05.03.2013 Views

Planet R n°46 - Rouen Business School

Planet R n°46 - Rouen Business School

Planet R n°46 - Rouen Business School

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Actualité<br />

Groupe ESC<br />

<strong>Rouen</strong><br />

Contribution<br />

des diplômés<br />

® p 4<br />

Portrait<br />

Patron<br />

de presse<br />

® p 10<br />

Le magazine des Diplômés de l’ESC <strong>Rouen</strong><br />

Dossier<br />

Diriger au féminin<br />

® p 12<br />

Parcours<br />

Sans<br />

fausse<br />

note<br />

® p 24<br />

#<br />

46<br />

PRINTEMPS 2005


Metz<br />

A global network of Alumni<br />

le 15 décembre 2004<br />

le 25 février 2005<br />

Paris<br />

LA PROMO 1984<br />

Plusieurs Diplômés 84 fêtent ensemble leurs... 20 ans !<br />

le 2 mars 2005<br />

le 28 janvier 2005


®<br />

édito<br />

Place à l’action !<br />

Le printemps qui pointe son nez serait-il signe d’éclosion de nouvelles idées<br />

et de concrétisation ? Jamais trop tôt, diront certains, mais une chose est<br />

sûre : même si l’hiver a été synonyme de réflexion intense, place aujourd’hui<br />

à l’action !<br />

Le lundi 11 avril aura lieu le premier atelier sur le thème des réseaux à<br />

destination des membres du groupe de recherche d’emploi. Le samedi<br />

9 avril, juste après notre Assemblée Générale annuelle – notez la date au<br />

passage ! – plusieurs d’entre vous m’accompagneront lors de la Cérémonie<br />

de Remise des Diplômes à la promo 2004, moment fort pour ancrer le rôle<br />

de l’Association dans l’esprit de nos tout jeunes adhérents. Le prochain Fil<br />

Rouge – cinquième édition de nos conférences-débats parisiennes – aura<br />

lieu début juin à l’Institut Léonard de Vinci.<br />

Après la pause d’été, l’Association et l’École – direction et corps professoral –<br />

se retrouveront début septembre pour inaugurer ensemble la première université<br />

d’été. Notre objectif est de mutuellement renforcer l’expertise académique<br />

des uns et l’expérience professionnelle des autres, par une ouverture<br />

réciproque et des échanges de qualité. Le format est en cours de définition,<br />

suite aux retours des réponses au questionnaire que nous avons fait parvenir<br />

il y a quelques semaines aux diplômés ayant plus de 10 ans d’expérience.<br />

Enfin, clin d’œil, je m’en voudrais de ne pas vous signaler, quelques jours<br />

après la journée internationale de la femme, l’excellent dossier « diriger au féminin<br />

» de ce numéro de <strong>Planet</strong>’R. Une façon comme une autre de prolonger<br />

cet événement « planétaire » ?…<br />

Bien à vous<br />

Pascale Blassel Prunier (81)<br />

Présidente<br />

sommaire<br />

Actualité Groupe ESC <strong>Rouen</strong> . . . 4<br />

Événement Paris<br />

Fil Rouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6<br />

Focus Entreprise . . . . . . . . . . . . 8<br />

Portrait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10<br />

Dossier,<br />

Diriger au féminin . . . . . . . . . . . 12<br />

Mobilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19<br />

Spécial Finance . . . . . . . . . . . . . 20<br />

Entreprendre . . . . . . . . . . . . . . . 22<br />

Parcours . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24<br />

Ils publient . . . . . . . . . . . . . . . . . 26<br />

Carnet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27<br />

Revue de presse . . . . . . . . . . . . 28<br />

Directeur de la publication : Pascale Blassel Prunier<br />

Rédacteur en chef : Marie-Lise Trochu<br />

Ont collaboré à ce numéro : Marie-Suzel Inze,<br />

Sophie de Mullenheim, Camille Mofidi,<br />

Violaine Grange Le Gall, Annie Bois, Françoise Dorey,<br />

Caroline Gimbert<br />

Conception : Le Perroquet Bleu<br />

Impression : Imprimerie Art Offset, Sotteville-lès-<strong>Rouen</strong><br />

<strong>Planet</strong>’®, la revue de l’Association des Diplômés de l’ESC <strong>Rouen</strong><br />

BP 188 - 76 825 Mont-Saint-Aignan CEDEX<br />

Tél. : 02 32 82 58 00 - Fax : 02 35 74 57 23<br />

Association.Diplomes@esc-rouen.fr<br />

www.esc-rouen.fr


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

4<br />

actualité<br />

Groupe<br />

ESC <strong>Rouen</strong><br />

Comité d’Orientation<br />

International<br />

Les diplômés apportent leur contribution<br />

Marc Lamy (70)<br />

Pierre Loing (83)<br />

Didier Taupin (82)<br />

Le Groupe ESC <strong>Rouen</strong> a<br />

décidé de se doter d’un<br />

Comité d’Orientation<br />

International (International<br />

Advisory Board) réunissant<br />

à la fois des représentants<br />

d’entreprises internationales,<br />

des diplômés et des représentants<br />

du monde académique<br />

national et international.<br />

Sa mission est de :<br />

• relayer auprès du Groupe<br />

les évolutions de l’environnement<br />

concurrentiel et les<br />

besoins des entreprises,<br />

• le guider dans ses choix<br />

stratégiques,<br />

• le conseiller dans ses<br />

orientations de grande école<br />

européenne.<br />

La première réunion de comité<br />

s’est tenue le 20 janvier<br />

dernier dans les locaux<br />

de Bouygues Telecom accueillie<br />

par Yves Goblet (73)<br />

qui a tout organisé d’une<br />

main de maître.<br />

Le monde académique était<br />

représenté par trois doyens<br />

d’universités étrangères :<br />

David Benett, Aston<br />

University <strong>Business</strong> <strong>School</strong><br />

Sikander Khan,<br />

Stockholm University<br />

<strong>School</strong> of <strong>Business</strong><br />

David Saunders,<br />

Queen’s University<br />

<strong>School</strong> of <strong>Business</strong>.<br />

Paul-Jacques Lehmann, diplômé<br />

(68) et professeur à<br />

l’Université de <strong>Rouen</strong>, également<br />

membre de ce comité,<br />

a eu un empêchement<br />

de dernière minute.<br />

Le monde de l’entreprise<br />

était représenté par des diplômés<br />

dont la diversité des<br />

profils et des sociétés montre<br />

la richesse du vivier de<br />

l’ESC <strong>Rouen</strong> :<br />

Patrick Atzel (73),<br />

Ernst and Young<br />

Ghislain de Boissieu (70),<br />

UPM Kymmene<br />

Vincent Cotard (86),<br />

GlaxoSmithKline<br />

Yves Goblet (73),<br />

Bouygues Telecom<br />

David Guiraud (78),<br />

Les Échos<br />

Marc Lamy (70),<br />

Boyden France<br />

Pierre Loing (83),<br />

Nissan Europe<br />

Alain Nemarq (76),<br />

Mauboussin<br />

Didier Taupin (82),<br />

Ineum Consulting.<br />

Pascale Blassel-Prunier<br />

(81), en tant que Présidente<br />

de l’Association, est membre<br />

à part entière de ce comité<br />

de même que Gérard<br />

Romedenne, Président de<br />

la Banque Scalbert Dupont<br />

et du CIN, en tant que président<br />

du Groupe ESC<br />

<strong>Rouen</strong> et représentant la<br />

CCI <strong>Rouen</strong>. Une grande<br />

partie de l’équipe de direc-<br />

tion du Groupe était également<br />

présente. Les débats<br />

ont été animés par Bruno<br />

Dufour, consultant et ancien<br />

Directeur de l’EM Lyon.<br />

Cette première réunion a<br />

débuté par une présentation<br />

synthétique du plan<br />

de développement 2004<br />

– 2007 du Groupe ESC<br />

<strong>Rouen</strong>. Dans cette présentation,<br />

Arnaud Langlois-<br />

Meurinne a mis en évidence<br />

les nouveaux enjeux nationaux<br />

et internationaux auxquels<br />

le Groupe devait faire<br />

face en insistant notamment<br />

sur l’importance des<br />

accréditations internationales<br />

(EQUIS, AACSB) dans la<br />

reconnaissance d’une institution.<br />

La concurrence entre les<br />

écoles de management a<br />

désormais lieu à l’échelle<br />

européenne. Toutes cherchent<br />

à attirer les meilleurs<br />

étudiants, professeurs, partenaires,<br />

à encourager la<br />

recherche, nouer des alliances<br />

pour bénéficier<br />

des meilleurs réseaux internationaux,<br />

se doter des<br />

meilleurs équipements et<br />

installations, diversifier leurs<br />

ressources financières.<br />

Outre une offre structurée<br />

de programmes depuis<br />

le niveau Bachelor (Bac<br />

+3/4) avec l’ISPP, l’ECAL<br />

et l’IFI au niveau Master<br />

(Bac + 5/6) avec le pro-


gramme Grande École et<br />

les Mastères Spécialisés, le<br />

Groupe ESC <strong>Rouen</strong> a défini<br />

5 pôles d’expertise sur<br />

lesquels va se bâtir le développement<br />

de la recherche<br />

et des nouveaux programmes<br />

notamment en formation<br />

continue en renforçant<br />

les partenariats avec des<br />

institutions académiques et<br />

des entreprises. Ces 5 pôles<br />

sont :<br />

• Évaluation<br />

et développement<br />

des compétences<br />

managériales<br />

• Consommation<br />

des 0-25 ans<br />

• Réseaux<br />

de distribution<br />

• Organisations<br />

et territoires<br />

• Performance<br />

et Risque Financiers.<br />

À partir de cette présentation,<br />

les débats ont été<br />

animés notamment autour<br />

des stratégies à mettre<br />

en œuvre pour attirer<br />

les meilleurs étudiants,<br />

les meilleurs professeurs,<br />

les meilleures entreprises<br />

et partenaires universitaires<br />

internationaux. Quels<br />

sont les facteurs distinctifs<br />

du Groupe ESC <strong>Rouen</strong><br />

par rapport à ses principaux<br />

concurrents européens<br />

? Comment nous<br />

positionner pour figurer parmi<br />

les 30 premières écoles<br />

européennes de management<br />

? La proximité de<br />

Paris est-elle toujours un<br />

atout ?<br />

Tout le monde s’est accordé<br />

pour dire que la premiè-<br />

re étape est de se mettre au<br />

même niveau que nos principaux<br />

concurrents français<br />

et européens en renouvelant<br />

l’accréditation<br />

EQUIS pour le Groupe<br />

ESC <strong>Rouen</strong> et en obtenant<br />

l’AACSB dans les 2 ans. La<br />

seconde étape est de se<br />

différencier au travers de la<br />

qualité du corps professoral<br />

et de la recherche, de liens<br />

plus étroits avec les entreprises<br />

par des chaires et<br />

des partenariats originaux,<br />

d’une internationalisation<br />

accrue en termes d’étudiants,<br />

de professeurs et<br />

d’alliances avec des partenaires.<br />

De longues discussions<br />

se sont engagées sur<br />

la pertinence du pôle d’expertise<br />

Evaluation et développement<br />

des compétences<br />

managériales comme<br />

élément de différenciation<br />

du Groupe et ont montré<br />

la nécessité de le mettre<br />

en avant au cœur du projet<br />

de l’institution sans pour<br />

autant le considérer comme<br />

un facteur important de différenciation,<br />

tout au moins<br />

à court terme.<br />

D’autres discussions se<br />

sont engagées sur l’importance<br />

déterminante de la<br />

qualité de service apportée<br />

aux étudiants pour attirer<br />

les meilleurs d’entre eux<br />

et notamment au niveau international.<br />

Des axes de<br />

réflexion ont été identifiés<br />

sur lesquels vont s’appuyer<br />

l’équipe de direction<br />

du Groupe pour mettre en<br />

œuvre sa stratégie notamment<br />

au niveau des actions<br />

à mettre en place pour répondre<br />

aux critères de<br />

choix des candidats.<br />

Pour conclure, Pascale<br />

Blassel-Prunier réaffirme le<br />

soutien de l’Association des<br />

Diplômés au plan de développement<br />

du Groupe et<br />

souhaite renforcer la mission<br />

des délégués à l’international<br />

(A network of 50 Alumni)<br />

en leur demandant de<br />

communiquer auprès des<br />

entreprises de leur pays/<br />

ville. En nouant des liens<br />

privilégiés avec leur environnement,<br />

le réseau international<br />

des Diplômés constituera<br />

un facteur clé de<br />

différenciation. De son côté,<br />

le Groupe doit communiquer<br />

plus activement sur ce<br />

qu’il peut offrir aux entreprises.<br />

Cette réunion a également<br />

permis de montrer l’importance<br />

de la formation et<br />

principalement du Groupe<br />

ESC <strong>Rouen</strong> dans les activités<br />

de la CCI <strong>Rouen</strong> (60 %<br />

de son budget est dédié à<br />

la formation). Aujourd’hui,<br />

conscients des enjeux majeurs<br />

des prochaines années,<br />

la CCI <strong>Rouen</strong> et le<br />

Groupe ESC <strong>Rouen</strong> travaillent<br />

à la définition<br />

d’une gouvernance externe<br />

élargie pour accroître<br />

la qualité et l’efficience<br />

du pilotage du Groupe<br />

sur le long terme. Ainsi en<br />

mai 2005, le Groupe ESC<br />

<strong>Rouen</strong> se dotera d’un<br />

Conseil d’Administration et<br />

y accueillera des entreprises<br />

partenaires et des collectivités<br />

locales.<br />

Propos recueillis<br />

par Françoise Dorey,<br />

directreur Qualité<br />

& Prospective<br />

Groupe ESC <strong>Rouen</strong>.<br />

Yves Goblet (73)<br />

Ghislain de Boissieu (70)<br />

Vincent Cotard (86)<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

5


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

6<br />

Événement<br />

Paris<br />

Modéliser pour mieux<br />

prévoir et décider<br />

Le jeudi 3 février, à l’occasion d’une nouvelle édition des conférences Fil Rouge à Paris (La Défense),<br />

