chaines jurassiennes et subalpines - Revue de géologie alpine

— 107 —
qui sopt situées à 30 kilomètres de distance. Dans les deux
régions, le minerai de fer a 0 m. 80 d'épaisseur ; il apparaît
au milieu de la zone à Hildoceras bifrons9 sans en affecter
la base.
De l'examen des faunes du Toarcien des environs de Lyon,
M. de Riaz conclut à l'existence, à cette époque, dans cette
contrée, d'une mer peu profonde, où les éléments de la faune
bathyale ne sont représentés que par de rares individus.
Si les zones paléontologiques, telles qu'elles ont été précisées
par les travaux récents, n'ont pu être toutes reconnues
dans l'Ain, il n'en est plus de même dans la région de
Lons-leSaunier (Jura lédonien), où M. Abel Girardot (1) a
distingué les diverses zones des contrées classiques.. Il signale
à la base du Lias les zones à Avicula contorta Port.,
à Psiloceras planorbis Sow. sp.. et à Schlotheimia angulata
Schloth. sp. La première (étage rhétien) consiste en trois séries
de couches gréseuses à débris de poissons et de reptiles
(Bone-bed), alternant avec des argiles schisteuses et des
bancs calcaires à petits Bivalves. C'est le faciès « souabe »
de E. Suess. Quant aux assises à Psiloceras planorbis et
Schlotheimia angulata, ce sont des calcaires plus ou moins
gréseux, où l'on trouve les espèces caractéristiques de ces
deux zones, mais qu'il est parfois difficile de séparer des
calcaires à Gryphées qui les surmontent.
Le Sinémurien et le Charmouthien sont également très
fossilifères et se subdivisent en un grand nombre de niveaux,
concordant assez bien avec les zones d'Oppel.
Notre confrère divise le Lias inférieur en zone à Ammonites
Bucklandi et à Ammonites oœynotus, le Lias moyen en
zone à Am. Davœi} z. è Am. margaritatus et z. à Am.
spinatus.
Quant au Toarcien, il se compose de trois assises nettement
délimitées : schistes à Posidonomyes à la base, marnes
(1) Abel GIRARDOT. — Coupe aes étages inférieurs du systerne
jurassique dans les environs de Lons-le-Saunier. (Mém Soc.
émut, du Jura, série 4, t. V, 1890.)