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67-Intercalaire page témoignages - Centre Musiflore

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Avoine stérile<br />

Brachypode penné<br />

78<br />

Le pain<br />

Base de l’alimentation, il est cuit dans le four que possède chaque<br />

maison. Quelle maman n’a pas dit un jour : “ manjo toun pan, si volei<br />

un can paou dé saucisso ” (Mange ton pain si tu veux encore un peu<br />

de saucisson)..<br />

Qu’est-ce qu’on boit ?<br />

Même après le phylloxéra (1872), tout le monde possède encore sa<br />

petite vigne (plants américains : cébel, bacco, couderc, clinton... . On<br />

cultive même des ceps isolés, par ci, par là. Certains récoltent<br />

jusqu’à 20 hectolitres de vin par an.<br />

Quand l’alambic passait, on faisait faire de l’eau de vie de marc :<br />

prunelle, arquebuse...<br />

Selon les saisons :<br />

(1) Pas de sanglier : le premier tué dans la région, le fut vers 1914, par Arnaud, du quartier de Cristol à<br />

Bourdeaux.<br />

Bulletin municipal N° 8 - mars 1986.<br />

An 2000, plus qu’un seul chevrier<br />

à Crupies : Denis Achard<br />

Propos recueillis par Jean-Louis Buffet en février 2000.<br />

Denis, tu es le seul chevrier de Crupies. Peux-tu donner une<br />

explication à cet état de fait ?<br />

Oui c’est vrai, je suis le dernier et c’est dommage. Si on remonte<br />

seulement 10 ans en arrière, presque toutes les exploitations<br />

agricoles de la commune élevaient des chèvres, à part Mireille<br />

Laurie qui avait un élevage hors-sol de poulets fermiers, Paul Plèche<br />

un troupeau de brebis et Philippe Jouve qui élève toujours des veaux<br />

sous la mère.<br />

Il y avait les Patonnier aux Valentins, Andrée Jullian à Chabannes,<br />

Marcel et Paula Achard aux Bessons, Jean et Marinette Dufour aux<br />

Granges, Serge et Denise Vincent aux Granges également, Jean<br />

Louis Armand à Luzerne et Laurence Bompard à la Leva.<br />

Depuis, certains ont pris leur retraite et leurs successeurs n’ont pas<br />

repris l’élevage, mais le coup de grâce, ça a été la mise aux normes<br />

de l’atelier de fabrication des tommes. Tous ont hésité à investir un<br />

minimum de 150 000F pour cela.<br />

En quoi consiste cette mise aux normes ?<br />

C’est le principe de l’atelier marche en avant, ce qui veut dire qu’un<br />

produit, quel qu’il soit, ne doit pas revenir en arrière, ne doit pas faire<br />

demi-tour. Dans le bâtiment que j’ai construit il y a un parcours, des<br />

étapes qu’on doit respecter depuis la traite jusqu’à la vente : la<br />

laiterie comprend donc une salle de traite, un espace de réception<br />

du lait, une salle de fabrication du fromage : caillage, moulage,<br />

égouttage, une plonge avec produits spéciaux (lactonet qui est une<br />

lessive classique et lactocid pour éliminer le calcaire de l’eau et la<br />

pierre du lait, c’est-à-dire les résidus déposés sur les bords et dans<br />

les trous des faisselles), une salle de stockage des fromages.<br />

Il ne faut pas oublier l’entrée du bâtiment, un sas dans lequel je dois<br />

me changer obligatoirement, enfiler blouse et sabots de chirurgien et<br />

coiffer la toque.

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