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LES1600

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N°1600 vendredi 29 mars 2024<br />

La Russie se déchaîne contre le CIO<br />

Changement de ton de la part du Kremlin. La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova estime que la<br />

décision du Comité international olympique (CIO) d’interdire de cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques les<br />

sportifs russes et biélorusses, est « illégale, injuste et inacceptable ». Selon la diplomatie russe, le CIO a basculé « dans<br />

le racisme et le néonazisme ».<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

eu connue pour faire<br />

dans la demi-mesure,<br />

Maria Zakharova a immédiatement<br />

réagi à la décision<br />

d’interdire de cérémonie<br />

d’ouverture les athlètes<br />

russes, même sous bannière<br />

neutre. « Les décisions du<br />

CIO sont illégales, injustes et<br />

inacceptables. Nous sommes<br />

scandalisés par les conditions<br />

discriminatoires sans précédent<br />

imposées par le Comité<br />

international olympique aux<br />

athlètes russes », a déclaré la<br />

porte-parole de la diplomatie<br />

russe. Elle a ajouté que « ces<br />

décisions démontrent à quel<br />

point le CIO s’est éloigné de<br />

ses principes déclarés et a<br />

basculé dans le racisme et le<br />

néonazisme ». Quelques instants<br />

plus tard, le Kremlin a<br />

accusé le CIO de vouloir intimider<br />

les sportifs souhaitant<br />

participer aux « Jeux de<br />

l’amitié », compétition<br />

concurrente des JO que la<br />

Russie veut créer en réponse<br />

aux multiples sanctions qui la<br />

visent. « C’est de l’intimidation<br />

de sportifs. Et cela sape<br />

complètement l’autorité du<br />

CIO », a jugé Dmitri Peskov,<br />

Sommaire<br />

porte-parole du Kremlin.<br />

Le CIO a durci le ton la semaine<br />

dernière envers la<br />

Russie, accusée de « politiser<br />

le sport » en lançant ses<br />

« Jeux de l’amitié » en septembre<br />

prochain. Le CIO demande<br />

au monde sportif et<br />

aux gouvernements invités<br />

par Moscou « de rejeter toute<br />

participation et tout soutien »<br />

à cet événement, indique-t-il<br />

dans une déclaration. La première<br />

édition des « Jeux de<br />

l’amitié d’été » devrait se tenir<br />

à Moscou et<br />

Ekaterinbourg, alors que les<br />

« Jeux de l’amitié d’hiver »<br />

sont prévus en 2026 à Sotchi,<br />

ville d’accueil des JO 2014<br />

quand Vladimir Poutine était<br />

encore fréquentable. Ces<br />

deux initiatives s’ajoutent aux<br />

« Jeux du futur » organisés à<br />

Kazan il y a quelques semaines,<br />

mêlant disciplines<br />

traditionnelles et esport, et<br />

aux « Jeux des BRICS »<br />

(acronyme des puissances<br />

émergentes autour du Brésil,<br />

de la Russie, de l’Inde, de la<br />

Chine et de l’Afrique du Sud<br />

notamment) programmés<br />

dans la même ville du 12 au<br />

23 juin, et qui doivent accueillir<br />

des « athlètes de plus<br />

de 50 pays », selon les autorités<br />

russes.<br />

Hebdo<br />

Paris 2024 : l’organisation mobilise les bénévoles................................................................2<br />

Fédérations<br />

La Fédération française de taekwondo en pleine crise de gouvernance................................3<br />

Territoires<br />

Le stade Pierre-de-Coubertin rénové pour et grâce aux Jeux Olympiques ...........................4<br />

Les transports en commun voient les Jeux en rose ...............................................................5<br />

International<br />

Comment World Rugby veut changer le rugby .....................................................................6<br />

Le CIO hausse le ton contre la Russie...................................................................................7<br />

Le CIO ne reproche pas aux<br />

Russes de créer des compétitions<br />

multisports hors de son<br />

égide – comme les Jeux du<br />

Commonwealth ou les Jeux<br />

de la Francophonie -, mais de<br />

le faire via « une offensive diplomatique<br />

très soutenue »,<br />

par des contacts directs avec<br />

« les gouvernements du<br />

monde entier ». « Afin de<br />

rendre leur motivation purement<br />

politique encore plus<br />

évidente, ces derniers<br />

contournent délibérément les<br />

organisations sportives de<br />

leurs pays cibles », souligne<br />

l’instance, qui y voit une<br />

« tentative cynique » d’exploiter<br />

les athlètes « à des fins<br />

de propagande politique », en<br />

violation de la Charte olympique.<br />

Le CIO accuse aussi<br />

Moscou « d’un manque total<br />

de respect pour les normes<br />

mondiales de lutte contre le<br />

dopage et l’intégrité des compétitions<br />

», rappelant les inquiétudes<br />

formulées par<br />

l’Agence mondiale antidopage<br />

(AMA) au sujet des<br />

« Jeux de l’amitié », dépourvus<br />

de programme antidopage.<br />

Or la Russie reste au<br />

coeur de la plus grande tricherie<br />

institutionnalisée de l’histoire<br />

sportive récente, qui a<br />

valu au pays de voir son<br />

hymne et ses couleurs bannis<br />

des Jeux olympiques de<br />

Tokyo en 2021 puis des Jeux<br />

d’hiver de Pékin en 2022.<br />

« Nous voyons les commentaires,<br />

formulés sur un ton<br />

très agressif, du gouvernement<br />

», répond Thomas Bach<br />

dans un entretien au journal<br />

Le Monde. « Le CIO ne fait<br />

pas de commentaire, mais<br />

nous constatons que l’agressivité<br />

du gouvernement grandit<br />

de jour en jour, contre le<br />

CIO, contre les Jeux, contre<br />

moi… » « Cela va de « fasciste<br />

» à « destructeur des<br />

Jeux et du mouvement olympique<br />

». Et tout cela vient<br />

d’officiels russes. Je ne sais<br />

pas si cela vient de Vladimir<br />

Poutine lui-même », ajoute-til.<br />

La Lettre de l’économie du sport<br />

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Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 0767-9769<br />

