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Giovanni Baptista Pergolesi (1710 – 1736)<br />

Ouverture de la Conversion de Saint Guillaume<br />

<strong>Stabat</strong> Mater<br />

Les Paladins<br />

Pauline Jolly, soprano<br />

Myrianne Fleur, mezzo-soprano<br />

Patrick Oliva, violon 1<br />

Clara Muhlethaler, violon 2<br />

Benoit Bursztejn, alto<br />

Arthur Cambreling, violoncelle<br />

Franck Ratajczyk, contrebasse<br />

Jérôme Correas, orgue et direction


Le <strong>Stabat</strong> Mater de Giovanni Battista Pergolesi peut être considéré à juste titre comme l’une des<br />

pièces les plus fameuses et les plus émouvantes du répertoire religieux.<br />

L’œuvre est composée en 1736 à l’occasion de la fête de la Vierge des Sept Douleurs par un<br />

Pergolèse moribond. Miné par la tuberculose. Il n’entendra jamais cette pièce, expirant à l’âge de 26<br />

ans peu après l’avoir livrée. Comme pour Mozart mort avant d’avoir terminé son Requiem, l’histoire<br />

romanesque d’un jeune compositeur napolitain trop tôt disparu donne lieu à une véritable légende<br />

qui se répand dans route l’Europe.<br />

Tout le monde veut alors entendre cette œuvre qui devient l’une des plus jouées au XVIIIe siècle,<br />

reprise sous diverses formes -chantée par des solistes ou des chœurs-, et sera même adaptée par<br />

Jean-Sébastien Bach. On entend dans ce <strong>Stabat</strong> Mater tout l’influence que la musique profane a pu<br />

avoir sur le jeune compositeur, et sa recherche d’expressivité et de théâtralité dans le répertoire<br />

sacré permet d’exprimer les souffrances de la Vierge dans un langage musical qui humanise ses<br />

douleurs, les rend plus proches de l’auditeur, et propose à travers elles l’une des œuvres les plus<br />

dramatiques et les plus poignantes de la musique sacrée.<br />

Extraite du drame sacré composé en 1731, *Li Prodigi della divina grazia nella conversione e morte di<br />

San Guglielmo duca d’Aquitana* (*Les Prodiges de la grâce divine dans la conversion et la mort de<br />

saint Guillaume, duc d’Aquitaine*), la sinfonia annonce le début de l’ opéra et s’articule à la manière<br />

du concerto vivaldien .<br />

En 2001, Jérôme Correas fonde Les Paladins, ensemble instrumental avec lequel il explore les<br />

répertoires dramatiques des XVII e et XVIII e siècles.<br />

Passionné par la scène, il entreprend dès lors une recherche sur la théâtralité de la voix et<br />

l'expressivité des instruments, dans le répertoire lyrique comme dans la musique religieuse.<br />

Les Paladins collaborent ainsi avec des metteurs en scène venant d’horizons artistiques divers<br />

(théâtre, vidéo, marionnette, danse, cirque). Ils se produisent dans des effectifs à géométrie variable<br />

allant du quatuor à l’orchestre mozartien, en France et à l’étranger. Ils enregistrent avec Arion, Pan<br />

Classics, Ambronay Editions, Naïve, Cyprès Records, Alpha Classics et B Records.<br />

Les Paladins s’impliquent également dans la médiation culturelle et la formation professionnelle de<br />

jeunes chanteurs et instrumentistes.<br />

Les Paladins sont soutenus par le ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-<br />

France) et le Conseil régional d’Île-de-France. Les productions des Paladins sont régulièrement aidées par les<br />

Conseils départementaux de l’Essonne et du Val de Marne, le Centre national de la musique, l’Adami et la<br />

Spedidam.<br />

Les Paladins sont en résidence de création au Théâtre de Corbeil-Essonnes et en résidence territoriale à Ivry-sur-<br />

Seine avec le Conservatoire municipal de musique et de danse. Les Paladins sont artistes associés au Théâtre de


Saint-Quentin-en-Yvelines - Scène Nationale, à l’Opéra de Massy, au Conservatoire à rayonnement régional de<br />

Paris et à la Fondation Singer-Polignac.<br />

Photo Eric Larrayadieu<br />

Après une carrière de chanteur (baryton-basse), Jérôme Correas se tourne vers la direction<br />

d'orchestre. En 2001, il fonde Les Paladins, ensemble vocal et instrumental baroque avec lequel il<br />

explore le répertoire musical dramatique des XVII e et XVIII e siècles, de Monteverdi à Mozart. Jérôme<br />