Gilles Legrand (77) et Éric Martin-Vallas (92) ont co-animé une conférence sur le thème : Modéliser pour<br />

mieux prévoir et décider ; Gilles Legrand est consultant senior chez Capgemini, dont il a créé la cellule<br />

« anticipation et gestion des crises internationales ». Un sujet d’actualité puisque plus de 150 diplômés ont<br />

participé à cette séance, dont la moitié issue des professions du conseil.<br />

➜ Quelques clés pour<br />

mieux comprendre la<br />

modélisation et son utilisation<br />

:<br />

La modélisation est un<br />

outil d’aide à la décision.<br />

Elle réduit et schématise<br />

la complexité afin de pouvoir<br />

mieux appréhender les<br />

données d’un environnement<br />

ou d’un système.<br />

La complexité dépend<br />

d’éléments tels que l’échelle<br />

et le rythme des actions,<br />

le volume d’informations<br />

disponibles.<br />

Le facteur temps est inhérent<br />

au processus de modélisation.<br />

En effet modéliser,<br />

c’est comprendre le<br />

passé pour agir sur le présent<br />

en anticipant les phénomènes<br />

à venir.<br />

Chez Capgemini, la modélisation<br />

permet d’anticiper<br />

jusqu’à quatorze coups.<br />

Dans la réalité des entreprises,<br />

on anticipe à guère<br />

plus d’un ou deux coups.<br />

C’est là la valeur ajoutée du<br />

modèle, il permet à l’entreprise<br />

un pilotage rationnel<br />

de ses activités sur le long<br />

terme.<br />

Deux types de modèles<br />

existent : les modèles déterministes<br />

et les modèles<br />

probabilistes. Le modè-<br />

le déterministe (75 % des<br />

cas) joue sur un mode binaire<br />

dans lequel le résultat<br />

d’une action est certain<br />

(oui/non, 0/1). Le modèle<br />

probabiliste, quant à<br />

lui, (25 % des cas) prend en<br />

compte le degré de certitude.<br />

Le certain, le probable,<br />

l’improbable et l’impossible<br />

sont mesurés à l’aide des<br />

probabilités. Ce modèle se<br />

base sur des données observées<br />

(statistiques) mais<br />

aussi sur des données subjectives<br />

telles que l’avis de<br />

certains experts.<br />

La séquence de questionsréponses<br />

a été l’occasion<br />

de rappeler que la modélisation<br />

n’est pas une science<br />

occulte, on ne peut pas<br />

tout prévoir, il s’agit de dégager<br />

des tendances de<br />

fond.<br />

➜ Quand et dans quel<br />

contexte faire appel aux<br />

modèles ?<br />

Les modèles s’inscrivent<br />

dans un raisonnement à<br />

long terme. On peut décider<br />

de faire appel aux services<br />

d’un expert en modélisation<br />

à la suite d’une situation<br />

de crise, pour une aide<br />

à la décision stratégique ou<br />

encore lorsqu’on a la res-<br />

ponsabilité d’importants<br />

enjeux financiers. Dans<br />

tous les cas, il s’agit d’arriver<br />

au risque minimum, de<br />

pouvoir anticiper certaines<br />

erreurs.<br />

➜ Les exemples<br />

pour illustrer<br />

Grâce à la diversité des<br />

exemples fournis, Gilles<br />

Legrand nous a très bien<br />

(dé)montré l’universalité des<br />

modèles. Ils sont utilisés<br />

Gilles Legrand (77)<br />

pour gérer des crises géopolitiques<br />

ou des opérations<br />

militaires. Mais on les retrouve<br />

aussi dans le monde de<br />

l’entreprise.<br />

La modélisation peut aider<br />

différentes fonctions de<br />

l’entreprise : la stratégie, la<br />

finance, l’informatique, ou<br />

bien encore le marketing.<br />

Elle agit au moins sur trois<br />

plans au sein de ces fonctions<br />

: stratégique, opérationnel<br />

et tactique.


Le thème a été illustré de six<br />

exemples tirés de la géo-<br />

politique, de la défense<br />

mais aussi de l’industrie et,<br />

bien sûr, de l’entreprise.<br />

Des modèles sont élaborés<br />

pour la planification des<br />

ressources sur un théâtre<br />

d’opérations militaires, les<br />

risques dans une centrale<br />

nucléaire ou encore le conflit<br />

entre indiens et propriétaires<br />

terriens au Chiapas. Ils<br />

permettent d’expliquer des<br />

points tels que la différence<br />

entre un modèle déterministe<br />

et un modèle probabiliste ou<br />

encore la dynamique mise<br />

en évidence par l’élaboration<br />

de modèles.<br />

Trois autres exemples ont<br />

permis de montrer que les<br />

modèles pouvaient être une<br />

aide à la décision dans plusieurs<br />

fonctions de l’entreprise<br />

:<br />

Stratégique :<br />

la prévention des risques<br />

en Côte d’Ivoire<br />

La problématique de cette<br />

mission était de mesurer<br />

les risques liés à une déci-<br />

sion d’investissement dans<br />

ce pays. Ce modèle a permis<br />

de prévoir les risques politiques,<br />

sociaux et économiques<br />

sur 15 ans. Résultat :<br />

80 % de chance qu’éclate<br />

une guerre civile sur un horizon<br />

de cinq ans. Le groupe<br />

pour lequel le modèle a été<br />

construit, a ainsi pu anticiper<br />

ces problèmes afin de limiter<br />

ses risques par rapport à<br />

son activité dans ce pays.<br />

Financier : le pilotage<br />

d’un grand groupe<br />

de presse<br />

La modélisation de 9 500<br />

variables à horizon cinq<br />

ans a permis au groupe<br />

de presse d’avoir une vision<br />

comptable plus claire<br />

et dynamique de ses activités.<br />

Le groupe pouvait ain-<br />

si se servir du modèle pour<br />

faire jouer des paramètres<br />

tels que les délais de paiement,<br />

les emprunts et investissements,<br />

le prix du<br />

papier, le taux de TVA (…)<br />

pour voir quels effets financiers<br />

pouvaient avoir les<br />

variations de ces données.<br />

Marketing : la gestion<br />

de la segmentation<br />

de la clientèle<br />

d’une banque de détail<br />

Le modèle a pris comme<br />

La modélisation doit, à partir de la connaissance du<br />

passé, comprendre le présent pour préparer l’avenir<br />

Événement<br />

Paris<br />

Avec nos remerciements à notre mécène, l’Institut Léonard de Vinci,<br />

qui nous a accueilli dans ses locaux à la Défense.<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

7


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

8<br />

Focus<br />

entreprise<br />

Procter & Gamble,<br />

en version internationale<br />

(Et si le bonheur était dans l’expatriation ?)<br />

Rentrer chez Procter & Gamble, c’est se donner la possibilité d’intégrer, aujourd’hui ou plus tard, l’une<br />

des filiales européennes. Ou plus… Tentant, non ? Pourtant les jeunes diplômés de l’ESC <strong>Rouen</strong> sont peu<br />

nombreux à rejoindre l’entreprise. Mais ceux qui le font s’en portent bien : ce n’est pas James Priour (90),<br />

Laurent Motte (92) ou Thierry Viale (88), qui diront le contraire. Qu’on se rassure, les femmes<br />

sont les bienvenues ! Sophie Blum (90), country manager en Israël, pourrait le prouver.<br />

Chez Procter & Gamble, tout est possible mais attention ! À l’international comme en France,<br />

la règle est la même : toute carrière démarre par le bas de l’échelle. Ici, la légitimité s’appuie sur le terrain.<br />

En d’autres termes, explique un de nos globe-trotters, « Votre patron a fait<br />

ce que vous faites avant vous ! » Bon à savoir aussi : la grande consommation<br />

n’est pas la seule voie royale et la division pharmaceutique, méconnue,<br />

permet de très belles carrières.<br />

Une conclusion s’impose : avec un coaching attentif, des responsabilités<br />

sur mesure et une qualité de vie qui fait rêver, nos internationaux<br />

ne sont pas prêts de quitter Procter & Gamble ! Marie-Suzel Inze (80)<br />

Thierry Viale (88)<br />

Je vous écris du bout du monde…<br />

➜ En bref<br />

Saint-Cyr, ESC <strong>Rouen</strong>, MBA<br />

à l’ESCP… rien à dire,<br />

Thierry Viale (88) ne fait pas<br />

les choses à moitié ! Son<br />

parcours chez Procter &<br />

Gamble reflète la même richesse<br />

: les marchés vont<br />

du Health et Beauty Care aux<br />

Pharmaceuticals, les fonctions<br />

de chef de secteur à<br />

director Customer <strong>Business</strong><br />

Development. La feuille de<br />

route est à l’avenant : France,<br />

Russie, Suisse, Nigéria et<br />

Chine. Qui dit mieux ?<br />

➜ Dites, l’international,<br />

ça démarre comment ?<br />

Entré en 1988 dans la multinationale,<br />

Thierry Viale raconte<br />

son parcours avec<br />

enthousiasme. « En France,<br />

j’ai fait trois divisions en<br />

huit ans » ! se rappelle celui<br />

qui débuta chef de secteur<br />

sur le marché des lessives.<br />

L’homme découvre ensuite<br />

le monde pharmaceutique<br />

puis en, 1997, c’est, à sa<br />

demande, la première expatriation.<br />

« La Russie est<br />

un pays fantastique, affirme<br />

Thierry Viale, c’est elle qui<br />

m’a donné le goût de l’international<br />

! » Pourtant le marché<br />

est aux antipodes du<br />

marché français et le management<br />

de petites unités<br />

de distribution prend le pas<br />

sur le marketing. La Suisse<br />

voit ensuite notre « expat »<br />

category manager rejoindre<br />

la division papier pour l’Eu-<br />

rope de l’Ouest et le Nigéria<br />

lui fait développer entièrement<br />

les marques, la force<br />

de vente et l’usine locales !<br />

Installé à Canton depuis trois<br />

ans, Thierry Viale pilote une<br />

centaine de distributeurs,<br />

manage 220 personnes et<br />

gère 1,2 milliard de dollars.<br />

D’autres chiffres peutêtre<br />

? « Non ! confie le représentant<br />

de l’ESC <strong>Rouen</strong><br />

à Canton. Nos modèles<br />

d’implantation sont trop copiés…<br />

» Au pays du Soleil<br />

Levant, la discrétion est de<br />

rigueur. On ne connaîtra pas<br />

non plus la prochaine étape<br />

du globe-trotter… Mais ce<br />

qu’on sait c’est que, marié<br />

à une fille d’« expat » et père<br />

de 3 filles - bilingues forcé-<br />

Vous êtes diplômé<br />

de fraîche date ?<br />

Contactez Anne Cohen-<br />

Aloro (00), chef de groupe,<br />

campus manager pour<br />

l’ESC <strong>Rouen</strong><br />

cohenaloro.a@pg.com<br />

ou 01 40 88 56 63.<br />

ment - Thierry Viale est un<br />

homme heureux.<br />

➜ Le conseil aux jeunes<br />

« L’entreprise ne doit pas attirer<br />

que les bons en marketing.<br />

Toutes les fonctions<br />

permettent de belles carrières<br />

en Finance, IT, HR,<br />

Engineering ».<br />

Thierry Viale (88)


