 50 TWh.<br />
Pour perm<strong>et</strong>tre des échanges entre le véhicule <strong>et</strong> son environnement énergétique, le<br />
pilotage des bornes est incontournable. Dans un bâtiment, les EMS (Energy Management<br />
Systems) ont le rôle de chef d’orchestre de l’installation, distribuant l’énergie au bon<br />
endroit <strong>et</strong> au bon moment. Cela perm<strong>et</strong> de réduire l’impact de la recharge, en privilégiant<br />
soit le véhicule, soit le bâtiment, pour les installations d’autoconsommation. De même,<br />
lors de la recharge hors bâtiment, sur une borne publique, c<strong>et</strong>te dernière peut, selon<br />
l’état de tension énergétique sur le réseau, autoriser ou non la recharge du véhicule.<br />
Pour aller plus loin, les véhicules électriques <strong>et</strong> leurs batteries présentent un fort potentiel<br />
pour l’équilibrage du réseau électrique, avec l’arrivée massive d’électricité renouvelable<br />
intermittente. Étant donné que les véhicules passent près de 95 % de leur temps en<br />
stationnement, l’idée est de se servir des batteries, branchées au réseau, pour alimenter<br />
le véhicule ou stocker l’énergie produite dans la journée par des énergies renouvelables.<br />
Cela perm<strong>et</strong>trait de décaler les consommations dans le temps, en se servant de la<br />
batterie comme solution de stockage à grande échelle pour équilibrer le réseau : c’est ce<br />
que l’on appelle V2G ou Vehicle-to-Grid (du véhicule au réseau). Mais pour perm<strong>et</strong>tre<br />
le développement de ces solutions, les batteries doivent être bidirectionnelles, c’est-àdire<br />
qu’elles doivent pouvoir échanger de l’électricité, au travers de la prise de recharge,<br />
dans les deux sens. Des proj<strong>et</strong>s sont à l’étude <strong>et</strong> un standard européen est en cours de<br />
développement, comme l’explique Clément Molizon, délégué général de l’Avere-France,<br />
dans notre interview d’ouverture.<br />
Le véhicule électrique n’est donc pas un simple consommateur d’énergie <strong>et</strong> peut<br />
contribuer au stockage à grande échelle ou a minima, à lisser la demande énergétique.<br />
En ce qui concerne un déploiement à grande échelle, il est trop tôt pour prédire son<br />
impact réel.<br />
Bonne lecture,<br />
Alexandre Arène,<br />
rédacteur en chef<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 3
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<strong>j3e</strong> est édité par la société 3e Médias,<br />
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SAS au capital de 140 000 euros ;<br />
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siège social, 44, avenue du Général Leclerc,<br />
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75014 Paris ; représentant légal<br />
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Jean Tillinac.<br />
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© 3e Médias, Paris.<br />
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Reproduction interdite.<br />
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Toutefois, des photocopies peuvent être<br />
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réalisées avec l’autorisation de l’éditeur.<br />
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....................................................................................................................................<br />
Celle-ci pourra être obtenue auprès du<br />
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Centre français du copyright, 20, rue des<br />
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Grands-Augustins, 75006 Paris, auquel<br />
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3e Médias a donné mandat pour le<br />
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représenter auprès des utilisateurs.<br />
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Tél. : + 33 (0)1 44 07 47 70<br />
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Dépôt légal : octobre <strong>2023</strong><br />
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Conception graphique - Réalisation :<br />
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Planète Graphique Studio - Paris 17<br />
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e<br />
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Impression : IPPAC / Imprimerie<br />
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de Champagne 52500 Langres.<br />
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Directeur de la publication : Jean Tillinac<br />
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Rédaction<br />
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3e Médias<br />
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17, rue de l’Amiral Hamelin, 75016 Paris<br />
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....................................................................................................................................<br />
Email : redaction@filiere-3e.fr<br />
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Rédacteur en chef : Alexandre Arène<br />
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Ont collaboré à ce numéro :<br />
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Jean-Paul Beaud<strong>et</strong><br />
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<strong>et</strong> Jean-François Moreau.<br />
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Mark<strong>et</strong>ing & Publicité<br />
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3e Médias<br />
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Sandrine de Montmorillon<br />
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Responsable publicité print & digital<br />
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3e Médias<br />
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17, rue de l’Amiral Hamelin, 75016 Paris<br />
....................................................................................................................................<br />
....................................................................................................................................<br />
....................................................................................................................................<br />
Tél. + 33 (0) 6 51 30 28 68<br />
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....................................................................................................................................<br />
sdm@filiere-3e.fr<br />
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Diffusion<br />
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Relations abonnements<br />
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Juli<strong>et</strong>te Aguelon<br />
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....................................................................................................................................<br />
compta.3emedias@gmail.com<br />
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Pour l’étranger : 165 € HT franco ;<br />
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185 € HT par avion<br />
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Prix au numéro : 17 €<br />
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Corrections<br />
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Laurence Chabrun<br />
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laurencechabrun@gmail.com<br />
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‘‘<br />
Le président de la République<br />
a annoncé un nouvel objectif de<br />
400 000 points de recharge publics<br />
pour 2030.<br />
06<br />
INTERVIEW<br />
06 / Clément Molizon<br />
Délégué général de l’Avere-France<br />
10<br />
’’<br />
Clément Molizon<br />
ACTUALITÉS<br />
10 / Transition écologique<br />
Le bâtiment parmi les principaux<br />
bénéficiaires de l’enveloppe<br />
de 10 milliards d’euros<br />
Logement<br />
Le logement neuf en grande difficulté,<br />
de l’aveu même du ministère du Logement<br />
11 / Planification écologique<br />
Le président de la République<br />
a détaillé les principaux axes<br />
de travail jusqu’en 2030<br />
12 / Prospective<br />
La CRE dévoile son dernier rapport<br />
sur la massification du pilotage des<br />
bâtiments tertiaires<br />
DANS CE NUMÉRO<br />
© DR<br />
© Freepik<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Véhicule électrique<br />
23<br />
OPTIMISER LA RECHARGE<br />
À PARTIR DE L’ÉNERGIE SOLAIRE<br />
Industrie<br />
Lancement du démonstrateur Ch0C,<br />
une chaudière gaz industrielle bas<br />
carbone<br />
14 / Prospective<br />
RTE éclaire les défis de la grande<br />
bascule vers une société décarbonée<br />
Énergies renouvelables<br />
Une douzaine d’acteurs<br />
de l’immobilier accélèrent<br />
le déploiement dans leurs<br />
bâtiments<br />
16 / Prix de l’énergie<br />
Les prix du gaz <strong>et</strong> de l’électricité<br />
en baisse pour 2024<br />
Recyclage<br />
Eram<strong>et</strong> <strong>et</strong> Suez choisissent<br />
Dunkerque pour implanter<br />
une usine de recyclage<br />
de batteries<br />
Impact environnemental<br />
des chantiers<br />
L’Alliance HQE-GBC lance un<br />
nouveau Test HQE Performance<br />
4 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
© Ledvance<br />
Hôtels<br />
32<br />
CONCILIER PERFORMANCE<br />
ÉNERGÉTIQUE ET BIEN-ÊTRE<br />
18<br />
AGENDA<br />
20<br />
SMART DATA<br />
Les véhicules électriques <strong>et</strong> les<br />
infrastructures de recharge se développent<br />
46<br />
SOLUTIONS<br />
La sélection de la rédaction<br />
50<br />
3 QUESTIONS À<br />
Geoffrey Delaval<br />
Spécialiste mark<strong>et</strong>ing produit<br />
Interfaces électroniques, Wago<br />
DANS CE NUMÉRO<br />
© Dehn<br />
Sécurité<br />
40<br />
PROTÉGER LES INSTALLATIONS<br />
PHOTOVOLTAÏQUES CONTRE LA<br />
FOUDRE<br />
LISTE DES ANNONCEURS :<br />
• 2 e COUV – 3E MÉDIAS<br />
• 3 e COUV – ÉLECTRICIENS SANS FRONTIÈRES<br />
• 4 e COUV – AIRZONE<br />
• P. 11 – UNIFORMATIC<br />
• P. 13 – NISSAN<br />
• P. 17 – HORIZONS HYDROGÈNE<br />
• P. 19 – DATA CENTRE WORLD<br />
• P. 21 – GAZELEC<br />
• P. 25 – WAGO<br />
• P. 29 – VIESSMANN<br />
• P. 31 – OPEN ENERGIE<br />
• P. 37 – B.E.G.<br />
• P. 39 – SYLVANIA<br />
• P. 43 – CITEL<br />
• P. 45 – MERSEN<br />
• P. 49 – ARCHITECT@WORK<br />
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Jean Tillinac<br />
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Directeur de la publication<br />
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Alexandre Arène<br />
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Rédacteur en chef<br />
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alexandre.arene@filiere-3e.fr<br />
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Jean-François Moreau<br />
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Journaliste spécialiste supervision,<br />
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efficacité énergétique, BIM<br />
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journalistes@filiere-3e.fr<br />
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Jean-Paul Beaud<strong>et</strong><br />
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Journaliste spécialiste<br />
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datacenters, stockage de<br />
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l’énergie, énergies renouvelables,<br />
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véhicules électriques <strong>et</strong> <strong>IRVE</strong><br />
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journalistes@filiere-3e.fr<br />
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Sandrine de Montmorillon<br />
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Responsable publicité,<br />
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partenariats & réseaux sociaux<br />
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Groupe 3e Médias<br />
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sdm@filiere-3e.fr<br />
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<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 5
INTERVIEW<br />
Propos recueillis par Alexandre Arène<br />
‘‘<br />
Le président de la<br />
République a annoncé<br />
un nouvel objectif de<br />
400 000 points de recharge<br />
publics pour 2030.<br />
’’<br />
© DR<br />
Clément Molizon<br />
Délégué général<br />
de l’Avere-France<br />
La mobilité électrique se développe à un rythme soutenu en France, avec près d’un quart des<br />
nouveaux véhicules sur le marché fonctionnant à l’électricité <strong>et</strong> l’installation de 3 000 points de<br />
charge publics par mois sur le territoire. Avec pour mission principale d’accélérer la transition<br />
vers la mobilité électrique, l’Avere-France est un pôle d’information, d’échange <strong>et</strong> d’expertise<br />
qui fédère les principaux acteurs du véhicule électrique. Clément Molizon, délégué général<br />
de l’Avere-France, revient sur les missions de l’association, fait le point sur le déploiement<br />
des véhicules <strong>et</strong> des bornes <strong>et</strong> explique les technologies perm<strong>et</strong>tant d’intégrer le véhicule<br />
électrique au fonctionnement du réseau.<br />
<strong>j3e</strong> - Pouvez-vous revenir sur les missions<br />
de l’Avere-France ?<br />
Clément Molizon - L’Avere-France est une<br />
association professionnelle qui représente l’ensemble<br />
de l’écosystème de l’électromobilité,<br />
dans les domaines industriel, commercial, institutionnel<br />
ou associatif. L’association compte<br />
270 adhérents, qu’elle représente au niveau des<br />
pouvoirs publics <strong>et</strong> dont elle défend les intérêts<br />
pour favoriser <strong>et</strong> promouvoir le développement<br />
de la mobilité électrique. La particularité de<br />
l’Avere-France est d’être, depuis 2016, mandataire<br />
du programme de certificats d’économies<br />
d’énergie (CEE) Advenir. L’association publie<br />
également des guides, des études, des notes<br />
de position <strong>et</strong> des baromètres pour suivre <strong>et</strong><br />
encourager le déploiement de la mobilité électrique<br />
dans tous les territoires.<br />
<strong>j3e</strong> - Quels sont les derniers chiffres<br />
sur le développement du parc de véhicules<br />
électriques en France ?<br />
C. M. - Nous approchons aujourd’hui 1,5 million<br />
de véhicules électriques en circulation.<br />
Chaque mois, entre 1 véhicule sur 4 <strong>et</strong> 1 véhi-<br />
cule sur 5 mis sur la route est électrifié <strong>et</strong> nous<br />
observons une croissance exponentielle de ce<br />
parc roulant. La France a dépassé tous ses objectifs<br />
<strong>et</strong> le secteur est très dynamique. Nous nous<br />
positionnons dans le Top 5 européen.<br />
<strong>j3e</strong> - Où en est le déploiement des<br />
infrastructures de recharge de véhicules<br />
électriques (<strong>IRVE</strong>) en France ?<br />
C. M. - Du côté des bornes de recharge, la dynamique<br />
est également bonne. Nous avons atteint<br />
fin août les 108 000 points de recharge sur le territoire.<br />
Le plan « Objectif 100 000 bornes » a été<br />
atteint en mai. Avant le Covid, le rythme d’installation<br />
des infrastructures de recharge de véhicules<br />
électriques était d’environ 4 000 points par<br />
an, contre près de 3 000 par mois en <strong>2023</strong>. Nous<br />
sommes donc parvenus à changer de braqu<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />
le déploiement à grande échelle se poursuit à un<br />
rythme soutenu.<br />
<strong>j3e</strong> - Quels sont les principaux freins<br />
au déploiement ?<br />
C. M. - Il existe en eff<strong>et</strong> plusieurs freins au déploiement<br />
des véhicules électriques (VE). Le premier<br />
6 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
INTERVIEW<br />
Clément Molizon<br />
concerne le coût d’achat, qui est perçu comme<br />
étant trop élevé par rapport aux véhicules thermiques.<br />
Pourtant, le coût total de possession<br />
(TCO), qui englobe l’ensemble des coûts liés au<br />
véhicule, carburant compris, de l’achat à la revente,<br />
est plus favorable que pour les véhicules thermiques.<br />
Rappelons que le prix de l’essence ou du<br />
diesel pour faire rouler un véhicule thermique est<br />
trois à quatre fois plus élevé que l’électricité nécessaire<br />
à la recharge du véhicule électrique. Un autre<br />
frein concerne le couple autonomie/recharge. La<br />
moyenne d’autonomie des modèles actuels de VE<br />
est de l’ordre de 350 à 400 kilomètres. Une large<br />
majorité des ménages préféreraient des autonomies<br />
avoisinant les 500 à 600 kilomètres. Pourtant,<br />
le kilométrage moyen effectué en France<br />
est de 30 à 40 kilomètres par jour. Un autre frein<br />
est lié à la technologie : certaines personnes n’ont<br />
pas confiance dans le véhicule électrique. Enfin,<br />
le dernier concerne le bilan carbone du véhicule<br />
électrique. Beaucoup d’idées reçues circulent à ce<br />
suj<strong>et</strong>, jugeant les véhicules électriques plus polluants<br />
que les véhicules thermiques, ce qui est<br />
bien évidemment une contre-vérité absolue. Pour<br />
ce qui concerne les infrastructures de recharge,<br />
je pense à un certain nombre d’obstacles, notamment<br />
la problématique du foncier disponible pour<br />
implanter les stations de recharge, mais aussi les<br />
coûts d’installation <strong>et</strong> de raccordement. Pour<br />
prendre un exemple concr<strong>et</strong>, sur certaines aires<br />
d’autoroute, situées à grande distance de postes<br />
électriques, les coûts de raccordement étaient réellement<br />
prohibitifs. La gouvernance <strong>et</strong> le montage<br />
des proj<strong>et</strong>s avec des interactions entre public <strong>et</strong><br />
privé sont également des points à améliorer, avec<br />
parfois un manque de vision globale harmonisée.<br />
‘‘<br />
Avant le Covid, le rythme<br />
d’installation des infrastructures<br />
de recharge de véhicules<br />
électriques était d’environ<br />
4 000 points par an, contre près<br />
de 3 000 par mois en <strong>2023</strong>.<br />
’’<br />
<strong>j3e</strong> - L’objectif de 100 000 bornes a été atteint<br />
en mai dernier. Quels sont les nouveaux<br />
objectifs à moyen terme ?<br />
C. M. - Le président de la République a annoncé<br />
un nouvel objectif de 400 000 points de recharge<br />
publics pour 2030, pour suivre le déploiement<br />
exponentiel des ventes de véhicules électriques.<br />
C<strong>et</strong> objectif est tout à fait atteignable au rythme<br />
actuel. Je pense cependant qu’il serait intéressant<br />
de revoir les objectifs à mi-parcours, pour<br />
déterminer le besoin réel en infrastructures de<br />
recharge nouvelles <strong>et</strong> faire un point sur la rentabilité<br />
des opérateurs. En eff<strong>et</strong>, plus le nombre de<br />
bornes disponibles sur l’espace public est élevé,<br />
plus cela apportera du confort aux usagers de<br />
véhicules électriques. Cependant, plus il y a de<br />
bornes, plus la rentabilité est complexe pour les<br />
opérateurs. Il est important d’atteindre le juste<br />
équilibre pour que chacun puisse s’y r<strong>et</strong>rouver.<br />
<strong>j3e</strong> - Pouvez-vous faire un point sur<br />
les dispositifs d’aides disponibles pour<br />
l’installation de bornes de recharge au sein<br />
des bâtiments ?<br />
C. M. - Il y a aujourd’hui deux dispositifs distincts,<br />
à destination des particuliers. Le premier<br />
est un crédit d’impôt, plafonné à 300 €, pour<br />
l’installation d’une borne de recharge dans la résidence<br />
principale, ou dans la résidence secondaire<br />
selon certaines conditions. Le second concerne<br />
l’intégration d’une borne de recharge dans les<br />
immeubles collectifs, financée partiellement par<br />
le programme Advenir. Les dispositifs d’aides ont<br />
été mis en suspens pour les entreprises, qui en<br />
ont largement bénéficié jusqu’à présent. Depuis<br />
