chaines jurassiennes et subalpines - Revue de géologie alpine

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du Jura jusqu'aux extrêmes limites de l'Europe. Des mouvements
d'une certaine importance se produisirent ensuite
et la mer se retira des massifs subalpins de la Basse-
Savoie (Bauges) et du Dauphiné (Chartreuse), pendant le
Cénomanien, le Turonien et l'Emschérien.
Quant aux lambeaux cénomaniens du Vercors signalés
depuis longtemps par Gh. Lory et à ceux observés dernièrement
par M. L.-W. Collet, dans la vallée du Haut-
Giffre, ils témoignent d'une émersion plus tardive de ces
massifs où s'étaient peut-être esquissés des synclinaux qui
en assurèrent la conservation. Quoi qu'il en soit, une nouvelle
phase de transgression ne se produisit dans nos
régions qu'avec le Sénonien supérieur (= Aturien). Le
Vercors, La Chartreuse et les Bauges furent immergés
pendant que le Diois était abandonné par les eaux. L'invasion
marine s'effectua de façon tranquille, car la base de
notre Sénonien ne montre que des conglomérats à éléments
peu volumineux, indiquant des dépôts remaniés sur
place. La sédimentation est très régulière. A l'Est (vallée
d'Entremont, Bauges), se développent des calcaires d'origine
organique, tandis qu'à l'Ouest (environs de Saint-Jean
de-Couz) se montrent des couches plus détritiques connues
sous le nom de « Lauzes ». Quant aux rognons de
silex qui sont généralement abondants dans les niveaux
supérieurs de la formation, nous les considérons avec
A. de Lapparent comme résultant d'un phénomène
de concentration moléculaire, par suite de laquelle la
silice est venue se réunir autour de certains centres d'attraction.
Nos dépôts sénoniens appartiennent à la province zoologique
marine des mers tempérées du bassin anglo-parisien.
Les genres Belemnitella, Ananchytes, Micraster, etc.,