James Priour (92)<br />

La santé avant tout<br />

➜ En bref<br />

James Priour (92) pensait<br />

faire une carrière dans<br />

la finance. Un VSNE en<br />

contrôle de gestion le fait<br />

changer d’avis. Il sera vendeur<br />

de médicaments !<br />

Dans un premier temps…<br />

Aujourd’hui, de retour des<br />

États-Unis, James Priour<br />

est Général manager délégué<br />

de la filiale Belgique/<br />

Luxembourg de Procter &<br />

Gamble Pharmaceuticals.<br />

➜ Dites, l’international,<br />

ça démarre comment ?<br />

1992 - Procter & Gamble<br />

monte la structure Pharmaceuticals<br />

française. « La<br />

notoriété de l’entreprise<br />

m’a tenté, raconte James<br />

➜ En bref<br />

Un trimestre d’échanges<br />

avec le Danemark pendant<br />

ses études, un VSNE en<br />

Suède pour Thomson CSF…<br />

Chez Laurent Motte (92), la<br />

graine de l’« expat » a pris<br />

racine très tôt. Aujourd’hui,<br />

huit années en Suède donnent<br />

au diplômé un vrai parcours<br />

grande consommation<br />

: Pampers, Ariel, Vicks,<br />

Pringles… Mais attention !<br />

Ce Suédois d’adoption a<br />

d’autres tours - du monde -<br />

dans son sac !<br />

➜ Dites, l’international,<br />

ça démarre comment ?<br />

Les premiers pas procteriens<br />

de Laurent Motte se<br />

feront sur un terrain glis-<br />

Priour, alors j’ai plongé<br />

dans la rhumatologie et la<br />

cardiologie ! » Le diplômé<br />

apprendra la médecine sur<br />

le terrain. Délégué médical,<br />

il patiente dans les salles<br />

d’attente des médecins,<br />

Directeur régional, il tourne<br />

avec ses vendeurs, compte-clé,<br />

il développe des<br />

partenariats avec les professeurs<br />

des grands services<br />

hospitaliers de rhumatologie.<br />

1998 - La filiale États-Unis,<br />

siège mondial de P&G, prépare<br />

le lancement d’un produit<br />

en cardiologie. James<br />

Priour est appelé en Ohio.<br />

« À l’époque, mon niveau<br />

d’anglais était loin d’être optimal,<br />

soupire-t-il. En plus, le<br />

Laurent Motte (92)<br />

L’homme qui venait du froid<br />

sant : vendre Pampers et<br />

Ariel aux Suédois quand on<br />

parle très mal leur langue,<br />

c’est un challenge peu banal.<br />

Mais le diplômé ne se<br />

démonte pas. « Mon accent<br />

français était un avantage<br />

dans les magasins »<br />

se souvient-il en riant. La<br />

langue n’est pas la seule<br />

difficulté. « En Suède, la<br />

prise de décision est basée<br />

sur le compromis, reconnaît<br />

Laurent Motte. On apprend<br />

donc à écouter ! »<br />

Mais le modèle convient<br />

au jeune homme : il devient<br />

assistant chef de vente<br />

Vicks et Pringles puis assure<br />

le trade-marketing sur toute<br />

la Scandinavie. Cocorico,<br />

le CA est multiplié par 8 !<br />

produit était très technique<br />

(arythmie)… » Mais, sans<br />

complexe, le diplômé prend<br />

en charge la formation et la<br />

préparation de l’organisation<br />

Ventes USA.<br />

2000 - Le programme est<br />

mis en veille et notre « expat<br />

», père de deux boys<br />

« Born in the USA », rentre<br />

en Europe. Un pied à Paris,<br />

l’autre à Bruxelles, il prend<br />

la direction des Ventes<br />

Pharmaceuticals France et<br />

Belgique - 110 vendeurs et<br />

16 managers.<br />

Juillet 2003 - L’ancien délégué<br />

médical s’installe à<br />

Bruxelles, où la qualité de<br />

vie ferait rêver plus d’un parisien…<br />

Patron de la filiale<br />

belge (11 millions d’euros<br />

Laurent Motte prend ensuite<br />

la tête du marketing<br />

des deux marques puis<br />

en 2001, celle d’un voilier.<br />

Le passionné de voile part<br />

naviguer sept mois entre<br />

Gibraltar et les Caraïbes…<br />

De retour à terre, le skipper<br />

demande un nouvel « assignment<br />

». « Je voulais retrouver<br />

ma culture, mes amis, explique-t-il.<br />

Et ne pas m’enfermer<br />

professionnellement. »<br />

Chez Procter & Gamble,<br />

les demandes sont toujours<br />

écoutées. Alors, en 2004,<br />

Laurent Motte arrive au siège<br />

européen de Genève et<br />

prend en charge les produits<br />

maquillages : 50 millions<br />

d’euros de chiffre d’affaires<br />

sur huit pays. Autres<br />

Focus<br />

entreprise<br />

James Priour (92)<br />

de CA), James Priour assume<br />

toutes les facettes<br />

de l’entreprise. Marketing,<br />

stratégie, organisation et…<br />

finance ! Qui aurait cru que<br />

la finance le rattraperait un<br />

jour ?<br />

➜ Le conseil aux jeunes<br />

Pas besoin d’être médecin<br />

pour réussir dans l’industrie<br />

pharmaceutique ! De belles<br />

carrières internationales<br />

s’offrent aux diplômés<br />

d’écoles de commerce.<br />

pays, autres mœurs…<br />

Néanmoins, Genève pourrait<br />

n’être qu’un pas vers un<br />

grand pays.<br />

Une affaire à suivre !<br />

➜ Le conseil aux jeunes<br />

« La société donne dès<br />

le début la responsabilité<br />

d’une marque et d’un chiffre<br />

d’affaires ».<br />

Laurent Motte (92)<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

9


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

10<br />

Portrait<br />

Patron de presse<br />

Diplômé en 1978 de l’ESC <strong>Rouen</strong>, David Guiraud est aujourd’hui directeur général du groupe Les Échos,<br />