la création du programme, les trois quarts des<br />
subventions avaient financé des flottes d’entreprises<br />
ou des parkings ouverts au public. L’objectif<br />
aujourd’hui est de rééquilibrer la balance <strong>et</strong> de<br />
flécher les aides vers les acteurs qui en ont le plus<br />
besoin : collectivités, copropriétés, <strong>et</strong>c.<br />
<strong>j3e</strong> - Comment les véhicules électriques vontils<br />
peser sur le système électrique français ?<br />
C. M. - Il s’agit d’une question très importante.<br />
Nous avons apporté des éléments de réponse rassurants<br />
dès 2019. RTE <strong>et</strong> Enedis, étude après étude,<br />
ont confirmé que cela ne constituerait en aucun<br />
cas une menace pour la disponibilité de l’électricité,<br />
bien au contraire. En eff<strong>et</strong>, les véhicules<br />
Au 31 août <strong>2023</strong>,<br />
la France comptait<br />
107 937 points de<br />
recharge ouverts au<br />
public. Ce baromètre est<br />
réalisé par l’Avere-France<br />
<strong>et</strong> le ministère de la<br />
Transition énergétique<br />
sur la base de données<br />
de Gireve.<br />
© Avere-France<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 7
INTERVIEW<br />
Clément Molizon<br />
L’Avere-France dévoile<br />
les résultats de l’étude<br />
Hit the road réalisée par<br />
AFRY, visant à analyser<br />
les besoins en recharge<br />
publique en France à<br />
l’horizon 2035.<br />
<strong>j3e</strong> - La bidirectionnalité des batteries<br />
de véhicules, en cours de développement,<br />
représente une opportunité importante pour<br />
le système électrique. Comment ces systèmes<br />
se développent-ils, <strong>et</strong> sont-ils fonctionnels<br />
actuellement ?<br />
C. M. - Certains acteurs se positionnent déjà<br />
sur ce segment de marché du Vehicle-to-Grid,<br />
c’est-à-dire les ponts énergétiques <strong>et</strong> les services<br />
entre le véhicule <strong>et</strong> le réseau. Sur ces technologies,<br />
nous avons dépassé le stade des démonstrateurs,<br />
mais nous sommes encore aux balbutiements<br />
de ce marché d’avenir. Aujourd’hui,<br />
ces solutions reposent sur des standards asiatiques.<br />
Un cadre européen est donc à l’étude <strong>et</strong><br />
devrait être prêt pour 2025, ce qui perm<strong>et</strong>tra<br />
des déploiements bien plus importants. Les premières<br />
cibles de ces technologies sont les entreprises<br />
possédant une flotte captive, qui apporteraient<br />
davantage de services au réseau. Nous en<br />
sommes tout de même au stade de l’évaluation<br />
des meilleures études de cas. Le programme<br />
européen Incit-EV teste actuellement aux Pays-<br />
Bas la bidirectionnalité en voiries pour les véhicules<br />
particuliers. La conclusion de ces travaux<br />
arrivera fin 2024 <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tra d’identifier toutes<br />
les problématiques. Dans tous les cas, le réseau<br />
ne peut soustraire qu’un très faible pourcenélectriques<br />
présentent un fort potentiel pour<br />
assurer l’équilibrage du réseau électrique. Le<br />
véhicule électrique est vecteur de flexibilité, car<br />
il a la capacité d’être chargé au moment le plus<br />
opportun, dans la journée lorsque le vent souffle,<br />
que le soleil brille ou dans la nuit quand il y a<br />
moins de consommations sur le réseau.<br />
<strong>j3e</strong> - Quelles sont les opportunités ?<br />
C. M. - L’arrivée massive d’énergies renouvelables<br />
ces dernières années, intermittentes par nature,<br />
apporte des variations importantes sur le réseau,<br />
que le véhicule électrique peut partiellement<br />
compenser : le stockage dans les batteries des<br />
véhicules perm<strong>et</strong> de décaler les consommations<br />
dans la journée. Selon le bilan publié le 20 septembre<br />
par RTE sur sa vision à 2035, tout comme<br />
son étude prospective à horizon 2050, la mobilité<br />
électrique est identifiée comme étant une chance<br />
pour le réseau. Il faudra cependant travailler<br />
précisément sur les aspects liés au pilotage <strong>et</strong> à<br />
la bidirectionnalité des batteries. Dans c<strong>et</strong>te perspective,<br />
nous imposons maintenant le pilotage<br />
pour l’obtention d’une prime Advenir.<br />
<strong>j3e</strong> - Les bornes de recharge de véhicules<br />
couplées à des installations photovoltaïques<br />
se développent, intégrant parfois du stockage<br />
stationnaire. Quels sont les bénéfices de ces<br />
installations ?<br />
C. M. - Nous allons prochainement publier<br />
des travaux communs avec Enerplan <strong>et</strong> le Syndicat<br />
des énergies renouvelables (SER). Nous<br />
‘‘<br />
Nous identifions de vraies<br />
synergies entre énergies<br />
renouvelables <strong>et</strong> véhicule<br />
électrique.<br />
’’<br />
identifions de vraies synergies entre énergies<br />
renouvelables <strong>et</strong> véhicule électrique. Le plus<br />
intéressant est d’utiliser l’électricité produite par<br />
les sources renouvelables pour charger les véhicules,<br />
ou utiliser du stockage stationnaire pour<br />
le recharger dans un second temps <strong>et</strong> décaler les<br />
consommations. En cas de bidirectionnalité des<br />
batteries, l’énergie des batteries peut également<br />
aider à alimenter le réseau ou le bâtiment, pour<br />
améliorer sa flexibilité. Des dispositifs incitent à<br />
m<strong>et</strong>tre en place ces solutions globales, notamment<br />
la taxe incitative relative à l’utilisation<br />
des énergies renouvelables dans le transport<br />
(TIRUERT). C<strong>et</strong>te taxe perm<strong>et</strong> aux opérateurs<br />
de bornes de recharge publiques d’ém<strong>et</strong>tre des<br />
certificats pour chaque kilowatt d’énergie renouvelable<br />
utilisé dans une recharge. La connexion<br />
directe à une unité de production EnR perm<strong>et</strong><br />
de dégager d’autant plus de certificats.<br />
8 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
INTERVIEW<br />
Clément Molizon<br />
tage de la batterie pour ne pas trop impacter les<br />
usagers. C’est à l’échelle que les bénéfices seront<br />
intéressants.<br />
<strong>j3e</strong> - La question des compétences <strong>et</strong> de la<br />
qualification se pose pour le déploiement<br />
de ces installations. Comment la filière<br />
s’est-elle organisée ?<br />
C. M. – Il y a deux niveaux de réponse à c<strong>et</strong>te<br />
question. Le premier concerne la qualification :<br />
pour pouvoir installer des <strong>IRVE</strong> d’une puissance<br />
égale ou supérieure à 3,7 kVA, il faut être<br />
électricien <strong>et</strong> avoir obtenu une qualification<br />
<strong>IRVE</strong>, délivrée par un des trois organismes de<br />
qualifications certifiés. Il existe trois modules<br />
de qualification distincts pour l’installation,<br />
la maintenance <strong>et</strong> les études de conception.<br />
Ensuite vient la nécessité d’identifier les besoins<br />
des installateurs, car la question de l’emploi <strong>et</strong><br />
des compétences à long terme se pose, notamment<br />
pour remplir les nouveaux objectifs fixés<br />
par les pouvoirs publics à l’horizon 2030.<br />
<strong>j3e</strong> - Quels sont les principaux axes de travail<br />
pour l’année à venir ?<br />
C. M. – D’abord, nous poursuivons nos travaux<br />
prospectifs, après la publication des feuilles<br />
de route de décarbonation des transports <strong>et</strong><br />
consultations à venir sur le proj<strong>et</strong> de loi énergie-climat<br />
attendu prochainement. Nous travaillons<br />
également sur le maillage des <strong>IRVE</strong>,<br />
avec une nouvelle étude parue le 21 septembre<br />
dernier. Ensuite, nous poursuivons nos travaux<br />
sur l’emploi, les compétences <strong>et</strong> les formations<br />
nécessaires pour remplir les objectifs<br />
de déploiement. Enfin, un autre axe de travail<br />
concerne la démocratisation <strong>et</strong> l’accessibilité de<br />
la mobilité électrique, avec une réflexion sur les<br />
dispositifs financiers <strong>et</strong> fiscaux.<br />
L’Avere-France promeut également le<br />
développement de la mobilité électrique<br />
lourde. Pouvez-vous préciser ?<br />
C. M. – Le développement de la mobilité lourde,<br />
qui englobe les bus <strong>et</strong> les camions notamment,<br />
est un axe très important de nos travaux. Nous<br />
observons une véritable bascule sur le transport<br />
de marchandises, où les constructeurs<br />
proposent de plus en plus de solutions électriques,<br />
notamment en raison de l’indisponibilité<br />
des autres carburants. Notre rôle est donc de<br />
monter au créneau pour favoriser les échanges<br />
entre les constructeurs, les transporteurs <strong>et</strong> les<br />
chargeurs. Les transporteurs ont été frappés de<br />
plein fou<strong>et</strong> par la hausse des coûts de l’énergie,<br />
il faut les accompagner. Aujourd’hui, le parc de<br />
‘‘<br />
Il faudra un cadre réglementaire<br />
stable <strong>et</strong> des objectifs ambitieux de la part<br />
des pouvoirs publics pour développer la<br />
mobilité électrique hydrogène.<br />
’’<br />
véhicules de transport de marchandises électrique<br />
est anecdotique, de l’ordre de quelques<br />
centaines de camions en circulation. Certains<br />
constructeurs de poids lourds estiment qu’en<br />
2030, les véhicules électriques représenteront<br />
30 à 50 % de leurs ventes. La barre est donc très<br />
haute. Il faut pour cela déployer des solutions de<br />
recharge adaptées, en équipant notamment les<br />
dépôts des transporteurs <strong>et</strong> les quais de chargement<br />
de leurs clients. Aujourd’hui, la mobilité<br />
électrique pour le transport de marchandises<br />
est surtout adaptée pour des traj<strong>et</strong>s inférieurs<br />
à 500 km. Il nous faut également identifier<br />
le besoin en itinérance pour le transport<br />
long-courrier, afin d’apporter les réponses les<br />
plus pertinentes. Comme pour le déploiement<br />
du véhicule électrique léger, la question de l’impact<br />
sur le réseau de l’intégration de véhicules<br />
lourds se pose. Un consortium regroupant Enedis,<br />
TotalEnergies, Vinci Autoroutes <strong>et</strong> les principaux<br />
constructeurs de poids lourds, a livré ses<br />
premiers résultats sur le suj<strong>et</strong> en septembre. Le<br />
groupement a estimé que le réseau a la capacité<br />
d’accueillir ces nouveaux usages, même au plus<br />
fort de la demande.<br />
<strong>j3e</strong> - Vos travaux se concentrent également<br />
sur la mobilité hydrogène. Quels sont les<br />
usages les plus pertinents <strong>et</strong> où en sommesnous<br />
aujourd’hui sur ce suj<strong>et</strong> ?<br />
C. M. – La mobilité électrique hydrogène sera<br />
très pertinente pour les usages intensifs de mobilité,<br />
notamment pour les véhicules lourds <strong>et</strong> le<br />
transport long courrier. Nous estimons qu’il y<br />
a de véritables applications à venir. La difficulté<br />
se situe aujourd’hui au niveau de la concurrence<br />
des usages de l’hydrogène, car de nombreux<br />
secteurs ont besoin d’hydrogène pour réussir<br />
leur décarbonation. Pour le moment, la ressource<br />
est encore assez peu disponible pour le<br />
transport, mais le développement de la production<br />
d’hydrogène devrait s’intensifier dans les<br />
années à venir. La mobilité hydrogène rencontre<br />
les mêmes problématiques que la mobilité électrique<br />
il y a encore quelques années. Il faudra<br />
un cadre réglementaire stable <strong>et</strong> des objectifs<br />
ambitieux de la part des pouvoirs publics pour<br />
développer la mobilité électrique hydrogène. <br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 9
ACTUALITÉ<br />
Transition écologique<br />
Le bâtiment parmi les principaux bénéficiaires<br />
de l’enveloppe de 10 milliards d’euros<br />
La Première ministre<br />
a détaillé, le<br />
19 septembre dernier<br />
devant les parties<br />
prenantes du Conseil<br />
national de la refondation<br />
(CNR), la nouvelle<br />
enveloppe destinée à<br />
décarboner la France.<br />
Sur les 10 milliards<br />
alloués, 7 milliards<br />
d’euros seront dépensés<br />
dès 2024 <strong>et</strong> 3 milliards<br />
pour les proj<strong>et</strong>s s’étalant<br />
jusqu’à 2025. Selon la<br />
Première ministre, « il ne<br />
s’agit pas d’imposer des<br />
changements brusques,<br />
mais de répondre aux<br />
préoccupations de nos<br />
concitoyens, <strong>et</strong> d’offrir<br />
un accompagnement<br />
<strong>et</strong> des solutions face à<br />
chaque transition ». Le<br />
gouvernement a d’ailleurs<br />
changé de position sur<br />
l’interdiction d’installer des<br />
chaudières gaz neuves,<br />
même si l’objectif reste<br />
de faire diminuer le parc<br />
de manière importante<br />
d’ici à 2030. Les pouvoirs<br />
publics veulent cependant<br />
afficher leur ambition, <strong>et</strong><br />
« Faire en sept ans plus<br />
que ce que nous avons<br />
fait en trente-trois ans »,<br />
martèle la Première<br />
ministre. Le budg<strong>et</strong> de<br />
MaPrimeRenov’ (MPR)<br />
augmentera de 1,6 milliard<br />
d’euros en 2024. L’objectif<br />
est d’atteindre les<br />
200 000 rénovations<br />
globales dès 2024, malgré<br />
un doute des acteurs de<br />
la filière sur le nombre<br />
d’accompagnateurs Renov’<br />
agréés en début d’année.<br />
500 millions d’euros<br />
supplémentaires seront<br />
affectés à la rénovation<br />
énergétique des bâtiments<br />
publics. Pour encourager<br />
la transition écologique de<br />
l’industrie, une enveloppe<br />
de 1,8 milliard d’euros a<br />
été allouée en 2024 pour<br />
décarboner les procédés<br />
industriels, dont Élisab<strong>et</strong>h<br />
Borne a dévoilé quelques<br />
axes : « par exemple<br />
en remplaçant un four<br />
d’aciérie par un four<br />
électrique, en organisant<br />
la capture de carbone ou<br />
en exploitant la chaleur<br />
fatale ». Les pouvoirs<br />
publics souhaitent<br />
également m<strong>et</strong>tre le<br />
paqu<strong>et</strong> sur les filières<br />
d’avenir, notamment la<br />
géothermie, l’hydrogène<br />
<strong>et</strong> les pompes à chaleur,<br />
qui devront cependant<br />
être « produites <strong>et</strong> ach<strong>et</strong>ées<br />
en France <strong>et</strong> en Europe ».<br />
Ensuite, le budg<strong>et</strong> alloué<br />
au développement des<br />
énergies renouvelables<br />
sera augmenté de<br />
800 millions d’euros<br />
pour le biométhane <strong>et</strong><br />
de 700 millions d’euros<br />
pour l’hydrogène. Le fonds<br />
chaleur bénéficiera quant<br />
à lui de 300 millions en<br />
2024, pour un total de<br />
800 millions d’euros. Enfin,<br />
les deux autres secteurs<br />
bénéficiaires sont l’eau,<br />
avec 500 millions d’euros<br />
pour les agences de<br />
l’eau, visant à améliorer<br />
sa gestion autant<br />
qualitativement que<br />
quantitativement. Le<br />
restant, 1,4 milliard d’euros,<br />
va au développement<br />
des infrastructures<br />
décarbonées, en donnant la<br />
priorité au ferroviaire.<br />
Logement<br />
Le logement neuf en grande difficulté, de l’aveu<br />
même du ministère du Logement<br />
Annoncée depuis<br />
plusieurs mois par<br />
les professionnels de la<br />
construction, la crise du<br />
logement est aujourd’hui<br />
bien réelle. Le ministre<br />
délégué au Logement,<br />
Patrice Vergri<strong>et</strong>e, a<br />
réuni le 19 septembre<br />
dernier les préf<strong>et</strong>s de<br />
région de département<br />
pour les « mobiliser en<br />
faveur de la production<br />
de logements ». Le<br />
ministre a appelé les<br />
préf<strong>et</strong>s à appuyer « les<br />
proj<strong>et</strong>s de logements<br />
<strong>et</strong> les collectivités qui<br />
s’engagent dans la<br />
production de nouveaux<br />
logements » en insistant<br />
sur le logement social,<br />
qui bénéficie encore de<br />
100 millions d’euros de<br />
subventions. Les préf<strong>et</strong>s<br />
sont donc encouragés<br />
à m<strong>et</strong>tre en œuvre<br />
rapidement le second<br />
plan Logement d’abord, à<br />
respecter les objectifs de<br />
la loi SRU ou à signer des<br />
contrats de mixité sociale.<br />
Selon les professionnels,<br />
la crise du logement,<br />
sous l’eff<strong>et</strong> de la hausse<br />
des taux qui complique<br />
© DR<br />
l’octroi de crédits aux<br />
ach<strong>et</strong>eurs <strong>et</strong> de l’inflation,<br />
pourrait perdurer.<br />
© DR<br />
10 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
ACTUALITÉ<br />
Planification écologique<br />
Le président de la<br />
République a détaillé<br />
les principaux axes de<br />
travail jusqu’en 2030<br />
L<br />
e 25 septembre dernier, le président de la<br />
République a présenté les axes forts de la<br />
planification écologique de la France jusqu’en<br />
2030. Des annonces qui posent un cadre <strong>et</strong><br />
visent à structurer la transition écologique <strong>et</strong><br />
énergétique, au travers de 50 mesures. Parmi<br />
elles, le chef de l’État donne comme cap de<br />
passer de 60 % d’énergies fossiles aujourd’hui<br />
à 40 % à l’horizon 2030. Pour atteindre ces<br />
objectifs ambitieux, la fin des centrales à<br />
charbon en 2027 fait partie des principales<br />
propositions, avec la conversion des deux<br />
dernières centrales à charbon encore en<br />
activité à la biomasse d’ici quatre ans. Autre<br />
axe central, la production de 1 million de<br />
pompes à chaleur par an d’ici 2027, soit<br />
le triple du niveau de production actuel,<br />
comme le précise le chef de l’État : « Nous<br />
avons décidé […] de développer une filière<br />
industrielle de pompes à chaleur qui est un<br />
formidable levier de substitution, beaucoup<br />
moins consommateur <strong>et</strong> ém<strong>et</strong>teur, de tripler<br />
la production de pompes à chaleur d’ici à<br />
2027, <strong>et</strong> d’arriver donc à produire 1 million<br />
de pompes à chaleur sur notre territoire, tout<br />
en formant en parallèle 30 000 installateurs. »<br />
La réduction des émissions industrielles est<br />
également une priorité de l’exécutif, avec la<br />
décarbonation de 50 sites industriels les plus<br />
ém<strong>et</strong>teurs de CO 2<br />
, annoncée depuis un an,<br />
qui devrait perm<strong>et</strong>tre de réduire de 45 % les<br />
émissions industrielles d’ici 2030. Autre axe<br />
de ce plan, le développement du véhicule<br />
électrique, avec un objectif de production de<br />
1 million de véhicules en France d’ici à 2027.<br />
Des dispositifs de leasing à 100 € par mois<br />
sous conditions de ressources démarreront<br />
courant 2024 avec quelques centaines de<br />
véhicules dans un premier temps. Enfin,<br />
le chef de l’État souhaite une reprise du<br />
« contrôle du prix de notre électricité » pour<br />
la rendre « soutenable à la fois pour nos<br />
entreprises <strong>et</strong> nos ménages », alors que<br />
l’inflation <strong>et</strong> l’augmentation des prix de<br />
l’énergie se poursuivent.<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 11
ACTUALITÉ<br />
Prospective<br />
La CRE dévoile son dernier rapport sur la<br />
massification du pilotage des bâtiments tertiaires<br />
Issu de la volonté de la<br />
CRE (Commission de<br />
régulation de l’énergie)<br />
d’avancer sur le suj<strong>et</strong><br />
<strong>et</strong> fruit du dialogue<br />
fructueux de l’ensemble<br />
des acteurs concernés,<br />
ce rapport formule<br />
16 recommandations<br />
clés pour la réussite du<br />
déploiement des systèmes<br />
de pilotage (GTB) <strong>et</strong> le<br />
développement massif de<br />
la flexibilité énergétique<br />
des bâtiments tertiaires.<br />
Publié le 11 septembre<br />
dernier, ce rapport du<br />
comité de prospective de la<br />
CRE fournit une feuille de<br />
route aux décideurs pour<br />
développer la flexibilité<br />
énergétique des bâtiments<br />
tertiaires. Alors que le<br />