Correas développe avec Les Paladins une démarche artistique innovante, fondée sur la théâtralité de<br />

la voix et les rapports entre musique et arts de la scène. Le cœur de l’activité des Paladins est<br />

la production de spectacles lyriques du répertoire baroque. Privilégiant le croisement des esthétiques<br />

et les sujets de société, Les Paladins conçoivent des spectacles pluridisciplinaires avec des metteurs en<br />

scène de théâtre, des chorégraphes, des circassiens et des vidéastes. En concert, Les Paladins se<br />

produisent avec des solistes comme Karine Deshayes ou Sandrine Piau dans le répertoire lyrique et la<br />

musique religieuse. Les Paladins mènent de nombreux projets d’action culturelle dans les lieux et les<br />

territoires où ils se produisent. Les Paladins ont enregistré quinze albums, tous salués par la critique<br />

et la presse.<br />

En 2023, l’actualité de Jérôme Correas a été marquée par la création de Café Libertà avec la<br />

chorégraphe Ambra Senatore (mars 2023 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines), une tournée de<br />

concerts Enchantresses avec la soprano Sandine Piau, et la sortie de l'album Exsultate,<br />

Jubilate ! autour de Mozart avec la mezzo-soprano Karine Deshayes (octobre 2023, label Aparté).


<strong>Stabat</strong> Mater<br />

1 Duo<br />

<strong>Stabat</strong> mater dolorosa<br />

Juxta crucem lacrimosa<br />

Dum pendebat Filius<br />

Debout, la mère des douleurs<br />

Près de la croix était en pleurs<br />

Quand son fils pendait au bois<br />

2 Soprano<br />

Cujus animam gementem<br />

Contristatam et dolentem<br />

Pertransivit gladius<br />

Alors, son âme gémissante<br />

Toute triste et toute dolente<br />

un glaive la transperça<br />

3 Duo<br />

O quam tristis et afflicta<br />

Qu’elle était triste, anéantie<br />

Fuit illa benedicta<br />

La femme entre toutes bénie<br />

Mater Unigenti La mère du Fils de Dieu !<br />

4 Alto<br />

Quae maerebat et dolebat<br />

Pia mater dum videbat<br />

Nati poenas incliti<br />

Dans le chagrin qui la poignait<br />

Cette tendre Mère pleurait<br />

Son Fils mourant sous ses yeux<br />

5 Duo<br />

Quis est homo qui non fleret Quel homme, sans verser de pleurs<br />

Matrem Christi si videret<br />

Verrait la Mère du Seigneur<br />

In tanto suplicio Endurer si grand supplice ?<br />

Quis non posset contristari<br />

Qui pourrait dans l’indifférence<br />

Christi matrem contemplari<br />

Contempler en cette souffrance<br />

Dolentem cum Filio ? La Mère auprès de son Fils ?<br />

Pro peccatis suae gentis<br />

Pour toutes les fautes humaines<br />

Vidit Jesum in tormentis<br />

Elle vit Jésus dans la peine<br />

Et flagellis subditum<br />

Et sous les fouets, meurtri.<br />

6 Soprano<br />

Vidit suum dulcem natum<br />

Moriendo desolatum<br />

Dum emisit spiritum<br />

Elle vit l’Enfant bienaimé<br />

Mourir tout seul abandonné<br />

Et soudain rendre l’esprit<br />

7 Alto<br />

Eia Mater, fons amoris<br />

Me sentire vim doloris<br />

Fac ut tecum lugeat<br />

O Mère, source de tendresse<br />

Fais-moi sentir grande tristesse<br />

Pour que je pleure avec toi.