après un parcours riche en expériences et en rencontres.<br />

➜ Son parcours<br />

Les débuts<br />

L’édition et la presse, David Guiraud<br />

est tombé dedans dès sa jeunesse !<br />

Durant ses études à l’ESC <strong>Rouen</strong>, il<br />

fonde une association « <strong>Rouen</strong> ville<br />

ouverte », en hommage au film de<br />

Rossellini, Rome ville ouverte, référence<br />

au cinéma, autre passion de<br />

David Guiraud. Dans le cadre de cette<br />

association, David et ses camarades<br />

créent le P’tit Normand, le guide de<br />

l’agglomération rouennaise, célèbre<br />

aujourd’hui dans la région.<br />

Une fois son diplôme en poche,<br />

David décroche un poste à la diffusion<br />

du magazine Partir, tout en développant<br />

en parallèle une activité d’assistant<br />

réalisateur en free-lance pendant<br />

deux ans. Après cette première expérience,<br />

il rejoint une maison d’édition<br />

de presse professionnelle et de journaux<br />

gratuits d’annonces au sein de<br />

laquelle il est nommé responsable de<br />

ce dernier pôle. Il a en charge la gestion<br />

de ces journaux, de la mise en<br />

place de la politique commerciale au<br />

recrutement en passant par le rachat<br />

et le lancement de titres.<br />

Le tournant<br />

Au bout de deux ans et demi à ce poste,<br />

il entre à L’Express en tant que chef<br />

de pub en 1984, avant de devenir éditeur<br />

de L’Express Économie à trente<br />

ans. Il a pour rôle de piloter le titre,<br />

en coordonnant à la fois la rédaction,<br />

la politique commerciale, le marketing,<br />

la diffusion et la fabrication. Après deux<br />

ans à ce poste, David décide de prendre<br />

une année sabbatique pour écrire<br />

un scénario de long-métrage, projet<br />

qui lui tient à cœur depuis qu’il a réalisé<br />

quelques courts-métrages.<br />

Ce projet terminé, il retourne à L’Express<br />

en 1989 pour devenir éditeur du magazine<br />

Lire avec Bernard Pivot. C’est<br />

la grande époque d’Apostrophes et<br />

des Championnats d’orthographe qui<br />

connurent leur apothéose avec la finale<br />

internationale organisée à New York,<br />

réunissant 350 candidats dans la salle<br />

de l’Assemblée Générale de l’ONU.<br />

L’apogée<br />

Après neuf ans passés dans le Groupe<br />

Express, David retourne encore une<br />

fois vers le cinéma pour s’occuper de<br />

la maison de production qu’il a fondée<br />

avec un associé quelques années<br />

plus tôt. Il y passe deux ans avant d’en<br />

céder le contrôle à son associé, suite<br />

à des divergences sur les objectifs<br />

stratégiques. Au même moment, Les<br />

Échos recherchent un directeur délégué<br />

pour le mensuel Enjeux-Les Échos<br />

alors en période de lancement. Deux<br />

ans et demi plus tard, le directeur général<br />

du groupe part, remplacé par son<br />

adjoint, lui-même remplacé par David,<br />

alors nommé directeur général adjoint<br />

du groupe, en charge notamment du<br />

quotidien et d’Enjeux. Enfin, après deux<br />

ans à ce poste, il remplace le directeur<br />

général appelé à diriger le Financial<br />

Times, maison-mère du groupe Les<br />

Échos. David Guiraud estime avoir eu<br />

beaucoup de chance puisque, dès ses<br />

débuts à L’Express, il rêvait d’un poste<br />

dans un groupe comme Les Échos<br />

pour la rigueur de ses valeurs éditoriales<br />

et sa qualité de gestion. Son rêve<br />

s’est exaucé au-delà de ses espérances<br />

puisqu’il exerce un métier captivant,<br />

dans un domaine passionnant.<br />

Pour ce poste de directeur général tout<br />

comme pour le poste d’éditeur qu’il a<br />

occupé auparavant, David met l’accent<br />

sur le rôle de chef d’orchestre qu’il est<br />

amené à jouer. En effet, son but est de<br />

fédérer des talents multiples et de les<br />

faire converger afin d’aboutir à un produit<br />

fini qui doit être par définition étroitement<br />

lié à l’évolution de la société et<br />

des stratégies économiques. En cela,<br />

les enseignements de l’école lui ont<br />

bien évidemment servi mais pour mener<br />

à bien une carrière dans la presse, il<br />

est nécessaire d’avoir le goût de la chose<br />

écrite, d’aimer les idées, l’information,<br />

la communication, etc. Enfin, la dimension<br />

humaine des métiers de presse<br />

est fondamentale, l’éditeur fonctionnant<br />

souvent en binôme avec le rédacteur<br />

en chef du titre.<br />

➜ Le groupe Les Échos<br />

Sa position<br />

Le groupe Les Échos est un acteur incontournable<br />

de la presse économique,<br />

d’une part avec son quotidien, leader<br />

dans son domaine, et le magazine<br />

Enjeux qui est numéro deux en audience<br />

après Capital ; et d’autre part avec<br />

la palette de services proposés aux entreprises<br />

et aux cadres supérieurs (pôle<br />

lettres professionnelles sectorielles, société<br />

d’études Eurostaf, Conférences et<br />

formations), etc.<br />

Ses effectifs<br />

Les 500 personnes qui travaillent au<br />

sein du groupe Les Échos se répartissent<br />

à égalité entre la rédaction et<br />

les métiers transversaux (diffusion, direction<br />

financière, régie publicitaire).<br />

Parmi ces effectifs, on rencontre tous<br />

les profils, dont de nombreux diplômés<br />

d’écoles de commerce. L’ESC <strong>Rouen</strong><br />

est d’ailleurs bien représentée puisque<br />

près d’une douzaine de ses diplômés<br />

y occupent des fonctions, et ce<br />

dans tous les domaines : contrôle de


gestion, pôle études, régie publicitaire,<br />

marketing et bien sûr rédaction ; à la<br />

grande satisfaction de David Guiraud,<br />

qui avoue n’avoir rien fait dans ce sens,<br />

mais ne peut toutefois s’empêcher de<br />

louer la curiosité et l’ouverture de ces<br />

diplômés qui ont réussi à trouver leur<br />

place au sein du groupe.<br />

Son succès<br />

À l’heure où la presse écrite va mal en<br />

France, le groupe Les Échos tire son<br />

épingle du jeu en affichant sa rentabilité.<br />

Quelles sont les clés de ce succès ?<br />

Étant filiale du Financial Times, le groupe<br />

bénéficie de sa caution en tant que<br />

référence sur le plan éditorial, et son<br />

image de marque dans le monde économique<br />

s’en trouve de ce fait renforcée.<br />

Les synergies entre la maisonmère<br />

et sa filiale sont également nombreuses,<br />

puisqu’elles ont toutes deux<br />

pour cœur de métier la presse. Enfin,<br />

le modèle du capitalisme anglo-saxon,<br />

qui est celui du Financial Times appliqué<br />

aux Échos, a permis au titre d’être<br />

géré avec rigueur et transparence, et<br />

dans la stabilité à la fois de l’actionnariat<br />

et de la stratégie.<br />

➜ Les conseils de David Guiraud<br />

aux étudiants et diplômés tentés<br />

par une carrière dans la presse<br />

La presse est un domaine dans lequel<br />

il est essentiel de commencer tôt, par<br />

le biais de stages d’été par exemple,<br />

puisque les rédactions sont friandes<br />

de stagiaires à cette période. Le stage<br />

est en effet un bon moyen de mettre<br />

le pied dans la porte et de se faire<br />

une place dans un secteur qui attire<br />

de nombreuses vocations. Si l’ouverture<br />

d’esprit et le talent d’écriture sont au<br />

rendez-vous, il est possible de se faire<br />

remarquer à l’occasion d’un stage ou<br />

même de piges dans une rédaction. Il<br />

ne faut pas hésiter non plus à démarcher<br />

les journaux en province, la presse<br />

quotidienne régionale (PQR) comptant<br />

un nombre important de titres<br />

et offrant souvent beaucoup plus de<br />

possibilités que la seule presse quotidienne<br />

nationale (PQN). Enfin, il est important<br />

de varier les plaisirs sans s’attacher<br />

forcément à un seul organe de<br />

presse : télé, radio, web, journaux…<br />

Portrait<br />

David Guiraud (78)<br />

sont autant de chances de mettre le<br />

pied à l’étrier dans le journalisme, à<br />

condition de persévérer et d’être prêt<br />

à attendre un peu avant de récolter<br />

ce qu’on a semé. À ce propos, David<br />

Guiraud aime à citer cette phrase de<br />

Sénèque : « Ce n’est pas parce que les<br />

choses sont difficiles que nous n’osons<br />

pas, c’est parce que nous n’osons pas<br />

qu’elles sont difficiles ».<br />

Camille Mofidi (00)<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

11


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

12<br />

Dossier<br />

Diriger au féminin<br />

C<br />

ertes on trouve encore plus d’hommes<br />

que de femmes à des postes de hautes<br />

responsabilités, mais, à regarder les parcours<br />

des diplômées de l’ESC <strong>Rouen</strong>, on voit bien<br />

que les forces sont en marche… Un avis<br />

que partage la journaliste Catherine Lévi (76)<br />

en conclusion de ce dossier. Travailleuses<br />

et consensuelles, les femmes réussissent<br />

partout. Vous pensez industrie, haute<br />

technologie ? Regardez Sonia Dubes (90)<br />

reprendre l’entreprise familiale de chariots-<br />

élévateurs ou Claire Virazels (97) manager avec<br />

brio une équipe de consultants high-tech de<br />

haut vol. Vous pensez consulting, services ?<br />

Découvrez Anne Browaeys (97), associée dans<br />

une grande agence marketing relationnel,<br />

Helen Zeitoun (87) qui prône les bienfaits du<br />

marketing scientifique, Bénédicte Duval (84)<br />

qui encadre avec aisance call-centers ou<br />

équipe d’ingénieurs. Impressionnant, non ?<br />

Et ce n’est pas tout. Le social et la création<br />

d’entreprises sont également à l’honneur<br />

avec Caroline Le Dantec (83), directrice<br />

d’une grande association d’insertion lilloise<br />

et Bérangère Boulon (03), à la fois chef<br />

d’entreprise et chef de projet…<br />

<strong>Planet</strong>’® n’aura qu’un mot : bravo les filles !<br />

Marie Suzel Inzé (80)<br />

Transmission d’entreprise<br />

Gagner<br />

la confiance<br />

Diriger l’entreprise familiale,<br />

Sonia Dubès (90)<br />

n’y pensait pas en<br />

intégrant l’ESC <strong>Rouen</strong>.<br />

Aujourd’hui, la diplômée<br />

gère un CA de 44 millions<br />

d’euros. Le tout<br />

dans un environnement<br />

industriel et masculin…<br />

La PDG de Normandie<br />

Manutention a son francparler.<br />

« Quand je suis arrivée<br />

dans l’entreprise, raconte<br />

Sonia Dubès (90),<br />

j’avais tout contre moi.<br />

J’étais une femme, j’étais la<br />

fille du patron et j’avais fait<br />

des études ! »<br />

En effet, la société, dédiée<br />

à la vente, réparation et location<br />

de chariots-élévateurs,<br />

s’avère être un milieu<br />

d’hommes et d’autodi-<br />

Sonia Dubès (90)<br />

dactes… Mais peu importe,<br />

la jeune femme décide avec<br />

son père « une période d’observation<br />

mutuelle de 5 ans »<br />

et démarre comme assistante<br />

commerciale. Elle devient<br />

vite directrice commerciale,<br />

mais ne connaît toujours<br />

rien à la mécanique…<br />

Alors, pour gagner sa légitimité<br />

auprès d’une « population<br />

très entière », Sonia<br />

Dubès mise sur la franchise.<br />

« Je dis ce que je vais faire et<br />

je fais ce que j’ai dit » lancet-elle.<br />

Sur le plan commercial,<br />

la directrice commerciale<br />

apporte des vues nouvelles.<br />

Ainsi, un changement<br />

de marque s’impose. « En<br />

91, le marché régressait, se<br />

souvient la diplômée. Il fallait<br />

évoluer sinon… » La recherche<br />

d’un nouveau cons


tructeur aboutit à l’intégration<br />

du concurrent Fenwick.<br />

Il faut alors unifier des équipes<br />

ennemies depuis toujours,<br />

bref « faire travailler<br />

ensemble les verts de l’ancienne<br />

marque et les rouges<br />

de la nouvelle ». Le croiriezvous<br />

? La jeune femme gagne<br />

son pari !<br />

En 2001, le créateur de<br />

Normandie Manutention part<br />

à la retraite. « Mon père et<br />

moi nous nous sommes<br />

bien amusés, confie Sonia<br />

Dubès. Nous avons travaillé<br />

dans la confiance totale et<br />

dans la complicité. » Une<br />

fois à la tête de l’entreprise,<br />

la PDG renouvelle progressivement<br />

les équipes, crée un<br />

comité de direction « qui lui<br />

ressemble », place des femmes<br />

aux directions financière,<br />

qualité, communication.<br />

À 40 ans bientôt, cette mère<br />

de famille gère 44 millions<br />

d’euros, 175 personnes et<br />

trouve du temps pour ses<br />

trois fils. Un secret peutêtre<br />

? « Ma semaine s’arrête<br />

à 17 heures le vendredi,<br />

affirme Sonia Dubès, et<br />

je ne rapporte que très rarement<br />

du travail à la maison<br />

». Des principes que<br />

chacun devrait méditer…<br />

Sur le terrain<br />

Claire et les garçons<br />

À 30 ans, Claire Virazels<br />

(97), directrice commerciale<br />

Services Grand<br />

Ouest chez Xerox<br />

manage sans complexe<br />

une équipe masculine<br />

et expérimentée.<br />

Machos s’abstenir !<br />

Chez un fabricant de machines<br />

comme Xerox, la vente<br />

de services est un métier<br />

d’hommes. Pourtant,<br />

Claire Virazels (97), directrice<br />

commerciale Services<br />

Grand Ouest, tire son épingle<br />

du jeu avec un management<br />

basé sur l’empathie.<br />

Quand elle arrive à Toulouse<br />

début 2004, Claire Virazels,<br />

29 ans, découvre son équipe<br />

avec un brin de perplexité.<br />

Cinq hommes, âgés de<br />

plus 40 ans (voir photo),<br />

et qui fonctionnent depuis<br />

toujours dans une grande<br />

autonomie. « La vente<br />

de services a été longtemps<br />

considérée comme<br />

activité d’appoint chez<br />

Xerox, explique la directrice<br />

commerciale. Aujourd’hui,<br />

c’est un relais de croissance<br />

vital qu’il est nécessaire<br />

de structurer. » La tâche<br />

n’est pas simple. Certes, la<br />

jeune femme compte sur<br />

ses 7 années dans la vente<br />

de services - elle est rentrée<br />

chez Xerox dès sa sortie de<br />

l’ESC <strong>Rouen</strong> - et sur son ex-<br />

périence de management de<br />

consultants d’affaire. Mais<br />

quand même… Claire mixe<br />

alors autorité et écoute, fait<br />

preuve d’empathie et travaille<br />

les complémentarités<br />

hommes-femmes. « Il m’a<br />

fallu neuf mois pour trouver<br />

mes repères, reconnaît en<br />

souriant la diplômée. La clé,<br />

c’est une main de fer dans<br />

un gant de velours… » La<br />

méthode s’avère payante :<br />

l’an passé, l’équipe réalise<br />

4,5 millions d’euros de marge.<br />

Bien joué ! Surtout que,<br />

parallèlement à ses objectifs<br />

commerciaux, la jeune<br />

femme contribue au développement<br />

des compétences<br />

de la force de vente<br />

Équipements du Grand<br />

Ouest. « Il faut transformer<br />

les vendeurs en détecteurs<br />

de projets » confie-t-elle.<br />

Enfin, bien que souvent sur<br />

les routes, Claire Virazels<br />

trouve le temps de collaborer<br />

à « X-Elles », un groupe<br />

de projets animé par la DRH<br />

de l’entreprise. L’objectif ?<br />

Réfléchir à la position des<br />

femmes, à leur carrière, favoriser<br />

leur développement personnel<br />

et aussi attirer davantage<br />

de femmes chez Xerox.<br />

« Nos métiers apparaissent<br />

techniques et masculins, regrette<br />

celle qui intervient au<br />

Forum de l’ESC <strong>Rouen</strong>. Il faut<br />

que ça change ! »<br />

Et ça changera, parole d’X-<br />

Elles !<br />

Claire Virazels (97)<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

13


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

14<br />

Partner<br />

Le management<br />

au fil de l’eau<br />

Anne Browaeys (97)<br />

Le management<br />

n’attend pas le nombre<br />

des années…<br />

Démonstration avec<br />

Anne Browaeys (97), la<br />

plus jeune des associés<br />

de l’agence de marketing<br />

relationnel Fullsix.<br />

Est-ce la pratique du sport<br />

de haut niveau qui a habitué<br />

Anne Browaeys (97) à<br />

tout faire vite et bien ? On<br />

pourrait le croire… Ainsi,<br />

l’ex-capitaine de l’équipe<br />

de France de ski nautique<br />

aura mis moins de deux<br />

ans pour passer du statut<br />

de consultante junior à<br />

celui d’associée de Fullsix,<br />

une agence de marketing<br />

relationnel de 500 personnes<br />

et 50 millions d’euros<br />

de CA !<br />

« Le ski nautique m’a appris<br />

l’endurance » commence<br />

Anne Browaeys.<br />

Une bonne chose, car de<br />

l’endurance, il en a fallu à la<br />

débutante pour progresser<br />

aussi vite. À tel point que,<br />

l’automne dernier, le magazine<br />

Management cite<br />

la jeune femme dans les<br />

meilleurs 200 jeunes managers<br />

de France ! Toutefois,<br />

une ascension rapide ne<br />

semble pas présenter que<br />

des avantages. « Pour les<br />

recommandations stratégiques,<br />

le marketing, le développement<br />

commercial,<br />

tout allait bien ! se souvient<br />

l’associée. Le plus difficile,<br />

c’était le management<br />

d’équipes !»<br />

Effectivement, à 25 ans,<br />

Anne encadrait des gens<br />

bien plus âgés et plus expérimentés<br />

qu’elle… Heureusement,<br />

chez Fullsix, la<br />

légitimité est fondée : la<br />

progression se fait grâce<br />

à une double évaluation,<br />

celle de la base et celle de<br />

la hiérarchie.<br />

Progressivement, la diplômée<br />

mise sur un management<br />

sur-mesure des individus.<br />

Et à 29 ans, elle<br />

encadre avec succès une<br />

soixantaine de consultants<br />

sur les projets qu’elle pilote.<br />

Son credo : être juste<br />

et reconnaissante, son objectif<br />

: identifier le niveau<br />

de potentiel de chacun.<br />

Et ça marche… « Un des<br />

consultants est en train<br />

de décoller, confie-t-elle<br />

avec un grand sourire. Je<br />

suis ravie ! » L’associée<br />

suit également une dizaine<br />

de « filleuls ». Uniquement<br />

des hommes, tous plus<br />

âgés qu’elle, mais « c’est<br />

un hasard ! » assure-t-elle.<br />

Peut-être… Enfin, quand<br />

elle « oublie » un instant<br />

ses consultants, Anne<br />

Browaeys encadre l’équipe<br />

de France Cadets de<br />

ski nautique. Management,<br />

quand tu nous tiens…


Institut d’études<br />

Lire entre les chiffres<br />

Helen Zeitoun (87)<br />

dit aimer autant les<br />

maths que la littérature.<br />

Étude, non scientifique,<br />

de la directrice générale<br />

de GFK Sofema.<br />

« Je crois au marketing<br />

scientifique. Il faut rationaliser<br />

les processus de décisions<br />

marketing, et ne<br />

pas seulement compter<br />

sur la créativité. » Celle qui<br />

s’exprime ainsi est Helen<br />

Zeitoun (87), la directrice<br />

générale de GFK Sofema.<br />

Cette conviction, Helen<br />

Zeitoun l’a depuis longtemps.<br />

Regardez plutôt.<br />

Après l’ESC <strong>Rouen</strong>, la jeune<br />

femme part au Québec<br />

pour un MBA Marketing,<br />

puis travaille sur place dans<br />

la modélisation marketing.<br />

Les dés sont jetés… De retour<br />

en France, la diplômée<br />

entre à la SOFRES et crée le<br />

département Sémiométrie*.<br />

« J’ai toujours eu le goût<br />

des études compliquées<br />

pour rendre simple la compréhension<br />

des phénomènes<br />

et la décision », confie<br />

la spécialiste des études.<br />

Enfin, en 1992, elle intègre<br />

la filiale de GFK spécialisée<br />

dans les études<br />

ad hoc, comme directrice<br />

d’études sur les problématiques<br />

d’efficacité publicitaire<br />

– une quinzaine de personnes<br />

à l’époque.<br />

La suite de l’histoire étaitelle<br />

statistiquement prévisible<br />

? Nul ne sait… Toujours<br />

est-il qu’en 1999, notre diplômée<br />

prend la tête de la<br />

filiale française. À 33 ans,<br />

elle doit donc ajouter le<br />

management d’entreprise<br />

à l’excellence du conseil en<br />

marketing en grande consommation.<br />

Pas si simple…<br />

« Quand mon Directeur<br />

Général de l’époque a été<br />

appelé au board mondial,<br />

se souvient la directrice en<br />

riant, il m’a dit : « Je vous<br />

aiderai ». Ses fonctions l’en<br />

ont apparemment empêché<br />

! » Il reste donc à Helen<br />

Zeitoun à manager par la<br />

compétence. Avec succès,<br />

les chiffres le prouvent : à<br />

39 ans, cette mère de deux<br />

enfants est désormais à la<br />

tête de 16 millions d’euros<br />

de chiffre d’affaires et d’une<br />

centaine de personnes. Des<br />

femmes essentiellement,<br />

remarque-t-on. Et pourquoi<br />

donc ? « Le métier est très<br />

féminin, reconnaît la directrice<br />

générale. Les femmes<br />

(mais certains hommes<br />

aussi !) jonglent à merveille<br />

avec la rigueur des chiffres<br />

et la créativité du conseil. »<br />

Une autre question alors…<br />

Pour une passionnée de<br />

méthodologie, le terme<br />

« management au féminin »<br />

a-t-il un sens ? Peut-être…<br />

« Les femmes s’attachent<br />

à faire grandir leurs collaborateurs<br />

» murmure Helen<br />

Zeitoun.<br />

La matheuse serait-elle en<br />

plus philanthrope ?<br />

* Méthode d’analyse<br />

des valeurs psychosociologiques<br />

des individus<br />

à partir de leurs réactions<br />

à des mots-concepts.<br />

Helen Zeitoun (87)<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

15


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

16<br />

Management multifacettes<br />

Un poste de haut-vol<br />

Bénédicte Duval (84),<br />

responsable de la<br />

Distribution Globale<br />

chez Air France, pilote à<br />

la fois 1 milliard d’euros,<br />

une équipe de professionnels<br />

et des avions<br />

de tourisme… Attachez<br />

vos ceintures !<br />

On le sait, l’alliance du commercial<br />

et du management<br />

permet de jolies carrières.<br />

Bénédicte Duval (84), vice-<br />

présidente Global Distribution<br />

chez Air France, raconte un<br />

parcours marqué par la mobilité<br />

et un sens certain de<br />

l’adaptation…<br />

Distribution globale. Le terme<br />

mérite quelques explications…<br />

« La distribution<br />

globale, annonce<br />

Bénédicte Duval, c’est l’ensemble<br />

des canaux de vente<br />

des billets Air France. Ma<br />

responsabilité est de piloter<br />

les coûts induits par ces<br />

ventes. » Et quels coûts !<br />

En effet, ce petit service<br />

d’Air France - 20 personnes<br />

- a un périmètre bon an<br />

mal an d’un milliard d’euros<br />

annuel ! « Il s’agit de définir<br />

et suivre la politique de<br />

rémunération des agences<br />

de voyage, détaille la diplômée,<br />

des frais de carte de<br />

crédit et des coûts d’utilisation<br />

des gros systèmes<br />

informatiques. Le tout avec<br />

des interlocuteurs, Agences<br />

de voyages, Systèmes de<br />

Distribution, qui pèsent des<br />

milliards de dollars. »<br />

Dans cette direction stratégique<br />

créée il y a deux ans,<br />

l’équipe est de haut niveau.<br />

« Mes collaborateurs sont<br />

brillants, jeunes, mobiles et<br />

autonomes, remarque en<br />

souriant Bénédicte Duval.<br />

C’est un challenge de les<br />

encadrer ! » Heureusement,<br />

la vice-présidente a pour<br />

elle 17 ans d’expérience de<br />

la compagnie aérienne et<br />

du management. D’abord<br />

responsable du Fret sur<br />

l’Amérique Latine, elle découvre<br />

le personnel des entrepôts…<br />

« Dans un tel milieu,<br />

reconnaît celle qui est<br />

devenue entre-temps pilote<br />

amateur, être une femme<br />

évite le durcissement des<br />

conflits. Mais oblige aus-<br />

Bénédicte Duval (84)<br />

si à être plus compétente<br />

qu’un homme ! » À la période<br />

fret succédera l’animation<br />

du réseau des agences<br />

Air France. Puis le management<br />

du call-center parisien<br />

de 400 personnes, des<br />

femmes pour la majorité…<br />

Une question se pose.<br />

Comment manager des<br />

personnes aussi différentes<br />

? « Le management,<br />

explique Bénédicte Duval,<br />

c’est surtout donner du<br />

sens aux choses et « faire<br />

grandir » les hommes.<br />

C’est aussi montrer l’exemple<br />

! Car la motivation, ça<br />

vient d’abord du chef ! »<br />

C.Q.F.D.