décr<strong>et</strong> BACS qui impose<br />
aux bâtiments tertiaires<br />
de s’équiper de systèmes<br />
de pilotage leur perm<strong>et</strong><br />
d’être plus sobres, ce<br />
rapport m<strong>et</strong> en avant<br />
l’opportunité pour ces<br />
bâtiments de contribuer<br />
à la résilience du système<br />
électrique. Grâce au<br />
pilotage fin des usages, les<br />
consommations seraient<br />
effectuées au moment<br />
le plus opportun, tenant<br />
compte de l’environnement<br />
complexe des contraintes<br />
du bâtiment, de ses<br />
utilisateurs <strong>et</strong> du<br />
système électrique<br />
dans son ensemble.<br />
Parmi ces propositions,<br />
l’idée de rapidement<br />
diffuser les pratiques<br />
d’heures pleines/heures<br />
creuses apparaît comme<br />
prioritaire. En eff<strong>et</strong>, les<br />
tarifs doivent désormais<br />
refléter la double réalité de<br />
l’électrification généralisée<br />
des usages d’une part, <strong>et</strong><br />
du déploiement massif<br />
des énergies renouvelables<br />
électriques d’autre part.<br />
Autre piste évoquée : la<br />
mise en place d’un label<br />
« Flex-ready » qui perm<strong>et</strong>tra<br />
d’équiper les bâtiments<br />
des solutions de pilotage<br />
adaptées <strong>et</strong> d’accélérer la<br />
diffusion de la « culture »<br />
flexibilité énergétique dans<br />
le secteur des bâtiments<br />
tertiaires. Enfin, le bâtiment<br />
fait partie intégrante de<br />
l’infrastructure électrique.<br />
Les réglementations qui le<br />
régissent doivent donc aussi<br />
« parler » en puissance, <strong>et</strong> plus<br />
seulement en énergie. <br />
Industrie<br />
Lancement du démonstrateur Ch0C, une chaudière<br />
gaz industrielle bas carbone<br />
Un consortium de<br />
16 partenaires, parmi<br />
lesquels des énergéticiens,<br />
des équipementiers, des<br />
experts scientifiques<br />
<strong>et</strong> des industriels ont<br />
lancé le démonstrateur.<br />
Lauréat de l’appel à proj<strong>et</strong>s<br />
France 2030 DEMIBaC,<br />
ce démonstrateur s’est vu<br />
attribuer un financement<br />
de 1,2 million d’euros, sur<br />
un total de 2,9 millions<br />
nécessaires à sa réalisation.<br />
L’innovation de la<br />
chaudière Ch0C repose<br />
sur le remplacement de<br />
l’air par de l’oxygène<br />
lors de la combustion :<br />
c’est le principe de<br />
l’oxycombustion. Tout en<br />
améliorant la performance<br />
de la chaudière, ce procédé<br />
perm<strong>et</strong> de concentrer<br />
le CO 2<br />
produit en vue<br />
de son captage <strong>et</strong> de sa<br />
valorisation. La chaudière<br />
associée au système de<br />
captage <strong>et</strong> liquéfaction du<br />
CO 2<br />
pourrait perm<strong>et</strong>tre<br />
de réduire de plus de 90 %<br />
les émissions directes<br />
de CO 2<br />
des chaufferies<br />
industrielles pour les<br />
usages vapeur <strong>et</strong> eau<br />
chaude. Son déploiement<br />
répondra donc aux<br />
exigences fortes qui pèsent<br />
sur les industriels en<br />
matière de décarbonation.<br />
Une technologie suivie de<br />
près par les industriels des<br />
secteurs du papier/carton,<br />
de la chimie ou encore de<br />
l’agroalimentaire. Dans un<br />
courrier adressé à plusieurs<br />
membres du consortium<br />
c<strong>et</strong> été, la Première ministre<br />
a salué la grande qualité<br />
du proj<strong>et</strong> préalablement<br />
instruit par l’Ademe. Elle<br />
a également souligné<br />
que le démonstrateur<br />
s’inscrit « pleinement<br />
dans les objectifs de<br />
réduction des émissions<br />
fixées par France 2030<br />
<strong>et</strong> la stratégie nationale<br />
d’accélération de la<br />
décarbonation de l’industrie<br />
fixée par la Stratégie<br />
nationale bas carbone ». La<br />
chaudière Ch0C pourrait<br />
être commercialisée<br />
dès 2025. Selon les<br />
estimations du groupement,<br />
le remplacement<br />
de 1 000 chaudières<br />
industrielles par c<strong>et</strong>te<br />
nouvelle chaudière pourrait<br />
perm<strong>et</strong>tre d’éviter l’émission<br />
de 4 millions de tonnes de<br />
CO 2<br />
par an. <br />
12 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 13
ACTUALITÉ<br />
Prospective<br />
RTE éclaire les défis de la grande<br />
bascule vers une société décarbonée<br />
Le Bilan<br />
prévisionnel <strong>2023</strong>-<br />
2035 actualise la première<br />
période de Futurs<br />
énergétiques 2050, à<br />
mi-parcours de l’objectif<br />
de neutralité carbone<br />
du pays. C<strong>et</strong>te mise à<br />
jour intervient alors que<br />
plusieurs paramètres<br />
ont évolué depuis 2021 :<br />
contexte géopolitique<br />
<strong>et</strong> économique mondial<br />
(guerre en Ukraine, crise<br />
énergétique), volonté de<br />
la France de renforcer sa<br />
souverain<strong>et</strong>é industrielle<br />
<strong>et</strong> énergétique, nouvelles<br />
ambitions climatiques<br />
<strong>et</strong> de décarbonation.<br />
Ce rapport documente<br />
<strong>et</strong> chiffre les différents<br />
futurs énergétiques<br />
possibles, dont un<br />
chemin souhaitable<br />
qui perm<strong>et</strong>trait à la<br />
France d’atteindre ses<br />
objectifs rehaussés : lutter<br />
contre le dérèglement<br />
climatique en respectant<br />
le Fit for 55 <strong>et</strong> réussir sa<br />
réindustrialisation. Plus<br />
que jamais la sortie des<br />
fossiles s’impose comme<br />
une nécessité alors que la<br />
France consomme encore<br />
plus de 60 % d’énergie<br />
fossile. Pour y parvenir, le<br />
pays doit nécessairement<br />
s’électrifier. Dans le Bilan<br />
prévisionnel <strong>2023</strong>-2035,<br />
RTE étudie 3 scénarios<br />
possibles avec des<br />
rythmes différents<br />
de consommation,<br />
d’électrification des usages<br />
<strong>et</strong> de développement des<br />
énergies bas carbone.<br />
Le premier scénario, le<br />
plus souhaitable, perm<strong>et</strong><br />
d’atteindre les objectifs de<br />
décarbonation accélérée<br />
<strong>et</strong> de réindustrialisation en<br />
2030 <strong>et</strong> 2035. Il présente<br />
une électrification<br />
renforcée qui a pour<br />
conséquence une<br />
consommation d’électricité<br />
en augmentation. Elle<br />
pourrait ainsi atteindre<br />
entre 580 <strong>et</strong> 640 TWh/an<br />
en 2035 (contre 460 TWh<br />
aujourd’hui) pour parvenir<br />
aux objectifs fixés. Une<br />
hausse tirée notamment<br />
par la mobilité légère<br />
<strong>et</strong> lourde, l’industrie ou<br />
encore les datacenters<br />
dans le tertiaire. Le<br />
deuxième scénario, quant<br />
à lui, perm<strong>et</strong> d’atteindre<br />
les objectifs climatiques<br />
<strong>et</strong> de réindustrialisation<br />
avec un r<strong>et</strong>ard de 3 à 5 ans.<br />
Enfin, le troisième scénario<br />
décrit un environnement<br />
de « mondialisation<br />
contrariée », dans<br />
lequel les tensions<br />
macroéconomiques<br />
<strong>et</strong> géopolitiques se<br />
prolongent durablement.<br />
En empruntant le premier<br />
scénario, la France a<br />
les moyens d’atteindre<br />
ses objectifs rehaussés<br />
en 2030 <strong>et</strong> 2035 si elle<br />
mobilise 4 leviers : efficacité<br />
énergétique, sobriété,<br />
énergies renouvelables<br />
<strong>et</strong> nucléaire. Le Bilan<br />
prévisionnel montre qu’il<br />
est possible de jouer<br />
sur les curseurs, mais<br />
qu’aucun levier ne peut être<br />
abandonné. Pour minimiser<br />
les risques d’atteinte<br />
partielle de nos ambitions, il<br />
est nécessaire de les activer<br />
dès à présent. Découvrez<br />
c<strong>et</strong>te étude en intégralité<br />
sur le site :<br />
www.rte-france.com <br />
Énergies renouvelables<br />
Une douzaine d’acteurs de l’immobilier accélèrent<br />
le déploiement dans leurs bâtiments<br />
l’occasion du Salon<br />
À de l’immobilier<br />
bas carbone (Sibca),<br />
des acteurs majeurs de<br />
l’immobilier s’engagent<br />
à développer des<br />
EnR&R locales (énergies<br />
renouvelables <strong>et</strong> de<br />
récupération) tant dans<br />
le parc existant que<br />
dans les proj<strong>et</strong>s à venir.<br />
C<strong>et</strong>te action collective,<br />
à l’initiative d’Equans,<br />
Contrast-e <strong>et</strong> A4MT<br />
<strong>et</strong> dont le nombre de<br />
membres est appelé<br />
à croître rapidement,<br />
rassemble des acteurs<br />
d’envergure : Aire<br />
Nouvelle, Altarea, BNP<br />
Paribas Real Estate,<br />
Covéa Immobilier, Crédit<br />
Agricole Immobilier<br />
Corporate <strong>et</strong> Promotion,<br />
Equans, Espaces<br />
Ferroviaires, Icade, La<br />
Poste Immobilier, Linkcity,<br />
Société de la tour Eiffel,<br />
ainsi que l’Observatoire<br />
de l’immobilier durable<br />
(OID) <strong>et</strong> l’Institut français<br />
pour la performance du<br />
bâtiment (IFPEB). C<strong>et</strong>te<br />
initiative, intitulée le<br />
booster des EnR&R, est<br />
soutenue par l’Ademe<br />
qui contribuera à son<br />
déploiement <strong>et</strong> à son<br />
impact national. La<br />
méthode du « Booster »,<br />
qui sera mise en œuvre<br />
dans le cadre du booster<br />
des EnR&R, consiste à<br />
engager un groupe pilote<br />
d’entreprises pionnières<br />
qui s’engagent à agir<br />
directement sur leurs<br />
propres proj<strong>et</strong>s, de les<br />
accompagner dans<br />
la création d’outils <strong>et</strong><br />
standards <strong>et</strong> d’encourager<br />
le marché à les rejoindre,<br />
dans un cercle vertueux.<br />
Elle est pilotée par<br />
A4MT (Action pour<br />
la transformation du<br />
marché). Lancé en 2020, le<br />
booster du réemploi visait<br />
à accélérer la pratique du<br />
réemploi de matériau de<br />
construction en se fondant<br />
sur l’expérimentation.<br />
Trois ans après, plus d’une<br />
cinquantaine de maîtres<br />
d’ouvrage engagés <strong>et</strong> plus<br />
de 250 proj<strong>et</strong>s réalisés ou<br />
en cours de réalisation. Le<br />
booster des EnR&R est<br />
une coalition de maîtres<br />
d’ouvrage (investisseurs,<br />
foncières, promoteurs…),<br />
mais il sera ouvert à toute<br />
partie prenante désireuse<br />
de contribuer : société<br />
d’ingénierie, start-up,<br />
cabin<strong>et</strong>s d’avocats,<br />
industriels, organisations<br />
professionnelles pourront<br />
ainsi apporter leur pierre à<br />
l’édifice.<br />
14 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
26 <strong>j3e</strong> 892 / MARS 2022 - www.filiere-3e.fr<br />
Les points de recharge se<br />
développent en entreprise.<br />
Bornes de recharge Hager sur parking d'entreprise.<br />
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<strong>j3e</strong> 892 / MARS 2022 - www.filiere-3e.fr 27<br />
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903<br />
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LES DOSSIERS<br />
DU MOIS<br />
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D’<br />
après le décompte de l’Avere-France<br />
début 2022, la France comptait<br />
53 667 points de charge ouverts au<br />
public au 31 décembre 2021, soit une moyenne<br />
de 80 points de charge pour 100 000 habitants. Si<br />
l’objectif de 100 000 bornes n’a pas été atteint, la<br />
progression est de 64 % en un an <strong>et</strong> une bonne<br />
dynamique semble impulsée. Pour Cécile Goub<strong>et</strong>,<br />
déléguée générale de l’Avere-France, c’est<br />
« une augmentation liée à la forte mobilisation de<br />
l’ensemble des acteurs de l’écosystème, y compris les<br />
pouvoirs publics. C<strong>et</strong>te dynamique doit être maintenue<br />
dans le temps : l’objectif “100 000 bornes”<br />
fixé par le Gouvernement n’est qu’un jalon sur le<br />
chemin de la transformation massive des infrastructures<br />
de carburant. Pour accompagner ces<br />
changements, le programme CEE de financement<br />
de bornes de recharge Advenir, piloté par l’Avere-<br />
France, est renforcé de 200 millions d’euros complémentaires<br />
jusqu’en 2025 afin de contribuer, aux<br />
côtés des dispositifs du plan France Relance, au<br />
maintien de la dynamique des déploiements. »<br />
Du côté des bornes privatives, le décompte est<br />
plus difficile, y compris dans les entreprises qui<br />
n’ont aucune obligation à installer ces bornes<br />
destinées au personnel <strong>et</strong>/ou aux véhicules électriques<br />
de société. À mi-2021, l’Avere-France<br />
estimait à plus de 420 000 les points de charge<br />
installés dans les sociétés <strong>et</strong> chez les particuliers.<br />
Mais si la recharge à domicile est relativement<br />
simple pour les usagers habitant en maison indi-<br />
Edition numérique (PDF) + newsl<strong>et</strong>ters<br />
n Abonnement 1 an : 110 € TTC<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
<strong>IRVE</strong><br />
Accélérer <strong>et</strong> faciliter<br />
le déploiement des bornes<br />
de recharge à domicile<br />
<strong>et</strong> en entreprise<br />
Le développement rapide des ventes de véhicules électriques rend encore<br />
plus urgente la mise en place d’un réseau de bornes de recharge dense, mais<br />
aussi diversifié. À l’installation des bornes publiques en voirie ou dans les<br />
parkings publics doivent s’ajouter des infrastructures au domicile, sur les<br />
lieux de travail, les centres commerciaux ou les hôtels. Les incitations <strong>et</strong> aides<br />
sont là pour accompagner ce déploiement <strong>et</strong> les initiatives se multiplient.<br />
L’offre des constructeurs de bornes est aussi de plus en plus diversifiée pour<br />
couvrir tous les besoins, jusqu’à la recharge ultrarapide.<br />
viduelle, l’installation reste encore plus complexe<br />
dans les copropriétés malgré les dispositions du<br />
« droit à la prise » <strong>et</strong> de la loi LOM (loi d’orientation<br />
des mobilités).<br />
Des incitations <strong>et</strong> obligations pour les<br />
entreprises, collectivités locales <strong>et</strong> copropriétés<br />
Depuis la promulgation en décembre 2019 de la<br />
loi LOM, des obligations concernent les villes,<br />
collectivités territoriales, mais aussi les entreprises<br />
pour réussir la transition écologique des<br />
mobilités <strong>et</strong> atteindre l’objectif de neutralité carbone<br />
des transports terrestres en 2050. ...<br />
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ACTUALITÉ<br />
Prix de l’énergie<br />
Les prix du gaz <strong>et</strong> de l’électricité en baisse pour 2024<br />
Le prix de l’électricité<br />
confirme sa baisse,<br />
avec une réduction<br />
des prix de 4,8 % pour<br />
novembre <strong>2023</strong> <strong>et</strong> 3,4 %<br />
pour 2024. Le marché<br />
semble en bonne voie<br />
pour r<strong>et</strong>rouver un équilibre<br />
entre l’offre <strong>et</strong> la demande.<br />
Impact environnemental des chantiers<br />
L’Alliance HQE-GBC lance un nouveau Test HQE<br />
Performance<br />
Dans le sillage de<br />
l’entrée en vigueur<br />
de la RE2020 le 1 er janvier<br />
2022, l’Alliance HQE-<br />
GBC lance aujourd’hui le<br />
« Test HQE Performance<br />
Impacts Chantier », une<br />
initiative pragmatique qui<br />
m<strong>et</strong> les chantiers pilotes<br />
au cœur de l’action pour<br />
évaluer <strong>et</strong> améliorer la<br />
connaissance des impacts<br />
environnementaux de<br />
la phase chantier de<br />
proj<strong>et</strong>s de construction,<br />
de rénovation <strong>et</strong> de<br />
déconstruction. Ce test est<br />
réalisé dans le cadre du<br />
proj<strong>et</strong> E2IC – Évaluation<br />
Une production éolienne<br />
importante prévue ces<br />
prochaines semaines <strong>et</strong> des<br />
températures plus élevées<br />
que la normale stimulent la<br />
baisse à court terme. À plus<br />
long terme, l’amélioration<br />
de la disponibilité du parc<br />
nucléaire continuera de faire<br />
Environnementale des<br />
Impacts de la phase<br />
Chantier – porté par le<br />
CSTB, en partenariat avec<br />
le SEDDRe, Bouygues<br />
Bâtiment Île-de-France<br />
<strong>et</strong> avec le financement<br />
de l’ADEME. L’objectif<br />
est d’élaborer une<br />
méthodologie d’évaluation<br />
environnementale <strong>et</strong> de<br />
concevoir un outil simple<br />
d’utilisation pour perm<strong>et</strong>tre<br />
aux maîtres d'ouvrage,<br />
à leurs partenaires <strong>et</strong><br />
entreprises travaux, de<br />
mieux quantifier leurs<br />
impacts <strong>et</strong> faire progresser<br />
leurs pratiques. Dans<br />
baisser les prix. Concernant<br />
le gaz, une augmentation<br />
de 4,9 % en novembre<br />
<strong>2023</strong> est l’arbre qui cache<br />
la forêt. C<strong>et</strong>te hausse est<br />
due à l’expiration <strong>et</strong> au<br />
renouvellement de contrats.<br />
Mais la tendance sera<br />
baissière pour 2024, avec<br />
Recyclage<br />
Eram<strong>et</strong> <strong>et</strong> Suez choisissent Dunkerque pour<br />
implanter une usine de recyclage de batteries<br />
Eram<strong>et</strong>, leader minier<br />
<strong>et</strong> métallurgique<br />
européen, <strong>et</strong> Suez,<br />
leader des solutions<br />
circulaires dans l’eau <strong>et</strong><br />
les déch<strong>et</strong>s, annoncent<br />
le choix de Dunkerque<br />
pour installer leur futur<br />
complexe industriel de<br />
recyclage des batteries<br />
de véhicules électriques<br />
lithium-ion. Ce proj<strong>et</strong><br />
perm<strong>et</strong>tra de valoriser en<br />
boucle fermée les métaux<br />
stratégiques composant<br />
les batteries <strong>et</strong> contribuera<br />
à la sécurisation des<br />
approvisionnements en<br />
métaux nécessaires à la<br />
transition énergétique<br />
en Europe. Le proj<strong>et</strong><br />
comporte une usine amont<br />
de démantèlement <strong>et</strong> une<br />
usine aval d’extraction de<br />
métaux. La décision finale<br />
d’investissement du proj<strong>et</strong><br />
devrait intervenir d’ici la<br />
fin de l’année pour l’usine<br />
amont, pour un démarrage<br />
du site en 2025, <strong>et</strong> d’ici<br />
fin 2024 pour l’usine aval,<br />
pour un démarrage en<br />
une première phase, le<br />
Test HQE Performance<br />
Impacts Chantier prévoit<br />
une période d’observation<br />
<strong>et</strong> d’échanges sur les<br />
chantiers pilotes qui<br />
s’étendra sur plusieurs<br />
mois. Les chantiers<br />
sélectionnés devront<br />
fournir des données tout<br />
au long de c<strong>et</strong>te période.<br />
Une fois collectées, celles-ci<br />
seront ensuite analysées<br />
pour perm<strong>et</strong>tre d’élaborer<br />
des recommandations sur<br />
les fonctions à intégrer<br />
dans un outil numérique.<br />
Dans sa deuxième phase,<br />
l’outil d’évaluation <strong>et</strong> d’aide<br />
5 % de baisse prévue. Tous les<br />
voyants sont pour le moment<br />
au vert pour c<strong>et</strong> hiver. Quant au<br />
pétrole, son prix continue de<br />
monter, en raison de la réduction<br />
de la production décidée par<br />
le cartel de l’Organisation des<br />
pays producteurs de pétrole<br />
(Opep+).<br />
2027. Les performances<br />
obtenues lors du processus<br />
de développement<br />
indiquent qu’il est possible<br />
d’atteindre, voire de<br />
dépasser, les exigences<br />
de la future réglementation<br />
européenne1 en termes<br />
de recyclage, avec une<br />
utilisation des ressources<br />
naturelles <strong>et</strong> une empreinte<br />
carbone réduites. Le site de<br />
Dunkerque est idéalement<br />
positionné au cœur de la<br />
« vallée de la batterie » qui<br />
émerge dans les Hautsde-France<br />
où plusieurs<br />
usines de production de<br />
batteries (gigafactories)<br />
vont s’implanter dans les<br />
prochaines années. Eram<strong>et</strong><br />
a bénéficié d’une subvention<br />
de l’Union européenne<br />
<strong>et</strong> de Bpifrance d’un<br />
montant total de 80 millions<br />
d’euros, qui serviront à<br />
financer les études de<br />
pré-industrialisation, la<br />
