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Cellule robotisée CI 200 - Cetim

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8 réseau [ La vie des acteurs de la mécanique ]<br />

➔ BILAN SIMULFORGE<br />

➔ GRAND PROJET<br />

Une cellule d'usinage <strong>robotisée</strong><br />

à l'évaluation<br />

Quels sont le potentiel et les limites d’un robot d’usinage ? Pour y répondre, le <strong>Cetim</strong> et ses<br />

partenaires débutent une campagne de tests pour jauger le potentiel d’une nouvelle solution<br />

industrielle. Une action qui s’inscrit dans le cadre des grands projets fédérateurs du <strong>Cetim</strong>.<br />

Les participants aux festivités<br />

qui ont marqué le 25e anniversaire<br />

de Staübli ne regrettent<br />

pas d’avoir fait le déplacement à<br />

Faverges (74) dans le fief hautsavoyard<br />

du constructeur de<br />

robots. Ils ont pu découvrir, avant<br />

les autres aficionados de l’usinage<br />

automatisé, une installation<br />

avant-gardiste comportant un<br />

robot Staübli, le RX 170HP, doté<br />

d’une broche Precise capable<br />

d’usiner à grande vitesse (17 kW<br />

et 42 000 tr/min). Un dispositif<br />

intégré dans une cellule conçue<br />

et fabriquée par Arck Ingénierie,<br />

une filiale du groupe Segula<br />

Technologies.<br />

« Tester le potentiel de<br />

l’usinage avec un robot »<br />

« La recherche de meilleures solutions<br />

d’usinage robotisé connaît depuis deux<br />

ou trois ans une attention particulière<br />

et de nombreuses équipes cher-<br />

➔ CLÉS<br />

Six partenaires de choix<br />

Plusieurs sociétés ont<br />

apporté leur savoir-faire aux<br />

travaux du projet d’usinage<br />

robotisé lancé par le <strong>Cetim</strong>.<br />

Staübli a adapté son<br />

robot RX 170 à ce travail<br />

particulier, Arck Ingénierie<br />

(groupe Segula) a construit la<br />

cellule et a intégré le robot,<br />

Precise France a fourni la<br />

broche d’usinage à grande<br />

vitesse de 17 kW et 42 000<br />

tr/min, Delcam travaille sur<br />

la génération de la trajectoire<br />

en 5 axes, tandis qu’Alma a<br />

pris en charge la simulation<br />

et le post processing.<br />

CETIM INFOS I OCTOBRE <strong>200</strong>7 I N° <strong>200</strong><br />

chent l’installation miracle », précise<br />

Christophe Desplatz, responsable<br />

du projet au <strong>Cetim</strong>. Et d’ajouter :<br />

« Le Centre technique des industries<br />

mécaniques ne pouvait pas être absent<br />

de ce développement plein de promesses.<br />

» La démarche du <strong>Cetim</strong> et<br />

de ses partenaires s’inscrit dans<br />

le cadre des grands projets fédérateurs<br />

lancés en <strong>200</strong>3. « Il ne s’agit<br />

pas cependant de remplacer la machine-outil,<br />

mais de tester le potentiel de<br />

l’usinage avec un robot pour voir jus-<br />

qu’où l’utilisateur peut aller », expli-<br />

que l’expert du <strong>Cetim</strong>. Source<br />

de réduction de coûts, tant d’investissement<br />

que d’exploitation,<br />

le robot trouve déjà sa place dans<br />

les ateliers pour assurer des opérations<br />

de finition comme l’ébavurage,<br />

le contournage, le<br />

polissage... Mais il pourra attaquer<br />

d’autres usinages ainsi que<br />

des matériaux plus durs. Une<br />

vraie réponse, donc, aux problèmes<br />

que posent les délocalisations.<br />

Cela intéresse hautement<br />

les industriels. « Notre objectif est<br />

d’aller plus loin et de viser des précisions<br />

meilleures que celles assurées avec<br />

les solutions actuelles », indique<br />

Christophe Desplatz. Selon ce<br />

spécialiste, le développement<br />

assuré par les partenaires permet<br />

d’envisager une amélioration<br />

sensible de la précision actuelle<br />

de l’usinage robotisé qui est d’environ<br />

0,1 mm : « Les futurs essais<br />

d’usinage démontreront si nous pouvons<br />

atteindre des valeurs qui se rapprochent<br />

de 0,01 mm, en sachant que<br />

le RX 170HP a une répétabilité de<br />

+/- 0,04 mm. » Staübli a déjà<br />

réalisé de nombreuses applications<br />

avec des broches montées<br />

en bout du bras de différents<br />

modèles de robot. Pour aller plus<br />

loin et mener à bien ce projet, il<br />

a été décidé de modifier et<br />

<strong>Cetim</strong>, Chr. Barret<br />

Selon Christophe Desplatz, du <strong>Cetim</strong>, la mobilité est<br />

l'un des principaux avantages de l'usinage robotisé :<br />

« Contrairement à la machine-outil, c’est le robot qui<br />

va à la pièce et c’est un atout important. »<br />

d’adapter le robot pour obtenir<br />

une meilleure rigidité. « Ainsi,<br />

une nouvelle fonderie a été conçue<br />

pour intégrer directement la broche<br />

d’usinage dans l’avant-bras », confirme<br />

Jacques Dupenloup, responsable<br />

technico-commercial chez<br />

Staübli, chargé de ce projet. Un<br />

développement qui a permis de<br />

gagner plusieurs mois sur le programme<br />

de recherche. Autre<br />

modification importante : tous<br />

les câbles et tuyaux de refroidissement,<br />

de lubrification et d’alimentation<br />

de la broche, compris<br />

dans le harnais du robot, sont<br />

