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historiques
Lambert. Contributions mathématiques à l’étude de la mortalité
et de la nuptialité (1765 et 1772). Édition critique, bilingue,
suivie de « Les équations de Lambert » par Marc Barbut
Jean-Marc Rohrbasser et Jacques Véron
Pour la première fois, voici republiés le texte allemand et une traduction des extraits
consacrés aux questions de population dans l’œuvre de Lambert. Le mathématicien
y aborde les questions de population en faisant appel à l’analyse et à la géométrie. Il
conçoit le monde comme organisé selon des régularités ; la nature ne fait pour lui pas
de « saut ». Les courbes de mortalité et de nuptialité, doivent donc, selon lui, être régulières.
Toutefois, Lambert est conscient des contraintes et des sources de biais que lui
imposent les données dont il dispose : sa démarche est ainsi celle d’un expérimentateur
qui propose des « exemples » ayant valeur de modèles. Un demi-siècle avant Gompertz,
il propose une formalisation pertinente de la loi de mortalité et un mode de comptabilisation
de la « somme des vivants » à partir de l’âge terminal, qui permet un calcul très
simplifié de la vie moyenne. Il peut être considéré comme un des pionniers de la démographie
mathématique.
Jean-Marc Rohrbasser est chercheur à l’Ined, spécialisé dans l’histoire des faits et des
concepts démographiques, l’histoire de la statistique démographique et du calcul financier.
Jacques Véron est chercheur à l’Ined. Il travaille notamment sur l’histoire des probabilités
et la mesure de la vie humaine ainsi que sur la population et le développement.
2006, 210 p., 25,50 l, ISBN 978-2-7332-1033-8
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