L-DRIVE - Schweizerischer Fahrlehrerverband

doSSiEr
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tés l’accès à des motos de grande cylindrée, ce qu’il
ne faudra pas perdre de vue au sujet de l’augmentation
du nombre d’accidents. En effet, on n’a pas encore analysé
dans le détail les conséquences de ces règles sur le
risque et le nombre d’accidents (source rapport 59 bpa).
On ne peut pas dire si ni dans quelle mesure l’harmonisation
avec les catégories de permis de conduire de
l’UE a contribué en partie à l’augmentation des accidents
de moto. La 3 e directive européenne sur le permis de
conduire est un objet du volet moto du projet Opera-3.
En plus de modifications concernant l’âge minimum, la
catégorie «A limité» pourrait passer de 25 à 35 kW.
L’histoire nous dira si c’est un pas dans la bonne direction.
Retour aux sources?
L’expérience pratique de la conduite de deux roues
motorisés semble se répercuter positivement, à tous
égards, sur le risque d’accident; c’est la meilleure façon
d’exercer des modèles de perception et de tester les aptitudes
motrices. Sous cet angle, on peut se demander
s’il ne faudrait pas échelonner davantage les catégories
de véhicules en fonction de la vitesse et de la puissance.
L’admission à la catégorie supérieure de motocycle
serait couplée à l’expérience de la conduite pour la
catégorie inférieure. Tel est pour le moins la proposi-
20 ans de cours de base pour motocyclistes
tion d’Esther Walter et de Jacqueline Bächli-Biétry, deux
auteures motocyclistes du dossier de sécurité 05 du
bpa «Trafic motocycliste».
En y regardant de plus près, on aperçoit que cette proposition
ressemble étrangement au concept de formation
de base moto d’avant 2003. Serait-ce le retour aux
sources?
Quoi qu’il en soit: Nous autres moniteurs et monitrices
de conduite de moto faisons au mieux pour la sécurité
routière. Pour que les effets de la formation soient durables,
il faut que le moniteur aussi expérimenté soit-il
puisse y consacrer du temps!
Il faut que la société prenne conscience que pour conduire
de manière responsable, collégiale et écologique, le motocycliste
doit se former au-delà de l’instruction de base;
à cette fin, les moniteurs de conduite de moto engagés
réclament depuis des années un «outil» adéquat. Cela
afin aussi de ne plus devoir lire, comme dans le rapport
SINUS 2011, que «3 dommages corporels graves sur
10 affectent les motocyclistes, soit autant que pour les
occupants de voitures de tourisme. Et que le nombre de
victimes chez les occupants de voitures de tourisme a
diminué de moitié ces 10 dernières années, alors qu’il n’y
a pas eu de changement chez les motocyclistes durant
la même décennie.» Afin enfin qu’on puisse également
refaire profiter de la tendance à la baisse le nombre
d’accidents chez les motocyclistes. n
Comment tout a commencé
UNE RéTROSPECTIvE AvEC FRED EICHENBERGER (RACONTéE PAR R. GUERRINI)
Pour relater les 20 ans de formation des motocyclistes
en Suisse, il faut connaître l’histoire sans laquelle tout
aurait pu aller autrement.
En 1976, un groupe de travail de la Conférence suisse
pour la sécurité dans le trafic routier, SKS, aujourd’hui
Conseil suisse de la sécurité routière (CSR), présidé par
Louis Hübscher et des représentants de la FMS se sont
occupés de la question de l’amélioration de la sécurité
routière pour les motocyclistes, vu que le nombre d’accidents
et les primes d’assurance étaient très élevés.
Dans le cadre de la formation des instructeurs de la circulation,
l’auteur a commencé un travail de diplôme sur
les causes d’accident chez les motocyclistes et a pris
contact avec Louis Hübscher (auto-école Fahrhof Wohlen)
par l’intermédiaire du bpa (Bureau de prévention des
accidents).
Petit à petit le groupe s’est agrandi, rejoint d’abord par
Peter Bischofberger puis par Otto Herzig qui s’occu-
paient de la formation des motocyclistes à l’AZv (Autofahrlehrer-Zentralverband).
Ils ont d’abord filmé le plan à
12 stations qui est devenu un standard par la suite. Le
contact avec la formation continue a été assuré grâce à
Werner Meier, responsable de la division moto du centre
de sécurité routière de veltheim réalisé en 1977. Avec
Sepp Schuler de Suisse centrale, qui s’occupait de la sécurité
des motocyclistes, le groupe des individualistes
était au complet.
Formation de moniteur de conduite de moto
L’idée de former des moniteurs de conduite de moto
nous vient d’Allemagne. C’est sur le plan à 12 stations
du vPI Schöndorf, ramené par les collègues Peter Bischofberger
et Otto Herzig, qu’a été bâtie la formation.
Le plan suisse de formation a été forgé au cours de
nombreuses rencontres. Le groupe a cherché le contact
avec l’AZv et avec la SIGA (Schweiz. Interessengemein-