situés à l’intérieur du bras pour<br />

Staübli<br />

éviter la moindre panne. Aux<br />

solutions innovantes trouvées par<br />

Staübli se sont ajoutés les développements<br />

originaux d’Arck<br />

Ingénierie qui a intégré le robot<br />

dans une cellule spécifique.<br />

« Nous travaillons sur plusieurs pistes<br />

de développement à la fois », précise<br />

Nicolas Bouvier, responsable<br />

technique et d’unité d’automation<br />

chez Arck Ingénierie. À<br />

savoir, l’intégration du robot sur<br />

ligne de production ou dans une<br />

cellule, la détermination de la<br />

stratégie d’usinage en fonction<br />

de l’application, le développement<br />

de la commande numéri-


que et la mise au point des<br />

conditions de coupe (simulation,<br />

couple outil et matière). Vaste<br />

programme en perspective. La<br />

filiale de Segula, qui n’est pas à<br />

son premier coup d’essai dans ce<br />

domaine, a conçu, dans son unité<br />

d’Annecy (74), une cellule extrêmement<br />

rigide pour éliminer les<br />

résonances et les vibrations. « Le<br />

bâti est soudé, stabilisé, usiné et rempli<br />

de sable, explique cet expert<br />

rompu depuis onze ans aux applications<br />

<strong>robotisée</strong>s. Il garantit une<br />

liaison monobloc et rigide entre la table<br />

machine et le robot. » Une cellule<br />

qui dispose d’une table machine<br />

en acier de 50 mm d’épaisseur<br />

et d’un poids total de 9,1 tonnes.<br />

« Nous avons mis en œuvre tout notre<br />

savoir-faire accumulé à travers les six<br />

applications de parachèvement ou de<br />

perçage robotisé que nous avons déjà<br />

réalisées pour les fonderies ou pour les<br />

équipementiers automobiles », relève<br />

le spécialiste. Et de poursuivre :<br />

« Cette rigidité permet d’envisager<br />

l’usinage des métaux plus durs. Pour<br />

y arriver, nous allons exploiter différentes<br />

solutions prévues par le<br />

protocole de recherche, comme l’asservissement<br />

en boucle fermée grâce à un<br />

GPS ou à un laser traqueur. »<br />

Le potentiel de la solution<br />

”<br />

”<br />

L'AVIS D'ALAIN AUFFRET, DIRECTEUR TECHNIQUE DE PRE<strong>CI</strong>SE FRANCE<br />

«<br />

« La cellule se présente mécaniquement<br />

sous les meilleurs auspices »<br />

Staübli et Arck Ingénierie ont fait du très beau travail d’intégration et la cellule se présente<br />

mécaniquement sous les meilleurs auspices », indique ce maître ès usinages. « Reste au<br />

<strong>Cetim</strong> à faire les premiers copeaux pour se rendre compte de ses possibilités réelles.<br />

Je crois, par ailleurs, que l’utilisation d’un asservissement en boucle fermée sera très utile<br />

pour atteindre les précisions d’usinage que l’on vise. »<br />

concoctée par les spécialistes<br />

français, en réduction de coût,<br />

mais aussi technologique, ne<br />

laisse d’ailleurs pas indifférent.<br />

Une dizaine d’industriels participent<br />

au projet pour réaliser des<br />

essais d’usinage dédiés à leurs<br />

applications. « La mobilité de la<br />

solution <strong>robotisée</strong> trouvera un champ<br />

d’application dans la réparation ou la<br />

maintenance des centrales nucléaires,<br />

voire dans leur démantèlement, par<br />

exemple », ajoute Christophe<br />

Desplatz. Et il conclut : « Pouvoir<br />

usiner au pied de la pièce intéressera<br />

également les fabricants aéronautiques<br />

ou ferroviaires car ils pourront usiner<br />

<strong>Cetim</strong>, Chr. Barret<br />

➔ À RETENIR<br />

L'usinage robotisé<br />

Contexte<br />

- Investissement réduit<br />

car le coût dépend de la<br />

configuration choisie par<br />

l’utilisateur : robot seul, robot<br />

avec la cellule, robot avec<br />

la cellule et les logiciels...<br />

Le modèle de robot pourra<br />

être plus petit, en fonction<br />

du volume de la pièce et<br />

des usinages à effectuer,<br />

notamment pour des<br />

domaines comme l’horlogerie.<br />

L’ensemble de la cellule<br />

ne devrait pas dépasser<br />

cependant les 250 000<br />

à 360 000 euros dans sa<br />

configuration actuelle ;<br />

- flexibilité ;<br />

- facilité d’installation<br />

(élimination des travaux de<br />

génie civil) ;<br />

- évolutivité.<br />

Applications<br />

Des tests d’usinage vont<br />

être réalisés dans différents<br />

matériaux : inox, Inconel,<br />

aluminium, composite,<br />

résine,… avec ou sans<br />

lubrification. Les marchés<br />

visés sont l’aérospatial,<br />

l’industrie automobile, le<br />

nucléaire, etc.<br />

sur place des cellules d’avion ou des<br />

wagons. Contrairement à la machineoutil,<br />

c’est le robot qui va à la pièce et<br />

c’est un atout important. »<br />

Les premiers essais de la cellule<br />

qui a été installée au <strong>Cetim</strong> à<br />

Senlis ont démarré en septembre<br />

<strong>200</strong>7 pour une durée de 24 mois.<br />

Rendez-vous donc dans quelques<br />

mois pour les premiers résultats…<br />

■ ADP<br />

➔<br />

contact Christophe Desplatz<br />

Tél. : 03 44 67 36 82<br />

sqr@cetim.fr<br />

N° <strong>200</strong> I OCTOBRE <strong>200</strong>7 I CETIM INFOS<br />

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