construction des usines <strong>et</strong><br />
les coûts de fonctionnement<br />
des 10 premières années<br />
d’opération.<br />
à la décision développé<br />
par le CSTB sera mis à<br />
disposition des participants<br />
au Test afin d’obtenir leur<br />
r<strong>et</strong>our en tant qu’utilisateurs.<br />
Le Test HQE Performance<br />
Impacts Chantiers<br />
perm<strong>et</strong>tra également<br />
d’examiner les usages<br />
afin de m<strong>et</strong>tre en exergue<br />
des bonnes pratiques<br />
de gestion de chantier<br />
(construction neuve,<br />
rénovation, déconstruction)<br />
<strong>et</strong> de perm<strong>et</strong>tre aux acteurs<br />
de monter en compétence<br />
sur la connaissance des<br />
impacts liés aux pratiques<br />
de chantier.<br />
16 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
AGENDA<br />
16 au 18 octobre<br />
17 <strong>et</strong> 18 octobre<br />
15 <strong>et</strong> 16 novembre<br />
28 <strong>et</strong> 29 novembre<br />
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Hôtel Pullman Paris<br />
Montparnasse<br />
Gazelec est devenu au fil<br />
des années le rendez-vous<br />
des acteurs concernés<br />
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le gaz <strong>et</strong> l’électricité en<br />
France. Au programme de<br />
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mixte Gaz & Elec le lundi<br />
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dédiée à l’électricité<br />
le mardi 17 octobre <strong>et</strong><br />
une journée d’ateliers<br />
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carte, à destination<br />
exclusive des ach<strong>et</strong>eurs<br />
consommateurs d’énergie<br />
le mercredi 18 octobre.<br />
Contacts/informations<br />
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défi de la régulation, de<br />
la sobriété <strong>et</strong> du confort<br />
durable des bâtiments du<br />
futur qui s’écrit déjà au<br />
présent sachant que 90 %<br />
des bâtiments de demain<br />
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publics <strong>et</strong> privés,<br />
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énergies renouvelables<br />
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<strong>et</strong> de l’intégration de<br />
systèmes. Les exposants<br />
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verticaux ; les visiteurs<br />
sont des professionnels<br />
de l’audiovisuel <strong>et</strong> de<br />
l’informatique <strong>et</strong> des<br />
utilisateurs de systèmes<br />
audiovisuels. Plus de<br />
58000 participants <strong>et</strong><br />
133000 visiteurs se sont<br />
rendus sur l’événement en<br />
2022.<br />
Contacts/informations<br />
www.iseurope.org<br />
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Francfort-sur-le-Main,<br />
Allemagne<br />
Le rendez-vous international<br />
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du 3 au 8 mars, au parc des<br />
expositions de Francfort-surle-Main.<br />
L’accent sera mis<br />
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d’éclairage sous toutes leurs<br />
fac<strong>et</strong>tes, l’électrification<br />
<strong>et</strong> la numérisation de la<br />
technologie de l’habitat<br />
<strong>et</strong> du bâtiment <strong>et</strong> la<br />
technologie de sécurité<br />
connectée.<br />
Contacts/informations<br />
https://light-building.<br />
messefrankfurt.com/<br />
frankfurt/en.html<br />
18 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . … …<br />
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LES DOSSIERS<br />
DU MOIS<br />
32<br />
HÔTELS<br />
Performance énergétique<br />
<strong>et</strong> expérience utilisateur,<br />
deux enjeux incontournables<br />
<strong>et</strong> complémentaires<br />
23<br />
VÉHICULE<br />
ÉLECTRIQUE<br />
40<br />
SÉCURITÉ<br />
Protection des installations<br />
photovoltaïques contre la<br />
foudre <strong>et</strong> les surtensions<br />
© Freepik<br />
© Dehn<br />
© Ledvance<br />
22 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Véhicule électrique<br />
Optimiser la recharge à<br />
partir de l’énergie solaire<br />
pour le secteur résidentiel<br />
<strong>et</strong> tertiaire<br />
Avec l’installation de bornes de recharge dans le secteur résidentiel<br />
<strong>et</strong> tertiaire se pose le problème de leur alimentation à un coût<br />
raisonnable. La production d’énergie photovoltaïque dans ces<br />
bâtiments <strong>et</strong> l’essor de l’autoconsommation doivent perm<strong>et</strong>tre<br />
d’alimenter ces bornes avec une gestion intelligente pour privilégier<br />
c<strong>et</strong>te énergie renouvelable.<br />
Les chiffres continuent de croître rapidement,<br />
avec plus de 1 million de véhicules<br />
électriques <strong>et</strong> hybrides en circulation en<br />
France. Le nombre de points de charge ouverts<br />
au public a dépassé les 100 000 unités, mais le<br />
nombre de bornes installées dans le secteur<br />
résidentiel particulier (Wallbox ou prise), les<br />
copropriétés <strong>et</strong> les parkings des entreprises est<br />
beaucoup plus important. Une installation qui,<br />
au vu de sa puissance, n’est pas sans poser de problèmes<br />
: puissance de raccordement au réseau,<br />
priorité des utilisations <strong>et</strong> optimisation des coûts.<br />
Comme le souligne Alric Marc, fondateur d’Eficia,<br />
société spécialisée dans le pilotage énergétique<br />
des bâtiments tertiaires, « la question centrale qui<br />
émerge est celle du dimensionnement des points<br />
de livraison. Avec l’ajout de bornes de recharge,<br />
le besoin en puissance augmente substantiellement<br />
sur un même point de livraison. Les gestionnaires<br />
de réseaux sont ainsi confrontés à la tâche<br />
complexe de dimensionner ces points de manière<br />
à répondre aux besoins spécifiques générés par<br />
les bornes de recharge. Pour illustrer, prenons<br />
l’exemple d’une résidence disposant d’un point de<br />
livraison dimensionné à 6 kW, auquel on souhaite<br />
ajouter une borne de recharge rapide. C<strong>et</strong>te situation<br />
exige un doublement de la puissance pour<br />
satisfaire la demande. Cependant, l’accroissement<br />
de la puissance n’est pas la seule solution envisageable.<br />
En eff<strong>et</strong>, des solutions technologiques innovantes<br />
sont à considérer. Parmi celles-ci, le décalage<br />
de consommation se révèle prom<strong>et</strong>teur. C<strong>et</strong>te<br />
approche implique une gestion intelligente de la<br />
recharge, de sorte qu’au moment où un véhicule<br />
© Socomec<br />
est branché, il ne sollicite pas la pleine puissance<br />
disponible. C<strong>et</strong>te méthode astucieuse perm<strong>et</strong> d’optimiser<br />
l’utilisation de l’infrastructure existante,<br />
sans nécessairement augmenter la puissance délivrée.<br />
Ainsi, l’implémentation d’un nouveau point<br />
de livraison, qui engendre des coûts substantiels,<br />
peut être évitée, simplifiant ainsi la transition vers<br />
la mobilité électrique ».<br />
Il est aussi possible d’utiliser la production d’électricité<br />
d’une installation photovoltaïque comme<br />
source d’appoint, le nombre d’installations en<br />
autoconsommation individuelle en France ayant<br />
plus que doublé en 18 mois, avec 325 939 clients<br />
consommant une partie de l’électricité produite<br />
par leurs panneaux (selon les chiffres d’Enedis<br />
de juin <strong>2023</strong>). Mais pour cela, il faut adapter ses<br />
besoins de consommation à la production solaire<br />
avec un management de l’énergie <strong>et</strong> un pilotage ...<br />
Des ombrières<br />
photovoltaïques<br />
associées à une unité<br />
de stockage par<br />
batterie alimentent<br />
des bornes de<br />
recharge.<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 23<br />
. . . . . . . . .
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Borne de recharge<br />
rapide équipée de<br />
composants Phoenix<br />
Contact.<br />
Borne witty solar AC<br />
d’Hager.<br />
© Phoenix Contact<br />
24 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Véhicule électrique<br />
... énergétique des différents utilisateurs, dont les<br />
bornes de recharge.<br />
Pour Willy Mulot, Product Manager Sales de<br />
Phoenix Contact France, « il est tout à fait possible<br />
d’intégrer la gestion de sources d’alimentation<br />
photovoltaïques (PV) avec ou sans stockage d’énergie.<br />
L’intégration de ces sources renouvelables dans<br />
le réseau électrique peut se faire de différentes<br />
manières en fonction des besoins <strong>et</strong> des contraintes<br />
spécifiques du système.<br />
En outre, l’intégration de sources d’énergie PV,<br />
qu’elles soient avec ou sans stockage, peut être<br />
accompagnée d’une gestion intelligente, voire d’une<br />
connexion au réseau électrique intelligent (Smart<br />
Grid), pour une meilleure coordination entre les<br />
différents acteurs du système électrique <strong>et</strong> une meilleure<br />
intégration des énergies renouvelables dans le<br />
mix énergétique global. Cela perm<strong>et</strong> également de<br />
soutenir des pratiques telles que la recharge intelligente<br />
de véhicules électriques (V2G), l’optimisation<br />
du pic de demande <strong>et</strong> la participation à des<br />
programmes de réponse à la demande. Pionnier<br />
dans ce domaine avec sa solution globale d’Energy<br />
Management System MINT, Phoenix Contact<br />
répond à l’ensemble de ces enjeux ».<br />
Dream Energy, producteur d’électricité avec plus<br />
de 70 centrales hydrauliques <strong>et</strong> photovoltaïques,<br />
fournisseur <strong>et</strong> opérateur de recharge, installe <strong>et</strong><br />
exploite des stations de recharge sur parkings<br />
ouverts au public pour les collectivités locales, les<br />
commerces, hôtels, parcs tertiaires. Ces stations<br />
peuvent inclure des ombrières photovoltaïques<br />
<strong>et</strong> un dispositif de stockage alimentant des chargeurs<br />
ultrarapides. Sur le parc tertiaire Arteparc<br />
© Hager<br />
Des panneaux photovoltaïques perm<strong>et</strong>tent d’alimenter<br />
des équipements domestiques <strong>et</strong> une borne de recharge.<br />
de Lille-Lesquin, Dream Energy a ainsi installé des<br />
bornes Sicharge D 160 kW de Siemens, alimentées<br />
par la production photovoltaïque locale du parc.<br />
Des bornes pour les bâtiments équipés<br />
de panneaux photovoltaïques<br />
Les constructeurs proposent des bornes de<br />
recharge intégrant des solutions de gestion intelligente<br />
de l’énergie produite par les panneaux,<br />
éventuellement associées à des solutions de stockage<br />
pour gérer différentes stratégies de consommation<br />
<strong>et</strong> optimiser la recharge d’un ou plusieurs<br />
véhicules, avec, le cas échéant, une combinaison<br />
entre l’énergie solaire <strong>et</strong> le réseau électrique <strong>et</strong><br />
une répartition de la puissance entre les chargeurs<br />
actifs. Ces solutions seront d’autant plus<br />
utiles avec le déploiement des ombrières photovoltaïques<br />
sur les parkings des commerces <strong>et</strong> des<br />
entreprises <strong>et</strong> l’installation sur ces mêmes parkings<br />
de bornes de recharge pour le personnel <strong>et</strong>/<br />
ou les clients.<br />
Hager a développé une borne « witty solar » (2,2 à<br />
22 kW/AC) associée au gestionnaire flow installé<br />
dans le tableau électrique <strong>et</strong> utilisant les paramètres<br />
configurés pour répartir la production<br />
d’énergie à la borne de recharge <strong>et</strong>/ou aux équipements<br />
domestiques.<br />
« Aujourd’hui, nous devons de plus en plus faire<br />
face aux installations de panneaux photovoltaïques<br />
<strong>et</strong> aux véhicules électriques, explique<br />
Camille Delefortrie, Mark<strong>et</strong> Manager Sales &<br />
Mark<strong>et</strong>ing Europe d’Hager. Le principe de la<br />
borne de recharge witty solar <strong>et</strong> du gestionnaire<br />
flow, c’est de maximiser l’autoconsommation en<br />
activant par exemple la recharge uniquement en<br />
cas de surplus photovoltaïque ou, si le véhicule<br />
n’est pas connecté, en activant d’autres consommateurs<br />
comme l’eau chaude sanitaire ; en plus de sa<br />
© Hager<br />
...
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 25<br />
. . . . . . . . .
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© Fronius<br />
Tableau de bord de<br />
borne Hager witty.<br />
Station de recharge<br />
alimentée par<br />
des ombrières<br />
photovoltaïques <strong>et</strong><br />
onduleurs Fronius.<br />
...<br />
© Hager<br />
26 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Véhicule électrique<br />
fonctionnalité de gestion de l’énergie, c<strong>et</strong>te solution<br />
va apporter à l’utilisateur final la possibilité de<br />
visualiser l’ensemble de son flux d’énergie ainsi que<br />
son taux d’autoconsommation <strong>et</strong> l’historique de la<br />
recharge de son véhicule électrique. Le système est<br />
compatible jusqu’à 3 bornes de recharge, perm<strong>et</strong>tant<br />
d’adresser une p<strong>et</strong>ite structure tertiaire. »<br />
Qovoltis a développé des bornes adaptées au<br />
« Smart Charging » pour ajuster la recharge en<br />
fonction de la capacité du réseau électrique <strong>et</strong> des<br />
besoins du conducteur. Ces bornes peuvent aussi<br />
s’adapter à une production photovoltaïque sur un<br />
site résidentiel ou tertiaire. Pour Ehsan Emami,<br />
président de Qovoltis, « le réseau électrique de la<br />
production solaire <strong>et</strong> celui des bornes peuvent être<br />
interconnectés <strong>et</strong> partager le même point de livraison.<br />
Ainsi, durant la journée, la production solaire<br />
sera d’abord utilisée en autoconsommation pour<br />
les bornes <strong>et</strong> le surplus sera réinjecté sur le réseau<br />
au tarif d’achat négocié.<br />
Borne de recharge AC de Qovoltis.<br />
Il faut savoir qu’une ombrière couvrant 5 places<br />
de parking perm<strong>et</strong> d’alimenter en pic un véhicule<br />
électrique avec une puissance de 11 kW. Le système<br />
de répartition intelligente de puissance de Qovoltis<br />
peut faire le reste. La puissance disponible pourra<br />
être ainsi utilisée pour recharger les véhicules électriques<br />
les plus pressés ou qui ont demandé une<br />
quantité d’énergie plus importante.<br />
Par ailleurs, le kWh produit par des installations<br />
photovoltaïques a un coût de revient largement<br />
inférieur à celui du réseau électrique. Ainsi, des<br />
panneaux installés en toiture produisent des kWh<br />
à moins de 8 cts comparés aux 20+ cts en journée<br />
pour l’électricité venant du réseau public ».<br />
Fronius Solar Energy est un spécialiste des solutions<br />
<strong>et</strong> outils numériques pour produire, stocker<br />
une grande quantité d’énergie dans des batteries<br />
de seconde vie <strong>et</strong> la redistribuer intelligemment<br />
pour la recharge de véhicules électriques<br />
en simultané (jusqu’à 20 bornes), distribuer<br />
<strong>et</strong> consommer l’énergie solaire. Il propose des<br />
bornes de recharge Fronius Wattpilot pour une<br />
recharge écologique à partir de l’électricité produite<br />
par une installation photovoltaïque. Pour<br />
plus de flexibilité, Wattpilot dispose de deux<br />
modes pouvant être sélectionnés directement<br />
sur la borne ou via l’application Fronius Solar.<br />
Wattpilot : un mode Eco ou un mode Next Trip.<br />
Fronius Wattpilot charge alors la quantité nécessaire<br />
de manière intelligente à partir de l’excédent<br />
d’énergie solaire, si disponible, ou à partir du<br />
réseau lorsque le tarif est au plus bas.<br />
L’option Dynamic Load Balancing perm<strong>et</strong> d’utiliser<br />
au mieux l’ensemble de la quantité disponible<br />
de courant du site. Une ou plusieurs bornes de<br />
recharge sont disponibles pour charger les véhicules<br />
électriques tout en optimisant l’énergie<br />
nécessaire. C<strong>et</strong>te dernière peut être commandée<br />
<strong>et</strong> répartie de manière dynamique entre des<br />
véhicules (jusqu’à 3). Fronius Wattpilot peut être<br />
contrôlé avec un smartphone ou une tabl<strong>et</strong>te. La<br />
borne Fronius Wattpilot est disponible en 11 <strong>et</strong><br />
22 kW AC.<br />
© Qovoltis
© SolarEdge<br />
© SolarEdge<br />
Borne de recharge<br />
bidirectionnelle<br />
SolarEdge.<br />
Le développement de bornes bidirectionnelles<br />
pour une nouvelle architecture de réseau<br />
SolarEdge a présenté au salon Intersolar <strong>2023</strong>,<br />
en juin à Munich, sa nouvelle borne de recharge<br />
bidirectionnelle pour véhicules électriques couplée<br />
au courant continu.<br />
Arnold Bourges, directeur SolarEdge France,<br />
explique comment fonctionne c<strong>et</strong>te architecture<br />
innovante : « La borne de recharge bidirectionnelle<br />
couplée au courant continu (DC) est située côté<br />
DC du système SolarEdge. La borne de recharge<br />
DC pour véhicule électrique (VE) effectue une<br />
conversion DC-DC uniquement, plus efficace que<br />
les autres bornes de recharge DC pour VE qui<br />
impliquent une conversion complète de la puissance<br />
AC-DC (la plupart des bornes de recharge<br />
DC du marché). Ceci est possible grâce à l’architecture<br />
SolarEdge où l’onduleur communique avec<br />
les optimiseurs pour maintenir la tension du Bus<br />
DC à un même niveau de tension. Par ailleurs,<br />
SolarEdge a développé une batterie résidentielle à<br />
couplage DC qui est située sur le même Bus DC.<br />
Cela perm<strong>et</strong> à la borne de charger un VE directement<br />
à partir des panneaux photovoltaïques (PV)<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Véhicule électrique<br />
ou de la batterie de stockage avec un minimum de<br />
conversions d’énergie (tout est opéré côté DC sans<br />
conversion de DC vers AC <strong>et</strong> vice versa). L’onduleur<br />
SolarEdge peut également convertir la puissance<br />
AC venant du réseau en puissance DC pour<br />
alimenter un VE.<br />
C<strong>et</strong>te architecture présente plusieurs avantages.<br />
• Un chargement rapide <strong>et</strong> flexible :<br />
- Un chargement rapide à domicile en contournant<br />
les limites du chargeur embarqué dans le<br />
véhicule.<br />
- Un chargement flexible en utilisant plusieurs<br />
sources de puissance à la fois sans nécessité<br />
d’apporter des modifications au raccordement<br />
existant du réseau (PV, batterie résidentielle,<br />
onduleur qui transforme le AC avec r<strong>et</strong>our au<br />
DC).<br />
• Un chargement directement depuis le soleil :<br />
- L’élimination des pertes de conversion de puissance<br />
avec une efficacité record.<br />
- Une utilisation de l’énergie excédentaire provenant<br />
d’un système PV surdimensionné, qui<br />
aurait autrement été écrêtée <strong>et</strong> donc perdue.<br />
- Même s’il s’agit de p<strong>et</strong>ites quantités excédentaires<br />
d’énergie photovoltaïque. »<br />
Pour réaliser des économies supplémentaires<br />
en appliquant des algorithmes intelligents,<br />
SolarEdge a développé SolarEdge ONE.<br />
« La borne de recharge DC bidirectionnelle pour<br />
VE fait partie de la plateforme de gestion de l’énergie<br />
SolarEdge ONE, précise Arnold Bourges, <strong>et</strong><br />
perm<strong>et</strong> d’utiliser la batterie du VE pour, à la fois :<br />
- alimenter une maison en cas de coupure de courant<br />
;<br />
- alimenter une maison en énergie solaire lorsque<br />
les prix de l’énergie sont élevés ;<br />
- partager l’énergie de la batterie du VE avec le<br />
réseau pendant les heures à forte demande.<br />
Le système d’optimisation énergétique SolarEdge<br />
...<br />
Schéma d’une<br />
installation avec<br />
onduleur bidirectionnel<br />
<strong>et</strong> borne de recharge.<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 27<br />
. . . . . . . . .