Social<br />

Mission : insertion !<br />

Rares sont les diplômés<br />

qui dédient leur vie professionnelle<br />

à l’insertion<br />

économique. Caroline<br />

Le Dantec (83), directrice<br />

de l’ADEMN, est de<br />

ceux-là. Chapeau bas !<br />

La fibre sociale de Caroline<br />

Le Dantec (83) s’est révélée<br />

lors d’un stage à la<br />

CCI d’Evreux. Vingt ans<br />

plus tard, l’étudiante est<br />

directrice générale d’une<br />

grande association lilloise,<br />

l’ADEMN : Association<br />

pour le Développement<br />

de l’Emploi par les Métiers<br />

Nouveaux. « L’insertion sociale<br />

passe aussi par l’insertion<br />

économique, affirme<br />

Caroline Le Dantec. Créée<br />

à l’occasion du programme<br />

Nouveaux Services-<br />

Emplois Jeunes, l’ADEMN<br />

a développé des activités<br />

nouvelles de médiation<br />

sociale, répondant à<br />

des besoins non couverts<br />

par l’économie classique. »<br />

L’ADEMN encadre des médiateurs,<br />

présents dans les<br />

lieux accueillant du public :<br />

transports en commun, espaces<br />

publics, établissements<br />

scolaires… Et surtout<br />

elle recrute et forme<br />

des personnes exclues de<br />

l’emploi !<br />

L’affaire est d’envergure.<br />

Un temps à son compte<br />

comme consultante en développement<br />

local, Caroline<br />

Le Dantec gère aujourd’hui<br />

un budget de 9 millions<br />

d’euros et manage 330 salariés,<br />

dont 85 % d’employés.<br />

Une population<br />

qu’on pourrait qualifier de<br />

délicate… « De nombreux<br />

jeunes recrutés n’avaient<br />

jamais travaillé, constate la<br />

chef d’entreprise. Et beaucoup<br />

doivent acquérir un<br />

principe essentiel : la loi des<br />

banlieues ne peut pas s’appliquer<br />

dans l’entreprise ! »<br />

Les échanges sont parfois<br />

tendus mais Caroline Le<br />

Dantec tient le cap. « C’est<br />

un travail d’équipe et je ne<br />

cède jamais sur l’essentiel,<br />

insiste-t-elle. Pas question<br />

par exemple d’accepter<br />

des comportements machistes<br />

! »<br />

Caroline Le Dantec (83)<br />

Agir dans le monde associatif<br />

n’enlève rien aux responsabilités<br />

de la dirigeante.<br />

« J’ai un marché, explique<br />

Caroline Le Dantec, et<br />

un cahier des charges. Et je<br />

suis très exigeante, envers<br />

les salariés comme envers<br />

les clients ». Mais la différence<br />

avec le secteur classique<br />

reste néanmoins sensible.<br />

« En Conseil d’Administration,<br />

conclut la directrice<br />

de l’ADEMN, on ne<br />

parle ni rentabilité, ni de jeton<br />

de présence. Et ici, on<br />

sait pour qui et pour quoi on<br />

travaille. » Les 630 personnes<br />

passées par l’ADEMN<br />

depuis 6 ans se feront fort<br />

de témoigner.<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

17


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

18<br />

Création d’entreprise<br />

Agent double<br />

Chef de projet Internet<br />

chez Cartier International,<br />

Bérangère Boulon (03)<br />

gère également sa propre<br />

web-agency, Agensix<br />

Web Performance.<br />

La jeune femme auraitelle<br />

le don d’ubiquité ?<br />

Il y a quelques années déjà,<br />

Bérangère Boulon (03) met<br />

les bouchées doubles.<br />

Étudiante à l’ESC <strong>Rouen</strong>,<br />

elle travaille en parallèle chez<br />

un courtier d’assurances<br />

et passe ses soirées sur le<br />

Web. Diplômée, elle enchaîne<br />

avec un MBA à Ottawa<br />

au Canada. Rien d’étonnant<br />

alors qu’aujourd’hui la jeune<br />

femme soit créatrice d’une<br />

jeune pousse, Agensix Web<br />

Performance et salariée de<br />

Cartier International !<br />

Côté pile, Bérangère Boulon<br />

est responsable de Agensix<br />

Web Performance, une webagency<br />

qu’elle a créée en<br />

mai dernier avec deux associés.<br />

« Agensix se positionne<br />

comme un générateur<br />

de trafic, explique avec<br />

enthousiasme la passionnée<br />

du net. Création de sites internet,<br />

Intranet, boutiques ecommerce,<br />

catalogues dynamiques,<br />

sites purement design,<br />

nous conseillons les PME<br />

qui veulent se développer sur<br />

Internet. Et nous assurons<br />

également leur communication<br />

papier traditionnelle. »<br />

Côté face, Bérangère Boulon<br />

est chef de projet - en CDD<br />

pour le moment - chez Cartier<br />

International. Le rapport entre<br />

Bérangère Boulon (03)<br />

le Net et la joaillerie ne s’impose<br />

pas d’entrée, direz-vous…<br />

Pourtant si, car la jeune femme<br />

gère notamment l’agence<br />

qui développe le site Internet<br />

de Cartier International… Un<br />

projet énorme qui occupe<br />

une quinzaine de personnes<br />

à plein-temps et implique 22<br />

filiales ! « Il faut coordonner<br />

les besoins, souligne la chef<br />

de projet, collecter les informations<br />

marketing et institutionnelles,<br />

respecter les budgets<br />

et les délais, procéder<br />

aux validations juridiques… »<br />

On s’en doute, notre diplômée<br />

est rigoureuse et organisée.<br />

D’ailleurs ses deux bureaux<br />

sont dans des quartiers<br />

voisins. Mais quand même,<br />

réussir à mettre deux journées<br />

dans une… Alors, à part son<br />

don d’ubiquité, l’agent double<br />

aurait-il un truc ? « J’arrive<br />

au bureau tôt le matin, murmure<br />

Bérangère Boulon, et je<br />

repars tard le soir ». Certes…<br />

Mais d’ailleurs, de quel bureau<br />

parle-t-elle ? Peu importe<br />

après tout ! Ce qui est sûr,<br />

c’est qu’on reparlera de cette<br />

BB d’un nouveau genre.<br />

Le point de vue de…<br />

Manager<br />

au féminin<br />

Loin des clichés, bien des femmes mènent aujourd’hui<br />

leur carrière tambour battant, sans complexes vis-à-vis<br />

des hommes. Certaines font véritablement des prouesses<br />

et prennent très jeunes l’ascenseur du succès. On les<br />

retrouve dans des postes à responsabilité qui, hier, encore,<br />

leur étaient fermés. Et elles dirigent parfois des équipes<br />

entièrement masculines.<br />

Pour s’imposer, elles s’appuient sur des compétences et<br />

des valeurs spécifiques qu’elles ont développées par culture<br />

et construction sociale : approche consensuelle, convivialité,<br />

facilité à travailler en équipe et en univers complexe,<br />

écoute, notamment. Les hommes sont souvent plus rationnels,<br />

plus agressifs dans leur quête de pouvoir. Bosseuses<br />

et organisées, les femmes trouvent également bien souvent<br />

le temps et l’énergie de préserver leur vie privée et aussi<br />

leur jardin secret. Gérer les doubles, voire les triples vies, elles<br />

qui portent les enfants et s’occupent du foyer, elles savent<br />

faire. Pas question d’ailleurs pour elles de tout sacrifier<br />

sur l’autel de la réussite professionnelle, du moins pour<br />

les jeunes générations qui n’ont plus besoin d’en faire deux<br />

fois plus que les hommes pour se faire reconnaître. Un tribut<br />

que leurs aînées ont souvent dû payer…<br />

Mais conclure que les femmes sont supérieures aux hommes<br />

serait bien réducteur. D’abord, toutes les femmes<br />

ne portent pas ces valeurs féminines. Certaines ont dû<br />

se battre sur le propre terrain des hommes et ont développé<br />

les pires défauts masculins : ego exacerbé, autoritarisme,<br />

incapacité d’écoute et de dialogue. De même,<br />

tous les hommes ne sont pas des « machos intraitables ».<br />

Certains sont d’excellents managers. Les qualités qui font<br />

l’essence du management au féminin ne sont finalement<br />

pas l’apanage de la gent féminine.<br />

Catherine Lévi (77)<br />

Journaliste


Entretenir son réseau<br />

et le développer<br />

➜ Un accompagnement<br />

Dans ma négociation, j’ai<br />

demandé un outplacement,<br />

consciente de devoir me<br />

retrouver seule du jour au<br />

lendemain. L’outplacement<br />

m’a permis, pour la première<br />

fois, de faire le bilan<br />

de ma vie professionnelle,<br />

ressortir mes points forts,<br />

comprendre les points sur<br />

lesquels je pouvais travailler<br />

avec mon coach. Cela m’a<br />

permis de reprendre de<br />

l’assurance, de me préparer<br />

à mes entretiens.<br />

➜ Explorer toutes les pistes,<br />

partager, échanger<br />

Je me suis inscrite dans différents<br />

organismes, associations,<br />

pour élargir mes relations,<br />

rencontrer des personnes,<br />

partager, échanger.<br />

J’ai envoyé 300 CV par<br />

mail aux cabinets de recrutement,<br />

écrit à 250 entreprises<br />

qui m’intéressaient<br />

pour informer du type de<br />

poste que je recherchais.<br />

J’ai préparé à fond mes entretiens,<br />

je me suis documentée<br />

sur les entreprises,<br />

le marché (Apec, outplacement,<br />

internet, bibliothèque,<br />

archives des journaux<br />

comme les Échos…).<br />

J’ai pris mon bâton de pèlerin,<br />

mon courage à deux<br />

mains pour prendre des<br />

rendez-vous et rencontrer<br />

des anciens collègues,<br />

clients, fournisseurs… que<br />

je n’avais pas revus parfois<br />

depuis des années. Au début,<br />

c’est terrible, il faut vraiment<br />

se pousser en avant.<br />

Au final pourtant, vous êtes<br />

très bien reçu, et la confiance<br />

revient.<br />

Beaucoup de pistes sont<br />

arrivées par le biais de relations<br />

ou d’amis rencontrés<br />

par l’outplacement ou le<br />

GRE* de l’Association des<br />

Diplômés de l’ESC <strong>Rouen</strong>.<br />

➜ Patience !<br />

Pour ma part, une amie (de<br />

l’outplacement) venait de<br />

signer et, en discutant avec<br />

un consultant, s’est aperçue<br />

que le profil recherché<br />

pour une entreprise pouvait<br />

correspondre au mien : elle<br />

a donné mon nom et m’a<br />

mise en relation. Le lendemain,<br />

après un excellent<br />

entretien au téléphone,<br />

nous convenons d’un rendez-vous<br />

avec le consultant.<br />

Et pourtant, ils avaient<br />

déjà eu mon CV à deux reprises<br />

et la définition de la<br />

mission était dans leurs<br />

mains depuis deux mois !<br />

Sans ce contact, je ne serais<br />

jamais tombée sur cet-<br />

Mobilité<br />

J’ai expérimenté la situation éprouvante d’une réorganisation qui m’a obligée<br />

à quitter mon job et me retrouver pour la première fois de ma carrière « salariée des Assedic ».<br />

Difficile de passer de 15 heures de travail à 0 heure. Dans mon cas, j’étais à la recherche d’un poste de<br />

dirigeant, niveau DG ou DGA. Aucune offre dans la presse, ni sur internet, aucune annonce. La dure réalité<br />

s’impose : pour les postes de ce niveau, tout passe par le bouche à oreille ou par chasse de tête !<br />

Annie Bois<br />

te opportunité, et ils ne<br />

m’auraient peut-être jamais<br />

appelée…<br />

Quatre mois à patienter entre<br />

les rendez-vous pour<br />

décrocher enfin le poste<br />

convoité : Les Galeries<br />

Lafayette Haussmann, premier<br />

grand magasin au<br />

monde, recherchait un poste<br />

d’adjoint au DG du magasin<br />

!<br />

J’ai pris mon nouveau poste<br />

début janvier. Depuis,<br />

pas 5 minutes !<br />

La réalité est toute autre<br />

quand on travaille, alors<br />

ne vous découragez pas si<br />

vous avez du mal à décrocher<br />

vos rendez-vous de<br />

réseau : persévérez, appelez<br />

sans agressivité, laissez<br />

des mails, gardez courage<br />

! Et continuez d’entretenir<br />

vos relations. Le réseau<br />

peut aider dans de nombreux<br />

domaines, et pas<br />

seulement pour trouver un<br />

job !<br />

* Groupe de Recherche<br />

d’Emploi : contact au<br />

02 32 82 58 00<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

19


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

20<br />

Spécial<br />

finance<br />

Le succès des hedge funds<br />

Violaine Grange Le Gall (02), journaliste à Option Finance, ouvre cette nouvelle rubrique<br />

dédiée à des thématiques financières : ce mois-ci, un secteur en plein développement : les hedges funds.<br />