Commission paritaire 1024I82126<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


Hebdo<br />

N°1600 La Lettre de l’économie du sport vendredi 29 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Loto du patrimoine 2024 :<br />

une édition très sportive<br />

155<br />

La Mission pour la sauvegarde<br />

du patrimoine en péril a<br />

dévoilé mercredi 20 mars la<br />

liste des 18 sites emblématiques<br />

sélectionnés en vue de<br />

les sauvegarder, pour la septième<br />

édition du Loto du patrimoine.<br />

Parmi eux figurent une<br />

piscine des années 50, un haras,<br />

une tribune de stade.<br />

La piscine Alexandre Braud à<br />

Vallons-de-l’Erdre (Loire-<br />

Atlantique), ouverte en 1955,<br />

les écuries du haras national<br />

de Saint-Lô (Manche), touchées<br />

par un incendie en juillet<br />

2019, ou encore la tribune<br />

d’honneur du Parc des Sports<br />

de Marville à La Courneuve<br />

(Seine-Saint-Denis), désaffectée<br />

depuis 2016, ont ainsi été<br />

sélectionnées.<br />

Portée par l’animateur<br />

Stéphane Bern, la Mission du<br />

patrimoine a voulu mettre<br />

cette année l’accent sur « le<br />

patrimoine sportif » en l’honneur<br />

des Jeux olympiques qui<br />

se tiendront en France cet été.<br />

L’édition 2023 du Loto avait<br />

collecté plus de 28 M€.<br />

Depuis son lancement, il a apporté<br />

plus de 155 M€. Depuis<br />

la première édition en 2018, la<br />

Mission du patrimoine a aidé<br />

plus de 860 sites pour leurs<br />

travaux de restauration, dont<br />

125 projets emblématiques du<br />

patrimoine régional et 735<br />

sites départementaux.<br />

Aujourd’hui, plus de 65% sont<br />

d’ores et déjà sauvés ou sur le<br />

point de l’être : 310 sont terminés<br />

et 270 chantiers sont en<br />

cours. Les dotations accordées<br />

grâce au Loto du patrimoine<br />

seront annoncées lors des<br />

Journées européennes du patrimoine<br />

en septembre.<br />

Paris 2024 : l’organisation mobilise<br />

les bénévoles<br />

Ils étaient près de 20.000, sur les 45.000 futurs bénévoles des Jeux Olympiques,<br />

réunis samedi 23 mars à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans La Paris Défense Arena<br />