. . . . . . . .<br />
© Mob-Energy<br />
Solution de<br />
gestion de<br />
la recharge<br />
SolarEdge<br />
ONE.<br />
© SolarEdge<br />
La solution de stockage<br />
Eiko de Mob-Energy<br />
perm<strong>et</strong> d’optimiser<br />
l’alimentation des bornes<br />
de recharge à partir de<br />
panneaux PV.<br />
...<br />
28 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Véhicule électrique<br />
ONE offrira des économies supplémentaires en<br />
appliquant des algorithmes intelligents pour calculer<br />
la fluctuation des tarifs de l’électricité afin de<br />
charger <strong>et</strong> décharger en toute autonomie la batterie<br />
du VE. Le principe serait de perm<strong>et</strong>tre aux<br />
particuliers de décharger l’énergie stockée dans<br />
la batterie du VE vers le réseau (vehicle-to-grid<br />
- V2G), notamment lors de pics de demande, <strong>et</strong><br />
d’en percevoir ainsi une rétribution ; cependant, la<br />
législation en France n’est pas encore très précise<br />
sur ce point, car il n’est pour le moment pas possible<br />
de revendre au réseau de l’énergie photovoltaïque<br />
stockée. Par ailleurs, la batterie du véhicule<br />
électrique peut fonctionner comme une solution de<br />
stockage de grande capacité, à la fois sur <strong>et</strong> hors<br />
réseau, ce qui perm<strong>et</strong> aux particuliers d’utiliser<br />
leur véhicule électrique comme une batterie résidentielle<br />
de secours en cas de longues coupures de<br />
courant (vehicle-to-home - V2H). »<br />
Intérêt des solutions de stockage d’énergie<br />
associées aux <strong>IRVE</strong> <strong>et</strong> à la production<br />
photovoltaïque<br />
Bien que le coût des batteries Li-ion reste encore<br />
élevé, des systèmes de stockage d’énergie associés<br />
à des bornes de recharge se développent pour<br />
mieux utiliser les énergies renouvelables inter-<br />
© Socomec<br />
mittentes, apporter une puissance supplémentaire,<br />
complémentaire au réseau, mais aussi diminuer<br />
les coûts d’installation <strong>et</strong> de raccordement<br />
électrique, en particulier dans le cas de parkings<br />
équipés de nombreuses bornes de puissance.<br />
Cela devrait encore se développer avec l’installation<br />
de bornes de puissance DC ultrarapides<br />
dont la puissance dépasse aujourd’hui 350 kW.<br />
Stocker une grande quantité d’énergie dans des<br />
batteries de seconde vie <strong>et</strong> la redistribuer intelligemment<br />
pour la recharge de véhicules électriques<br />
en simultané (jusqu’à 20 bornes), c’est<br />
la fonction du cube de puissance Eiko de Mob-<br />
Energy.<br />
Les batteries stockent l’énergie à partir du<br />
réseau ou de panneaux solaires (ombrières, par<br />
exemple) pour booster la puissance disponible<br />
sur le réseau (jusqu’à 30 kVA). Eiko peut évoluer<br />
<strong>et</strong> stocker de 50 à 150 kWh selon le développement<br />
des besoins du site. Avec l’option Boost DC,<br />
Eiko peut perm<strong>et</strong>tre une recharge rapide jusqu’à<br />
50 kW DC. C<strong>et</strong>te solution est conçue pour profiter<br />
de l’énergie moins chère en heures creuses,<br />
stocker les énergies vertes intermittentes <strong>et</strong> assurer<br />
un Smart Charging avec une gestion dynamique<br />
de la charge <strong>et</strong> de l’ordonnancement.<br />
Pour Arnault Peugniez, directeur Matériel &<br />
Achats de la société Charier qui a installé un Eiko<br />
80 kWh <strong>et</strong> déployé 16 points de charge : « Eiko est<br />
la solution de recharge intelligente pour nos véhicules<br />
électriques. Nous avons été séduits par l’intelligence<br />
<strong>et</strong> l’optimisation du système, qui nous perm<strong>et</strong>,<br />
avec seulement 30 kW de puissance allouée,<br />
de remplir la même mission qu’avec un raccordement<br />
de 200 kW pour des bornes traditionnelles. »<br />
Un opérateur de bornes de recharge de voitures<br />
électriques a résolu un obstacle majeur en<br />
matière d’approvisionnement énergétique de<br />
certaines de ses stations en déployant des systèmes<br />
de stockage d’énergie (ESS) de Socomec,<br />
SUNSYS HES L, de 200 kVA/372 kWh. La solution<br />
de Socomec a considérablement amélioré la<br />
Solution de stockage batteries Sunsys<br />
HES L de Socomec.<br />
...
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
INDUSTRIE 4.0<br />
...<br />
...<br />
Chaîne de montage<br />
robotisée Lexium de<br />
Schneider Electric.<br />
© Schneider Electric<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 29<br />
. . . . . . . . .
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© Socomec<br />
© Dream Energy<br />
Installation de<br />
stockage d’énergie<br />
pour alimenter des<br />
bornes de recharge.<br />
Bornes de recharge<br />
rapide Dream Energy<br />
alimentées en<br />
énergie renouvelable.<br />
...<br />
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LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Véhicule électrique<br />
disponibilité d’énergie, perm<strong>et</strong>tant une recharge<br />
ultrarapide, même en période de forte demande,<br />
tout en garantissant la continuité du service en<br />
cas de perte de puissance du réseau électrique.<br />
L’ajout de SUNSYS HES L a également optimisé<br />
l’utilisation de l’énergie solaire produite par les<br />
panneaux photovoltaïques installés dans les stations.<br />
Le surplus d’énergie est stocké pendant les<br />
heures creuses <strong>et</strong> utilisé pour recharger les véhicules<br />
électriques pendant les pics de demande,<br />
renforçant ainsi la durabilité <strong>et</strong> la rentabilité de<br />
l’opération.<br />
L’opérateur de stations de recharges a de grandes<br />
ambitions pour l’avenir, visant à étendre son<br />
réseau à plus de 4 000 points de charge d’ici<br />
2025, soutenant ainsi la croissance continue de la<br />
mobilité électrique en Europe, en particulier en<br />
France. Forte de l’expérience positive de sa collaboration<br />
avec Socomec, l’entreprise prévoit également<br />
de déployer d’autres systèmes de stockage<br />
d’énergie dans ses stations, spécialement là où la<br />
puissance du réseau est limitée.<br />
Le stockage d’énergie se développe également<br />
dans le résidentiel individuel en associant production<br />
photovoltaïque, onduleur, borne de<br />
recharge <strong>et</strong> système de stockage.<br />
Viessmann a développé Vitocharge VX3 pour le<br />
résidentiel, une solution complète qui perm<strong>et</strong> de<br />
stocker l’électricité autogénérée afin de l’utiliser<br />
ultérieurement pour différentes applications :<br />
PAC, ballon thermodynamique ou borne de<br />
recharge de véhicule électrique.<br />
Comme l’explique Simon Peyrenegre-Aussoleil,<br />
Product Line Manager de Viessmann France,<br />
« le Vitocharge est une solution “tout en un” combinant<br />
un onduleur hybride, qui intègre de série<br />
un système de gestion de l’énergie (Home Energy<br />
Management System) <strong>et</strong> des batteries lithiumfer-phosphate<br />
qui sont plus sûres <strong>et</strong> d’un meilleur<br />
impact environnemental.<br />
Vitocharge VX3 de Viessmann perm<strong>et</strong> de stocker<br />
l’énergie autogénérée pour alimenter les équipements<br />
domestiques.<br />
Ainsi, au-delà du simple stockage électrique qui<br />
perm<strong>et</strong> de couvrir la demande électrique du foyer<br />
hors période de production photovoltaïque, l’atout<br />
majeur du Vitocharge est le Viessmann Energy<br />
Management, logiciel intégré de série à l’onduleur<br />
<strong>et</strong> qui, avec les applications de visualisation des<br />
flux énergétiques <strong>et</strong> de réglages de consignes, fait<br />
partie intégrante de la plateforme connectée Viessmann<br />
One Base ».<br />
Et Alric Marc de conclure : « Face à la croissance<br />
exponentielle des véhicules électriques, l’expansion<br />
des bornes de recharge doit être abordée avec une<br />
approche systématique <strong>et</strong> innovante. Le dimensionnement<br />
intelligent des points de livraison, l’utilisation<br />
de solutions technologiques pour le décalage de<br />
consommation <strong>et</strong> l’émergence des bornes bidirectionnelles<br />
sont autant de solutions qui contribueront<br />
à relever les défis posés par c<strong>et</strong>te transition vers la<br />
mobilité électrique. Il est impératif que les acteurs<br />
impliqués, qu’il s’agisse des gestionnaires de réseaux,<br />
des fabricants de bornes ou des experts en pilotage,<br />
collaborent pour bâtir un réseau de recharge électrique<br />
robuste <strong>et</strong> résilient, capable de soutenir l’avenir<br />
de la mobilité durable. » <br />
Jean-Paul Beaud<strong>et</strong><br />
© Viessmann
. . . . . . . .<br />
© Ledvance<br />
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LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Hôtels<br />
Performance énergétique<br />
<strong>et</strong> expérience utilisateur,<br />
deux enjeux incontournables<br />
<strong>et</strong> complémentaires<br />
Soumis au dispositif écoénergie tertiaire <strong>et</strong> au décr<strong>et</strong> BACS (Building<br />
automation and control systems), les hôtels ont un impératif : réduire leurs<br />
consommations énergétiques de 40 % en 2030, 50 % en 2040 <strong>et</strong> de 60 % en<br />
2050 par rapport à l’année de référence choisie. Au-delà de la performance<br />
énergétique, l’expérience utilisateur est un véritable élément différenciant<br />
pour les clients, qui cherchent des lieux aux ambiances singulières <strong>et</strong><br />
agréables. L’éclairage, le chauffage, la ventilation <strong>et</strong> la climatisation (CVC),<br />
mais aujourd’hui aussi la qualité de l’air intérieur (QAI), sont des paramètres<br />
centraux pour créer des ambiances chaleureuses. Les solutions de gestion<br />
du bâtiment <strong>et</strong> les obj<strong>et</strong>s connectés sont un véritable atout, tant du point de<br />
vue énergétique que du confort des clients.<br />
Vue du lobby<br />
d’un hôtel.<br />
Dans un hôtel, au-delà de la situation<br />
géographique <strong>et</strong> des aspects architecturaux<br />
<strong>et</strong> décoratifs, trois paramètres<br />
techniques contribuent fortement à l’ambiance <strong>et</strong><br />
à la perception du lieu par les clients : les aspects<br />
climatiques, autrement dit le confort thermique,<br />
l’éclairage, <strong>et</strong> la qualité de l’air intérieur. Ces trois<br />
paramètres doivent être abordés avec des équipements<br />
choisis, mais aussi en intégrant une gestion<br />
fine <strong>et</strong> adaptée aux différents espaces.<br />
La température, pilier du confort<br />
<strong>et</strong> du bien-être<br />
Les hôtels sont des lieux de vie où les clients<br />
séjournent pour des durées plus ou moins longues.<br />
Ils doivent se sentir chez eux, <strong>et</strong> cela passe<br />
par un confort thermique adapté à leurs besoins.<br />
La gestion de la température est abordée différemment<br />
selon l’espace dans lequel on se trouve.<br />
Dans le hall d’accueil, avec souvent de grandes<br />
hauteurs sous plafond <strong>et</strong> la porte d’entrée, l’objectif<br />
est de créer un espace de transition entre l’extérieur<br />
<strong>et</strong> l’intérieur. Les températures de consigne<br />
peuvent être légèrement plus basses en été <strong>et</strong><br />
plus hautes en hiver, pour ne pas surconsommer<br />
d’une part, <strong>et</strong> préparer les clients au changement<br />
de température.<br />
La température est prise en compte différemment<br />
dans les parties communes <strong>et</strong> dans les chambres.<br />
Dans les parties communes, l’objectif est d’apporter<br />
un confort général, tout en évitant les<br />
surconsommations. Il faut donc définir des températures<br />
de consigne suivant les recommandations<br />
du plan de sobriété énergétique établi par<br />
les pouvoirs publics, à savoir autour de 19 °C<br />
en hiver <strong>et</strong> de 4 °C en dessous des valeurs extérieures,<br />
pour un minimum de 26 °C, en été.<br />
Dans les chambres, il est intéressant pour les<br />
hôteliers de m<strong>et</strong>tre en œuvre des solutions adap-
Le luminaire COLOSSAL, développé par Sylvania.<br />
tables, selon les besoins <strong>et</strong> les envies de chaque<br />
client. M<strong>et</strong>tre à disposition des usagers une interface<br />
homme-machine (IHM) leur perm<strong>et</strong>tant de<br />
régler la température selon leurs propres besoins<br />
de confort est très important, mais à certaines<br />
conditions, comme l’explique Antonio Calvo<br />
Serrano, directeur Développement corporatif,<br />
Airzone : « Le thermostat perm<strong>et</strong> de limiter la température,<br />
de définir des programmes horaires selon<br />
l’occupation des lieux <strong>et</strong> de déterminer des scénarios<br />
en cas d’absence. Il faut cependant définir des seuils,<br />
hauts <strong>et</strong> bas, pour éviter les surconsommations. »<br />
Adaptabilité oui, mais dans une certaine mesure.<br />
Qualité de l’air intérieur <strong>et</strong> bien-être<br />
La qualité de l’air intérieur (QAI) est un paramètre<br />
récemment pris en compte, comme l’explique<br />
Antonio Calvo Serrano : « Depuis la crise sanitaire,<br />
nous constatons une véritable prise de conscience<br />
du grand public sur les enjeux de qualité de l’air<br />
intérieur. Pour faire un parallèle avec la gestion de<br />
la température, il y a quelques années, on faisait du<br />
chaud <strong>et</strong> du froid sans notion de confort. »<br />
Pourtant, au-delà des virus, la qualité de l’air<br />
intérieur influe sur plusieurs paramètres, comme<br />
l’explique Anouvong Visouthivong, responsable<br />
du service technique B.E.G. France : « La qualité<br />
de l’air a un impact sur la santé des clients <strong>et</strong><br />
des employés, avec des contaminants de type COV<br />
(Composés organiques volatils) présents dans l’air<br />
(déodorants, peintures…), qui peuvent générer des<br />
problèmes respiratoires, ou des troubles du sommeil.<br />
Une mauvaise qualité de l’air joue aussi sur<br />
le confort des clients, notamment les mauvaises<br />
odeurs ou un air vicié. La productivité du personnel<br />
peut également être impactée, car un air<br />
malsain réduit la concentration ou fait augmenter<br />
le taux d’absentéisme des employés. Enfin, la QAI<br />
influe sur la performance énergétique des installations,<br />
car améliorer la qualité de l’air signifie égale-<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
© Sylvania<br />
Hôtels<br />
ment que l’on améliore la gestion de la ventilation<br />
<strong>et</strong> de la climatisation. »<br />
La réglementation ne prévoit pas de mesures particulières<br />
pour garantir une bonne qualité de l’air,<br />
comme c’est le cas pour les écoles ou les hôpitaux.<br />
« Des campagnes de mesure <strong>et</strong> des auto-diagnostics<br />
annuels sont réalisés dans certains établissements.<br />
Le décr<strong>et</strong> tertiaire <strong>et</strong> le décr<strong>et</strong> BACS abordent la<br />
surveillance de la QAI, pour aider à atteindre les<br />
objectifs », précise Anouvong Visouthivong.<br />
QAI <strong>et</strong> CVC, deux enjeux imbriqués<br />
Les solutions de chauffage, de ventilation <strong>et</strong> de<br />
climatisation ont un fort impact sur la qualité de<br />
l’air intérieur. Les deux enjeux ne devraient pas<br />
être traités séparément, comme l’explique Antonio<br />
Calvo Serrano : « Chez Airzone, nous considérons<br />
que la qualité de l’air intérieur <strong>et</strong> la régulation du<br />
chauffage, de la ventilation <strong>et</strong> de la climatisation<br />
sont deux suj<strong>et</strong>s liés. Certains paramètres de la qualité<br />
de l’air, comme la température, dépendent de la<br />
CVC. La température est un paramètre de confort<br />
<strong>et</strong> la qualité de l’air est un paramètre de bien-être <strong>et</strong><br />
de santé. Pour nous, il est essentiel dans les hôtels, <strong>et</strong><br />
dans les bâtiments tertiaires en général, d’avoir une<br />
vision globale de la QAI, dont la CVC fait partie<br />
intégrante. » Airzone a d’ailleurs développé une<br />
solution globale pour améliorer la qualité de l’air,<br />
intégrée à sa solution de pilotage des pompes à<br />
chaleur, Aidoo. L’AirQ Box est un accessoire à<br />
intégrer dans l’unité de climatisation, qui assainit<br />
l’air par ionisation. L’AirQ Sensor est un multicapteur<br />
qui mesure les paramètres de QAI que<br />
sont : la température, l’humidité, les COV, le CO 2<br />
<strong>et</strong> les particules fines. « Ces deux systèmes peuvent<br />
être combinés avec Aidoo pour un pilotage optimisé<br />
<strong>et</strong> performant de la QAI, vecteur de bien-être<br />
...<br />
Antonio Calvo<br />
Serrano, directeur<br />
développement<br />
corporatif, Airzone<br />
France.<br />
Anouvong<br />
Visouthivong,<br />
responsable du<br />
service technique<br />
B.E.G.<br />
Vue d’une chambre.<br />
© Airzone<br />
© B.E.G.<br />
© Airzone<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 33<br />
. . . . . . . . .