Investigation auprès de professionnels, diplômés de l’École de surcroît.<br />

Performance souvent supérieure à la moyenne, assouplissement<br />

de la législation en France, multiplication<br />

des sociétés de gestion spécialisée et<br />

souscriptions en hausse, les hedge funds ont beaucoup<br />

fait parler d’eux ces derniers temps… Mais de<br />

quoi s’agit-il exactement ? Se distinguant des fonds<br />

de gestion traditionnels qui achètent des titres (position<br />

« long ») en tablant sur leur progression pour<br />

ensuite les revendre, les hedge funds, moins réglementés,<br />

peuvent jouer les marchés à la hausse comme<br />

à la baisse en prenant des positions « long » mais<br />

aussi « short ». Dans ce cas, le gérant peut emprunter<br />

des titres pour pouvoir les vendre puis les racheter<br />

au moment où leur valeur aura baissé. Utilisant<br />

une palette d’outils complexes comme les produits<br />

dérivés et les swaps, les hedge funds profitent des<br />

mouvements de marché selon des stratégies très<br />

précises. Parmi les stratégies les plus célèbres figurent<br />

le « long short equity », « l’arbitrage de taux »<br />

ou encore l’« event driven », qui consiste à investir<br />

dans des sociétés cotées impliquées dans des fusions-acquisitions<br />

mais aussi dans des entreprises<br />

confrontées à des situations particulières en<br />

raison d’éléments extérieurs ou internes comme<br />

une réorganisation. Mais certains gérants restent très<br />

discrets sur leurs propres stratégies pour éviter qu’elles<br />

ne soient utilisées par d’autres, ce qui risquerait de<br />

réduire leur efficacité.<br />

Force est de constater que ces hedge funds ont dans<br />

leur ensemble affiché des performances bien supérieures<br />

à celles des marchés boursiers ces dernières<br />

années. C’est pour cette raison qu’ils gagnent en popularité<br />

et se multiplient. Plusieurs diplômés de l’ESC<br />

<strong>Rouen</strong> ont choisi de travailler dans ce domaine qui les<br />

passionne.<br />

➜<br />

Anne-Sophie<br />

d’Andlau (95)<br />

La stratégie eventdriven<br />

avant tout !<br />

En débutant sa carrière<br />

dans l’audit, Anne-Sophie<br />

d’Andlau ne prévoyait<br />

pas de rejoindre un hedge<br />

fund six ans plus tard.<br />

Après quatre ans d’audit<br />

pour PriceWaterhouse à<br />

Paris et New York, elle rejoint<br />

l’activité de conseil en<br />

fusions et acquisitions du<br />

nouveau groupe baptisé<br />

Pricewaterhouse Coopers.<br />

Elle apprend alors le métier<br />

de la banque d’investissement<br />

pour des sociétés<br />

principalement non cotées.<br />

Or, Anne-Sophie s’intéresse<br />

également aux<br />

marchés financiers : elle<br />

avait ainsi durant sa scolarité<br />

à l’ESC <strong>Rouen</strong> effectué<br />

un stage dans le domaine<br />

des produits dérivés à la<br />

Société Générale. Elle saisit<br />

donc l’opportunité en 2001<br />

de rejoindre Systeia Capital<br />

Management, une des rares<br />

sociétés de gestion françaises<br />

dédiées aux hedge<br />

funds. Cette filiale du Crédit<br />

Agricole gère des fonds basés<br />

sur de multiples stratégies<br />

d’investissement, dont<br />

l’event-driven. C’est cette<br />

dernière stratégie que gère<br />

Anne-Sophie d’Andlau. Elle<br />

consiste à investir dans des<br />

sociétés cotées impliquées<br />

dans des fusions acquisitions<br />

mais aussi dans des<br />

entreprises dans des situa-<br />

➜<br />

tions particulières en raison<br />

d’éléments extérieurs ou internes<br />

comme une réorganisation.<br />

« Dans ce métier,<br />

je continue d’évoluer<br />

dans le corporate finance<br />

puisque je dois analyser<br />

les opérations de fusions et<br />

acquisitions et rencontrer<br />

les équipes de management<br />

des sociétés concernées,<br />

mais je travaille également<br />

sur les marchés financiers,<br />

et la composante trading<br />

est essentielle, explique<br />

Anne-Sophie. J’adore<br />

mon métier ! ».<br />

Rémi Bouteille (97)<br />

Déjà huit ans dans<br />

le domaine des hedge<br />

funds aux États-Unis !<br />

Rémi Bouteille a trouvé<br />

dans le secteur des hedge<br />

funds tous les aspects positifs<br />

qu’il attendait d’un métier<br />

: une partie conceptuelle<br />

importante, une interaction<br />

humaine forte et l’idée<br />

de voir ce qui est caché<br />

aux autres. Tout commence<br />

lorsque Rémi Bouteille<br />

se rend à l’Université du<br />

Massachusset pour effectuer<br />

un double diplôme.<br />

Travaillant, parallèlement à<br />

ses études, pour le chef<br />

du département finance de<br />

l’université, il découvre les<br />

hedge funds. Il décroche<br />

ensuite un emploi dans l’un<br />

d’entre eux, créé par un ancien<br />

partner de Goldman<br />

Sachs. « J’ai alors découvert<br />

la gestion d’un hedge


➜<br />

fund au quotidien ainsi que<br />

la gestion du risque », souligne<br />

Rémi Bouteille. Il rejoint<br />

ensuite une société de<br />

conseil qui aide les grandes<br />

institutions à constituer<br />

leur portefeuille de hedge<br />

funds. Enfin, il intègre à<br />

la fin de l’année 2000 JP<br />

Morgan Alternative Asset<br />

Management. En tant que<br />

Deputy Chief Investment<br />

Officier, il fait partie du comité<br />

d’investissement chargé<br />

de statuer sur les hedge<br />

funds qui vont faire partie<br />

des fonds de fonds gérés<br />

par la société et remplit en<br />

outre des fonctions managériales.<br />

Jean-Julien<br />

Goettmann (94) et<br />

Vincent Bernard (04)<br />

Anaxis, le conseil<br />

aux investisseurs<br />

professionnels<br />

Alors que les hedge funds<br />

reçoivent les faveurs croissantes<br />

des investisseurs<br />

institutionnels et des « family<br />

offices » qui gèrent<br />

la fortune de familles<br />

très aisées, Jean-Julien<br />

Goettmann — qui a travaillé<br />

dans le domaine des<br />

hedge funds à Singapour,<br />

Chicago et Paris — et Pierre<br />

Giai-Levra, un centralien,<br />

créaient en 2003 une société<br />

de conseil spécialisée<br />

dans le domaine des hedge<br />

funds.<br />

« Anaxis a non seulement<br />

pour mission de sélec-<br />

➜<br />

tionner des hedge funds<br />

pour ses clients mais aussi<br />

de constituer des fonds<br />

de fonds et des produits<br />

structurés adaptés aux besoins<br />

des investisseurs »,<br />

explique Vincent Bernard<br />

(04) qui a rejoint la société<br />

l’an dernier. En tant que<br />

consultant, il est chargé<br />

de proposer les services<br />

de la société à des<br />

clients, principalement basés<br />

en Suisse et dans le<br />

Benelux. Durant un stage<br />

de neuf mois dans la cellule<br />

« Reporting et Mesure<br />

de la Performance » au<br />

sein de la SGAM, Vincent<br />

Bernard se familiarise avec<br />

le monde des hedge funds.<br />

Après un trimestre à la<br />

Wirtschaftliche HochSchule<br />

für Unternehmensführung<br />

(WHU) à Koblenz en<br />

Allemagne dans le cadre<br />

du programme ESC,<br />

il confirme son intérêt<br />

pour les hedge funds<br />

et entre en contact avec<br />

Jean-Julien Goettman<br />

qui vient de créer Anaxis<br />

et qui recherche justement<br />

une personne parlant<br />

allemand pour développer<br />

l’activité en Allemagne.<br />

Sylvain Brossard (03)<br />

Les hedge funds<br />

vus depuis la banque<br />

Après un stage au Crédit<br />

Lyonnais au sein de la salle<br />

de marché taux puis un an<br />

de stage à la SGAM (Société<br />

Générale Asset Manage-<br />

ment), Sylvain Brossard<br />

effectue actuellement un<br />

VIE à Londres dans une<br />

division chargée de gérer<br />

les risques des contreparties<br />

hedge funds. « Alors<br />

que j’étais en stage à la<br />

SGAM dans le domaine<br />

des mutual funds, j’ai postulé<br />

en interne à ce VIE, se<br />

souvient Sylvain Brossard.<br />

Une semaine après, j’avais<br />

commencé à travailler à<br />

Londres ! ». Comme les<br />

hedge funds sont de plus<br />

en plus nombreux et effectuent<br />

des deals avec<br />

les banques comme la<br />

Société Générale, il faut<br />

que ces banques soient<br />

capables de mesurer le risque<br />

de travailler avec chacun<br />

d’entre eux. Dans ce<br />

contexte, la division dans<br />

laquelle travaille Sylvain<br />

Brossard a pour mission<br />

de mesurer le risque sur<br />

les deals passés par la salle<br />

de marché pour les produits<br />

dérivés avec les hedge<br />

funds. Elle réalise aussi<br />

des « due diligence »<br />

dans ces fonds pour s’assurer<br />

de leur sérieux, ce<br />

qui passe par une étude<br />

de leur structure et leur<br />

gestion du risque mais<br />

aussi de leurs performances<br />

passées. « Cette<br />

expérience me donne<br />

une bonne visibilité sur<br />

le domaine des hedge<br />

funds qui se développe<br />

actuellement », conclut<br />

Sylvain Brossard.<br />

➜<br />

Spécial<br />

finance<br />

Maxime Botti (03)<br />

Les hedge funds<br />

vus de la Suisse<br />

C’est en effectuant un stage<br />

long chez Barep Asset<br />

Management, filiale de la<br />

Société Générale spécialisée<br />

en gestion alternative,<br />

que Maxime Botti commence<br />

à travailler dans le<br />

domaine des hedge funds<br />

et plus précisément sur la<br />

stratégie de risk arbitrage.<br />

« Le risk arbitrage consiste<br />

à capturer le spread<br />

de valorisation de la cible<br />

entre le moment où l’offre<br />

d’achat ou d’échange<br />

est annoncée et la fin escomptée<br />

du deal », explique<br />

Maxime. Tout d’abord,<br />

assistant-manager, il devient<br />

ensuite analyste. Puis<br />

il suit plusieurs gérants de<br />

Barep Asset Management<br />

qui fondent une société basée<br />

en Suisse, Equinoxe<br />

Partners SA, spécialisée<br />

dans la stratégie event-driven.<br />

Cette stratégie consiste<br />

à tirer profit de l’ensemble<br />

des événements affectant<br />

la vie d’une entreprise -<br />

M&A, spin-off, restructuration<br />

de dette, earnings, etc.<br />

Maxime Botti rejoint ensuite<br />

Reyl & Compagnie SA qui<br />

gère plusieurs fonds traditionnels<br />

et alternatifs dont<br />

un fonds long short quantitatif<br />

sur lequel il intervient.<br />

Violaine<br />

Grange Le Gall (02)<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

21


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

22<br />

Entreprendre<br />

Procurer la bonne subvention<br />

à la bonne entreprise<br />

Dans le maquis des aides économiques, il est souvent difficile de trouver<br />

son chemin. Comment connaître les dispositifs intéressants ? Comment comprendre le jargon utilisé ?<br />

Comment monter un dossier ? Comment passer les étapes qui conduisent au résultat ? Partant du constat<br />

que les chefs d’entreprise n’ont souvent pas le temps de s’intéresser à ces sujets, Laurent Scheinfeld (87)<br />

a créé un cabinet spécialisé au sigle éponyme : Subventium. Une affaire de spécialistes…<br />