(Arena Paris la Défense selon la dénomination officielle des Jeux).<br />

éunis dans le futur<br />

site des épreuves de<br />

natation, de paranatation<br />

et des finales de<br />

water-polo, pour la première<br />

fois depuis leur désignation<br />

au printemps 2023,<br />

les volontaires, venus de<br />

toute la France - avec 12<br />

000 personnes en visio -<br />

ont eu droit à une vision panoramique<br />

des Jeux olympiques<br />

du côté de l’organisation.<br />

L’organisation entendait<br />

marquer une étape<br />

forte de la préparation à<br />

125 jours du début des<br />

Jeux. Et susciter de la fierté<br />

chez ces volontaires, présentés<br />

comme essentiels<br />

pour l’accueil des athlètes,<br />

des spectateurs, ou encore<br />

des journalistes : 34.000<br />

d’entre eux prendront place<br />

dans les sites de compétition,<br />

8.000 seront affectés à<br />

la flotte de véhicules et<br />

1.800 dans les gares et aéroports.<br />

« Chaque jour est un peu<br />

plus concret. On commence<br />

aussi à voir un peu<br />

plus ce qui va se passer<br />

côté sportif. Et puis cette<br />

journée avec les bénévoles,<br />

ça donne une nouvelle<br />

étape clé dans la réussite<br />

des JO. C’est une équipe de<br />

choc, on a besoin de cette<br />

équipe. On franchit une<br />

étape dans cette dernière<br />

ligne droite », a résumé<br />

Tony Estanguet, le patron<br />

du comité d’organisation.<br />

Un volontaire sur deux réside<br />

dans un département<br />

qui accueille une épreuve.<br />

Un sur cinq est étranger,<br />

190 nationalités étant représentées.<br />

Une diversité<br />

que souligne Alexandre<br />

Morenon-Condé, responsable<br />

du programme des<br />

volontaires de Paris 2024,<br />

lui-même ancien bénévole<br />

aux Jeux olympiques<br />

d’Athènes en 2004.<br />

La tenue dévoilée<br />

Cette Convention a aussi<br />

été l’occasion de présenter<br />

aux bénévoles la tenue officielle,<br />

confectionnée par<br />

Decathlon, qu’ils porteront.<br />

L’équipementier français a<br />

fabriqué près d’un million<br />

de pièces en polyester recyclé,<br />

dont 53 % en France.<br />

Une « fierté » pour la<br />

marque. Concernant le retrait<br />

de la tenue, Decathlon<br />

©Xinhua / Icon Sport<br />

assure que toutes les villes<br />

hôtes disposeront d’un<br />

point de retrait. Pour l’Ilede-France,<br />

une adresse<br />

unique est prévue.<br />

Après la Convention, les<br />

échéances des volontaires<br />

se dessinent : réception du<br />

planning individuel et formation<br />

générale en ligne en<br />

avril, formation spécifique<br />

à la mission en juin, enfin,<br />

formation sur site à<br />

quelques jours du début de<br />

la mobilisation.<br />

La question du logement<br />

non abordée<br />

Si l’apparence et le calendrier<br />

des 45.000 volontaires<br />

se sont précisés, un<br />

sujet n’a pas du tout été<br />

évoqué : le logement, qui<br />

préoccupe pourtant un certain<br />

nombre de bénévoles,<br />

alors que la tension sur les<br />

prix sur le marché locatif<br />

pendant l’été se sont envolés.<br />

« On se découvre beaucoup<br />

d’amis quand on<br />

vient sur ce type d’événement<br />

», avait avancé, à la<br />

mi-janvier, Michel Cadot,<br />

le délégué le délégué interministériel<br />

aux Jeux, assurant<br />

que les volontaires<br />

trouveront un logement<br />

« par des relations ».<br />

Autre contrainte pour ces<br />

bénévoles : le transport. Il<br />

n’a pas été pris en charge<br />

par Paris 2024 pour venir<br />

assister à la Convention. Il<br />

ne le sera pas davantage<br />

pour revenir à Paris au moment<br />

de la compétition.<br />

2


Fédérations<br />

N°1600 La Lettre de l’économie du sport vendredi 29 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

La Fédération française de<br />

taekwondo en pleine crise de<br />

gouvernance<br />

La Fédération française de taekwondo (FFTDA) aura-t-elle un président dûment élu<br />

lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 ? Tout indique que non.<br />

’instance fédérale<br />

traverse en effet une<br />

crise de gouvernance<br />

sans précédent, qui a<br />

notamment mené à de multiples<br />

élections faussées, à<br />

la nomination d’un mandataire<br />

judiciaire il y a un an,<br />

à l’intervention du Comité<br />

national olympique du<br />

sport français (CNOSF) et,<br />

selon Le Parisien, au lancement<br />

prochain d’une inspection<br />

générale par le ministère<br />

des sports.<br />

Saisi par un groupe de requérants<br />

et appelé en<br />

conciliateur, le CNOSF a<br />

successivement épinglé<br />

deux processus et mis le<br />

doigt sur des méthodes de<br />

longue date controversées,<br />

dont l’élection d’Hassane<br />

Sadok à la présidence en<br />

2020, annulée trois ans plus<br />

En bref<br />

tard par le tribunal judiciaire<br />

de Lyon pour de<br />

nombreuses irrégularités,<br />

comprenant le vote en présentiel<br />

en pleine pandémie<br />

de Covid-19, et de délégués<br />

dans six régions. En<br />

janvier, le conciliateur du<br />

CNOSF a conseillé à la<br />

Fédération de taekwondo,<br />

qui emploie toujours des<br />

dirigeants et cadres techniques<br />

épinglés par l’inspection<br />

générale en 2016<br />

pour d’autres faits, de reprocéder<br />

à l’élection des<br />

délégués dans le respect du<br />

processus, dans la mesure<br />

où ces derniers siègent à<br />

l’assemblée générale et élisent<br />

eux-mêmes le président.<br />

Problème, l’administrateur<br />

n’aurait pas joué son<br />

rôle. « Sa désignation devait<br />

remédier à ces graves<br />

dysfonctionnements. Au<br />

contraire, ils ont été perpétrés<br />

par un administrateur<br />

qui a choisi son camp. On<br />

marche sur la tête ! », déplore<br />

Maître Tatiana<br />

Vassine, l’avocate des requérants.<br />

Deuxième problème, là encore<br />

pointé par le CNOSF,<br />

les personnes ayant voté<br />

pour la modification des<br />

statuts, lors d’une assemblée<br />

générale organisée à la<br />

hâte pour se mettre en<br />

conformité avec la loi sur le<br />

sport, n’étaient pas autorisées<br />

à le faire.<br />

Initialement prévue au début<br />

du mois de mars, l’assemblée<br />

générale de la<br />

Fédération a été repoussée<br />

dans l’attente de l’avis du<br />

CNOSF. Aura-t-elle lieu<br />

d’ici les Jeux ?<br />

Roland Garros : une première enquête pour trafic de billets classée. L’enquête pour<br />

détournement de billets de Roland Garros visant l’ancien président de la Fédération française de<br />

tennis (FFT), Jean Gachassin, a été classée. Les investigations avaient été lancées en mars 2016<br />

pour vérifier les conditions dans lesquelles Jean Gachassin avait cédé des billets à prix coûtant à un<br />

ami, dirigeant d’agence de voyages. Cet ami était soupçonné de les avoir revendus avec une marge<br />

importante en échange de contreparties (voyages, repas…) à Jean Gachassin. De même pour deux<br />

autres femmes, qui lui auraient offert des cadeaux, comme des places de rugby. « Cet avis de<br />

classement permet à l’ancien président de la FFT, ainsi qu’à ses proches de rétablir la vérité sur<br />

des faits qui ont porté atteinte à son image et sa réputation alors qu’il a toujours été dévoué à des<br />

projets d’intérêt public dans le milieu sportif », a réagi son avocat, Me Jonathan Bellaiche. L’affaire<br />

avait terni le deuxième mandat de Jean Gachassin, président de 2009 à 2017. En 2015, une lettre<br />