. . . . . . . .<br />
© B.E.G.<br />
© Airzone<br />
AirQ Box, solution pour l'assainissement<br />
de l'air intérieur par ionisation.<br />
Le multirégulateur<br />
KNX de B.E.G. prend en<br />
compte aussi bien la QAI<br />
que la CVC.<br />
Aidoo Pro Ventiloconvecteur<br />
perm<strong>et</strong><br />
de contrôler depuis<br />
la même application<br />
n’importe quel nombre<br />
d’unités à ventiloconvecteur,<br />
quel que soit<br />
leur type.<br />
...<br />
34 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />
© Airzone<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Hôtels<br />
AirQ Sensor, multicapteur qui<br />
mesure les paramètres de QAI.<br />
<strong>et</strong> de performance énergétique. Tout est centralisé<br />
depuis l’application Airzone Cloud, qui se charge<br />
automatiquement d’activer l’assainissement <strong>et</strong> la<br />
climatisation », détaille Antonio Calvo Serrano.<br />
B.E.G. a également développé une solution pour<br />
traiter conjointement la QAI <strong>et</strong> la CVC, comme<br />
l’explique Anouvong Visouthivong : « Nous proposons<br />
un détecteur KNX, qui est un mini-régulateur<br />
traitant la QAI <strong>et</strong> la CVC. Positionné à<br />
l’entrée de la chambre, il mesure la QAI, le taux<br />
d’humidité <strong>et</strong> détermine les besoins en chauffage<br />
<strong>et</strong> climatisation selon la température de consigne<br />
indiquée. »<br />
Apporter une réponse adaptée<br />
selon les paramètres de la QAI<br />
Un ensemble de quatre variables principales <strong>et</strong> une<br />
variable supplémentaire sont constitutifs de la qualité<br />
de l’air. Il faut donc les identifier précisément<br />
pour les traiter plus efficacement, comme l’explique<br />
Antonio Calvo Serrano : « Les différents paramètres<br />
qui entrent en jeu dans la QAI sont les composés<br />
organiques volatils (COV), les particules fines (PM),<br />
le CO 2<br />
, l’humidité <strong>et</strong> j’ajouterais la température.<br />
L’étude de la combinaison de ces différents paramètres<br />
perm<strong>et</strong> d’apporter les réponses adaptées. Par exemple,<br />
la ventilation apporte un air neuf, ce qui agit sur le<br />
CO 2<br />
<strong>et</strong> l’humidité. Pour traiter une trop grande quantité<br />
de COV, il est nécessaire de filtrer l’air. »<br />
Une analyse précise <strong>et</strong> en temps réel de la qualité<br />
de l’air, à l’aide de capteurs, perm<strong>et</strong> d’avoir une<br />
idée précise des actions à réaliser. Le capteur de<br />
QAI mesure précisément chacun des polluants<br />
© Airzone<br />
présents dans l’air <strong>et</strong> aide le gestionnaire à apporter<br />
une réponse en conséquence : « La ventilation<br />
constante, sans prendre en compte les paramètres<br />
de la qualité de l’air est une erreur, selon nous. Il<br />
faut ventiler lorsque c’est nécessaire, faute de quoi<br />
la ventilation est inefficace, voire contre-productive<br />
: envoyer l’air intérieur dehors oblige la CVC<br />
à compenser les écarts de température de l’air<br />
extérieur avec l’air entrant. Pour nous, ventiler en<br />
continu est aussi inefficace que de chauffer sans<br />
définir une température de consigne », poursuit le<br />
spécialiste Airzone.<br />
Pour bien traiter le problème, il faut mesurer,<br />
informer <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en place une stratégie de régulation<br />
de la qualité de l’air. Ce processus perm<strong>et</strong><br />
de garantir le meilleur niveau de qualité de l’air,<br />
en agissant sur les différents paramètres.<br />
Prendre en compte la qualité de l’air lors<br />
de la conception ou de la rénovation<br />
La qualité de l’air intérieur d’un hôtel, identifié<br />
aujourd’hui par le grand public, va rapidement<br />
devenir un élément différenciant pour les<br />
clients. Dans les proj<strong>et</strong>s de construction ou de<br />
rénovation globale, il est possible de prévenir<br />
une mauvaise qualité de l’air, comme l’explique<br />
Anouvong Visouthivong : « Certains matériaux<br />
de construction, notamment les enduits <strong>et</strong> les peintures,<br />
doivent être choisis en conséquence, car certains<br />
ém<strong>et</strong>tent moins de COV que d’autres. Pour<br />
le mobilier <strong>et</strong> les moqu<strong>et</strong>tes, il est intéressant de<br />
s’orienter vers des solutions qui garantissent une<br />
meilleure qualité de l’air, avec des colles adaptées. »<br />
Enfin, selon les espaces <strong>et</strong> leur exposition aux<br />
COV, le choix des équipements de traitement<br />
d’air doit être pensé en amont, tout comme leur<br />
maintenance, qui est un point central pour éviter<br />
l’encrassement.<br />
Dans les chambres, il est également intéressant<br />
de se pencher sur l’impact de la conception sur<br />
le confort hygrothermique, c’est-à-dire la combinaison<br />
de la température <strong>et</strong> de l’humidité, comme<br />
l’explique l’expert B.E.G. : « Le confort hygrothermique<br />
apporte une sensation de bien-être aux<br />
usagers <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de prévenir le développement de<br />
moisissures, notamment. »<br />
Il est également très pertinent de m<strong>et</strong>tre en<br />
œuvre des solutions pour adapter le traitement<br />
d’air à l’occupation : « Il est intéressant d’installer<br />
des détecteurs <strong>et</strong> des systèmes CVC adaptés <strong>et</strong> de<br />
définir les besoins en traitement ou renouvellement<br />
d’air selon l’occupation du lieu, ou de définir<br />
une saisonnalité comme c’est le cas pour certains<br />
établissements », poursuit l’expert B.E.G. Enfin,<br />
des mesures aussi simples que l’interdiction de<br />
fumer influent fortement sur la qualité de l’air.
Le PD2N-KNXs-OCCULOG de B.E.G. fait le pont<br />
entre QAI, CVC <strong>et</strong> éclairage.<br />
Informer <strong>et</strong> éduquer les clients à la QAI<br />
La QAI influe véritablement sur l’expérience<br />
client, mais pour encore plus d’impact, les clients<br />
doivent être informés sur l’évolution des paramètres<br />
de la QAI en temps réel <strong>et</strong> de manière<br />
précise. « Ils pourront alors apprécier une bonne<br />
qualité de l’air s’ils savent interpréter ces données. »<br />
B.E.G. propose une solution allant dans ce sens :<br />
« Nous avons développé un capteur avec un indicateur<br />
à trois co uleurs, vert, jaune <strong>et</strong> rouge, qui a<br />
un véritable intérêt pédagogique. Si la lumière est<br />
rouge, l’usager sait qu’il lui est fortement conseillé<br />
d’ouvrir sa fenêtre », explique l’expert B.E.G.<br />
Pour aller plus loin <strong>et</strong> prendre en compte à la<br />
fois la QAI, la CVC, mais aussi faire le pont avec<br />
l’éclairage, B.E.G a développé le PD2N-KNXs-<br />
OCCULOG, dont Anouvong Visouthivong nous<br />
détaille le fonctionnement : « Il s’agit d’un multicapteur,<br />
qui détecte la luminosité, la QAI, l’humidité,<br />
la température <strong>et</strong> les fonctions d’éclairage,<br />
notamment le HCL – qui fait varier la teinte de<br />
la lumière pour compenser le manque de lumière<br />
naturelle. C<strong>et</strong>te solution perm<strong>et</strong> d’apporter un<br />
confort global. »<br />
© B.E.G.<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Hôtels<br />
Pour les propriétaires, la gestion des coûts énergétiques<br />
est un enjeu important : « Les solutions<br />
mises en œuvre doivent être économes en énergie.<br />
Il faut des luminaires performants, fonctionnels <strong>et</strong><br />
aisés à installer <strong>et</strong> à maintenir », explique Cyril<br />
Jaquillard. Pour atteindre les objectifs du décr<strong>et</strong><br />
tertiaire <strong>et</strong> du décr<strong>et</strong> BACS, auxquels les hôtels<br />
sont soumis, il est préconisé de remplacer les<br />
sources anciennes par des led. Selon Anouvong<br />
Visouthivong, de B.E.G., « la variation de l’éclairage<br />
selon l’heure <strong>et</strong> la présence est également un<br />
élément important pour réduire les consommations<br />
».<br />
Créer un éclairage adapté à chaque pièce<br />
Pour apporter un confort maximal, il faut une<br />
bonne qualité de lumière, « avec un indice de<br />
rendu des couleurs élevé, une intensité du flux<br />
lumineux adapté à chaque pièce <strong>et</strong> favoriser des<br />
sources qui évitent au maximum le pic de lumière<br />
bleue. Dans les hôtels, les concepteurs lumière<br />
multiplient les sources. Les suspensions servent à<br />
l’ambiance générale, les appliques <strong>et</strong> plafonniers<br />
perm<strong>et</strong>tent de faire du signalement <strong>et</strong> de dessiner<br />
l’espace, <strong>et</strong> les projecteurs sur rail soulignent<br />
les éléments architecturaux. La lumière doit être<br />
douce, sans éblouir, <strong>et</strong> jouer sur les contrastes entre<br />
l’ombre <strong>et</strong> la lumière », précise l’expert Sylvania.<br />
Dans les couloirs, la détection de présence est<br />
primordiale, pour allumer ou éteindre la lumière<br />
selon les passages <strong>et</strong> éviter de consommer<br />
lorsque le couloir est vide. Deux types de configurations<br />
sont alors envisageables, comme le<br />
précise Maxime Sehmisch : « Lorsqu’il fait jour, il<br />
faut adapter l’éclairage à l’apport de lumière extérieure<br />
<strong>et</strong> compenser au besoin avec de la lumière<br />
artificielle pour atteindre le bon niveau d’éclairement.<br />
Il convient également de programmer<br />
l’éclairage sur des tranches horaires, pour réduire<br />
L’éclairage, vecteur de confort<br />
<strong>et</strong> d’économies d’énergie dans les hôtels<br />
Comme les cafés <strong>et</strong> les restaurants, l’éclairage doit<br />
être conçu en fonction de l’ambiance souhaitée,<br />
avec des attentes fonctionnelles <strong>et</strong> décoratives. La<br />
lumière doit être agréable, avec de beaux luminaires.<br />
« Ces enjeux doivent être pris en compte du<br />
parking à la chambre, avec des luminaires à faible<br />
éblouissement, un choix adapté de température<br />
de couleur <strong>et</strong> d’intensité lumineuse <strong>et</strong> une mise en<br />
valeur de l’architecture », explique Cyril Jaquillard,<br />
chef de produits, Sylvania France. Il convient<br />
donc d’adapter l’éclairage à chaque pièce, car les<br />
besoins sont différents. Selon Maxime Sehmisch,<br />
chef de produit Systèmes de gestion <strong>et</strong> produits<br />
connectés France, Ledvance, « l’objectif est de<br />
donner envie aux clients d’aller dans l’hôtel, grâce<br />
à un éclairage chaleureux <strong>et</strong> design, mais aussi<br />
fonctionnel ». ...<br />
Chambre d’hôtel<br />
dotée du capteur<br />
pédagogique à trois<br />
couleurs.<br />
Cyril Jaquillard, chef<br />
de produits, Sylvania<br />
France.<br />
Maxime Sehmisch,<br />
chef de produit<br />
Systèmes de gestion<br />
<strong>et</strong> produits connectés<br />
France, Ledvance.<br />
© B.E.G.<br />
© Sylvania<br />
© Ledvance<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 35<br />
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. . . . . . . .<br />
© Sylvania<br />
36 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Hôtels<br />
Les projecteurs sur rail LENZO <strong>et</strong> PIXO de Sylvania perm<strong>et</strong>tent d’accentuer<br />
des détails décoratifs ou architecturaux.<br />
Le spot OBICO de<br />
Sylvania, certifié<br />
conforme à la RE2020<br />
<strong>et</strong> dédié aus chambres<br />
<strong>et</strong> aux espaces de<br />
circulation.<br />
... l’intensité de l’éclairage selon l’heure de la journée.<br />
Cela perm<strong>et</strong> des gains énergétiques importants,<br />
par rapport à un couloir éclairé 24 h/24 à pleine<br />
puissance. » L’expert B.E.G. abonde dans ce sens :<br />
« Dans les espaces de circulation, il est judicieux,<br />
au lieu de faire du simple on/off, de passer par une<br />
étape intermédiaire de faible intensité lumineuse. »<br />
Enfin, dans les espaces comportant des marches<br />
ou des obstacles, l’éclairage contribue à souligner<br />
les dangers.<br />
Dans les chambres, il faut créer un éclairage<br />
confortable. « Jouer sur la gradation est intéressant,<br />
pour apporter un éclairage tamisé le soir,<br />
ce qui contribue à la performance énergétique de<br />
l’installation, mais aussi au confort des occupants,<br />
détaille Maxime Sehmisch. Créer des ambiances<br />
particulières, où l’utilisateur peut prendre le<br />
contrôle sur l’installation, est un élément de personnalisation<br />
qui influe sur l’expérience client. » La<br />
lumière doit également être qualitative, comme<br />
l’explique Cyril Jaquillard, « avec de faibles taux<br />
d’éblouissement <strong>et</strong> une inclinaison adaptée. Pour<br />
apporter une touche de design, les fabricants proposent<br />
des coller<strong>et</strong>tes pour habiller les luminaires ».<br />
Pour améliorer la performance énergétique de<br />
Vue d’un couloir mis en lumière par Ledvance.<br />
© Sylvania<br />
l’éclairage, il est intéressant de prévoir des scénarios<br />
adaptés : « Pour les présences courtes, notamment<br />
pour les passages rapides dans les chambres,<br />
un allumage progressif est judicieux », précise<br />
Anouvong Visouthivong.<br />
Dans les salles de séminaires, qui bénéficient<br />
souvent d’un faible apport lumineux, les solutions<br />
HCL (éclairage centré sur l’humain) perm<strong>et</strong>tent<br />
de faire varier l’éclairage selon l’heure<br />
de la journée. Les sources led reproduisent alors<br />
la courbe du soleil, ce qui apporte de nombreux<br />
bénéfices : « L’éclairage circadien agit sur le rythme<br />
biologique des usagers <strong>et</strong> réduit la fatigue tout en<br />
améliorant la concentration », explique Maxime<br />
Sehmisch. Ledvance propose la solution HCL<br />
BioLux. « Le système se compose d’un contrôleur<br />
rotatif, qui communique en sans-fil avec un maximum<br />
de 48 luminaires ou 40 luminaires <strong>et</strong> 8 détecteurs.<br />
Les luminaires compatibles avec HCL Biolux<br />
sont plutôt destinés à des usages tertiaires, avec<br />
deux panels, 600x600 <strong>et</strong> 1200x300, des downlights<br />
<strong>et</strong> des rubans led. L’usager peut agir sur le choix du<br />
mode, avec cinq possibilités : relax, create, natural,<br />
focus <strong>et</strong> boost. La lumière dynamique est préréglée,<br />
quel que soit le mode. Le produit est géolocalisé<br />
selon la région géographique pour respecter le cycle<br />
du soleil du lieu », détaille l’expert. Le HCL est<br />
un véritable atout pour apporter du confort aux<br />
clients dans un hôtel : « La technologie HCL est<br />
aussi intégrée sur plusieurs downlights Sylvania,<br />
signe que le bien-être des clients est une préoccupation,<br />
dans tous les espaces <strong>et</strong> tout au long de la<br />
journée », ajoute Cyril Jaquillard.<br />
Selon le même principe, dans les salles de restauration,<br />
il est intéressant de faire varier l’éclairage<br />
selon le moment de la journée avec des solutions<br />
HCL, comme l’explique l’expert Ledvance : « Le<br />
matin, pendant le p<strong>et</strong>it déjeuner, un éclairage qui<br />
booste l’organisme est très pertinent pour aider les<br />
© Ledvance<br />
...
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Stockage<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 37<br />
. . . . . . . . .
