chaines jurassiennes et subalpines - Revue de géologie alpine

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Les premières peuvent s'étudier dans les environs de
Saint-Jean-de-Chevelu. Le monticule sur lequel est construit
l'église consiste en couches d'alluvions et en brèches
à éléments volumineux et non roulés, uniquement locaux.
Ces brèches sont formées de matériaux éboulés de la chaîne
dominant la vallée, matériaux dans lesquels nous avons
recueilli des fragments roulés d'Ammonites provenant des
calcaires du Jurassique supérieur.
Des formations de même nature s'observent sous l'ancien
château de « La Forêt », au Sud du village, où elles consistent
aussi en éléments calcaires très volumineux et en
cailloux arrondis mêlés, par places, de quelques lits sableux
et de fragments de roches alpines. En ce point, les couches
alluviales, qui dominent la vallée d'environ 50 mètres, présentent
des lits à inclinaison Ouest-Nord-Ouest, c'est-à-dire
vers le territoire où se trouvent actuellement les petits lacs
de Saint-Jean-de Chevelu.
Un cailloutis à éléments calcaires s'observe dans le voisinage
de Saint-Paul, au lieu dit « La Fromentière ». Il ne
consiste qu'en fragments rocheux arrondis, le plus souvent
cimentés, disposés horizontalement et interstratifiés de
quelques lits sableux. En ce point, il forme une petite butte
limitant une prairie marécageuse, dont le sous-sol est constitué
par de l'argile glaciaire.
Ces dépôts caillouteux connus dans le pays sous le nom
de « Grayon » sont pour nous le cône de déjections d'un
ancien cours d'eau qui venait se déverser dans un lac interstadiaire
(l), dont les petits lacs actuels de Chevelu sont
(1) Les dépôts qui permettent d'en constater l'existence sont
probablement du même âge que les alluvions en delta sous-jacentes
aux moraines des environs du Bourget et d'Aix-les-Bains,