Pourquoi vous être<br />

spécialisé dans les<br />

subventions publiques ?<br />

J’ai fait le constat d’un véritable<br />

paradoxe : d’un côté,<br />

les pouvoirs publics français<br />

ou européens imaginent<br />

régulièrement des dispositifs<br />

pour favoriser des<br />

secteurs d’activités ou venir<br />

en appui à des ambitions<br />

économiques ; de l’autre<br />

côté les chefs d’entreprise<br />

qui, faute de temps, ne parviennent<br />

pas à monter les<br />

dossiers qui leur permettraient<br />

de toucher les fonds<br />

qui leur sont pourtant destinés.<br />

En créant Subventium,<br />

nous avons décidé de jouer<br />

un rôle économique, et de<br />

faire le lien entre la volonté<br />

politique de nos dirigeants<br />

et les aspirations des chefs<br />

d’entreprise des PME.<br />

Quelles sont les<br />

entreprises qui peuvent<br />

bénéficier d’aides<br />

publiques ?<br />

90 % des aides et des subventions<br />

sont attribuées aux<br />

PME. En France, on considère<br />

qu’une PME a un chiffre<br />

d’affaires maximum de<br />

7,6 millions d’euros, alors<br />

que selon les critères européens,<br />

une PME peut al-<br />

ler jusqu’à 250 personnes<br />

au maximum pour un chiffre<br />

d’affaires de moins de 40 millions<br />

d’euros. D’une manière<br />

générale, les dispositifs visent<br />

à écarter les sociétés<br />

appartenant à des groupes<br />

pour favoriser les entreprises<br />

indépendantes, mais là encore,<br />

il faut beaucoup de discernement<br />

parmi les 3 000<br />

dispositifs en vigueur.<br />

Quelles conditions<br />

doivent remplir<br />

les entreprises ?<br />

Hormis les critères d’éligibilité<br />

à vérifier systématiquement<br />

avant de se lancer<br />

dans l’aventure, il y a trois<br />

grands domaines très propices<br />

au soutien public : l’innovation,<br />

la formation professionnelle<br />

et l’exportation.<br />

En ce qui concerne l’innovation,<br />

les leviers peuvent être<br />

très importants : le statut de<br />

Jeune Entreprise Innovante<br />

confère des exonérations<br />

de charges sociales et fiscales<br />

pendant les 8 premières<br />

années et ouvre la voie au<br />

« crédit d’impôt recherche »<br />

qui désormais est plafonné<br />

à 8 millions d’euros par an<br />

et par entreprise.<br />

Du côté de la formation<br />

professionnelle, la réfor-<br />

me de mai 2004 redistribue<br />

les cartes et laisse apparaître<br />

des leviers significatifs,<br />

notamment au niveau de<br />

la mutualisation des fonds<br />

collectés par les organismes<br />

paritaires agréés.<br />

Quant à l’exportation, la<br />

Coface soutient l’effort à la<br />

prospection dans différents<br />

pays, sans oublier les aides<br />

au recrutement de cadres à<br />

l’export.<br />

Mais ce ne sont là que quelques-unes<br />

des très nombreuses<br />

pistes parsemées<br />

d’aides économiques et<br />

d’exonérations.<br />

Pouvez-vous nous<br />

citer une subvention<br />

accessible au plus<br />

grand nombre ?<br />

Aujourd’hui, une entreprise<br />

dont le chiffre d’affaires<br />

est inférieur à 7,6 millions<br />

d’euros et dont le capital<br />

est principalement détenu<br />

par des personnes physiques<br />

peut certainement bénéficier<br />

du « crédit impôt<br />

formation ». L’objectif est<br />

de valoriser l’effort de formation<br />

interne que font très<br />

souvent les PME au sein de<br />

leur entreprise, considérant<br />

que le temps passé à former<br />

des salariés n’est pas<br />

immédiatement productif.<br />

Le résultat se matérialise<br />

par des économies se<br />

chiffrant en dizaines de milliers<br />

d’euros pour chaque<br />

entreprise. Mais ce dispositif<br />

s’arrêtera d’ici quelques<br />

semaines.<br />

Ce rôle de conseil<br />

n’est il pas habituellement<br />

celui des expertscomptables<br />

?<br />

Pour créer Subventium,<br />

je me suis associé justement<br />

à un expert-comptable,<br />

Philippe Lapidus. En effet,<br />

l’expert-comptable est<br />

considéré comme l’homme<br />

de confiance du chef d’entreprise<br />

: il doit tout connaî-<br />

tre de la fiscalité, de la<br />

comptabilité, de la gestion<br />

de patrimoine, des subventions.<br />

Or, il faut faire une distinction<br />

entre le généraliste<br />

et le spécialiste. De même<br />

que le chirurgien-dentiste<br />

s’adresse à un spécialiste<br />

en implantologie ou<br />

à un prothésiste, le monde<br />

des subventions répond<br />

à la même logique. Si certains<br />

experts-comptables<br />

montent régulièrement des<br />

dossiers de subventions<br />

pour le compte de leurs<br />

clients, certains s’appuient


sur des spécialistes comme<br />

Subventium lorsque la<br />

matière devient plus technique,<br />

voire scientifique. La<br />

stratégie de Subventium<br />

est clairement affichée : associer<br />

les experts-comptables<br />

dans les missions en<br />

formant des équipes mixtes,<br />

pour le plus grand bénéfice<br />

des clients.<br />

L’État cherche-t-il à<br />

contrôler a posteriori ?<br />

C’est un sujet très fréquemment<br />

évoqué sur lequel on<br />

entend tout et n’importe<br />

quoi. Certains prétendent<br />

que l’État chercherait à ré-<br />

Laurent Scheinfeld (87)<br />

cupérer systématiquement<br />

ce qu’il a octroyé sous forme<br />

d’aides ou de subventions.<br />

C’est une idée fausse<br />

très largement répandue.<br />

Cependant, et pour faire<br />

une analogie avec le mode<br />

privé, un associé qui mettrait<br />

plusieurs centaines de<br />

milliers d’euros dans une<br />

entreprise souhaiterait probablement<br />

qu’on lui rende<br />

des comptes de temps<br />

en temps. De même il paraît<br />

légitime que les organismes<br />

de contrôle fiscaux<br />

vérifient de temps à autre,<br />

a priori ou a posteriori, que<br />

les entreprises utilisent les<br />

subventions selon leur finalité.<br />

Mais la volonté du gouvernement<br />

aujourd’hui est<br />

de favoriser le maximum<br />

de dossiers de crédit impôt<br />

recherche par exemple,<br />

et souhaiterait en multiplier<br />

par quatre le nombre.<br />

À cet égard, nous mettons<br />

en place un comité scientifique<br />

pour conforter l’obtention<br />

de subventions dans le<br />

domaine technique, et sécuriser<br />

à la fois les pouvoirs<br />

publics et les entreprises<br />

sur les chances de succès<br />

de ces démarches.<br />

Qu’est ce qui a forgé<br />

en vous cet esprit<br />

entrepreneurial ?<br />

Déjà en arrivant à l’école,<br />

j’avais cette envie d’entreprendre.<br />

En la quittant, je<br />

repartais avec la capacité<br />

d’entreprendre, grâce à un<br />

cursus pédagogique adapté,<br />

mais également par un<br />

effort personnel soutenu<br />

à travers des expériences<br />

pratiques. Par exemple,<br />

j’ai effectué en parallèle de<br />

la 2 e et 3 e année, une mission<br />

auprès du président<br />

de Deloitte. Cette expérience<br />

particulièrement enrichissante<br />

m’a permis de<br />

rentrer dans le conseil où je<br />

suis depuis 18 années. En<br />

1991, j’ai créé un premier<br />

cabinet de conseil, que j’ai<br />

revendu au bout de dix ans<br />

d’activité.<br />

La création aujourd’hui de<br />

Subventium répond à deux<br />

motivations : le goût pour<br />

des contacts de haut niveau<br />

Entreprendre<br />

et le désir d’apporter des<br />

solutions concrètes aux dirigeants.<br />

Quel est votre mode<br />

de rémunération ?<br />

Comme il fallait trouver un<br />

modèle simple et efficace,<br />

nous voulions éviter la facturation<br />

forfaitaire ou proportionnelle<br />

au temps passé<br />

: nous avons opté pour<br />

une rémunération en fonction<br />

du résultat, à savoir le<br />

montant des fonds obtenus<br />

par l’entreprise.<br />

C’est une logique de partage,<br />

de « gagnant gagnant »<br />

pour tout le monde.<br />

En conclusion, quelle<br />

est votre stratégie pour<br />

les années à venir ?<br />

La stratégie de Subventium<br />

est claire : continuer à apporter<br />

aux chefs d’entreprise<br />

des ingénieries clé en<br />

main leur permettant de bénéficier<br />

rapidement et simplement<br />

des subventions<br />

auquelles ils peuvent prétendre,<br />

en connaissant parfaitement<br />

toutes les finesses<br />

des dispositifs en place.<br />

Les débuts sont très<br />

prometteurs : plus de 60<br />

clients en moins de 4 mois.<br />

Les subventions, une affaire<br />

de spécialistes disiezvous<br />

?<br />

Contact :<br />

Laurent Scheinfeld (87)<br />

Tél. : 06 85 07 85 00<br />

lscheinfeld<br />

@subventium.com<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

23


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

24<br />

Parcours<br />

Un parcours sans fausse note<br />

Les points communs entre les études commerciales et la musique ne sautent pas aux yeux.<br />

Florence Goyer (93) en a pourtant trouvé un grand nombre. Aujourd’hui, elle est chanteuse lyrique,<br />

mais elle n’exclut pas, demain, de retourner au monde de l’entreprise.<br />

Parmi les anciens de l’école,<br />

Florence Goyer fait figure<br />

de parcours atypique. Dans<br />

l’annuaire des anciens, elle<br />

est inscrite dans la rubrique<br />

«Autres», entre les chirurgiens,<br />

les avocats, les journalistes<br />

ou les prêtres.<br />

Pour ses partenaires de<br />

chant, Florence ressemble<br />

quelque peu à une extraterrestre.<br />

Son passage par<br />

une école de commerce<br />

leur paraît être une « erreur<br />

de parcours ».<br />

Et pourtant… Florence Goyer<br />

est autant à sa place, et à<br />

son aise, dans les deux milieux.<br />

Après un concert, c’est<br />

avec plaisir qu’elle discute<br />

« business » avec les grands<br />

patrons venus l’écouter. À<br />

l’école, elle a suivi des cours<br />

de chant en parallèle, pour le<br />

plaisir là encore. Le parcours<br />

de Florence n’est ni une erreur<br />

ni un simple fruit du hasard.<br />

À bien y regarder, il est<br />

même extrêmement logique.<br />

Il suffisait d’y penser.<br />

De la musique<br />

au commerce…<br />

Bien avant de découvrir<br />

l’univers de l’entreprise,<br />

Florence s’initie à la musique.<br />

On pourrait même dire<br />

qu’elle est tombée dedans<br />

alors qu’elle était toute petite<br />

: son père est un grand<br />

mélomane et elle est élève<br />

du Conservatoire de piano.<br />

Rien d’étonnant alors à ce<br />

qu’elle décide de continuer<br />

de faire de la musique par<br />

plaisir lorsqu’elle est admise<br />

à <strong>Rouen</strong>. En même<br />

temps qu’elle découvre<br />

l’univers commercial, elle<br />

réussit donc le concours<br />

d’entrée du Conservatoire<br />

de <strong>Rouen</strong> et intègre la classe<br />

de chant.<br />

À l’école, Florence se spécialise<br />

en finance d’entreprise<br />

mais elle ne souhaite<br />

pas en rester là. Elle poursuit<br />

ensuite des études de<br />

recherche afin d’approfondir<br />

les postulats théoriques<br />

qui lui ont été enseignés par<br />

les professeurs de l’école.<br />

Après un DEA de sociologie<br />

des organisations, la voici<br />

en doctorat de gestion à<br />

HEC, en spécialité ressources<br />

humaines. Ses recherches<br />

la passionnent et elle<br />

continue toujours à chanter<br />

pour le plaisir.<br />

Et du commerce<br />

à la musique !<br />

C’est alors que les deux univers<br />

se rejoignent. Pour ses<br />

recherches, Florence souhaite<br />

faire la comparaison<br />

entre le chef d’entreprise et<br />

le chef d’orchestre. Elle pense<br />

en effet que l’étude de<br />

l’univers musical peut être<br />

d’un grand secours pour<br />

mieux organiser la vie en entreprise.<br />

À partir de compétences<br />

très diverses, la musique<br />

est en effet capable<br />

de créer une unité qui fonctionne<br />

à merveille et abou-<br />

tit à un résultat optimal : un<br />

concert ou un récital. Pourquoi<br />

ne pourrait-il pas en<br />

être de même au sein d’une<br />

entreprise qui regroupe des<br />

expériences et des parcours<br />

très différents ? Pour ses recherches,<br />

Florence se base<br />

sur son intuition mais elle a<br />

besoin de valider ce qu’elle<br />

pense en allant sur le terrain.<br />

La jeune femme postule<br />

donc pour être administrateur<br />

d’un ensemble vocal<br />

à temps partiel.<br />

C’est alors que le hasard<br />

se mêle un tout petit peu<br />

de l’affaire. La directrice de<br />

l’ensemble vocal ne comprend<br />

pas que Florence<br />

postule pour le poste d’administrateur.<br />

Elle ne consulte<br />

pas son CV, demande plutôt<br />

à l’entendre chanter et…<br />

l’engage comme professionnelle<br />

dans son ensemble<br />

! Pour Florence, cette<br />

proposition est une aubaine.<br />

Elle ne pouvait rêver d’un<br />

meilleur contact avec le terrain<br />

pour éprouver ses théories.<br />

La jeune étudiante en<br />

doctorat se métamorphose<br />

donc en chanteuse lyrique<br />

le temps d’un concert<br />

de chant orthodoxe.<br />

En chantant, Florence découvre<br />

alors que son intuition<br />

était juste : c’est bien dans la<br />

musique qu’elle pourra trouver<br />

une réponse à son interrogation<br />

sur l’organisation<br />

de l’entreprise. Lors de<br />

son concert, elle découvre


« la réaction chimique » qui<br />

fait que toutes les personnes<br />

présentes apportent à<br />

l’ensemble ce qu’elles sont<br />

pour créer quelque chose de<br />

parfaitement huilé et de très<br />

beau. Florence a toujours été<br />

persuadée que « le tout était<br />

supérieur à la somme des<br />

parties » et elle vient d’en faire<br />

l’expérience.<br />

Entre les deux,<br />

mon cœur balance<br />

Forte de ses découvertes,<br />

Florence aurait sans doute<br />

pu continuer son doctorat<br />

sans encombre. Mais c’est<br />

compter sans son talent de<br />

chanteuse. Quelques jours<br />

après le concert, on lui propose<br />

de remplacer une soliste<br />

au Festival d’Art Sacré.<br />

Peu après encore, lors<br />

d’une audition, le chef Marc<br />

Minkoswski lui propose de<br />

travailler avec lui. Florence<br />

doit alors choisir : la musique<br />

ou son doctorat ?<br />

Ce sera la musique. Non<br />

pas que Florence préfère la<br />

musique à ses études. La<br />

question ne se pose pas en<br />

ces termes. Mais une telle<br />

opportunité ne se présentera<br />

pas deux fois et Florence<br />

vit une expérience très forte<br />

en chantant. Elle démissionne<br />

donc de son doctorat<br />

et devient intermittente<br />

du spectacle. Nous<br />

sommes en 1998, cinq ans<br />

après sa sortie de l’école.<br />

Depuis, Florence chan-<br />

te toujours… tout en gardant<br />

un œil sur le monde<br />

de l’entreprise. Car la jeune<br />

femme ne renie pas ses anciennes<br />

amours. Elle espère<br />

même avoir un jour l’opportunité<br />

de faire la synthèse<br />

entre ses deux domaines<br />

de prédilection.<br />

« Le tout est supérieur<br />

à la somme des parties »<br />

Tandis que de grands chanteurs<br />

lyriques envisagent leur<br />

avenir avec inquiétude, il n’en<br />

est rien pour Florence en<br />

effet. Elle pense que son expérience<br />

en chant lyrique<br />

constituera un véritable atout<br />

lorsqu’elle décidera de retourner<br />

au monde de l’entreprise.<br />

Sa sensibilité musicale<br />

mais aussi la diversité de ses<br />

spécialités en école (finance<br />

d’entreprise, organisation,<br />

ressources humaines)<br />

lui donnent une réelle ouverture<br />

d’esprit qui lui permet de<br />

comprendre plus aisément<br />

les blocages entre les différents<br />

services qui peuvent<br />

exister au sein d’une entreprise.<br />

Après la musique, elle<br />

fera donc peut-être du conseil<br />

en organisation.<br />

Et si Florence réussit cette<br />

nouvelle reconversion, on<br />

pourra dire que sa théorie<br />

se vérifie une nouvelle fois :<br />

« son parcours professionnel<br />

est supérieur à la somme de<br />

ses expériences. »<br />

Sophie de Mullenheim (96)<br />

Destination Pékin<br />

Depuis qu’elle a embrassé la carrière de chanteuse lyrique,<br />

Florence Goyer ne voit pas le temps passer. Elle chante pour les<br />

uns et les autres, au gré des opportunités et des contrats. Au mois<br />

de juin prochain, elle s’envolera pour la Chine, dans le cadre de<br />

l’année de la France en Chine. Elle sera en effet la représentante<br />

de notre pays pour chanter des airs d’opéras français, accompa-<br />

gnée par le Chœur National de Pékin.<br />

Florence Goyer (93)<br />

planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

25


planet’ 46<br />

printemps 2005<br />

26<br />

Ils publient<br />

Bizutage, une nouvelle<br />

Magali Fourmaintraux (96) vient de publier sa première nouvelle chez In Octavo Éditions. Bizutage relate,<br />

sur fond de classe préparatoire, la rencontre impossible entre deux êtres au sortir de l’adolescence.<br />

