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67-Intercalaire page témoignages - Centre Musiflore

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Grive litorne :<br />

Gros oiseau. Tête grise, dos<br />

marron, croupion gris clair,<br />

queue pratiquement noire.<br />

Dessous des ailes blanc. Cri :<br />

tia tia ou kia kia.<br />

Grive draine :<br />

Gros oiseau. Grise de la tête au<br />

croupion. Dessous des ailes<br />

blanc.<br />

68<br />

La vie à Crupies autour des années 30<br />

Témoignage de Marcel Achard<br />

Dans les années 30, Crupies avait environ 40 maisons habitées et<br />

une seule résidence secondaire à la Combe, maison Marcel.<br />

Vingt-cinq fermes vivaient du revenu du travail de la terre. Chaque<br />

ferme possédait entre 5 et 10 hectares de terre travaillable. Les gens<br />

cultivaient des céréales pour leur consommation, du fourrage pour<br />

nourrir les animaux, un potager, élevaient une basse cour. Chaque<br />

ferme possédait 15 à 20 chèvres et une trentaine de brebis en<br />

moyenne. Il y avait très peu de chevaux et pas de vaches jusqu’en 1950.<br />

Madame Barnier (arrière grand-mère de Guy Patonnier) et ses chèvres. Souvent,<br />

les enfants étaient “loués” pour garder chèvres ou brebis dès l’âge de 7 ans.<br />

Les labours se faisaient<br />

avec 2 bœufs de travail,<br />

mais certains les avaient à<br />

2, une semaine chacun.<br />

Les revenus n’étaient<br />

pas importants, mais<br />

les habitants vivaient de<br />

leurs récoltes, de leur<br />

jardinage, de leurs fruits<br />

et des cochons.<br />

Ils en tuaient au moins<br />

un dans chaque<br />

maison. C’était l’époque de la race des cochons noirs de Bourdeaux, très<br />

gros, avec de longues oreilles et qui produisaient beaucoup de lard.<br />

Ceux-ci ont duré jusqu’à l’arrivée de la race anglaise “ large white ”, donc<br />

blancs, peu avant 1940. Les porcelets se vendaient aux foires de<br />

Bourdeaux ou à domicile. Chaque ferme avait deux ou trois truies<br />

reproductrices. Au 31 décembre 1923, le nombre de porcs dans<br />

l’arrondissement de Die est de 14 3<strong>67</strong>.<br />

Les gens de Crupies vendaient des cerneaux de noix, des œufs, des lapins,<br />

des pintades, des dindes pour Noël... Les femmes fabricaient des tommes de<br />

chèvre et du picodon. Chaque semaine passaient 2 ou 3 coquetiers (1) qui<br />

achetaient ces produits et en échange vendaient de l’épicerie.<br />

Four à pain traditionnel (chauffage au bois). Toutes les maisons avaient le leur. A<br />

l’automne, les poires récoltées étaient séchées au four après la cuisson du pain.<br />

L’hiver, on les ressortait pour en faire des tartes; pour cela, il fallait les faire tremper<br />

d’abord tellement elles étaient “dures”. On les appelait d’ailleurs des “carnes”.<br />

Au croisement de la route de Vesc,<br />

Philidor Liautard et sa femme tenaient un<br />

café-épicerie-tabac dans une maison<br />

construite en 1900. Auparavant, le<br />

commerce se tenait dans la petite rue du<br />

village où il y avait la boîte aux lettres. Ils<br />

vendaient aussi de l’essence par bidons de<br />

cinq litres pour les quelques voitures et<br />

motos qu’il y avait. Juste avant 1939, la<br />

commune comptait seulement 3 voitures qui<br />

étaient des 5 CV Peugeot et une<br />

camionnette qui se trouvait au moulin.<br />

La cabine téléphonique a été installée en<br />

novembre 1926 chez Philidor Liautard<br />

également. Celui-ci a été maire de<br />

Crupies de 1908 à 1936 et a participé à la<br />

création des Mutuelles Agricoles (dont il<br />

fut président) ainsi qu’à la Mutuelle<br />

Incendie en 1912 et à la Mutuelle<br />

Accidents en 1924.<br />

A part l’agriculture, il<br />

y avait à Crupies un<br />

moulin à farine en<br />

face de l’école. Le<br />

meunier achetait le<br />

blé et donnait en<br />

échange de la farine<br />

et du son car tout le<br />

monde à peu près<br />

fabriquait son pain :<br />

il y avait un four à<br />

pain dans chaque<br />

maison.<br />

Victor Liautard et la 5 CV Peugeot<br />

de son fils Emile (dit Milet) en 1956<br />

(1) Marchands ambulants qui achetaient les produits de la ferme (oeufs, volailles, lapins, peaux de lapins , chevreaux).

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