La rue au Moyen-Age : - WebLettres
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Les métiers :<br />
Apothicaire :<br />
Les apothicaires et apothicairesses préparaient et vendaient les drogues<br />
et médicaments pour les malades.<br />
De nombreuses préparations pharamaceutiques étaient réalisées dans la<br />
boutique : décoctions, sirops, poudres, thériaques.<br />
Seuls les apothicaires vendaient du sucre et ils appartenaient à la corporation<br />
des épiciers. Les boutiques pharmaceutiques demeuraient ouvertes<br />
dans toute la largeur de l’ogive qui encadrait leur devanture. Un ou<br />
plusieurs réch<strong>au</strong>ds posés sur le sol opéraient la coction des préparations<br />
offi cinales, tandis que les substances se réduisaient en poudre ou subissaient<br />
les mélanges prescrits dans d’énormes mortiers de fonte placés<br />
<strong>au</strong>x angles extérieurs de l’offi cine. Les drogues se trouvaient comme<br />
<strong>au</strong>jourd’hui sur des planches étagées ; mais <strong>au</strong> lieu de boc<strong>au</strong>x en cristal,<br />
de vases en fi nes porcelaines, c’étaient des espèces d’amphores en terre<br />
cuite et de petites caisses en bois blanc<br />
<strong>La</strong> formation de l’apothicaire était, dans ses débuts, exclusivement pratique,<br />
consistant en un long apprentissage des tours de mains nécessaires<br />
pour réussir les préparations. Les maîtres apothicaires se chargeaient,<br />
dans leur apothicairerie, de l’instruction des candidats à la maîtrise.<br />
L’apprenti devait avoir des notions de latin et de grammaire afi n de<br />
lire les formulaires et les ordonnances des médecins. Après dix ans<br />
d’apprentissage et de compagnonnage, l’élève pouvait accéder à la maîtrise<br />
à la suite d’épreuves multiples dont la confection d’un chef d’œuvre.<br />
Mais durant tout le <strong>Moyen</strong> <strong>Age</strong>, à côté de ces respectables apothicaires, il y en eut d’<strong>au</strong>tres qui faisaient un<br />
commerce plus que suspect, qui tenaient à la fois de l’alchimiste et du sorcier, et qui eussent mérité, sans nulle<br />
exagération, le nom d’empoisonneurs.<br />
Aubergiste :<br />
L’<strong>au</strong>bergiste est <strong>au</strong>ssi appelé Albergeur.<br />
C’est <strong>au</strong>ssi un cuisinier. Il loue quelques<br />
chambres <strong>au</strong> gens de passage, et leur<br />
prépare un repas. Pour les puissants,<br />
quelques quartiers de viande grossièrement<br />
suspendus à de gigantesques landiers,<br />
de plantureuses rôties, des coupes<br />
pleines de clairet. Pour les bourgeois, les<br />
artisans, les gens d’œuvre, un repas plus<br />
frugal composé de laitage et d’œufs, rarement<br />
de viande, souvent pris en plein air.<br />
Les gens du <strong>Moyen</strong> <strong>Age</strong> les mangent avec<br />
leurs doigts.