D’où vient l’idée ?<br />

J’aime écrire depuis longtemps, mais<br />

je n’avais jamais franchi le pas d’écrire<br />

pour être lue. C’est venu naturellement<br />

: au début, j’ai écrit pour le plaisir,<br />

puis j’ai proposé mon texte à un éditeur.<br />

J’ai écrit cette nouvelle à un moment<br />

où mon emploi du temps le permettait,<br />

et où je me sentais à la fois la liberté<br />

et l’énergie pour le faire.<br />

Comment as-tu réussi<br />

à te faire publier ?<br />

J’ai envoyé le manuscrit à plusieurs éditeurs<br />

susceptibles d’être intéressés par<br />

ce format – un texte court de 40 pages<br />

environ –, un peu comme on lance<br />

une bouteille à la mer. Je n’imaginais<br />

absolument pas avoir de réponse<br />

positive, quand In Octavo Éditions m’a<br />

contactée pour me proposer de publier<br />

ma nouvelle ! Finalement, la traditionnelle<br />

méthode du manuscrit envoyé par<br />

la poste s’est révélée payante, d’autant<br />

que les éditeurs font un véritable travail<br />

de veille à ce niveau, mettant un point<br />

d’honneur à lire tous les textes qui leur<br />

parviennent, et à y répondre.<br />

Pourquoi as-tu situé l’intrigue dans<br />

le cadre de la “prépa” ?<br />

C’est une période qui m’a intensément<br />

marquée. Les événements que<br />

l’on vit à cet âge-là sont si forts qu’ils<br />

nous laissent des souvenirs prégnants<br />

et des émotions vives, comme si on les<br />

avait vécus la veille ! J’ai essayé de recréer<br />

l’ambiance de bachotage, avec ce<br />

côté « coupé du monde » qui caractérise<br />

la prépa. C’est comme une fenêtre<br />

qui s’ouvre sur une période atypique<br />

de la vie, qui en fait une expérience unique.<br />

L’histoire entre Marc et Maud prend<br />

d’ailleurs tout son sens dans ce contexte.<br />

Leur rencontre a eu lieu à un moment<br />

charnière pour eux deux, mais elle s’est<br />

révélée impossible à cet instant.<br />

As-tu d’autres projets d’écriture ?<br />

La publication de cette nouvelle m’a permis<br />

de mettre un point final à cette expérience<br />

d’écriture, de boucler ce texte<br />

afin de pouvoir passer à autre chose.<br />

Sinon, j’aurais pu y revenir sans cesse.<br />

J’aimerais beaucoup maintenant écrire<br />

un petit roman pour les 10-15 ans.<br />

Décidément, l’adolescence n’a pas fini<br />

de me captiver…<br />

Grâce à cette première expérience,<br />

j’ai pris conscience des difficultés<br />

de l’écriture. J’ai en effet été confrontée<br />

à de nombreuses questions propres<br />

à la narration, telles que le choix<br />

du temps ou celui de la personne du<br />

récit. J’essaie depuis d’observer comment<br />

s’y prennent les auteurs que j’apprécie,<br />

en exerçant un regard critique<br />

sur le style adopté. Mes auteurs<br />

favoris sont Marguerite Duras, Anne<br />

Wiazemsky, Nancy Huston et Valentine<br />

Goby pour les femmes ; Alvaro Mutis,<br />

Howard Buten, Jonathan Franzen, et<br />

Philippe Claudel pour les hommes.<br />

Quels conseils pourrais-tu donner<br />

à d’autres diplômés voulant suivre<br />

ton exemple ?<br />

L’essentiel est de se lancer, d’oser envoyer<br />

son texte sans penser que les<br />

éditeurs ne publient que leurs copains.<br />

Il y a toujours quelque chose de positif<br />

à en retirer, même si cela débouche<br />

sur un refus. Parmi les réponses négatives<br />

que j’ai reçues, certains éditeurs ou<br />

auteurs m’ont donné des conseils, des<br />

axes d’amélioration pour mon texte, qui<br />

m’ont beaucoup aidé à le retravailler.<br />

Camille Mofidi (00)<br />

Magali Fourmaintraux (96),<br />

responsable marketing<br />

et promotion chez<br />

Larousse Jeunesse<br />

Pour commander :<br />

contact@inoctavo.com


® Mariages<br />

Sabine ALEXANDRE<br />

et Benjamin ECHALIER (04),<br />

le 28/05/05<br />

Isabelle EMERY (03)<br />

et Aurélien ARNOU, le 26/03/05<br />

Virginie GUERIN (04)<br />

et Olivier DOLZ, le 02/10/04<br />

Marie NAEGELEN (04)<br />

et Quentin CHAROY, le 11/09/04<br />

Sandrine DUBOIS (02)<br />

et Olivier HICEB, le 04/09/04<br />

Laetitia HENIQUEZ (94)<br />

et Pierre VILLEDIEU, le 04/09/04<br />

Anne-Cécile DELAGE (02)<br />

et Arnaud ROCCON, le 21/08/04<br />

Delphine RICAUD (02)<br />

et Romain PARISOT, le 03/07/04<br />

Marlène BOUQUET (01)<br />

et Valéry CORNILLON (00),<br />

le 26/06/04<br />

Sabine LE GRAND (86)<br />

et Yves LECHEVALIER (83),<br />

le 29/05/04<br />

Gaëlle LE GALL (98)<br />

et Jean-Charles NICOLAS,<br />

le 17/04/04<br />

Sheryl SCHMITT (02)<br />

et Bertrand VALLOIS (04),<br />

le 13/01/04<br />

Sabine DUBOIS DE BELAIR (95)<br />

et Marc-Antoine CHATIN,<br />

le 28/06/03<br />

® Naissances<br />

Christophe (n° 4), fils de Catherine<br />

et Frédéric LABEY (87),<br />

le 19/02/05<br />

Diane (n° 4),<br />

fille d’Arnaud POTIRON (98),<br />

le 17/02/05<br />

Victor, fils d’Amandine (99)<br />

et Stéphan CLEMENÇON ROLLE,<br />

le 15/02/05<br />

Quitterie et Bertrand (n°2 et 3),<br />

fille et fils de Bénédicte (98)<br />

et Fabrice (99) VIEILLE BILLETTE DE<br />

VILLEMEUR, le 07/02/05<br />

Maxime, fils de Sophie (01)<br />

et Alexandre BREUIL VILLAIN,<br />

le 04/02/05<br />

Faustine, fille de Florence<br />

et Pierre-Emmanuel MOREL (99),<br />

le 26/01/05, décédée le 26/01/05<br />

Guillaume,<br />

fils de Véronique BROTTIER<br />

et François MOMBELLET (84),<br />

le 18/01/05<br />

Alexandre, fils de Nathalie (00) et<br />

Antoine CHOYER BROUSSET (00),<br />

le 08/01/05<br />

Quentin (n° 4),<br />

fils de Sophie de MULLENHEIM (96),<br />

le 19/12/04<br />

Anaé (n° 2), fille d’Hélène CAMP (97)<br />

et Adrien FOUCART, le 14/12/04<br />

Aela (n° 2),<br />

fille de Véronique DUMONTELLE (94),<br />

le 05/12/04<br />

Thaïs (n° 2), fille d’Albane<br />

et Charles BERTRAND (01),<br />

le 05/12/04<br />

Amandine, fille d’Audrey<br />

et Albert STEIN (02), le 17/11/04<br />

Marie, fille de Laurence (01)<br />

et André PETIT PLASSARD,<br />

le 15/11/04<br />

Raphaël, fils de Candice (97)<br />

et Olivier (97) LE BOUGEANT FREDJ,<br />

le 08/11/04<br />

Benjamin (n° 2), fils de Capucine et<br />

Stéphane DURAND (98), le 24/10/04<br />

Diane, fille de Valérie (99)<br />

et André-Xavier FOUGERAT<br />

DELESCAUT (00), le 23/10/04<br />

Maxime, fils de Sylvie (98)<br />

et Guillaume LATOUR FABER,<br />

le 19/10/04<br />

Briac, fils de Vanessa (94)<br />

et Stéphane de FONTENAY NEPLAZ,<br />

le 18/10/04<br />

Capucine (n° 2), fille de Charlotte (99)<br />

et Dominique PERRIN DE GAULMYN,<br />

le 15/10/04<br />

Pauline, fille de Karine (92)<br />

et Karim (94) AITABDESSELAM<br />

PERETTI, le 13/10/04<br />

Sacha, fils de Lucie DURAND<br />

et Adrien OUAZAN (02),<br />

le 13/10/2004<br />

Erwin (n° 3),<br />

fils de Sandrine DUBOIS GAULENE (93),<br />

le 23/09/04<br />

Charles, fils de Juliette DEHAIES<br />

SAUNIER (98), le 21/09/04<br />

Alice, fille d’Estelle HOUGRON<br />

LAMBERT (98), le 15/09/04<br />

Margaux, fille de Jean-Philippe<br />

PERRIN (02), le 10/09/04<br />

Nina (n° 2),<br />

fille de Nathalie LANCRY (91)<br />

et James ROUQUE, le 03/09/04<br />

Aliénor, fille de Sabine<br />

et Grégoire GLOTIN (96), le 01/09/04<br />

Raphaël (n° 3), fille d’Emmanuelle<br />

(89) et Eric LACHENAIT GIRAUDY,<br />

le 01/08/04<br />

Justine (n° 2), fille de Bich Lan (94)<br />

Laurent MARCHESI PHUNG (94) ,<br />

le 04/04/04<br />

Quentin, fils d’Estelle (97) et Thierry<br />

FERNANDEZ MEURIOT, le 23/12/03<br />

® Décès<br />

Jean-François PREMY (74),<br />

le 22/02/2005<br />

Raymond SAINT PIERRE (32),<br />

le 03/02/05<br />

Jacques MASSELIN (45),<br />

le 13/01/2005<br />

Claude DELIE (69)<br />

carnet<br />

planet’ 45<br />

hiver 2004<br />

27


planet’ 45<br />

hiver 2004<br />

® 12/11/04<br />

Sébastien d’ORNANO (99)<br />

rejoint FINANCIERE<br />

DE L’ÉCHIQUIER au poste<br />

nouvellement créé de<br />

Directeur des Opérations.<br />

® Février 05<br />

Interview de Vanessa<br />

LE GOFF (01), chef de produit<br />

chez LACOSTE : « Sans le réseau<br />

d’anciens, j’aurais laissé tomber<br />

le luxe. ». Classement du groupe<br />

ESC <strong>Rouen</strong> : 12 e . (commentaire :<br />

« École de bonne tenue, quoique<br />

relativement discrète ».<br />

® 28/01/05<br />

Jean Denis MARIANI (01)<br />

devient Directeur<br />

de la Relation Client du<br />

groupe Expedia France<br />

® 31/01/05<br />

Titre de couverture et dossier :<br />

Et si on décidait d’avoir le<br />

moral ?, introduit par l’exemple<br />

de Dominique Glocheux (83),<br />

auteur de La Vie en rose, mode<br />

d’emploi (Albin Michel), « un succès<br />

planétaire : 3 millions d’exemplaires<br />

vendus, traduction en 15 langues ! ».<br />

® 15/11/04<br />

Anne CROLAIS (82), consultante<br />

chez AL Conseil, s’exprime dans<br />

un dossier Emploi, consacré aux<br />

métiers de la finance.<br />

® 19/02/05<br />

Commentaires de<br />

Jamal LABED (84), directeur<br />

et co-fondateur de Staff &<br />

Line, éditeur français de<br />

logiciels, à propos de ses<br />

bons résultats 2004 : un<br />

CA de 8,5 millions d’euros<br />

(+15%) et un bénéfice de<br />

1,2 millions d’euros (+40%).<br />

® 02/12/05<br />

Article de François VIDAL (90)<br />

sur Eurazeo et Rexel :<br />

propos de Bruno KELLER (76),<br />

Directeur Général.<br />

« En 2 ans, nous aurons investi<br />

1 milliard d’euros dans 4 deals<br />

de private-equity. »<br />

® 08/11/04<br />

Pierre ANTOINE (90)<br />

prend la direction du département<br />

« Stratégie et Développement<br />

Technologique » du centre d’études<br />

et de conseil IDATE.<br />

® Décembre 04<br />

revue<br />

de presse<br />

Alain NEMARQ (76) DG<br />

de Mauboussin, commente<br />

sa célèbre ligne de bagues<br />

triangulaires : «Le bijou de couleur<br />

est davantage recherché pour son<br />

aspect mode et créatif, pour son<br />

impertinence. »<br />

® 8/12/04<br />

Sébastien ALLO (01)<br />

rejoint Hammerson Marketing<br />

&Communication en qualité<br />

de chargé d’études.<br />

® Janvier 2005<br />

Titre : Ville par Ville, les meilleurs<br />

réseaux : l’Association de<br />

Diplômes de l’ESC <strong>Rouen</strong> est<br />

citée dans « Le Grand Ouest »,<br />

avec une interview de Pascale<br />

Blassel Prunier (81), Présidente<br />

de l’Association, qui insiste sur<br />

« l’esprit d’entraide tout au long<br />

de la carrière. »<br />

® 10/12/04<br />

Interview de Pierre LOING (83),<br />

chef de produit chez NISSAN,<br />

à propos de l’arrivée officielle<br />

en France de la Murano, une<br />

nouvelle catégorie mi-tout<br />

terrain, mi-voiture de luxe.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!