8 Duo<br />

Fac ut ardeat cor meum<br />

In amando Christum Deum<br />

Ut sibi complaceam<br />

Fais que mon âme soit de feu<br />

Dans l’amour du Seigneur mon Dieu<br />

Que je lui plaise avec toi<br />

9 Duo<br />

Sancta Mater, istud agas<br />

Crucifixi fige plagas<br />

Cordi meo valide.<br />

Tui nati vulnerati<br />

Tam dignati pro me pati<br />

Paenas mecum divide<br />

Fac me vere tecum flere<br />

Crucifixo condolere<br />

Donec ego vixero.<br />

Juxta crucem tecum stare<br />

Et me sibi sociare<br />

In planctu desidero.<br />

Virgo virginum praeclara<br />

Mihi jam non sis amara<br />

Fac me tecum plangere.<br />

Mère sainte, daigne imprimer<br />

Les plaies de Jésus crucifié<br />

En mon cœur très fortement.<br />

Pleurer en toute vérité<br />

Comme toi près de crucifié<br />

Au long de mon existence<br />

Pour moi ton fils voulut mourir,<br />

Aussi donne-moi de souffrir<br />

Une part de ses tourments.<br />

Je désire auprès de la croix<br />

Me tenir, debout avec toi,<br />

Dans ta plainte et ta souffrance.<br />

Vierge des vierges, toute pure,<br />

Ne sois pas envers moi trop dure,<br />

Fais que je pleure avec toi.<br />

10 Alto<br />

Fac ut portem Christi mortem<br />

Passionis fac concortem<br />

Et plagas recolere.<br />

Fac me plagis vulnerari<br />

Fac me cruce inebriari<br />

Et cruore Filii.<br />

Du Christ, fais-moi porter la mort<br />

Revivre le douloureux sort<br />

Et les plaies au fond de moi.<br />

Fais que ses propres plaies me blessent<br />

Que la croix me donne l’ivresse<br />

Du sang versé par ton Fils.<br />

11 Duo<br />

Inflamatus et accensus<br />

Per te virgo sim defensus<br />

In die judicii.<br />

Fac me cruce custodiri<br />

Monte Christi praemuniri<br />

Confogeri gratia.<br />

Je crains les flammes éternelles<br />

O Vierge, assure ma tutelle<br />

A l’heure de la justice.<br />

Fais que je sois protégé par la croix<br />

Que je sois fortifié par la mort du Chris<br />

Que je sois ranimé par sa grâce.<br />

12 Duo<br />

Quando corpus morietur<br />

Fac ut animae donetur<br />

Paradisi gloria.<br />

Amen<br />

A l’heure ou mon corps va mourir<br />

A mon âme fais obtenir<br />

La gloire du paradis.<br />

Amen


Pour tout savoir :<br />

Collège des Bernardins<br />

9 ème Festival des heures<br />

Vendredi 15 et Samedi 16 mars 2024<br />

Vendredi 15 Mars 20h<br />

Jean Sébastien Bach<br />

Passion selon St Jean BWV 245<br />

300 ème anniversaire de sa création (vendredi saint 1724)<br />

Ian Bostridge (Evangéliste, Ténor)<br />

Maîtrise de Notre Dame de Paris<br />

Orchestre National d’Auvergne / Rhône-Alpes<br />

Direction : Henri Chalet<br />

Samedi 16 mars 12h<br />

Joseph Haydn<br />

Les Sept dernières paroles du Christ en croix<br />

Version inédite pour Alto solo<br />

Livret de Jean Pierre Nortel<br />

Emmanuel Haratyk (alto)<br />

Jacques Bonnaffé (récitant)


Samedi 16 mars 15h<br />

G.B. Pergolèse <strong>Stabat</strong> Mater<br />

La Conversion de Saint Guillaume<br />

(Ouverture)<br />

Pauline Jolly, soprano<br />

Myrianne Fleur, mezzo-soprano<br />

Les Paladins<br />

Direction : Jérôme Correas<br />

Samedi 16 Mars 17h<br />

Joseph Haydn<br />

Les Sept dernières paroles du Christ en croix<br />

Version pour quatuor à cordes<br />

Quatuor Tchalik<br />

RP Jean Baptiste Arnaud (monitions)


Samedi 16 Mars 18h30<br />

Entre Ciel et Terre, le chant du Poète<br />

Salon musical et littéraire : Poèmes et musique autour de<br />

François Cheng<br />

Didier Sandre (sociétaire de la Comédie Française) : récitant<br />

Thierry Escaich (de l’Institut) : piano<br />

Samedi 16 mars 20h30<br />

Franz Liszt Via Crucis<br />

Gabriel Fauré Requiem<br />

Agathe Boudet (soprano)<br />

Pierre Barret-Memy (baryton)<br />

Louis-Noël Bestion de Camboulas (orgue)<br />

Ensemble Aedes<br />

Direction : Mathieu Romano

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