chaines jurassiennes et subalpines - Revue de géologie alpine

identiques à celles de Rogoznick et de Solenhofen,
tandis que celles de la Vigne Droguet sont contemporaines
des assises de Stramberg. Le Jurassique des
Lémenc appartient au faciès méridional de ce terrain
et il n'est pas possible, ajoutent les deux géologues,
dans l'état actuel de la science, d'établir un synchronisme
exact de la série anglo-parisienne du Jura supérieur
avec celle du bassin méditerranéen.
Ces conclusions furent encore données au Congrès
de la Société géologique de France qui se réunit pour
la troisième fois en Savoie, en 1875 [211], et dont la
première journée, 28 août, était consacrée à visiter la
localité de Lémenc, sous la direction de Louis PILLET.
Celui-ci indiquait, au-dessus des couches coralligènes
de la Vigne Droguet, des marnes de Berrias qu'il considérait
comme synchroniques du Purbeckien du bassin
anglo-parisien.
Nous verrons, dans la suite de ce travail, que celte
dernière interprétation doit être modifiée. Nous aurons
également à compléter les études de ce regretté géologue
et à spécifier de façon précise les niveaux de
fossiles recueillis.
La manière de voir de Pillet fut adoptée par la plupart
des membres qui assistèrent à la réunion, et Co-
QUAND affirma [210] qu'aucun d'eux n'avait su voir dans
les bancs contenant des fossiles « coralliens » le caractère
d'un conglomérat ou d'une brèche à éléments
remaniés et de provenance lointaine.
On peut considérer la discussion comme terminée
avec la réunion de Chambéry; car, bien que le professeur
Hébert ne modifiât pas sa manière de voir, la plupart
des géologues crurent pouvoir conclure que les
assises tithoniques appartenaient à la partie supérieure
de la formation jurassique, tandis que les couches à
Ammonites tenuilobatus devaient être classées à la
base du Kimeridgien (terrain séquanien).
Signalons ici, et comme rentrant dans le même ordre
d'études, une remarquable monographie paléonkr