de dénonciation évoquait un trafic de billets à Roland Garros à son profit. L’Inspection générale des<br />

sports et de la jeunesse avait adressé un signalement à la justice. La FFT avait aussi déposé plainte<br />

en 2017 contre un cadre de la FFT, soupçonné d’avoir détourné des billets des éditions 2012 à 2016<br />

du tournoi. Cet ancien cadre a, lui, été destinataire d’une note aux fins de poursuites. Une note aux<br />

fins de poursuites a aussi été envoyée à deux hommes soupçonnés de recel de détournement de<br />

billets sous couvert de sociétés.<br />

Les Bleus iront à Metz en<br />

train<br />

L’équipe de France de football<br />

se déplacera en train pour<br />

le dernier match préparatoire<br />

de l’Euro en juin à Metz, promet<br />

le président de la<br />

Fédération française de football<br />

(FFF) Philippe Diallo,<br />

dans un entretien au Figaro.<br />

« Pour le déplacement à<br />

Metz en juin, je vous annonce<br />

que nous irons en train. C’est<br />

réglé et acté. Les conditions<br />

sont réunies », indique-t-il, à<br />

propos de ce dernier rendezvous<br />

avant l’Euro en<br />

Allemagne. L’adversaire<br />

n’est pas encore connu.<br />

Cette idée avait d’abord<br />

concerné le match amical de<br />

samedi dernier à Lyon contre<br />

l’Allemagne, mais la FFF<br />

avait dû renoncer. « On fait<br />

Metz et pas Lyon ou<br />

Marseille (mardi contre le<br />

Chili), pour des questions<br />

d’horaires, de sécurité, de récupération,<br />

de calendrier<br />

plus favorable », explique<br />

Philippe Diallo. « Pour Lyon,<br />

on a étudié l’idée de prendre<br />

un train privé, sur Paris-<br />

Lyon, mais il y a tellement de<br />

trafic que ce n’est pas possible.<br />

Et les horaires ne nous<br />

convenaient pas pour la récupération<br />

des joueurs »,<br />

ajoute-t-il.<br />

Le président de la FFF avait<br />

déjà justifié de la non utilisation<br />

du rail pour les deux rencontres<br />

au grand dam de la<br />

SNCF. Elle s’était « étonnée<br />

» des arguments utilisés par le<br />

président de la FFF. « Tout est<br />

mis en œuvre pour garantir la<br />

sécurité de ces déplacements<br />

et proposer des horaires<br />

adaptés aux contraintes de<br />

l’équipe de France, avait répondu<br />

l’entreprise.<br />

Différentes propositions de<br />

visites de sécurité ont également<br />

été faites pour confirmer<br />

la faisabilité de ces déplacements.<br />

»<br />

3


Territoires<br />

N°1600 La Lettre de l’économie du sport vendredi 29 mars 2024<br />

Le stade Pierre-de-Coubertin rénové pour et grâce<br />

aux Jeux Olympiques<br />

Antre du PSG Handball, le stade Pierre-de-Coubertin a bénéficié d’une mise à niveau dans le cadre des Jeux<br />

Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. L’équipement, construit en 1937 dans le cadre de l’Exposition universelle,<br />

a bénéficié d’aménagements qui le rendent désormais accessible aux personnes en situation de handicap et à mobilité<br />

réduite depuis la rue jusqu’aux vestiaires.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