. . . . . . . .<br />
© Ledvance<br />
La solution HCL Biolux.<br />
Schéma de<br />
fonctionnement de<br />
la solution SylSmart<br />
Connected.<br />
38 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Variateur<br />
numérique rotatif<br />
DALI MCU Tunable<br />
White.<br />
Hôtels<br />
© Ledvance<br />
... clients à se réveiller. Le midi, un éclairage puissant<br />
est plus adapté. Le soir, un éclairage chaud <strong>et</strong> de<br />
plus faible intensité perm<strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre l’organisme<br />
dans les meilleures dispositions pour se préparer<br />
au coucher. Dans ces espaces, un éclairage design,<br />
mêlant des lampes décoratives <strong>et</strong> des rubans led<br />
perm<strong>et</strong> de jouer sur l’atmosphère du lieu. »<br />
Enfin, il convient de prendre en compte l’éclairage<br />
extérieur, qui contribue à souligner les<br />
caractéristiques du bâtiment <strong>et</strong> donne une première<br />
impression du lieu. Pour cela, l’utilisation<br />
de sources adaptées aux contraintes extérieures<br />
est primordiale. Tout comme le respect des<br />
contraintes d’extinction, fixées par l’arrêté de<br />
2018 sur les nuisances lumineuses.<br />
Le pilotage, vecteur de performance<br />
énergétique<br />
Le pilotage sert à la fois la sécurité <strong>et</strong> à réaliser<br />
des scénarios d’éclairage souhaités, mais il contribue<br />
aussi à la réduction des coûts. Pour perm<strong>et</strong>tre<br />
aux utilisateurs de choisir leur éclairage,<br />
la plupart des solutions reposent sur le pilotage<br />
en DALI.<br />
© Sylvania<br />
Ledvance propose le variateur numérique rotatif<br />
DALI MCU Tunable White, adapté aux chambres,<br />
dont Maxime Sehmisch nous détaille le fonctionnement<br />
: « En appuyant sur l’interrupteur,<br />
l’éclairage s’allume <strong>et</strong> il faut tourner<br />
la mol<strong>et</strong>te pour régler la puissance. Pour<br />
aller plus loin, le bouton rotatif peut être<br />
associé à un luminaire blanc dynamique<br />
(Tunable White) : en restant appuyé <strong>et</strong> en<br />
tournant l’interrupteur, cela fait varier la température<br />
de couleur. » Dans les couloirs, Ledvance<br />
propose des cellules de détection de présence autonomes,<br />
baptisées Vision, qui perm<strong>et</strong>tent d’allumer<br />
<strong>et</strong> d’éteindre chaque luminaire selon la présence<br />
éventuelle. « Pour aller plus loin, il est possible de<br />
définir des seuils d’éclairage pour réduire l’intensité<br />
lumineuse selon l’heure de la journée <strong>et</strong> gagner en<br />
performance énergétique. C<strong>et</strong>te solution est pilotée<br />
via des contrôleurs programmables. »<br />
Sylvania dispose de son côté de deux technologies,<br />
comme l’explique Cyril Jaquillard :<br />
« SylSmart Standalone <strong>et</strong> SylSmart Connected,<br />
qui va plus loin dans la détection <strong>et</strong> les scénarios<br />
d’éclairage. SylSmart Connected est une solution<br />
décentralisée, où chaque luminaire a son capteur<br />
embarqué pour une gestion de pointe sur mesure :<br />
détection de présence <strong>et</strong> de lumière naturelle,<br />
scènes d’éclairage… Lors du paramétrage, on peut<br />
découper des espaces <strong>et</strong> paramétrer chaque zone<br />
selon ses propres besoins fonctionnels. Les installions<br />
pilotées présentent un bien meilleur ROI,<br />
qui peut dépendre de nombreux paramètres. Le<br />
bureau d’études Sylvania recueille les besoins des<br />
clients <strong>et</strong> les intègre dans l’installation. »<br />
Maintenance <strong>et</strong> réparabilité,<br />
au cœur des enjeux de durabilité<br />
La maintenabilité <strong>et</strong> la réparabilité sont l’avenir<br />
des produits d’éclairage <strong>et</strong> contribuent à réduire<br />
leur impact, mais aussi les coûts, comme l’explique<br />
l’expert Sylvania : « Les luminaires sont<br />
assemblés sans colle pour pouvoir changer les<br />
pièces en fin de vie, les drivers doivent être accessibles<br />
<strong>et</strong> tous les systèmes doivent être réparables. »<br />
La maintenance est valable également pour les<br />
équipements CVC, qui subissent l’encrassement<br />
<strong>et</strong> l’entartrage, qui influe fortement sur leur fonctionnement<br />
<strong>et</strong> sur leurs consommations énergétiques.<br />
Même constat pour les équipements liés à<br />
la qualité de l’air, qui doivent être régulièrement<br />
entr<strong>et</strong>enus, à l’image des filtres à air ou des VMC.<br />
Sans cela, ces équipements perdent tous leurs<br />
atouts <strong>et</strong> peuvent même aller jusqu’à rendre l’air<br />
encore plus pollué. <br />
Alexandre Arène
. . . . . . . .<br />
© Dehn<br />
40 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Sécurité<br />
Protection des installations<br />
photovoltaïques contre la<br />
foudre <strong>et</strong> les surtensions<br />
Les installations photovoltaïques se développent rapidement avec<br />
des puissances allant de quelques kilowatts à plusieurs centaines de<br />
mégawatts. Mais toutes ces installations reliées aux systèmes électriques<br />
du bâtiment ou au réseau doivent être protégées contre les eff<strong>et</strong>s de la<br />
foudre <strong>et</strong> des surtensions. Les solutions à m<strong>et</strong>tre en œuvre devront être<br />
adaptées aux caractéristiques de chaque site : installation domestique,<br />
sites tertiaires <strong>et</strong> industriels ou fermes photovoltaïques.<br />
Les impacts de foudre<br />
peuvent provoquer des<br />
dégats aux installations<br />
domestiques <strong>et</strong><br />
industrielles.<br />
Les orages, accompagnés de coups de<br />
foudre constituent un risque important<br />
pour les personnes, les bâtiments <strong>et</strong> les<br />
installations industrielles. Les installations photovoltaïques<br />
n’échappent pas à ces risques de destruction<br />
qui peuvent venir d’un coup de foudre à<br />
proximité ou sur le bâtiment <strong>et</strong> les installations<br />
photovoltaïques, mais aussi par les eff<strong>et</strong>s du coup<br />
de foudre qui se propagent sur le réseau électrique<br />
ou le champ électromagnétique causé par<br />
l’onde de foudre à proximité. Ces surtensions<br />
peuvent endommager tous les équipements électriques<br />
<strong>et</strong> électroniques (onduleurs, électronique<br />
de contrôle ou coffr<strong>et</strong>s de distribution) <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre<br />
l’installation hors service.<br />
Pour Florent Ivankovics, Surge protection<br />
Business Development de Mersen, « les installations<br />
photovoltaïques représentent un défi unique<br />
en matière de durabilité <strong>et</strong> de fiabilité. Elles sont<br />
exposées de manière significative aux conditions<br />
environnementales, les rendant vulnérables aux<br />
éléments extérieurs tels que les intempéries <strong>et</strong> les<br />
variations climatiques. De plus, ces installations<br />
intègrent des équipements sensibles, notamment<br />
les onduleurs, qui jouent un rôle vital dans le bon<br />
fonctionnement du système. L’électronique utilisée<br />
dans ces équipements est d’une sensibilité extrême<br />
aux perturbations électriques, ce qui ajoute une<br />
couche de complexité à la maintenance <strong>et</strong> à la préservation<br />
de ces installations.<br />
Le marché du photovoltaïque est en constante évolution,<br />
avec des progrès technologiques incessants.<br />
Cela signifie que les équipements employés dans ces<br />
installations deviennent de plus en plus sensibles<br />
<strong>et</strong> sophistiqués. Dans un avenir proche, nous prévoyons<br />
une intégration continue des applications<br />
photovoltaïques dans notre vie quotidienne, m<strong>et</strong>tant<br />
ainsi en évidence l’importance cruciale de la<br />
fiabilité de ces installations pour assurer un approvisionnement<br />
énergétique constant <strong>et</strong> de qualité.<br />
Cependant, il existe un risque si nous ne protégeons<br />
pas adéquatement ces installations. Les perturbations<br />
électriques <strong>et</strong> les facteurs environnementaux<br />
peuvent réduire la durée de vie des composants,<br />
entraînant des coûts de maintenance importants<br />
<strong>et</strong> perturbant la production d’énergie. Il est essentiel<br />
de se rappeler que ces installations sont souvent<br />
des actifs de production destinés à générer des<br />
revenus grâce à un r<strong>et</strong>our sur investissement. Par<br />
conséquent, en investissant de manière réfléchie<br />
dans la protection de ces installations, nous pouvons<br />
garantir leur sécurité, leur fiabilité <strong>et</strong> leur<br />
capacité à maintenir un rendement optimal sur le<br />
long terme.<br />
Une protection efficace contre les surtensions doit<br />
combiner les systèmes de protection suivants :<br />
• Une protection externe (paratonnerre PDA) :
système de protection contre l’impact direct de la<br />
foudre qui capture la foudre au sein de la zone<br />
à protéger <strong>et</strong> la conduit de manière contrôlée <strong>et</strong><br />
sûre à la terre.<br />
• Une protection interne (protection contre les<br />
surtensions transitoires <strong>et</strong> permanentes).<br />
• Des systèmes de mise à la terre ».<br />
Paratonnerres, parafoudres <strong>et</strong> contrôleurs<br />
de mise à la terre, des équipements<br />
complémentaires<br />
Le paratonnerre va protéger une installation<br />
photovoltaïque contre les impacts directs de la<br />
foudre <strong>et</strong> faciliter l’écoulement du courant électrique<br />
vers le sol en minimisant l’impédance du<br />
chemin utilisé par la foudre.<br />
Il existe plusieurs types de paratonnerres pouvant<br />
être mis en œuvre suivant la structure à protéger :<br />
• Les paratonnerres à tige simple (PTS).<br />
• Les paratonnerres à dispositif d’amorçage<br />
(PDA) : une électronique génère sur sa pointe<br />
un signal haute tension qui perm<strong>et</strong> la formation<br />
d’un traceur ascendant <strong>et</strong> sa propagation vers<br />
le traceur descendant du nuage d’orage (norme<br />
NF C 17-102). La capture du coup de foudre<br />
étant plus rapide qu’avec un paratonnerre à tige<br />
simple, c<strong>et</strong>te technologie perm<strong>et</strong> de bénéficier<br />
de zones de protection plus étendues, assurant<br />
la protection de structures de grandes dimensions.<br />
• Les protections de type cage maillée sur un bâtiment<br />
(norme NF EN 62305-3).<br />
• Les fils tendus au-dessus de la zone à protéger<br />
(norme NF EN 62305-3).<br />
Comme l’explique Florent Ivankovics, de Mersen<br />
« l’installation de paratonnerres se fait dans les<br />
zones exposées aux risques environnementaux.<br />
Compte tenu de la sensibilité <strong>et</strong> de l’implantation<br />
des modules photovoltaïques, une attention particulière<br />
doit également être portée à la protection<br />
contre les eff<strong>et</strong>s directs de la foudre, en particulier<br />
pour les installations de grande taille. Ce suj<strong>et</strong><br />
est traité par la norme NF EN 62305-1. Mersen<br />
propose une gamme de paratonnerres Nimbus qui<br />
offrent le meilleur rendement en matière d’amorçage<br />
avec protection par dispositif d’avance à<br />
l’amorçage. C<strong>et</strong>te technologie perm<strong>et</strong> d’augmenter<br />
de manière substantielle le volume protégé (ou<br />
rayon) <strong>et</strong> facilite la protection de grandes surfaces,<br />
simplifiant <strong>et</strong> réduisant les coûts de matériel<br />
<strong>et</strong> d’installation ; une offre <strong>et</strong> une technologie qui<br />
s’intègrent aussi bien sur des p<strong>et</strong>ites installations<br />
industrielles, tertiaires ou même habitations, des<br />
grandes structures de type centres industriels,<br />
bâtiments logistiques, centres commerciaux, des<br />
installations étendues de type stations d’épuration,<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Sécurité<br />
centrales solaires au sol. Notre expertise s’étend<br />
à diverses applications, notamment celles de 5 à<br />
36 kW dans le secteur résidentiel, de 36 à 250 kW<br />
dans le secteur commercial, <strong>et</strong> au-delà de 250 kW<br />
dans le cas des fermes solaires ».<br />
Mais il faut aussi une mise à la terre efficace, car<br />
comme le note Florent Ivankovics, « la qualité de<br />
la terre est un élément fondamental, car elle perm<strong>et</strong><br />
de dévier efficacement l’énergie des surtensions,<br />
protégeant ainsi les équipements <strong>et</strong> assurant<br />
la continuité de service. Sans une bonne terre,<br />
nous réduisons considérablement le niveau de protection<br />
de l’installation, <strong>et</strong> c’est souvent un paramètre<br />
qui n’est pas considéré ou même oublié. Pour<br />
ce faire, nous avons développé une gamme offrant<br />
des solutions éprouvées pour une protection optimale<br />
<strong>et</strong> une interprétation efficace de la qualité de<br />
la terre (notre gamme Terra). Surtout, les paratonnerres<br />
<strong>et</strong> parafoudres sont connectés à la terre <strong>et</strong><br />
ont besoin d’une “bonne” terre pour écouler l’énergie<br />
d’une surtension <strong>et</strong>, par conséquent, protéger<br />
les équipements. C’est encore plus le cas lorsque<br />
nous sommes soumis à des phénomènes de sécheresse,<br />
qui peuvent avoir un impact sur la variation<br />
de la résistivité de la terre, ou même interpréter des<br />
paramètres comme la déconnexion accidentelle de<br />
la terre lors d’opérations de maintenance ou même,<br />
dans une moindre mesure, le vol de matériel ».<br />
Pour Dehn, société spécialiste de la protection<br />
contre la foudre <strong>et</strong> les surtensions, « le risque<br />
de dommages causés par la foudre doit donc être ...<br />
Eléments de<br />
protection d’une<br />
installation<br />
photovoltaïque.<br />
Les fermes<br />
photovoltaïques<br />
<strong>et</strong> leurs onduleurs<br />
doivent être protégés<br />
contre la foudre.<br />
© Mersen<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 41<br />
© Mersen<br />
. . . . . . . . .
. . . . . . . .<br />
© Mersen<br />
© Dehn<br />
© Citel<br />
Installation de parafoudres Dehn dans un tableau BT.<br />
Nouveau Parafoudre<br />
Citel DPVN1.<br />
Implantation des<br />
différents parafoudres.<br />
42 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
© Mersen<br />
Sécurité<br />
Montage de parafoudres Mersen dans un<br />
onduleur photovoltaïque Tauro de Fronius.<br />
Parafoudres Mersen.<br />
... évalué en conformité à la norme NF EN 62305-<br />
2. Les réglementations nationales, par exemple,<br />
à travers les guides français UTE C 15-712 - 1,<br />
2, <strong>et</strong> XP C15-712-3, doivent aussi être prises en<br />
considération. Un système de protection contre la<br />
foudre comprend une protection externe contre la<br />
foudre avec des paratonnerres, des conducteurs de<br />
descente <strong>et</strong> un système de mise à la terre <strong>et</strong> une<br />
protection interne : parafoudres AC <strong>et</strong> DC.<br />
Les normes internationales <strong>et</strong> françaises décrivent<br />
le choix <strong>et</strong> la mise en œuvre des parafoudres dans<br />
les alimentations photovoltaïques :<br />
• Bâtiments avec systèmes PV sans paratonnerre.<br />
• Bâtiments avec systèmes PV avec paratonnerre<br />
en respectant les distances de séparation.<br />
• Bâtiments avec systèmes PV avec paratonnerre <strong>et</strong><br />
en ne respectant pas les distances de séparation ».<br />
Les parafoudres pour réseau basse tension sont<br />
définis par les normes IEC EN 61643-11 en trois<br />
types de produits correspondant à des classes<br />
d’essai. Ces caractéristiques <strong>et</strong> contraintes spécifiques<br />
dépendent essentiellement de la localisation<br />
du parafoudre dans l’installation <strong>et</strong> des<br />
conditions extérieures. Il existe ainsi des parafoudres<br />
de Type 1, Type 2, Type 3 <strong>et</strong> des parafoudres<br />
combinés Type 1 +2 ou de Type 2 +3.<br />
• Parafoudre de Type 2, installé généralement<br />
en tête d’installation (TGBT) ou à proximité<br />
d’équipements sensibles.<br />
• Parafoudres de Type 3, placés près d’équipements<br />
particulièrement sensibles.<br />
« Nous nous concentrons sur des points stratégiques<br />
de protection, que ce soit du côté AC ou<br />
DC, en intégrant chaque particularité, explique<br />
Florent Ivankovics. Mersen a développé des produits<br />
spécifiques pour répondre à plusieurs profils<br />
de clients, tels que les fabricants d’onduleurs,<br />
les installateurs ou encore les tableautiers. Nous<br />
prenons en compte les évolutions des technologies<br />
afin de toujours garantir un niveau de protection<br />
optimal. Pour le côté DC, nous proposons ainsi<br />
notre gamme STP Type 1 +2 <strong>et</strong> Type 2 pour des<br />
tensions DC jusqu’à 1 500 V, testée <strong>et</strong> certifiée dans<br />
nos laboratoires d’essais spécialisés pour le développement<br />
de produits PV. Ce type d’appareil utilise<br />
le système de déconnexion thermique dynamique<br />
à pouvoir de coupure élevé de Mersen, optimisé<br />
pour les tensions de DC. Cela signifie qu’il n’est<br />
pas nécessaire d’installer de fusible de secours pour<br />
interrompre les courants de court-circuit typiques<br />
d’une installation photovoltaïque. »<br />
À l’occasion du salon Intersolar <strong>2023</strong> en Allemagne,<br />
Citel a lancé une nouvelle gamme de<br />
Comment choisir les bons parafoudres<br />
parafoudres photovoltaïques innovants, la<br />
<strong>et</strong> où les installer<br />
Les différents types de parafoudres pour réseau<br />
BT sont classés en fonction de tests d’onde de<br />
courant définis par la norme IEC 61643-11.<br />
• Parafoudre de Type 1 pour des installations où<br />
le risque foudre est très important, ces parafoudres<br />
sont puissants pour écouler une onde<br />
très énergétique.<br />
gamme DPVN.<br />
Eddy Godefroy, responsable commercial France/<br />
Technical Support de Citel Group, présente<br />
c<strong>et</strong>te nouvelle gamme : « C<strong>et</strong>te gamme est disponible<br />
pour des Tensions Ucpv de 600 Vdc à 1500<br />
Vdc, en Type 1 +2 <strong>et</strong> Type 2. Elle intégrera notre<br />
technologie VG, <strong>et</strong> surtout une technologie unique<br />
que nous avons appelée CTC, pour Central Thermal<br />
control. Central, parce que nous utilisons<br />
plusieurs composants, mais un seul dispositif<br />
de déconnexion placé au centre par rapport aux<br />
parafoudres traditionnels où chaque varistance est<br />
connectée à son propre déconnecteur.<br />
Thermal, pour une gestion plus efficace de la montée<br />
en chaleur des composants <strong>et</strong> plus de sécurité.<br />
La connexion de tous les composants à un seul<br />
© Mersen
point de déconnexion perm<strong>et</strong> de concentrer la<br />
chaleur dissipée par l’ensemble ce ces composants<br />
<strong>et</strong> ainsi, de les déconnecter simultanément<br />
<strong>et</strong> deux fois plus rapidement qu’un parafoudre<br />
classique. Cela perm<strong>et</strong> également de maintenir<br />
la température du parafoudre à un niveau faible<br />
pendant la déconnexion de sécurité, car la chaleur<br />
est concentrée dans le CTC.<br />
Control, enfin : la technologie CTC perm<strong>et</strong> non<br />
seulement de se déconnecter plus rapidement,<br />
mais aussi de manière plus sûre <strong>et</strong> plus fiable.<br />
On minimise ainsi le risque de court-circuit : dès<br />
qu’une varistance approche de sa fin de vie, le<br />
système CTC-Technology déconnecte l’ensemble<br />
du parafoudre du réseau. C’est la garantie que<br />
l’opérateur remplace tous les composants <strong>et</strong><br />
qu’aucun élément en état avancé de fonctionnement<br />
ne reste utilisé sans être remarqué. De<br />
plus, un système dit de “coupe arc” perm<strong>et</strong> une<br />
isolation physique du parafoudre du réseau en<br />
fin de vie. »<br />
...<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
© Citel<br />
Sécurité<br />
Tableau de choix des différentes protection<br />
d’une installation.<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 43<br />
. . . . . . . . .
