67-Intercalaire page témoignages - Centre Musiflore
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Chouette effraie :<br />
Face en forme de coeur. Yeux<br />
noirs. Dessous blanc pur à roux<br />
selon les individus. Envergure :<br />
90 cm. Long cri tremblé :<br />
crûûûûû.<br />
Chouette hulotte :<br />
Yeux noirs. Plumage gris ou roux<br />
selon les individus. Envergure :<br />
1m. Cri très puissant : kou - witt.<br />
Chant commençant par hou tout<br />
seul et se terminant par une suite<br />
de hou hou hou chevrotants.<br />
72<br />
Ici, on avait pas mal de maquisards qu’il fallait loger et nourrir.<br />
Certains logeaient dans la Chapelle St Jean ou dans les greniers à<br />
foin ou chez les gens. La cuisine se faisait au village de Crupies à<br />
côté de la maison de Pierrot ; il y avait une chaudière. On portait<br />
ensuite le ravitaillement dans les “ coins ” là-haut à travers la<br />
montagne vers la Vialle et ailleurs. Dans la vallée de la Drôme,<br />
beaucoup de maquis étaient installés sur les villages de Beaufort, la<br />
vallée de la Gervanne, Espenel. Ils ont été bombardés et détruits.<br />
Les allemands y sont venus et ont déporté beaucoup de monde.<br />
Parallèlement se passaient tous les problèmes du Vercors. Les<br />
maquisards de Vassieux attendaient les américains mais les<br />
premiers qui sont venus furent les planeurs allemands qui<br />
massacrèrent la population civile et de nombreux maquisards. Un<br />
homme est revenu à pied de là-haut, épuisé ; il avait traversé toute<br />
la montagne; il était parent de l’institutrice d’alors.<br />
Ici, il y avait des français pour la Résistance et des français contre.<br />
Certains, dits les “ collabo ” allaient chercher les maquisards pour les<br />
livrer à l’ennemi.<br />
Les miliciens cherchaient aussi les postes émetteurs. Un poste avait<br />
été détecté à Comps chez Abel Achard. Il était caché dans un<br />
souterrain derrière la maison. En juillet 1944, ils entourèrent la<br />
maison. Des gars étaient juste sur le poste mais ils ne l’ont pas<br />
trouvé ; cependant, les gens ont été déportés à Fort–Montluc à Lyon.<br />
Deux ou trois mois plus tard, Abel Achard est revenu mais Monsieur<br />
Morin est décédé en déportation.<br />
A Dieulefit, des Juifs habitaient dans la même maison que Marcel<br />
Achard à l’époque où il avait l’âge du cours complémentaire.<br />
Mademoiselle Barnier, toute jeune secrétaire de mairie faisait de<br />
fausses cartes d’identité pour les Juifs et les maquisards. Pour<br />
services rendus aux juifs, elle a été distinguée par le Gouvernement<br />
israélien en recevant la médaille des Justes.<br />
A Crupies, il y eut 5 crupians faits prisonniers en juin 1940 : Albert<br />
Achard (père), Albert Plèche du Moulinet, André Gougne<br />
(cantonnier), Charles Achard (engagé à 18 ans) et Léonce Dop, tous<br />
à présent décédés. Albert Achard fut libéré en 1941 car il avait eu la<br />
chance d’être né le 23 décembre 1899 ; Monsieur Dop restaurateur, fut<br />
également libéré car travaillant à la Croix Rouge, il fut considéré comme<br />
non militaire. Albert Achard était militaire en Alsace.<br />
Il partit avec les canons vers Paris, pourchassé par les Allemands mais<br />
arrivé à Nantes comme il<br />
Chantier de jeunesse au Muy, dans le Var. Gilbert Laurie,<br />
debout, est deuxième en partant de la gauche.<br />
il y revient pour des commémorations. Il y est bien reçu.<br />
n’y avait plus de port, il<br />
fut alors fait prisonnier.<br />
Comps était un centre<br />
de parachutage. Du<br />
matériel était parachuté<br />
pour les hommes du<br />
maquis. Le 1 er régiment<br />
de tirailleurs a également<br />
été parachuté au<br />
moment où les<br />
allemands débarquaient<br />
en Provence.<br />
Monsieur Poniatowski<br />
(ancien ministre) a été<br />
parachuté à Comps et<br />
Juin 1940 : Il y a eu des réfugiés en nombre. Les gens fuyaient<br />
comme ils pouvaient : en charrette, à vélo, à pied... Beaucoup sont<br />
venus ici à Crupies. Chez Albert Achard, ce furent des gens des<br />
Vosges. Plus tard, ils sont remontés en zone occupée.<br />
En 1942, une petite fille est venue avec sa mère pour avoir un poulet car en<br />
ville, ils n’avaient plus rien à manger. La petite est restée un certain temps à<br />
Crupies ; en 1943, elle a fait sa communion avec les protestants. Agée de 70<br />
ans, elle est revenue l’an passé avec sa fille ; elle habite Montpellier.<br />
Il y avait beaucoup de trafic entre les gens de Montélimar, Dieulefit,<br />
et ceux de la campagne. Ils échangeaient de l’alimentation contre<br />
des produits finis tels que des chaussures... Il y eut même un curé<br />
qui vint garder les moutons pour pouvoir trouver de quoi s’alimenter.<br />
Un jour , il y eut un bombardement par pièce d’artillerie sur rail<br />
stationnée à Montélimar ; ils tiraient vers ici. De la cime, les gens ont<br />
vu des obus de 400 tomber sur Comps, Orcinas, mais n’ont attrapé<br />
personne sauf une râteleuse qui fut broyée, vers Bézaudun.