n temps envisagé<br />

pour accueillir le<br />

tournoi olympique<br />

de basket puis le tournoi paralympique<br />

de goalball, le<br />

stade Pierre-de-Coubertin<br />

sera finalement le site d’entraînement<br />

pour le trampoline<br />

et la gymnastique artistique<br />

pendant les Jeux<br />

Olympiques (26 juillet-11<br />

août). « C’est un peu frustrant<br />

mais cela nous a permis<br />

d’avoir davantage de<br />

moyens pour la rénovation<br />

via la Solideo que si le stade<br />

était site officiel et dépendait<br />

de Paris 2024 », décrypte<br />

Pierre Rabadan, adjoint aux<br />

Sports de la ville de Paris.<br />

« Le fait d’avoir opté pour<br />

l’accessibilité universelle de<br />

cette salle avec un soutien financier<br />

de la Solideo a pour<br />

objectif de laisser un héritage<br />

pour les sportifs et les<br />

spectateurs », selon Anne<br />

Hidalgo, maire de Paris.<br />

« C’est le standard avec lequel<br />

devrait être traitées<br />

toutes les salles qui accueillent<br />

du public. C’est<br />

aussi pour nous l’occasion<br />

de soutenir les clubs qui développent<br />

une pratique<br />

adaptée », a poursuivi<br />

l’édile.<br />

La grande salle désormais<br />

100 % accessible<br />

Coubertin est non seulement<br />

la « maison » du PSG<br />

Handball, son club résident,<br />

mais accueille aussi de nombreuses<br />

associations, clubs<br />

et groupes scolaires.<br />

L’accessibilité est visible dès<br />

les abords. Deux rampes ont<br />

été aménagées : l’une mène<br />

à l’entrée dédiée aux spectateurs,<br />

l’autre à celle réservée<br />

aux sportifs (associations,<br />

clubs…). Les trottoirs des<br />

deux avenues jouxtant le<br />

stade sont également en train<br />

©Ville de Paris<br />

d’être élargis. Portes et fenêtres<br />

ont également été rénovées<br />

et mises aux normes<br />

d’accessibilité, en respectant<br />

l’aspect visuel d’un bâtiment<br />

de briques rouges construit<br />

pour l’Exposition universelle<br />

de 1937, reconstruit en<br />

1946 et réaménagé dans les<br />

années 1990. Une fois les<br />

portes franchies, on découvre<br />

un nouvel espace<br />

d’accueil, lui aussi adapté,<br />

notamment aux personnes<br />

en fauteuil roulant. Et une<br />

nouveauté : un ascenseur qui<br />

dessert tous les niveaux du<br />

bâtiment, notamment l’un<br />

des deux courts annexes de<br />

Coubertin. Un autre ascenseur<br />

a aussi été construit<br />

pour desservir le second<br />

court. La grande salle de<br />

Coubertin de plus de 4.000<br />

places, est désormais 100 %<br />

accessible. Les coursives ont<br />

notamment été refaites avec<br />

l’aménagement d’emplacements<br />

dédiés aux PMR et<br />

d’importants travaux d’insonorisation<br />

ont été menés :<br />

nouveaux revêtements, installation<br />

de pièges à sons –<br />

de gros cubes gris posés au<br />

plafond pour limiter le bruit,<br />

de nouveaux faux plafonds<br />

pour atténuer les sons. Une<br />

« zone calme » dédiée notamment<br />

aux personnes<br />

souffrant de troubles autistiques<br />

a aussi été créée, avec<br />

un revêtement permettant<br />

d’insonoriser l’espace. Côté<br />

lumières, les spectateurs du<br />

PRO.SPORT.FR<br />

court central profiteront de<br />

nouveaux éclairages en<br />

LED, moins gourmands en<br />

énergie. Enfin, la rénovation<br />

a permis de remettre à neuf<br />

sanitaires et vestiaires et<br />

d’adapter ces espaces aux<br />

handicaps. Avec une innovation<br />

pour les vestiaires : des<br />

assises coulissantes en bois<br />

pour faciliter l’habillage des<br />

sportifs en situation de handicap.<br />

Sans oublier un dispositif<br />

de guidage et une signalétique<br />

adaptée pour les handicaps<br />

visuels et sonores. Le<br />

montant des travaux dépasse<br />

les 7 M€.<br />

Le 30 avril s’achèvera la rénovation<br />

d’un autre équipement<br />

historique de la ville, la<br />

piscine Georges-Vallerey,<br />

dans le 20e arrondissement,<br />

construite pour les Jeux de<br />

1924. C’est ici que Johnny<br />

Weissmuller est entré dans<br />

l’histoire en remportant<br />

quatre médailles olympiques,<br />

dont trois en or. Le<br />

bassin servira de site d’entraînement<br />

pour la natation,<br />

la natation marathon et le triathlon<br />

natation. « Sur la<br />

question thermique, nous<br />

avons fait beaucoup de travaux<br />

pour faire baisser la<br />

facture énergétique », a souligné<br />

la maire de Paris. La<br />

piscine prend un bain de jouvence,<br />

avec notamment la<br />

réfection de son fameux toit<br />

ouvrant et le remplacement<br />

de sa verrière.<br />

4


Territoires<br />

N°1600 La Lettre de l’économie du sport vendredi 29 mars 2024<br />

Les transports en commun voient les Jeux en rose<br />

La signalétique spécifique aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 indiquant la direction pour se rendre<br />

sur les sites de compétitions dans les gares a été dévoilée à la gare Rosa Parks, dans le nord de Paris.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