. . . . . . . .<br />
© Mersen<br />
Implantation<br />
des différentes<br />
protections sur<br />
un site.<br />
Centrale<br />
photovoltaïque<br />
300 MWc de Cestas.<br />
...<br />
...<br />
44 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr<br />
LES DOSSIERS DU MOIS<br />
Sécurité<br />
Les bureaux d’études utilisent des logiciels de<br />
calcul <strong>et</strong> de dimensionnement des éléments de<br />
l’installation photovoltaïque tels que Lise PV ou<br />
Archelios. Ceux-ci perm<strong>et</strong>tent de choisir l’utilisation<br />
d’une analyse de risque déjà réalisée, de<br />
suivre les conditions d’influence des zones AQ ou<br />
le guide UTE C15712-1. C’est ce qui déterminera<br />
l’utilisation de parafoudre dans l’installation PV.<br />
Ce n’est cependant pas le seul critère à prendre<br />
en compte. La présence de paratonnerre <strong>et</strong> les<br />
distances de séparation détermineront le type<br />
de parafoudre (T1+T2 ou T2), comme indiqué<br />
dans le tableau de synthèse Citel, le choix des<br />
parafoudres en fonction de tous les paramètres<br />
du site.<br />
© Citel<br />
Les grandes centrales en toiture, ombrières ou<br />
au sol nécessitent une attention particulière<br />
Les centrales photovoltaïques installées au sol<br />
ont un risque élevé d’être soumises à des surtensions<br />
foudre du fait de la surface d’exposition, du<br />
risque d’impact direct, des longueurs de déploiement<br />
des conducteurs <strong>et</strong> des pertes d’exploitation<br />
importantes. Pour Eddy Godefroy, « la mise en<br />
œuvre de parafoudres aux endroits névralgiques<br />
de l’installation sera donc nécessaire, voire obligatoire.<br />
Suivant la norme IEC 61643-32, la localisation <strong>et</strong><br />
le type des parafoudres à installer sur les réseaux<br />
AC <strong>et</strong> DC dépendent de plusieurs critères (PV sur<br />
bâtiment/Champ PV, présence de paratonnerre,<br />
interconnexion du paratonnerre, longueur des<br />
lignes).<br />
Sur le réseau AC de l’installation, le parafoudre<br />
devra être installé à l’origine de l’installation<br />
(TGBT). La mise en œuvre d’un parafoudre complémentaire<br />
sur l’accès AC de l’onduleur PV sera<br />
nécessaire si celui-ci est éloigné de plus de 10 m du<br />
parafoudre d’origine.<br />
Sur le réseau DC de l’installation, le parafoudre devra<br />
être installé à l’entrée de l’onduleur PV. La mise en<br />
œuvre d’un parafoudre complémentaire au niveau<br />
des panneaux PV sera nécessaire si ceux-ci sont éloignés<br />
de plus de 10 m du parafoudre onduleur ».<br />
Le nombre de protections peut être très élevé<br />
puisque la centrale photovoltaïque de Cestas,<br />
au sud de Bordeaux, a nécessité l’installation<br />
d’un nombre très important de protections<br />
contre la foudre <strong>et</strong> les surtensions. C<strong>et</strong>te centrale<br />
de 300 MWc, sur une surface de 260 Ha,<br />
représente 1 million de modules PV. Mersen<br />
Electrical Power, en charge de la protection de<br />
la totalité du site, a installé 4000 parafoudres<br />
Surge-Trap 1000 V DC-40kA, mais aussi plus de<br />
100 000 fusibles gPV 1000 vDC-15 A <strong>et</strong> plus de<br />
100 000 fusibles de protection des chaînes Modulostar<br />
HelioProtection.<br />
Comme on le voit, le marché de la protection<br />
foudre des installations photovoltaïques est<br />
devenu important <strong>et</strong> s’appuie sur un ensemble de<br />
normes <strong>et</strong> de guides très compl<strong>et</strong>. Mais comme le<br />
note Eddy Godefroy, « au niveau des documents<br />
normatifs liés au photovoltaïque les plus récents,<br />
la norme produit NF EN 61643-31 date de 2019.<br />
La norme de choix <strong>et</strong> d’installation IEC 61643-32<br />
date de 2017. Les guides UTE C15712-1/-2/-3 ont<br />
plus de 10 ans (2013). Le marché PV a évolué,<br />
ces documents gagneraient à être mise à jour ne<br />
serait-ce que parce qu’ils renvoient vers des documents<br />
obsolètes (exemple : UTE C 61740-52) ». <br />
Jean-Paul Beaud<strong>et</strong>
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 45
SOLUTIONS<br />
© ABB<br />
Distribution électrique<br />
Nouveau disjoncteur numérique plus sûr,<br />
plus intelligent <strong>et</strong> plus durable<br />
Le disjoncteur VD4 Evo, développé par ABB, évolue pour devenir plus sûr, plus<br />
intelligent <strong>et</strong> plus durable grâce à des fonctionnalités numériques avancées. La<br />
nouvelle conception intelligente réduit de 30 % le risque de coupures de courant <strong>et</strong><br />
augmente jusqu’à 60 % l’efficacité de l’exploitation <strong>et</strong> de la maintenance. Compact<br />
<strong>et</strong> configurable, le design plug-and-play du VD4 Evo facilite l’installation <strong>et</strong> la mise<br />
à niveau. La conception du VD4 Evo intègre des améliorations de la détection<br />
de niveau Industrie 4.0 pour tous les paramètres thermiques, mécaniques <strong>et</strong><br />
électriques. Il possède ainsi une capacité d’analyse en temps réel, 24 h/24 <strong>et</strong><br />
7 j/7 au moyen d’une unité centrale de surveillance avancée. S’appuyant sur les<br />
informations clés fournies sous la forme d’un tableau de bord simple <strong>et</strong> intuitif,<br />
c<strong>et</strong>te approche offre une visibilité sans précédent sur les données, le statut <strong>et</strong> l’état<br />
des équipements à tout moment.<br />
http://www.abb.fr/lowvoltage <br />
PAC<br />
Une solution digitale dédiée aux artisans<br />
pour la gestion des chantiers de rénovation<br />
Consoneo lance sa nouvelle solution digitale PACTAB, dédiée aux<br />
installateurs de pompe à chaleur (PAC). Elle vient compléter l’offre Consoneo,<br />
qui a pour objectif de perm<strong>et</strong>tre à l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur<br />
de gérer des dossiers de financement de rénovation énergétique facilement<br />
grâce à la dématérialisation des documents. 42 % des artisans déclarent que<br />
leur charge administrative représente entre 26 <strong>et</strong> 75 % de leur charge de travail<br />
en 2022, soit 4 points de plus qu’en 2021 (38 %). Avec PACTAB, Consoneo<br />
digitalise le quotidien des artisans <strong>et</strong> automatise les tâches administratives<br />
liées à la gestion de dossiers de financement en divisant leur temps de<br />
traitement par trois. PACTAB est un outil digital gratuit, de simplification,<br />
de massification, de personnalisation des solutions pour les clients <strong>et</strong><br />
d’accompagnement des artisans <strong>et</strong> installateurs de PAC.<br />
www.consoneo.com <br />
© Consoneo<br />
© Flir<br />
Thermographie<br />
Une double caméra thermique-visible<br />
pour appareils mobiles<br />
FLIR ONE Edge, développée par Teledyne Flir, est spécialement<br />
conçue pour les applications d’assainissement, de chauffage <strong>et</strong><br />
ventilation, de plomberie, de diagnostics automobiles <strong>et</strong> électriques.<br />
De même que la FLIR ONE Edge Pro, le nouveau modèle se fixe par<br />
clip à un téléphone mobile ou une tabl<strong>et</strong>te (format détachable) <strong>et</strong> il offre<br />
une connectivité Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> sans fil, avec en plus des fonctionnalités<br />
adaptées aux besoins du grand public <strong>et</strong> des p<strong>et</strong>ites entreprises. Elle est<br />
disponible en gros volume d’achat aux entreprises. La FLIR ONE Edge se<br />
connecte à un appareil intelligent via l’application FLIR ONE, disponible<br />
sur Google Play <strong>et</strong> l’App Store d’Apple, perm<strong>et</strong>tant aux utilisateurs<br />
d’identifier les points thermiques chauds ou froids qui pourraient<br />
indiquer des pannes <strong>et</strong> des problèmes en conception.<br />
www.flir.com <br />
46 <strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr
SOLUTIONS<br />
Fixation<br />
Un outil pour une pose rapide <strong>et</strong><br />
ajustable des colliers de serrage<br />
résistants aux vibrations<br />
Ce nouvel outil manuel de pose EVO KR d’HellermannTyton a<br />
été spécifiquement conçu pour serrer <strong>et</strong> couper les colliers de la<br />
série KR. Ces colliers sont caractérisés par leur résistance élevée à<br />
la traction pouvant aller jusqu’à 785 N ainsi qu’à leur résistance aux<br />
vibrations. Ils se distinguent par leur bande lisse <strong>et</strong> leur mécanisme<br />
de verrouillage. Grâce à leur conception, ces colliers regroupent en<br />
toute sécurité des câbles lourds ou sont utilisés pour fixer des souffl<strong>et</strong>s sur des crémaillères de direction, des tuyaux<br />
ou des conduits. L’outil EVO KR vient sertir un pion renforcé en fibre de verre au niveau la tête du collier dans la<br />
bande de ce dernier, afin de le maintenir fermement en place. Ce dernier est extrêmement résistant aux eff<strong>et</strong>s des<br />
vibrations dans le temps <strong>et</strong> ne peut pas être ouvert par accident.<br />
https://www.hellermanntyton.fr/evokr <br />
© HellermannTyton<br />
© Profils Systèmes<br />
<strong>Photovoltaïque</strong><br />
Une solution durable pour protéger les<br />
véhicules <strong>et</strong> produire son électricité verte<br />
Profils Systèmes lance un carport photovoltaïque, Wallis&Park Energy. C<strong>et</strong>te<br />
solution présente l’avantage de pouvoir abriter tout type de véhicule, tout<br />
en produisant de l’électricité verte décentralisée, qui sera ensuite intégrée au<br />
réseau résidentiel grâce à sa toiture équipée de panneaux photovoltaïques. Sa<br />
configuration perm<strong>et</strong> d’intégrer des panneaux photovoltaïques de 6 mm jusqu’à<br />
80 mm d’épaisseur, sur une surface pouvant atteindre 36 m 2 (pour une capacité de<br />
production d’énergie optimale comprise entre 3 <strong>et</strong> 9 KWc), <strong>et</strong> offre la possibilité<br />
de les combiner à des panneaux opaques (16 mm). Quatre types de cellules<br />
photovoltaïques sont possibles en toiture pour offrir des caractéristiques spécifiques<br />
en termes d’efficacité énergétique <strong>et</strong> de design : polycristallines, monocristallines,<br />
monocristallines semi-transparentes <strong>et</strong> amorphes.<br />
www.profils-systemes.com <br />
Comptage énergétique<br />
Un système de mesure multi-circuits pour les<br />
applications de facturation <strong>et</strong> de sous-facturation<br />
Socomec annonce le lancement de DIRIS Digiware MID, un système de mesure multicircuits<br />
adapté aux applications de facturation <strong>et</strong> de sous-facturation. Garantissant<br />
précision <strong>et</strong> fiabilité, ce système de mesure modulaire est désormais certifié MID<br />
(Measurement Instruments Directive), la directive européenne applicable à tous les<br />
instruments de mesure destinés à une transaction commerciale. DIRIS Digiware<br />
S-13xMID, I-3xMID <strong>et</strong> I-6xMID sont des compteurs d’énergie électrique<br />
certifiés classe C, adaptés à la mesure précise des consommations<br />
de plusieurs charges électriques. Un affichage unique simplifie<br />
la lecture de ces consommations. Pour garantir l’intégrité du<br />
système <strong>et</strong> la précision de mesure, ils sont dotés de caractéristiques<br />
innovantes, en combinant la surveillance de la puissance, la qualité<br />
de l’énergie <strong>et</strong> la surveillance du courant résiduel.<br />
www.socomec.fr <br />
© Socomec<br />
<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 47
SOLUTIONS<br />
© Testo<br />
Courant faible<br />
Thermographie<br />
Embase à repérage lumineux,<br />
idéale pour les chantiers d’envergure<br />
Une caméra thermique avec un objectif<br />
grand angle, pour une meilleure vue<br />
d’ensemble<br />
Afin de proposer aux bureaux d’études <strong>et</strong> conseillers en rénovation<br />
énergétique une caméra thermique leur perm<strong>et</strong>tant d’obtenir une<br />
meilleure vue d’ensemble des bâtiments sur lesquels ils recherchent des<br />
ponts thermiques ou des vices de construction, Testo enrichit sa gamme<br />
testo 883 avec une nouvelle caméra dotée d’un objectif grand angle :<br />
testo 883-2. Avec son objectif grand angle (42° x 32°) rendant la mesure<br />
encore plus précise en une seule prise de vue, c<strong>et</strong>te nouvelle caméra<br />
thermique bénéficie de tous les atouts <strong>et</strong> fonctions de la gamme testo 883 :<br />
qualité d’image optimale, gain de temps <strong>et</strong> gestion intelligente des images,<br />
création facilitée de rapports thermographiques professionnels, réglage<br />
automatique du contraste pour des images thermiques comparables,<br />
toujours connecté pendant le travail <strong>et</strong> flexibilité.<br />
www.testo.com<br />
Le Smart Building se développe, dopé par les nombreuses avancées<br />
de la technologie <strong>et</strong> de la société. Les entreprises ont le devoir de<br />
proposer des produits <strong>et</strong> des solutions adaptées. C’est pourquoi<br />
Uniformatic propose son smart noyau Elfi®, une embase RJ45<br />
autodénudante à repérage lumineux. Fini les tracas des étiqu<strong>et</strong>tes<br />
décollées, des écritures effacées <strong>et</strong> des instructions mal comprises !<br />
Conçue <strong>et</strong> pensée par Uniformatic, c<strong>et</strong>te embase répond à un besoin<br />
bien spécifique. En eff<strong>et</strong>, l’embase à repérage lumineux qui facilite<br />
l’installation est très utile pour les chantiers de grande envergure.<br />
Grâce à son repérage lumineux, elle perm<strong>et</strong> d’identifier instantanément l’extrémité du lien. Il suffit<br />
d’équiper l’ensemble des panneaux de brassage <strong>et</strong>/ou des goulottes avec des embases RJ45 Elfi® <strong>et</strong><br />
ainsi, gagner jusqu’à 15 % de temps de câblage.<br />
www.uniformatic.fr <br />
© Uniformatic<br />
© WEG<br />
<strong>IRVE</strong><br />
Une nouvelle gamme de systèmes de<br />
recharge pour véhicules électriques<br />
WEG a lancé sa nouvelle gamme d’<strong>IRVE</strong>, les bornes de recharge WEMOB<br />
Parking. Ces équipements ont été développés <strong>et</strong> testés pendant de<br />
nombreuses années, ayant été mis en œuvre avec succès en Amérique du<br />
Sud <strong>et</strong> déployés en certains points sélectionnés en Europe. Les chargeurs<br />
WEMOB sont des bornes de recharge polyvalentes conçues pour convenir<br />
à divers types de véhicules électriques. Deux modèles de ces systèmes sont<br />
disponibles en Europe : WEMOB Parking pour la recharge standard, <strong>et</strong><br />
WEMOB Station pour les espaces publics plus importants, en mesure de<br />
recevoir des systèmes de recharge de puissance plus élevée. Adapté à une<br />
installation à n’importe quelle tension, WEMOB Parking convient à une<br />
alimentation monophasée/biphasée de 100 à 240 V ou triphasée jusqu’à<br />
415 V. Ce système perm<strong>et</strong> de charger simultanément deux véhicules<br />
jusqu’à 21 kW chacun, avec un câble de 5 mètres.<br />
www.weg.n<strong>et</strong> <br />
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<strong>j3e</strong> <strong>905</strong> / <strong>OCTOBRE</strong> <strong>2023</strong> - www.filiere-3e.fr 49
3 QUESTIONS À<br />
Propos recueillis<br />
par Alexandre Arène<br />
‘‘<br />
La gamme de compteurs Wago est adaptée<br />
pour un large éventail d’applications.<br />
’’<br />
Geoffrey Delaval<br />
Spécialiste mark<strong>et</strong>ing produit Interfaces électroniques, Wago<br />
© DR<br />
Le développement des infrastructures de recharge de véhicules électriques<br />
(<strong>IRVE</strong>) <strong>et</strong> les exigences de la réglementation relative au comptage énergétique<br />
au sein des bâtiments rendent obligatoire l’installation de compteurs certifiés<br />
dans les tableaux électriques. Geoffrey Delaval, spécialiste Interfaces<br />
électroniques, nous dévoile les fonctionnalités du premier compteur d’énergie<br />
MID développé par Wago <strong>et</strong> ses principaux domaines d’application.<br />
<strong>j3e</strong> - Quels sont les enjeux du<br />
comptage énergétique appliqué aux<br />
bornes de recharge de véhicules<br />
électriques ?<br />
Geoffrey Delaval - Pour refacturer<br />
l’énergie consommée par les utilisateurs<br />
lors de la recharge de leur véhicule<br />
électrique sur des bornes partagées, le<br />
comptage est indispensable. Pour ce<br />
type d’infrastructure, les compteurs<br />
d’énergie utilisés doivent être homologués<br />
pour la facturation de la consommation<br />
d’énergie, au travers de la certification<br />
européenne MID 2014/32/UE.<br />
Une particularité des compteurs MID<br />
est qu’ils ne peuvent pas être réinitialisés,<br />
cela évite les fraudes. Ces compteurs<br />
doivent donner les informations<br />
sur le courant, la tension, la puissance<br />
active, réactive <strong>et</strong> apparente, l’énergie<br />
active, réactive <strong>et</strong> apparente, le cos (phi)<br />
<strong>et</strong> la fréquence. Toutes ces données sont<br />
indispensables pour analyser finement<br />
le réseau : dans les applications tertiaires,<br />
seule l’énergie apparente est facturée,<br />
alors que pour les clients industriels,<br />
le gestionnaire du réseau facture<br />
également l’énergie réactive.<br />
<strong>j3e</strong> - Pouvez-vous nous présenter<br />
les nouveaux compteurs d’énergie<br />
certifiés MID ?<br />
G. D. - Il s’agit de la première gamme<br />
de compteurs d’énergie développée par<br />
Wago. Nous avons voulu nous différencier<br />
des compteurs existants à plusieurs<br />
niveaux. Esthétique, d’abord, avec un<br />
compteur transparent. Pratique, car nous<br />
avons intégré aux compteurs des bornes<br />
à ressort à levier, la technologie de raccordement<br />
emblématique de Wago, pour<br />
simplifier le câblage. Il suffit alors d’ouvrir<br />
les leviers <strong>et</strong> de câbler avec les deux<br />
mains libres avant de refermer les leviers.<br />
La connectique à ressort a la particularité<br />
de ne nécessiter aucun entr<strong>et</strong>ien. Nous<br />
avons également opté pour un écran<br />
large, qui perm<strong>et</strong> de visualiser l’ensemble<br />
des données énergétiques sur quatre<br />
pages, alors que la plupart des compteurs<br />
en génèrent un grand nombre. Les communications<br />
Modbus RTU <strong>et</strong> M-Bus sont<br />
intégrées nativement dans le compteur,<br />
pour communiquer directement avec un<br />
automate, qui centralise les données d’un<br />
ensemble de bornes. Enfin, c<strong>et</strong>te gamme<br />
de compteurs présente un faible niveau<br />
d’encombrement dans les tableaux électriques.<br />
Deux possibilités de comptage<br />
sont disponibles, soit une mesure d’énergie<br />
directe jusqu’à 65 A, soit en déporté<br />
avec des transformateurs d’intensité<br />
jusqu’à 2 500 A.<br />
<strong>j3e</strong> - Quels en sont les principaux<br />
domaines d’application ?<br />
G. D. - La gamme de compteurs MID<br />
Wago est adaptée pour un large éven-<br />
tail d’applications. En premier lieu, le<br />
comptage énergétique pour les <strong>IRVE</strong>,<br />
qu’il s’agisse de bornes de recharge<br />
publiques en voirie, de bornes en<br />
copropriétés, ou pour la refacturation<br />
dans le cas de flottes de véhicules partagés.<br />
La gamme est également adaptée<br />
au comptage énergétique dans les<br />
bâtiments tertiaires, pour remplir les<br />
obligations prévues par le décr<strong>et</strong> tertiaire,<br />
le décr<strong>et</strong> BACS <strong>et</strong> la RE2020.<br />
Dans des bâtiments tertiaires de taille<br />
plus importante, à l’image des gares,<br />
des aéroports ou des centres commerciaux,<br />
ces équipements perm<strong>et</strong>tent<br />
de mesurer <strong>et</strong> de refacturer l’énergie<br />
consommée pour chaque boutique, en<br />
intégrant un compteur par zone. Ces<br />
compteurs sont également pertinents<br />
pour le comptage énergétique des<br />
machines dans l’industrie, conformément<br />
à la norme ISO 50001. Le marché<br />
du comptage est en pleine expansion,<br />
avec le déploiement des <strong>IRVE</strong>,<br />
mais aussi avec l’environnement réglementaire<br />
relatif aux consommations<br />
énergétiques des bâtiments. De nombreuses<br />
nouveautés vont progressivement<br />
enrichir la gamme, avec notamment<br />
des modules de communication<br />
optionnels, ainsi que d’autres types de<br />
compteurs. <br />
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