ette gare, desservie<br />

par le RER E, est à<br />

proximité de plusieurs<br />

sites : l’Arena La<br />

Chapelle, site de la compétition<br />

de badminton et de la<br />

gymnastique rythmique,<br />

ainsi que le parc de la<br />

Villette, qui accueillera le<br />

Club France et le Parc des<br />

Nations. La ligne E permet<br />

aussi de rejoindre Vairessur-Marne<br />

(Seine-et-<br />

Marne), site des épreuves<br />

d’aviron et de canoë-kayak.<br />

Comme depuis les autres<br />

gares parisiennes, les spectateurs<br />

en fauteuil roulant bénéficieront<br />

de navettes adaptées<br />

au tarif de 4 €. Des dizaines<br />

de panneaux roses, de<br />

grande taille, jalonnent tout<br />

le parcours, des quais<br />

jusqu’aux sorties. D’ici<br />

quelques semaines, pas<br />

moins d’une centaine de<br />

gares et stations seront elles<br />

En bref<br />

aussi entièrement équipées<br />

de 3.500 visuels colorés, rédigés<br />

en français, en anglais<br />

et en espagnol. Les panneaux<br />

privilégient les pictogrammes,<br />

représentant les<br />

bâtiments desservis, et prochainement,<br />

les disciplines<br />

olympiques. Les aéroports et<br />

les plans de lignes seront eux<br />

aussi parés de ces couleurs et<br />

pictogrammes distinctifs.<br />

« Il y a tout un travail qui a<br />

été fait sur comment on va<br />

prendre par la main des<br />

voyageurs pour les emmener<br />

à destination. Il s’agit aussi<br />

de mettre en valeur nos sites<br />

patrimoniaux », a déclaré à<br />

la presse la présidente de la<br />

région Île-de-France, Valérie<br />

Pécresse. Pendant les Jeux,<br />

« nous aurons un tiers de<br />

Franciliens, à qui il va parfois<br />

falloir expliquer que<br />

leur trajet habituel n’est plus<br />

©IDFM<br />

le bon, un petit tiers de<br />

Français (hors Île-de-<br />

France) et 36-38 % d’étrangers.<br />

D’abord des<br />

Britanniques, ensuite des<br />

Américains, puis des<br />

Européens non anglophones<br />

», a détaillé celle qui<br />

préside aussi l’autorité des<br />

transports Île-de-France<br />

Mobilités (IDFM).<br />

La mise en place de cette signalétique<br />

est financée par<br />

IDFM (10 M€, dont 6,5 M€<br />

pour la SNCF et 3,5 M€<br />

pour la RATP).<br />

« Il a fallu marier les différentes<br />

chartes graphiques<br />

existantes, avec une couleur<br />

impactante, afin que le parcours<br />

soit compréhensible.<br />

Ce sera la même dans toutes<br />

les villes de France qui accueillent<br />

les JO », précise<br />

Camille Yvinec, responsable<br />

de l’identité visuelle de Paris<br />

2024.<br />

En plus de cet affichage, les<br />

milliers de voyageurs seront<br />

encadrés par 10.000 agents<br />

de la SNCF et de la RATP<br />

pour les guider et les informer.<br />

Tous seront munis de<br />

tablettes permettant de traduire<br />

instantanément les demandes<br />

des visiteurs et les<br />

réponses des agents. La présidente<br />

d’Île-de-France<br />

Mobilités a encouragé les<br />

« habitués » des transports<br />

franciliens à consulter le site<br />

Anticiper les Jeux, pour envisager<br />

d’autres parcours<br />

que leurs trajets habituels, et<br />

éviter les zones de fortes affluences.<br />

Tout en se voulant<br />

rassurante : « L’offre de<br />

transports sera augmentée<br />

de 15 % en moyenne par<br />

rapport à un été normal, et<br />

jusqu’à 25 % là où c’est nécessaire.<br />

»<br />

À cet accompagnement physique<br />

« s’ajoutera enfin l’accompagnement<br />

numérique,<br />

avec la nouvelle application<br />

Transport public Paris<br />

2024, développée par Île-de-<br />

France Mobilités, disponible<br />

en six langues et qui<br />

sera présentée au printemps,<br />

afin de permettre aux spectateurs<br />

d’acheter leur passe<br />

Paris 2024 en amont, de<br />

préparer leur trajet grâce au<br />

Trajet Paris 2024, recommandé<br />

pour limiter les attentes<br />

et de mettre en favoris<br />

des sites de compétition<br />

pour recevoir des informations<br />

sur le trafic », précise<br />

IDFM.<br />

Pas moins de 500.000 visiteurs<br />

par jour transiteront par<br />

les transports en commun<br />

francilien pour assister aux<br />

épreuves des JO de Paris, réparties<br />

sur 25 sites.<br />

Opposition contre un projet de stade de biathlon en Alsace. Une cinquantaine de manifestants, selon la police, se sont rendus dans<br />

la station de basse montagne du Champ du Feu (Bas-Rhin) pour protester contre un projet de construction d’un stade de biathlon. Un projet<br />

de modernisation de la station, porté par la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), prévoit notamment la création d’hébergements, de<br />

parkings ou d’un champ de luge, pour un montant total de 8 M€. Mais l’implantation, pour la moitié du budget et sur trois hectares, d’un<br />

nouveau stade de biathlon accessible été comme hiver, en plus du réaménagement de certaines pistes de ski nordique existantes, cristallise<br />

le mécontentement d’associations écologistes.<br />

5


International<br />

N°1600 La Lettre de l’économie du sport vendredi 29 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Les championnats anglais<br />

négligeraient les risques de<br />

commotions cérébrales<br />

Des avocats représentant plusieurs<br />

joueurs et leurs familles<br />

accusent des négligences les<br />

instances dirigeantes du football<br />

anglais au niveau des<br />

commotions cérébrales. Elles<br />

ont « toujours été parfaitement<br />

conscientes » des<br />

risques de commotions et<br />

blessures cérébrales auxquelles<br />

étaient exposés les<br />

joueurs, mais n’ont pas pris<br />

les mesures nécessaires, accusent<br />

les plaignants devant la<br />

Haute Cour de Londres.<br />

Ils ont affirmé dans des documents<br />

transmis au tribunal<br />

que le compte rendu d’une réunion<br />

de la Fédération anglaise<br />

(FA) en 1983 « indique<br />

» que celle-ci connaissait<br />

les risques posés par les<br />

blessures à la tête, mais « n’a<br />

pas pris de mesures pour réduire<br />

les risques pour les<br />

joueurs à un niveau minimum<br />

». Les plaignants accusent<br />

les organisations dirigeantes<br />

de manquements à<br />

leurs obligations d’attention<br />

« prêtée aux anciens joueurs<br />

qui ont ensuite souffert de<br />

troubles neurologiques à long<br />

terme permanents ».<br />

Dix anciens professionnels et<br />

les familles de sept autres, aujourd’hui<br />

décédés, poursuivent<br />

la FA, la Fédération galloise,<br />

la ligue anglaise (EFL)<br />

et le Conseil international du<br />

football association (IFAB),<br />

gardien des lois du jeu. Parmi<br />

eux figure la famille de<br />

Nobby Stiles, vainqueur de la<br />

Coupe du monde en 1966, décédé<br />

en 2020 après avoir<br />

souffert de démence. Il avait<br />

été diagnostiqué comme souffrant<br />

d’encéphalopathie traumatique<br />

chronique, une maladie<br />

qui serait liée à des coups<br />

répétés sur la tête. Une audience<br />

est attendue d’ici la fin<br />

de l’année.<br />

Comment World Rugby veut changer<br />

le rugby<br />

World Rugby pourrait décider d’un changement majeur dans l’organisation des<br />

matchs de rugby internationaux. Les cartons rouges pourraient ne plus être<br />

forcément synonymes d’une exclusion définitive pour le joueur concerné par cette<br />

sanction. La fédération internationale veut faire évoluer sa discipline pour attirer de<br />

nouveaux licenciés et plus de médias.<br />

orld Rugby étudie<br />

la possibilité<br />

de passer d’une<br />

exclusion définitive à une<br />

exclusion temporaire de 20<br />

minutes. Soit deux fois la<br />

durée d’une exclusion sous<br />

carton jaune. Le joueur qui<br />

a reçu le rouge ne pourrait<br />

pas revenir sur le terrain :<br />

l’équipe réduite à 14 serait<br />

de nouveau à 15 après 20<br />

minutes, mais avec l’entrée<br />

d’un remplaçant. Ce qui<br />

jouera sur le coaching des<br />

rencontres. La proposition<br />

devra être évaluée en mai<br />

prochain. D’autres « mises<br />

à jour » de règles pourraient<br />

également voir le<br />

En bref<br />

jour.<br />

World Rugby travaille pour<br />

faire de la discipline un<br />

sport plus populaire, et surtout,<br />

un sport qui intéresse<br />

les médias. La fédération<br />

internationale a donc prévu<br />

un plan en cinq phases.<br />

Trois phases sur les règles<br />

du jeu, sur celles qui existent<br />

et qu’il faut renforcer,<br />

sur celles qui existent et<br />

qu’il faut modifier, et enfin<br />

réfléchir sur les expérimentations<br />

effectuées ces derniers<br />

temps comme ce carton<br />

rouge de 20 minutes<br />

testé à l’été 2022 lors du<br />

Rugby Championship (hémisphère<br />

Sud).<br />

La quatrième phase consistera<br />

à réunir des groupes de<br />

travail avec des spécialistes<br />

qui réfléchiront à l’évolution<br />

du jeu, sur les plaquages,<br />

les rucks et sur la<br />

manière de contester le ballon<br />

dans ces rucks, sur les<br />

remplacements aussi.<br />

L’utilisation de l’arbitrage<br />

vidéo va être également<br />

discutée. La mise en place<br />

du bunker pour la Coupe du<br />

monde en France n’a pas<br />

été le succès espéré dans la<br />

prise de décision arbitrale.<br />

Un groupe de travail sera<br />

également créé pour réfléchir<br />

à la hauteur du plaquage<br />

avec la question de<br />

savoir si elle doit être baissée<br />

pour l’élite au niveau de<br />

la poitrine ou au niveau des<br />

hanches.<br />

La dernière phase examinera<br />

l’impact de certains aspects<br />

du jeu, en s’appuyant<br />

sur des datas et le retour des<br />

joueurs, comme sur les entrées<br />

en mêlée.<br />

La FIFA annule le match Corée du Nord-Japon. La décision est rarissime. La FIFA annule<br />

purement et simplement une rencontre de qualification comptant pour la Coupe du monde 2026<br />

entre la Corée du Nord et le Japon. Elle devait se tenir le 26 mars à Pyongyang. Raison invoquée :<br />

l’incapacité de la Corée du Nord à accueillir le match, et l’absence d’une solution alternative. La<br />

Confédération asiatique de football (AFC) avait annoncé quelques jours auparavant que la<br />

rencontre ne pourrait pas se tenir à la date prévue, invoquant des « circonstances imprévues ». Il<br />

n’était alors pas encore question d’une annulation, plutôt d’un report. Mais selon la FIFA, le<br />

calendrier ne permet pas, en l’état actuel, de trouver une autre date. Le dossier sera soumis à la<br />

commission de discipline de l’instance. Elle devra décider du résultat de la rencontre. Chez les<br />

femmes, la Corée du Nord n’a pas été capable non plus d’accueillir le Japon pour le match retour<br />

des qualifications aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Mais la rencontre, initialement prévue à<br />

Pyongyang, a pu être déplacée et finalement disputée en Arabie saoudite.<br />

©Icon Sport<br />

6


International<br />

N°1600 La Lettre de l’économie du sport vendredi 29 mars 2024<br />

Le CIO hausse le ton contre la Russie<br />

La commission exécutive du Comité internationale olympique (CIO) annonce que les athlètes russes et biélorusses qui<br />

participeront aux Jeux de Paris 2024 sous bannière neutre seront privés de parade sur la Seine lors de la cérémonie<br />

d’ouverture.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

es athlètes participant<br />

« à titre individuel<br />

» à la compétition,<br />

ils ne pourront pas se<br />

joindre à la parade nautique<br />

des équipes nationales, mais<br />

« ils auront la possibilité de<br />

vivre l’événement », explique<br />

James Macleod, directeur<br />

de la Solidarité<br />

olympique au sein du CIO,<br />

en précisant qu’ils sont<br />

quand même « invités » à y<br />

participer. Ils pourraient<br />

ainsi se retrouver sur la place<br />

du Trocadéro où débarqueront<br />

les athlètes après le défilé.<br />

En bref<br />

La commission exécutive a<br />

choisi un drapeau dédié aux<br />

participants russes et biélorusses<br />

avec les lettres AIN<br />

(athlètes individuels neutres)<br />

ainsi qu’un hymne court et<br />

sans paroles qui sera joué si<br />

l’athlète décroche le titre<br />

olympique. Leurs médailles<br />

ne seront pas affichées au tableau<br />

des médailles des comités<br />

nationaux olympiques.<br />

Le CIO s’aligne ainsi sur la<br />

décision prise début mars<br />

par son homologue paralympique,<br />

le Comité paralympique<br />

international (IPC) qui<br />

a décidé de ne pas prendre<br />

en compte les podiums des<br />

AIN dans son tableau des<br />

médailles et de les priver de<br />

la cérémonie d’ouverture<br />

des Jeux paralympiques, le<br />

Le CIO s’en prend aux « Jeux de l’amitié »<br />

28 août place de la<br />

Concorde. Le CIO va mettre<br />

en place une commission<br />

chargée d’examiner que<br />

chaque qualifié ne soutient<br />

pas la guerre contre<br />

l’Ukraine et n’est pas lié de<br />

près ou de loin au gouvernement<br />

russe. Présidée par<br />

Nicole Hoevertsz, vice-président<br />

du CIO, elle sera<br />

composée du basketteur espagnol<br />

Pau Gasol et du pongiste<br />

sud-coréen Seung Min<br />

Ruy, respectivement<br />

membre de la commission<br />

d’éthique et de la commission<br />

des athlètes. James<br />

Macleod a par ailleurs précisé<br />

que la décision concernant<br />

la participation des athlètes<br />

russes et biélorusses à<br />

la cérémonie de clôture, le<br />

11 août au Stade de France,<br />

serait « prise ultérieurement<br />

».<br />

Le CIO condamne les « Jeux de l’amitié » que la Russie souhaite organiser après Paris 2024. « Le<br />

gouvernement russe a créé et financé « l’Association internationale de l’amitié » (IFA) afin d’accueillir<br />

les « Jeux de l’amitié » d’été et d’hiver. Apparemment, la première édition des Jeux d’été de l’amitié<br />

devrait avoir lieu à Moscou et Ekaterinbourg, en Russie, en septembre 2024, et les Jeux d’hiver de<br />

l’amitié à Sotchi, en Russie, en 2026 », explique le CIO dans un communiqué. « À cette fin, le<br />

gouvernement russe a lancé une offensive diplomatique très intensive en invitant des délégations<br />

gouvernementales et des ambassadeurs, ainsi que des autorités ministérielles et autres autorités<br />

gouvernementales à se rapprocher des gouvernements du monde entier », poursuit-il en l’accusant de<br />

contourner « délibérément les organisations sportives des pays cibles », comprenez les comités<br />

nationaux olympiques.<br />

Outre une violation de la charte olympique, le CIO y voit une « tentative cynique de la Fédération de<br />

Russie de politiser le sport », et exprime ses craintes que les athlètes soient obligés de participer à ce<br />

rendez-vous à des fins de propagande. L’instance souligne enfin que le « gouvernement russe fait<br />

également preuve d’un manque total de respect des règles envers les normes antidopage mondiales et<br />

l’intégrité des compétitions ». Pour toutes ces raisons il « exhorte vivement toutes les parties prenantes<br />

du mouvement olympique et tous les gouvernements à rejeter toute participation et tout soutien », à ces<br />

Jeux bis.<br />

Pas plus de 40 Russes sous bannière neutre. Ils étaient 335 athlètes russes lors des Jeux olympiques de Tokyo 2021. Trois ans plus<br />

tard, ils pourraient n’être qu’une quarantaine à Paris, c’est en tout cas ce qu’affirme John Coates, l’actuel vice-président du CIO. « Il n’y<br />

aura aucun athlète dans les sports collectifs car ils ne peuvent pas concourir en tant qu’équipe de Russie, a dit John Coates au Daily<br />

Telegraph. Tous ceux qui s’entraînent dans les clubs militaires ne viendront pas non plus. Et, je ne sais pas, mais sans doute que certains<br />

athlètes décideraient de ne pas y aller s’ils ne concourent pas au nom de la Russie. » L’Australien estime « qu’il n’y aura peut-être pas<br />

plus de 40 » sportifs russes à Paris. À Tokyo, la délégation russe, qui concourrait sous la bannière de son comité olympique national en<br />

raison d’un scandale de dopage à grande échelle, avait glané 71 médailles dont 20 en or. Pour l’instant, 12 athlètes détenteurs d’un passeport<br />

russe et sept d’un titre biélorusse ont leur ticket en poche pour les JO 2024. Selon les projections du CIO, ils seront respectivement 36 et<br />

22, soit une petite délégation de 58 athlètes cet été.<br />

La Malaisie renonce à accueillir les Jeux du Commonwealth 2026. La Malaisie n’accueillera pas les Jeux du Commonwealth de 2026<br />

en raison de leur coût. « Le ministère de la Jeunesse et des Sports a annoncé aujourd’hui la décision du gouvernement de ne pas accepter<br />

l’offre de la Fédération des Jeux du Commonwealth (CGF) d’accueillir les Jeux du Commonwealth de 2026 », a déclaré la ministre Hannah<br />

Yeoh dans un communiqué. La CGF s’efforce de trouver un hôte depuis le retrait de l’État australien de Victoria l’année dernière. Elle a<br />

proposé à la Malaisie et à d’autres pays hôtes potentiels 100 millions de livres (116 M€) pour prendre le relais à un peu plus de deux ans<br />

de la date prévue. Mais le gouvernement malaisien, par la voix d’Hannah Yeoh, a indiqué que cette offre « ne devrait pas permettre de<br />

couvrir la totalité des coûts d’organisation d’un événement sportif de grande envergure ». « Le gouvernement souhaite se concentrer sur<br />

le développement du sport ainsi que sur le bien-être de la population », a-t-elle ajouté.<br />

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